Comment en finir avec la cueillette des cerises

(redirigé depuis Le Mythe climatique)

Dans le débat climatique, la « cueillette des cerises » (cherry-picking) consiste à sélectionner consciencieusement les données qu’on utilise dans le but d’obtenir le résultat qui nous arrange (à l’image d’une cueillette, donc, au cours de laquelle on ne prend bien sûr que les meilleurs fruits). La cueillette des cerises est particulièrement utilisée dans l’un des champs de bataille les plus importants du débat : l’évolution de la température moyenne globale. Comme on le sait, cette courbe est loin d’être sagement régulière : elle montre des fluctuations à toutes les échelles de temps, si bien que, selon que vous calculez la tendance des cinq, des dix, des vingt, des trente ou des cent dernières années, vous n’obtenez pas du tout la même chose. Un « guide du cueilleur de cerises » a été donné par Chip Knappenberger en octobre 2009, qui indique le nombre d’années que vous avez intérêt à prendre pour soutenir que la Terre « se réchauffe encore plus vite que prévu » (prendre les 17 ou 18 dernières années), qu’elle « se refroidit très vite » (8 dernières années), ou que « sa température est stable » (13 dernières années).
Inutile de dire que personne n’est d’accord sur le nombre d’années à considérer et que, comme par hasard, le choix des uns et des autres est à peu près entièrement déterminé par leur position générale dans le débat.
Une tendance est considérée comme « climatique » dès lors qu’elle est mesurée sur une période d’au moins 30 ans. Selon cette convention, donc, l’on devrait s’interdire de calculer des tendances sur des périodes plus courtes pour tester la réalité d’un éventuel réchauffement « climatique ». Mais personne ne s’y tient et, d’ailleurs, la dernière tendance haussière observée n’a duré qu’une vingtaine d’années. Notons en passant qu’imposer la durée de 30 ans ne serait pas très charitable pour d’éventuels carbocentristes de l’an 2028, car l’année 1998 particulièrement chaude tirera sûrement exagérément vers le bas la tendance climatique mesurée trente ans plus tard (de la même manière que l’éruption du Pinatubo est pour beaucoup dans la forte tendance à la hausse qu’indique le calcul sur les 17 ou 18 dernières années).
Une prépublication de David Stockwell et Anthony Cox (de juillet dernier, signalée sur Watts Up With That) présente le très grand intérêt de repenser le problème d’une manière nouvelle, en s’intéressant non pas à une, mais à plusieurs tendances qui peuvent coexister les unes à la suite des autres dans la courbe globale de température. L’idée maîtresse réside dans la méthode de découpage : plutôt que de procéder au pifomètre selon ce que semble montrer la courbe, les auteurs utilisent un test statistique (le test de Chow) pour évaluer la probabilité qu’une rupture de tendance se soit produite à un moment donné. Lorsque cette probabilité est suffisamment élevée, l’on peut considérer qu’une rupture a bien eu lieu, quelle qu’en soit la cause (changement brusque dans l’activité solaire, par exemple, ou autre phénomène, connu ou inconnu).
Entre autres conclusions, la prépublication conforte l’opinion des sceptiques en établissant qu’il s’est très probablement produit une rupture de tendance en 1997 et que, après une période de réchauffement, nous sommes désormais dans une période de stagnation de la température globale (le calcul exact donne une diminution de 0,02°C par décennie, avec une incertitude de 0,05°C). Le test de Chow marque-t-il la fin de la saison de la cueillette ? On aimerait le croire…

Benoît Rittaud.

1.  Atmosceptic | 8/01/2010 @ 16:05 Répondre à ce commentaire

J’ai dégoté une conférence de V. Courtillot de janvier 2008 et intitulée « Que savons nous de la température moyenne de la basse atmosphère ? » Pour ceux que cela intéresse.

