L‘écologie ne crée pas d’emplois !

 

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Une étude payée par le ministère de l'Ecologie, largement relayée dans les médias (cinq colonnes à la une dans Les Echos » du 16 juin), affirme que le Grenelle de l'environnement va créer plus de 600.000 emplois.

Les dépenses imposées par le Grenelle de l'environnement, qui s'élèvent à un peu moins de 40 milliards d'euros par an, vont en effet créer beaucoup d'emplois, dans le bâtiment, dans l'industrie ferroviaire, dans la production de panneaux photovoltaïques, etc. M. Wauquiez, il y a quelques mois, parlait de 500.000 emplois. M. Borloo fait mieux. Ces chiffres sont des estimations plausibles.

Mais ils ne racontent que la moitié de l'histoire. Car ils ignorent les emplois que les mesures imposées par le Grenelle vont détruire. D'où viennent en effet les 40 milliards qui vont être dépensés ? Des administrations pour 5 milliards, des ménages et des entreprises pour le reste. Les 15 milliards d'euros de dépense publique supplémentaire sont des impôts supplémentaires qui vont diminuer la consommation d'autant. Les 25 milliards de dépenses obligatoires des ménages et des entreprises vont avoir le même effet. Nous allons consommer plus de TGV et d'isolation, mais moins de carottes, de pneumatiques, de meubles ou de livres. Une analyse plus approfondie prendrait en compte les surcoûts pour les consommateurs causés par la tarification de l'éolien et du photovoltaïque, qui augmentent la facture, et les économies d'énergie, qui la diminuent. Mais, en première approximation, on peut dire que le Grenelle va aussi réduire la consommation de 40 milliards. Et par voie de conséquence l'activité et l'emploi.

De combien ? On aura une bonne idée de l'impact d'une diminution de la ­consommation sur l'emploi en divisant le nombre d'emplois du secteur marchand par la consommation des ménages : on obtient 18.000 emplois par milliard d'euros de dépenses. Un milliard d'euros de consommations en moins, c'est en moyenne 18.000 emplois en moins. 40 milliards d'euros de dépenses en moins, c'est environ 700.000 emplois qui disparaissent. Telle est l'autre moitié de l'histoire, sur laquelle le ministère de l'Ecologie jette un voile pudique, sans que l'on sache s'il s'agit de sa part d'ignorance ou de manipulation. Le Grenelle de l'environnement va peut-être créer 600.000 emplois dans le secteur de l'environnement, mais il va en détruire 700.000 dans les autres secteurs.

Ce regard borgne est en France habituel en matière de dépense publique. Tous ceux qui proposent une nouvelle dépense mettent en avant les milliers d'emplois qu'elle va « créer ». Si la dépense publique « créait » véritablement des emplois, la France, qui est championne du monde de la dépense publique (après la Corée du Nord), ne compterait plus un chômeur depuis longtemps !

En réalité, la dépense publique ne crée pas des activités et des emplois. Elle en déplace, d'un secteur à un autre. Elle change la structure de l'activité et de la ­consommation. La dépense imposée par la loi aux ménages et aux entreprises fonctionne de la même façon. On a bien le droit de croire que la nouvelle répartition des activités, des emplois et de la consommation induite par le Grenelle de l'environnement est plus désirable que l'ancienne. On a aussi le droit de penser le contraire. C'est un débat légitime et intéressant.

Mais il ne faut pas le polluer avec des demi-vérités qui finissent par faire de gros mensonges et du vrai bourrage de crâne. Comme dit la sagesse populaire, on ne peut pas avoir à la fois le beurre et l'argent du beurre, et la crémière par-dessus le marché.

REMY PRUD'HOMME, ECONOMISTE, PROFESSEUR EMERITE À L'UNIVERSITE DE PARIS-XII

Source : Les Echos

1.  Electron | 11/07/2009 @ 10:53 Répondre à ce commentaire

Très bon article, concis, précis et, à mon sens indiscutable . Mais il amène une question intéressante qu’il conviendrait de développer:

A qui va profiter le crime ?

C’est à dire quels groupes d’influence économiques ou politiques vont bénéficier de cette redirection d’argent et, par là même, de pouvoir ? Pas sur que ce soit ceux auxquels on pense immédiatement …

Bref, à mon avis ,, un pas de plus vers la féodalité !

2.  scaletrans | 11/07/2009 @ 11:04 Répondre à ce commentaire

Ou un pas de plus vers le collectivisme, ça dépend du point de vue…
Bonjour à tous, de retour sur le forum après un intermède voyage et traduction.

