L’appel du climatologue en chef de la NASA à « Michelle et Barack »

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Pour préserver le climat de la Terre d'une dérive dangereuse et incontrôlable, il faut bannir le charbon, taxer le carbone et accélérer les recherches sur le nucléaire. C'est, en substance, la teneur de la lettre (document PDF en anglais) adressée, mardi 30 décembre, par l'influent climatologue James Hansen au président élu des Etats-Unis et à son épouse. Figure mondiale de la climatologie, directeur du Goddard Institute for Space Studies (GISS) de la NASA, l'auteur écrit à "Michelle et Barack" sans s'embarrasser de convenances. Mais, pour être sûr qu'elle soit lue par ses destinataires, il a confié sa missive au physicien John Holdren, le nouveau premier conseiller scientifique de la Maison Blanche.

Certes, s'excuse M. Hansen en préambule, la lettre est un peu longue – quatre pages. Mais "l'attention personnelle que vous aurez pour ses détails pourrait faire toute la différence sur ce qui est sûrement le sujet le plus important de notre temps", poursuit-il. Le climatologue, célèbre pour avoir alerté le premier, en 1988, de la réalité des périls du réchauffement, formule trois requêtes. Trois conditions pour combler la "profonde déconnexion entre les actions envisagées dans les cercles dirigeants et ce qui est exigé par la science pour la préservation de la planète".

M. Hansen propose d'abord au président élu l'adoption d'un moratoire sur toute nouvelle construction de centrales électriques à charbon ne capturant pas le dioxyde de carbone (CO2) émis. Puis la mise au rencart progressive de celles en activité. Engagé dans une croisade contre le charbon, M. Hansen avait, voilà quelques mois, formulé la même demande à Angela Merkel et à Gordon Brown.

BANNISSEMENT DU CHARBON

Outre le bannissement du charbon, très émetteur de CO2, M. Hansen propose un mécanisme de taxation du carbone capable, selon lui, de " décarboner'' l'économie" américaine et d'"aiguillonner l'innovation", tout en aidant " les plus démunis et le climat".

L'idée est d'une désarmante simplicité. Au lieu de recourir à la machinerie complexe du marché des émissions, il s'agit d'instaurer une taxe carbone sur tous les produits, proportionnelle à leur contribution au changement climatique. "Pas un centime" de cette taxe n'irait grossir le budget fédéral américain : son produit serait reversé à la population, tous les mois, "sur la base de parts égales, avec une demi-part par enfant et un maximum de deux enfants par foyer", écrit James Hansen.

Au terme de ce mécanisme, "une personne réduisant plus que la moyenne son empreinte carbone gagnerait de l'argent". Le système aurait d'autres vertus : les produits locaux n'ayant pas nécessité de longs transports seraient moins coûteux. Quant à l'immigration illégale, elle serait découragée, car "tout monde paie la taxe, mais seuls les citoyens légaux en collectent le produit"

Enfin, estime le climatologue, bien que "l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables et un réseau électrique intelligent méritent la priorité", il est "urgent de soutenir fortement la recherche et le développement sur les réacteurs nucléaires de quatrième génération".

Source Le Monde du 3/01/2009

1.  Araucan | 5/01/2009 @ 13:02 Répondre à ce commentaire

il sera rigolo de voir la réaction des Européens si une telle taxe était crées aux USA et promue au niveau international par les USA : toutes les belles directives sur le marché carbone à revoir…

2.  chria | 5/01/2009 @ 13:18 Répondre à ce commentaire

Et comment ils vont contrôler les émissions de carbone de chaque habitant ? En foutant des mouchards partout ? Internet va exploser…

3.  Araucan | 5/01/2009 @ 13:33 Répondre à ce commentaire

Si je comprends bien, c’est juste une taxe supplémentaire à la consommation, sauf qu’elle changerait pour chaque produit (tiens une usine à gaz , les experts vous remercient…) avec un remboursement forfaitaire à chaque foyer (mais au maximum de deux gamins) : les pauvres avec plein d’enfants sont priés de moins en faire.

Quant à déterminer la contribution au changement climatique de chaque produit… Une fraise Tagada a-t-elle plus d’impact qu’une rondelle de saucisson ? smile

4.  Abitbol | 5/01/2009 @ 13:39 Répondre à ce commentaire

Les chasse-neige qui déblaient le nord des US jusqu’à Vegas seront-ils taxés ?

5.  Araucan | 5/01/2009 @ 13:48 Répondre à ce commentaire

A priori, oui : ce sont des véhicules et ils consomment pour le moments des combustibles fossiles ( à moins qu’ils ne se mettent consommer du biodiesel de Jatropha pur ou de l’éthanol de maïs, mais je ne suis pas sur que ces deux carburant ne contribuent pas eux aussi l’effet de serre….)
De toute façon avec le RCA, moins on bouge te moins on en fait, mieux c’est….donc restez chez vous sous la neige….

6.  maurice | 5/01/2009 @ 15:45 Répondre à ce commentaire

Et les poeles à charbon utilisés pour se prémunir des -15° C actuels vont etre taxés aussi ?

7.  Araucan | 5/01/2009 @ 16:17 Répondre à ce commentaire

Ben logiquement oui si l’on est vert foncé…Le charbon, c’est devenu pire que le pétrole ces temps-ci (il y a eu dernièrement une annonce comme quoi les s….ds de pauvres en Turquie polluaient parce qu’ils osaient se chauffer avec du charbon alors que cela y caille un max).
Je rappelle que Borloo a promis de faire une réunion du Grenelle de l’environnement ce mois-ci sur la mise en place d’une taxe carbone. Comme les dispositions du plan UE sur le marché des crédits carbone a été quelque peu vidé en décembre, certains vont se rabattre sur la taxe carbone.
Mais les lobbys vont jouer pour avoir tout un tas d’exemptions (non sans raisons d’ailleurs) : à la sortie, cela devrait aboutir à une taxe sur le luxe (rappelez-vous la TVA à 33 %…)
De toute façon, il faudra bien combler le trou budgétaire.

