L’éruption de l’Eyjafjöll et les anticyclones mobiles polaires

par Antonio San

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Les Anticyclones Mobiles Polaires (AMP) sont des descentes d’air froid d’origine polaire qui se propagent des pôles vers l’équateur sous forme de minces lentilles d’environ 1,5 kilomètre d’épaisseur et dont l’expansion contrôle les champs de pression et des vents en basses couches, leur diamètre pouvant atteindre 3 000 kilomètres, et sur le flanc desquelles des dépressions cycloniques associées se développent. Le concept d’AMP a été proposé par Marcel Leroux dans une publication à comité de lecture (“The Mobile Polar High: a new concept explaining present mechanisms of meridional air-mass and energy exchanges and global propagation of palaeoclimatic changes”, Global and Planetary Change, 7 (1993), 69-93). On peut trouver des explications détaillées des AMP sur cette page du LCRE, le Laboratoire de Climatologie, Risques et Environnement de l’Université Lyon-III qu’a dirigé Leroux.

Comme confirmation de la validité du concept, Leroux citait l’expérience FASTEX de 1997 : identifiant le précurseur d’une tempête atlantique en basse couche (et non en altitude comme le souhaitaient les pontes de Météo France), Leroux expliquait que les basses couches les plus denses, les plus riches en vapeur d’eau – près de 50% de la vapeur d’eau est concentrée entre 0 et 1 500 mètres d’altitude – et en chaleur latente sont le siège des échanges méridiens d’énergie (entre les pôles et l’équateur), et que les dépressions ne se creusent pas à partir de courants d’altitude mais sont, au contraire, la conséquence de la propagation de l’AMP.

Il expliquait aussi que la stratification de la troposphère est capitale dans la distribution des échanges d’énergie. Dans sa conférence au Bureau des Longitudes d’octobre 2009, Pierre Morel a décrit la stratosphère comme un milieu relativement calme, et la troposphère comme un milieu très agité plus ou moins chaotique. Or on peut dire que Leroux a décrit et compris le fonctionnement de ce milieu et que son travail a augmenté la qualité des prévisions.

Comment le concept d’AMP a-t-il été reçu ? On ne peut plus mal. Il faut dire que Leroux, « climatologue non-people », n’avait pas de mots assez durs contre le GIEC, l’idée d’un « réchauffement global », ou encore l’emploi des modèles. Crédits suspendus, étudiants discriminés et censure éditoriale (au moins en France : ses deux derniers livres n’ont pu être publiés qu’en anglais !)… l’AMP fâche encore et toujours si l’on en juge par l’acharnement de certains à défigurer l’héritage du géographe climatologue de Lyon-III.

L’éruption de l’Eyjafjöll vient pourtant d’apporter une remarquable confirmation au concept d’AMP. Contrairement à ce que croient tous ceux qui ignorent ce concept, la trace du nuage de cendres n’avait rien de « contre intuitive » (selon l’expression de Sylvestre Huet sur son blog) : elle était au contraire parfaitement prévisible en suivant les conditions météo et leur évolution aux différentes altitudes, parfaitement modélisables pour peu que l’on utilise le concept AMP comme guide. Pour paraphraser Leroux : pour certains, l’apparence irrégulière de phénomènes résulte simplement de leur ignorance des règles qui les régissent. Les cendres du volcan se comportent comme un « traceur » naturel dont la distribution est un cas d’école de la présence des AMP qui les propagent.

L’affirmation stipulant que le panache ne s’élève à présent qu’à 2 000 mètres (et donc représenterait un danger moindre) est fallacieuse. Dès le début de l’éruption, et malgré une envolée en altitude des cendres localisée à l’apex du cratère, les photos du volcan montrent que le panache a suivi les flux des AMPs successifs, à l’interface supérieure des AMPs. Ce n’est qu’au front des AMPs et dans les dépressions associées que les ascendances ont dispersé le nuage en altitude.

