Ce n’est fin du monde telle qu’on connaît

[Article 2/2 d'une série publiée par der Spiegel dénonçant l'alarmisme sur les impacts d'un réchauffement climatique]

Le changement climatique est-il vraiment aussi mauvais ? Est-ce que les inondations catastrophiques et les sécheresses terribles sont en chemin ? Malgré la crainte généralisée d'un enfer dû à l'effet de serre, les dernières simulations par ordinateurs prédisent un climat du futur bien moins dramatiques. Svante Arrhenius, le père de l'effet de serre aurait été considéré comme un hérétique de nos jours. Loin de faire des annonces les plus sombres sur le changement climatique telles qu'on les entend couramment actuellement, le physicien suédois avait osé prédire un paradis sur Terre pour les humains quand il annonçait en avril 1896, que la température augmente — et que ce serait une bénédiction pour tous.

Arrhenius, qui plus tard reçut le prix Nobel en Chimie, avait calculé que les émissions de CO2 — ou acide carbonique comme cela s'appelait — par la combustion de charbon, de pétrole et de gaz naturel conduirait à une hausse significative de température de la planète. Mais ajoute-t-il, "en influençant le climat par la hausse de la teneur de l'acide carbonique dans l'atmosphère, nous pourrions espérer jouir de climats plus stables et plus doux," avec éventuellement la fin de maigres récoltes et de famines. Arrhenius exprimait tout simplement le point de vue fermement ancré dans l'inconscient collectif de l'époque : les périodes chaudes sont bonnes, les périodes froides sont mauvaises.

Pendant la période dite Optimum Médiéval entre 900 et 1300 AD par exemple, les Vikings élevaient du bétail au Groenland et naviguaient jusqu'en Amérique du Nord. De nouvelles villes étaient bâties à travers l'Europe et la population du continent augmentait de 30 millions à 80 millions. Les conséquences de températures plus froides qui plongèrent la civilisation dans la période dite du Petit Age Glaciaire pendant plusieurs siècle après 1300 ont été dévastatrices. Les étés étaient pluvieux, les hivers froids et en de nombreux endroits, les températures étaient trop froides pour que les récoltes parviennent à maturité. Les famines et les épidémies faisaient des ravages et l'espérance de vie moyenne chutait de 10 ans. En Allemagne, des milliers de villages furent abandonnés et des étendues entières de terre dépeuplées.

Le choc produit par le froid était profond et durable. Quand la température chutait de manière inattendue de nouveau dans les années 1960, de nombreux météorologues avertissaient d'un nouvel âge glaciaire imminent — prétendument déclenché par la pollution de l'air d'origine humaine. Peu de gens à l'époque pouvaient croire qu'une tendance au réchauffement serait une menace. Ce n'est qu'après la montée du mouvement écologiste des années 1980 que les choses changèrent soudainement. A partir de là, c'était devenu presque acquis qu'un réchauffement global ne peut être perçu que comme un désastre pour le climat terrestre. Les écologistes, en adoptant une stratégie typique de l'Eglise catholique, ne cessent depuis de nous avertir des horreurs de l'enfer de l'effet de serre — les décrivant comme une punition pour nos péchés d'intervenir sur la Création. Ce qu'on oublie commodément de dire, cependant, est que l'humanité a toujours modifié la planète depuis fort longtemps, initialement en pratiquant la déforestation et l'agriculture et plus tard en bâtissant des routes, des villes et des usines.

A l'âge du changement climatique, c'est devenu un passe-temps social populaire que d'accuser le climat de tous les maux. Il n'a fait jamais aussi chaud en avril que cette année ? Ce déficit de pluie est-il normal ? Est-ce que cela est le signe que la fin est proche ?

