Prix agricoles: l’effet pervers des biocarburants

PARIS – La vogue des biocarburants pourrait entraîner une forte hausse du prix des denrées alimentaires de base sur les dix années à venir, selon l'OCDE et la FAO, mais devrait avoir un impact bien plus limité sur le prix à la consommation des aliments eux-mêmes.

Manifestations anti-hausse
de prix au Mexique, source BBC

"Les biocarburants représentent la nouveauté majeure de l'industrie alimentaire", a affirmé Merritt Cluff, de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), lors d'une conférence de presse mercredi à Paris à l'occasion de la publication d'un rapport sur les perspectives alimentaires de la FAO et l'OCDE.

"Les produits de certaines céréales pourraient atteindre des prix de 20 à 50% supérieurs à leur moyenne des dix dernières années" entre 2006 et 2016, a renchéri Loek Boonekamp, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Depuis quelques années, l'envolée des prix pétroliers et la lutte contre le réchauffement climatique a entraîné un fort développement de la production de carburants alternatifs, censés réduire les émissions de CO2: les bioéthanols, issus du maïs, du blé, de la betterave ou de la canne à sucre, ou le biodiesel, fabriqué à base d'huiles végétales.

Les Etats-Unis, premiers producteurs et exportateurs au monde de maïs, devraient voir leur production doubler d'ici 10 ans. Dans l'Union européenne, les volumes annuels d'oléagineux, principalement de colza, destinés à la production de biocarburants devraient également doubler de 10 à 21 millions de tonnes sur la même période.

Quant à la Chine, elle devrait voir sa production actuelle, de l'ordre de 2 milliards de litres par an, grimper jusqu'à 3,8 milliards.

Cet engouement pour les biocarburants a contribué à une flambée généralisée du cours des matières agricoles: en un an, les cours du maïs ont ainsi doublé.

Toutefois, d'autres facteurs sont en cause: l'augmentation de la demande chinoise de denrées alimentaires, la réduction des excédents, imputable aux politiques publiques, comme la réforme de la Politique agricole commune (PAC) dans l'Union européenne, qui ne lie plus les subventions agricoles au volumes produits.

Pour les agriculteurs des pays riches ou pauvres, la hausse des prix des produits alimentaires de base représente une source de revenus supplémentaire. Mais elle représente un coût supplémentaire pour les pays importateurs, pour les éleveurs et les industriels de l'agro-alimentaire.

Ce sont les populations urbaines des pays les plus pauvres qui devraient le plus souffrir de cette nouvelle donne, selon l'OCDE et la FAO.

Au Mexique, il y a quelques mois, l'envolée des cours du maïs a ainsi fait grimper en quelques mois de 40% à 100% le prix de la tortilla, base de l'alimentation de 50 millions de Mexicains, entraînant des troubles sociaux.

Dans les pays industrialisés, cette hausse devrait être moins durement ressentie, car la part des matières premières dans le coût des produits alimentaires finis est de plus en plus faible.

Pour M. Boonekamp, une hausse de 20% des matières agricoles de base ne se traduit que par une hausse de 1% du prix d'un produit alimentaire en magasin.

"Si certains produits ont enregistré une hausse de leur prix de vente importantes, ce n'est que marginalement dû aux biocarburants" et sans doute plus lié à l'envolée de l'énergie ces dernières années, affirme-t-il.

Un avis partagé par Jean-René Buisson, président de l'Association française des industries alimentaires (ANIA): "les prix du blé et du maïs enregistrent des augmentations de 30 à 50% d'une année sur l'autre" mais cela "n'impacte que partiellement le coût de fabrication".

(©AFP / 04 juillet 2007 17h50)

1.  Murps | 4/07/2007 @ 23:18 Répondre à ce commentaire

Voila un exemple d’effet indirect de la polémique sur le réchauffement.
Le protocole de Kyoto, sensé améliorer l’environnement et le niveau de vie de tous, est en train de faire payer le prix fort aux plus pauvres de la planète.
C’est l’inverse de ce qui est recherché.
Quand on parle d’apprentis sorciers, c’est celui qui le dit qui y est comme on dit dans les cours d’écoles primaires…
smile

Cordialement.
Murps

2.  DM | 5/07/2007 @ 8:17 Répondre à ce commentaire

Il n’y a pas que le réchauffement en jeu, il y a également le problème du pétrole qui n’est pas éternel.
Pour les biocarburants il y a bien mieux que le mais ou la bettrave : algues, prairies, déchets etc..
D’autres domaines sont à améliorer et développer : électricité, hydrogène etc..

