La religion du réchauffement climatique

« Jamais on ne fait le mal si pleinement et si gaiement que quand on le fait par conscience » Blaise Pascal

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C’est Michael Crichton qui a, le premier, identifié de façon claire l’écologisme comme une religion. Il l’a montré lors d’un exposé en 2003, mais le monde a évolué rapidement depuis, et les adeptes de cette croyance ont désormais une ferme emprise sur notre monde.

Le réchauffement climatique est devenu le point de repère de cette nouvelle « éco-théologie ». On l’utilise comme raccourci pour évoquer le réchauffement climatique anthropique, c’est-à-dire d’origine humaine. Il est étroitement lié à d’autres systèmes modernes de croyances, comme le politiquement correct, la peur de tout ce qui est chimique et diverses autres formes d’alarmismes, avec ceci de particulier qu’il représente l’avant-garde dans le combat contre les hommes de science.

Les activistes préfèrent désormais parler de « changements climatiques ». Cela leur donne deux avantages :
  1. Ils peuvent exploiter comme « preuves » les inévitables événements météorologiques inhabituels, les vagues de froid aussi bien que les canicules.
  2. Le climat est intrinsèquement changeant, donc ils ne peuvent qu’avoir raison.

Seuls ceux d’entre nous relativement âgés peuvent se souvenir de la cynique précipitation avec laquelle les activistes de la peur abandonnèrent l’annonce de « l’arrivée du nouvel âge glaciaire » pour se tourner vers la prophétie exactement inverse, tout en désignant toujours le même coupable : l’industrie. Cela se passa en Grande Bretagne, berceau de la nouvelle croyance, et servit de réponse aux moqueries suscitées par l’été caniculaire de 1976. Le père de la nouvelle religion était Sir Crispin Tickell, qui avait l’oreille du Premier Ministre, Margaret Thatcher, alors engagée dans un bras de fer contre les mineurs aussi bien que contre les magnats du pétrole. Cette religion fit ainsi son entrée en politique internationale grâce à l’autorité de la seule dirigeante politique majeure disposant de compétences scientifiques. Ironie de l’histoire, cette entrée se produisit précisément durant les bouleversements politiques qui virent un vaste rassemblement de forces s’opérer entre des organisations de gauche, autour des valeurs environnementales. Le résultat fut l’apparition d’une nouvelle forme de religion sans dieu.

Le culte du réchauffement climatique a les caractéristiques de la religion, et non de la science. Voici pourquoi.

Foi et scepticisme

La foi est une croyance sans preuve. La méthode scientifique, ensemble mouvant de procédures extrêmement variées, se fonde sur un modèle très exactement inverse, comme le disait Thomas Henry Huxley :

« Celui qui accroît notre connaissance de la nature refuse absolument de se fier à l’autorité en tant que telle. Pour lui, le scepticisme est le devoir le plus cardinal, la foi aveugle le seul péché impardonnable. »

Huxley s’inscrivait dans une longue tradition de philosophes britanniques sceptiques. À partir des Bacon, grâce aux idées de Locke, Hume ou encore Russell, et jusqu’à la sublime apogée qu’a été le principe de réfutabilité de Popper, la méthode scientifique s’est laborieusement mise en place, pour être jetée aux oubliettes en l’espace de seulement quelques décennies. C’est l’une des plus cruelles ironies de l’histoire que de voir le pays qui fut le berceau de la méthode scientifique être aussi celui qui s’est placé à l’avant-garde du combat pour son abandon. La religion exige la conviction, tandis que la science demande de l’incrédulité : là est la grande différence. Il y a beaucoup de manières d’avoir la foi. L’athéisme est tout autant une foi que son contraire, parce qu’aucune preuve ne vient à l’appui d’une thèse ou de l’autre. Il ne saurait y avoir d’opposition frontale entre foi et science, parce que les deux n’ont rien n’en commun. Les problèmes surgissent quand l’une se prétend l’autre.

Dans le droit fil de la tradition passée florissante, la Royal Society britannique a été fondée sur les principes du scepticisme. Sa devise, « On the word of no one » [« Nullius in verba », soit « Jamais sur parole », NdT], était une affirmation forte de ce principe. À présent, après avoir réussi leur coup, les membres de la Royal Society ont brutalement changé cette devise séculaire au profit d’une nouvelle, qui réussit à être à la fois banale et sinistre : « Respect the facts » [« Respecter les faits », NdT]. Lorsqu’on commence à parler des « faits », il est temps de commencer à chercher où se niche la fiction. La science authentique ne parle pas de faits ; elle parle d’observations, qui peuvent toujours se révéler inexactes, voire non pertinentes.

Les tenants du réchauffement climatique aiment invoquer la science, mais n’apprécient pas ses méthodes. Ils promeuvent des slogans comme « la science est établie », alors que les scientifiques véritables savent que la science n’est jamais établie. Il est vrai qu’il n’en a pas toujours été ainsi. En 1900, par exemple, le grand Lord Kelvin eut ces mots devenus fameux : « Il n’y a plus rien de nouveau à découvrir en physique. Tout ce qui reste à faire, c’est d’effectuer des mesures de plus en plus précises. » Quelques années plus tard, la physique classique était balayée par Einstein et ses contemporains. Depuis lors, en science, le débat n’est jamais clos.

Le monde s’est peut-être (ou peut-être pas) échauffé d’une fraction de degré. C’est peut-être (ou pas) entièrement (ou pour une part) dû aux activités humaines. Tout cela dépend de la qualité de nos observations et de la validité d’hypothèses variées. La science est à l’aise dans une telle situation. Elle accepte diverses théories, comme celle de la gravitation ou celle de l’évolution, en tant que théories les moins mauvaises du moment, et les plus pratiques à utiliser, mais elle ne croit pas. La religion a une autre attitude.

Péché et absolution

Il est dans la nature de la religion d’être autoritaire et prescriptive. Pour cela, le concept essentiel est celui de péché – une transgression en pensée ou en actes de principes théologiques.

Dans les religions anciennes, le péché originel est attaché à l’un des fondements de la vie sur terre : le sexe. La nouvelle religion descend encore plus profondément, pour atteindre la structure même de toute vie : le carbone. Il est possible que la peur humaine la plus fondamentale soit la peur de la vie elle-même. C’est cette incroyable propension du carbone à former des composés d’une complexité illimitée qui a rendu la vie possible, tandis que son dioxyde en est l’aliment premier, le tout début de la chaîne alimentaire. Chaque élément de nourriture que vous consommez provient du dioxyde de carbone atmosphérique. C’est donc un candidat idéal pour un péché originel, puisque nul ne peut se défaire de sa dépendance vis-à-vis de lui. Cette manne qui nous a donné la vie est à présent régulièrement présentée par les gros titres des médias comme « polluante » et « toxique », dans ce qui est sûrement l’un des plus pervers dysphémismes de l’histoire du langage.

Dans la religion, on ne se libère du péché que par l’absolution, et le pouvoir de la plupart des religions provient de ce qu’elles affirment en avoir le monopole. Il en va de même pour cette nouvelle religion sans dieu. Il est aussi dans la nature de la religion de créer des faux marchés. Au temps de Chaucer [l’auteur des Contes de Canterbury, au XIVe siècle, NdT], les prêtres vendaient des indulgences pontificales, qui permettaient d’éviter aux plus fortunés d’avoir à subir les conséquences de leurs péchés. De la même manière, les nouveaux prêtres vendent des compensations de carbone. Dans les sociétés anciennes comme dans les modernes, une telle activité détourne les efforts de création de richesses et agit comme un frein sur nos économies. Elle garantit aussi aux riches un confort qui n’est pas pour les pauvres – une route certaine vers le succès.

Prosélytes et évangélistes

La plupart des religions cherchent à croître par le biais du prosélytisme. La science, elle, ne cherche pas à convertir, elle n’en a pas besoin. Elle s’enseigne à ceux qui désirent apprendre, mais ne s’impose pas à ceux qui lui sont indifférents. Les religions (du moins celles qui connaissent le succès) ont des impératifs tout autres. Si la cohorte des croyants s’étoffe, cela renforce la croyance des adeptes ; participer à une mission de conversion aide à apaiser les inévitables doutes qui peuvent surgir dans l’esprit du croyant. Les religions à succès sont structurées autour de ce processus d’expansion. Aussi, ceux qui se montrent capables de rallier de nouvelles recrues à la cause sont-ils parmi les plus considérés.