8.  maurice | 5/01/2009 @ 16:35 Répondre à ce commentaire

Araucan (#7),

mais supposons que j’appelle le 115 pour venir secourir un SDF aux prises avec le rechauffement climatique, leur véhicule est il electrique ou bien ?

9.  Araucan | 5/01/2009 @ 16:47 Répondre à ce commentaire

Tout dépendra de l’assiette de la taxe au final : pour faire un véhicule électrique, il faudra utiliser du pétrole : donc taxe à l’achat du véhicule électrique. Ensuite pour recharger les batteries, il faudra voir d’où vient l’électricité : du nucléaire , de l’hydro électrique, des centrales thermiques ?
De toute façon avec EDF on paye déjà pour subventionner grassement l’éolien…
Si l’on veut être écolo, il faudrait utiliser des charettes à bras tirées par des humains ou des chevaux (qui ne flatulent pas de méthane, si possible) faites avec du bois réutilisé…mais non traité…

Quelque part sur ce blog, il a été montré que même un SDF français avait un impact écologique trop élevé pour les normes que veulent nous faire avaler les sites spécialisé sur l’empreinte écologique…

10.  miniTAX | 5/01/2009 @ 17:24 Répondre à ce commentaire

il s’agit d’instaurer une taxe carbone sur tous les produits, proportionnelle à leur contribution au changement climatique.

Ca existe déjà, et ça s’appelle la TVA, banane !

11.  miniTAX | 5/01/2009 @ 17:29 Répondre à ce commentaire

Si l’on veut être écolo, il faudrait utiliser des charettes à bras tirées par des humains ou des chevaux (qui ne flatulent pas de méthane, si possible) faites avec du bois réutilisé…mais non traité…

C’est ce qu’on appelle la révolution de l’économie verte.
Attention, le modèle montré est juste une présérie, la version grand public aura un moteur non méthanogène :

12.  Araucan | 5/01/2009 @ 18:16 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#10),

Désolé, la TVA est certes une taxe à la consommation mais n’est pas proportionnelle à la contribution du produit au CO2 atmosphérique : dans cette logique développée par les écolos et les économistes de l’environnement, chaque produit aura sa propre taxe et en plus si l’on veut aller jusqu’au bout, tout produit aurait sa taxe spécifique selon le fabricant pour donner un avantage concurrentiel à ceux qui qui ont des procédés de fabrication moins consommateurs de CO2 et laisser le choix au consommateur. D’où une jolie usine à gaz qui consiste :
1) à considérer tous les procédés de fabrication et à les traduire en équivalent CO2 fossile dégagé, (et à établir les méthodes pour ce faire)
2) à faire certifier que le fabricant ne ruse pas sur le chiffre annoncé
3) à établir la grille de la taxe par famille de produit en fonction du CO2 dégagé…
Les experts vous remercient…
Rien qu’une carte de restaurant est un joli casse tête…

A propos, je pense que vous pouvez reprendre à votre compte l’épithète végétal dont vous m’avez affublé … 😉

Par contre, j’aime bien la charette…

13.  miniTAX | 5/01/2009 @ 22:38 Répondre à ce commentaire

A propos, je pense que vous pouvez reprendre à votre compte l’épithète végétal dont vous m’avez affublé …

Araucan (#12), ???
Le « banane », pas pour vous, c’est pour l’auteur de l’article de l’imMonde qui lui-même cite l’idée géniale de cet idiot de James Hansen puisque c’est son passage que j’ai cité.

Quant à la TVA, je maintiens, c’est à peu de chose près une taxe proportionnelle au CO2 vu que quasiment tous les biens vendus impliquent l’émission du CO2, même un billet pour un match de foot ou pour un voyage charter à Djerba.

Donc une taxe sur le CO2, c’est juste un nouveau prétexte pour augmenter la TVA. Sauf que là, l’homme politique qui va l’instaurer sera un ex homme politique (cf par ex. Dion au Canada, Ken le Rouge à Londres, Clark en Nouvelle-Zélande. Ce n’est pas pour rien que l’usine à gaz de Kyoto a été inventée pour ponctionner le citoyen à l’insu de son plein gré. Mais ça, le « célèbre climatologue » Hansen est trop sénile pour le savoir.

14.  Araucan | 5/01/2009 @ 23:45 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#13),
Au temps pour moi, alors.

Je suis Ok avec vous, c’est le consommateur qui payera, et c’est une sorte de TVA, sauf que la base de calcul diffère et est sensée permettre « un cercle vertueux ». Je ne comprends pas cette expression qui apparaît régulièrement comme une invocation, comme si auparavant une taxe était aveugle, et que maintenant, elle serait « rédemptrice » ? Avec ce genre de changement de vocabulaire on fait avaler n’importe quoi à n’importe qui.

Une taxe n’est pas utile quand son bénéfice ne sert qu’à un faible nombre (ex : la gabelle ou la dîme). Si cela sert à construire des routes ou des hôpitaux, c’est nettement plus justifiable.

De toute façon, le rêve des carbonistes, c’est d’instaurer un instrument financier mondial pour lutter contre le changement climatique en oubliant les autres problèmes : cela m’énerve.

Ecoutez cela : ça c’est la réalité.

http://www.rfi.fr/radiofr/edit.....090104.asp.

Les rêves fumeux des Hansen, Hulot et consorts, qui donnent des leçons en oubliant m’agacent progidieusement.

15.  miniTAX | 6/01/2009 @ 1:08 Répondre à ce commentaire

Avec ce genre de changement de vocabulaire on fait avaler n’importe quoi à n’importe qui.

Bah non justement, contrairement à Kyoto qui est incompréhensible pour le commun des mortels (comme par hasard, Enron, spécialiste de l’enfumage de pigeon, en a été un des premiers promoteurs), ce serait difficile de faire passer cette fois-ci une taxe pour autre chose… qu’une taxe. Les gens sont moutons mais il y a des limites. La constitution européenne a été remaquillé en « traité » pour être refourgué et pourtant, les Irlandais ont vu l’arnaque.