3.  Electron | 11/07/2009 @ 11:22 Répondre à ce commentaire

un pas de plus vers le collectivisme

Pour moi, il n’y a pas de différence notable entre féodalité et collectivisme:Dans les deux cas on s’en remet à une vérité qui vient « d’en haut » , ce qui suppose l’existence d’une sorte de démiurge omniscient capable de prendre toujours la bonne décision. Dans la féodalité, c’est le seigneur, dans le collectivisme c’est le peuple . Evidemment, la féodalité est plus archaique, mais en France on aime les vieilles choses … 😉

4.  jeff hersson | 11/07/2009 @ 12:08 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#2), Heureux de vous revoir ici, cher ami !
Quant à l’article, il est édifiant !

5.  Murps | 11/07/2009 @ 12:14 Répondre à ce commentaire

Vous êtes bien durs et bien pessimistes avec ce qui n’est sans doute qu’une mode intellectuelle, un « tube » social de cette dernière décennie;

Rien à voir avec une idéologie politique plus « classique », avec ses chefs de file, et ses projets sociaux ; nous sommes en face d’une hystérie collective totalement désordonnée. Elle est à l’image des rassemblements « alter-mondialistes » : un joyeux bordel d’alliances contre nature et d’incohérences politiques.

C’est faire trop d’honneur que de baptiser cela « idéologie ».
Surtout quand elle détourne la science comme outil de propagande.

Je parie que cela ne restera qu’un feu de paille. Encore 5 ans tout au plus, même si vous appelez cela un voeu pieu.

Cordialement,
Murps

6.  joletaxi | 11/07/2009 @ 12:27 Répondre à ce commentaire

http://www.environnementdurabl.....pagne4.htm
http://www.environnementdurabl.....pagne3.htm
http://www.environnementdurabl.....lerme2.htm
http://www.juandemariana.org/p.....ewable.pdf
http://www.environnementdurabl.....280209.htm
http://www.environnementdurabl.....laise2.htm

un peu de lecture pour le WE

On pourrait objecter que l’auteur de cet article est à la solde des industriels, mais on a sous les yeux en vraie grandeur,les résultats de ces politiques « volontaristes »
Les danois ,les allemands sont arrivés aux même conclusions,qui construisent dans l’urgence des centrales au charbon, inquiets de la pérennité de leur approvisionnement en électricité.
Curieux aussi, ce dogme communément accepté,que ces entreprises vertes seraient par essence vertueuses!
Pourtant, de l’électricité abondante,disponible quand on en a besoin, et peu chère, cela fait des dizaines d’années que l’on sait faire!
Par quelle bande d’autistes irresponsables sommes nous donc dirigés?
Je suis désabusé.
Autant que le jour où, sortant de la grande école,je me suis retrouvé dans une chambrée à la caserne de Chièvre, confronté à une population dont finalement j’ignorais l’existence,et qui était tout à fait étrangère aux grandes idées que je défendais.
j’aurais du aller à LA, aux funérailles de Mr. Jakson,et prendre un abonnement à la Jupilerleague,je serais mieux à même de comprendre ce monde aui me devient de plus en plus étrange.

7.  dubitatix | 11/07/2009 @ 13:55 Répondre à ce commentaire

Murps (#5)
« Idéologie » ne vous convient pas, soit. Mais que pensez-vous de « religion »?

8.  Murps | 11/07/2009 @ 15:13 Répondre à ce commentaire

“Idéologie” ne vous convient pas, soit. Mais que pensez-vous de “religion”?

Heu… J’aurais dit « secte », plutôt.
😉

9.  Electron | 11/07/2009 @ 16:59 Répondre à ce commentaire

“Idéologie” ne vous convient pas, soit. Mais que pensez-vous de “religion”?

Heu… J’aurais dit “secte”, plutôt.

hummm secte ou religion ? voir ici

Bon d’aucun trouverons cet article … sectaire 😆

10.  dubitatix | 11/07/2009 @ 18:09 Répondre à ce commentaire

Electron (#9)
Lien corrompu qu’il dit google!

Murps (#8)
Ben dîtes donc, elle a vachement bien réussi cette « secte »! Perso, m’est avis que le culte de Gaïa est passé à la vitesse supérieure…

11.  Pierre-Ernest | 11/07/2009 @ 19:42 Répondre à ce commentaire

L’article de Rémy Prud’Homme fait irrésistiblement penser au livre de Frédéric Bastiat « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas » qui n’a pas pris une ride malgré ses 130 ou 140 ans, et que nos politiques de tous bords feraient bien de lire…

Bien que très souvent utilisé, « Créer » des « emplois » est une sorte d’oxymore qui rapproche 2 mots incompatibles. On peut créer des postes en modifiant une organisation, on peut induire des emplois en exprimant une demande (solvable). Mais on ne peut pas « créer » des « emplois ». C’est un poncif classique de l’écolonomie (1), dont les adeptes ont pour principe de stopper le raisonnement là où ça les arrange.