Démagogues et hypocrites

La démagogie est donc aussi une caractéristique de la religion. Certaines personnes ont la capacité de capter les foules et de les attirer dans leurs filets. Il s’agit là d’une aptitude mystérieuse, dans la mesure où leur talent oratoire se soumet rarement à un examen critique. Ces personnes sont les idoles du moment ; ce sont souvent des colosses aux pieds d’argile, à l’image de ce que l’on observe si souvent, semble-t-il, avec ces charismatiques prédicateurs télévisés.

L’un des plus célèbres démagogues de cette religion sans dieu est Al Gore. Il n’est certainement pas un grand orateur, mais il compense ce défaut par un culot sans bornes. Son mépris de la vérité se lit dans sa manière de poser devant une photo satellite de l’ouragan Katrina. Même parmi les plus véhéments « scientifiques » du climat, l’on se garde de faire un lien entre cet événement isolé, tragique et monstrueux, et le réchauffement climatique. On lit aussi ce mépris de Gore pour la vérité dans sa manière, inspirée de l’Ancien Testament, de prophétiser d’autres catastrophes, par exemple des inondations causées par l’élévation du niveau des mers, dépassant de beaucoup en alarmisme les affirmations plus modestes des « professionnels ». À l’instar des prophéties bibliques annonçant l’anéantissement de cités entières, Gore nous promet un déluge de pluie et de soufre si nous ne changeons pas nos comportements.

Gore réunit aussi toutes les caractéristiques les plus classiques du religieux hypocrite. C’est avec ostentation qu’il ignore superbement ses propres prescriptions. Selon ses propres normes (l’empreinte de carbone), ses péchés sont colossaux : au moins vingt fois ceux de l’Américain moyen. Mais tout est pour le mieux, puisqu’il achète son absolution (par des compensations de carbone) à sa propre entreprise. Comme il est une personne privée, l’on ignore s’il profite directement de cette situation ; du moins est-on assuré du fait qu’elle lui permet de diminuer son revenu imposable. Surtout, Gore démontre par son attitude que les riches sont à l’abri de toutes les privations que requiert la nouvelle religion, privations qui ne concernent en définitive que les plus pauvres de ses adeptes. Une telle situation n’a rien d’inconnu dans les religions traditionnelles, si souvent brocardées par les satiristes au fil des siècles pour cette raison.

Infidèles et apostats

Les religions ne réservent pas toutes le même traitement aux incroyants : cela va du mépris au massacre. La nouvelle religion s’appuie aujourd’hui sur l’agression verbale et la diffamation, mais il en est qui voudraient aller plus loin. Ils qualifient les infidèles de « négationnistes », une référence commode et méprisable à la Shoah. Il y a actuellement une campagne soutenue pour que soit refusée à ces « négationnistes » toute espèce d’espace public où ils pourraient présenter leurs idées.

Les apostats sont universellement haïs plus encore que les infidèles. Ils ont tourné le dos à la vraie foi, d’une manière ou d’une autre. Les apostats partiels, ou hérétiques, sont encore plus détestés, et ont été victimes à travers les âges des pires punitions et des morts les plus atroces. Par exemple, l’« écologiste sceptique » Bjorn Lomborg a la foi. Il est même un « serial croyant » : il admet, par exemple, que la consommation du céleri est la cause directe de 2% des cancers, et aussi, bien sûr, que le réchauffement climatique est d’origine humaine, mais il s’oppose au sacrifice de l’humanité sur l’autel de cette croyance. Voilà qui est inacceptable ! Que sont donc quelques millions de morts causés par la consommation d’eau non potable, les piqûres de moustiques et tant d’autres dangers devant la possibilité de voir les gens se conformer au dogme ? Pour l’instant, insultes et tartes à la crème ont été ses seules punitions. Patrick Moore, co-fondateur de Greenpeace, a rompu avec le mouvement lorsque celui-ci est devenu de plus en plus résolument anti-humain, avec des dérives anti-scientifiques et extrémistes. Pour lui, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été la campagne contre le chlore, lequel n’est pas seulement un composant essentiel de la vie humaine mais aussi ce qui fut l’arme d’une campagne d’hygiène public qui s’est révélée l’une des plus extraordinairement efficaces pour sauver des vies. Moore a par conséquent été la victime d’une intense campagne de dénigrement qui l’a dépeint comme un éco-Judas, traître et renégat. N’importe quel commentateur ou blogueur, même mineur, qui manifeste du scepticisme peut devenir la cible de ce genre d’abus de la part de ces protecteurs de la croyance autoproclamés.

Sacrifices et rituels

Il est dans la nature humaine de ne pas aimer reconnaître ses erreurs, même à nos propres yeux. Ainsi, par exemple, si nous achetons un objet soi-disant magique qui, par un moyen mystérieux, est censé diminuer la consommation de notre voiture en carburant, nous conduisons légèrement plus prudemment, pour prouver que nous avons eu raison dans notre achat. Les religions exploitent cette faiblesse comme un moyen de créer et de renforcer l’engagement. Une fois que quelqu’un a été conduit ou forcé à faire un sacrifice, il considère qu’il a misé pour la cause.

Les éoliennes, par exemple, sont un symbole du pouvoir, non pas du pouvoir physique (dans ce domaine, elles en sont bien loin), mais du pouvoir politique et religieux. Elles sont comme les dômes des temples, les statues de Saddam Hussein ou encore le grand « M » de McDonald’s. Les éoliennes sont laides : elles détruisent les paysages aussi bien du point de vue visuel que sonore, car tel est leur but. Elles sont une part du sacrifice. Ce ne serait pas très grave si elles étaient simplement inutiles, mais c’est malheureusement pire que cela. Des systèmes conventionnels de puissance équivalente doivent fonctionner pendant 80% du temps, c’est-à-dire durant tout le temps où le vent souffle trop fort ou pas assez, puis être mis en veille lorsque le vent souffle comme il faut, un procédé coûteux qui génère bien des gaspillages. Les éoliennes sont là pour nous rappeler notre engagement à la cause, volontaire ou non, à la fois par un coût exorbitant et par la dégradation de notre espace visuel et sonore.

Comme dans d’autres formes de conditionnement mental, le renforcement continuel est un élément essentiel du processus. C’est là qu’interviennent les rituels. Un rituel est un ensemble de sacrifices minuscules indéfiniment répétés. Faire le tour de la maison pour éteindre les appareils électriques en mode veille remplit la même fonction que de répéter un mantra. Le fait qu’il s’agisse de quelque chose de complètement inutile est précisément le point important.

L’une des idées les plus précieuses de l’ingénierie moderne, ne pas se perdre dans le bruit, s’est précisément perdue dans le bruit. La plupart du temps, une modification de, disons, une partie sur dix mille est trop faible pour être mesurée, et n’est donc pas digne d’intérêt. Si la position « veille » de nos appareils domestiques avaient jamais été un problème, c’en serait un dont l’importance serait aujourd’hui rapidement déclinante. Aux temps anciens des dispositifs sensibles à la chaleur (valves, tubes), il était nécessaire de garder les cathodes chaudes, pour éviter des périodes de réchauffement trop longues, mais les transistors et les écrans LCD n’ont pas de cathode et sont donc instantanément disponibles. La consommation d’un appareil en mode veille est de l’ordre de cinq watts, à peine de quoi garder votre gros orteil au chaud. Il serait en fait assez facile de réduire cette consommation à quelques microwatts, soit juste assez pour faire fonctionner un détecteur et décodeur optique, bien que jusqu’à présent personne n’ait jugé nécessaire d’effectuer un si inutile exercice.

Prophétie et divination

Dans le monde réel, les tentatives de prophéties échouent invariablement. Il n’y a que dans les textes religieux et les histoires fantastiques populaires que les prophéties se réalisent. Herbert Welles, dans Une Histoire des Temps à Venir, prédit certes avec succès la guerre mécanisée, comme le fit aussi Winston Churchill, mais pas beaucoup plus, et le film que Welles supervisa de près est pour nous de l’ordre du divertissement comique (avec tout de même une musique magnifique). Même ceux d’entre nous qui ont été les plus impliqués dans l’électronique n’ont pas anticipé qu’un développement de l’art ancien de l’écriture sur pierres, la lithographie, aurait pour prolongement ces millions de transistors disponibles sur une simple puce, changeant ainsi le monde à jamais, y compris dans l’octroi de nouveaux et inquiétants moyens de contrôle à ceux qui sont au pouvoir.