De nos jours, peu osent questionner l'hystérie croissante sur le climat et de plus en plus de gens préfèrent des accusations péremptoires. Le Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-Moon par exemple, a déclaré récemment que le changement climatique est un danger pour le monde, au moins aussi grand que la guerre. La Chancelière allemande Angela Merkel a approuvé, en qualifiant cette évolution de "plus qu'alarmant" et demandant : "est ce que nous sommes prêts à accepter le fait que nous ayions maintenant des phénomènes météorologiques complètement sans précédents, tels que des nuits tropicales dans les montagnes du Harz ?" Le fait est que les nuits tropicales, comme chaque météorologue le sait, ne sont rien de nouveau en Allemagne — chaque été en a quelques-unes — semble avoir échappé à son attention.

La mode de l'apocalypse semble grossir à chaque nouvelle section du rapport du GIEC de l'ONU sur le changement climatique. L'hystérie sur le climat semble plus contagieuse que la grippe aviaire. "Nous avons seulement 13 ans pour sauver la Terre," crie un entête en première page du tabloïd allemand Bild récemment. "Si l'humanité ne parvient pas à stopper l'effet de serre d'ici 2020, ce sera notre propre fin, et avec elle une horrible torture."

Mais jusqu'à quel point le changement climatique peut-il être si mauvais ? Est-ce que le réchauffement global va déclencher des catastrophes dans des proportions bibliques ? Est ce qui nous attend seraient des sécheresses interminables et des inondations catastrophiques ? Ou est ce que Arrhenius finirait par avoir raison ? Est-ce que des températures plus chaudes conduisent à de meilleures récoltes et plus de tourisme dans de nombreux endroits ? En d'autres termes, est ce que l'Homme est en train de créer de nouveaux paradis ?
La vérité est probablement quelque part entre ces deux extrêmes. Le changement climatique va avoir sans aucun doute ses perdants — mais aussi ses gagnants. Il y aura un changement de zones climatiques sur Terre. Il y a quelque chose d'autre qu'on peut dire avec certitude : la fin du monde n'est pas près d'arriver.

Chose largement ignorée par le public, les chercheurs en climat sont en ce moment en pleine dispute sur celui qui détient la vérité. Tandis que certains se considèrent depuis toujours comme des activistes écologistes dont le but est de secouer l'humanité pour la sortir de sa complaisance, d'autres ont une approche plus posée et rationnelle. Un des membres du camp des raisonnables est Hans von Storch, 57 ans, éminent climatologue et directeur de l'Institut de la Recherche Côtière au Centre de Recherche GKSS en Allemagne du Nord. "Nous devons enlever aux gens cette peur du changement climatique," affirme Storch dans une interview récent au Der Spiegel. "Malheureusement, de nombreux scientifiques se voient trop comme des prêtres dont le rôle serait de prêcher des sermons moralisateurs aux gens".

Garder la tête froide est une bonne idée parce que d'une part, nous ne pouvons pas complètement empêcher le climat de changer. Peu importe les efforts des gouvernements à essayer de réduire les émissions de CO2, il ne sera possible de limiter la hausse de température globale que d'environ 2°C d'ici la fin du siècle. Mais même ce réchauffement modeste aurait bien moins de conséquence apocalyptique que ce que de nombreux prophètes de malheurs voudraient nous faire croire.

D'autre part, plus les paléontologues et les géologues étudient l'histoire du climat terrestre, plus ils reconnaissent clairement à quel point les températures avaient fluctué dans les 2 sens par le passé. Même des fluctuations majeures semblent être des phénomènes complètement naturels. De plus, certains écologues doutent que les extinctions de masse d'animaux et de plantes que certains ont prédit puissent se produire. "Un climat plus chaud favorise la diversité des espèces," affirme le zoologiste munichois Josef Reichholf. De plus, des simulations plus détaillées ont permis aux climatologues de dresser un tableau bien moins sombre qu'auparavant — exit les prédictions de tempêtes géantes, de la fonte de la plate-forme de glace de l'Antarctique et l'inondation des grandes métropoles.