Voilà pourquoi les premiers jours de l’éruption étaient d’une importance capitale pour mesurer les niveaux de concentrations et leur distribution par rapport à un état zéro idéal. Au lieu de cela, il aura fallu six jours avant que Météo France n’envoie un avion renifleur… Heureusement, il semble que le météorologiquement correct affecte peu les Danois et les Allemands, dont les sites offrent des cartes claires et des simulations actualisées qui confirment remarquablement le concept AMP (voir ici et – cliquer sur “analysekarten” ; “bodenluftdruck Europa”). Le résultat de ces observations est un coup dur pour les perturbations idéales qui parsèment les polycopiés du Laboratoire de Météorologie Dynamique et régissent les prévisions de Météo France : comme le montrent les clichés du panache volcanique, tout se passe en basse couche, le long des lignes de flux d’advection d’air froid (panache linéaire) et au front des AMPs, dans le couloir dépressionnaire où la dispersion des cendres est quasi symétrique de part et d’autre de l’axe central. L’animation ESA aussi bien que celle de l’université danoise sont sans appel : elles montrent clairement que les dépressions latérales ne précèdent pas l’advection d’air froid anticyclonique mais en sont la conséquence. Les fermetures successives des aéroports d’Europe de l’Est et d’Espagne tracent l’élargissement de l’AMP initial. Le second AMP dont le front se déplace actuellement sur les îles Britanniques promet une dispersion similaire des cendres récentes.

Tout cela n’a donc rien de « contre intuitif ». La traînée en question, étant en basse couche, peut aisément être survolée ! Elle ne coupe donc pas la route habituelle vers l’Amérique du Nord ! C’est en revanche au front de l’AMP que le nuage cendreux est repris par les ascendances, et c’est là qu’il s’élèvera.

Au lieu d’attendre plus de cinq jours de crise avant de faire des mesures, on aurait d’ailleurs pu s’affairer à établir une représentation en 3D prévisionnelle de la concentration des particules grâce au concept AMP. Bien coordonnée à un niveau européen cette analyse n’aurait pris que 48 heures. Si les résultats s’étaient avérés satisfaisants, cette recherche aurait rapidement proposé aux décideurs et à l’industrie aéronautique un éventail d’actions adaptées qui aurait minimisé l’impact économique de l’éruption plutôt que de recourir à l’application indiscriminée d’un principe de précaution fourre-tout, coûteux et au fond non déterministe qui ne nous apprend rien en particulier si l’éruption devait se prolonger sur des mois. D’autre part, que les conditions météo demeurent ou bien qu’elles évoluent, la qualité des alertes données en aurait été nettement améliorée.

Une météorologie moderne, appliquée et réactive, réellement dynamique, offrirait ainsi aux décideurs des options réalistes immédiatement vérifiables, justifiant ainsi ses crédits de recherche. Une sorte de Laboratoire de Climatologie, Risques et Environnement par exemple… celui-là même qui fut soigneusement rayé de la carte l’année dernière. Mais au lieu de cela, silence…

Les mêmes cassandres qui nous abreuvent de sécheresses et tempêtes à l’horizon 2050 se taisent et préfèrent laisser le soin à un bureau étranger, en l’occurrence le Met Office, de veiller sur le ciel de l’Europe quand il s’agit de prévoir l’évolution à court terme d’un nuage de cendres, au sein de systèmes météorologiques pourtant parfaitement compréhensibles et identifiés. Pourtant, sur le site du CNRS, on ne peut que constater l’absence totale de concept météorologique explicatif des mesures radars : pourquoi le premier nuage est-il situé à cette altitude ? Pourquoi le second nuage est-il plus bas ? Mystère… Mais il est vrai qu’accepter que l’AMP explique la dispersion du panache volcanique conduirait à reconnaître la justesse de la mécanique climatique de Leroux. Et celle-ci démolit sans pitié le mythe du réchauffement global… Les partisans des AMP doivent donc à ce volcan islandais, l’Eyjafjöll, une fière chandelle !

Antonio San.

Post Scriptum : vue prise par Aqua/MODIS satellite thanks to Ryan N. Maue, confirmant la nature basse couche initiale du panache et sa dispersion liée a un AMP, le 20 avril 2010.

1.  Twinsal | 21/04/2010 @ 1:54 Répondre à ce commentaire

Article très intéressant. Pourriez-vous expliciter (peut-être dans un prochain billet?) en quoi le concept d’AMP contredit de manière flagrante le réchauffement global d’origine anthropique?

2.  Abder | 21/04/2010 @ 2:52 Répondre à ce commentaire

Notre regretté professeur Marcel Leroux, toujours vivant! J’espère que des modifications substancielles seront apportées dans l’article sur les AMP sur Wikipedia, mêmes si l’article n’est pas mauvais en fait.

3.  maurice | 21/04/2010 @ 9:03 Répondre à ce commentaire

la presse se lance dans l’etablissement du bilan carbone volcan vs. arret du trafic aerien. Comme il fallait s’y attendre, le volcan en sort vainqueur (moins émissif) mais blackout complet sur l’impact immediat et local en islande, de nombreuses bêtes vont manquer de fourrage et devront etre abattues, sans compter l’effet du fluor et autres concentrations de toxiques dans la mer en période de reproduction des cabillauds

4.  Murps | 21/04/2010 @ 9:05 Répondre à ce commentaire

Twinsal (#1), oui, j’abonde dans votre sens.
L’article est intéressant et agréable à lire, mais j’avoue ne pas voir la relation entre les AMP et la paleo-climatologie, en particulier en quoi ils invalident la tyhéorie du réchauffement global, sinon en représentant des variations de températures et de pression très localisées et… mobiles !