De la même manière, la divination a toujours été tenue en haute estime, dans toutes les cultures, anciennes comme modernes : observation des étoiles, abattage des poulets et autres animaux pour examiner leurs entrailles et prédire l’avenir, pratique de la cartomancie, lecture dans la boule de cristal… Relativement récemment, le dirigeant du plus puissant des pays du monde se fiait à ce que lui disaient des astrologues.

Aujourd’hui, la divination est de retour, avec par exemple l’examen des entrailles de vieux arbres. Bien que les méthodes employées soient incorrectes (parce que fondées à tort sur la linéarité) et qu’il ait été clairement établi qu’elles étaient trompeuses et impossibles à reproduire, leurs résultats ont défilé dans le monde entier, au nom de draconiennes politiques sacrificielles.

La forme principale que revêt aujourd’hui la divination moderne est toutefois la modélisation informatique. Il y a quarante ans, une instruction circula dans la Faculté d’Ingénierie de l’Université de Londres, qui stipulait qu’aucune thèse de doctorat ne serait délivrée si elle ne se fondait que sur la modélisation informatique, sans avoir subi l’épreuve de mesures réelles. Comme Thomas Eliot se le demandait dans ses Choruses from the Rocks [Choeurs des Rochers, NdT] :

Où est la sagesse que nous avons perdu dans la connaissance ?
Où est la connaissance que nous avons perdu dans l’information ?

À présent, universités et ministères énormément et généreusement financés ne font plus rien d’autre que d’élaborer des modèles informatiques, qui impliquent des hypothèses sur certaines interactions physiques qui ne sont pas encore comprises par la science. Leurs douteux (pour ne pas dire plus) résultats sont utilisés pour effrayer la population et la soumettre au nouveau sacerdoce international.

Puritains et rabat-joie

Personne n’a jamais fait mieux que Mencken pour définir le puritanisme : la hantise à l’idée que quelqu’un, quelque part, puisse être heureux. C’est une regrettable caractéristique de nombreuses religions que de mettre le puritanisme en avant, et le réchauffement climatique est loin d’être une exception. Rien de ce que ses partisans nous offrent n’implique une amélioration, ou même un maintien de la satisfaction humaine – en fait, c’est tout le contraire. Vous pourriez penser que n’importe quelle philosophie de la vie implique avancées, reculs et chemins détournés, choses bonnes et choses mauvaises, mais détrompez-vous. Virtuellement tout ce dont vous profitez aujourd’hui est maintenant frappé du sceau du péché : prendre des vacances, conduire votre voiture, vivre dans un appartement convenablement chauffé, ne plus avoir à subir la puanteur de pourriture des ordures, et ainsi de suite.

Comme ceux qui pratiquaient autrefois l’autoflagellation, un sentiment moralisateur non seulement transcende tous les désagréments, mais en sont directement issus. Le reste d’entre nous doit être contraint à se soumettre.

C’est un bien malheureux phénomène de l’existence qui fait qu’il est des personnes dont le principal plaisir est de bousculer ceux qui les entourent. Les petits plaisirs de la vie, comme savourer un vin fin ou un bon cigare (ou, plus encore, leurs équivalents plus populaires), leur sont intolérables. Ils exploitent n’importe quel moyen pour parvenir à éliminer ces pratiques honnies : distorsion de la science, subornation d’hommes politiques trop faibles, inlassable répétition de leur propagande mensongère. Le onzième commandement des rabat-joie : « Tu ne prendras nul plaisir. » Le réchauffement climatique leur fournit un magnifique terrain de jeu.

Censures et détournements

La liberté de parole et de publication est au cœur de la science. Même les hypothèses les plus folles y ont droit à un examen. Le plus souvent, dans le domaine de la religion, c’est le contraire qui est vrai ; contester le dogme établi est hérésie, un crime dont la punition a varié du simple ostracisme à l’horrible torture et à la mort. L’une des plus cruelles ironies du succès de l’entrisme éco-théologique : c’est la Royal Society elle-même qui a orchestré le tentative de censurer toute déviance par rapport aux croyances institutionnalisées. Des politiciens autoritaires, comme le député Brad Miller, rêvent de donner force de loi à cette répression.

Étrange répétition de l’histoire : ceux qui avancent l’hypothèse que c’est le soleil qui est le moteur principal des changements climatiques sont vilipendés tout comme Galilée le fut lorsqu’il soutint la description héliocentrique de Copernic du système solaire. Pourtant, le soleil est clairement le pilote du climat – s’il cessait de briller, la température de la terre chuterait tout près du zéro absolu. Mais dans le dogme institutionnel, le soleil est à peine mentionné, tandis que les dérisoires activités humaines sont arbitrairement magnifiées hors de toute proportion. Dans une approche scientifique du climat, une pleine compréhension du comportement de notre étoile serait la première des nécessités, mais une telle considération n’a pas sa place dans la piété actuelle ; les meilleurs spécialistes du soleil ont ainsi été privés de financement.

L’une des manières les plus utilisées de détournement des actualités consiste à utiliser la méthode du cliquet : on ne parle que de ce qui va dans le sens voulu. Une chaleur inhabituelle quelque part, par exemple, bénéficiera d’une copieuse couverture médiatique, tandis que les épisodes de froid seront soigneusement ignorés. C’est ainsi que le printemps 2007 a été dramatiquement froid dans certaines parties de l’Amérique du Nord, qui a vu des navires pris dans la glace et des matchs de base-ball annulés pour cause de neige ; mais tout cela a été caché aux Britanniques, à qui le magnifique mois d’avril a été présenté comme s’il s’agissait d’une mauvaise nouvelle (au pays des rhumatismes et de la bronchite !). Le fait que la Grande Bretagne n’a pas connu de printemps en 2006 a été opportunément oublié lorsqu’il s’est agit de choisir une base de comparaison pour affirmer que 2007 avait été sensiblement plus chaud.

Que les médias savent qu’ils propagent ainsi des contrevérités, c’est là un fait que démontrent tous ces trucs qu’ils utilisent. S’ils étaient convaincus de la véracité de leur cause, ils n’auraient pas besoin de fausser leurs unes. Ils ont fréquemment été pris en flagrant délit de manipulation de leurs chiffres et de leurs courbes, mais seuls quelques internautes le savent. Or si vous pensez que votre avis est le bon, vous pouvez vous permettre de présenter les deux points de vue ; mais ils ne le font pas. La grande majorité de la population n’a aucune idée qu’il y a un autre point de vue. Ce n’est pas là de la science, c’est de la religion.

Contrôle et taxation

La religion a toujours joué un rôle important dans l’imposition de l’autorité. Pendant de nombreux siècles, cela prit la forme de la « monarchie de droit divin » ou du « mandat céleste ». Une fois que vous êtes parvenus à faire en sorte que le peuple croie, vous pouvez vous permettre tous les abus. L’alliance du chamane et du législateur a depuis longtemps été le fondement véritable de l’autoritarisme. Même lorsque le dogme est un dogme sans dieu, comme dans le marxisme, il est imposé avec une ferveur toute religieuse, qui est le bon moyen d’obtenir la soumission.

À présent, les gens acceptent des lois qui restreignent leurs libertés et leur niveau de vie ; des lois qui, en d’autres temps auraient provoqué des émeutes, mais qui sont aujourd’hui camouflées dans cette formule quasi-religieuse de « protection de l’environnement ». Les soi-disant pressions environnementales, par exemple, l’emportent désormais largement sur l’effet de l’augmentation des impôts locaux qui avaient autrefois rencontré tant d’opposition en Angleterre, à présent docilement acceptés, comme la présence parasite de diverses formes de mouchards qui vont jusqu’à faire nos poubelles.

Contradictions et irrationalité

Les religions traditionnelles non seulement tolèrent la contradiction et l’irrationalité, mais elles les accueillent comme faisant partie d’elles. Des mots et des phrases y sont répétés ad nauseam, dans des contextes bizarres, jusqu’à en perdre leur sens et à devenir des mantras autonomes.

Contradictions et irrationalité abondent aussi dans le monde théocratique moderne. L’Union Européenne, par exemple, a arbitrairement détruit une petite industrie de fabrication de baromètres traditionnels sur la base d’une peur irrationnelle du mercure, puis a imposé l’usage de lampes fluorescentes qui répandent cette même substance redoutable en grande quantité à travers le continent, en raison de la menace du réchauffement climatique.

