La politique de soutien aux biocarburants coûte chère

La politique de soutien aux biocarburants coûte chèreLe soutien public à la production de biocarburants dans les pays de l’OCDE coûte cher, peine à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer la sécurité énergétique, et se répercute fortement sur les prix mondiaux des produits végétaux ; tel est le constat d’un nouveau rapport sur les mesures qui visent à dynamiser la production et la consommation de biocarburants dans les pays de l’OCDE.

Sous le titre Évaluation économique des politiques de soutien aux biocarburants, ce rapport de l’OCDE indique que la viabilité des biocarburants est aujourd’hui largement tributaire du financement apporté par les pouvoirs publics. Aux États-Unis, au Canada et dans l’Union européenne, le soutien public destiné à la fourniture et à la consommation de biocarburants devrait avoisiner 25 milliards d’USD par an à l’horizon 2015, contre 11 milliards environ en 2006. Selon les estimations, le soutien aux biocarburants coûte entre 960 et 1 700 USD pour chaque tonne de gaz à effet de serre évitée (en équivalent CO2).

Le soutien passe notamment par des mesures budgétaires, qu’il s’agisse d’allégements fiscaux ou d’aides financières directes, en direction des producteurs, des distributeurs ou des consommateurs de biocarburants. Les prescriptions d’incorporation ou d’utilisation exigent que les biocarburants représentent une part minimale du marché des carburants de transport, d’où, compte tenu de leurs coûts de production plus élevés, une hausse des prix pour les consommateurs. Les restrictions commerciales, qui prennent surtout la forme de droits à l’importation, protègent les entreprises nationales contre la concurrence étrangère mais s’avèrent plus onéreuses pour les consommateurs de biocarburants du pays et limitent les perspectives de croissance d’autres fournisseurs.

La politique de soutien aux biocarburants coûte chère

Les biocarburants utilisent une grande partie de la production agricole

Le rapport invite les gouvernements à orienter plutôt leur action en faveur d’une moindre consommation d’énergie, en particulier dans le secteur des transports. Une plus grande ouverture des marchés des biocarburants et des matières premières correspondantes est également préconisée, pour gagner en efficience et abaisser les coûts. Il est recommandé de privilégier clairement les carburants de remplacement qui permettent de diminuer le plus possible la consommation de combustibles fossiles et les émissions de gaz à effet de serre. Sont également mises en avant les recherches susceptibles d’accélérer le développement de biocarburants de deuxième génération qui n’interfèrent pas avec les produits de base.

Bien que la réduction des émissions de gaz à effet de serre soit la première raison d’être des politiques axées sur les biocarburants, les résultats sont limités. Par rapport aux combustibles fossiles, l’éthanol tiré de la canne à sucre – principale matière première utilisée au Brésil – permet de réduire ces émissions d’au moins 80 %. Cependant, les pourcentages sont beaucoup plus faibles pour les biocarburants issus des matières premières utilisées en Europe et en Amérique du Nord.

La politique de soutien aux biocarburants coûte chère
Efficacité des biocarburants dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre ?

Les biocarburants produits à partir de blé, de betterave sucrière ou d’huiles végétales parviennent rarement à faire baisser les émissions de plus de 30 à 60 %, et les performances de l’éthanol de maïs restent en général au dessous de 30 %. Au total, à supposer que le soutien aux biocarburants demeure inchangé, la réduction des émissions de gaz à effet de serre imputables aux carburants de transport atteindrait tout au plus 0,8 % en 2015.

L’impact des politiques en vigueur sur les prix mondiaux des produits végétaux, lié essentiellement à l’essor de la demande de céréales et d’huiles végétales, a son importance mais ne devrait pas être surestimé. La hausse des prix entraînée dans les 10 années à venir par les mesures actuelles de soutien aux biocarburants est estimée, en moyenne, à quelque 5 % pour le blé, 7 % pour le maïs et 19 % pour les huiles végétales.

