Le réchauffement global par le CO2 n’est pas confirmé par les données

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De Girma J Orssengo, MASc, PhD , 10-Oct-2009

Commençons par les données. Le graphique des anomalies des températures moyennes globales en °C d’après le Hadley Center pour les années 1850 à 2008 figure ci-dessous.
Evolution des anomalies de la température moyenne
Figure 1 : Anomalies des températures moyennes mondiales en °C d'après les données du Hadley Center

Le graphe ci-contre montre une tendance linéaire au réchauffement donnée par l’équation suivante: Composante linéaire de variation du réchauffement en °C = 0,44(année-1850)/100-052.

Superposée à cette variation linéaire, il y a une composante sinusoïdale (oscillation) qui se déplace  alternativement en dessous et au-dessus  de la ligne de variation linéaire  suivant l’équation : Oscillation = Variation – Variation Linéaire.

Maintenant, la question qui se pose est : après une augmentation significative des émissions de CO2 par l’homme, les données d'anomalies de température révèlent-elles une inflexion des températures globales au siècle dernier ?

Pour y répondre, répondons à ces trois questions :

1. Comment le réchauffement linéaire de 0,44 deg C/siècle du siècle dernier, montré ci-dessus se compare-t-il avec le réchauffement linéaire d’il y a deux siècles ?

2. La variation oscillante du siècle dernier, après un usage intensif de carburants fossiles, est-elle inhabituelle ?

3. Quelle est la tendance actuelle de la variation de la température moyenne globale  ?

1. Comment le réchauffement linéaire de 0,44 °C/siècle au cours du siècle dernier montré ci-dessus, se compare-t-il avec le réchauffement linéaire d’il y a deux siècles ?

Evolution des anomalies de la température moyenne
Figure 2 : Evolution de la température moyenne globale avant 1910 d’après les cernes d'arbres

Comme il n’y avait pas de mesures de température directes avant 1850, les données de cernes d'arbres sont utilisées pour représenter le réchauffement linéaire de 1810 à 1910 comme ci-après.

Le graphe ci-dessus montre une droite de tendance au réchauffement donnée par l’équation suivante :

Variation linéaire en °C= 0,47(Année-1810)/100-0,63.

Ce réchauffement linéaire de 0,47 °C/siècle, il y a deux siècles, est d'une grandeur similaire à celui du siècle dernier, soit 0,44 °C/siècle. Il n’y a pas eu de changement significatif de la variation linéaire dans les deux siècles précédents. Il en résulte que le réchauffement linéaire du siècle dernier ne fut pas causé par les  émissions anthropiques de CO2.

2. L'oscillation du siècle dernier après un usage intensif de carburants fossiles, est-elle inhabituelle ?

Le réchauffement linéaire du siècle dernier n’ayant pas été causé par les émissions de CO2, regardons maintenant l'oscillation pour voir s’il existe un infléchissement de la température résultant d’un accroissement des émissions de CO2.

Pour étudier l'oscillation séparément, nous retirons la tendance linéaire du réchauffement grâce au logiciel de www.woodfortrees.org en utilisant la valeur DETREND=0,706, qui fait pivoter la droite de tendance montrée à la Figure 1 dans le sens des aiguilles d’une montre à l’horizontale. Le graphe de variation avec sa variation linéaire enlevée (oscillation) est montré ci-après.

Oscillation
Figure 3 : Oscillations en °C d’après les données du Hadley Center

Le graphe ci-dessus montre les inflexions suivantes de la température moyenne globale :

  • Refroidissement global de 0,71 deg C de 1878 à 1911, soit 33 ans
  • Réchauffement global de 0,53 deg C de 1911 à 1944, soit 33 ans
  • Refroidissement global de 0,48 deg C de 1944 à 1976, soit 32 ans
  • Réchauffement global de 0,67 deg C de 1976 à 1998, soit 22 ans.

