Un ajustement des modèles climatiques actuels est nécessaire

[La  Nature ne cesse d'induire en erreur les modèles. Il doit y avoir un problème avec la Nature]

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Un ajustement des modèles climatiques actuels serait nécessaire pour mieux prévoir le changement climatique et les variations de température à l'avenir. Les modèles actuels sous-estiment par exemple la vitesse à laquelle l'écume et certaines plantes microscopiques détruisent certains gaz à effet de serre se trouvant dans l'atmosphère inférieur.

L’écume et certaines plantes microscopiques de l’Atlantique tropical détruisent les gaz à effet de serre dans l’atmosphère plus rapidement que ce que les scientifiques pensaient, d’après ce que des chercheurs britanniques ont déclaré mercredi.

Ces découvertes publiées dans le journal Nature signifient que les modèles climatiques actuels pourraient avoir besoin d’être ajustés et soulignent la difficulté rencontrée quand on essaye de prévoir les futurs changements de température, d’après ce que les chercheurs ont déclaré.

« Une des choses clés que nous avons besoin de faire à l’avenir est de réduire l’incertitude qui plane sur les processus naturels qui détruisent les gaz à effet de serre » a indiqué Alastair Lewis du Centre National de la Grande-Bretagne pour les Sciences Atmosphériques, qui a aidé à diriger l’étude. Pour cela, il faudra ajuster les modèles climatiques.

« C’est l’une des premières fois où nous avons été capables de voir comment ces modèles marchent pour prédire le taux de destruction de certains gaz à effet de serre ».

Les mesures annuelles d’un observatoire sur l’île de Sao Vicente au Cap Vert ont permis à l’équipe de chercheurs de mesurer la vitesse à laquelle le brome et l’iode –produits par l’écume et les phytoplanctons- attaquent et détruisent l’ozone.

Ils ont découvert que ces substances chimiques engloutissent près de 50% plus d’ozone dans cette partie de l’atmosphère inférieur –soit à un kilomètre au dessus de la surface de la terre- que les modèles climatiques actuels le suggèrent.

L’ozone dans l’atmosphère inférieur agit comme un gaz à effet de serre et sa destruction entraîne une chaîne de réactions chimiques qui mène à la destruction du méthane, le troisième gaz à effet de serre le plus abondant.

Dans l’atmosphère supérieure, l'ozone aide à protéger la planète des rayons solaires.

L’étude a également été la première à utiliser de telles mesures de l’ozone au-dessus de l’océan.

Les chercheurs disent qu’ils pensent que les découvertes sont probablement typiques d’autres eaux tropicales similaires.

Mais les découvertes ont également des aspects plus inquiétants, d’après les chercheurs.

Tandis que les résultats indiquent que l’atmosphère se nettoiera plus rapidement en réponse à la diminution des émissions de gaz à effet de serre, ils signifient également que les modèles climatiques sous-estiment légèrement ces gaz à effet de serre, a indiqué Lucy Carpenter, qui a travaillé sur l’étude.

« Sur le moment, les modèles climatiques obtiennent la bonne quantité d’ozone mais ils n’ont pas les bons taux de destruction » a indiqué Lucy Carpenter.

« Cela signifie également que les modèles climatiques n’ont pas trouvé le bon équilibre entre la production et la destruction parce que si le méthane est détruit plus rapidement cela signifie qu’il doit y avoir plus d’émissions que ce que nous pensions ».

Source

1.  Marot | 27/06/2008 @ 5:46 Répondre à ce commentaire

Voici le résumé de l’article de Nature :
http://www.nature.com/nature/j.....07035.html

Increasing tropospheric ozone levels over the past 150 years have led to a significant climate perturbation; the prediction of future trends in tropospheric ozone will require a full understanding of both its precursor emissions and its destruction processes. A large proportion of tropospheric ozone loss occurs in the tropical marine boundary layer and is thought to be driven primarily by high ozone photolysis rates in the presence of high concentrations of water vapour. A further reduction in the tropospheric ozone burden through bromine and iodine emitted from open-ocean marine sources has been postulated by numerical models but thus far has not been verified by observations.

Here we report eight months of spectroscopic measurements at the Cape Verde Observatory indicative of the ubiquitous daytime presence of bromine monoxide and iodine monoxide in the tropical marine boundary layer. A year-round data set of co-located in situ surface trace gas measurements made in conjunction with low-level aircraft observations shows that the mean daily observed ozone loss is ~50 per cent greater than that simulated by a global chemistry model using a classical photochemistry scheme that excludes halogen chemistry.

We perform box model calculations that indicate that the observed halogen concentrations induce the extra ozone loss required for the models to match observations.

Our results show that halogen chemistry has a significant and extensive influence on photochemical ozone loss in the tropical Atlantic Ocean boundary layer.