Compte tenu de la loi promulguée en 2007 par les États-Unis sur l’indépendance et la sécurité énergétiques (EISA) et de la directive proposée dans le cadre de l’Union européenne sur les énergies renouvelables, les parts consacrées aux biocarburants pourraient s’élever dans les 10 prochaines années à 13 % de la production mondiale de céréales secondaires et à 20 % de la production mondiale d’huiles végétales, contre respectivement 8 pour cent et 9 pour cent en 2007.

Source : Enerzine

1.  miniTAX | 18/07/2008 @ 9:34 Répondre à ce commentaire

Produire du biocarburant à partir du blé ou du maïs, non mais il faut être malade.

Dans les années 80, les alarmistes nous avaient inventé la bouffe à partir du pétrole (souvenez-vous comment ils nous ont bassinés avec les steaks à pétrole pour « résoudre » le dit problème alimentaire).
Maintenant, ils poussent à faire du pétrole avec la bouffe et il y a même 11 milliards/an de subvention pour faire ça 😡
On marche sur la tête.

2.  Curieux | 18/07/2008 @ 9:51 Répondre à ce commentaire

Bah, c’est la même histoire qu’avec le climat, dans les années 70 ils nous ont vendu du chaud à cause du froid et maintenant ils nous vendent du froid à cause du chaud.

Ah ! s’ils pouvaient chopper un bon chaud froid qui les rendent aphone…

3.  murps | 18/07/2008 @ 10:30 Répondre à ce commentaire

Tout ce fric et cette énergie dépensés inutilement pour lutter contre des moulins à vent !

Moi j’ai une autre idée :

On pourrait demander à chaque européen (terrien…) de mettre une reproduction de la terre en bronze dans son appartement. Elle serait obligatoire pour tous les foyers, et les familles modestes seraient subventionnées pour l’acheter.
Ensuite on rendrait obligatoire une prière matin et soir autour, en famille et on répèteraient tous ensemble « Le réchauffement, c’est tabou, on en viendra tous à bout ! »…

Le résultat serait le même, les choses seraient plus claires et en plus on seraient tous très zen. Enfin je crois.
Tous ensemble on peut y arriver !
Qu’en pensez vous ?

Quoi ?
Fasciste moi ?

Cordialement.
Murps

4.  jeff hersson | 18/07/2008 @ 11:06 Répondre à ce commentaire

le pire dans l’histoire, c’est qu’il est tout à fait possible de produire du bio-carburant à partir de n’importe quel déchet organique, comme par exemple la graisse issue de la lipo-succion ( ne rigolez pas, j’ai lu cela récemment dans un magasine, il faudrait que je retrouve les références… ), mais non, on continue a pomper le blé ou le maïs pour ça, avec les prix qui s’envolent, et combien de millions de terriens supplémentaires qui crèvent la dalle…

5.  joletaxi | 18/07/2008 @ 11:29 Répondre à ce commentaire

Bien qu’il y aie,et particulièrement dans notre petit pays,de multiples raisons de s’énerver chaque jour,cette farce climatique,par le véritable lavage de cerveau que l’on subit en permanence à de quoi révolter,surtout qu’il commence à faire réellement froid ces jours-ci.
Le cas des bio-carburants est un bon exemple.Que je sache, aux USA, le recours à l’éthanol de maïs n’avait pas pour but de réduire les GES, mais la dépendance pétrolière vis-à-vis des pays du Golfe.Que le bilan de réduction des émissionst ne soit pas favorable n’est pas ici pertinent.Par contre, au Brésil,on voit bien que sous certaines conditions, le bénéfice est incontestable.
Il semblerait donc logique,et il est permis de s’interroger sur les raisons de cette carence,que quelque soit la mesure envisagée,on mène au préalable une réflexion sur le « return » final de l’investissement consenti.
Je reviens sur le cas de l’éolien qui en France va coûter 3 milliards d € par an pendant 20 ans aux consommateurs.Au minimum,on aurait du faire cette étude préalable,mais, alors que l’on s’est engagé dans la filière, on refuse même d’auditer sérieusement les résultats dans d autres pays qui ont fait la démarche avant nous!
On va construire une usine prototype de générateurs sous-marins au large de la Bretagne,pour exploiter les courants marins.C’est, sur papier une très bonne idée, et sur le plan théorique ,cette filière offre de nombreux avantages.Par contre, on a décidé,sagement,de mener des essais sur 5 ans.Si l’on compare les points forts de cette filière par rapport à l’éolien,on comprend mal la différence d’approche,et on est bien forcé de déduire que la prise de décision est probablement soumise à d’autres contingences.(l’éolien est un véritable eldorado financier pour certains),et ceci est vrai pour le photovoltaïque également.
Combien de temps encore ce scandale va-t-il perdurer?