3.  Marot | 5/07/2007 @ 8:38 Répondre à ce commentaire

Il est navrant de lire à une ligne d’écart un tel mélange confus entre énergies primaires et secondaires.

La suite d’un tel post ne peut être qu’un débat confus, c’est probablement son but.

C’est pour moi un exemple typique de troll.

4.  DM | 5/07/2007 @ 8:52 Répondre à ce commentaire

@Marot
Tu aimes bien chercher la petite bête.
Il y a des voitures électriques, des voitures au biocarburant et des voitures à l’hydrogène.
Alors qu’effectivement à la base on ne parle pas de la même chose.. : l’hydrogène est un vecteur d’énergie, le biocarburant est une source d’énergie (et encore il faut le transformer), le pétrole idem, l’électricité est de l’énergie produite à partir d’une source comme le nucléaire, charbon etc..
Mais ca prend plus de 2 lignes pour l’écrire.

5.  Marot | 5/07/2007 @ 9:00 Répondre à ce commentaire

Alors qu’effectivement à la base on ne parle pas de la même chose

C’est un motif supplémentaire pour ne pas tout mélanger, surtout dans un domaine plus que connu.

Ce post n’apportait rien d’autre qu’un enfoncement de portes largement ouvertes.
Point.

6.  DM | 5/07/2007 @ 9:29 Répondre à ce commentaire

Les médias parlent tout le temps des biocarburants et les opposants à ces biocarburants citent toujours le manque de surface cultivable.
C’est pour cela que je pointe vers les algues et les autres alternatives.

7.  maurice | 5/07/2007 @ 10:21 Répondre à ce commentaire

#DM.

reconnais que le RC donne lieu à une cacophonie « sans précédent » où tout est mélangé: problèmes humanitaires (réfugiés climatiques), sanitaires (pollution de l’air alors que le CO2 n’est pas un toxique), gestion des ressources énérgétiques (l’épuisement des gisements d’hydrocarbure par ex. n’est pas dépendant du climat -enfin je crois-)

8.  DM | 5/07/2007 @ 10:33 Répondre à ce commentaire

Une remarque sur le CO2 comme n’étant pas un toxique.
Même l’oxygène peut devenir un polluant, s’il est présent en quantité excessive.
Le cyanure est toxique à forte dose et ne deviendrait un polluant dans l’eau qu’à un certain niveau de concentration.

9.  Curieux | 5/07/2007 @ 11:04 Répondre à ce commentaire

Pour info,

Le CO2 n’est pas un polluant, personnes ne mourra ni ne sera jamais malades si l’on doublait, triplait, quadruplait, décuplait le taux de CO2 dans l’atmosphère (0,035% aujourd’hui). Il n’occasionnerais des problème que si il occupait la totalité du volume respirable mais ce serait dû au manque d’oxygène.

Par contre l’oxygène est un « déchêt » de la vie toxique. en cas d’augmentation, il brûlerait les poumons entrainant, suivant le %, une mort plus ou moins rapide mais certaine.

10.  miniTAX | 5/07/2007 @ 11:26 Répondre à ce commentaire

#8 Que veux tu dire par « concentration excessive » de CO2 ? Sans ordre de grandeur, c’est du bla bla.
La concentration moyenne de CO2 au centre de Paris est en moyenne 1.000 ppm. Dans une salle d’examen, au bout de 2h, la concentration peut atteindre 4.000 ppm (10x la concentration atmosphérique). Conclusion ?

11.  maurice | 5/07/2007 @ 11:28 Répondre à ce commentaire

#8.