Une taxe pour le climat, les hommes politiques savent très bien où ça mène. Il suffit de regarder ce qu’a donné « l’impôt sécheresse » en 1976. C’est bien pour ça que depuis le début de cette escroquerie planétaire, ils jouent aux contortionnistes avec les méthodes douces pour nous piquer du fric.

16.  Argus | 6/01/2009 @ 1:54 Répondre à ce commentaire

A bien relire la lettre du Czar du RCA, il ne s’agit pas d’une TVA, puisqu’il est bien précisé que pas un kopeck (pardon , dollar) ne reviendrait à Washington.
Les sommes prélevées sur les gros utilisateurs (comme Gore ..) seraient intégralement redistribuées aux économes (bien forcés, autrement dit aux nécessiteux) sous formes de dividendes.
Aucun gouvernement ( de l’ouest) n’a jamais fait ça ! Cela s’appelle de la redistribution.

ça me rappelle la mère Christine Stewart, la ministre écolo du Canada qui avait dit :
« Le changement climatique nous donne la meilleure chance d’apporter la justice et l’égalité dans le monde. C’est un excellent moyen pour redistribuer les richesses  »

ou encore Emma Brindal ( des amis de la terre) qui a dit :
« La redistribution des richesses et des ressources doit être au cœur de la réponse au changement climatique »

Et enfin de Judi Barri de « Terre d’abord » :
« Je pense que si nous ne renversons pas le capitalisme nous n’avons aucune chance de sauver le monde du point de vue écologique ».

Le message d’Hansen (et de ses collègues) a donc le mérite d’être très franc, mais je me demande ce qu’en pensent Al Gore et ses acolytes qui espéraient se faire un max de blé avec le Cap and Trade…M’étonnerait qu’Obama marche dans cette affaire au vu des gens qui ont financé sa campagne qui ne m’ont pas vraiment l’air de « redistributeurs de richesses »
Bref, ça va chauffer dur chez les fans du RCA… et peut-être aussi à la NASA.

17.  piloteman | 6/01/2009 @ 2:02 Répondre à ce commentaire

Les yachts en chiffres :

300 millions d’euros : Le coût estimé de l’ Eclipse , 167 mètres, plus grand yacht du monde en construction en Allemagne, commandé par Roman Abramovitch.

1 à 2 millions d’euros : Le budget annuel d’un bateau de 50 mètres, soit chaque année 10 % en moyenne du prix d’acquisition.

60 000 à 200 000 euros : La location pour une semaine d’un bateau de 50 mètres, hors essence et frais portuaires.

2 500 euros : La nuit, pour être amarré au port de Porto Cervo, en Sardaigne (plus 1 000 euros de pourboires).

70 000 euros : Le plein d’essence pour le réservoir de 56 000 litres.

29 000 euros : Le coût d’une inspection obligatoire du bateau par un bureau de certification.

Florentin Collomp

Avant les riches avaient honte de posséder de pareils jouets mais maintenant ils auront la satisfaction de sauver les pauvres en leur versant la taxe carbone… mais en choisissant ses pauvres: ceux qui n’ont que 2 enfants et qui ne sont pas étrangers.
En plus avec la taxte carbone, plus besoin de couverture sociale, de chomage ou de RMI.. ça simplifie tout. Et puis ce bas peuple libère ainsi les plages et les distinations exotiques.
Panem et circenses

le malthusianisme ne se cache même plus

18.  Marot | 6/01/2009 @ 7:41 Répondre à ce commentaire

Constats multiples

Nous sommes le 6 janvier

AMSU a changé de calendrier mais n’affiche rien pour 2009.
Cryosphère n’a PAS changé de calendrier et n’affiche rien.
Arctic-Roos a changé de calendrier mais n’affiche rien pour 2009.

Est-ce une bogue de 2009 ?

On se souvient que le porte-voix d’Hansen, Schmit avait avoué naïvement (?) que les températures de GISS étaient construites par un employé à mi-temps.

Sachant que les vibrions du MetOffice annoncent des records de chaleur, qui va encore prendre les « climatologues » pour des scientifiques ?

19.  miniTAX | 6/01/2009 @ 10:01 Répondre à ce commentaire

Les sommes prélevées sur les gros utilisateurs (comme Gore ..) seraient intégralement redistribuées aux économes (bien forcés, autrement dit aux nécessiteux) sous formes de dividendes.
Aucun gouvernement ( de l’ouest) n’a jamais fait ça ! Cela s’appelle de la redistribution.

Argus (#16), Super, on prend au riche pour donner aux pauvres (surtout ceux qui ont exactement 2 enfants).
Résultat final, les pauvres vont pouvoir émettre comme des porcs, au final, on se retrouve pareil avec le CO2. Tout ce qu’on a gagné, c’est le communisme et encore plus de bureaucratie.
Pas étonnant que ce genre de délire fasse jouir les ponctionnaires et les étatistes de tous poils.

20.  Araucan | 6/01/2009 @ 11:46 Répondre à ce commentaire

Là où est l’entubage dans cette histoire de taxe carbone, c’est que l’on nous fait croire que :
– que c’est une réponse simple à une question complexe (et loin d’être résolue, pour autant qu’il y ait problème d’ailleurs), dans ce cas, on est sûr que : soit ce sera inefficace, soit contre-productif,
– que c’est une réponse redistributive : or, les taxes à la consommation pénalisent toujours plus les faibles revenus que les autres (dépenses incompressibles, il faut bien manger),
– que c’est une réponse juste : cela n’existe pas, il y a toujours des perdants dans ce genre de systèmes, mais au départ on ne soit pas où…

Les théories politiques et économiques liées au RCAet à l’environnement ne peuvent qu’amener à un contrôle renforcé de l’économie et des activités humaines, même si une certain discours tend à faire croire que libéralisme économique et environnementalisme sont compatibles : or le second est structurellement obsédé par le contrôle (y compris de la nature et encore plus des humains), d’où l’entreprise idéologique, de culpabilisation et de bourrage de crâne derrière.