En complément aux données ci-dessus qui montrent des phases de refroidissement et de réchauffement de la température globale, il existe dans les médias des documents de support qui décrivent le climat de ces périodes: Pour le refroidissement global de 1878 à 1911, la manchette du New York Times du 24-Fév-1895 était PROSPECTS OF ANOTHER GLACIAL PERIOD.

Pour le réchauffement global de 1911 à 1944, la manchette du New York Times du 15-Ma1-1932 était Melting Polar Ice Caps to Raise the Level of Seas and Flood the Continents.

Pour le refroidissement global de 1944 à 1976, la manchette de Newsweek du 28-Avril-1975 était The Cooling World.

Les phases de refroidissement et réchauffement ci-dessus sont aussi appuyées en littérature par Nathan Mantua, Ph. D.: "Plusieurs études indépendantes donnent la preuve de deux cycles complets de PDO (Oscillation Décennale du Pacifique) au siècle dernier. Des régimes de PDO "froide" ont révalu de 1890 à 1924 et de nouveau de 1947 à 1976, alors que des régimes de PDO "chaude" ont dominé de 1925 à 1946 et depuis 1977 jusque (au moins) le milieu des années 1990 (Mantua et al. 1997, Minobe 1997)."

La Figure 3 montre une variation positive de 0,39 °C pour 1998, ce qui est d’une grandeur similaire à la valeur de 0,38 °C pour 1878. Il en résulte que le maximum de température de 1998, après un large usage des combustibles fossiles, n’est pas inhabituel.

Pour étudier s’il y a un infléchissement des températures moyennes globales, on peut racer un graphe de probabilité normale (NdP : droite de Henry) à partir de l'oscillation. En probabilité normale, si la plupart des points de température de l'oscillation se trouvent sur une droite, ils sont alors normalement distribués. Pour les données de variation oscillante depuis 1850, le graphe de probabilité normale est donné ci-après.

Graphe de probabilité normale pour l'oscillation de température
Figure 4 : Probabilité normale pour les oscillations (résiduelles)

La Figure 4 montre que la plupart des points de l'oscillation se trouvent sur une droite avec un coefficient élevé de corrélation de 0,9923. Hormis les 159 points, seules deux températures, pour 1911 et 1909 sont  en dehors, ce qui indique une inflexion des températures. Cependant, comme cette inflexion s’est produite bien avant l’usage généralisé des combustibles fossiles, et qu’un refroidissement global similaire s’est produit dans les années 1970 après le refroidissement de 1911, la cause de cette inflexion peut difficilement être attribuée aux émissions de CO2.

L'oscillation étant normalement distribuée, nous pouvons en calculer les limites haute et basse. L’inverse de la pente de la ligne du graphe de probabilité normale est égale à la déviation standard, σ. Par conséquent d’après la Figure 4, σ = 1/6,6 = 0,15 °C. Pour l'oscillation, 99,73% des données se trouvent entre +/- σ 3  = +/- 0,45 °C. Ces valeurs hautes et basses englobent toutes les variations de température de 1850 à 2008 comme montré à la Figure 3.

D’après la Figure 4, basée sur 159 ans de données, la température globale a varié entre -0,32 °C et 0,4 °C, soit au total 0,72 °C. ( NdP :par rappor t à la droite de variation linéaire) Il en résulte que l’augmentation de la température moyenne du minimum au maximum (réchauffement global) ou la diminution du maximum au minimum (refroidissement global), de 0,72 °C est la variation naturelle de la température moyenne globale. En plus de ces oscillations de température, il y a un réchauffement linéaire global de 0,44 °C/siècle.

Sur la Figure 4, toutes les températures du côté droit du graphe, qui reflètent le réchauffement global, se trouvent pratiquement sur une droite. Il en résulte qu’il n’y a aucune inflexion vers un réchauffement global. Pas d’empreinte de CO2, aucune.

3. Quelle est la tendance de la variation de température globale en ce moment ?

Dans le graphe de l'oscillation ci-dessous, regardons l’extrémité de la courbe de variation pour l’an dernier en 2008.