Ceux qui n’ont jamais entendu parler de Wien ou de Planck affirment en confiance qu’il est « évident » que le CO2 produit par l’homme va provoquer un emballement du réchauffement, alors qu’une telle affirmation ne va pas du tout de soi pour ceux qui sont familiers des travaux de ces messieurs. L’« évidence » en question est une évidence au même titre que celle selon laquelle les croyants connaîtront la vie éternelle, ou celle qui affirme qu’un acte suicidaire insensé est une garantie pour disposer de l’attention éternelle de 72 vierges au paradis. De fantaisiste, l’aptitude à gober six choses impossibles avant son petit-déjeuner est devenue normalité acceptée.

Richesse et pouvoir

Certains organismes développent les ingrédients leur permettant de survivre et de se reproduire : il en est ainsi des entreprises et des religions. C’est une caractéristique des entreprises que de disposer des entrepreneurs qui les ont créées, pour les remplacer par d’autres types de dirigeants lorsque c’est nécessaire. Il en va de même pour les religions. Les premiers chrétiens de Rome et leurs églises troglodytes étaient bien différents des cardinaux, évêques et abbés de l’Europe médiévale qui vivaient une vie opulente. Il y avait aussi, bien sûr, les humbles et saints frères mendiants. Toutes ces variétés se retrouvent dans le nouveau mouvement.

L’argent est la base de la nouvelle religion. Il afflue de fondations diverses (comme « l’argent du ketchup ») [les subventions de la Fondation Heinz, NdT] comme de donateurs naïfs. Les activistes ont compris qu’ils devaient maintenir mais aussi innover dans leur produit (l’anxiété) pour continuer à augmenter leurs revenus, ce qui les a conduit à aller de plus en plus loin dans les menaces imaginaires, à la fois en quantité et en intensité. Et avec l’argent vient le pouvoir. Au Royaume-Uni, tous les partis politiques sont en banqueroute : la tentation de capter un mouvement si puissant était irrésistible. Même le Parti Conservateur s’est soumis à ce putsch, pourtant contraire à tout ce en quoi il a toujours cru.

L’autre chemin vers le pouvoir a été la méthode trotskyste de l’entrisme : une fois qu’un militant de la cause est parvenu dans une position dominante, il peut en recruter d’autres. Un par un, les bastions des médias, et même de la science elle-même, sont tombés aux mains des envahisseurs. Une nouvelle espèce d’éditorialistes environnementaux a acquis le monopole des reportages sur les sujets liés à leurs convictions. Avec de puissantes organisations médiatiques derrière eux, ils se sont également assurés de la protection de la loi pour intimider leurs adversaires. L’opposition au mouvement est largement confinée à internet, et à quelques individus déterminés de quelques institutions périphériques, ou à la Chambre des Lords.

Avec le pouvoir vient le mécénat. Celui-ci a à son actif des splendeurs de l’art et de l’architecture. À son passif, il a produit d’immenses terrains de laideur, pires encore que les inutiles éoliennes et la recherche strictement contrôlée. Ce qui était il y a un quart de siècle considéré comme de la recherche scientifique n’existe désormais plus guère. Pour obtenir des fonds, votre projet doit se conformer à un mantra, comme par exemple celui du « développement durable ». Les sceptiques n’osent plus s’exprimer. Leurs institutions sont tributaires des millions qu’elles perçoivent en subvention délivrées par les « fonctionnaires verts » dont le but est d’obtenir des résultats « appropriés » pour ce qui touche au réchauffement de la planète et aux alertes qui en découlent. Lorsque votre institution lutte pour sa survie, vous ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes assis.

La prodigalité des prêcheurs du réchauffement de la planète, financée sur fonds publics et grande consommatrice de kérosène pour leurs voyages internationaux, contraste avec la frugalité de leurs opposants scientifiques en comparaison bien impuissants. Voilà bien la matière d’une satire médiévale. Tout comme Rabelais dût se cacher de la colère des prêtres de son temps, les adversaires de la nouvelle religion sont, pour l’essentiel, confinés à n’exister que par internet. Comme toujours, la richesse et le pouvoir sont déterminant dans la capacité à diffuser son point de vue. C’est une petite consolation pour les membres de la résistance qui ont pris le maquis électronique que de savoir que l’Histoire a retenu le nom de Rabelais, tandis que ceux de ses persécuteurs sont bien oubliés.

Confession et salut

L’un des derniers bastions de la science à être tombé est la Royal Society britannique. Son directeur en chef était auparavant l’un des fonctionnaires verts les plus puissants. La Royal Society offre désormais à ses membres l’opportunité de faire leur confession publique de leurs pêchés, sous la forme de leur « empreinte carbone ». Ils ont même conçu un programme de « contrôle carbone » pour exhorter les enfants de 7 à 14 ans à prendre conscience de leurs émissions de carbone. Les jeunes enfants font maintenant des cauchemars de planète brûlante, exactement comme certains de nous faisaient autrefois des cauchemars dans lesquels nous nous consumions en enfer à défaut d’être de bons croyants, avant de ne plus dormir du tout, nous demandant si nous croyions ou non et ce que signifie effectivement « croire ». L’exploitation impitoyable de la réceptivité des enfants, leur inlassable endoctrinement, est l’une des caractéristiques les plus détestables de beaucoup de religions. Comme le disent les jésuites : « Confiez-moi un enfant jusqu’à ses sept ans, et je vous rendrai un homme. »

Le feu de l’enfer est le bâton, le salut la carotte. Le mieux que nous puissions dire au sujet de la nouvelle religion est peut-être que l’objet du salut est « la planète », et pas seulement nous-mêmes. Mais c’est aussi le pire, car cet objet est essentiellement inhumain, et il met sur le bûcher un hérétique comme Lomborg. La science, bien sûr, est aussi inhumaine. Mais la science, elle, ne fait pas de politique. Elle peut fournir de l’information aux décideurs, comme par exemple : « Si vous faites ceci, il est probable que des millions d’Africains en mourront », mais elle ne dit pas « Vous devez faire ceci ou ne pas faire cela. » La religion, selon la forme qu’elle prend, dira « Ils doivent être sauvés » ou, lorsqu’il n’est plus trop difficile de le mettre en mots : « Laissez-les mourir ». L’une des manifestations les plus agressives de la nouvelle religion a eu lieu lorsque des centaines de ses prêtres ont organisé un luxueux voyage en Afrique, tandis que tout autour d’eux régnaient la souffrance et la mort.

Coup de grâce

L’esprit humain est malade. Il a éclos lors des Lumières du dix-huitième siècle. Il a fleuri au cours du dix-neuvième. Il a vaincu les tyrans du vingtième. À présent, c’est à un rythme alarmant qu’il renonce à ses libertés fondamentales au profit d’une religion fondée sur une science frauduleuse. Bien sûr, ce n’est pas seulement la science qui souffre de cet écrasant ralentissement culturel. Notre grande tradition artistique a laissé la place à l’affichage d’animaux morts et de lits souillés. Dans une grande partie de la littérature et du théâtre, les jurons l’emportent sur les plus hautes aspirations humaines. Les divertissements se dévalorisent par l’affichage de la banalité, de la cruauté, de la vacuité et de la célébrité improvisée. Mais c’est la science, cependant, qui nous a donné une si longue vie, le confort, la santé, que personne n’avait imaginé. Un don qui, de sang froid mais en toute discrétion, est refusé à des millions de personnes des régions les plus pauvres du monde. Les extrémistes de la nouvelle religion voient l’humanité comme un inconvénient, comme une peste que l’on peut éliminer (sauf eux-mêmes, bien sûr).

Par-dessus tout, la science a représenté le triomphe de l’humanité sur les superstitions primitives qui ont hanté nos ancêtres. Une création de la raison pure. Un monument au miracle de l’évolution du cerveau humain (ou un don de Dieu, si vous voulez). Quelque chose de trop précieux pour être simplement jeté au loin comme un vieil habit. Mais qui défendra encore la science, alors que les barbares sont déjà dans la place ?

Source : John Brignell, NumberWatch, traduction par Ben

151.  Ben | 20/07/2008 @ 19:29 Répondre à ce commentaire

#150 : J’avoue avoir hésité à relever la remarque homophobe qui vous a fait réagir, et je me suis dit qu’il valait mieux la traiter par le mépris. J’ai peut-être tort, mais bon : ici, nous sommes là pour parler du réchauffement climatique, alors autant éviter de changer de sujet, surtout que ce genre de choses (assez désagréables, je vous l’accorde) reste très marginal sur ce forum.