21.  miniTAX | 6/01/2009 @ 11:48 Répondre à ce commentaire

L’AFP qui en met une couche (de verglas). Mais bien sûr, aucune allusion au changement climatique (seules les tempêtes, les sécheresses et les vagues de chaleurs y ont droit).

Ceux qui ont perdu du temps, de l’argent, voire la vie peuvent envoyer la note à James Jouzel et Jean Hansen. A défaut de dédommagement, ils vous réconforteront en expliquant que ça AURAIT pu être pire si c’était un réchauffement.

Neige et verglas pour démarrer la semaine, avant le grand froid

Neige et pluies verglaçantes se sont abattues lundi sur le nord, le centre et l’ouest de la France, provoquant perturbations et accidents dont un mortel, et l’hiver risque d’être encore plus rigoureux dans les prochains jours en raison des masses d’air froid venant de Sibérie et de Scandinavie. Lire la suite l’article

Dans le Finistère, une jeune femme de 24 ans est décédée lundi dans sa voiture, tombée dans un étang après une perte de contrôle du véhicule provoquée par le verglas. Trois blessés graves ont été recensés dans des accidents liés au mauvais temps dans les Côtes d’Armor et en Loire-Atlantique.

Dans l’Essonne, un automobiliste dont la voiture est tombée dans une rivière a pu être secouru par un passant.

La compagnie aérienne Air France a annoncé de son côté qu’elle allait héberger lundi soir dans des hôtels de l’aéroport de Roissy plus de 1.600 passagers bloqués après l’annulation de 120 de ses 400 vols programmés depuis le début de l’après-midi, en raison des chutes de neige.

Mardi, les transports scolaires seront suspendus sur décision préfectorale dans plusieurs départements de l’ouest, ainsi qu’en Seine-et-Marne.

Conséquence des basses températures, la consommation française d’électricité a atteint un record historique lundi à 18H45, à 89.480 mégawatts, battant le précédent maximum enregistré le 17 décembre 2007, a indiqué le gestionnaire de lignes à haute tension RTE.

Et en début de soirée, 14 départements étaient encore en vigilance orange pour le verglas et la neige, les régions Centre et l’Ile-de-France, et ce jusqu’à mardi 07H00. L’alerte ayant été levée pour la Picardie, ainsi que les départements de la Nièvre, le Nord et l’Yonne.

« Les chutes de neige seront suivies par un refroidissement sensible », a indiqué Météo France, prévoyant des « quantités modestes » de neige en fin de nuit et mardi sur le sud-ouest du pays.

Le froid qui touche la France depuis le 25 décembre devrait s’accentuer mercredi avec « des températures glaciales » pouvant descendre à -5 ou -10 degrés dans le Nord et le Nord-Est, a indiqué à l’AFP un prévisionniste de Météo France, Jérôme Lecou.

Selon M. Lecou, un froid sévère devrait toucher la plupart des régions jusqu’à la mi-janvier. « Il n’y aura pas beaucoup d’endroits en France où il ne fera pas froid », a-t-il affirmé.

Ainsi, dans la nuit de mardi à mercredi, « on aura par endroits des températures entre -5 et -10 degrés ». « De telles températures, il y a longtemps qu’on n’en a pas connues », a ajouté M. Lecou, notamment « sur le Nord, Nord-Est, Bassin parisien, Centre ».

La zone de grand froid sera « assez étendue », pouvant toucher la Normandie, les Pays de Loire, « voire l’intérieur de la Bretagne où l’on pourrait avoir -6 à -7 degrés », a encore précisé le prévisionniste.

Plusieurs incidents matériels, notamment un rail cassé dû au froid en Picardie, ont entraîné jusqu’à 2 heures de retard pour une cinquantaine de TGV sur la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Nord lundi après-midi.

Les intempéries ont provoqué d’importantes pertubations dans le trafic des bus de banlieue de la région parisienne, selon la RATP lundi soir qui précise que « cette situation a de fortes chances de se prolonger demain (mardi) matin ».

En Ile-de-France, la circulation des poids lourds de plus de 7,5 tonnes a été restreinte pendant plusieurs heures lundi en direction de Paris. La zone de défense de Paris a indiqué dans l’après-midi que le trafic poids lourds pouvait reprendre progressivement, tout en incitant « à la plus grande prudence ».

Dans la région de Lille, la couche de neige atteignait 2 cm dans la matinée, et autour de Maubeuge, le ramassage scolaire a été perturbé.

Les températures, selon les premières estimations, ont été en décembre d’environ 1,3 degrés au-dessous de la moyenne.

22.  super.mouton | 6/01/2009 @ 12:04 Répondre à ce commentaire

Par rapport à la TVA…
Un pote m’a dit que selon lui, le prix de qque chose~la pollution qu’on a émit pour le fabriquer…

Vous en pensez quoi??

(oui, lol, pour les cycles de vies ca va etre galère. on avait eu un exposé, fait par un doctorant: il avait fait l’analyse du cycle de vie pour nettoyer sa chemise dans un pressing… avec 2 produits différents (pour comparer…) ben, on n’ets pas sorti de l’auberge pour les ACV… 3 ans lui a fallut… enfin soit.

23.  miniTAX | 6/01/2009 @ 12:14 Répondre à ce commentaire

Un pote m’a dit que selon lui, le prix de qque chose~la pollution qu’on a émit pour le fabriquer…

super.mouton (#22),
Ah oui, et pourquoi donc que c’est dans les pays où le PIB (valeur par excellence pour représenter « le prix des choses ») est le plus bas qu’il y a le plus de pollution ?
Pourquoi la pollution dans les pays riches a chuté de manière spectaculaire depuis 30 ans alors que les prix ne cessent d’augmenter ?

24.  Abitbol | 6/01/2009 @ 12:50 Répondre à ce commentaire

Argus (#16),

il ne s’agit pas d’une TVA, puisqu’il est bien précisé que pas un kopeck (pardon , dollar) ne reviendrait à Washington.