Là tu fais de la mauvaise foi… Partant de ce raisonnement on peut aussi dire que trop boire, trop manger, etc… (tu décline tous les excès) est mortel donc l’eau potable et la nourriture comestible (absolument tout y compris les choses les plus « saines ») sont toxiques et polluants.
Meme les scénarii les plus catastrophistes du GIEC n’ont pas eu l’audace de lier le RC a des conséquences de type « intoxication par le CO2 » fo pas charrier…

12.  DM | 5/07/2007 @ 11:31 Répondre à ce commentaire

Un sac de plastique dans la mer : personne n’en mourra, les plus gros risque concerne les dauphins ou d’autres animaux marins, pourtant c’est un polluant, au sens large du terme.

L’oxygène peut être toxique mais reste indispensable.

Le CO est très vite toxique, selon les doses.

L’O3 est toxique en bas, utile en haut.. Polluant en bas, indispensable dans la troposphère.

Le CO2 ne peut nuire en bas que s’il dépasse des proportions très très importante (au détriment de l’oxygène en fait). En haut il ne peut nuire qu’en quantité excessive. Mais la nuance est plus subtile.

13.  miniTAX | 5/07/2007 @ 11:32 Répondre à ce commentaire

Une bonne image pour illustrer : les manifs mexicaines contre la hausse du prix du tortillas (source bbc )

14.  miniTAX | 5/07/2007 @ 11:34 Répondre à ce commentaire

Le CO2 ne peut nuire en bas que s’il dépasse des proportions très très importante (au détriment de l’oxygène en fait).

Le CO2, c’est la source de la vie, la matière première des végétaux terrestres ou marins et la base de la pyramide alimentaire. Ce que tu dis n’as donc aucun sens !

15.  Curieux | 5/07/2007 @ 11:40 Répondre à ce commentaire

#13
Wouahh !
Moins d’un an entre le trés politiquement correct biocarburant et les émeutes liés à ces bienfaits. Mais les alarmistes vont faire mieux et plus vite que l’inquisition espagnol !

16.  Marot | 5/07/2007 @ 12:23 Répondre à ce commentaire

J’ai un peu attendu et les résultats dépassent mon espérance.

Le troll a lancé les autres souces d’énergie primaires et secondaires mélangées, Cela a raté ou peu s’en faut.

Il revient à la charge par

Une remarque sur le CO2 comme n’étant pas un toxique.
Même l’oxygène peut devenir un polluant, s’il est présent en quantité excessive.
Le cyanure est toxique à forte dose et ne deviendrait un polluant dans l’eau qu’à un certain niveau de concentration.

Et youpie, le fil sur les biocarburants s’emmêle sur CO, CO2, oxygène, cyanure etc.

Je vous en prie, ne tombez pas dans ses panneaux, je suis certain que le malfaisant rigole 😥

17.  Frédéric, admin skyfall | 5/07/2007 @ 13:12 Répondre à ce commentaire

Bonjour,
#13, merci pour la source.

N.B. A tous, SVP, respectez vos interlocuteurs. Vous n’êtes pas forcés de répondre à tous les messages qui ne vous plaisent pas. De l’autre côté, évitez les hors-sujets.
Sinon, je supprime les posts contrevenants pour calmer tout le monde.

18.  maurice | 5/07/2007 @ 13:21 Répondre à ce commentaire

#17.
en tant que blogmaster tu as raison de te préoccuper du contenu. Pour autant il me semble que certains hors-sujets sont très révélateurs du phénomène « social » que représente la RC-mania.
difficile de faire la part des choses du coup….

19.  maurice | 5/07/2007 @ 13:31 Répondre à ce commentaire

Pour revenir au sujet des bio-carburants un billet d’une journaliste de Nature et Environnement ici.

Introduction de l’article (certes un peu teinté d’alter-modialisme, mais n’est ce pas un premier retour de manivelle pour ceux qui ont cru que le RC justifierait une décroissance ?):

« A tous ceux qui croient encore que ces agro-carburants sont une solution pour contrer le réchauffement climatique et à tous ceux qui participent de près ou de loin à cette immense supercherie, aux médias qui se font trop souvent les portes-paroles de l’industrie automobile et pétrolière désireuses de verdir leur image et tromper un peu plus le potentiel consommateur.
« 

20.  DM | 5/07/2007 @ 13:35 Répondre à ce commentaire

@Marot et pour respecter la recommandation de Frédéric je fais un dernier message sur ce fil (CO2 polluant).
Je suis sincère, je me fiche d’avoir raison ou tord, je cherche à comprendre et je défends ce que je crois vrai à l’instant t.
J’ai simplement voulu montrer que n’importe quoi peut devenir un polluant.
Prends exemple sur Maurice qui sait répondre, rester sur la logique plutôt que d’attaquer la personne sans le moindre argument.