Je pense qu’il faudrait lire en détail le travail de Marcel Leroux dont on regrette tous la présence.

5.  Scaletrans | 21/04/2010 @ 9:30 Répondre à ce commentaire

A lire tout d’abord:

LES ÉCHANGES MÉRIDIENS COMMANDENT LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES – Académie des Sciences 2007.

Beaucoup d’ouvrages de Marcel LEROUX ont été publiés en Anglais. La dernière publication en Français ne sera pas, je crois, rééditée… Cherchez l’erreur!
Perseverare diabolicum ! La pertinacité dans l’erreur de la météorologie officielle est tout à fait remarquable… pour rester poli.
Pour terminer, le titre de ce site est tout à fait approprié, n’est-ce pas ?

6.  Hacène | 21/04/2010 @ 9:52 Répondre à ce commentaire

Twinsal (#1), Murps (#4),
La reconnaissance et l’étude des AMP conduit à admettre qu’ils proviennent des pôles selon des trajectoires préférentielles, conduisant à la délimitation de vastes zones dont la météorologie et la climatologie (réunies enfin) sont soumises à une dynamique propre (ce qui ne sous-entend pas une homogénéité sur son aire). Il y aurait ainsi 6 aires, trois par hémisphère. L’idée d’un climat global est donc à rejeter, ce qui rend celle d’un réchauffement global pour le moins bancale dans les concepts, d’autant que les faits montrent que ce n’est pas le cas, des zones se réchauffant, certes, mais d’autres se refroidissant.
L’apport de Marcel Leroux est pertinent pour le temps d’aujourd’hui, et comme il est dit, quand la météorologie s’emparera du concept, il devrait y avoir un saut qualitatif dans les prévisions, mais également pour les climats du passé. La dynamique des AMP étant liée au déficit thermique des pôles, on est en mode rapide ou lent selon qu’ils se refroidissent ou se réchauffent, induisant notamment un temps plus ou moins violent (ex. les très violentes tempêtes lors du Petit Âge Glaciaire). Leur puissance a également une incidence évidente sur l’importance de leur agglutination aux basses latitudes et permet d’expliquer ce qu’on constate généralement en paléoclimatologie sans trop l’expliquer : le Sahara vert par exemple, alors qu’il faisait à l’époque bien plus chaud. Cette théorie très solide qu’il serait bien long de détailler dans un commentaire, permet aussi bien d’expliquer la dynamique du temps de tous les jours que les variations paléoclimatiques. Elle n’est pas figée et pourrait s’enrichir encore, mais l’apport de Marcel Leroux est déjà considérable.
Lire l’évolution du climat à l’aune des AMP, c’est regarder avec ahurissement les projections du GIEC…

J’avais prévu moi aussi, sur mon petit blog, un article sur les AMP et le nuage de cendres, mais trop occupé, je ne l’ai pas encore fait. Je joins ici une image que j’utiliserai, qui permet de visualiser le contre-transfert vers le nord induit par l' »écoulement » d’un AMP en Amérique du Nord, que les cendres d’un autre volcan (Mt Spurr) avaient permis de mettre en évidence :

7.  Hacène | 21/04/2010 @ 10:00 Répondre à ce commentaire

Oups ! Image un peu envahissante !

@Antonia San
Le labo de Leroux a été fermé ? J’avais tenté de joindre J. Comby pour avoir quelques infos, mais je n’ai eu aucune nouvelle.

Scaletrans (#5),
Oui, Dunod ne souhaitait pas rééditer une nouvelle fois (3e éd.) le manuel de Leroux.
Il avait été ici question de faire quelque chose pour qu’une édition en français ait quand même lieu. Araucan, nous avions plus ou moins convenu qu’il faudrait recontacter Sandrine Leroux pour en savoir un peu plus sur les éditeurs. Je veux bien m’en charger, mais je n’ai pas son adresse électronique. Si une version papier est impossible, s’il n’y a pas de contrat d’exclusivité avec l’éditeur US, peut-être une version numérique serait-elle envisageable, téléchargeable par exemple depuis Skyfall ?!! laugh

8.  JG2433 | 21/04/2010 @ 10:11 Répondre à ce commentaire

Murps (#4),

… Marcel Leroux dont on regrette tous l’absence (lapsus) ?