http://vincentcourtillot.blogs.....ature.html

2.  miniTAX | 8/01/2010 @ 16:48 Répondre à ce commentaire

« à l’image d’une cueillette, donc, au cours de laquelle on ne prend bien sûr que les meilleurs fruits »
———————
L’ironie dans la cueillette des cerises climatiques, c’est qu’on ne prend que les fruits les plus pourries, à savoir les pires stations qui existent (avec plein de trous dans la série, contaminé par la chaleur urbaine, « ajusté » parfois de plusieurs fois la tendance trouvée sur les données brutes).
Dans le panier de cerises du GISS par exemple, pour la France, pays inventeur du système métrique, le nombre de stations qui ont des données continues sur le 20e siècle se monte à … 1, c’est Nantes.
Toujours pour la France, les cerises du CRU (qui n’a dévoilé sa liste de stations que l’année dernière, après des années de plaintes par les sceptiques) ne contiennent PAS UNE SEULE station rurale. PAS une seule, même Mont-Aigoual, une station de réf. de MF, a été éjectée !
La FARCE a des cueilleurs d’élite. On devine aisément la gueule du panier pour la Papouasie, le Sahara ou la Mongolie intérieure.

C’est des cerises qui servent à faire la cuisine post-normale du RCA. Beaucoup les avalent, noyau et queue inclus et les trouvent super bonnes.

3.  miniTAX | 8/01/2010 @ 16:59 Répondre à ce commentaire

Voici des cerises qui ne seront jamais ramassées par la FARCE: les tendances linéaires de T sur les 20, 10 et 5 dernières années, pour les 2 sources satellites (RSS & UAH) et 2 sources de température de surface, source woodfortrees.
Plus les fruits sont frais, moins ça intéresse les cueilleurs de l’Eglise de Climatologie.

Tendance en °C/siècle
——RSS UAH GISS HADCRU
20 ans 1.7 1.6 1.8 1.7
10 ans 0.2 0.6 1.3 0.5
5 ans -3.6 -2.6 -2.3 -2.0

4.  Atmosceptic | 8/01/2010 @ 17:01 Répondre à ce commentaire

A noter que dans cette conférence de 2008, V. Courtillot revient sur les critiques d’Edouard Bard et Gilles Delaygue et la controverse médiatique (Monde, Libération)…

Il explique les erreurs commises par les deux scientifiques.

Très intéressant…

http://vincentcourtillot.blogs.....ature.html

5.  Araucan | 8/01/2010 @ 19:02 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#2),

GISS comme GISS n’ont pas voulu payer les données de MF ? Ou ne jugeaient pas les 30 (ou à peu près) stations dont les données sont accessibles gratuitement en France métropolitaine suffisamment bonnes ?

6.  yvesdemars | 8/01/2010 @ 19:08 Répondre à ce commentaire

l’Angleterre blanche en totalité
c’est impressionnant !!!

7.  Lambda | 8/01/2010 @ 22:03 Répondre à ce commentaire

oui, mais....

8.  Murps | 8/01/2010 @ 22:31 Répondre à ce commentaire

Il n’y a toujours pas une once de thermodynamique dans tous ces bidouillages…
Que des stats à partir de nombres qu’on appelle température…

9.  Ben | 8/01/2010 @ 22:55 Répondre à ce commentaire

Murps (#8), je suis bien d’accord qu’on peut contester la courbe, ainsi que la notion même de « température globale », mais le fait est que, selon les carbocentristes, l’évolution affichée de cette hypothétique « température globale » est un indicateur climatique pertinent. Pouvoir dire, sur la base d’une analyse statistique, que ce même indicateur ne montre plus de tendance au réchauffement a donc un vrai intérêt dans le débat : en principe en effet, si cette étude est validée, les carbocentristes devront reconnaître soit que la Terre ne se réchauffe plus, soit que leur indicateur de « température globale » ne convient pas et qu’il faut en chercher un meilleur. Dans les deux cas, on aurait avancé. (On peut toujours rêver, non ?)

12.  Araucan | 9/01/2010 @ 0:37 Répondre à ce commentaire

Lambda (#7),

C’est un argument qui est utilisé dans les deux sens, donc qui s’annulle. Mais tant que les sceptiques ne feront pas de prévisions de refroidissement au contraire d’organismes (MET Office) qui annoncent des hivers doux et des étés brulants, l’avantage restera aux sceptiques, parce que les pro-RCA se tirent des balles tous seuls dans le pied …

Ben (#9),

Sauf que lorsqu’on fait un indicateur, il vaut mieux avant de l’utiliser de le relier à quelque chose de tangible et de significatif … pas l’inverse !

letambour (#10),

Comparaison avec 1979

13.  Araucan | 9/01/2010 @ 0:38 Répondre à ce commentaire

15.  Murps | 9/01/2010 @ 9:58 Répondre à ce commentaire

Ben (#9), sans doute.

