Lomé : siège de la bourse des crédits carbone forestier pour l’Afrique.

(Face au grand marché planétaire du carbone, qui va (peut-être) se mettre en place à Copenhague, l'Afrique joue le pari du stockage du carbone dans les forêts et s'équipe d'une bourse du carbone au Togo.Il faut dire que sur le marché ouvert par le protocole de Kyoto, l'Afrique n'y a pas gagné du tout -voir – et que l'Europe ne semble plus aussi prête à payer-voir ici-. Quoiqu'il en soit, il y a beaucoup d'argent en jeu -lire , , et -. Demain, on rase plus vert ?)

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Le marché crédit carbone forestier est lancé ce mercredi 9 septembre à Lomé. C'est le Ministre de l'environnement et des ressources forestières, représentant le Chef de l'Etat togolais, M. Ayikoué, qui a procédé à la cérémonie de lancement devant plusieurs experts venus d'Europe, d'Amérique, d'Asie et d'Afrique. Cette rencontre de Lomé en présence du Chef de la mission civile du Président de la RDC, l'Ambassadeur Théodore Mugalu, est le socle des efforts fournis par les experts environnementaux pour valoriser le patrimoine forestier africain et propulser le continent dans une économie verte.

En prenant l'initiative de lancer le marché africain du carbone forestier, Anglo African Energy  Group (AAEG), permet aux pays africains de jouer pleinement leur rôle de leader en matière de carbone. Ceux-ci doivent à cet effet s'imposer au prochain sommet sur les changements climatiques en décembre à Copenhague.

Les nombreux experts venus de plusieurs continents pour le lancement du crédit carbone forestier à Lomé, veulent donc propulser l'Afrique dans ce nouveau marché.

Le crédit carbone est, selon le PDG de Anglo African Energy Group (AAEG), M. Philippe SOLOMON « la résultante chimique et atmosphérique de la préservation des forêts. C'est toute la masse carbone dioxyde nocive qui n'est pas envoyé dans l'atmosphère et qui permet aux pays industrialisés de continuer à ‘polluer' en diminuant les dommages causées à l'environnement », souligne-t-il.

Forêt tropicale

Forêt tropicale.

La préservation des forêts de la déforestation sauvage, indique-t-il, permet à la planète de vivre en absorbant naturellement par sa conservation, la pollution. C'est ce « droit de polluer que l'Afrique va faire payer à la planète, aux pays industrialisés, sous la forme de crédit carbone ».

Selon les scientifiques, chaque tonne de CO2 préservée, a un prix. C'est ce prix qui sera payé par les pollueurs directement à ceux qui participeront à ce sauvetage humanitaire.

« Des millions de personnes verront leurs vies et leurs moyens de subsistance mis en péril, si l'on ne parvient pas à empêcher la déforestation tropicale », souligne de sa part, le Professeur Ajavon Ayité-Lo, Directeur Général des opérations scientifiques et techniques de l'AAEG, co-Prix Nobel de la paix sur le sujet des Changements Climatiques. Le prochain accord de Copenhague sur le changement climatique, estime-t-il, doit prévoir« dédommager, par des incitations financières significatives, les nations forestières, pour les services inestimables qu'elles fournissent au monde dans la protection contre le dérèglement climatique ».

L'Afrique possède une vaste superficie de forêts qui s'étend de la Guinée au Rwanda et le bassin du Congo représente, en superficie, la 2ème  forêt tropicale de la planète. Cette richesse permet au continent noir de stabiliser le climat sur la planète.

Lomé qui abrite le lancement du marché crédit carbone forestier, accueille de ce fait le siège administratif de la Bourse des Crédits Carbones Forestiers. Le Togo aura donc toute l'expertise pour jouer son rôle de promoteur de la nouvelle économie verte.

Le Ministre de l'Environnement et des Ressources forestières, M.AYIKOUE  qui a procédé au lancement de ce crédit carbone forestier, a salué la mise en place d'un tel projet, qui selon lui, « contribuera au développement et à la gestion durable des forêts en Afrique ».

