Casino lance son étiquette carbone

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Illustration : Casino lance son étiquette carbone Développement durable
Développement durable

Le distributeur a annoncé la mise en œuvre de son indice carbone, à l’étude depuis 2006. Une première série de produits alimentaires portent désormais une « étiquette CO2 », calculée sur l’ensemble du cycle de vie. Deux magasins Leclerc ont également lancé une expérimentation similaire. La date du lancement de l’étiquette CO2 n’a surement pas été choisie au hasard. Elle coïncide en effet avec le passage, en conseil des ministres, du projet de loi relatif au Grenelle de l’environnement.

La date du lancement de l’étiquette CO2
coïncide avec le passage, en conseil des
ministres, du projet de loi relatif au
Grenelle de l’environnement

L’annonce du groupe Casino sur l’étiquetage environnemental des produits est en effet une des mesures phares sur la « vérité écologique des prix », qui a animé les débats de l’été dernier. Pionnier en la matière, le groupe devrait à terme être rejoint par l’ensemble du secteur, qui s’est engagé auprès de Jean-Louis Borloo à fournir une étiquette carbone sur les produits de grande distribution. Une expérimentation sur 300 produits de consommation courante – alimentation, droguerie, hygiène et parfumerie- a ainsi été annoncée en janvier dernier.

Objectif : informer les consommateurs sur les principaux impacts environnementaux des produits de consommation courante et encourager la réduction de ces impacts. Pionnier, le groupe Casino a annoncé dès septembre 2007 la mise en place d’une étiquette CO2 sur les produits de sa marque, démarche concrétisée aujourd’hui sur une dizaine de produits – yaourts, eau, miel, muffins.. -. 200 produits devraient être étiquetés d’ici fin 2008. Cela peut sembler peu, mais, comme le rappelle le PDG du groupe, « cette dizaine de produits représentent 1,5 millions d’unités par an ».

200 produits devraient
être étiquetés d’ici fin 2008

Cycle de vie du produit
L’indice carbone donne pour chacun d’eux la quantité de CO2 émises pour 100 grammes de produit. Les émissions ont été calculées sur l’ensemble de cycle de vie du produit : étapes agricoles, fabrication, transport (depuis le champ jusqu’aux entrepôts), emballages (depuis les matières premières jusqu’au recyclage) et la distribution (depuis les entrepôts jusqu’au domicile du consommateur). Le groupe a pu ainsi évaluer, pour une boîte conserve identique, son « poids CO2 », selon sa provenance et son mode de transport : 225g de CO2 pour une origine France avec transport par camion, 235g pour une origine Inde avec bateau et camion, et 305g pour une origine Ukraine, avec transport par camion.

Sur l’emballage, un picto vert donne le chiffre du CO2 -« 200 g de carbone » pour 100 g de muffins, « 225 g » pour des yaourts nature, « 400 g » pour des pétales de riz et de blé complet, etc…-Pour pouvoir situer et comparer ces chiffres, une réglette allant du jaune clair au vert foncé indique sa place sur un indice allant de « faible à fort impact environnemental », dont les graduations ont été établies avec l’Ademe. Contrairement à l’étiquette énergie, l’indice carbone de Casino ne comporte pas dans son code couleur de zone rouge, sans doute trop culpabilisatrice pour le consommateur.

« Le but de la démarche est pédagogique. Elle doit susciter l’adhésion du public », confirme à ce sujet Alain Bizeau du groupe Casino. Autre information donnée : la part de l’emballage qui sera recyclée et celle qui pourrait l’être si les tous les consommateurs triaient leurs déchets. « Nous avons voulu que l’impact écologique soit facilement lisible et que l’information donnée reste positive, indiquant au consommateur ce qu’il peut faire pour protéger l’environnement », explique Alain Bizeau. Pour le groupe, l’enjeu est de taille : un produit vendu sur deux dans ses magasins est un produit Casino.