De meilleurs modèles régionaux montrent également que le changement climatique n'apporte pas seulement que des inconvénients mais également des avantages significatifs, en particulier dans les régions du nord de la planète où il a fait trop froid et inconfortable pour permettre aux activités humaines de prospérer jusqu'à présent. Cependant, cela reste un tabou d'exprimer de telles idées en public. Par exemple, les pays comme le Canada ou la Russie pourraient s'attendre à de meilleures récoltes et un boom de l'industrie du tourisme et la seule détresse que pourraient avoir les Scandinaves serait le sentiment de culpabilité de profiter d'un réchauffement global.

Il n'y a aucun doute, il y aurait des sécheresses à d'autres endroits du monde, particulièrement dans des régions subtropicales. Mais la croyance répandue que les pays en développement – en d'autres termes, les pays pauvres — seraient, comme toujours, les seuls à souffrir, est fausse. D'après les prédictions actuelles, les précipitations en de nombreux endroits en Afrique ne vont pas diminuer du tout, excepté dans la partie sud du continent. En fait, ces mêmes prévisions montrent que le Sahel, traditionnellement une région affectée par la sécheresse et la famine, est entrain de devenir plus arrosé.

La hausse prédite de température de 3°C signifierait que les été à Hambourg, pas loin des côtes de la Mer du Nord, seraient aussi chauds qu'ils sont aujourd'hui dans la ville de Fribourg, au sud-ouest, tandis que les conditions à Fribourg seraient proches de celles de Marseille d'aujourd'hui. L'Allemagne sera sans aucun doute un des bénéficiaires du changement climatique. Peut-être les palmiers pousseront-ils sur l'île de Helgoland en Mer du Nord bientôt et les citoyens allemands vont économiser des milliards en chauffage — ce qui signifierait une réduiction des émissions de CO2.

Mais le changement climatique va également avoir des inconvénients. Tandis que les étés en Allemagne vont être moins pluvieux, les précipitations en automne et en hiver dans les pays du Nord vont augmenter de 30% — et la neige va être une chose du passé. De grosses averses seront fréquentes. Pour éviter des inondations, des mesures devront être prises pour un meilleur drainage des champs et même temps une restauration des plaines inondables naturelles.

Entre-temps, l'Institut d'Economie Globale de Kiel avertit que des températures plus chaudes pourraient signifier des milliers de morts par an liés à la chaleur. Mais les extrapolations qui ont conduit à cette prédiction catastrophiste sont basées sur le taux de mortalité de l'année exceptionnellement chaude de 2003, où les Allemands n'étaient absolument pas préparés. Mais si les étés chauds deviennent la norme, les gens vont tout simplement s'adapter en prenant des siestes et en installant l'air conditionné. Les bénéfices médicaux de températures moyennes plus chaudes ont également été ignorés. D'après Richard Tol, un économiste environnemental, "des températures plus chaudes signifieraient que d'ici 2050, il y aura 40.000 morts de moins attribuables aux maladies liées au froid comme la grippe."

Une autre crainte répandue au sujet du réchauffement global — des super-tempêtes qui pourraient ravager villes et villages avec une fureur sans précédent — paraît également sans fondement. Les simulations long-terme actuelles, à aucun moment, ne suggèrent qu'une telle tendance va en fait se matérialiser. "D'après nos modèles informatiques, ni le nombre, ni l'intensité des tempêtes n'augmente," dit Jochem Marotzke, directeur de l'Institut Max Planck de Météorologie basé à Hambourg, l'un des centres les plus en pointe en matière de recherche climatique. "Seulement les limites des zones de basse-pression changent légèrement, ce qui voudrait dire que la météo devient plus rude en Scandinavie, moins en Méditerranée."

D'après une autre légende persistante du réchauffement climatique, des inondations massives vont frapper les grandes villes côtières, donnant lieu à des scénarios horribles pour New York, Londres et Shanghai sombrant dans les flots. Cependant, cette conte d'horreur est une relique de la fin des années 1980 quand les simulations climatiques étaient beaucoup moins précises que maintenant. A l'époque, certains experts avaient cru que la plate-forme glaciaire de l'Antarctique allait fondre, ce qui conduirait à une hausse dramatique de 60 mètres du niveau de la mer. L'industrie nucléaire avait rapidement saisi l'occasion pour médiatiser le scénario qu'il avait vu comme un argument en faveur de ses centrales électriques sans émission.