Quand je parlais du CO2 qui pouvait être dangereux à forte dose, c’est dans une zone confinée.
Les pompiers savent bien l’utiliser ce CO2 pour éteindre un incendie.

21.  maurice | 5/07/2007 @ 13:45 Répondre à ce commentaire

#21. peut être faudrait-il un fil spécifique à la question « le CO2 est il un polluant ? » (bien que ce site ne soit pas un forum, mais tend à le devenir 😉 ).

Perso, et pour finir aussi, je crois que non dans des quantités de concentration entrant en ligne de compte du RC. Ou alors il faut tenir compte des autres GES anthropgéniques et ce n’est pas sur la voiture ni l’industrie qu’il faudrait légiferer mais sur l’agriculture, comme l’induit JM.Jancovici lui-même (réchauffiste notoire):

Selon Jean-Marc Jancovici, « si l’on tient compte de tous les gaz à effet de serre pris en compte dans les négociations internationales, et pas seulement du CO2, alors la répartition change : c’est l’agriculture qui arrive en tête! ( avec 26 %). Cela est notamment dû aux émissions de gaz dits mineurs (CH4, N2O) qui sont respectivement dus à l’élevage bovin et à l’utilisation des engrais ».

22.  Marot | 5/07/2007 @ 14:07 Répondre à ce commentaire

à #20

Ce fil est sur les biocarburants.

Les histoires de CO, O3, CO2 voir #8 et suivez mon regard sont hors sujet.

23.  Marot | 8/07/2007 @ 14:07 Répondre à ce commentaire

Cacophonie

La cacophonie est à son comble.

Que lit-on au fil des jours :

Une diatribe de Catherine Hazebroucq contre les biocarburants qui va de :

-leur production favorise la monoculture, donc l’érosion des sols,
– nécessite une forte consommation en eau,
jusqu’à
– les conditions de travail de nombreux producteurs agricoles des pays du Sud se dégradent.

Le tout en 9 points.

En contre point, par Le Potentiel de Kinshasa

De façon générale, la production et la consommation de produits agricoles progresseront plus rapidement dans les pays en développement que dans les pays développés – notamment dans le cas de la viande bovine, de la viande porcine, du beurre, de la poudre de lait écrémé et du sucre. On s’attend à ce que les pays de l’OCDE perdent des parts de marché pour la quasi-totalité des grands produits agricoles

Un prix Nobel interient Harmut Michel
– chauffez-vous au bois de peuplier en Europe !
– gaz naturel et pétrole pour les transports.

Point d’orgue de la commission de Bruxelles, toujours cohérente (!) dans L’Expansion
La Commission européenne, elle, préfère se concentrer sur l’impact environnemental (des biocarburants). Les carburants, non, les normes oui :

La Commission européenne a insisté sur la nécessité de fixer « des normes de durabilité », c’est-à-dire favoriser des biocarburants de seconde génération, encore moins polluants en CO2 et qui respecteraient les lois sur le travail et l’environnement. « Seuls les biocarburants qui respectent ces normes pourront bénéficier d’exemptions fiscales », précise le commissaire à l’Energie, Andris Piebalgs. Des biocarburants provenant de l’Union européenne mais aussi d’importations.