C’est malheureusement impossible… l’argent généré par cette taxe va être redistribué, d’accord… COMMENT ?? Par l’opération du St Esprit ?
Imaginez seulement une minute qu’il va devoir faire un tri pas possible entre ceux qui y auront droit et les autres; puis pour les veinards il faudra calculer combien…
Il faudra des légions de bureaucrates et de fonctionnaires pour un pays de 300 millions d’habitants…

Pour l’instant, ce genre d’usine à gaz est typiquement française. Si les ricains s’y mettent, faudra penser à émigrer en Tchéquie, dernier pays non socialiste de la planète… héhé…
Les frais d’attribution et de distribution seront énormes ! Ils seront soit prélevés sur le gâteau, soit sur le budget de l’état (donc de l’impôt).

25.  super.mouton | 6/01/2009 @ 12:57 Répondre à ce commentaire

en même temps, là ou le PIB est le plus bas, c’est pas la ou m.tout le monde va acheter une nouvelle voiture… aussi les prix ici n’augmente pas vraiment (enfin, je suis jeune…)… puisque maintenant, on peut avoir plus de chose qu’il y a 50 ans… (les prix fluctuent beaucoup certe, mais la tendance est vraiment à la baisse, c’est d’ailleurs la logique..)

Ensuite je trouve que ce n’est pas nécessairement ‘idiot’ puisque dans le prix on paie tout de A à Z.. et plus les produits viennent de pays riche, plus c’est cher, parcequ’il faut payer un chauffage par personne, tandis qu’en chine, il faut un chauffage pour 10… enfin ..

Petit message perso pour miniTax… je vous trouve souvent un tantinet bourru dans vos posts..

26.  Argus | 6/01/2009 @ 13:06 Répondre à ce commentaire

@Abitbol
Hé ? comment redistribuer ? : Par l’opération du St Hansen. Il dit qu’au contraire cela ne nécessitera pas de lourde administration…
J’ai l’impression qu’Hansen est un grand rêveur, tout comme pour le climat et sa vision du glissement lubrifié des glaciers…

Cadeau de nouvel an : (on trouve cette image un peu partout sur le WEB avec des dialogues variés)

27.  Argus | 6/01/2009 @ 13:08 Répondre à ce commentaire

Et puis, vous oubliez que pour calculer l’empreinte carbone, nous avons le grand expert mondial : Jancovici !

28.  jeff hersson | 6/01/2009 @ 13:14 Répondre à ce commentaire

Argus (#27), Mon Dieu, quelle horreur…

Bonne année 2009 au fait, mon cher Argus… 😉

29.  Abitbol | 6/01/2009 @ 13:18 Répondre à ce commentaire

Oui, bonne et heureuse année à tous les blogeurs ici !
Même les réchauffistes dont ont aimerait presque que leur théorie à la noix soit vraie, parce que ça pèle sérieusement dehors !

30.  miniTAX | 6/01/2009 @ 13:19 Répondre à ce commentaire

Eh ho du calme les redistributeurs fous. Avant de vouloir redistribuer, il faut déjà pouvoir lever une taxe. Mais pour ça, ces petits détail sont à régler avant :
1) il va falloir que l’économie reparte
2) il faut dire au climat d’arrêter de jouer au c.n et de commencer vraiment à s’échauffer.

Il y a donc juste l’économie et le climat à convaincre, le reste de l’opinion devra suivre avec un petit effort de propagande pédagogie 😈

31.  maurice | 6/01/2009 @ 13:26 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#30),

Il y a donc juste l’économie et le climat à convaincre, le reste de l’opinion devra suivre

ben justement non, vu que le climat est réfractaire à la propagande, il suffit de convaincre l’économie qu’il ne l’est pas (il neige c’est le RC, il fait chaud c’est le RC, il pleut c’est le RC, il vente c’est le RC, les bateaux du vendée globe filent à 20 noeuds c’est le RC…); et la nouvelle économie verte relancera la machine….

32.  miniTAX | 6/01/2009 @ 13:30 Répondre à ce commentaire

Ensuite je trouve que ce n’est pas nécessairement ‘idiot’ puisque dans le prix on paie tout de A à Z.. et plus les produits viennent de pays riche, plus c’est cher, parcequ’il faut payer un chauffage par personne, tandis qu’en chine, il faut un chauffage pour 10… enfin ..

super.mouton (#25),
Bah si, c’est idiot le raisonnement prix=pollution. A ce compte, il faudrait arrêter toute l’industrie de la dépollution qui coûte un max. Il faudrait aussi virer toutes les éoliennes et autres panneaux solaires vu que ça produit une énergie qui coûte les yeux de la tête par rapport au bon vieux charbon. Ce qui génère de pollution, ce n’est pas l’activité humaine, c’est la pauvreté (il n’y a qu’à voir la pollution en France il y a 40 ans ou celle en Inde maintenant).
Mais l’idiotie suprême, c’est d’assimiler le CO2 à un polluant.

Répétez après moi : le CO2 c’est la BASE de la vie sur Terre, c’est le gaz le plus écologique qu’on puisse trouver.

33.  Araucan | 6/01/2009 @ 13:34 Répondre à ce commentaire

super.mouton (#22),

L’idée de base, c’est que le coût environnemental n’est pas inclus dans le prix que l’on paye et qu’il faut bien le récupérer quelque part car sinon c’est l’Etat ou les collectivités qui payent (nos impôts de toute façon) : il leur faut donc des recettes.
Cela peut être une taxe dédiée (ex: taxe sur l’eau et l’assainissement pour les agences de bassin ou les villes qui ensuite se chargent de l’épuration et de la collecte des eaux usées).