La question de la finitude des ressources est un serpent de mer dont la principale fonction me semble être de nous faire peur (comme d’habitude). Elle a une certaine pertinence, mais sans doute ni plus ni moins que depuis toujours, à mon avis : je ne suis pas sûr que les Cro-Magnons du néolithique vivaient dans l’idée qu’ils se trouvaient dans un monde d’une abondance infinie…

152.  laurent | 20/07/2008 @ 21:24 Répondre à ce commentaire

Euh… je suis peut-être stupide, mais je ne vois pas en quoi le texte quoté à partir du texte satirique du post #6 est homophobe.

La phrase en question est une allusion évidente au malthusianisme professé par l’écologie profonde. Traduite en non-satirique cela donne « du sexe oui, mas des gosses non ».
Il faut soit ne pas comprendre la satire, soit être hypersensible à l’homophobie et la voir partout ou elle n’est pas pour trouver cette satire homophobe.

Sinon, la question de la finitude des ressources est totalement non-pertinente (sinon d’un point de vue économique et comme moteur du progrès)… penser qu’elle est pertinente pour émettre des hypothèses de régulation (voir d’interdiction… ) de la consommation est équivalent à nier les capacité d’adaptations de l’homme, et sa capacité à trouver de nouvelles ressources ou a optimiser l’utilisation de certaines ressources rares.
Juste pour le rappeler…. les idées de Malthus n’étaient qu’une conséquence de la soi-disant impossibilité de l’Angleterre de l’époque à nourrir sa population « pléthorique » avec une agriculture ne pouvant (toujours soi-disant), plus progresser… ce qui bien sur fait rire tout le monde aujourd’hui.
Dans 200 ou 300 ans, le malthusianisme d’aujourd’hui semblera tout aussi ridicule…. (et sans doute même bien avant….)

153.  Ben | 20/07/2008 @ 22:19 Répondre à ce commentaire

#152 : laurent, vous feriez un très bon avocat. L’allusion ne me paraît pas « évidente », mais ça me ferait vraiment plaisir que vous ayez raison. Le mieux serait, plutôt que de continuer là-dessus, que l’auteur du #6 précise son point de vue.

Un contrepoint pessimiste à votre pronostic sur la manière dont on envisagera notre malthusianisme dans 200 ans : il se pourrait aussi qu’on le regarde comme « précurseur » du malthusianisme qui régnera alors, fondé sur d’autres justifications tout aussi irrationnelles qu’aujourd’hui. Après tout, sauf erreur, les partisans de la décroissance ne désavouent pas Malthus à l’heure actuelle…

154.  sam migondis | 20/07/2008 @ 23:07 Répondre à ce commentaire

152: Ah, ok. J’avais pas saisi la finesse de ce trait ironique, un peu trop subtil pour mon sens de l’humour primesautier. Au temps pour moi, effectivement, il n’y a pas d’homophobie là-dedans, c’est juste pas le style un peu « grosses têtes » que j’apprécie.

Pour le reste, je n’ai pas très envie de discuter ici, et sur ce fil particulièrement, du bien-fondé du questionnement des limites naturelles de l’écosystème (ça tombe bien, vous non plus!). Certes, ce blog n’est pas dogmatique etc etc etc, mais bon, le temps est précieux, pourquoi le gaspiller. Toutes mes excuses de pure politesse, mais excuses quand même.

Bonne continuation.

PS Vos discussions techniques sur le climat sont passionnantes, par contre 😉

155.  Curieux | 20/07/2008 @ 23:31 Répondre à ce commentaire

Ah ! Laurent vous me faites plaisir en vous joignant à mon optimisme invétéré :
Nous rirons (enfin nos enfants) bien des malthusiens dans 200 ans !

156.  laurent | 20/07/2008 @ 23:41 Répondre à ce commentaire

Mouais…
C’est souvent un des travers du présent de rire des travers du passé tout en les reproduisant sous d’autres formes…

Je reste fondamentalement pessimiste. L’homme a souvent tendance à penser pisser plus loin que le primate rustre qu’il est resté… mais il évite juste de regarder ses pompes qu’il vient d’éclabousser…
Fin de la philosophie de comptoir pour moi… (dans ce fil)

157.  maurice | 21/07/2008 @ 17:08 Répondre à ce commentaire

L’ancien vice-président américain Al Gore, Prix Nobel de la Paix pour sa croisade contre le réchauffement climatique, a mis jeudi son pays au défi de s’engager à produire toute son électricité à partie d’énergies renouvelables d’ici dix an.

outre l’utopie de notre cher Al Gore, à noter le choix des mots: il s’agit bien de religion ici

158.  miniTAX | 22/07/2008 @ 8:37 Répondre à ce commentaire

Al Gore devrait se mettre d’abord le défi de perdre 30 kg et de diviser par 20 la consommation de sa (ses) résidence principale.

Parce que pour l’instant, sa crédibilité est équivalente à celle d’un curé qui prêche la vertue le Dimanche et qui s’en va forniquer pendant le semaine.

159.  maurice | 22/07/2008 @ 10:56 Répondre à ce commentaire

160.  Sirius | 26/07/2008 @ 2:49 Répondre à ce commentaire

@158_miniTAXe

[…][la] la crédibilité [de Al Gore] est équivalente à celle d’un curé qui prêche la vertue le Dimanche et qui s’en va forniquer pendant le semaine.

Intéressant comme réflexion vraiment. En effet, elle peut répondre à la question de nature psychanalytique qui me démange depuis un bon bout de temps : si Al Gore est vraiment convaincu de sa doctrine, comment fait-il pour nous sourire tout le temps en pleine face?

161.  Sirius | 26/07/2008 @ 3:02 Répondre à ce commentaire

@159_Maurice

M. Maurice, je ne vous connais pas du tout mais sachez que vos bandes dessinées sont je pense réellement bien faites, bien fondées en termes d’information et marrantes en plus. J’y retourne…

A+

162.  miniTAX | 26/07/2008 @ 11:32 Répondre à ce commentaire

si Al Gore est vraiment convaincu de sa doctrine, comment fait-il pour nous sourire tout le temps en pleine face?

Du botox au bon nerf. Mais bon, au bout d’un certain temps, le nerf ne suit plus. Surtout après quelques hivers rudes.

163.  Curieux | 26/07/2008 @ 14:44 Répondre à ce commentaire

Al Gore est vraiment convaincu de sa doctrine ?

Tout à fait convaincu qu’il va (et a déjà) ramasser un sacré paquet de fric. Comme les Hulot et autre Artus…

En fait comme dans toutes les sectes, les gourous empochent la mise.

164.  miniTAX | 26/07/2008 @ 17:54 Répondre à ce commentaire

En fait comme dans toutes les sectes, les gourous empochent la mise.

Rael a fait même mieux, il empoche la mise et les miss.

165.  Sirius | 26/07/2008 @ 21:52 Répondre à ce commentaire

M. Gore est un gourou ; or tous les gourous ont des groupies ; donc …

La différence Raël et lui est que : (1) lui ne le dit pas ; (2) lui est plus riche et influant.

166.  Sirius | 28/07/2008 @ 0:43 Répondre à ce commentaire

Voici peut être un début d’explication psychanalytique de la religion AGW :

167.  Curieux | 28/07/2008 @ 10:33 Répondre à ce commentaire

Voici peut être un début d’explication…

…et sans aucun doute la fin de l’histoire, les pingouins réchauffistes 😉 serrés pour se réchauffer 😉 sur leur idéologie qui fond.
Il y en a qui ont intérêt à apprendre à nager !

168.  maurice | 28/07/2008 @ 12:38 Répondre à ce commentaire

au sujet de JM.Jancovici…
Je prépare une rando en Corse et je feuillette le guide IGN 1995. Parmi les auteurs je lis:

« Jean Marc jancovici est ingénieur-conseil, amateur de voyages et de sports nature, passant d’u raid en catamaran au Vietnam à l’ouverture d’initnéraires de montagne en Corse « …etc.. etc…

Puis en page 10, chapitre CLIMAT, on lit:

« Prenez un livre sur la Corse: on vous y parlera des hivers rigoureux, neigeux, enfn bref, d’une saison de chien qu’il faut fuir. Or depuis qques années, les hivers son doux, avec de longues périodes de beau temps stable de décembre à février. bref, il y a moins de neige en corse, là comme dans d’autres massifs qui ont tant fait pour la promotion du VTT à Noel ! »

en résumé, JM Jancovici lui-même reconnait ici que le redoux « constaté » dans les massifs de montagne est plus un élément marketing qu’une réalité climatique…. depuis 1995, il a eu le temps de changer de fusil d’épaule on dirait…

169.  miniTAX | 28/07/2008 @ 15:05 Répondre à ce commentaire

« amateur de voyages et de sports nature »

Evidemment, Jancovici, il fait le trajet Région parisienne-baie d’Along en catamaran pour réduire son empreinte carbone et éviter de niquer le climat.
Un vrai hypocrite protecteur de la planète.