L’obsession de la concurrence pointe son nez comme d’habitude :

Le commissaire à l’Energie appelle à réduire (les droits de douane), voire à les supprimer. « Pour moi, il n’y a plus besoin de tarifs de protection tant que les biocarburants sont dans la ligne de notre politique de développement durable »
e commissaire au Commerce, Peter Mandelson. « On ne peut continuer à favoriser la production européenne de biocarburants avec une performance faible alors que l’on peut importer moins cher, des biocarburants à meilleur rendement »

24.  maurice | 8/07/2007 @ 21:10 Répondre à ce commentaire

comme ici

« La commissaire a affirmé que l’UE devait tenir compte des inconvénients liés à la production de ces énergies vertes. En effet, elle a précisé qu’une « production mal gérée peut augmenter les émissions de gaz à effet de serre au lieu de les réduire ». Certaines productions pourraient notamment altérer la protection des sols, la biodiversité, la protection de l’air et les forêts du monde. »

ou ici, alors que l’éthanol est le plus polluant biocarburants:

« Lula a notamment souligné que « le Brésil et l’UE peuvent apporter des solutions innovatrices dans le domaine des biocarburants ». Il a ajouté que l’éthanol et le biodiesel pourraient constituer de véritables moteurs de développement pour les économies des pays les plus pauvres »

ou bien

« Le groupe Wilmar International, troisième producteur mondial de biocarburants à partir d’huile de palme et fournisseur de multinationales comme Unilever, Nestlé ou Cargill, est accusé par l’association Friends of the Earth Netherlands d’abattre illégalement des forêts en Indonésie. »

26.  maurice | 9/07/2007 @ 10:36 Répondre à ce commentaire

Le Bioethanol est moins « polluant » que les carburants d’origine fossile mais reste le plus polluant parmi les autres biocarbs.

Le bilan CO2 des biocarbs est jugé intéressant surtout par l’équilibre entre phase de croissance (captage) et utilisation (émission), ce qui selon les articles maintient l’equilibre au total.

Mais ce bilan ne tient pas compte des déforestations massives qui s’organisent déjà dans les pays producteurs (le Brésil augmente exponentiellement ses surfaces canne à sucre et maintenant soja).

27.  Marot | 9/07/2007 @ 11:24 Répondre à ce commentaire

La gêne que je ressens.

Elle vient de ce que je vois ou lis deux poids, deux mesures.

Quand il s’agit de biocarburants, les premières objections sont la plupart du temps que les surface agricoles seront toujours insuffisantes, voir le premier lien de #25.
Ceci est dit et répété pour la France, pour le monde.

Quand il s’agit de production d’électricité par éoliennes, biomasse, solaires ou autres moyens présentés comme écologiques, on ne lit nulle part chez les mêmes le nombre d’éoliennes, les volumes de biomasses, les surfaces de capteurs nécessaires pour couvrir les besoins en électricité.

28.  maurice | 9/07/2007 @ 11:31 Répondre à ce commentaire

Par contre ce qu’on lit très facilement c’est que le nucléaire est le mieux placé pour la lutte anti-RC.

Le nucléaire peut-il constituer une bonne solution face au problème du réchauffement climatique ? Telle était l’une des questions abordées lors de la première édition du salon ENR Agora qui s’est déroulé à Sophia Antipolis. Pour Francis Sorin, de la Société Française de l’Énergie Nucléaire, même si elle ne peut-être la solution unique, l’énergie nucléaire mérite au moins d’être prise en considération.

Voir et ecouter (un doublement du nucléaire d’ici 2050):
« Le recours au nucléaire permet en effet de réduire dans des proportions importantes les rejets de gaz à effet de serre, mais également de produire des quantités massives d’électricité. Un atout indéniable car, quelques soient nos efforts pour l’économiser, le monde de demain aura besoin de toujours plus d’énergie. »

29.  DM | 9/07/2007 @ 11:40 Répondre à ce commentaire

Pour les déchets nucléaires :
http://forums.futura-sciences.com/thread91591.html

30.  maurice | 9/07/2007 @ 11:58 Répondre à ce commentaire

c’est là qu’on voit la cacophonie citée plus haut: on ne veut pas de CO2, pas de cultures extensives (déforestations, impact biodiversité), pas d’OGM, pas de déchets nucléaires… et tout ça bien sûr, sans décroissance. Bien malin celui qui trouvera la solution qui contente tout ces critères

31.  Marot | 9/07/2007 @ 12:00 Répondre à ce commentaire

C’est vrai on lit souvent n’importe quoi sur ce forum futura -sciences et rarement une information pertinente.

Dans cette page mise en lien :

Le n’importe quoi est la description fausse des rayonnements alpha.