Figurez vous que je soupçonne Courtillot d’être plus ou moins du même avis que moi au sujet de ces courbes de températures…

C’est une affirmation totalement gratuite et très prétentieuse de ma part, et qui va en plus à l’encontre de son discours modéré sur l’évolution climatique à partir de ces mêmes courbes.
Mais je me dis que, même si il n’est pas absolument convaincu de l’absurdité d’une « température globale », il serait extrêmement malvenu de le faire savoir d’une manière brutale comme l’a dit Allègre une ou deux fois et comme le répétait souvent Leroux.

En clair, Courtillot n’a travaillé sur les températures « globales » que depuis peu, en concevant lui-même ses courbes à partir de données qu’on a bien voulu lui fournir.
Je n’ose pas imaginer qu’il puisse leur attribuer la même valeur que ses courbes de géomagnétisme dont il est le spécialiste et qui représentent un phénomène bien mieux compris et modélisable que ce fichu climat…

L’impression que je tire, mais je me trompe peut-être, est que Courtillot a voulu dire « Regardez, moi aussi je peux faire des courbes de températures, elles sont différentes des vôtres et mon interprétation est différente, et pourtant, je suis scientifique moi aussi ! ».

Admettre que ces courbes de températures ont une valeur représentative d’un climat global, est déjà une hypothèse très aventureuse. Hors peu de gens, scientifiques ou journalistes osent évoquer la question de manière directe, car c’est flanquer par terre 90% de la « science » climatique actuelle… C’est terriblement provocateur, d’une grande « violence » intellectuelle, avec des implications politiques et sociales considérables, comme la « chute du Mur ».

Qu’en pensez vous ?

16.  joletaxi | 9/01/2010 @ 10:41 Répondre à ce commentaire

@4 atmosceptic

merci pour le lien
magistrale cette conférence de Courtillot.
J’ai bien aimé le passage sur les courbes de Man,ainsi que l’évocation des reconstructions de Johnes.
Il est cependant, et je l’avais déjà remarqué lors de ses interventions publiques, d’une trop extrême réserve,mais il est vrai qu’à l’époque, il n’y a pas encore de climategate.
Il a une démarche honnête,prudente et scientifique en face de gens qui ont un discours dogmatique.
Est-il bien opportun de dire,moi je ne sais pas,en face de gens qui disent moi je sais?

17.  Ben | 9/01/2010 @ 11:06 Répondre à ce commentaire

Murps (#15), je trouve également que la « température globale » telle qu’on en parle aujourd’hui est une notion douteuse. Sans réécrire ici tout un de mes chapitres sur le sujet, je pense que c’est une donnée encore trop mal calculée et trop mal définie pour qu’on en fasse un point de repère central dans l’étude du climat. (Parmi ceux qui nient tout sens physique à la température globale, on peut mentionner Essex et al., dans un article très intéressant de 2007.) Toutefois, nier toute valeur à l’indicateur actuel de température global me semble aussi excessif : l’éruption du Pinatubo ou de l’El Chicon, par exemple, se lisent tout de même assez bien sur la courbe. Et le point de vue des solaristes consiste au moins partiellement en des comparaisons entre cette « température globale » et les cycles éruptifs du Soleil.
L’intérêt principal de la prépublication de Stockwell et Cox est peut-être de permettre d’envisager la courbe de température globale de façon moins quantitative que qualitative, en posant la question de ses ruptures.

18.  andqui | 9/01/2010 @ 11:31 Répondre à ce commentaire

Ben (#17),
La notion de température globale moyenne de la terre est sans signification physique. On la calcule comme toute moyenne en divisant un numérateur qui est la somme de toute le mesures effectuées sur la population considérée par la taille de la population en question; quel sens a la somme des températures des stations? Cela veut-il dire que la température globale de laterre est sigma des températures des stations? Plus il y aura de stations, plus le numérateur sera grand: absurde!
Une température moyenne ne peut être qu’une convention pour évaluer éventuellement le sens d’une variation mais pas pour la quantifier, et encore sur une zone suffisament homogène pour ne pas être trop chaotique.
C’est une des grandes erreurs du GIEC et de ses affidés.
On ne peut pas faire de calcul avec cette moyenne