Mais cela devenait vite évident que l'histoire de la fonte du Pôle Sud n'était rien d'autre que de la fiction. La température moyenne de l'Antarctique est de -30°C. L'humanité n'a aucune possibilité de brûler suffisamment de pétrole et de charbon pour faire fondre ce bloc géant de glace. Au contre, les modèles climatiques actuels suggèrent que l'Antarctique va même gagner en masse : le réchauffement global va provoquer plus d'évaporation d'eau et une partie de cette humidité va retomber sur l'Antarctique sous forme de neige, entraînant une augmentation de volume de la glace. Résultat, la hausse totale du niveau de la mer sera réduite d'environ 5 cm. C'est une autre histoire quant au Pôle Nord, plus chaud. D'après une étude américaine publiée la semaine dernière, l'Arctique pourrait fondre encore plus vite que ce qu'on a supposé précédemment. Mais comme les glaces de l'Arctique flottent déjà dans l'eau, leur fonte ne va entraîner pratiquement aucun effet sur le niveau des mers.

Cependant, le niveau des océans va s'élever partout dans le monde à cause d'une température plus chaude responsable de l'expansion de l'eau. Par ailleurs, plus d'eau va se retrouver dans la mer avec la fonte graduelle de la glace du Groenland. En considérant tout cela, cependant, le rapport actuel du GIEC prédit une hausse du niveau des mers de seulement 40 cm environ — à comparer avec les estimations précédentes d'environ 1 mètre. Une hausse de 40 cm va difficilement être à l'origine d'inondations catastrophiques. "Nous avons plus de modèles, ceux-ci sont meilleurs de nos jours et les pronostics sont devenus plus précis," explique Peter Lemke de l'Institut Alfred Wegener de la Recherche Polaire et Marine de Bremerhaven, au nord de l'Allemagne.

Certains chercheurs estiment cependant que les effets régionaux pourraient produire une hausse des mers de 80 cm le long des côtes d'Allemagne. Cela va entraîner des hausses de niveaux plus fortes lors des tempêtes, un problème que la population locale, déjà habituée à la météo difficile, pourrait traiter facilement en construisant des digues plus hautes.

Un autre facteur réconfortant — particulièrement pour des pays pauvres comme le Bangladesh — est qu'aucun de ces changements ne va se produire du jour au lendemain mais graduellement sur plusieurs décennies. "Nous avons encore suffisamment de temps pour réagir," dit Storch.

En bref, plus longtemps les simulations sont faites, plus le déluge attendu s'évanouit. Une hausse du niveau des mers de plusieurs mètres ne pourrait arriver que si le Groenland était largement libre de glace mais cela est une chose que les scientifiques n'attendent pas pour d'ici plusieurs siècles voire millénaires. Une échelle de temps aussi longue soulève même la question si les pronostics actuels sont fiables. Une dose de scepticisme sain est une bonne idée, particulièrement quand les scientifiques deviennent trop confiants et se posent eux-mêmes en oracles. Il peut y avoir un gros écart entre leur prédiction et le résultat final — une faiblesse fondamentale de n'importe quelle simulation par ordinateur qui ne représente qu'une image incomplète de la réalité.

Au tout début, par exemple, les modèles informatiques avaient sous-estimé l'influence des aérosols, particulièrement les particules de sulfure relâchées dans l'atmosphère par la combustion du pétrole et du charbon ou lors d'éruptions volcaniques. Ces particules de pollutions bloquent la transmission de la lumière du soleil et provoquent ainsi un refroidissement significatif. La non prise en compte de ces aérosols explique pourquoi les premiers modèles prédisent une hausse de température plus drastique que ceux utilisés actuellement. Un inconnu majeur dans les prédictions dépend de la vitesse à laquelle des pays comme la Chine va utiliser des filtres aux polluants dans leurs usines — si l'air devient plus propre, il va également se réchauffer plus rapidement.