Un rayonnement alpha est arrêté par une feuille de papier, sa portée est d’une dizaine de centimètres dans l’air, où est la nocivité ?
Cela n’empêche pas Courrier international d’écrire des énormités :

Ils espèrent ainsi réduire sensiblement la demi-vie des éléments émetteurs de rayonnement alpha – les particules alpha ont une activité élevée et sont particulièrement néfastes pour les cellules vivantes.

Le vrai est que la totalité des déchets de 40 ans de production des centrales actuelles en France pourront être entreposés sur 7 000 m², à peu près le terrain de football de 105mx68m recommandé pour les rencontres internationales.

32.  maurice | 9/07/2007 @ 12:11 Répondre à ce commentaire

Les biocarburants qui font toujours plus parler d’eux (et pas en bien). Voir les inquiétudes en Allemagne:
sur ce lien
« le Prix Nobel de chimie 1988, l’Allemand Hartmut Michel, a critiqué ce boom de l’utilisation des carburants biologiques dans l’Union européenne : « L’obligation européenne de mélanger des biocarburants à de l’essence traditionnelle est extrêmement négative du point de vue de l’environnement pour ses effets dévastateurs sur les forêts tropicales. Les coûts de fabrication du biocarburant étant plus élevés en Europe que dans les pays émergents, l’UE est contrainte d’importer par exemple de l’huile de palme d’Indonésie, ce qui conduit à déboiser ou à brûler des forêts tropicales. Cela vaut également pour les importations de biocarburant à base de graines de soja du Brésil. »

Ce n’est déjà plus le RC qui fait peur ni ses conséquences, mais bel et bien ses moyens de « lutte »…

33.  DM | 9/07/2007 @ 13:17 Répondre à ce commentaire

Un rayonnement alpha est arrêté par une feuille de papier, sa portée est d’une dizaine de centimètres dans l’air, où est la nocivité ?

Là :

Elles peuvent être arrêtées par une feuille de papier ou par la partie externe de la peau et ne sont donc en général pas dangereuses pour la santé sauf si la source est inhalée ou ingérée. Par contre, si une source de rayonnement alpha pénètre dans le corps humain elle est la forme de radiation la plus dangereuse; car c’est la plus ionisante et des doses suffisamment fortes peuvent provoquer tous les symptômes d’empoisonnement radioactif. On estime que les dommages causés aux chromosomes par les particules alpha sont environ 100 fois plus importants que ceux provoqués par une autre radiation en quantité équivalente. Le polonium 210, émetteur de particules alpha, est suspecté de jouer un rôle dans les cancers du poumon et de la vessie liés au tabac.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Particule_%CE%B1

Source plus complète de l’article :
http://physicsweb.org/articles/news/10/7/13/1

A suivre donc.

34.  Marot | 9/07/2007 @ 14:08 Répondre à ce commentaire

Il n’y a rien à « suivre donc ».

Aller renifler de près des aérosols radioactifs ou avaler des produits radioactifs est dommageable comme ce l’est pour l’oxyde de carbone, les acides et tous les poisons.

Forumeurs ne mangez pas d’americium, de polonium s’ils sont radioactifs.

35.  maurice | 9/07/2007 @ 14:26 Répondre à ce commentaire

Comment parler pour ne rien dire, par le PNUD:

« La lutte contre le réchauffement climatique n’est-elle pas vécue par les pays pauvres comme un fardeau imposé par les pays du Nord ?

Le gaz carbonique que l’on émet à Istanbul, à Paris et à Pékin a le même effet sur le climat. Le traitement du réchauffement suppose une coopération internationale forte au sein de laquelle les coûts et les avantages seront équitablement partagés.

Les pays riches doivent reconnaître qu’ils ont créé le problème et que 70 % des gaz à effet de serre déjà émis l’ont été par eux. Comme il est impossible de trouver la parade sans la participation des grands pays émergents, comme la Chine ou l’Inde, et qu’il n’est pas question de nuire à une croissance qui est vitale pour eux, les pays du Nord devront aussi transférer leurs technologies propres vers les pays du Sud. Notre monde est contraint à un compromis historique. »

ça gagne combien un administrateur du PNUD pour dire des banalités pareilles ?