19.  Ben | 9/01/2010 @ 11:59 Répondre à ce commentaire

andqui (#18), la définition théorique de la température globale utilise le calcul intégral. Pour faire simple, c’est un peu comme si, dans votre présentation, le numérateur devenait de plus en plus grand et le dénominateur aussi, de sorte que le rapport entre les deux s’approche de plus en plus d’une valeur finale. C’est celle-ci qui peut définir la température « globale » (ou « moyenne »).
Le calcul permet donc bien de produire une « température globale » qui a un sens mathématique. Là où je vous rejoint, c’est pour questionner son sens physique. Pour celui-ci en effet, les problèmes sont de taille, et imposent sans doute que l’on se contente d’une interprétation qualitative.

20.  andqui | 9/01/2010 @ 12:16 Répondre à ce commentaire

Ben (#19),
Le calcul intégral suppose que l’on puisse avoir une approche continue ( par opposition à « discrète » ce qui est le lot des mesures) de la température, ce qui est impossible.
Selon la mémoire qui me reste de mes cours de physique, qui est sans doute un peu en miette, on intégrait « dt » dans le cadre de lois où intervenaient des grandeurs extensives et là, c’était valide.
Mais quand on a affaire à des stations et des mesures en nombre fini je ne vois pas comment on peut intégrer.
Je suis à l’écoute.

21.  Ben | 9/01/2010 @ 12:25 Répondre à ce commentaire

andqui (#20), prenez N stations réparties de façon homogène sur la Terre et faites la moyenne de leurs température. Plus N est grand, plus la moyenne ainsi calculée vous rapproche de la vraie valeur de l’intégrale. On peut aussi quantifier l’erreur commise (via l' »inégalité de Koksma »). Notez qu’une intégrale n’est pas autre chose qu’une limite.

22.  andqui | 9/01/2010 @ 12:34 Répondre à ce commentaire

Ben (#21),
D’accord, mais le pb, c’est que N n’est pas grand, d’une part, et d’autre part, c’est que la valeur pour chaque « i » pris parmi N, la valeur est également une moyenne (journalière? Hebdomadaire Mensuelle?) qui n’est pas proche d’une quelconque intégrale.
Donc classement vertical!

23.  Ben | 9/01/2010 @ 12:43 Répondre à ce commentaire

andqui (#22), ces autres problèmes ont du poids, en effet, mais ne sont pas tout à fait du même ordre : ils relèvent du fait qu’il y a souvent un monde entre le principe général d’un calcul et sa mise en œuvre pratique. Je partage tout à fait votre avis que la façon actuelle de mesurer et de calculer la « température globale » présente de gros défauts.

24.  Myke | 9/01/2010 @ 17:30 Répondre à ce commentaire

Quelques explications récentes de Roy Spencer sur les mesures (indirectes) de températures par satellite et les traitements qu’en fait l’UAH.
http://www.drroyspencer.com/

25.  Electron | 9/01/2010 @ 18:58 Répondre à ce commentaire

Myke (#24),

très intéressant. Dommage que personne n’assure la traduction systèmatique (Jean martin l’a fait en partie) de l’ensemble des publications de Roy Spencer sur le web. On y trouve beaucoup de réponses aux questions fondamentales, et dans un langage trèsaccessible

26.  Pierre-Ernest | 9/01/2010 @ 19:02 Répondre à ce commentaire

Murps #15
Pour autant que je sache, Vicent Courtillot ne « travaille » pas avec des températures globales, mais plutôt avec des températures locales.
De plus, il ne prend pas les températures telles quelles, mais il les débarrasse de leur composante orbitale annuelle ainsi que des perturbations dues aux cycles solaires en prenant les valeurs définies par la fonction suivante :

dans laquelle dΔt est égal à 365 (composante orbitale) et T est égal à 22 x 365. (t en jours).
référence : J-L Le Mouël et al., Evidence for a solar signature in 20th century temperature data from the USA and Europe, C.R. Geoscience (2008), doi : 10.1016/j.crte.2008.06.001, page 5

27.  gilles des Landes | 9/01/2010 @ 19:25 Répondre à ce commentaire

On pourrait imaginer de définir une notion de « température globale » ;mais cela nécessiterait :
– d’avoir un maillage représentatif de stations (y compris dans les océans),
– de disposer de mesures fiables (càd étalonnées régulièrement, avec vérification lors des chargements de systèmes de mesures, avec un suivi des conditions environnementales locales…)
– de prendre en compte la notion de « toutes choses égales par ailleurs », ce qui signifie que si un changement extérieur survient, on doit pouvoir évaluer son impact sur les modifications des mesures,
Bref, abrégeons et reconnaissons que les données « occultes et occultées » qui semblent exister ne remplissent pas ces conditions.