170.  maurice | 28/07/2008 @ 15:53 Répondre à ce commentaire

oui tout à fait en catamaran, en faisant un crochet par la corse et en ouvrant la voie du Monte Cinto avec le cata sur le dos pour pas que le mouillage abime les prairies de posidonie du golfe de Girolata.

J’entendais ce bon vieux Janco sur la radio récemment où il pronait tout simplement un « retour » au chacun chez soi pour ne pas aggraver le carbon footprint…
Je mets « retour » entre guillemets parce que JM doit pas savoir que depuis que l’Homme existe il a toujours voyagé avec les moyens de son époque, c’est même à ces voyages qu’il doit probablement son métier et ses revenus de « ingénieur-conseil » (qui entre nous est un joli synonyme de parleur-pour-dire-ce-qu’on-sait-déjà, je le sais j’ai été moi même consultant…)

171.  miniTAX | 28/07/2008 @ 16:38 Répondre à ce commentaire

Le seul « retour » dont il a besoin Jancovici, c’est à la réalité.

Mais bon, vu que c’est un spécialiste du virement de bords, quand cette vaste FARCE chavirera (avec un catamaran, ça arrive très vite, parole de voileux) il nous inventera très vite une nouvelle réalité virtuelle remplie de nouvelles menaces avec lequel il va pouvoir « remplir son frigo ».

172.  Ben | 28/07/2008 @ 18:01 Répondre à ce commentaire

C’est quelque chose auquel nous devons nous préparer : la chute du réchauffement ne signera pas celle de ses promoteurs, qui n’auront sans doute pas de mal à se recaser. J’en grince des dents d’avance, mais bon…

173.  Sirius | 28/07/2008 @ 21:56 Répondre à ce commentaire

@167_Curieux

[…] les pingouins réchauffistes 😉 serrés pour se réchauffer 😉 sur leur idéologie qui fond.

Superbe interprétation de l’image ! Et une image vaut mille mots.

174.  Araucan | 1/08/2008 @ 12:19 Répondre à ce commentaire

# Ce qui sera amusant, ce sera tout de même de voir comment ils opéreront leur rétablissement. Je ne doute pas de leurs capacités de retournage de veste : il pourra y avoir une rubrique spécifique sur ce blog rien que pour cela.

#170 Même avec un catamaran moderne on a une empreinte carbone : au moins celle nécessaire pour construire le cata (à mon avis cela vaut bien un aller et retour en avion pour le Vietnam).
Même d’aller à la radio, cela implique une empreinte carbone : donc on est toujours coupable. Surtout ceux qui font des leçons et vont au bout du monde.

175.  scaletrans | 1/08/2008 @ 14:32 Répondre à ce commentaire

A propos de Jancovici, une association dont je fais partie (Inter Action, « Association de Sauvetage Créatif du Savoir Aérotechnique ») en faisait l’apologie sur son forum. J’ai essayé de rectifier les choses.
C’est d’autant plus regrettable que cette association est la seule à sortir de l’ornière conventionnelle de la médiocrité des avions légers de notre époque. Songez que les plus vendus des quadriplaces actuels seraient surclassés par le Caudron « Simoun » de 1934…
Cela nous éloigne du sujet mais nous montre que chaque chapelle ne possède qu’une partie du puzzle. C’est une conséquence de la spécialisation, mais aussi d’un enseignement tronqué et « ablatif » des capacités de raisonnement.

176.  Araucan | 1/08/2008 @ 15:54 Répondre à ce commentaire

Oui, la culture générale cela existe même en sciences mais c’est de plus en plus rare, je le mesure tous les jours.

177.  JLG | 1/08/2008 @ 20:39 Répondre à ce commentaire

Le RC a été adopté par les témoins de Jéhovah qui ont rajoutés à leur étal de distribution un opuscule à ce sujet ; vu ce matin au marché.
Quelqu’un aurait-il le courage de se le procurer et d’en faire un résumé ?
Je dois avouer que mon scepticisme fondamental m’expose à mourir de rire en lisant leurs opuscules et que je ne suis pas pressé.

178.  Sirius | 2/08/2008 @ 0:58 Répondre à ce commentaire

Le RC a été adopté par les témoins de Jéhovah […]

Cela sans doute parce que le millénarisme fait leur affaire.

179.  jeff hersson | 3/08/2008 @ 6:42 Répondre à ce commentaire

#177
c’est surtout pour mieux préparer leurs futures victimes à l’Apocalypse, et les ranger à leurs côtés comme sauvés par le Seigneur…

180.  Araucan | 4/08/2008 @ 11:15 Répondre à ce commentaire

@177 : ce qui ne fait que renforcer le coté idéologique (et religieux du débat)…

181.  Marot | 7/08/2008 @ 14:34 Répondre à ce commentaire

La religion nourrit très bien son prphète en chef. Voyez cette page relayée par Icecap
http://pajamasmedia.com/blog/g.....houseboat/

Maman, les p’tits bateaux qui vont sur l’eau ont-il de l’argent ?

Les images suivantes sont du site du constructeur du nouveau bateau de Gore, bâtiment de la classe Fantasy, aménagements sur mesure (200 000 $ et plus)
http://www.billaustinaircraft-.....ndex.shtml

Pour le plaisir des yeux

etc.

La religion carbonique nourrit son homme et les crédits carbone l’enrichissent.

182.  Araucan | 7/08/2008 @ 18:37 Répondre à ce commentaire

“Do as I say, not as I do.”

Gore est un bon exemple d’opportuniste politique, de surfeur de vague. Son problème c’est sa carrière, pas de comprendre véritablement ce qui se passe au niveau du climat.

Il n’est certes pas le seul….

183.  Ben | 7/08/2008 @ 19:54 Répondre à ce commentaire

Au fait, y a-t-il une trace de la façon dont Al Gore avait réagi lorsque Bill Clinton avait refusé de ratifier le protocole de Kyoto ?

184.  KELENBORN | 7/08/2008 @ 20:25 Répondre à ce commentaire

Bravo pour cet article qui sans doute pas par sa longueur mais par son ton évoque l’appel du 18 juin

J’aimerais simplement savoir comment il pourrait, sans risques être diffuisé par messagerie,aux 60000 fonctionnaires qui qui doivent subir chaque jour l’écolo-éthilisme de Mr Borloo?
MK

185.  jeff hersson | 7/08/2008 @ 20:45 Répondre à ce commentaire

#Marot
j’adore les commentaires, les lecteurs de ce site sont de sacrés vachards…

186.  rincewind | 8/08/2008 @ 0:24 Répondre à ce commentaire

@ 181
ce bateau de Gore s’apelle B.S. ONE
BS comme BullShit Bio Solar

187.  jeff hersson | 8/08/2008 @ 1:55 Répondre à ce commentaire

le plus fort, c’est ça :

According to Austin, the engines are bio-diesel fueled and Gore can expect to use about two gallons an hour to cruise Center Hill Lake. With a 500 gallon capacity Austin says Gore won’t need a refill for “two or three years” though he admits having “no clue” about where Gore could get bio-diesel at the lake. The Hurricane Marina dock doesn’t sell it.

le rafiot carbure donc au bio-diesel , dont on connait les effets bénéfiques sur la santé humaine dus aux émissions de soufre, de particules et de NOx d’une part, et la responsabilité dans l’augmentation du prix des matières premières d’autre part, et en plus il n’en vendent même pas sur le ponton de l’étang où il veut le mettre à flots ( faudra donc le faire venir par la route ?)
Et on a donné le Nobel a ce mec-là ? nom d’une pipe…

188.  martin.kelenborn | 11/08/2008 @ 16:59 Répondre à ce commentaire

Ne pensez pas que la censure soit uniquement sur les sites réchauffistes ou à l’iMMonde .. Agoravox , le media citoyen qui donne la parole aux internautes et est théoriquement espace de libre expression ( c’est vrai que les deux tiers des articles sont incolores et inodores)m’a refusé cet article fin 2007 au motif que son contenu était largement connu et ressassé.Je Vous laisse juge:

DE L’ESCROQUERIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE

Dans les années 70 , lors d’un congrès de la CFDT, les délégués, portés par on ne sait quelle brise ou bercés par on ne sait quelle mélopée décidèrent, en cours de nuit de mettre l’autogestion au cœur du projet syndical. Pendant quelques décennies, on parla donc d’autogestion sans jamais vraiment savoir ce dont il s’agissait et sans , bien sûr, la mettre un tant soit peu en pratique. Le développement durable , entonné sur un mode incantatoire a pris aujourd’hui le relais comme une sorte de prolongement de ces vapeurs étranges qui , dans la Grece antique faisaient délirer la Pythie.