La méthode n’évalue pas le CO2
produit par produit, mais par
gamme de produits, et affiche
donc le CO2 dans les rayons,
pour 1 kg de produit

Mise au point par le cabinet BIO Intelligence Service et validée par l’Ademe, la méthodologie figure parmi les plus abouties en la matière. Un processus long et complexe, qui nécessite de recueillir auprès des 150 fournisseurs directs de Casino les données permettant d’évaluer l’ensemble du cycle de vie d’un produit…et de parvenir, in fine, à calculer son « juste prix écologique ». Reste désormais l’épineuse question de l’harmonisation des démarches d’étiquetage lancées dans le secteur. Les magasins E. Leclerc expérimentent en effet depuis début avril, dans deux magasins du Nord de la France, l'étiquetage des produits alimentaires en « poids C02 ».

Egalement en partenariat avec l’Ademe, la méthode n’évalue pas le CO2 produit par produit, mais par gamme de produits, et affiche donc le CO2 dans les rayons, pour 1 kg de produit. Avec un « plus » sur le ticket de caisse : le poids moyen, en carbone, du caddie. Enfin, Intermarché et Ecomarché viennent quant à eux de lancer l'Ecolo Pass, un étiquetage ciblé sur le tri et la recyclabilité des emballages, déployé sur 4 500 produits.

51.  laurent | 19/06/2008 @ 19:45 Répondre à ce commentaire

@cocaa

N’opposez pas ce que j’ai dis à ce qu’à dit Sirius… c’est malhonnête.

Ce que j’ai dis se réferrait clairement à l’expérience à laquelle vous vous référez…. et je le répète, elle ne montre pas que le CO2 ré-émet des radiations IR vers la surface.

52.  the fritz | 19/06/2008 @ 23:14 Répondre à ce commentaire

Comprend toujours pas mon cher Coca; d’abord si les deux hémisphères ne répondent pas pareil, le réchauffement n’est pas global; ensuite puisque l’albédo des terres est plus important que celui des mers, l’hémisphère nord devrait se réchauffer moins que l’hémisphère sud

53.  Sirius | 20/06/2008 @ 0:33 Répondre à ce commentaire

@ laurent et cocaa

Si vos chicanes cessaient le monde intellectuel s’en porterait mieux. Mais cela fait partie du jeux. Voici maintenant comment je crois comprendre et ignorer certaines choses qui nous intéressent tous.

Une molécule de CO2 peut « absorber » (les détails quantiques sont à considérer) des radiations IR venant de n’importe quelle direction et les ré émettre ensuite dans n’importe quelle direction. Il s’ensuit que le CO2 atmosphérique — considéré comme une population de molécules de CO2 — capte et ré émet tant vers le sol que vers l’espace, les radiations IR qui viennent tant du sol que du Soleil.

Soyons quantique. L’énergie d’un photon IR de fréquence f (pour fixer les idées : f = 19 986 Ghz, ce qui correspond à 15 micromètres de longueur d’onde) qu’une molécule de CO2 capte, est transformée en partie en énergie cinétique — la molécule s’agite en tournant sur elle-même par exemple. Il s’ensuit, selon la formule de Planck-Einstein (E = hf) que ce qu’elle ré émet sous forme de rayonnement est de fréquence moindre du photon incident. (En effet, une partie de l’énergie a été dépensée sous forme d’agitation mécanique.)

Je ne sais pas comment tout cela peut être traduit en termes de « bilan radiatif », autrement dit comment comment toute cette affaire signifie en termes de chaleur sur le globe.

Les rapports du GIEC/IPCC ne nous renseignent aucunement sur ces détails. Au mieux, ils nous servent l’image de la « douillette », insatisfaisant selon ce qui précède.

Pour en savoir plus :

http://carbon-sense.com/2008/05/23/hertzberg/
http://www.junkscience.com/jan.....080124.pdf

54.  dubitatix | 20/06/2008 @ 0:53 Répondre à ce commentaire

Dîtes, pour le non-réchauffement de l’antarctique, est-ce qu’il n’y aurait pas une théorie sur des vents qui tourneraient autour de la région et empêcheraient ainsi l’air chaud de rappliquer? Evidemment, ce phénomène serait une conséquence du GW…bien sûr !

55.  laurent | 20/06/2008 @ 1:40 Répondre à ce commentaire

Tiens Sirius…. y’a un passage que j’aime bien dans ton deuxième article…


There is a flaw in this strong positive feedback theory with regard to water vapor, because if it were larger than the original change from CO2 it would result in thermal runaway. A second flaw is to apply it selectively to CO2 as the originator and exclude water vapor or other sources.