D'autres facteurs qui peuvent soit affaiblir, soit renforcer l'effet de serre ne sont toujours pas bien compris actuellement. Par exemple, est ce que le CO2 stocké dans l'océan va être relâché suite à un réchauffement de l'eau, et donc accélérer le réchauffement ? Et combien plus vite les plantes terrestres et les algues des mers vont croître dans un climat plus doux ? La prolifération des plantes va fixer plus de CO2 — et contribuer à ralentir l'effet de serre.

Mais le problème principal réside dans la prise en compte correct des effets des nuages. La face supérieure des nuages réagit comme des miroirs dans le ciel, renvoyant les rayons solaires vers l'espace — refroidissant ainsi la planète. Mais la face inférieure des nuages emprisonne la chaleur irradiée par la Terre — entraînant une hausse de température. Lequel de ces 2 effets prédomine dépend de l'altitude où se trouve le nuage. Pour dire simplement, les nuages bas ont tendance à refroidir tandis que les nuages hauts à réchauffer. Jusqu'à présent, les scientifiques sont d'accord sur une seule chose, à savoir que plus de nuages vont se former dans un climat à effet de serre. Ils ne savent tout simplement pas à quelle altitude. Même les modèles informatiques les plus puissants sont encore trop imprécis pour simuler les détails. Et pourtant, les nuages à eux seuls vont changer de plus ou moins 1°C la température moyenne prédite par les modèles. C'est un élément significatif d'incertitude. "Les nuages restent notre plus grand casse-tête," reconnaît Erich Roeckner de l'Institut Max Planck de Météorologie.

Roeckner est un homme consciencieux et un vétéran de la recherche climatique alors lui, avant les autres, devrait connaître les limites des simulations. Roeckner qui s'attend en permanence à des surprises résume de la manière claire le problème en disant : "aucun modèle ne sera jamais aussi complexe que la nature."

Source

1.  Abitbol | 15/05/2007 @ 9:32 Répondre à ce commentaire

C’est intéressant, car le Spiegel est l’un des journaux allemands les plus sérieux. Le climat médiatique serait-il en train de changer, pour revenir à des températures moins fièvreuses ?

2.  miniTAX | 15/05/2007 @ 9:55 Répondre à ce commentaire

C’est un article d’un média grand public et comme d’hab, on y voit pas mal de grosses bêtises
– Confiance aveugle aux modèles, avec le sempiternel « les modèles actuels sont bien meilleurs ». Bah non, ils ne sont pas meilleurs. Ca fait depuis presque 30 ans qu’ils prédisent toujours une hausse de 3°C +- 1,5°C pour un doublement du CO2 (le rapport Charney date de 1978 et donnait déjà cette valeur). D’ailleurs, c’est d’un tragi-comique de voir les modèles défaire ce qu’ils ont fait, du moins tel que c’est présenté par der Spiegel (il n’y a qu’à compter le nombre de fois où l’article se réfère aux « modèles informatiques ».
– « Les scientifiques sont d’accord qu’un RC va entraîner plus de nuage ». Même pas! On ne sait toujours pas si dans un monde plus chaud, il y aura plus ou moins de nuage (plus de vapeur d’eau oui).
– « on connaît mieux l’influence des aérosols soufrés ». FAUX. Selon le GIEC 2007, le niveau de compréhension du forçage (négatif) des aérosols est qualifié de bas (low understanding) et leur effet refroidissant va de zéro à la compensation complète de l’effet de réchauffement du CO2 et du méthane combinés. Et on ne sait toujours pas si les aérosols que la Chine et l’Inde émettent actuellement n’auraient pas plus d’effet refroidissant que ce qui a été émis dans les années 60, lorsque la Terre se refroidissait.

C’est vraiment un fantasme et un orgueil démesuré de notre temps que de croire qu’on peut prédire l’avenir, encore plus le climat, 50, 100 ans à l’avance alors qu’on n’est même pas capable de faire une prévision saisonnière décente. On ne le peut pas et on ne le pourra jamais. La climatologie est actuellement dans une impasse conceptuelle à vouloir expliquer le climat quasi-exclusivement avec les émissions gaz d’origine humaine.