Première remarque : comme le note fort justement Wikipedia, le développement durable fait figure d’axymore . D’aucun lui préfèrent une traduction beaucoup plus fidèle à son origine anglo-saxonne qui est celle de développement soutenable ( sustainable developpment ». Mais cette version met à nu l’ADN du concept en faisant apparaître son origine clairement malthusienne. Le développement soutenable, théorie élaborée par une certaine Bo Gruntland, premier ministre norvégien à la retraite, n’est jamais qu’une copie des thèses du club de Rome, lesquelles reprennent avec d’autres paroles la musique composée par Malthus et dont on connaît la pertinence à l’échelle de la vérification par les faits. Pour le club de Rome, en 1970, nous n’avons plus que pour 28 ans de réserves de pétrole et cette prévision , pour ne pas dire cette prophétie n’est qu’un des éléments d’un délire plus général sur les catastrophes qui nous attendent à compter de 2010 2050 !
Le problème est que ces théories malthusiennes sont fondamentalement viciées par une erreur fondamentale dans le diagnostic : la négation du progrès technologique qui fait que toutes les exponentielles chères aux Diafoirus de tous poils (Albert Jacquard en tête) finissent non pas en apocalypse mais dans le marais d’une pensée qui n’en a que le nom tant on l’imagine issue de la sauce blanche que décrit Boris Vian dans la Java des bombes atomiques !

Deuxième problème : les tentatives de faire accoucher la notion d’autre chose que de l’incantatoire ont débouché sur les fameux trois cercles ou trois ovales en partie superposés et sont censés constituer l’essence même du concept. Le schéma ci dessous est celui qui figure dans Wikipedia

Selon se schéma , seule le champ qui résulte de l’imbrication des trois éléments relève du développement durable. C’est ici que le bât blesse.

La quasi totalité de la planète fonctionne en économie de marché . Depuis la mondialisation la régulation économique et sociale par les Etats est d’ailleurs à l’agonie.

Dans ce schéma, on voit vient que l’environnemental, l’économique et le social ne relèvent pas du même statut de gouvernance . L’environnemental est le seul qui fasse l’objet de régulations par les Etats ou les organisations internationales. Celles ci s’imposent au champ économique dont elles compliquent la tâche. D’ailleurs, leur mise en oeuvre dans certaines régions de l’espace économique plutôt que dans d’autres produit des distorsions de concurrence et pénalise les pays qui les mettent en oeuvre. L’Europe , bonne fille, milite d’ailleurs largement en tête du cortège et est déjà en train de ruiner son agriculture,

Il n’en va pas du tout de même de l’économique ou du social lesquels ne sont plus régulées par les Etats mais par les grandes entreprises et les organisations financières internationales. Sauf dans le monde d’Arlette Laguiller et peut être d’Olivier Besancenot, on n’imagine pas que l’on puisse interdire les licenciements ou imposer des conditions de travail à la hauteur des enjeux de bien être et de santé qui sont ceux des travailleurs.

Il en résulte cette impression que le champ de l’économique et du social relèvent d’une sorte de point aveugle, d’un lieu en tout cas de totalement irréel. D’ailleurs, assez curieusement, les objectifs cités relèvent de l’exotique ( un commerce équitable moins juteux pour les consommateurs et les producteurs que pour ceux qui en maîtrisent les rouages opaques) ou de l’affirmation totalement virtuelle de droits « onusiens « ( droit à l’éducation ou à la culture) ou encore de l’économie verte:droit à l’eau potable. L’économique et le social dans le champ du développement durable , c’est donc un ensemble vide et ce pour deux raisons fondamentales:d’une part, l’écologie est avant tout antinomique du développement économique et social, en tout cas dans une perspective de court et moyen terme, d’autre part, comme on l’a vu, leur mode de régulation n’est pas le même .
J’imagine déjà les objections: la supériorité de la vision écologique est de voir le long terme! Voyez le Club de Rome et l’URSS mais n’oubliez surtout pas qu’après la défonce ce sont les citoyens qui vont payer la désintoxication.

A ce stade, une question s’impose: La notion de développement durable est sans doute une escroquerie intellectuelle et conceptuelle ; il n’en reste pas moins qu’elle constitue aujourd’hui l’alpha et omega d’une classe politico-administrativo-médiatique en mal d’imagination . Elle est même devenue l’équivalent de ce que pouvait être le discours liturgique au moyen âge en tant que Sésame du salut de tous. J’y vois trois raisons fondamentales.

-Le développement durable trouve un maximum de soutiens chez un certain nombre de chantres déçus de la planification et des charmes de l’économie stalinienne. Alors que la débâcle des systèmes communistes a fait place à une idéologie du marché omni-présente dans laquelle on affirme que l’intelligence humaine est aveugle au delà du court terme.,le développement durable, c’est la promesse ressuscitée que l’on puisse projeter la prévision et l’action à 100 voire250 années. On imagine volontiers que cela flatte beaucoup le désir de puissance de ceux qui demeurent convaincus qu’une avant garde éclairée est à même de satisfaire le bonheur du peuple.

-Corrélativement, le développement durable trouve un large soutien chez tous ceux qui , fonctionnaires ou non , sont en charge d’une parcelle d’autorité publique,L’environnement est source d’un nombre incroyable de réglementations et d’interdits qui sont autant de moyens de conforter leur pouvoir vacillant, Les seuls domaines de l’Etat où le pouvoir est aujourd’hui fier et arrogant sont le maintien de l’ordre et les activités environnementales..

Enfin dans un monde où le pouvoir des gouvernants est en haillons, où l’on s’esclaffe quand ils nous promettent d’augmenter le pouvoir d’achat ou les salaires, l’environnement et l’écologie sont avec les politiques sanitaires et sécuritaires, les seuls domaines où nos élus peuvent laisser une trace dans l’Histoire fût ce en pourrissant la vie de leurs concitoyens!

On pourrait rire de tout cela en se disant que l’humanité à quand même suffisamment de clairvoyance pour qu’un jour soit sifflée la fin de ce concours de bugs intellectuels et qu’Hulot soit jeté aux orties avec sa soutane. Mais le mal est peut être plus grand qu’il n’y parait.Le développement durable fait un peu penser à Alfred Jarry: l’auteur est sympathique !
Mais derrière , il y a Ubu!

Le rêve sarkozien , voire ségolénien de voir l’écologie nourrir le développement économique et social est une illusion presque totale .Ceci ne veut pas dire qu’il n’existe pas des effets de levier dans certains secteurs comme l’énergie par exemple où l’on sait qu’il faudra bien compter avec la fin du pétrole. Mais là, on est en plein raisonnement économique sur la rareté et les solutions relèvent soit du nucléaire pour l’énergie non nomade soit de voitures fonctionnant avec des technologies différentes. Ceci n’a rien à voir avec la peur de l’an mil et avant que cela ne se passe Mr Hulot pourra continuer à aller en week end en Corse en hélicoptère et Mr Gore se faire du blé sur le dos des gogos en arpentant la planète à bord d’un jet!

Au lieu et place pourrait bien se profiler un changement de paradigme et la mise en place d’un tout autre ordre, Il repose sur trois piliers:

1.Affirmation du principe de précaution sur la base duquel, rappelons le le feu n’existerait pas aujourd’hui si nos ancêtres l’avaient appliqué: il est déjà dans la constitution

2.remise en cause du caractère prométhéen du projet humain:la nature est intangible et on ne doit pas la transformer. Il est déjà dans les discours incantatoires du radicalisme vert et dans le discours anti-OGM

3.Remise en cause des fondements même de l’humanisme : l ‘Homme n’est qu’une créature parmi les autres et n’a pas plus de droits que les autres animaux. En se multipliant il est un facteur de nuisances, On a déjà commencé à tuer pour ce motif au Royaume uni!!!!!!!

Au bout de la cuite du développement durable, on va trouver le sous -développement durable et c’est ce qui attend notre beau pays.

Au bout du radicalisme vert qui n’est jamais que sa dérivée on trouve l’enfer totalitaire!