9.  Ben | 21/04/2010 @ 10:26 Répondre à ce commentaire

Hacène (#7), j’ai contacté Sandrine Leroux la semaine dernière à ce sujet ; je tiendrai tout le monde informé quand il y aura du neuf.

10.  Hacène | 21/04/2010 @ 10:41 Répondre à ce commentaire

Ben (#9),
Merci beaucoup.

11.  Astre Noir | 21/04/2010 @ 10:42 Répondre à ce commentaire

C’est hrs sujet, mais c’est juste pour rire un peu sur l’éruption du volcan islandais

http://dinersroom.eu/4690/lutt.....nationaux/

12.  Mizaël FAUCON | 21/04/2010 @ 11:20 Répondre à ce commentaire

c’est dans l’eau que se joue le climat et non dans l’air…

C’est fini pour El Niño 2010.
L’animation de la NOOA montre l’évolution du phénomène en termes d’anomalies de températures du 27 janvier 2010 au 14 avril. On le voit petit à petit faiblir et les températures retrouver un niveau proche de la normale.

http://sciences.blogs.liberati.....e3c970c-pi

13.  Patrick Bousquet de Rouvex | 21/04/2010 @ 11:36 Répondre à ce commentaire

Astre Noir (#11), Excellent !

14.  Murps | 21/04/2010 @ 12:05 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#8), oui un beau lapsus, mais il n’a rien de révélateur croyez-moi !

Ca ne vous regarde pas et ça n’intéresse personne mais j’ai passé une mauvaise et courte nuit, et du coup mes pensées sont modérément claires.
smile

Merci pour cette petite synthèse sur les AMP, je sens que je vais bouquiner du Leroux ces prochains week-end.
Tout cela me parait pertinent et créatif.

15.  Marot | 21/04/2010 @ 13:18 Répondre à ce commentaire

Murps (#14),
Mieux vaut du Leroux que la production de la maison «Tripes et volailles».

Les éléments de bibliographie se trouvent dans le site du LCRE.

Page d’accueil http://lcre.univ-lyon3.fr/

Ceux qui sont intéressés devraient télécharger ce site dont la pérennité n’est pas assurée. Plusieurs liens sont déjà morts.

En plus
L’article de wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Leroux
Une vidéo : http://www.dailymotion.com/vid.....-peop_tech

16.  yvesdemars | 21/04/2010 @ 14:07 Répondre à ce commentaire

FASTEX avait été un bide complet pour MF en validant la théorie des AMP de Marcel Leroux, je le cite:

Un (non-)événement météorologique,
généralement ignoré du
grand public, mérite ainsi d’être
rappelé. L’expérience Fastex (Fronts
and Atlantic Storms Track Experiment)
a été organisée à l’initiative
de Météo-France en février 1997 sur
l’Atlantique Nord « pour observer
l’ensemble du cycle d’évolution d’une
tempête et déterminer les mécanismes
qui ont contribué à sa formation » (in
La Météorologie, n°16, 1996, p. 42). Le
but affiché de cette opération menée
à grand bruit et à très grands frais
était de montrer le déclenchement
des tempêtes par « un tourbillon
situé vers dix kilomètres d’altitude,
loin du sol », appelé précurseur.
Autrement dit de prouver que la
prétendue « nouvelle théorie » proposée
par le CNRM (Joly, 1995 ; Thillet
J.J., Joly A., 1995) était vérifiée, hypothèse
qui considère notamment
que le mauvais temps est « le fruit
du hasard et de l’opportunité » ( Joly,
1995). J’ai immédiatement critiqué
cette « théorie », principalement
empruntée à Farrell (1994), en soulignant
qu’elle n’avait d’original que
le nom car elle ne présentait strictement
rien de nouveau (Leroux,
1996). En novembre 1997 Arbogast
et Joly du CNRM s’empressent de dévoiler
Un (non-)événement météorologique,
généralement ignoré du
grand public, mérite ainsi d’être
rappelé. L’expérience Fastex (Fronts
and Atlantic Storms Track Experiment)
a été organisée à l’initiative
de Météo-France en février 1997 sur
l’Atlantique Nord « pour observer
l’ensemble du cycle d’évolution d’une
tempête et déterminer les mécanismes
qui ont contribué à sa formation » (in
La Météorologie, n°16, 1996, p. 42). Le
but affiché de cette opération menée
à grand bruit et à très grands frais
était de montrer le déclenchement
des tempêtes par « un tourbillon
situé vers dix kilomètres d’altitude,
loin du sol », appelé précurseur.
Autrement dit de prouver que la
prétendue « nouvelle théorie » proposée
par le CNRM (Joly, 1995 ; Thillet
J.J., Joly A., 1995) était vérifiée, hypothèse
qui considère notamment
que le mauvais temps est « le fruit
du hasard et de l’opportunité » ( Joly,
1995). J’ai immédiatement critiqué
cette « théorie », principalement
empruntée à Farrell (1994), en soulignant
qu’elle n’avait d’original que
le nom car elle ne présentait strictement
rien de nouveau (Leroux,
1996). En novembre 1997 Arbogast
et Joly du CNRM s’empressent de dévoiler,
sans tarder, par la procédure
d’urgence d’une communication
devant l’Académie des Sciences,
la conclusion fondamentale (mais
en désaccord total avec ce qui était
espéré) de Fastex, c’est-à-dire « le
rôle très inattendu d’un précurseur
confiné dans les basses couches » !
Fastex est ainsi (ou aurait pu
être), au sens propre, un événement
scientifique ! En effet, cinquante
années d’hésitations et d’inertie
peuvent alors être balayées car
l’origine de la dépression initiale
recherchée depuis plus d’un siècle
est enfin « trouvée » :
1) Le concept de l’école norvégienne
des années 20, jugé dépassé
mais « qui a la vie dure » (cf. Joly,
1995), est rejeté (au moins de façon
formelle).
2) Le concept de l’école dynamique
des années 40 qui accorde
la priorité absolue aux phénomènes
d’altitude, concept revisité par
la fausse « nouvelle théorie » ( Joly,
1995 ; Leroux, 1996) qui devait être
prouvée – il n’y avait aucun doute
à ce sujet – par l’opération Fastex
montée à cet effet, est à son tour
rejeté.
3) Le déclencheur des tempêtes
de l’Atlantique Nord est enfin « découvert
» : il est situé dans les basses
couches, et c’est sans ambiguïté
selon les propres termes d’Arbogast
et Joly, « le vrai déclencheur » (1997,
p. 230).
Mais, malheureusement pour
Météo-France, le « vrai déclencheur
» est en fait… un anticyclone
mobile ! Comme le montrent très
clairement les cartes synoptiques
de surface d’Environnement Canada,
la « nouvelle dépression »
(c’est le fameux précurseur), située
entre deux anticyclones mobiles
de 1038 hPa et de 1024 hPa, ne doit
son existence, son creusement et sa
mobilité qu’à ces deux centres de
haute pression qui se suivent sur
l’Amérique du Nord en direction de
l’Atlantique (Leroux, 2000, p. 112).
C’est intolérable ! CQNFSPD :
C’est ce Qu’il Ne Fallait Surtout
Pas Démontrer ! D’abord, parce
que le dogme, centenaire et incontournable,
n’autorise comme
référence qu’une « dépression » !
Et surtout parce que les vrais responsables
– les anticyclones mobiles
– sont innommables, ils ne
peuvent pas exister, ils ne peuvent
(et ne doivent) absolument pas être
reconnus : ce sont des AMP ! Comme
le titrait la revue Science et Avenir (n°
979, 1999), c’est précisément « La
théorie qui fait peur à Météo-France
» ! Ce n’est donc plus de la peur,
mais de l’effroi ! Les auteurs préfèrent
alors écrire véritablement, et je
pèse mes mots, n’importe quoi :
• D’abord, inventer « la dépression
des Grands Lacs », une dépression inconnue
et d’origine indéterminée,
qui apparaît ex nihilo mais… qui
pourrait aussi être un « ancien système
dépressionnaire » survivant !
• Ensuite, attribuer à cette dépression
(peut-être rescapée) un
« rôle crucial », qui n’est pas précisé,
si ce n’est que « par sa présence, la
dépression des Grands Lacs induit logiquement
une circulation cyclonique
en basses couches […] » ! Peut-on faire
mieux en termes de génération spontanée
et de lapalissade ?
• Mais tout est mobile, et éloigné
des Grands Lacs, il faut donc encore
considérer (parce que rien n’est
démontré) que c’est « l’action à
distance de ce système de basses couches
qui… ». Que signifie « action à
distance » ? La formule est magique
mais sans le moindre fondement
physique !
Comment l’Académie des Sciences
a-t-elle pu accepter une telle
formulation dite scientifique, comment
a-t-elle pu valider l’apparition
si opportune et si miraculeuse d’un
tel deus ex machina, et comment surtout
a-t-elle pu se rendre complice
d’une telle mystification ? C’est
encore un mystère… mais un « mystère
» qui éclaire la façon dont le soidisant
« débat » sur l’effet de serre est
lui-même traité : l’idéologie prime le
verdict de l’observation directe et de
la réalité des faits.
Fastex, malgré son coût, et en
dépit – mais surtout à cause – de sa
« réussite » évidente et indiscutable
dans la démonstration de la validité
du concept AMP, devient ainsi un
non-événement, comme si rien ne
s’était jamais passé… Il n’est plus
alors question de remise en cause :
• la théorie norvégienne (dépassée)
règne toujours sur les cartes
synoptiques de surface ;
• le concept dynamique (non démontré)
qui privilégie l’altitude domine
toujours le corps de doctrine
de la modélisation ;
• l’ONA reste toujours aussi mystérieuse
(cf. ci-dessus) ;
• l’origine des perturbations at
lantiques, comme d’une manière
générale celle des perturbations des
moyennes latitudes, est toujours (délibérément)
ignorée. Comme celle
des tempêtes, notamment celles de
décembre 1999, toujours attribuées,
malgré le démenti de l’observation,
au « rail des dépressions d’altitude »
(cf. site Météo-France).
Par conséquent, dans ces conditions
d’obscurantisme, « la prévision
des tempêtes, malgré la débauche de
moyens techniques, relève encore
pour très longtemps de l’utopie […] »
(Leroux, 2000, p. 338) et les conséquences
catastrophiques des événements
extrêmes peuvent continuer à
se multiplier !
On l’a encore récemment vérifié
le 13 novembre 2002 lors de la destruction
de la flotte des multicoques
de la Course du Rhum ! Le départ de
cette course aurait dû être reporté, si
seulement Météo-France avait lancé
une alerte sérieuse, en identifiant
avant son arrivée sur l’Atlantique, le
responsable de la tempête situé dans
les basses couches. Mais il aurait fallu,
pour cela, (vouloir) comprendre la
situation météorologique…
(extrait du papier de Leroux de mars avril 2003 dans Fusion)