36.  miniTAX | 9/07/2007 @ 15:14 Répondre à ce commentaire

Par contre ce qu’on lit très facilement c’est que le nucléaire est le mieux placé pour la lutte anti-RC.

#28 Devine pourquoi le rapport du Groupe de Travail III du GIEC (mitigation) est passé pratiquement inaperçu dans les médias ? Parce que ce rapport préconise de lutter (!) contre le RC en ayant recours … au nucléaire et aux OGM.
Pour les adorateurs de Gaïa qui ont cru saisir dans le prétexte du RC une occasion de refaire le monde, c’est ce qu’on appelle se tirer une balle dans les pieds.

37.  miniTAX | 9/07/2007 @ 15:20 Répondre à ce commentaire

#35 « ça gagne combien un administrateur du PNUD pour dire des banalités pareilles ? »

Cadre supérieur à l’Onu, grade P5, salaire 2004 : 6 294 euros/mois (source).
La k.onnerie, ça paye apparemment, et en plus, c’est sans risque. Cool comme métier où peut passer son temps à faire la morale aux autres sans aucune responsabilité démocratique et sans devoir rendre compte à personne.

38.  maurice | 9/07/2007 @ 15:44 Répondre à ce commentaire

petit joueur par rapport au salaire que se prépare Al Gore au sein de l’ONU. Ch’suis sûr qu’il est en train de se préparer un bon poste genre « Président du Monde Propre et Général des Avions au biocarburant » ou un truc comme ça. Une sorte de Mr Sylvestre nouveau style…

39.  DM | 9/07/2007 @ 16:19 Répondre à ce commentaire

J’avoue que même si j’étais d’accord avec l’objectif de Mr Al Gore, qu’il a clairement des intérêts personnels.
Son film fait fortement penser à de la politique.

40.  maurice | 9/07/2007 @ 18:10 Répondre à ce commentaire

Dans l’absolu je préfère Gore à Bush, mais l’angélisme preté à Al Gore me laisse un peu perplexe. Sa façon de surfer sur les médias (il est membre du conseil d’administration d’Apple et Google, avec qui il a crée Google Current/TV) et maintenant sur la vague « verte » à grands renforts de Live Earth ne me disent rien de bon. Son premier boulot (journaliste) associé à son poids et stature politique -bien qu’il s’en défende- font un cocktail efficace et peut être dangereux pour manipuler l’opinion.

En ce qui concerne son docu, je l’ai regardé bien entendu, et les piques qu’il balance de ci de là à G.W.Bush n’ont rien à faire dans le sujet. Ou alors il aurait pu en balancer sur l’ensemble des chefs d’état de la planète. On dirait que pour lui le RC est l’arme absolue pour faire tomber les républicains…

41.  miniTAX | 9/07/2007 @ 21:31 Répondre à ce commentaire

Dans l’absolu je préfère Gore à Bush, mais l’angélisme preté à Al Gore me laisse un peu perplexe. Sa façon de surfer sur les médias (il est membre du conseil d’administration d’Apple et Google, avec qui il a crée Google Current/TV)

Parler de « l’angélisme » d’Al Gore, qui a été administrateur d’Enron (compagnie qui a dépensé des dizaines de millions en lobbying pour mettre en place Kyoto), qui facture 200.000$ pour chaque conférence sur le climat, qui gagne 50 M$ avec « La Vérité qui Dérange », qui est à la tête de Generation Investment, compagnie qui facture des compensations carbone (traduction qui vend du vent), qui a pour sa résidence principale une conso d’énergie 20x celle d’un ménage américain moyen, c’est plutôt comique (même si « angélisme prêté » est un peu mieux comme qualificatif).
Enfin, je rirais plus si c’était moins tragique.

42.  DM | 10/07/2007 @ 8:23 Répondre à ce commentaire

En ce qui concerne son docu, je l’ai regardé bien entendu, et les piques qu’il balance de ci de là à G.W.Bush n’ont rien à faire dans le sujet. Ou alors il aurait pu en balancer sur l’ensemble des chefs d’état de la planète. On dirait que pour lui le RC est l’arme absolue pour faire tomber les républicains…

Tout à fait.

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