Ainsi que plein d’autres idées que je partage totalement… 😉

Merci pour la référence

56.  cocaaladioxine | 20/06/2008 @ 7:02 Répondre à ce commentaire

si j’ai bien compris Coca, la disparition de la banquise arctique depuis les années 70 est liée à l’augmentation des surfaces terrestres dans l’hémisphère Nord; est-ce que ceci est bien compatible avec le relèvement du niveau de la mer?

augmentation des surfaces terrestres ? Non, au fait qu’il y a plus de surface terrestre au nord qu’au sud.

fritz : c’est la capacité calorifique qui compte : la différence d’albédo montre bien que ce n’est pas l’ensoleillement qui dicte la différence…

Sirius : en effet, c’est ce qu’on appelle un redshift (réémission dans des longueurs d’onde plus grandes). Les modèles de bilan radiatif en prennent compte, mais il faut alors aller lire les rapports techniques du GIEC pour avoir des détails.

dubitatix : l’antarctique se réchauffe, principalement en bordure d’ailleurs, mais la fonte est induite par les courants thermohalins – la température de l’air reste encore trop froide pour qu’il y ait fonte de surface. Ne pas confondre « non-fonte des glaces » et « non-réchauffement ».

Pour le thermal runaway, l’auteur de l’article a dû arrêter de lire la littérature il y a 10 ans. Il y a des mécanismes de saturation bien connus liés aux nuages et aux précipitations !

57.  the fritz | 20/06/2008 @ 8:05 Répondre à ce commentaire

Coca, la chaleur spécifique de l’eau est supérieure de loin à celle des roches:
eau : 4185 J/kg par degré Kelvin
roches: autour de 800 seulement
Si tu parles en capacité , il faut multiplier par les masses, ce qui augmente de loin la capacité calorifique de l’hémisphère sud

Non, au fait qu’il y a plus de surface terrestre au nord qu’au sud.
Coca , c’est vous qui l’avez dit et depuis que cette discussion est engagée , je crois que c’est la seule vérité que vous avez dite

58.  cocaaladioxine | 20/06/2008 @ 12:21 Répondre à ce commentaire

Mon cher the fritz, dire que les autres sont des menteurs (ce sans la moindr epreuve qui plus est) n’est qu’un preuve de votre absence d’arguments.

Et c’est justement car la chaleur spécifique des terres est plus faible qu’elles se réchauffent plus pour une quantité de chaleur donnée (physique de base)

59.  the fritz | 20/06/2008 @ 12:43 Répondre à ce commentaire

Coca , on peut raconter des contre vérités sans être menteur, terme que je n’ai jamais employé
Pour en revenir à la fonte de l

60.  the fritz | 20/06/2008 @ 12:57 Répondre à ce commentaire

Pour en revenir à la fonte de l’Arctique, j’avais
-d’une part précisé que vu l’albédo différent des terres et des mers, la quantité de chaleur donnée n’est justement pas la même
– d’autre part vous avez affirmé que la raison était le flux thermohalin ce qui n’a pas grand chose à voir avec les écarts de températures plus importants sur terre imposés par les chaleurs spécifiques respectives terre- mer
Ceci étant j’attends toujours l’explication concernant la différence de comportement liée au CO2 de l’atmosphère australe par rapport à l’atmosphère nordique pour expliquer la fonte ou l’engraissement des calottes respectives.

61.  cocaaladioxine | 20/06/2008 @ 15:18 Répondre à ce commentaire

Bon… Je me répète mais voici :

la fonte de la calotte antarctique est principalement due aux courants thermohalins, pas à une fonte de surface liée à la température de l’atmopshère. La température augmente en antarctique, mais l’atmosphère reste toujours trop froide pour induire une fonte.

la situation est différente au niveau de l’hémisphère nord, ou un fractio nimportante des fontes des glaces est dues à l’atmopshère. L’arctique est donc bcp plus sensible à une augmentation de la T atmosphérique.

62.  Marot | 20/06/2008 @ 15:59 Répondre à ce commentaire

Mais oui la température augmente, donc la banquise de mer aussi, 1 million de km².

Cohérence, quand tu nous tiens !

Au fait

la fonte de la calotte antarctique est principalement due aux courants thermohalins, pas à une fonte de surface liée à la température de l’atmopshère.

est vraiment un condensé à retenir.