6.  miniTAX | 18/07/2008 @ 11:32 Répondre à ce commentaire

On peut faire pratiquement tout même transmuter le plomb en or avec un accélérateur de particule.
Mais si c’est pour se retrouver avec un produit final 2x plus cher, c’est franchement débile. Il n’y a qu’un étatiste shooté à la subventionnite qui a ce genre d’idée lumineuse.

Déjà l’idée initiale de vouloir imposer un modèle économique décrété par l’ONU selon des plans sur 5, 20, 50 ans (dans le style, on va réduire le CO2 de 50% d’ici 2050) à la place d’une économie de marché décidée par des milliards d’acteurs est une ânerie sans nom. Kyoto avec ses plans pluriannuels à l’échelle mondiale ferait passer les gosplans soviétiques (dont on connaît le désastre) pour de l’improvisation ultra-libérale.

Il faut être un bureaucrate français formatté à l’ENA pour applaudir une telle ineptie (cf Chirac avec son rêve de « gouvernance mondiale grâce à la lutte contre le RC »). Ca ne peut que finir en eau de boudin.

7.  miniTAX | 18/07/2008 @ 11:37 Répondre à ce commentaire

Ensuite on rendrait obligatoire une prière matin et soir autour, en famille et on répèteraient tous ensemble “Le réchauffement, c’est tabou, on en viendra tous à bout !”…

Le résultat serait le même, les choses seraient plus claires et en plus on seraient tous très zen. Enfin je crois.
Tous ensemble on peut y arriver !
Qu’en pensez vous ?

Je pense que c’est une très bonne initiative. Ca produirait autant de résultat que la réduction des émissions de carbone (càd aucun) mais au moins, c’est d’un rapport qualité/prix imbattable.
En plus, on peut prier en rappant, yoh man.

8.  piloteman | 18/07/2008 @ 13:20 Répondre à ce commentaire

#3 tu ne crois pas si bien dire:

On pourrait demander à chaque européen (terrien…) de mettre une reproduction de la terre en bronze dans son appartement. Elle serait obligatoire pour tous les foyers, et les familles modestes seraient subventionnées pour l’acheter.
Ensuite on rendrait obligatoire une prière matin et soir autour, en famille et on répèteraient tous ensemble “Le réchauffement, c’est tabou, on en viendra tous à bout !”…

ça existe déjà, et regarde la signature en bas de page. Il semble que ce ne soit pas une blague !

http://www.worldpeace.org/wppsatun.html

9.  jeff hersson | 18/07/2008 @ 13:32 Répondre à ce commentaire

ça existe déjà, et regarde la signature en bas de page. Il semble que ce ne soit pas une blague !

bah oui, fallait bien le recaser, le vieux cheval… smile

10.  Murps | 18/07/2008 @ 18:48 Répondre à ce commentaire

En ce qui concerne la production d’électricité par des turbines et les courants marins, cela me laisse dubitatif ; certes, ça parait faisable sur le papier.

Quand on connait les coins comme la manche ou les courants sont forts et la météo très capricieuse, l’idée de laisser une turbine immergée dans l’eau de mer pendant des mois ou des années, avec les énormes contraintes mécanique et de corrosion me semble étrange…

Est-ce qu’un tel fourbi peut-être rentable ?