The omission of halogen sources and their chemistry in atmospheric models may lead to significant errors in calculations of global ozone budgets, tropospheric oxidizing capacity and methane oxidation rates, both historically and in the future.

S’il passe un chimiste, ses commentaires seront appréciées.

2.  miniTAX | 27/06/2008 @ 7:35 Répondre à ce commentaire

S’il passe un chimiste, ses commentaires seront appréciées.

Il ne s’agit ici que de réalité virtuelle, de « science » Playstation.
Ce ne serait pas un chimiste qui pourrait donner un avis mais un geek de jeux vidéos.

3.  Ben | 27/06/2008 @ 8:50 Répondre à ce commentaire

L’article commençait de façon prudente, en expliquant notamment qu’on ne savait pas tout, qu’il reste du travail à faire… mais en revient finalement assez vite à la rhétorique habituelle des « aspects inquiétants ».
Ouf, on a eu chaud.

4.  Araucan | 27/06/2008 @ 10:12 Répondre à ce commentaire

L’article montre aussi que plus on cherche et on mesure, plus on identifie de mécanismes (y compris biologiques) intervenant dans la régulation de la composition et/ou de la température atmosphérique, dans des proportions que l’on ne sait pas évaluer (chaines de réactions, rétroactions, interactions, effets de seuil, etc…) et que modéliser dans des systèmes aussi complexes devrait mener à plus d’humilité notamment dans les prédictions. Au mieux, l’intérêt d’un modèle c’est de comparer ses prédictions avec la réalité, ce qui permet de mesurer le travail qui reste à faire (mais cela suppose aussi que l’on y ait intégré des relations causales et non des relations mathématiques/corrélations)

5.  Araucan | 27/06/2008 @ 10:14 Répondre à ce commentaire

 » Les chercheurs disent qu’ils pensent que les découvertes sont probablement typiques d’autres eaux tropicales similaires. »

Eh bien, il faudra vérifier et aussi pour celles qui ne sont pas similaires, ni tropicales….

6.  miniTAX | 27/06/2008 @ 11:38 Répondre à ce commentaire

@3, oui, c’en était presque inquiétant de ne pas lire les « aspects inquiétants » dès le premier paragraphe dans ce genre de soupe alarmiste.

7.  cocaaladioxine | 27/06/2008 @ 11:58 Répondre à ce commentaire

Je suis chimiste, si vous voulez :0)

Le méthane est jusqu’à présent négligé dans les modèles de RC.

8.  Fabge | 27/06/2008 @ 12:53 Répondre à ce commentaire

@7

Pardi!

Il n’y a pas d’enjeu politique ou économique vis-à-vis du méthane, donc pas de possibilité de faire du salmigondis ecolo fossilo carbono climato polito et j’en passe!

9.  cocaaladioxine | 27/06/2008 @ 13:10 Répondre à ce commentaire

Non, c’est surtout qu’il est présent en de très faibles quantités par rapport aux autres GES et que son taux atmopshèrique semble saturer…

10.  the fritz | 27/06/2008 @ 15:58 Répondre à ce commentaire

#9
Surtout comme cela s’oxyde très vite, on ne peut pas faire des prévisions catastrophiques puisque vérifiables dans les 10 ans à venir, contrairement au CO2 auquel on prête 100 ans de durée de vie avant d’être englouti dans la biosphère et la sédimentation
Par rapport à la saturation, qu’est-ce qui empêche au CH4 de s’accumuler. Il me semble qu’il y a des planètes ou satellites où l’atmosphère est faite en grande partie de méthane?

11.  cocaaladioxine | 27/06/2008 @ 16:17 Répondre à ce commentaire

Cher the fritz,

ce genre de planètes (ou plutôt des lunes d’après mes souvenirs) présentent des milieux très réducteurs (très pauvres en oxygène) où l’oxydation du méthane est inexistante. En l’absence de composés comme l’ozone et/ou des halogènes, le méthane ne se décompose donc pas (à moins qu’on soit à des T très très élevées).

Le CO2 a priori interagit très peu avec l’ozone – l’état d’oxydation du C étant déjà élevé, ce qui peut « décomposer » du CO2 serait plutôt des réducteurs (mais notre atmopshère est très oxydante) ou des radicaux libres qui pourraient mener à la formation de monoxyde (qui est bien plus instable en présence d’oxygène).