La taxe carbone est au moins l’application de ce principe : le RCA a un coût donc il faut bien le financer. Je n’arrive pas à récupérer la lettre sur le site de Hanse pour en avoir le détail.
Mais pour fréquenter souvent ce genre de littérature, elle vise aussi à réduire la consommation de produits fortement émetteur de CO2 fossile dans leur processus de fabrication. Comme la première objection qui vient est que les taxes défavorisent les ménages les plus pauvres, alors il faut prévoir un mécanisme compensateur : la solution proposée par Hansen est de servir une allocation forfaitaire (c’est ma lecture) par ménage, éventuellement augmentée d’une demi part par enfant mais plafonnée à deux enfants (soit 2 demi-parts supplémentaires). Les petits consommateurs seront « remboursés » mais pas les gros.
A priori le système de redistribution n’est pas pire que les allocations familiales en France. Mais si on veut prendre en compte la consommation réelle des gens (dégagement de CO2), alors là on crée aussi une usine à gaz en plus de celle qui prévoit de taxer chaque produit selon le cO2 fossile utilisé et dégagé dans l’atmosphère. (en supposant qu’il y aura un effet de compétition entre les produits plus ou moins « émetteurs » de CO2, ce qui reste à démonter, l’effet d’une taxe tendant à être gommée au fil du temps par rapport au coût global).
Les ACV sont des études lourdes et chères (et ne prennent pas tout en compte).

L’autre chose qu’il faut déterminer c’est l’utilisation d’une telle taxe : Hansen parle de redistribution pour faire passer la pilule mais une taxe, cela rapporte et sauf affectation de son usage par la loi, retombe dans le budget général et peut servir à bien d’autres choses qu’à la lutte contre la RCA… (En particulier, il oublie le financement de l’aide au développement liée à cette question de RCA, point que les USA devront bien aborder s’ils entrent dans le PK ou son successeur…).
Sans compter qu’il faudrait qu’il y ait au moins un véritable débat politique sur les ressources à consacrer à cette lutte : les 1 à 2 % du PIB ou du PNB annuels ne sont jamais traduits en part du budget des états ou des ménages et des entreprises : cela évite les râleries et les oppositions.

34.  super.mouton | 6/01/2009 @ 21:34 Répondre à ce commentaire

@minitax et araucan

Je parlais de la pollution en général.. dsl, me suis un peu mal exprimée smile enfin non, pas mal, mais pas dans le bon context :p
Sinon: je repète: le CO2 n’est pas un polluant, il est incontestablement nécessaire à la vie, c’est indéniable (hihi)

En tout cas je suis en partie d’accord avec mon pote.. il faut enlever bien sûr la partie offre/demande et tout genre de chose qui puisse faire fluctuer la valeur des choses, mais on put quand même emputer le passé des produits dans leur prix et trouver facilement un lien entre prix et tout ce qu’il faut pour fabriquer.. et on peut facilement trouver des exemples… et des contre exemple, mais bon, c’est un bon modèle si on veut trouver une idée sur ‘comment ne pas poluer?’ (et seulement sur ce problème…)

Sinon pour revenir au sujet, eurk je crois les amis que nous vivons dans un monde d’utopiste fou parcequ’en plus (en parlant de pollution….) on a bien été conditionné pour croire que le CO2 est un polluant, sale et toxique (enfin en meme temps je pense pas que l’ont puisse survivre dans l’atmosphère de venus…) et que nos bon et cher politicien, enfin certain, notamment au sein de l’UE tel que je peux me les imaginer… croient faire quelque chose de bon et de bien en foutant en l’air un paquet de tunes dans le vent…

En parlant de Vénus, ça m’a fait pensé, est-ce quelqu’un a déjà vu ou fait les exercices suivant???
– rapport T°C Venus/Terre par rapport à qtéCO2 vénus/terre,
– en connaissant le rayonnement du soleil, distance , terre/soleil , taille de la terre, etc… de combien nous réchaufferait le soleil s’il faisait un pet de travers? (parceque il y a certainement des cycles solaires certe, mais le soleil se ballade dans la galaxie qui se balade dans l’univers et qui subissent donc des variations spacio-temporel, ça doit bien jouer ça non??? et donc: cycle certainement régulier, mais subissant aussi des fluctuations du au chaos que nous ne connaissant pas encore…encore quelque chose qu’on sait pas pfff.)
-si vous prenez une terre sans rien, ni noyeau en fusion, ni eau, ni arbre, ni humain qui pète, etc.. une boule quoi, avec une atmosphère comme la notre, mais homogène, et qu’on la fasse tourner (modèle terre assez simple a vrai dire) et chauffé par le soleil. (avec un système jour nuit..) combien de temps la nuit met elle pour refroidir l’atmosphère?
Voilou c’était mes questions du jour (enfin de l’année 2008 que je souhaite qu’elle fut heureuse pour vous…). Si quelqu’un a une idée, a déjà fait l’exercie ou a lu/entendu quelque chose qui y répond, faites moi signe avant que je m’y mette (dans longtemps :p)

35.  laurent | 6/01/2009 @ 23:07 Répondre à ce commentaire

super.mouton (#34),

– rapport T°C Venus/Terre par rapport à qtéCO2 vénus/terre,

Un rapport environ 30 pour les températures en °C (la température de surface de Venus est en moyenne de 460°) et un rapport 2,5 en °K (ce qui est quand même plus physique… je ne sais pas pourquoi tu demande des °C).
Le rapport en % de CO2 est d’environ 2500 (>95% pour l’atmosphère vénusienne).
Comparer ces rapports ne te sert strictement à rien, étant donné que vu la température de surface, le CO2 ne peut pas PAS être un gaz a effet de serre sur Venus (il est transparent aux IR émis à ces températures)

– en connaissant le rayonnement du soleil, distance , terre/soleil , taille de la terre, etc… de combien nous réchaufferait le soleil s’il faisait un pet de travers?

Euh… c’est quoi la question??? Cela veut dire quoi un « pet de travers »… comment veux-tu qu’on te réponde si tu ne définit pas précisément la question ?

-si vous prenez une terre sans rien, ni noyeau en fusion, ni eau, ni arbre, ni humain qui pète, etc.. une boule quoi, avec une atmosphère comme la notre, mais homogène, et qu’on la fasse tourner (modèle terre assez simple a vrai dire) et chauffé par le soleil. (avec un système jour nuit..) combien de temps la nuit met elle pour refroidir l’atmosphère?

Même réponse: quelle est l’albedo de ta « boule », quelle est son émissivité ?
Même dans ce cas, on ne pourrait pas de répondre, en ne prenant en compte que les différentes théories purement radiatives (atmosphère corps noir, corps gris, épaisseur finie ou non), il y aurait au moins 3 ou 4 réponses différentes…. et bien sur beaucoup plus si tu prend en compte les théories un peu plus évoluées.