Le courant dépasse tout de même rarement 10 noeuds (et encore, en vitesse de pointe au Raz de Sein…) le plus souvent 3 à 4 noeuds en moyenne et c’est déjà beaucoup…

J’essaierai bien de l’évaluer quand j’aurais le temps mais à mon avis, bonjour le rendement !

Murps

11.  Peak | 18/07/2008 @ 19:28 Répondre à ce commentaire

la réduction des émissions de gaz à effet de serre imputables aux carburants de transport atteindrait tout au plus 0,8 % en 2015

Quel que soit le chiffre : c’est faux. Tout le pétrole économisé grâce aux biocarburants sera évidemment consommé d’une autre manière. Le taux de CO2 dans l’atmosphère sera donc rigoureusement le même avec ou sans économies d’énergie. Mais les économies d’énergie sont quand même très importantes dans un but social : meilleur partage, moins de gaspillage.

12.  joletaxi | 18/07/2008 @ 19:59 Répondre à ce commentaire

il ne s’agit ni plus ni moins d’utiliser la technique récente déjà employée pour la propulsion, comme sur le nouveau QueenMary,des « pods » électriques,mais adaptée à la production de courant.Certains endroits, comme le chenal du Four, par exemple, ont des courants réguliers de 7/8 noeuds.L’avantage est la grande prévisibilté de la production qui devrait permettre de la gérer efficacement .Sur papier cela semble prometteur et plus rentable en terme d’efficacité GES,que les éoliennes,mais cela devra être encore validé sur le terrain,chose que l’on aurait du faire pour l’éolien également avant de s’y précipiter tête baissée.Maintenant, plus personne n’aura le courage d’avouer que cela aura été une erreur et une gigantesque gabegie financière .
A l’époque, l’usine marémotrice de la Rance avait été présentée comme LA solution.
Dans ce même ordre d’idée, je lis que la Norvège qui puisse 98,5% de son courant de l’hydroélectrique va se lancer,sous la houlette des écolos du coin, dans l’éolien?
Je me demande à quel point ce lobby est devenu puissant,et qui pourra encore freiner cette idiotie?

13.  Curieux | 18/07/2008 @ 23:38 Répondre à ce commentaire

Ça va être d’un fun ces moulin à eau. Pendant 30 seconde j’ai trouvé ça bien.
Mais, imaginez un champs d’hydrolienne sur le fond de mer, les pêcheurs c’est sur qu’ils vont aimer quand ils vont chaluter.
Et pour les pannes, sur une éolienne en haut d’une montagne c’est déjà pas simple mais là à 50 ou 100 mètres sous l’eau.

Imaginez aussi quand un bateau coulera ce sera un vrai bowling et dans la Manches c’est dix naufrages par an.

Que ne ferait-on pas pour s’acheter une vertu écolo.

14.  joletaxi | 19/07/2008 @ 13:07 Répondre à ce commentaire

@curieux

tu as sans doute pu constater que je suis ,disons ,très très circonspect,sur cette promo insensée ,dont on va au fure et à mesure, pouvoir constater le coût sur nos factures d’électricité,sur les énergies renouvelables.Mais je confesse que j’ai été plutôt favorable à l’usine marémotrice de la Rance,arrivée malheureusement trop tôt et qui a du se frotter à la concurrence,libre et non faussée, selon la bible actuelle,enfin soi-disant.
Je crois que les problèmes que tu évoques peuvent être minimisés.La profondeur se limiterait entre 15 et 50 mètres, profondeurs accessibles facilement.Les implantations seront choisies en dehors de routes maritimes évidemment et les fonds dans ces endroits ne sont pas pêchés.
Le vrai intérêt, si cela se vérifie, sera de disposer d’une énergie d’appoint,au moment le plus propice de la pointe de consommation,tout à fait prévisible et quantifiable,à des coûts permettant une rentabilité non faussée.
Les Anglais font des essais avec des machines exploitant les vagues… mais comme pour le vent, encore faut-il qu’il y aie des vagues.
Les courants eux peuvent être déterminés avec une grande présision, à la fois dans le temps, et en puissance.
Mais comme toujours, il faudra valider tout cela sur le terrain

15.  miniTAX | 19/07/2008 @ 16:45 Répondre à ce commentaire

En ce qui concerne la production d’électricité par des turbines et les courants marins, cela me laisse dubitatif ; certes, ça parait faisable sur le papier.