(1) Économie appliquée par les écologistes.

12.  Manu95 | 11/07/2009 @ 21:20 Répondre à ce commentaire

Electron (#9),
Erreur de création du lien me dit … mon petit doigt, avant de vérifier

http://http//www.pseudo-scienc.....rticle1027

Hum… un http// en excès. D’où, la page non trouvée

Lien corrigé

13.  Electron | 12/07/2009 @ 0:16 Répondre à ce commentaire

@manu95 merci de la correction

14.  Myke | 12/07/2009 @ 15:10 Répondre à ce commentaire

Pierre-Ernest (#11),
J’avais posté sur un autre fil la citation complète de F Bastiat ; je la reprends ici, elle mériterait une large diffusion :

“Tout en constatant la destination que l’Etat donne aux millions votés, ne négligez pas de constater aussi la destination que les contribuables auraient donné – et ne peuvent plus donner – à ces mêmes millions. Alors vous comprendrez qu’une entreprise publique est une médaille à deux revers. Sur l’un figure un ouvrier occupé, avec cette devise : ce qu’on voit ; sur l’autre, un ouvrier inoccupé, avec cette devise : ce qu’on ne voit pas“.

15.  Sirius | 13/07/2009 @ 1:29 Répondre à ce commentaire

Au début des années 1980, je travaillais l’été à titre d’étudiant dans un projet de récupération de vieux journaux. Projet subventionné à 100% par l’État. À l’époque, faire ce nous faisions était marginal, voire ridicule. Depuis les choses ont évolué. Aujourd’hui, il est normal de récupérer papier, verre et métal. Mais la même question demeure : le recyclage est-il économiquement rentable? Je pense que oui mais la réalité est plus complexe. C’est selon les secteurs.

16.  scaletrans | 13/07/2009 @ 9:21 Répondre à ce commentaire

Sirius (#15),

Même si le recyclage n’était que peu rentable (il est sans doute à la marge), il l’est indirectement, sans aucun doute.

17.  super.mouton | 13/07/2009 @ 9:42 Répondre à ce commentaire

moi dirais féodalisme de bas-âge: où est la différence entre dîmes et impot/taxes, bling bling et versaille, rapport à la maladie (grippe H1N1 où sa lutte est et sera plus symbolique qu’autre chose, si c’est une grippe normale…), esclavagisme, héliocentrisme et humain au centre de la « machine climatique » (c’est indéniable) . Encore qu’au moyen-âge, les gens ne savaient pas lire et n’avait pas la science à porté de main.
Pff.. Je suis si triste de tellement de bêtise….

http://www.inegalites.fr/spip.php?article1090

18.  super.mouton | 13/07/2009 @ 9:47 Répondre à ce commentaire

Sirius (#15), Ca dépend aussi du prix que tu veux faire payer par le consommateur , du secteur (comme vous dites) mais aussi de l’endroit où on recycle (ou c’est par rapport au centre de collecte) et d’un tas de paramètre… Aujourd’hui , le reclycage papier et plutôt positif, tandis que celui du verre ou du métal n’est pas très bon (enfin ca va, parceque le consommateur paie 3 fois le prix : achat avec taxe 1, taxe 2 (impot), re-achat) . Il y aussi le recyclage industriel qui est souvent meilleur il est plus facile de collecter ce que l’on veux recycler.

19.  Murps | 13/07/2009 @ 11:54 Répondre à ce commentaire

Je n’aime pas les décharges à ordures.
Ca c’est un vrai problème auquel on devrait s’atteler.

Le vrai recyclage total, je suis prêt à le payer. Pas par idéologie, simplement parce que je trouve les décharges moches et malodorantes.

Plein de gens sont contre les incinérateurs. Ils trouvent ça vââââchement dangereux.
sad

20.  Sirius | 13/07/2009 @ 21:00 Répondre à ce commentaire

D’accord avec Murps et al. Le recyclage est une manière de réduire l’exploitation de ressources naturelles non renouvelables (ex.: métaux) ou longues à renouveler (ex.: bois, papiers). Il est donc normal qu’il y ait un prix à payer et je suis partant. D’ailleurs, je me trompe peut être mais à ma connaissance, les environnementalistes qui prédisent à chaque vingt ans l’épuisement des ressources pour dans vingt ans ne semblent pas tenir assez compte du recyclage dans leur calcul.

21.  guignolo | 13/07/2009 @ 22:34 Répondre à ce commentaire

Sirius (#20),
Ou des évolutions technologiques, plus besoin de terres rares pour les photophores dans les écrans plats par rapport aux écrans cathodiques. C’est typiquement le genre des c…ies que l’on peut lire ici

22.  Sirius | 13/07/2009 @ 23:17 Répondre à ce commentaire

@21_guignolo
Et il y a aussi l’adaptation! Les environnementalistes, qui se pensent plus intelligents que leurs semblables, sous-estiment la capacité d’invention de l’être humain. Pas besoin de faire des efforts. Nous aimons tous chercher et résoudre les problèmes que la nature nous posent.