Oscillation d'après les données du Hadley Center
Figure 5 : Oscillation en °C d’après les données du Hadley Center

Regardons également l’extrémité à droite de la ligne horizontale verte d'oscillation nulle. Dans les années à venir, la courbe d'oscillation rouge descendra-telle vers la ligne horizontale et la croiser, ou fera-t-elle une culbute de 180° et s’éloignera-t-elle de la ligne horizontale pour remonter à sa valeur maximale précédente, pour évoluer vers des valeurs supérieures à ce maximum ?

Les oscillations étant normalement distribuées, la probabilité que la température revienne à son maximum de 1998 est de moins de 1%. Le cas le plus probable conduit à suivre le modèle historique et la tendance présente. Pour la Figure 5, pour le modèle de variation d’après 1998, nous dupliquons celui d’après 1878, avec un refroidissement global de 33 ans. Si ce modèle se répète bien, nous aurons encore 22 années supplémentaires de refroidissement global jusque vers 2031, avec des variations de température similaires à celles de 1970, effaçant alors la plus grande part de l’accroissement de température des trois dernières décennies du siècle dernier.
D’après la Figure 5, pour 1998, vers la fin du siècle dernier, l'oscillation fut à son maximum; il en résulte que l’accroissement de la variation de température moyenne globale pour le siècle dernier est la somme de 0,44 °C de réchauffement linéaire et de 0,39 °C pour le maximum de l'oscillation, ce qui donne 0,83 °C. Cet accroissement de la température moyenne globale du siècle dernier est dû à un changement naturel du climat.

Il est fâcheux que le maximum de l'oscillation se soit produit en 1998 à la fin du siècle dernier. Ce fut juste une coïncidence. A la fin du siècle dernier, si l'oscillation avait été à son minimum, comme en 1911 avec -0,33 °C, il n’y aurait eu aucun changement significatif de la température globale (0,44 – 0,33 = +0,11 °C) au siècle dernier. Il en découle que, selon que le maximum ou le minimum d’une oscillation coïncide avec la fin d’un siècle, nous pouvons avoir un échauffement global de 0,83 °C ou pas de réchauffement sur le siècle.

La Science est une affaire de données. La Science n’est pas une affaire de consensus ou d’autorité.

Le Réchauffement linéaire du siècle dernier est similaire à celui des deux derniers siècles. La variation de 0,67 °C des températures autour de cette droite entre 1876 et 1998 est aussi naturelle que le refroidissement d’une valeur similaire entre 1878 et 1911. D’après la Figure 4, il n’y a aucune inflexion de la variation de température moyenne résultant des émissions de CO2 au siècle dernier. Aucune.

Le réchauffement global par le CO2 n’est pas confirmé par les données.

Girma J Orssengo, MASc, PhD. orssengo@lycos.com

Source (traduction par Scaletrans et grand merci à lui).

151.  M | 13/02/2011 @ 12:23 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#152),

Patrick,

Keefe est un cyber-spammeur. Le seul but de son message est d’inciter des gogos à cliquer sur ses liens, ce qui lui fait des visites supplémentaires et augmente son « ranking » dans Google. Ce type n’est intéressé que par ce que les publicités affichées sur son site – probablement minable – peuvent lui rapporter.

La seule attitude avec ces messages – toujours hors sujet – est de les ignorer avant qu’un modérateur ne les supprime.

Keefe, son forfait accompli, ne reviendra de toute façon pas lire les réponses éventuelles.

152.  Petite fleur des Alpes | 13/02/2011 @ 12:52 Répondre à ce commentaire

Sinon, du même auteur, Orssengo, on peut aussi lire ceci :

http://wattsupwiththat.files.w.....of-gmt.pdf

Qui se charge de trouver toutes les erreurs ?

Et puis, pour le plaisir, on lira attentivement les superbes interventions du même Orssengo ici :

http://scienceblogs.com/deltoi.....es_the.php

Sympathique, non ?

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