3.  Abitbol | 15/05/2007 @ 10:24 Répondre à ce commentaire

D’accord avec Minitax.
Mais, on note que certains journalistes commencent à s’intéresser à la climatologie, au lieu de reprendre in extenso le discours prémaché alarmiste. Qu’ils deviennent spécialistes, c’est une autre histoire…

4.  philippe | 15/05/2007 @ 11:55 Répondre à ce commentaire

Même si certains faits sont déformés ou erronés, je trouve très positif qu’on trouve un article qui parle de climat et qui ne fait pas dans le catastrophisme. C’est très rare, spécialement dans un ‘grand’ journal.

5.  gorsky | 15/05/2007 @ 13:28 Répondre à ce commentaire

L’homme lui-même est une machine biologique d’une complexité inouie.

6.  Murps | 15/05/2007 @ 20:51 Répondre à ce commentaire

D’ailleurs rien ne dit qu’il y a réchauffement.
L’article part tout de même du principe que réchauffement il y a…

C’est tout de même marrant de commencer un raisonnement et de ne pas le terminer.
Tant qu’à contester l’hystérie ambiante, ce qui est salutaire, on peut aussi se demander ce qui l’a provoqué, cette hystérie :
des courbes, soigneusement choisies et présentées qui imposent un réchauffement.
Je n’ai vu à aucun moment des articles scientifique grand publics (à part Allègre, Leroux…) suggérer le contraire. Ou simplement que l’on puisse éventuellement penser le contraire.

Enfin. Cet article est déjà un début.
Goebbels disait « calomniez ! Calomniez ! Il en restera toujours quelque chose ! ».
Dans ce cas ce serait plutôt « Dites ce que vous pensez et soyez honnête ! Il en restera peut être quelque chose ! ».
C’est assez décourageant.
Surtout quand on voit les âneries que la presse est capable de sortir en l’espace de 8 jours, par rapport à cet article du Spiegel (1 milliard de réfugiés climatiques.
http://tempsreel.nouvelobs.com.....he_fr.html
http://www.lemonde.fr/web/depe.....-50,0.html
http://www.enerzine.com/15/259.....-EDF+.html
http://www.rtl.fr/info/article.asp?dicid=534603
http://www.1001cocktails.com/a.....forts.html
http://www.cyberpresse.ca/arti...../CPDMINUTE

Désolé pour le « spam » de liens.
C’est déprimant !

Cordialement
Murps

7.  Barbapapa | 16/05/2007 @ 0:13 Répondre à ce commentaire

Intéressant glissement :
-Il y a 10 ans : Le réchauffement n’existe pas
-Il y a 2 ans : Le réchauffement existe peut-etre mais n’est pas d’origine humaine.
-Maintenant : Le réchauffement est benéfique

8.  nicolas | 16/05/2007 @ 1:46 Répondre à ce commentaire

@ Barbapapa,

Interessant resume, bien que [volontairement?] incomplet, n’est-ce pas?
Car il y a 30 ans certains [les meme souvent] n’etaient il pas, par exemple, sur le coup du refroidissement?
De plus il y a dix ans l’imagine que Mr Leroux par exemple clamait toujours les effets benefique du rechauffement, tout comme le vieux arrhenius [desole pour l’orthographe] etait lui aussi fervent partisant du rechauffement et de ces nombreux effets benefiques evidents!

9.  DM | 16/05/2007 @ 8:09 Répondre à ce commentaire

@Nicolas

« Dans les années 70 les spécialistes qui venaient de disposer des mesures de CO2 de Keeling prévoyaient un réchauffement.
C’est aussi à cette époque que les travaux de André Berger ont permis de préciser que la prochaine glaciation arriverait au plus tôt dans 5 à 6000 ans. »

10.  miniTAX | 16/05/2007 @ 9:21 Répondre à ce commentaire

Barbapapa ne lit pas d’article qui fait plus d’un paragraphe et qui n’a pas d’image.
Il vient juste troller.