23.  Pierre-Ernest | 13/07/2009 @ 23:33 Répondre à ce commentaire

Je suis un ancien ingénieur chimiste (à la retraite). J’ai réfléchi assez longtemps à ces problèmes de pénurie qu’on nous décrit régulièrement comme l’on parle du loup pour faire peur à la bergère…
En réalité, il y a 2 raisons fondamentales pour lesquelles aucune pénurie n’est à craindre :
1) La Terre fait un peu plus de 6000 km de diamètre. La plupart des mines exploitent les 1000 premières mètres du sol. Il n’y a absolument aucune raison de penser que si on creuse un peu plus profond, on ne retrouve pas exactement ce qu’on cherche. Ce sera peut-être plus cher, mais on s’adaptera.
2) Aucun des produits que l’on « consomme » n’est, en fait, perdu, à l’exception des produits dont on détruit la structure par combustion. Ce qui signifie que la plupart des produits élémentaires (les éléments comme les métaux ou les métalloïdes) sont simplement dispersés, mais n’ont pas disparu. Le jour où on constatera une raréfaction d’un élément, il suffira d’organiser un recyclage intelligent (pas comme celui d’aujourd’hui qui n’est vraiment que le sucre qui fait sauter le chien), pour retrouver une abondance de produit qui sera recyclable à l’infini… au grand dam des alarmistes qui voudraient tant que ça se raréfie…
En ce qui concerne le recyclage actuel, il se trouve que j’ai aussi creusé la question, car j’ai été chargé de la gestion des ordures ménagères (OM) pendant plus de 15 ans dans ma commune.
Sachez donc que la France a choisi, à tort ou à raison, la destruction des OM par incinération. Il y a longtemps… Par suite de ce choix, le coût du recyclage est à mettre en balance avec le prix de l’énergie qu’on récupère dans les incinérateurs modernes (1), qui permettent la production d’électricité ou de vapeur (cogénération). Cette balance conduit à un prix d’équilibre du pétrole, qui était situé entre 55 et 65 $ / baril lorsque l’Euro valait 1,20 $. (Il est donc maintenant situé en-dessus).
En dessous du prix d’équilibre, le recyclage est intéressant. En-dessus, il ne l’est pas.
Le problème se pose différemment pour les pays qui ont opté pour l’enfouissement des déchets : Compte tenu de la stabilité dans le temps de la plupart des matériaux synthétiques, il n’apparaît pas raisonnable de constituer des montagnes souterraines de plastiques usagés. C’est pour cette simple et unique raison qu’on cherche, dans ces pays, à les trier et à les recycler .
Enfin, il y a les gens qui n’ont rien compris, je veux parler des plus hauts niveaux de l’ADEME, par exemple, et qui favorisent le tri mais uniquement par mimétisme. Leurs arguments sont touchants dans leur vacuité (lisez leur pub). Il n’y a effectivement aucune raison de recycler lorsqu’il est simple de récupérer de la belle et bonne énergie contenus dans les déchets précisément pour économiser cette même énergie contenue dans le pétrole…
On voit ici l’exemple parfait que peut constituer une assemblée de personnes à courte vision et à haut salaire…

(1) On a coutume de s’inquiéter des « dangers » présentés par les incinérateurs. Sachez donc que la totalité de la dioxine produite en France par ces incinérateurs est inférieure à 180 grammes par an. Le moindre incendie de forêt un peu important produit des dizaines de fois cette quantité de dioxine. Sans parler des barbecues qui en produisent largement autant. Sans compter que la dioxine n’a jamais tué personne contrairement à ce que pensiez tous parce que vous êtes intoxiqués (Combien de morts à Seveso ?)… mais il est vrai qu’elle est terriblement toxique pour les… cobayes. La dioxine est le deuxième hoax planétaire dans l’ordre historique (1er : le DDT. 2ème : la dioxine. 3ème : la couche d’ozone. 4ème : le bug de l’an 2000. 5ème : le réchauffement climatique).

24.  joletaxi | 14/07/2009 @ 0:04 Répondre à ce commentaire

@23
on ne peut mieux dire!
maintenant,imaginez la formidable banque de données minières que possèdent les compagnies pétrolières.Un véritable coffre fort.On a pas fini de parler de Exon,Total,Shell et des autres.