Ce qui n’empêche pas notre « Met Office » d’avancer d’étranges affirmations…on notera au passage dans le lien qui suit les « très vraisemblablement non, peut être », démarche pas vraiment scientifique! Et on apprendra que les températures du globe n’ont pas baissé depuis 10 ans.
http://climat.meteofrance.com/.....squestions

Autres surprise, regardez ici http://france.meteofrance.com/.....t_id=21442
Quelles sont les références, où peut on trouver les données (partiellement accessibles et payantes?), et contre toute attente, on a effectivement l’impression d’une « hausse incontestable des températures ». Seule précision : « écart calculé à partir d’un indicateur thermique constitué de la moyenne de la température mensuelle de 30 stations métropolitaines » ouf! la méthodo est sauve (ce qui ne veut pas dire valable…).

La cueillette des cerises semble bien se porter pour certains scientifique, merci pour eux (mais pas pour la Science) ; mais, attention, peut être diront-ils bientôt « les carottes sont cuites ».
C’était la chronique légumière du jour

28.  guignolo | 9/01/2010 @ 19:28 Répondre à ce commentaire

La température globale à probablement très peu de sens physique, mais pour tout de même appréhender ce qui se passe globalement une image comme celle-ci est nettement plus parlante, certes ce sont des mesures satellite donc surfaciques, pour l’intégration dx.dy ça doit être plus facile :

Surtout quand elle est décryptée comme le fait Bob Tisdale sur son site :

RSS MSU TLT Time-Latitude Plots…

29.  Murps | 9/01/2010 @ 19:47 Répondre à ce commentaire

Il me semble bien que Vincent Courtillot a présenté des courbes de températures globales, même si elles ne concernaient peut-être pas toute la planète. (quelqu’un peut confirmer ??).
J’imagine qu’on peut appeler « globale » une courbe de température concernant plusieurs stations et donc une surface importante.

Cette formule donne, d’après ce que je peux en juger, la moyenne annuelle des variations de température par rapport à l’année précédente…
En fait le résultat n’est pas une température, mais un « delta T » relatif ce qui permet de ne s’intéresser qu’aux variations et non pas aux valeurs absolues.

« t » semble être la température moyenne sur 24 h d’une station et on la « compare » avec celle de l’année précédente au même jour. On élève au carré cette différence et on moyenne sur l’année.
Je remarque que La formule ne donne que des valeurs positives…

Je veux bien qu’on me dise que cela « lisse » la composante orbitale (en fait les saisons) , mais quid des cycles solaires ? Je n’en vois pas la trace dans cette formule…

Cordialement,
Murps

PS : ce lien cité plus haut est très intéressant : http://www.reference-global.co.....Y.2007.001

Dommage que cela soit payant…

30.  Murps | 9/01/2010 @ 19:54 Répondre à ce commentaire

Ooooops !
Mon post précédent s »appliquait à Pierre-Ernest (#26),

Sinon, andqui, andqui (#20), non justement, c’est le calcul différentiel qui « exige » de fortes propriétés de continuité et de dérivabilité. Pas le calcul intégral, qui lui, « marche » même avec ces fonctions discontinues. C’est même le principe de l’intégrale de Riemann utilisé par tous les lycéens.

En fait, en calcul numérique, on s’en fout, on peut évaluer n’importe quelle intégrale avec de bonnes approximations.
Le problème c’est les données, le modèle et l’interprétation.
Pas le calcul en lui-même.

31.  Ben | 9/01/2010 @ 20:07 Répondre à ce commentaire

Murps (#30),

En fait, en calcul numérique, on s’en fout, on peut évaluer n’importe quelle intégrale avec de bonnes approximations.

Ouais, mais… ‘gaffe quand même : si la fonction est vraiment très irrégulière, on peut avoir des surprises. C’est d’ailleurs l’une des questions qui se posent au sujet du calcul de la température globale : personne ne semble avoir estimé la régularité, spatiale et temporelle, de la température (en terme de variation totale, notamment). Cette donnée est pourtant indispensable pour savoir combien de mesures sont nécessaires.