11.  DM | 18/05/2007 @ 9:57 Répondre à ce commentaire

jeudi 17 mai 2007, 20h36
Un océan peut-être en train de perdre sa capacité à absorber le CO2

WASHINGTON (AP) – Les océans absorbent des excédents de dioxyde de carbone dans l’atmosphère depuis des siècles, mais l’un d’entre eux au moins pourrait être en train de perdre cette faculté, selon une nouvelle étude germano-britannique publiée dans la revue « Science ».

L’accumulation de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère depuis le début de la révolution industrielle est considérée comme une cause du réchauffement de la planète. On estime que les océans absorbent environ un quart des émissions de carbone liées aux activités humaines.

Mais les chercheurs affirment qu’au moins un grand océan, l’océan Austral, autour de l’Antarctique, semble perdre cette capacité. La nouvelle étude menée pendant quatre ans conclut qu’une augmentation des vents au-dessus de l’océan Austral l’empêche d’absorber plus de carbone et le conduit même à libérer une partie du CO2 qu’il avait déjà stocké.

« C’est grave. Tous les modèles climatiques prédisent que ce genre de réaction va continuer et s’intensifier au cours du siècle », souligne dans un communiqué la principale auteure de l’étude, Corinne Le Quere, de l’université d’East Anglia. Des chercheurs de L’Etude antarctique britannique et de l’Institut de Biogéochimie à Jena (Allemagne), ont également participé à l’étude. AP

12.  Marot | 18/05/2007 @ 14:59 Répondre à ce commentaire

Cette relation est typique de l’obscurité des dépêches d’agences de presse.

L’absoption du CO2 par l’océan est affaire de pressions partielles et de température de l’eau.

On pourrait même s’attendre à ce que plus de vent et donc plus de vagues augmente la surface d’échange mer-atmosphère.

Lire le contraire est étrange. Vivement l’article pour trouver non pas une affirmation mais des mesures ou une explication scientifique.

En attendant, la circonspection me paraît de mise.

13.  DM | 18/05/2007 @ 16:05 Répondre à ce commentaire

« D’autre part, plus les paléontologues et les géologues étudient l’histoire du climat terrestre, plus ils reconnaissent clairement à quel point les températures avaient fluctué dans les 2 sens par le passé. Même des fluctuations majeures semblent être des phénomènes complètement naturels. »

A part que tout ne se déroule pas sur une échelle de quelques milliers d’année comme auparavant mais en 1 siècle.
Les médias sont alarmistes et donnent des infos fausses, c’est un fait.
Mais la situation est différente du réchauffement médiéval, des tas de facteurs changent : vitesse du réchauffement, population, ressources disponibles etc..

14.  miniTAX | 18/05/2007 @ 16:38 Répondre à ce commentaire

A part que tout ne se déroule pas sur une échelle de quelques milliers d’année comme auparavant mais en 1 siècle.

En un siècle, la hausse de température a été de 0,6 °C. Ca n’a rien d’exceptionnel et ce n’est pas en le répétant mille fois le contraire que ça devient vrai. Encore faut-il se renseigner un minimum sur l’histoire du climat passé.
Les médias (aidé par les modèles et quelques chercheurs pas très scrupuleux avec l’exactitude scientifique) nous ont fait le coup de l’arrêt de la circulation thermohaline avec comme paroxysme de l’hystérie le scénar hollywoodien du Jour d’Après il y a tout juste 3 ans, pour finalement se voir contredire par le le GIEC 2007 lui-même.

On aura tout vu, la noyade des ours polaires, les réfugiés climatiques, la mort des coraux, la malaria, Katrina, tous causé soi-disant par le réchauffement climatique et tous contredits après-coup. Alors une nouvelle peur à l’intention des crédules, on n’en est plus à une près.