Bon appétit aux imbéciles

189.  REDBARON 17 | 11/08/2008 @ 17:56 Répondre à ce commentaire

Analyse à laquelle j’adhère, voir aussi le book de Sylvie Brunel « Á qui profite le développement durable ? » aux éd.Larousse. sur le même sujet…
Ça bouge enfin…
Après la FARCE du « réchauffement climatique » voici le « développent durable »

Voilà qui va dans votre sens

Deep Ecology et Environmental Philosophy:
du sophisme ontologique au contrôle autoritaire de la population

Pierre Perrin – Docteur ès Sciences Economiques – 21 septembre 2004

« …L’écologie profonde s’appuie sur la notion d’égalité biocentrique , signifiant que presque tous les êtres vivants ont le même droit de vivre et de se développer.
A la base de cette notion, subsiste le principe que la dignité d’un être vivant, son essence d’agent moral, réside dans sa capacité d’auto-conscience , autrement dit dans sa capacité à éprouver clairement désirs, plaisirs et souffrances. De là, il est facile de déduire que homos sapiens , chiens, chats, cochons, singes et poulets, sont des agents moraux et donc des sujets de droits, puisque l’observation suggère qu’ils possèdent tous cette capacité d’auto-conscience. L’écologie profonde est donc un animalisme .

Curieusement, ce courant environnementaliste radical ne s’arrête pas à cette conclusion.
Ses partisans nous apprennent aussi que certains animaux ayant une capacité d’auto-conscience très supérieure à certains êtres humains, par exemple les nourrissons, les débiles, ou les personnes très âgées, il est moralement et juridiquement plus acceptable de tuer ces derniers plutôt que les animaux en question (cf. Practical Ethic de Peter Singer, 1979)…«

L’ntégralité du texte sur :
http://forums.france2.fr/franc....._1.htm#bas

190.  jeff hersson | 11/08/2008 @ 18:21 Répondre à ce commentaire

#Martin
Ils ont refusé ça sur Agoravox ? à vrai dire cela ne m’étonne pas vraiment…
J’approuve ce texte à 100%, du reste… 😉

191.  rincewind | 11/08/2008 @ 18:38 Répondre à ce commentaire

martin, tres beau texte ! merci

192.  KELENBORN | 11/08/2008 @ 20:13 Répondre à ce commentaire

Merci pour ces remarques.Cependant je suis encore plus pessimiste que je l’étais fin 2007. La Commission européenne pour laquelle j’ai travaillé pendant deux ans me parait être un nid de reptiles complètement acquis aux idées des khmers verts. Pour ne pas laisser les vers dévorer notre vie ( voila un beau slogan non?) je crois qu’il faudrait envoyer des textes comme celui de Brignell bien au dela du maigre cercle des participants à ce forum…Il doit être possible, par exemple , de récupérer les listings de l’association des maires ou simplement les adresses e-mail des mairies.Mais ne suis pas informaticien alors Help!!!!
MK

193.  jeff hersson | 11/08/2008 @ 21:13 Répondre à ce commentaire

Merci pour ces remarques.Cependant je suis encore plus pessimiste que je l’étais fin 2007. La Commission européenne pour laquelle j’ai travaillé pendant deux ans me parait être un nid de reptiles complètement acquis aux idées des khmers verts.

ah oui, ça il suffit juste de regarder les sommes d’argent astronomiques qu’ils veulent engloutir pour lutter contre la pollution le RC…

194.  Araucan | 13/08/2008 @ 22:39 Répondre à ce commentaire

Mais derrière , il y a Ubu!

Bien sûr, qu’il y a UBU et il est en marche. Voici comment cela marche :

si vous voulez faire quelque chose, alors faites une évaluation d’impact la plus large possible , en terme de développement durable bien sûr, environnement, social et économique,
consultez les populations concernées et les populations locales,
prévoyez ds mesures de compensation ou de réparation
faites décider les politiques
continuez d’évaluer l’efficacité et l’impact de votre projet
si cela ne marche pas bien réparer ou arrêtez
si le projet a une fin faites une évaluation finale
publiez le tout au fur et à mesure.

Ne pas rire : je pourrais vous citer les directives UE qui le prescrivent et qui dérivent directement de la convention d’Aarhus.

@192 : oui tout à fait vrai. D’une manière plus générale, les politiques ou les très hauts fonctionnaires ne comprennent rien en environnement et n’osent pas tenir des positions qui choqueraient (sauf quand il y a trop d’argent en jeu, cf le nucléaire) : pourtant il y a toujours un moment où les aspects environnementaux se heurtent à la question du développement et de l’activité humaine (voir les biocarburants : au début c’était très bien tant que les verts tenaient le discours, du jour ou d’autres l’ont repris, cela a plein d’impacts environnementaux négatifs, alors que pour le moment en Europe, il n’y a pas de différence de techniques agronomiques entre culture de biocarburants et cultures alimentaires) et voir aussi la récente manif dans les Cévennes où même pour changer un troupeau de place il faut l’autorisation du Parc !

195.  Araucan | 13/08/2008 @ 22:40 Répondre à ce commentaire

Voici le lien qui n’est pas passé :

http://www.europe1.fr/Info/Act.....id)/156752

196.  Abitbol | 18/08/2008 @ 22:18 Répondre à ce commentaire

A mourir de rire, cet article d’un chroniqueur canadien : qui se plaint que le gouvernement de son pays fasse l’autruche face au RC !!

Extraits :

Le célèbre verglas de 1998 a entraîné à lui seul des pertes économiques de 5,4 milliards de dollars et privé temporairement 2,6 millions de personnes de leur travail.

Ainsi, écrivent les experts, l’engouement pour le chauffage au bois devient préoccupant, car les particules qu’il émet dans l’atmosphère nuisent à la santé.

Pourtant, si les Québécois appuient très largement l’ensemble des mesures permettant de réduire les GES, dit un sondage commandé par le ministère, plus du tiers d’entre eux tiennent mordicus à leur poêle à bois. Il y a là un travail de sensibilisation à faire.

Autre douceur hivernale à éviter : les démarreurs à distance. Un moteur qui roule au ralenti pollue, l’accumulation de ces petits conforts devient dangereuse pour la santé collective.

On apprend donc avec cet excellent journaliste qu’il fait toujours très froid au sud du Canada…

Le torchon s’appelle « le soleil » ça ne s’invente pas !

source : http://www.cyberpresse.ca/arti.....2/CPSOLEIL

197.  Abitbol | 18/08/2008 @ 22:21 Répondre à ce commentaire

Sous l’effet du réchauffement climatique actuel, le niveau des mers va-t-il s’élever de 3 mètres d’ici à 2100 ? Le cri d’alarme aujourd’hui poussé par les scientifiques ferait bien rire nos lointains ancêtres de la préhistoire. Car l’espèce humaine, limitée à 2 ou 3 millions d’individus pour l’ensemble de la planète, a dû alors survivre à un changement climatique d’une ampleur dantesque, sans commune mesure avec celui causé aujourd’hui par les gaz à effet de serre.

Un autre article sur un précédent changement climatique naturel pas si lointain que cela… Ce que le journaliste ne dit pas, c’est que la comparaison avec le soi disant changement climatique actuel fait également rire beaucoup de nos contemporains.

source : http://www.lexpress.fr/actuali.....50250.html

198.  floyd | 18/08/2008 @ 22:58 Répondre à ce commentaire

Fortes canicules annoncées pour la fin du siècle à venir

Le thermomètre pourrait flirter avec les 50 °Cdans le sud de l’Asieet avec les 44 °Cdans le sud de la France.

Le rapport 2007 du Giec (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) tablait sur une hausse moyenne des températures entre 1990 et 2100 comprise entre + 1,1 et + 6,4 °C, la fourchette la plus vraisemblable se situant entre + 1,8 et + 4 °C. Il avait été taxé de catastrophiste. Une étude parue dans le dernier numéro des Geophysical Research Letters (2008, vol 35, n° 10) va plus loin en annonçant que des événements climatiques rares au cours desquels le thermomètre pourrait atteindre des températures extrêmes, sont susceptibles d’augmenter en nombre.

L’article en entier:
http://www.lefigaro.fr/science.....venir-.php

Ce que je trouve réjouissant, c’est les commentaires sur l’article! Je ne savais pas que le Figaro était un nid de sceptiques! smile

199.  scaletrans | 19/08/2008 @ 15:26 Répondre à ce commentaire

#Floyd
Oui, mais les interventions des réchauffistes me font froid dans le dos par leur sectarisme. Religion, ou crime contre l’esprit ?

200.  Marot | 19/08/2008 @ 16:32 Répondre à ce commentaire

J’ai le très grand regret de vous annoncer le décès de Marcel Leroux.

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