32.  Ben | 9/01/2010 @ 20:15 Répondre à ce commentaire

Murps (#29), dans cette formule, je lis plutôt t comme une variable muette qui décrit les jours successifs de la période considérée (22 ans, puisque T = 22*365 – on ne tient pas compte des années bissextiles, apparemment), et F(t) est la température au jour t. C’est la période de 22 ans utilisée qui permet de lisser selon les cycles solaires.

33.  Murps | 9/01/2010 @ 21:28 Répondre à ce commentaire

Ben (#32), (et le post précédent).

Vous avez parfaitement raison, ma lecture de cette formule a été un peu approximative. Et les 22 ans correspondent effectivement à une « annulation » du cycle solaire, si tant est qu’il est exactement de 11 ans.

En plus je me suis mal exprimé ; il faut plutôt lire « F(t) représente la température au temps t » et non « t représente la température ».

En ce qui concerne le post précédent, j’évoquais bien entendu un calcul intégral avec une fonction pas trop « exotique »…
Je remarquai seulement qu’une fonction dérivable sur un intervalle est intégrable alors que le contraire n’est pas vrai.
😉

Cordialement.
Murps

34.  andqui | 9/01/2010 @ 22:53 Répondre à ce commentaire

gilles des Landes (#27),
Vraiment, je ne pense pas que la notion de température globale soit pertinente. La température mesure l’agitation moléculaire et on ne peut pas imaginer l’agitation moléculaire moyenne de la surface de la terre; restons-en à la physique, pas à la métaphysique;
Courtillot travaille avec des T° locales et insiste sur leur valeur relative. Je crois qu’il évite de les utiliser dans ses calculs et utilise les écarts comme indicateurs de tendance; à confirmer.

35.  andqui | 9/01/2010 @ 22:55 Répondre à ce commentaire

Murps (#30),
OK mais en mathématique, on fait ce qu’on veut; en physique il faut que cela ait du sens.

36.  Abder | 10/01/2010 @ 0:46 Répondre à ce commentaire

Il faut penser également à ce que cela ait un sens sur le plan géographique : Leroux a toujours dit qu’il n’existe pas de réchauffement global, car il n’existe pas de climat global… Additionner des stations revient à additionner des régions, et en faire des moyennes c’est absurde.

37.  andqui | 10/01/2010 @ 7:52 Répondre à ce commentaire

Abder (#36),
Ah non! Tout le monde sait (à 90%) que: « (Terre Adélie + Sahara)/2 = Touraine », n’est-ce pas?

38.  gilles des Landes | 10/01/2010 @ 10:43 Répondre à ce commentaire

Si les données de base sont fiables, elles donneront effectivement une tendance et non une température globale. Car encore effectivement il y a climats (au pluriel) macro-climats, et influences locales (par exemple effets de brise, fœhn, etc.). Donc un extrême variabilité, notamment altitudinale et liée au relief. Je réagissais en fait au regard des affirmations des organismes, ingénieurs et scientifiques qui utilisent la notion de température globale, et que l’on livre sans décodeur ni possibilité de vérification. C’est pour ces raisons que j’avais mis température globale entre guillemets! Mais force est de constater que cette (fausse) référence est utilisée abusivement, et sert de fondement au dogme du « réchauffement climatique anthropique ». Espérons de des personnages comme Courtillot contribueront à faire avancer les choses dans le sens de la réalité!

39.  Dodo | 10/01/2010 @ 10:50 Répondre à ce commentaire

Voilà… je vous fais une proposition: je prends une andouillette de vire; je l’associe à un kebab; j’ajoute un peu de Bortsch, une sauce au coca-cola, que je noie dans des rouleaux de printemps au curry, avec du riz au colombo. Mettez du nuoc mam et quelques feuilles de coca, et…. j’ai un plat moyen mondial !!!!! chouette non!!. Un climat global ??? peut être des bilans energétiques, mais à condition d’en connaître les flux, et alors là !!!!!!
bonne année!