63.  cocaaladioxine | 20/06/2008 @ 16:16 Répondre à ce commentaire

Oui, Marot, c’est effectivement un bon condensé. Cet énoncé vous pose problème ?

De nouveau : la fonte des glaces dans l’antarctique se fait principalement par l’arrivée de courants chauds sous la banquise et au bord de celle-ci, pas par la surface en contact avec l’atmosphère. Si ce n’est à l’extrémité de la péninsule. Ca vous dépasse à ce point ?

64.  Marot | 20/06/2008 @ 16:25 Répondre à ce commentaire

Je n’ai jamais de problème à ce type de lecture.

La calotte est la glace continentale,
DONC
les courants chauds n’ont rien à voir avec elle sauf sur la ligne de côte.

et la banquise de mer est tellement chauffée par dessous qu’elle couvre 1 million de km² de plus.

Le « problème » n’est pas chez moi.

P.S. Pour la cohérence de la discussion, prière de ne pas écrire à un post de distance
fonte de la calotte antarctique
fonte des glaces dans l’antarctique.

Toujours une affaire de cohérence.

Savoir ce dont il est question est un minimum indispensable.

65.  cocaaladioxine | 20/06/2008 @ 16:40 Répondre à ce commentaire

OK, mon vocabulaire est un peu flou.

L’extension de glace que l’on observe (depuis les années 70, au fait) est la glace de mer (banquise) dont la fonte est gérée par les courants « chauds » (on s’entend bien ce n’est pas les bahamas non plus) et c’est justement le ralentissement de ces courants qui expliquerait la progression de la banquise.

Est-ce plus clair ?

66.  Marot | 20/06/2008 @ 19:28 Répondre à ce commentaire

Navrant de votre part.

Ce type de raisonnement est la négation pure et simple du « global warming » dû au CO² anthropique.

Vous êtes un sceptique.

Bienvenue au club.

67.  laurent | 20/06/2008 @ 20:56 Répondre à ce commentaire

@cocaa


Pour le thermal runaway, l’auteur de l’article a dû arrêter de lire la littérature il y a 10 ans. Il y a des mécanismes de saturation bien connus liés aux nuages et aux précipitations !

Bien sur… et le pape des réchauffiste, James Hansen, huile du GIEC, qui non seulement prévoit aussi le « thermal runaway », mais en plus explique que le « tipping point » à déjà été passé…. il n’a pas non plus lu depuis 10 ans les centaines de publications du qu’il lit, critique et synthétise pour le GIEC???

James Hansen, qui est tout de même un scientifique plutôt bon en ce qui concerne la modélisation et sa théorie, est d’ailleurs parfaitement cohérent avec la théorie de l' »effet de serre suivant le GIEC ». Si elle est correcte, il DOIT y avoir un « thermal runaway », c’est la seule issue logique.
…. le seul problème… c’est qu’il n’y en a jamais eu dans le passé (comme tout un tas de phénomènes découlant logiquement de la théorie, comme le hot spot troposphérique, etc…)

Normalement, un contre-exemple flagrant suffit à invalider une théorie…. la c’est pas un… c’est plusieurs… 😉

68.  Sirius | 21/06/2008 @ 0:56 Répondre à ce commentaire

@55_laurent

Merci. Nous sommes donc sur la même longueur d’onde. (Dixit Diane Dufresne, la chanson.) Hi! hi! À suivre…

69.  Sirius | 21/06/2008 @ 2:00 Répondre à ce commentaire

À propos, voici le diable, la molécule de CO2, selon la meilleure image disponible :

Effrayant!

70.  cocaaladioxine | 21/06/2008 @ 6:46 Répondre à ce commentaire

laurent : je ne fais pas confiance à Hansen sur plusieurs points – c’est un chercheur, pas un dieu ni même un prophète. Je ne le vénère pas comme certains les font avec lui, ou avec McIntyre d’ailleurs. Le mécanisme de saturation est proposé depuis longtemps.

Je ne comprends toutefois pas votre remarque sur le climat passé. L’idée du RC anthropique est que l’activité humaine influence le climat global. Pourquoi aller chercher dans le passé des « preuves » que les prédictions futures ne sont pas bonnes, puisque jamais il n’y a eu sur terre une telle consommation de combstibles fossiles auparavant.