Ca restera sur le papier et quelques prototypes grassement payés avec l’argent du contribuable. C’est « very likely » selon les probabilités calculées par mon modèle climato-hydrolique adapté du Earth Simulator japonais (tu sais, celui qui fait de belles simulations du climat de l’an 2300).

16.  piloteman | 20/07/2008 @ 2:30 Répondre à ce commentaire

Ces hydroliennes vont faire une belle bouillabaisse dans l’atlantique quand on pense aux vieux cordages et autres vieux filets qui vont aller se prendre la dedans et aux les coquillages poussant sur les pales qui en abaisseront gravement le rendement. Je voudrais pas aller faire l’entretien. Sans compter que ce matériel ne doit pas rouiller, ce qui implique des coûts de production pas tristes. On sent déjà le bon plan.

17.  murps | 20/07/2008 @ 10:40 Répondre à ce commentaire

#16
Oui.
C’est surtout à la corrosion et aux efforts mécaniques que je pense.
Pour avoir beaucoup navigué en Manche et Mer du nord, je peux vous dire qu’on ne peut pas laisser un truc planté dans l’eau et attendre gentiment qu’il produise son électricité.
C’est une vue de l’esprit.
Si vous voulez du courant marin pour le faire tourner, cela signifie que la marnage sera important. A Boulogne il est de 8 à 10 m. au moins.
Ca veux dire que votre turbine peut être immergée à 10 ou 20 mètre de profondeur selon l’heure.

Si vous la posez sur le fond, vous ramassez le sable et les déchets marins.
Si vous la suspendez entre deux eaux, les contraintes sur les câbles sont terribles : 6 heures de courant dans un sens, puis 6 dans l’autre… Au service des phares et balises ils savent très bien qu’une bouée se déplace de plusieurs dizaines (centaines…) de mètres en quelques mois, ils les récupèrent dans un état pitoyable…
Les contraintes mécaniques sont énormes.

Quant aux coques des bateaux de plaisance, elles doivent être carénées tous les ans sous peine de se retrouver avec un jardin botanique sous la coque qui vous ralentit.
Imaginez la tête des pales de la turbine après 6 mois dans l’eau de mer !

De plus, la production de la turbine sera forcément petite, car le courant est faible : on est pas dans le cas d’une conduite forcée, mais d’un « barrage au fil de l’eau », sans l’avantage de l’eau douce et du contrôle à partir de la berge…

Je crains que tout ceci, techniquement faisable, soit une fausse bonne idée. Ca va couter très cher pour pas beaucoup de KWh…

Ce sera pire que les éoliennes en terme de rendement économique.