40.  Abder | 10/01/2010 @ 11:15 Répondre à ce commentaire

Mais malheureusement c’est ce qu’on fait : on additionne en fait des tendances pour avoir une « tendance moyenne » qui n’est rien d’autre qu’une résolution statistique où les réchauffistes se régalent dans les manipulations (estimation de l’effet d’ilot urbain et industriel, sélection des stations, choix des séquences temporelles…)

41.  joletaxi | 10/01/2010 @ 14:49 Répondre à ce commentaire

@39 dodo
ca a l air tentant,vous passez au four ou vous laissez mijoter?

42.  Murps | 10/01/2010 @ 15:17 Répondre à ce commentaire

andqui (#34), comment définissez vous une température « locale » ?

Personnellement, j’irais voir un géographe et non un physicien ou un statisticien pour avoir la réponse.
Je suppose que que si on moyenne les températures de stations situées sur une zone relativement réduite et que ces stations mesurent le même type de climat, on peut peut-être définir une température locale.
Ou mieux : on utilise une seule station. Et là ça sera local de chez local.

J’ai une autre question qui me turlupine. Est-ce pertinent d’obtenir des courbes de températures à cinq centièmes de degré près alors que les mesures ne le sont probablement pas, à cette précision ?
Il faut bien voir que, habituellement, si dans une expérimentation on compile les mesures pour les afficher avec une précision supérieure à ce que permettent les instruments et les conditions de la manipulation on se fait drôlement taper sur les doigts.
Je vous parle pas seulement des épreuves de Capes/agreg.

J’dis ça, j’dis rien.

43.  andqui | 10/01/2010 @ 16:36 Répondre à ce commentaire

Murps (#42),
Tout à fait d’accord et j’en ai pris plein la poire quand je ne respectais pas ces principes en calcul numérique, en prépa. Mais qui fait encore du calcul numérique?
Même sur une seule station, on ne peut pas myenner sur la journée. Une température n’est valable qu’au moment de sa mesure et pour un milieu à l’équilibre.

44.  Murps | 10/01/2010 @ 16:52 Répondre à ce commentaire

Ouaip.
Les expériences de thermo sont parmi les plus dures à effectuer correctement.

Déterminer par exemple des enthalpies de réaction avec une bombe calorimétrique est si difficile que même toutes précautions prises avec du matériel de lycée, on est content quand on trouve le résultat avec 20 % d’erreur.
Alors la petite dame Valérie Masson-Delmotte avec ses courbes globales à 5/100 près ça me fait bondir, même si par ailleurs l’exemple que je donne est pas directement comparable.

45.  Araucan | 10/01/2010 @ 16:57 Répondre à ce commentaire

Dodo (#39),

Là, vous oubliez un peu d’anchois, de thon et de morue pour ajouter les 70 % d’océans, qui comptent tout de même !

Plus sérieusement, la température calculée et dite mondiale est un indicateur

D’une manière générale, un indicateur est un outil d’évaluation et d’aide à la décision (pilotage, ajustements et rétro-correction) grâce auquel on va pouvoir mesurer une situation ou une tendance, de façon relativement objective, à un instant donné, ou dans le temps et/ou l’espace.

Un indicateur se veut être une sorte de résumé d’informations complexes offrant la possibilité à des acteurs différents (scientifiques, gestionnaires, politiques et citoyens) de dialoguer entre eux.

L’indicateur (qualitatif ou quantitatif) décrit généralement un état, une pression et/ou une réponse ne pouvant être appréhendés directement.
Un indicateur peut en agréger d’autres. Pour un indicateur agrégé, on parle plus souvent d’indice.
Il doit exister une relation causale entre le fait mesuré (indiqué) et l’indicateur.
L’utilité d’un indicateur dépend d’abord de sa capacité à refléter la réalité, mais aussi de sa simplicité d’acquisition et de compréhension.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Indicateur

La question est de savoir un indicateur de quoi exactement, car le travail a été fait à l’envers.

46.  Murps | 10/01/2010 @ 17:09 Répondre à ce commentaire

Attention mon cher Araucan.
Pas de jésuitisme caché.

Donc on peut continuer à moyenner sur temps et volume à tour de bras, extraire un seul nombre à partir de millions d’autres et l’utiliser, à la seule condition qu’il ne soit pas une « température moyenne globale », mais juste un « indicateur ».
Je veux bien qu’on me parle alors de sciences sociales et d’indicateurs « d’aide à la décision »… Mais la science dans tout ça ? La vraie, celle qui permet de prévoir sans expliquer, est-elle encore présente ?