25.  Sirius | 14/07/2009 @ 0:20 Répondre à ce commentaire

@23_Pierre-Ernest
Merci. Votre texte est détaillé, instructif et conforte rationnellement mon opinion en la matière. Rien ne vaut l’expérience, vraiment. Continuons la recherche scientifique. A+

26.  Murps | 14/07/2009 @ 0:41 Répondre à ce commentaire

D’accord avec vous Pierre-Ernest. J’ai appris des choses que j’approfondirai encore.

Par contre, Sirius, je ne ‘ai jamais parlé de « ressources non renouvelables ». J’ai juste dit que les décharges sentaient mauvais et que je pense qu’il faut tout brûler et recycler ce qui peut l’être : métaux et verres…
Après, si le pétrole tombe en dessous de 55/60$ le baril, ca n’a pas d’importance : on a pas le contrôle des prix et on paiera le surcout de l’incinération.

27.  Sirius | 14/07/2009 @ 4:12 Répondre à ce commentaire

@26_Murps
Bien sûr. La prochaine étape du recyclage à partir des résidus domestiques est le compostage. Cela va requérir énormément de moyens. En particulier dans les villes, où la majorité des habitants vivent dans des immeubles. Il faudra fournir à tout ce beau monde de petits réacteurs, puis récupérer le contenu de ceux-ci à intervalle régulier. Qui va travailler? Réponse : au début de la chaîne, les citoyens qui devront bien triller leurs déchets organiques. Qui va payer? Réponse : l’État, c’est-à-dire au bout du compte les citoyens qui paient impôts et taxes. Pour un temps du moins. Ajouter à part ça une « taxe carbonique » (l’arnaque) et les citoyens seront vraiment faits. Ils bosseront uniquement pour « sauver la planète ». Je rigole bien sûr, mais à peine…

28.  joletaxi | 14/07/2009 @ 12:16 Répondre à ce commentaire

@27 sirius
la tu es de mauvaise foi:
le triage recyclage crée des emplois « verts » tous ces bienheureux qui passent leur journée devant un tapis roulant,pour un salaire inespéré,avec leur nez dans nos ordures.c’est il pas beau ça?

29.  joletaxi | 14/07/2009 @ 13:51 Répondre à ce commentaire

un lien à mettre dans vos signets

http://www.climatechangefraud.com/links

30.  Araucan | 14/07/2009 @ 15:58 Répondre à ce commentaire

Pierre-Ernest (#23),

Juste quelques modulations à la capacité de recyclage :
1) les coûts de collecte (dans certaines zones peu habitées, cela devient vite très cher) et de transport vers l’usine d’utilisation,
2) le coût du recyclage réutilisation : il faut des procédés peu coûteux (exemple : après incinération, les mélanges de métaux obtenus dans les cendres ne sont pas réutilisés et mis en décharge ultime…)
3) il faut surtout avoir des incinérateurs à très haute température (plus de 1200 °C) et ça il n’y en a pas pas beaucoup, pour éliminer les composés carbonés (potentiellement) toxiques et stables.
4) le fait que pour réutiliser ou recycler, il faut avoir des matières premières secondaires de qualité similaire pour une utilisation insdustrielle (coûts de traitement -lavage,….-

Mais effectivement trier pour trier, cela a un intérêt limité.
Le recyclage du verre pose un problème : le mélange de verre blanc et de verre teinté aboutit à faire du verre recyclé teinté, qui a bien moins d’utilisations que le verre blanc…

31.  joletaxi | 14/07/2009 @ 18:12 Répondre à ce commentaire

Real climat et l’équipe de Gavin ont pris froid
changement de discours:
http://wattsupwiththat.com/200.....#more-9341

32.  joletaxi | 14/07/2009 @ 18:17 Répondre à ce commentaire

Mr .Pileke a ,je trouve, le triomphe un peu inélégant:

http://climatesci.org/2009/07/.....formation/

33.  joletaxi | 14/07/2009 @ 18:26 Répondre à ce commentaire

Si une bonne âme avait le courage(que je n’ai évidemment pas) de traduire cet article, je crois qu’il s’agit de la plus claire démonstration de l’inanité des prétentions du GIEC

http://climaterealists.com/index.php?id=3711

34.  joletaxi | 14/07/2009 @ 18:26 Répondre à ce commentaire

c est Pielke…. je deviens très vieux

35.  scaletrans | 14/07/2009 @ 18:35 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#32),

C’est un point de vue. Qui est inélégant ? Celui qui pose des questions ou ceux qui refusent d’y répondre et qui, de surcroît, lancent des attaques personnelles ?