Cordialement.
Murps

18.  maurice | 22/07/2008 @ 9:58 Répondre à ce commentaire

http://www.lexpressiondz.com/e...../2084.html

L’ancien vice-président de Bill Clinton, Al Gore, suivi de sa formidable machine médiatique, passe à la vitesse supérieure. Après avoir reçu le prix Nobel de la paix pour sa «messe» sur le réchauffement climatique, il prône aujourd’hui «la solution». Al Gore, fort de cet exemple, lance sans hésitation son appel: «Aujourd’hui, je lance un défi à notre nation pour que d’ici 10 ans 100% de notre électricité provienne des énergies renouvelables.» […]. Son message a l’air de porter puisque aussitôt lancé, les deux candidats à la Maison-Blanche, Obama et McCaïn, s’y sont déclarés favorables.
[…]Ensuite dans son listing des énergies renouvelables à substituer aux hydrocarbures il y a le solaire, l’éolien et…la géothermie (sic). Cette dernière énergie que citent les agences de presse n’est rien d’autre que la chaleur de la terre. C’est-à-dire un terme générique on ne peut plus vague. Par contre, le candidat Obama, lui, a été plus clair.
Dans un communiqué, il a précisé «soutenir le défi de Gore» en promettant, s’il est élu, «d’accélérer les investissements dans les énergies renouvelables: solaire, éolienne et biocarburants». Ainsi donc, derrière la «géothermie» se cachaient «les biocarburants». Al Gore et Obama ont décidé d’en faire des énergies renouvelables.
La proposition «généreuse» est là. Ce n’est ni le solaire ni l’éolien qui seront promus. C’est la crise alimentaire qui va s’accentuer. Pour une fois, tous les affamés de la Terre ont intérêt à se ranger derrière les magnats du pétrole. Pour une fois leurs combats se rejoignent. Qui l’eut cru?

19.  Curieux | 22/07/2008 @ 16:46 Répondre à ce commentaire

C’est très électoral. Il envoie un signal fort aux agriculteurs américains, vous aurez des sous.
Voilà ou va se nicher l’écologie.
En politique, pas de pitié, démocrates ou républicains, il faut être élu et si au passage quelques affamés n’y survivent pas, on oubliera d’en faire une statistique.
On est avec le prix Nobel de la PAIX, non.

20.  dem | 28/07/2008 @ 21:47 Répondre à ce commentaire

Dans ce même ordre d’idée, je lis que la Norvège qui puisse 98,5% de son courant de l’hydroélectrique va se lancer,sous la houlette des écolos du coin, dans l’éolien?

D’autres Norvégiens ont, sur le papier, de bien meilleurs idées. Non ?

21.  Curieux | 1/08/2008 @ 0:21 Répondre à ce commentaire

En tout cas si on doit légitimement se poser la question : qui sont financés les pétroliers, la réponse est sûrement là : Bénéfices records pour les compagnies pétrolières
Donc les bénéficiaires sont … les réchauffiste.

22.  the fritz | 15/08/2008 @ 22:18 Répondre à ce commentaire

Curieux,
J’ai bien apprécié ton côté sceptique sur les divers forums quand il s’agit de mesurer la portée du rechauffement anthropique, mais je pense que tu craches dans la soupe en attaquant les compagnies pétrolières: elles proposent , vous disposez; si vous ne voulez pas en disposez, attaquez les gens qui en usent et réfléchissez ce que serait un monde sans énergie fossile

23.  Marot | 25/10/2008 @ 22:42 Répondre à ce commentaire

Les biocarburants, suite…

Un article qui paraît avoir échappé aux lecteurs.

Source http://www.sciencedaily.com/re.....140850.htm

producing ethanol from corn grain can release large amounts of nitrous oxide, a greenhouse gas that is 300 times more potent than carbon dioxide, into the environment.

Nous sommes cernés par les catastrophes potentielles.

24.  Araucan | 25/10/2008 @ 23:34 Répondre à ce commentaire

L’expert dit :

« Nitrous oxide was by far the dominant greenhouse gas produced, almost all of it generated at the farm level, » Dale explained.

Donc quelle est la différence avec du maïs cultivé pour l’alimentation humaine ou animale ?
Encore une annonce qui fait pschitt ! 😈

En fait, il faut se méfier car ce monsieur n’a pas été faire les mesures mais

Dale used a powerful agroecosystem model called CENTURY and life cycle analysis

Les modèles n’annoncent que des catastrophes :roll:

25.  Araucan | 26/10/2008 @ 0:28 Répondre à ce commentaire

Remarquez qu’il n’y a pas que la culture du maïs qui conduit à des relargages d’azote :

http://www.sciencedaily.com/re.....162046.htm

Sauvez les mouettes !

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