17.  Hacène | 21/04/2010 @ 14:44 Répondre à ce commentaire

J’ai pas mal de publications ou d’interviews de Leroux dans mon disque dur. Je les regrouperai sur une page de mon blog, d’où elles seront téléchargeables. Certaines sont faciles à trouver par ailleurs, d’autres moins, notamment celle-ci, pour patienter :
The Mobile Polar High: a new concept explaining present mechanisms of meridional air-mass and energy exchanges and global propagation of palaeoclimatic changes.

18.  Hacène | 21/04/2010 @ 14:45 Répondre à ce commentaire

Hacène (#17),
1,8 Mo

19.  Scaletrans | 21/04/2010 @ 16:19 Répondre à ce commentaire

Marot (#15),

Ceux qui sont intéressés devraient télécharger ce site dont la pérennité n’est pas assurée. Plusieurs liens sont déjà morts.

C’est fait ! Merci du conseil.

20.  Murps | 21/04/2010 @ 16:41 Répondre à ce commentaire

Je viens de lire en détail ce concept d’AMP sur le site du labo du Pr. Leroux.

Je trouve ces explications et ses interprétations sur la météo et la climatologie particulièrement claires et pertinentes.
Pas de novlangue ou de jargon obscur. Pas d’explications « tordues » et de courbes ou schémas qui font mal aux yeux et qui prétendent expliquer tout à partir d’un seul paramètre.

C’est franchement séduisant, même si je ne saurais assurer que tout sera exact à l’avenir.
Je suis sidéré par la réelle pauvreté des modèles « tri-cellulaires » actuels. Ils n’ont pas le même potentiel de conviction que ces « petits » schémas d’AMP proposés par M. Leroux.

Je parie sur une réhabilitation de ce Professeur et une mise en valeur de ses travaux.
Victoire de l’artisan honnête et besogneux sur une science dévoyée par la politique.

21.  Antonio San | 21/04/2010 @ 17:26 Répondre à ce commentaire

Météo-France, toujours un temps d’avance?

http://www.lefigaro.fr/actuali.....ndres-.php

smile

22.  xlm | 21/04/2010 @ 18:55 Répondre à ce commentaire

Franchement, je ne vois pas le lien entre la trajectoire du panache de cendres et la validité de la théorie des AMP…
La trajectoire du nuage suit les vents qui sont connus, et assez bien représentés par les modèles de météo…dans son blog, Huet dit que l’évolution de la concentration du nuage est contre-intuitive (pour qui d’ailleurs ?), il ne parle pas de la trajectoire !