A nouvelle cause on peut s’attendre (avec toutes les précautions d’usage) à de nouvelles conséquences…

71.  laurent | 21/06/2008 @ 14:37 Répondre à ce commentaire

@cocaa

Je me demande finalement pourquoi je vous répond… c’est un peu comme si je parlais à un mur.

1) Le RC anthropique n’existe QUE si la théorie de « l’effet de serre suivant le GIEC » est correcte… cela en est même la définition (et j’ai bien précisé « suivant le GIEC », pas suivant vous ou moi…).
Cette théorie ne s’applique évidement pas UNIQUEMENT au GES d’origine anthropique, mais à tous les GES d’où qu’ils proviennent (volcanisme, dégazage, respiration des sols, etc….).
Cette théorie est basée sur des mécanismes d’auto-amplification (allez relire les publications sur le sujet référencées par le FAR, le SAR, le TAR et l’AR4… cela sera peut-être plus clair…)

2) Suivant les modélisateurs les plus pointus (Hansen, mais c’est loin d’être le seul…) qui adhèrent à cette théorie (et suivant la logique… que l’on utilise un modèle simplifié ou un modèle complexe), et quelque soit le GS, passé le « tipping point » dans un sens ou dans l’autre, les effets d’auto-amplification amènent nécessairement un « runaway effect »…. c’est ainsi par exemple que la plupart des modélisateurs en question expliquent le climat vénusien actuel (que les GES sur Venus soient différent ne changent rien au problème…)

3) Si c’est le cas il n’y a que deux alternatives:
– soit on nie que la composition de l’atmosphère puisse avoir été « non stable » depuis la fin des grands épisodes volcaniques (ce que tentent de faire par exemple les paléo-climatologues « climatiquement corrects »)…. malheureusement la géologie et l’étude des fossiles végétaux rendent cette position plus que bancale…
– soit on se rend compte que la théorie GIECienne implique que (à cause des taux de GES dans le passé), il y aurait nécessairement du exister un « runaway effect » (dans un sens ou dans l’autre)…. et comme il n’y en a jamais eu (je ne considère pas comme sérieuses les quelques études attribuant les glaciations et les anti-glaciations à un tel effet)…. la théorie prend une sacré claque.

Quand au mécanisme de saturation (qui ne porte que sur le CO2), c’est un non sens…
Le « runaway effect » est la conséquence logique de la rétro-action de la vapeur d’eau. Suivant la théorie fétiche du GIEC, cette rétro-action est initiée par l’augmentation de CO2…… mais il est totalement évident si on a deux doigts de logiques que cette rétro-action s’applique aussi à elle-même: plus les océans évaporent de la vapeur d’eau, plus la température augmente, plus la température de surface des océans augmente (ce point particulier étant la spécificité de « l’effet de serre suivant le GIEC », plus les océans évaporent de la vapeur d’eau…. et ce jusqu’à ce que la totalité des IR thermiques soient absorbés, ce qui donne bien une stabilisation de type « fournaise ».

Pour aller dans ton sens, je ne vois qu’une chose, c’est dire qu’il existe un feedback négatif du à la condensation et l’augmentation de la couverture nuageuse (attention…. ici l’hérésie commence… on s’écarte franchement de la ligne GIECiène… on est plus très loin des thèses sceptiques qui considèrent que la variation de nébulosité et par conséquence d’albédo est le principal moteur du climat… 😉 ) .
Mais même dans ce cas, ce feedback négatif (que tu aura du mal à trouver dans les modèles actuels… ce qui est d’ailleurs normal, vu que le mécanisme n’est pas compris et encore moins quantifié 😉 ) n’a aucune raison de se manifester qu’à partir d’une certaines concentration en GES… il doit être pris en compte dès le début… et dans ce cas il faut aussi prendre en compte les nombreux autres facteurs qui jouent sur la nébulosité…. et dans ce cas…. bye-bye la théorie maitresse du GIEC…