(Source)

1.  miniTAX | 15/09/2009 @ 11:19 Répondre à ce commentaire

On avait l’ancienne l’arnaque « à la nigérianne » (dite aussi « l’escroquerie 419 »), maintenant, on a la nouvelle escroquerie africaine du CO2. Mais cette fois-ci, au lieu de délester aux couillons qq centaines de millions de $ (si si, ça a eu marché et ça marche encore !), les voleurs sont passés à l’échelle industrielle et ça va se chiffrer en milliards.
A quand une mise en garde officielle sur le site du Ministère de l’Intérieur ? Ah, on me murmure que les voleurs dirigent le Ministère.

2.  Daniel | 15/09/2009 @ 11:36 Répondre à ce commentaire

Dans Libé de ce jour l’économiste Stiglitz (prix Nobel) prone  » que la taxe carbone devienne universelle »
Il accuse  » Les Etats-Unis notamment , en laissant leurs entreprises polluer la planète sans payer les couts subventionnent indirectement les émissions de CO2 « 

3.  Flo | 15/09/2009 @ 12:01 Répondre à ce commentaire

@ Daniel.

Sans doute parce que le prix Nobel d’économie ne lui suffit plus (pas assez médiatique) et qu’il veut aussi celui de la paix!

4.  Murps | 15/09/2009 @ 15:25 Répondre à ce commentaire

Donc, si j’ai bien compris – arrêtez moi si je me trompe – la planète est couverte à 70 % d’océans, et une petite partie des terres émergées est couverte de forêt primaire et ce sont ces forêts qui pilotent le climat terrestre ?
Mais pourquoi donc, grands Dieux ?
J’y suis : c’est à cause du méchant CO2 capté par les arbres lors de leur croissance, la forêt devient un « puits de carbone » salvateur.

J’ai bon ?
Quand je pense qu’on m’accuse parfois de scientisme, simplement parce que j’ai l’outrecuidance de contester ce genre de raisonnement…

5.  Mr Hulot | 15/09/2009 @ 16:21 Répondre à ce commentaire

Murps (#4),

J’y suis : c’est à cause du méchant CO2 capté par les arbres lors de leur croissance, la forêt devient un “puits de carbone” salvateur.

Et pis le CO2 il est tellement méchant que lorsque l’arbre meurt et ben il est relaché !

😉

6.  miniTAX | 15/09/2009 @ 17:33 Répondre à ce commentaire

Et pis le CO2 il est tellement méchant que lorsque l’arbre meurt et ben il est relaché !

Pareil quand un humain meurt! Va falloir légiférer grave contre la crémation puis contre la mort tout court vu tout ce que ça émet comme gaz satanique.
Pour paraphraser Reagan, quand ça marche, on taxe. Quand ça continue encore de marcher, on légifère. Et quand ça ne marche plus, on subventionne.

7.  Electron | 16/09/2009 @ 18:42 Répondre à ce commentaire

contraste flagrant avec l’article précédent !

pauvres africains sad

8.  Araucan | 17/09/2009 @ 11:01 Répondre à ce commentaire

Ce sur quoi il faut s’intéresser également, outre le florilège sur le carbone, est la société derrière tout cela, qui n’apparaît pas très transparente : changement de nom, peu d’information disponible …

9.  joletaxi | 17/09/2009 @ 11:10 Répondre à ce commentaire

Un intervenant ici avait eu dernièrement quelque curiosité sur le problème de l’acidification des océans.
un lien intéressant:
http://buythetruth.wordpress.c.....ter-fraud/

10.  SCAM | 6/12/2009 @ 20:44 Répondre à ce commentaire

je comprends rien mais je suis aller voir qui est AAEG et j’ai trouvé que son président Philippe Salomon est un escroc professionnel qui a passé la moitié de sa vie en prison alors les africains sont tombés bien bas en negociant

11.  Araucan | 6/12/2009 @ 22:53 Répondre à ce commentaire

SCAM (#10),
Liens ?

12.  Marot | 6/12/2009 @ 23:31 Répondre à ce commentaire

Araucan (#11), Voir deux liens donnés, peut-être en anti spam ?

Dans Google donner

Philippe Solomon ATI ATI Petroleum

la cagnotte tombe.

13.  Araucan | 6/12/2009 @ 23:41 Répondre à ce commentaire

Marot (#12),

Merci ça marche ! Grenouillage, grenouillage …

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