Et je ne connais pas bien cette histoire d’AMP, mais j’ai l’impression que c’est juste un choix de représentation différent des mouvements atmosphérique…de là à en faire l’élément clé du climat ?

23.  yvesdemars | 21/04/2010 @ 20:24 Répondre à ce commentaire

xlm (#22), xlm (#22),
la différence entre leroux et MF , c’est qu’il affirme que ce ne sont pas les dépressions embryonn qui sont à l’origine des anticyclones mais le contraire

24.  yvesdemars | 21/04/2010 @ 20:28 Répondre à ce commentaire

sorry je recommence
la différence entre leroux et MF , c’est qu’il affirme que ce ne sont pas les dépressions sous forme de tourbillons embryonnaires dans les hautes couches qui sont à l’origine des anticyclones mais bine les anticyclones qui déclenchent les dépressions? MF a tenté de prouver sa théorie avec fastex mais finalement au vu des résultats, compte tenu du fait qu’ils s’étaient plantés dans les grandes largeurs ils ont préféré:
1 ne pas accepter les théories de l’hérétique leroux
2 revenir aux anciennes théories, en sachant qu’elles sont dépassées

TSL Tout sauf leroux

25.  Murps | 21/04/2010 @ 21:59 Répondre à ce commentaire

De mon côté, d’après ce que j’ai saisi des explications du Pr. Leroux, c’est que les grands principes qui servent de bases aux modélisations sont axés sur des idées très anciennes datant d’avant les photos satellites. En particulier il y aurait
– séparation des zones atmosphériques en 3 cellules stratifiées en latitudes et « communiquant » peu entre elles.
– une modélisation considérant que les dépressions ont pour origine des fluctuations en hautes altitudes.

Marcel Leroux suggère que toute la dynamique climatique est induite par des grosses lentilles d’air très froid, très humide, sous haute pression, allant des pôles vers l’équateur.
Et surtout il suggère que ces « lentilles » sont très peu épaisses, 1500 m tout au plus, mais étendues (3000 ou 4000 km).
Ces « lentilles », les AMP (MPH en anglais) descendent par « wagons » successifs, comme des « gouttes glissant des pôles sur la planète », entourées par des zones dépressionnaires, amenant à la fois un temps maussade puis beau.

Il a tout un tas d’argument que je trouve très convaincant pour expliquer ce phénomène et pour contredire la théorie « habituelle ».
Il y a surtout une belle synthèse globale des observations, une indépendance d’esprit et une franche originalité dans sa théorie.
Je trouve cette interprétation élégante.

En plus il se trouve que le nuage de cendre islandais suit la trajectoire de ces AMP, tels qu’ils sont décrits par Marcel Leroux, à la même « faible » altitude.
Les cendres plus en « hauteur » semblent repartir vers le nord…

Dites moi si je me trompe…
😉

26.  Antonio San | 22/04/2010 @ 7:09 Répondre à ce commentaire

LIDAR ou « Leaders »…

Eh oui, le petit livre de Sylvestre Huet tombe à pic pour relancer l’affaire Allègre et faire oublier « le silence des agneaux ». Ces messieurs ont tous hâte d’effacer l’épisode peu glorieux du volcan islandais. Pensez donc : plus d’un milliard d’euros plus tard, pas une explication prévisionnelle : du réchauffé tout au plus !
D’ailleurs dans la presse, on peut apprécier comment le fiasco est gentiment évacué. Les pontes du climatiquement correct ont en effet brillé par leur absence de la scène médiatique, scène qu’ils adorent habituellement occuper dès qu’un phénomène naturel peut être enrôlé dans le prosélytisme du GIEC.
Bien qu’ils se présentent tous comme des climatologues, la météo en 2050 n’a plus de secrets pour eux mais qu’un panache de cendres volcaniques se dirige sur la France et les voilà soudain bien discrets.
Leur absence a obligé de grands journalistes scientifiques comme Kempf et Huet à voler solo. Ainsi révélée l’ignorance de Mr. Huet en matière de météorologie : notre pourfendeur d’Académicien retraité se fendra d’un seul billet laudateur de l’IPSL dans lequel il trouvera la concentration des cendres issue de la dispersion du panache volcanique « contre intuitive » alors que cette dispersion était régie par les Anticyclones Mobiles Polaires qui se sont succédés sur l’Europe et donc prévisible dans l’espace et le temps.

Et comme c’est déjà le cas dans le Figaro, Le Monde on commence à soigner les huiles et ménager les susceptibilités en nous expliquant que les mesures de concentration effectuées par laser aéroporté vont être transmises dans les plus brefs délais directement au Premier Ministre. C’est dire avec quel sérieux nos scientifiques « Safire » et s’activent… 6 jours après la bataille !