Si cet « indicateur » peut-être tourné de telle manière qu’on lui fait dire ce qu’on veut, comme le suggère l’article, alors on peut le mettre sur le même plan que les chiffres du chômage : chacun voit midi à sa porte en fonction de sa chapelle politique et de son économiste préféré.
Est-ce notre vision de la science ?

47.  Araucan | 10/01/2010 @ 17:39 Répondre à ce commentaire

Murps (#46),

Je vais pouvoir changer de pseudo ! 😉

Quand j’ai commencé à me pencher sur cette histoire de RCA, cette histoire de température globale est le premier truc qui m’a fait tilter : moyenner des données intensives, sans les rattacher au volume d’air qu’elles concernent (en ayant à l’idée que la plupart du temps, cet air est en déplacement) me fait hurler (cf l’exemple que j’avais donné à Robert en son temps avec des densités pour monter l’erreur de calcul fondamentale que cela représente.

Ce calcul ne correspondant pas à une grandeur physique que l’on essayerait d’approcher, on ne peut que parler d’indicateur pour faire la différence avec de vraies grandeurs physiques.

D’ailleurs MF utilise aussi le terme d’indicateur pour ses moyennes de 30 stations françaises.

Si l’on veut bâtir un indicateur qui ait un sens, alors on mesure la grandeur intéressante (parfois c’est compliqué) et ensuite on essaye de la relier à des données plus aisées à recueillir : si on a une relation qui marche bien (et bijective !), on peut faire le raccourci.
Sans cette relation, l’indicateur flotte et peut être soumis à toutes les interprétations possibles : c’est la cas de cette f….. température mondiale.

A noter que les indicateurs on en crée partout et pour tout, et on oublie d’en donner le mode d’emploi … (voir sur le site de l’ONERC par exemple) mais depuis la loi d’orientation de loi de finances, il y en a pour toutes les politiques publiques !

Faites « indicateurs climatiques » sur Google et vous verrez !

Mais ce n’est pas de la science, pas de problème, c’est juste de la technocratie. Les inventeurs de ce truc ont fait de la technocratie et en ont généré, mais ce n’est pas de la science.

48.  andqui | 10/01/2010 @ 18:26 Répondre à ce commentaire

Araucan (#47),
Bon, ça me rassure parce que c’est la même chose en ce qui me concerne: moyennes de variables inetnsives (idem pour le niveau des océans) et précisions des calculs.
Ceci dit, c’est une chose particulièrement dure à faire comprendre à nos interlocuteurs de tous poils, amis, quidam ou contradicteurs, même de formation scientifique

49.  Murps | 10/01/2010 @ 18:45 Répondre à ce commentaire

andqui (#48), faut reconnaitre que passer derrière le GIEC et son cortège de « milliers de scientifiques » vachement sérieux pour dire que leurs courbes sont pourries et valent pas le papier sur lequel elles sont imprimées, ça fait toujours un peu « léger ».
Surtout quand on explique que ces courbes ont été bidonnées et que ça fait scandale…

En général je passe alors pour un original du calibre de ceux qui voient des complots partout, sympathisant des grands négateurs de l’alunissage d’armstrong en 69. Quant au scandale du climategate, on me répond, « quel scandale ? Y a eu un scandale ? ».
La phrase arrivant après est « tu peux pas nier qu’il y a des problèmes climatiques, quand même… ».
Ben si, justement…

50.  Redbaron 17 | 10/01/2010 @ 18:49 Répondre à ce commentaire

Araucan (#47),

Quand j’ai commencé à me pencher sur cette histoire de RCA, cette histoire de température globale est le premier truc qui m’a fait tilter : moyenner des données intensives, sans les rattacher au volume d’air qu’elles concernent (en ayant à l’idée que la plupart du temps, cet air est en déplacement) me fait hurler (cf l’exemple que j’avais donné à Robert en son temps avec des densités pour monter l’erreur de calcul fondamentale que cela représente.

C’est exactement le genre de question un peu naïves de ma part que j’ai posées et je me suis fait envoyer sur les roses avec un air de profonde commisération sur différents forums… et je me suis fait ma propre « religion »…!!!
_ comment peut-on définir UN climat de notre belle planète qui en comprends quelques milliers…??? (surtout quelle utilité…?)
Idem pour la température et le taux de CO…

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