36.  Araucan | 7/01/2009 @ 0:24 Répondre à ce commentaire

Infos sur Vénus et son climat là.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Vénus_(planète)

37.  super mouton | 7/01/2009 @ 14:46 Répondre à ce commentaire

laurent (#35),
euh pet de travers ça veut dire s’il varie d’un delta de rayonnement.
En fait j’essais de voir des modèles simple.
Pour la terre il faut prendre des hypothèses simples.. en fait je ne m’interresse qu’à l’atmosphère et pas à l’impact de réemissivité.. enfin, je vais revoir ca ce soir, tes réponses sont pertinentes, merci! je tiens au courant…

(si qqu’un connait un formulaire de toutes les équations physique qui peuvent jouer pour ce problème… c’est la bienvenue…)
Je crois quand même que je m’y pencherait quand j’aurais un peu de temps :p dans un mois, quand j’aurais fini ce boulot …

38.  Laurent | 7/01/2009 @ 16:44 Répondre à ce commentaire

super mouton (#37),

Pour la terre il faut prendre des hypothèses simples.. en fait je ne m’interresse qu’à l’atmosphère et pas à l’impact de réemissivité

???? c’est quoi la « ré-émissivité »???
Je te parle d’émissivité. Si tu ne la connais pas, tu ne sais pas quantifier la quantité d’énergie rayonnée par ta « boule » (dans la gamme de longueur d’onde correspondant à sa température), il t’es donc impossible de faire fonctionner un modèle radiatif pour savoir quelle quantité sera interceptée et donc de combien l’atmosphère va se réchauffer.

Prendre des hypothèses simples, certes… (même si en général cela ne sert pas à grand chose si les dites hypothèses ne sont pas représentatives de la réalité physique…)… mais il te faut au moins les hypothèses de bases correspondant au problème que tu pose.
Si tu ne définis pas ce qu’est ta « boule » et comment elle se comporte, tu ne peux rien faire.

39.  Sirius | 9/01/2009 @ 5:16 Répondre à ce commentaire

Voyons, soyons honnêtes. Rendons à César (James Hansen) ce qui lui appartient. Son idée est tout simplement géniale :

Au lieu de recourir à la machinerie complexe du marché des émissions, il s’agit d’instaurer une taxe carbone sur tous les produits, proportionnelle à leur contribution au changement climatique. « Pas un centime » de cette taxe n’irait grossir le budget fédéral américain : son produit serait reversé à la population, tous les mois, « sur la base de parts égales, avec une demi-part par enfant et un maximum de deux enfants par foyer », écrit James Hansen.

Au terme de ce mécanisme, « une personne réduisant plus que la moyenne son empreinte carbone gagnerait de l’argent ». Le système aurait d’autres vertus : les produits locaux n’ayant pas nécessité de longs transports seraient moins coûteux. Quant à l’immigration illégale, elle serait découragée, car « tout monde paie la taxe, mais seuls les citoyens légaux en collectent le produit »…

Si j’étais Américain, réchauffiste, carboniste et socialiste (conjonction de propriétés difficiles à réaliser mais néanmoins possible), j’accueillerais avec joie cette dernière proposition. En effet, tout en étant a priori efficace en termes de réduction d’émission de CO2, elle ne pourrait que profiter aux pauvres et membres de la classe moyenne, sans faire vraiment de mal aux riches. C’est patent.

Voilà pourquoi j’aime personnellement cette proposition dans sa forme. Le seul problème est que son motif même est problématique…

40.  miniTAX | 9/01/2009 @ 10:56 Répondre à ce commentaire

Hansen a écrit : « Au terme de ce mécanisme, “une personne réduisant plus que la moyenne son empreinte carbone gagnerait de l’argent”. Le système aurait d’autres vertus : les produits locaux n’ayant pas nécessité de longs transports seraient moins coûteux. Quant à l’immigration illégale, elle serait découragée, car “tout monde paie la taxe, mais seuls les citoyens légaux en collectent le produit »

En 3 phrases, le climatologue le plus célèbre de la galaxie nous a pondu 3 idées alakon.
1) si la personne qui réduit son CO2 gagne de l’argent, elle va faire quoi avec cet argent, le mettre sous le matelas pour séquestrer du carbone ?
2) Super, on consomme les produits locaux. Comme chacun sait, l’isolationnisme et l’auto-suffisance sont facteurs de prospérité. Comme par exemple chez… euh, quel exemple déjà ?
3) Bah oui, seul les citoyens légaux collectent le produit de la taxe. Mais ça c’est le cas pour n’importe quelle taxe, carbone ou pas, banane!

Pour la petite histoire, Hansen a fait sa thèse de doctorat sur le climat… de Vénus. Bref, il est habitué à la réalité virtuelle sur ordinateur, un vrai spécialiste de la CAO quoi (Croyance Assistée par Ordinateur). Les données de la réalité réelle et les mesures, bof bof, c’est pas sa tasse de thé.
Faut croire que ce sont des prérequis pour être un « imminent climatologue ».

41.  Araucan | 9/01/2009 @ 11:42 Répondre à ce commentaire

Le problème des experts, c’est lorsqu’ils sortent de leur spécialité (et même parfois lorsqu’ils sont dans leur spécialité).
Ce qui est encore pire, c’est lorsqu’ils font de la politique, parce que là ils font preuve d’arguments d’autorité.
Et lorsque l’on conteste des arguments d’autorité, on vous dit que vous faites des attaques ad hominem.

Donc, ce ne sont pas tant les diplômes qui comptent mais ce qui est dit et avec quels arguments.