36.  miniTAX | 15/07/2009 @ 10:43 Répondre à ce commentaire

Real climat et l’équipe de Gavin ont pris froid

joletaxi (#31), pas de quoi grimper aux rideaux hein, il s’agissait d’un post d’un invité sur Realclimate, pas d’un membre à ce club calo-catatrophistes qui, comme l’a signalé récemment Pierre-Ernest, est plus désespéré que jamais au point de le bannir, lui qui auteur de toutes les traductions en français de irRealclimate. Cette petite clique d’extrémistes professionnels payés avec l’argent public (Schmidt, Mann, Rahmstorf, Raypierre…) ne va pas cracher sur son gagne-pain, l’arnaque du RCA ! Si celui-ci est éventé, c’est leur salaire et leur carrière qui vont à la poubelle.
Il suffit de suivre la piste de l’argent, elle vous racontera toujours une histoire.

37.  Kelenborn | 15/07/2009 @ 16:35 Répondre à ce commentaire

J’avais pour ma part des chiffres différents trouvés dans un compte-rendu du Monde je crois-datant de deux semaines.On parlait de 600 000 emplois pour un investissement public global de 170 milliards.
Je note d’abord que cette étude a été demandée à un consultant américain par le ministère et que ce serait manquer de la réconnaissance du ventre que de dire que tout cela n’est que conneries! mais enfin si Borloo se soule il nous enfume!
Je note aussi que 170 milliards divisés par 600 000 ce doit faire pas loin de 300 000 euros soit en gros 10 ans du coût employeur pour un emploi basique…A ce compte la les ateliers nationaux de 1848 étaient une entreprise rentable. La référence à Bastiat est tout à fait exacte et il est tout bonnement scandaleux que l’UMPS mais aussi la petite bande du Modem puissent prétendre concilier économie verte et défense du pouvoir d’achat: on va bien détruire des emplois dans certains secteurs par détournement de la demande vers des activités d’avenir douteux ou qui ne peuvent en tout cas survivre qu’à coup de subventions publiques.
L’auteur de l’article a parfaitement raison; on va détruire des emplois dans des secteurs où il y avait demande ( de carottes, de chaussures, de restaurant…) pour les remplacer par le financement d’activités dont l’utilité n’est jamais décidée que par quelques allumés verts. Acheter de l’électricité verte trois ou quatre fois plus cher , je ne l’ai personnellement jamais demandé… Nos chers socialistes donneurs de leçons devraient aussi avaoir à l’esprit que ces prélèvements pour bobos c’est aussi moins qui sera fait pour le social et contre le chômage; donc qu’ils ne nous déclarent pas défendre la farce verte et , en même temps, l’Etat Providence!
Il convient, au passage, d’être particulièrement attentif à la manière dont la tumeur s’étend: ce n’est pas simplement l’impôt ou la taxe qui est l’instrument de cette prédation; c’est la réglementation! Comme on dit dans cette scandaleuse usine à gaspiller l’énergie qu’est l’Ademe: la demande existe puisque la réglementation existe. La règlementation oblige entreprises et particuliers à faire la dépense donc à diminuer , in fine,leur pouvoir d’achat.
Quant au débat sur la récupération, faut il rappeler ce qu’il est advenu des prévisions du Club de Rome. Dans la plupart des cas la récupération est coûteuse et anti économique. S’agissant du papier, faut il rappeler qu’il est produit non pas en abattant des chênes centenaires mais des peupliers qui sont adultes en 20 ans dans de mauvais terrains et que ce papier est moins cher que le papier recyclé de couleur merdeuse!Enfin s’agissant des déchets, Lomborg rappelle dans » l’écologiste sceptique » que tous les déchets produits par les américains en 100 ans pourraient être stockés dans un comté de l’Oklahoma!!! Au lieu et place, à la fin des années 90, le recyclage d’une tonne de déchets pouvait revenir à 1800 francs( source Ademe) A qui profite le crime et qui paie la bêtise de ces gens la?
MK

38.  Araucan | 15/07/2009 @ 23:23 Répondre à ce commentaire

Kelenborn (#37),

Et ce n’est pas parce que l’énergie achetée est plus chère (verte) que cela représente plus d’emplois derrière…

Quant à la réglementation et les normes, il est bien connu que c’est un facteur de renouvellement des équipements, qui entretient l’économie….et permet aussi de « maintenir » la concurrence des pays à bas coût de main d’oeuvre. Et ce n’est pas le propre des secteurs verts : dans ce cas , ce n’est que la reprise d’une technique pratiquée depuis longtemps au niveau européen, bien souvent avec l’aide des fabricants eux-mêmes. L’argument à la base peut varier : sécurité du consommateur, santé, environnement, garanties, sécurité du travailleur, etc … parfois fondés, parfois moins.