72.  joletaxi | 21/06/2008 @ 22:54 Répondre à ce commentaire

Laurent

je ne trouve plus le lien, mais une étude récente dans la région tropicale et subtropicale va dans le sens de ta démonstration.Jusqu’à présent, les GIEC,lorsque l’on leur opposait cette théorie, expliquaient que ,du fait du réchauffement, la nébulosité plus abondante était surtout composée de cirrus, qui seraient plus ‘perméables aux IR.Cette étude montre exactement le contraire,et donc, qu’il existe bien une augmentation de la couche nuageuse de basse et moyenne altitude qui s’oppose au réchauffement.
Ce qui ne résout rien, car cela n’apporte aucune explication aux changements relativement brusques de la température du Pacifique, qui est pour moi le principal réservoir énergétique de la planète.On ne sait d’ailleurs pratiquement rien sur l’évolution de température des couches profondes de l’océan, encore moins sur le mécanisme des échanges entre couches.

73.  laurent | 22/06/2008 @ 0:48 Répondre à ce commentaire

Oui
Il y a eu un article récent de Roy Spencer dans un numéro des « Geophysical Research Letters » dans le deuxième semestre 2007…. autant pour Cocaa pour qui l’effet Iris a été définitivement enterré en 2002….. 😉
Il a aussi publié un article sur le même sujet dans « Journal of Climate ».

On peut trouver un powerpoint présentant son article ICI
Il est intéressant de voir que Roy Spencer à travaillé avec les données les plus récentes des satellites de la constellation A-Train (aqua, modis, calipso, parasol), qui ont précisément été construits et lancés pour étudier et essayer de comprendre les contributeurs climatiques que sont les nuages, les aérosols et comment fonctionnent les interactions atmosphérique.
La planche 7 est particulièrement intéressante…. c’est une vérification expérimentale de l’effet Iris grâce au données Modis…. 😉

74.  Abder | 22/06/2008 @ 1:21 Répondre à ce commentaire

#70. cocaaladioxine; bonjour

puisque jamais il n’y a eu sur terre une telle consommation de combstibles fossiles auparavant.

Mais il y a bien eu des réchauffements plus amples, sans qu’il y ait eu une telle consommation de combustibles fossiles. De même, il n’y a pas eu d’arrêt de consommation de combustibles fossiles durant la séquence du refroidissement survenu des années 40 aux années 70. Si cette « trêve » du RC n’obéit pas au modèle, c’est que le facteur GES n’explique pas le phénomène. J’aimerai bien vous poser une question : auriez vous, ou connaissez vous, une théorie impliquant les GES dans les réchauffements du passé, (en dehors des facteurs naturels connus) ? Sinon c’est le réchauffement qui active les GES et non pas l’inverse…

75.  Curieux | 22/06/2008 @ 7:59 Répondre à ce commentaire

Pour compléter la question d’Abder, coco, connaissez vous une théorie dont les prévisions ne se réalisent pas, mais qui soit quand même exacte (à part les religions, bien sur) ?

76.  Curieux | 22/06/2008 @ 8:15 Répondre à ce commentaire

#73 bien jolie démonstration construite sur une observation astucieuse très bien menée.

77.  cocaaladioxine | 23/06/2008 @ 6:37 Répondre à ce commentaire

Rebonjour à tous,

je ne saus pas d’où vient cette légende urbaine, mais les modèles climato récents reproduisent correctement ce qui se passe dans les tropiques, et ce sans faire intervenir d’effet iris. Qu’il soit juste ou non, de toute façon, il ne peut concerner que les tropiques à cause de la besoin de verticalité des flux d’air.

Abder : il y a eu des réchauffements plus amples, et la terre a déjà été bien plus chaude et bien plus froide qu’à l’heure actuelle, mais là n’est pas la question. Notre atmopshère n’a jamais été soumise auparavant à une augmentation aussi rapide du taux de CO2 atmosphérique, et l’idée est d’essayer de comprendre quels pourraient en être les effets. Dans le passé, les augmentations de T entraînaient une augmentation du taux de CO2 atmo … avec un décalage de 800 ans et sans production par l’homme. Je répète donc (au cas où) : jamais la terre n’a été soumise à un tel régime, pourquoi donc aller chercher dans le passé des effets similaires ?

Curieux : si on considère que la prévision de la théorie de l’ES est une augmentation de T, alors cette prévision est vérifiée (si je ne m’abuse) dans les 150 dernières années.