Parce que le vrai problème dans cette histoire est tout de même le suivant : y-a-t-il besoin d ‘une taxe carbone ou d’un marché carbone ?
Accepter d’en discuter c’est déjà en accepter le principe…

miniTAX (#40),

Sur vos trois objections, voici ce qui pourrait vous être répondu
1) investir dans des technologies propres (isolation de l’habitat, planter des arbres, mettre des panneaux solaires)…. (NB : comme cela ne rapporte pas…)
2) là j’ai bien du mal à trouver une réponse, tant cette notion de produit local ne ressemble plus à rien (sauf pour les fruits et légumes, mais partiellement : je ne vais pas manger que des nouilles ou des rillettes parce que c’est la seule usine à moins de 20 km de chez moi…). Les compagnies de téléphone vont avoir une baisse de leur marché…
3) les citoyens légaux (pléonasme !) se voient redistribuer le produit de la taxe (moins le coût de sa gestion et des ponctions qui seront faites dessus). (La traduction collecter est incorrecte, parce qu’effectivement tout le monde paye les taxes à la consommation : elles sont collectées par les commerçants qui les reversent l’Etat). Là aussi j’ai du mal à trouver une réponse : s’il y a un émcanisme de redistribution des produits de la taxe, par définition, cela ne peut aller qu’aux personnes ayant un statut légal dans l’Etat concerné. Quant à dire que cela règlera la question de l’immigration illégale….c’est déjà le cas de toutes les taxes à la consommation (les illégaux ne demandent pas du hors taxes !)

Donc sur vos trois objections, seule la première peut avoir une réponse qui tienne la route (pour partie, à mon sens)…

42.  miniTAX | 9/01/2009 @ 12:23 Répondre à ce commentaire

Araucan (#41), bah non, si c’est pour investir dans la technologie propre, l’Etat doit garder l’argent pour le faire et non le redistribuer. Je vois mal un habitant d’une tour planter un arbre ou des panneaux solaires parce qu’on lui a « redistribué de l’argent ». Et encore moins isoler son logement s’il est locataire (50% de la population).

Moi si l’Etat me « donne » (terme qui me fiche en rogne vu tout ce qu’il me pique !!!) de l’argent, j’en fais CE QUE JE VEUX, pas ce que l’Etat veut, encore moins ce que les « protecteurs du climat » veulent. Et n’importe quel péquain pense pareil, pas besoin d’être climato-sceptique.

Donc au final, réduction carbone nulle et prise de pouvoir par les bureaucrate maximum puisque des sommes considérables vont passer entre leurs doigts velus. Mais que ne doit on pas faire pour sauver la planète.

43.  Araucan | 9/01/2009 @ 12:55 Répondre à ce commentaire

Je suis bien d’accord sur le fait que l’argent redistribué ira là où les gens voudront (en gros dans la consommation).

Les promoteurs des taxes écologiques ou de la redistribution écologique ont tendance à oublier l’expérience acquise sur les taxes habituelles : ce sont pourtant les inventeurs de la notion de « perverses incentives » (la traduction directe en français est rigolote). Ils sont tellement dans leur tube appelé « cercle vertueux » qu’ils oublient le reste et qu’eux même peuvent créer de tels effets en rétroaction.

Le sauvetage de la planète justifie tous les moyens…

44.  miniTAX | 9/01/2009 @ 13:52 Répondre à ce commentaire

Le problème des experts, c’est lorsqu’ils sortent de leur spécialité (et même parfois lorsqu’ils sont dans leur spécialité).

Araucan (#41),
Il y a eu une expérience dans ce sens où on avait demandé à un certain nombres d’experts de prédire à 10 ans ce qui se passerait dans leur domaine d’expertise (sur l’énergie et la géopolitique je crois). Et on avait posé les mêmes questions à un nombre identique de personnes prises au hasard dans un annuaire téléphonique. Résultat, les experts n’ont pas fait de meilleures prédictions que les profanes.
Si vous voulez les détails, je peux les retrouver.

Comme dirait Attali, les meilleurs experts sont ceux qui savent le mieux expliquer pourquoi leurs analyses sont fausses.
Mais bon, là, Hansen, ce n’est même pas un expert. C’est un gourou d’une secte apocalyptique. Quand il balance des recommendations politiques d’une naïveté aussi insensée, on sait que l’heure de boire de la Kool-Aid est proche.

45.  Araucan | 9/01/2009 @ 14:01 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#44),

Oui, cela m’intéresse et je pense que cela intéressera Sirius aussi.

NN Taleb le cite dans son livre « Le cygne noir » en disant que une des raisons qui conduit à ce fait, est que les experts vivent trop dans leur propre bulle logique…

46.  miniTAX | 9/01/2009 @ 17:44 Répondre à ce commentaire

Araucan (#45),
c’est là, page 4 : http://www.forecastingprincipl.....lBears.pdf

Tetlock (2005) recruited 284 people whose professions included “commenting or offering advice on political and economic trends.” He asked them to forecast the probability that various situations would or would not occur, picking areas (geographic and substantive) within and outside their areas of expertise. By 2003, he had accumulated more than 82,000 forecasts. The experts barely if at all outperformed non-experts and neither group did well against simple rules.

Despite the evidence showing that expert forecasts are of no value in complex and uncertain situations, people continue to believe in experts’ forecasts The first author’s review of empirical research on this problem led him to develop the “Seer-sucker Theory:” “No matter how much evidence exists that seers do not exist, seers will find suckers” (Armstrong 1980).

En gros, Tetlock et al 2005 a demandé à 284 personnes de faire des prédictions dans ET hors de leur domaine d’expertise (l’expérience avec l’annuaire, c’est Armstrong qui l’a faite). Et il a constaté que les experts ne prédisent pas mieux (ou plutôt moins mal) dans leur spécialisté que hors de leur spécialité.
Bref, il n’existe aucune preuve que les experts savent mieux prédire que les non-experts !

47.  Araucan | 9/01/2009 @ 18:29 Répondre à ce commentaire

Merci beaucoup !

48.  Abitbol | 12/01/2009 @ 2:24 Répondre à ce commentaire

Désolé, mais je n’ai pas le temps de traduire cet article de Vaclav Klaus paru dans le Financial Times le 07/01/2009.
Il y prône la liberté des marchés et la liberté tout court, et rejette toujours l’idée du RC.

http://www.klaus.cz/klaus2/asp.....2AQlgHr3Yk

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