NB : la pâte à papier est principalement produite à partir de résineux blancs (épicéas, sapins) ou plus colorés (carton) -pin maritime, autres pins…-, et sous les tropiques par de l’eucalyptus et des pins. Le peuplier n’est pas le plus gros fournisseur et de loin ! On ne fait pas de papier avec les chênes pour cause de tanins…
Le grand problème du papier recyclé vient des encres qu’il faut laver et dont la composition chimique en fait des produits à ne pas consommer à haute dose : organophosporés, oxydes de métaux lourds, etc…
La production de bois destiné à la pâte à papier en Europe est un élément de la rentabilité des forêts par l’utilisation de bois de faibles dimensions non sciables ou déroulables (jeunes peuplements, houppiers) et des scieries (vente des sciures et autres déchets de bois, soit 30 à 40 % du volume brut acheté).
Cela vaut pour les panneaux de particules également.
Exploiter une forêt juste pour la pâte à papier en Europe n’a aucun intérêt pour le propriétaire (prix de vente faible, ne rémunérant quasiment pas l’utilisation du terrain) : le peuplier ne rapporte véritablement que s’il produit aussi du bois sciable (palettes?….) ou déroulable (cagettes, âmes de contreplaqué)
Par contre les dérives constatées sous d’autres latitudes (transformation de forêts naturelles en forêts plantées d’eucalyptus ex Brésil, Indonésie, …) peut conduire à se poser des questions… (NB : très peu d’eucalyptus sont sciables, par contre leur fibres longues sont excellentes pour le papier).

39.  miniTAX | 16/07/2009 @ 0:19 Répondre à ce commentaire

Kelenborn (#37), pour le recyclage, et notamment le bullshit de la soi-disant grosse empreinte des décharges, voir l’indispensable vidéo de Penn & Teller.
Ceux qui ont un peu la mémoire des années 1980 (autre que comme période de musique de merde) devraient se souvenir des barges de déchets de New-York et de Miami qui se promenaient d’une ville à l’autre parce que personne ne les veut et qui ont fait les choux gras des médias alarmistes. Je faisais à l’époque des cauchemars qu’on allait être enseveli sous des montagnes de déchets. Shit !

40.  Kelenborn | 16/07/2009 @ 11:30 Répondre à ce commentaire

Araucan.38

Merci pour ces précisions sur le bois …je pensais à ma région où les résineux sont encore rares.

Pour le reste, je ne saisis pas le sens des remarques relatives à la réglementation. Bien sur, il est clair que cela ne concerne pas uniquement l’économie verte: les secteur sanitaires et sécuritaires sont tout autant concernés.

Cette réglementation peut d’ailleurs avoir pour objet d’introduire des choses fort utiles: je ne sais pas s’il existe des normes relatives à l’équipement des voitures en ABS mais cela les rend clairement plus fiables.

Le problème central est que le consommateur n’est pas, la plupart du temps, invité à choisir entre produit avec et produit sans. La voie est donc ouverte pour ce que j’appelle l’Etat Abstinence qui , (à la différence de l’Etat Providence qui produisait le Welfare) est une gigantesque machine de régulation sociale par la peur- en fait les trois grandes peurs: écologique, sanitaire et sécuritaire-.Il est d’ailleurs vraisemblable que nos gouvernants , incapables de faire prospérer l’Etat Providence se rabattent sur cette forme de flicage et substituent la nuisance sociale à ce qui était une forme reconnue d’utilité de l’intervention publique.

C’est évidemment une brèche dans laquelle s’engouffrent les organisations écologistes de tout poil avec comme clair objectif d’avoir la peau d’un paradigme que l’on peut qualifier de prométhéen car il repose sur la croyance dans le progrès technologique.

Les objectifs des verts de gris sont clairs et Cochet est cohérent. Ce qui l’est beaucoup moins est celui des organisations politiques qui croient trouver leur salut en leur léchant les doigts de pieds et qui promettent du pouvoir d’achat tout en récitant des psaumes pour la survie de la planète!

Le petit retraité, qui vit au fond de la Vienne avec ses chiottes au fond du jardin est mis en demeure de sortir 8000 euros pour mettre son installation aux normes comme l’exige la réglementation sur les SPANC. Evidemment, pour lui, la cabane au fond du jardin , ça coûte …pour Cabrel ça rapporte!!! deux mondes…
MK

41.  Murps | 16/07/2009 @ 12:22 Répondre à ce commentaire

Dites donc…
La video de Penn et Teller est féroce, effectivement !
:-))
http://www.videosift.com/video.....-Recycling

Très instructif, et surtout, franchement provocateur !