78.  laurent | 23/06/2008 @ 23:14 Répondre à ce commentaire

Mais Oui Cocaa…. on sait

Les modèles climato récent reproduisent très correctement ce que les modélisateurs pensent qu’il se passe dans les tropiques… ils n’ont pas besoin de faire intervenir l’effet iris, ni d’ailleurs aucun effet qui soit expérimentalement observé et mesuré…
La réalité n’existe pas, seul ce que disent les modélisateurs est vrai.
Une foi cette axiome acquis, tout s’emboite parfaitement bien… 😉

79.  cocaaladioxine | 24/06/2008 @ 6:55 Répondre à ce commentaire

Je dis simplement qu’il ne faut pas inclure « d’effet iris » (jamais observé d’ailleurs) pour reproduire les températures dans le tropiques. C’est tout. Je n’ai pas dit que les modèles clim étaient la panacée…

80.  Curieux | 24/06/2008 @ 8:15 Répondre à ce commentaire

A, je perçois une grande fatigue chez notre cher Coco, ça sent le réchauffé. Allons du nerf. écrivez plus de 3 lignes, argumentez, n’émettez pas d’argument d’autorité pour faire honneur à votre clan.

81.  cocaaladioxine | 24/06/2008 @ 15:40 Répondre à ce commentaire

je n’émets pas d’argument d’autorité et vuex bien vous fournir les références ad hoc si vous le désirez. Si vous voulez savoir pourquoi j’ai l’air fatigué, regardez l’heure à laquelle j’écris…

82.  Marot | 24/06/2008 @ 15:59 Répondre à ce commentaire

Ouaip il était 15h40, l’heure de la sieste.

83.  cocaaladioxine | 24/06/2008 @ 16:03 Répondre à ce commentaire

Cher Marot, pour le post concerné il était 7h55 (post 79) vous en trouverez aussi plus tôt encore, si vous cherchez.

84.  Marot | 24/06/2008 @ 16:05 Répondre à ce commentaire

Et l’épiderme à vif.

Paix !

85.  cocaaladioxine | 24/06/2008 @ 16:14 Répondre à ce commentaire

Désolé, je suis vraiment fatigué… Moi offrir calumet

86.  laurent | 24/06/2008 @ 20:49 Répondre à ce commentaire

@cocaa

il ne faut pas inclure “d’effet iris” (jamais observé d’ailleurs)

Faux…. lire le post #73 (et on peut bien sur trouver d’autres références)

87.  cocaaladioxine | 25/06/2008 @ 8:11 Répondre à ce commentaire

Je l »ai lu, votre lien. Pas très explicite toutefois, je préfèrerais avoir une publication complète (on ne peut pas se faire une idée sur quelques iamges, non ? ). Pourriez-vous être plus précis que

Roy Spencer dans un numéro des “Geophysical Research Letters”

? Merci…

88.  cocaaladioxine | 25/06/2008 @ 8:28 Répondre à ce commentaire

Bon, allez, je l’ai retrouvé tout seul…

L’étude a l’air sérieuse et semble aller dans le même sens qu’une recherche récente d’un groupe de Princeton sur l’intensité et la fréquence des ouragans en zone tropicale. Cela nous prouve qu’il reste encore du travail dans la modélisation des nuages (ce que tout le monde sait) mais par contre, je ne pense pas qu’il sagisse d’une preuve d’un effet iris – les auteurs eux-mêmes ne s’aventurent d’ailleurs pas à affirmer cela.

89.  laurent | 25/06/2008 @ 20:57 Répondre à ce commentaire

@cocaa

La référence complète se trouvait dans la 4ième planche du powerpoint (pas compliqué à trouver donc… 😉 )

les auteurs eux-mêmes ne s’aventurent d’ailleurs pas à affirmer cela

;)…… bien sur que si…
C’est cité dans l’abstract, puis explicitement dit dans le corps de l’article dans le point 18 « The decrease in ice cloud coverage is conceptually consistent with the ‘‘infrared iris’’ hypothesized by Lindzen et al. », et plus bas « , parfaitement illustré dans le deuxième graphique de la figure 3 « Cloud fraction anomaly », et affirmé dans la conclusion « This decrease in ice cloud coverage is nominally supportive of Lindzen’s ‘‘infrared iris’’ hypothesis »

Je ne vous ferai pas l’affront de vous dire que vous ne savez pas lire… force m’est par contre de constater que, contrairement à ce que vous avez affirmé, vous n’avez pas lu l’article en question.