15.  Peak | 18/05/2007 @ 21:40 Répondre à ce commentaire

C’est vraiment un fantasme et un orgueil démesuré de notre temps que de croire qu’on peut prédire l’avenir, encore plus le climat, 50, 100 ans à l’avance alors qu’on n’est même pas capable de faire une prévision saisonnière décente. On ne le peut pas et on ne le pourra jamais

Minitax confond météorologie et climatologie.
On ne peut pas prédire le temps à plus de 5 cinq jours, car la volatilité est énorme pour une région donnée. Mais lorsque l’on fait la moyenne sur 10000 points et sur 365 jours, on constate
que la moyenne est extraordinairement stable. En clair, on ne peut pas dire si la semaine prochaine à Landerneau il fera 8° ou 28°, mais on sait que la moyenne terrestre pour l’année 2007 sera forcement entre 14,5 et 14,8. Ca s’appelle des statistiques.

16.  Abitbol | 19/05/2007 @ 0:22 Répondre à ce commentaire

Apophis le destructeur : un astéroïde menace la Terre !

Un titre de Futura Sciences…

Ça serait comique de se faire vaporiser par un astéroïde. Les tenants du RC se feraient voler la vedette.

17.  Abitbol | 19/05/2007 @ 0:23 Répondre à ce commentaire

J’oubliais le lien : http://www.futura-sciences.com.....rre_10411/

18.  Abitbol | 19/05/2007 @ 10:29 Répondre à ce commentaire

@ 15

Sauf que 10000 points c’est encore insignifiant, il faudrait au moins 1000 fois plus de références. De large périmètre sont vierges de mesures; dans le pacifique par exemple, on ne connait rien des températures des courants marins profonds, on ne connait pas pratiquement rien des températures en atmosphère (les ballons sondes étant peu nombreux). Et, ces misérables références ne sont mesurées que depuis un siècle, c’est à dire peanuts par rapport à l’échelle historique humaine.
Donc, les stats sont très approximatives et concernent un instant minable.
Vous confondez fantasme et climatologie, pseudo science où nous en sommes toujours à des spéculations et des théories…

19.  Frédéric, admin skyfall | 19/05/2007 @ 10:59 Répondre à ce commentaire

On ne peut pas prédire le temps à plus de 5 cinq jours, car la volatilité est énorme pour une région donnée. Mais lorsque l’on fait la moyenne sur 10000 points et sur 365 jours, on constate que la moyenne est extraordinairement stable.

Bonjour,
Je pense que c’est faux de dire les variations annuelles sont « extraordinairement stables » : voir par exemple les valeurs annuelles par station ici. Ramené à l’amplitude du changement sur 1 siècle (+0,6°C pour le 20e siècle), c’est même plus que chaotique !

P.S. Le nombre de stations de mesure utilisées par le GISS pour donner la température globale ne dépasse pas actuellement 2.000 (c’est peu) et je ne crois pas que faire la moyenne entre les températures de l’Arctique et l’Equateur, du désert et des tropiques ait grand sens vu que le taux d’humidité et donc la capacité calorifique n’est pas du tout le même.

20.  Kévin | 22/05/2007 @ 10:30 Répondre à ce commentaire

Très bon article! Venant de Der Spiegel, c’est assez énorme. Je me permets d’en parler sur mon blog.
Merci pour ce bon site;
Kévin

21.  Mathieu | 15/06/2007 @ 20:44 Répondre à ce commentaire

Bien personellement je rentre d’une conférence de l’ambassadeur de Al Gore en Belgique. J’ai le moral dans les chausettes. Parce que même si nous prenons conscience de notre impact sur l’envirronement, nous ne ferons que retarder l’échéance. Un Belge consomme en moyenne 14,7 tonnes de CO2 par an. La terre peut en tolérer seulement 2 voire 3. Cela voudrait dire qu’il faut baisser notre consommation de 90%. Vous voyez tout le monde sans voiture polluante dans 10 ans?? Plus d’usines polluantes?Moi non plus. Et à ce moment il sera déjà trop tard. On est déjà en plein dedans et on n’en est même pas conscient…

Allez faire un tour sur Google Flood

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