42.  dubitatix | 16/07/2009 @ 12:45 Répondre à ce commentaire

GRRR ! Dès que j’ai commencé de visionner la video Penn et Teller, mon ordi a subi l’attaque de ya-tracker.com, selon mon antivirus préféré…

43.  Kelenborn | 16/07/2009 @ 12:59 Répondre à ce commentaire

Juste une précision dans la rubrique « opinion publique » ( page de garde du Monde) une enquête sur l’économie verte.
Le questionnaire est à l’image du Monde à la limité de la malhonnêteté intellectuelle.Les réponses sont celles des bobos lecteurs de ce torchon mais on observera une conscience tres cynique de l’incompatibilité entre économie verte et croissance
MK

44.  Araucan | 16/07/2009 @ 15:35 Répondre à ce commentaire

Kelenborn (#40),

Les normes et réglementations ont bien sûr un effet (en tout cas, on l’espère) lié à leur objectif annoncé. Mais elles ont aussi comme effet
de provoquer une mise à niveau des équipements industriels ou des ménages. Cet effet peut devenir parfois très important (rappelez vous la question sur le pot catalytique des voitures : la réglementation n’a alors privilégié qu’une seule voie et quasiment procuré pendant un temps une rente de situation aux fabricants des dits pots ….
Et si la technologie nécessaire n’est accessible que dans l’union alors, c’est d’autant de pris par rapport à la concurrence des pays tiers…

45.  miniTAX | 16/07/2009 @ 15:35 Répondre à ce commentaire

Cette réglementation peut d’ailleurs avoir pour objet d’introduire des choses fort utiles: je ne sais pas s’il existe des normes relatives à l’équipement des voitures en ABS mais cela les rend clairement plus fiables.

——————————–
Kelenborn (#40),
L’ABS n’est pas imposé par les normes, c’est un progrès technique, tout comme l’ESP ou la clim et les constructeurs n’ont pas attendu les législateurs fous pour le faire.

Là où il y a norme et qui va clairement à l’encontre de l’objectif environnemental initial et bien sûr des besoins du consommateur, c’est par exemple la norme Euro 4 (en vigueur depuis 2005), qui impose notamment un certain taux de recyclage des différentes parties d’une voiture (une vraie usine à gaz dont raffole les bureaucrates de Bruxelles). Ce qui traduit par plus de métaux (recyclables à l’infini) et moins de composite donc des voitures plus lourdes à niveau de sécurité identique. Donc plus de consommation, plus de gaz satanique dans l’atmosphère et moins de sous pour l’automobiliste. Admirez en direct la loi des conséquences inattendues.

46.  miniTAX | 16/07/2009 @ 15:38 Répondre à ce commentaire

dubitatix (#42), essaye ici http://video.google.fr/videose.....#038;emb=0
Il faut absolument visonner ce clip et le faire savoir.

47.  joletaxi | 17/07/2009 @ 18:02 Répondre à ce commentaire

http://www.objectifliberte.fr/.....tival.html

une lettre que l’on devrait envoyer à chacun de nos élus

48.  Araucan | 17/07/2009 @ 19:16 Répondre à ce commentaire

joletaxi (#46),

Très très bon ! (et en plus miniTax a oublié de nous en faire part)….

49.  joletaxi | 17/07/2009 @ 19:43 Répondre à ce commentaire

@47
Comme je suis resté très naïf(notez comme je manie avec bonheur l’euphémisme),j’avais eu l’intention de vous proposer de concocter une lettre type,un peu sur le mode de ce qui a été fait par le sénateur Fielding en Australie,et chacun dans notre cercle de connaissances, de la faire circuler vers nos élus,nos directeurs d’école,les journalistes,( cela existe encore paraît-il) nos fonctionnaires(là cela risque de faire beaucoup de papier),bref, vers tous les gens qui se sont peu ou prou, une fois pour toutes,laissés « endormir » par cette histoire.
Mais je dois avouer que cela est une mauvaise idée parfaitement inutile,le lien en rubrique en est l’illustration
http://icecap.us/images/uploads/Leiberman.pdf

50.  vincent | 17/07/2009 @ 20:46 Répondre à ce commentaire

@ joeletaxi 46: merci pour le lien
@ joeletaxi 48: je ne suis pas aussi pessimiste que vous sur l’impact d’une telle lettre.

Lieberman est une « vedette » de la politique US. Paradoxalement, cela veut dire qu’il ne prendra le risque de quitter le navire réchauffiste que lorsqu’un mouvement de fond se sera déclaré chez d’autres congressmen démocrates moins en vue.

Et puis peut être que Lieberman a la partie trop liée avec des gens comme Turner ou Gore (ou bilderberg ?) pour pouvoir lancer un mouvement sceptique. Par contre, sauter dans le bon train en marche, ça, il saura faire.

Nous aurons sans doute le même phénomène en France, avec en plus le fait que les investitures sont décidées à Paris… Ce qui rend le député peu ouvert à la rebellion. Les « cadors » resteront donc prudemment sur un « réchauffisme de bon aloi médiatique ». Mais qui sait, si, chez les sans grade qui vont voir que le plan carbone va provoquer la fermeture d’usines dans sa circonscription, une telle lettre n’aurait pas un certain écho. Pas de miracle, mais il faut bien amorcer la pompe…

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