Ce n’est pas la première fois…. 😉

90.  cocaaladioxine | 26/06/2008 @ 6:33 Répondre à ce commentaire

Ahem ahem, pour l’abstract :

The increase in longwave cooling is traced to decreasing coverage by ice clouds, potentially supporting Lindzen’s “infrared iris” hypothesis of climate stabilization.

Les auteurs ne parlent certainement pas d’une « preuve » de l’effet iris. Juste d’observations montrant qu’il y a une diminution de la fraction de nuages de glace. C’est simplement une des hypothèses de l’effet iris, qui je vous le rappelle se base sur une augmentation de la perte d’IR, ce qui n’a pas du tout été observé par les auteurs.

91.  cocaaladioxine | 26/06/2008 @ 6:34 Répondre à ce commentaire

Ah, mais, suis-je bête, comment ais-je pu répondre à cela alors que je n’ai pas lu l’article ?

Encore une divination…

92.  Marot | 26/06/2008 @ 9:46 Répondre à ce commentaire

Ca suffit la querelle d’allemand.

Potentially : potentiellement, en puissance.

Terme normalement utilisé quand la chose est manifestée mais ne fait pas partie du raisonnement principal.

Potentially n’est ni « éventuel » ni « à la rigueur » ni « peut-être ben que oui ou non » , c’est « a la puissance, « est capable ».

Rectifiez les mots disait Confucius.

93.  cocaaladioxine | 26/06/2008 @ 12:15 Répondre à ce commentaire

oui, donc les observations pourraient supporter (dans le sens qu’elles supportent potentiellement) un effet iris (au passage toujours pas observé) . Nous sommes d’accord ! Incroyable !

94.  Marot | 26/06/2008 @ 12:53 Répondre à ce commentaire

Ridicule pour le « pourraient »

et franchement à vomir de lire « supporter » et « supportent ».

Il fallait apprendre plus tôt ce qu’est un faux ami.

95.  cocaaladioxine | 26/06/2008 @ 13:58 Répondre à ce commentaire

Ah, et comment vous traduisez « to support » vous ?

96.  Curieux | 26/06/2008 @ 15:18 Répondre à ce commentaire

Même pas capable de trouver un dictionnaire Anglais !

97.  Marot | 26/06/2008 @ 15:42 Répondre à ce commentaire

Google
dictionnaire
anglais français

Au boulot.

98.  cocaaladioxine | 26/06/2008 @ 16:01 Répondre à ce commentaire

A première vue, ce n’est pas moi qui ai du mal à trouver un dico…

Collins : to support – vtr : soutenir, supporter (une personne, un concept)

wordreference.com : si vous tapez la traduciton de « supporter » de français vers anglais, la réponse est « to support ».

Alors je vois mal en quoi traduire to support par supporter est un problème de faux amis…

« potentially supporting » se traduit donc par « supportant (soutnenant) potentiellement »
ce n’est pas ce que j’appelle énoncer avoir trouvé une preuve d’une hypothèse.

99.  Marot | 26/06/2008 @ 16:20 Répondre à ce commentaire

C’est très vilain de mentir :

Collins

vt
(=bear the weight of)
[+object, person] soutenir
(=back)
[+person, party, movement, union, cause] soutenir
[+proposal, ban, measures] soutenir
(=assist) [+people in need] soutenir
[+customers] aider
(financially)
[+family, children] subvenir aux besoins de
(SPORT)
[+team] être supporteur(-trice) de
(=substantiate)
[+theory, statement] appuyer

Pas plus de « supporter » un concept que de beurre en broche.

Il devient exaspérant de devoir reprendre toutes vos sottises, approximations et manifestations de mauvaise foi.

Allez donc troller ailleurs.

100.  cocaaladioxine | 26/06/2008 @ 16:22 Répondre à ce commentaire

Cher ami, j’ai un collins à côté de moi, là, pouf dans mon étagère au bureau. Et c’est ce qu’il dit. Et pourquoi vous ne parlez pas de la traduction de « supporter » de wordreference ?

Moi je sais : par pure mauvaise foi…

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