12.  trhod | 27/06/2008 @ 16:39 Répondre à ce commentaire

@cocaaladioxine
J’ai besoin d’explications suite à tes posts (7-9) donc j’espère que tu pourras m’éclairer !
Puisque les modèles de RC se focalisent sur le CO2 car les « autres gaz» sont à priori négligeables, je me suis intéressé à cet à priori. Je me suis permis de faire une soustraction entre les quantités (en ppm) de CO2, CH4, N2O entre la période préindustrielle et aujourd’hui, et à cela j’ai pris en compte le PRG de chacun (1, 23, 310) communément cités par l’IPCC. Ainsi la règle de 3 donne une augmentation de 32% de l’évolution du PRG si on ajoute le méthane et les oxydes nitreux à celui du CO2.
je précise que je me suis intéressé à l’évolution du PRG global, tout comme on s’intéresse à la corrélation avec l’évolution des températures.
Selon toi :
Y a-t-il une erreur fondamentale dans mon raisonnement et si oui pourquoi ?
Si la réponse est non, selon cette analyse, cela remet grandement en cause la crédibilité des simulations de tous baser sur le CO2 quant RC et son futur …

Merci d’avance pour ta réponse

13.  cocaaladioxine | 27/06/2008 @ 16:48 Répondre à ce commentaire

bonjour throd !

il est vrai que ces 2 gaz sont aussi des GES importants. Il serait donc intéressant que tu publies ici les chiffres, pour que l’on voie cela de plus près :0)

A priori, l’utilisation d’une règle de trois me semble un peu juste puisque nous avons une dépendance logarithmique (et non linéaire ou de puissance) dans les concentrations. Un doublement du taux de CH4 par exemple n’implique pas un doublement de son effet. De plus, il semble me rappeler que l’effet de serre n’est pas simplement additif entre les gaz. Il faudrait voir ça de plus près – tu as déjà essayé wiki ?

Je dois toutefois te dire que pas mal de voix s’élèvent pour le moment demandant de tester plus précisément l’influence du CH4 sur l’effet de serre.

14.  trhod | 27/06/2008 @ 17:05 Répondre à ce commentaire

il est vrai que la non linéarité des phénomènes est importante. En relisant la définition du PRG (sur Wiki :)) il s’avère que l’utiliser comme comparaison est trop flou et imprécise. Je cite :

Cet outil (PRG) donne le plus souvent des estimations correctes (bon ordre de grandeur, précision acceptable pour orienter des décisions de nature politique) à condition qu’il soit utilisé conformément aux hypothèses qui l’accompagnent, en particulier la période considérée et les scénarios d’évolution des diverses concentrations atmosphériques.

Ca ressemble donc à un outil pédagogique créé par l’IPCC que seuls les initiés peuvent maitriser …

Le calcul d’un PRG se base implicitement sur un scénario d’évolution des concentrations des GES concernés, tout particulièrement le CO2

Ainsi, on trouve un moyen de comparaison pour les autres gaz basé sur le CO2 alors que par définition le principale responsable est le CO2. Ca sent l’arnaque …

15.  scaletrans | 27/06/2008 @ 18:00 Répondre à ce commentaire

Mon cher Coca, il me semble qu’en fin de journée vous clôturez tous les post. Est-ce que par hasard vous essayeriez d’avoir ce forum à l’usure?
Pour les autres, on en est à discuter du sexe des anges, alors que la cause est entendue dans ses grandes lignes, i.e. :
– l’homme n’est pas la cause d’un réchauffement climatique, si celui-ci existe.
– Le Soleil commande les variations climatiques par des mécanismes extrêmement complexes dont nous n’entrevoyons qu’une petite partie

16.  bob | 27/06/2008 @ 18:06 Répondre à ce commentaire

euh… si si, le méthane est pris en compte dans les modeles de climat ,via le calcul du forcage radiatif. Par ailleurs, les modeles de chimie atmosphériques prennent en comptent le méthane (pas encore utilisés ds l’AR4 cependant, je crois) – par contre il n’y a pas encore modélisation complete du cyle du méthane (comme dans les couplés climat/carbone).

17.  Abitbol | 27/06/2008 @ 19:47 Répondre à ce commentaire

La bonne nouvelle, c’est que la tendance dans les articles récents semble de plus en plus prudente. On dirait que les « scientifiques » étudient les femmes. Et qu’après avoir jugés un peu sommairement ces « salopes », ils découvrent que les choses sont un peu plus compliquées…

18.  murps | 29/06/2008 @ 8:20 Répondre à ce commentaire

#17
Admirez l’élégance de la comparaison…
;-))

19.  cocaaladioxine | 2/07/2008 @ 9:51 Répondre à ce commentaire

Oui, magnifique comparaison en effet…

20.  joletaxi | 4/07/2008 @ 9:54 Répondre à ce commentaire

http://www.lalibre.be/debats/o.....anite.html

je me permets de vous signaler cet article, paru dans la presse généraliste, et qui, pour la première fois à ma connaissance,donne un autre éclairage sur le »changement climatique »
C’est tellement rare… mais espérons que cela soit un bon début

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