Oui parce que si les compagnies aériennes furent obligées de vérifier elles-mêmes les conditions de vol, si l’espace aérien Européen a été fermé pendant 5 jours et nul part dans la presse ou dans des sites scientifiques français avons-nous vu une analyse claire et détaillée du pourquoi et du comment (pourquoi le nuage fut-il détecté à 6 000m d’altitude, pourquoi les concentrations se rétablirent-elles à une altitude plus basse ? Mystère !), c’est bien le résultat de l’application d’un principe de précaution général et non d’une analyse prévisionnelle fiable.

Alors au delà du très scientifique « les cendres furent poussées par les vents », y-a-t’il un pilote dans l’avion de Météo-France ou de l’IPSL ? Il ne suffit pas de montrer que la concentration des particules était élevée ici ou là mais de nous dire, à nous les contribuables qui règlent l’addition et qui élisent les décideurs de la trempe d’un Bussereau « les nuages c’est pas folichon », pourquoi le panache volcanique s’est manifesté de la façon observée au dessus du territoire français.

Un LIDAR, pardon un leader relève le défi?

27.  maurice | 22/04/2010 @ 8:42 Répondre à ce commentaire

Antonio San (#26),

c’est vrai que vu de la fenêtre du lambda (comme moi) le déroulement et la gestion de cette crise (immédiate et réelle, tant du point de vue des causes que des effets ) est en parfait décalage avec celles qui nous sont « promises » (lointaines et hypothétiques, aussi bien causes que conséquences – voir encore l’etude montée des eaux Bangladesh vs. compensation sédiments sur un autre fil-).

Cette histoire de nuage et l’intervention tardive des avions Safire montre que nous ne sommes même plus capables (ou ne voulons nous pas) simplement OBSERVER un phénomène parfaitement et facilement détectable et mesurable, avec des outils relativement rudimentaires (on parle quand même ici de matière solide, nul besoin de teraflops….) et dans un périmètre relativement réduit.

Tout ça par excès de précaution et confiance aveugle aux modèles, moi j’apelle ça de la CASTRATION.

Et on prétend nous faire croire qu’on peut prédire le comportement de la planète dans 100 ans ?

28.  jmr | 22/04/2010 @ 9:52 Répondre à ce commentaire

On n’arrête pas le progrès :
« Eruption volcanique : un phénomène amplifié par le réchauffement climatique »
C’est le titre de cet article sur le site Developpementdurable.com, alors que le texte précise :

« Notre travail suggère qu’il y aura des éruptions plus importantes ou plus fréquentes en Islande dans les décennies à venir », a prévenu Freysteinn Sigmundsson, un volcanologue de l’Université d’Islande. D’après les scientifiques, rien pour le moment ne prouve que les changements climatiques sont à l’origine de l’éruption en Islande.

Mais bon, un petit titre accrocheur pour attirer le chaland ça ne mange pas de pain !!
smile

29.  Araucan | 22/04/2010 @ 10:11 Répondre à ce commentaire

Hacène (#6),

La dynamique des AMP étant liée au déficit thermique des pôles,

Auriez-vous des renseignements sur la mesure ou le calcul de ce déficit thermique ?

30.  JG2433 | 22/04/2010 @ 10:19 Répondre à ce commentaire

jmr (#28),

… chaland qui, comme nombre d’autres, se contentera de la vision « flash » du seul titre.

31.  Araucan | 22/04/2010 @ 10:21 Répondre à ce commentaire

jmr (#28),

Voir là :http://www.skyfall.fr/?p=213&#.....ment-30423

et suivants

32.  the fritz | 22/04/2010 @ 10:25 Répondre à ce commentaire

jmr (#28),
Tant que ce genre de site continuera de falsifier les travaux scientifiques l’imposture continuera

33.  maurice | 22/04/2010 @ 10:40 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#30),

hier soir je crois sur le JT de Pujadas (donc ce doit etre France 2), le présentateur lance le sujet avec « Le volcan islandais pourrait avoir un impact prochain sur le climat, voyez plutot ce reportage bla bla bla… »

Et dans le reportage c’est exactement le contraire qui est dit.

34.  xlm | 22/04/2010 @ 11:06 Répondre à ce commentaire

@jmr

Le titre et le texte me paraissent plutôt bien concorder. Ils parlent d’un phénomène potentiellement amplifié, statistiquement, mais non prouvable dans le cas de cette éruption précise (d’ailleurs pour cette éruption l’explication ne convient pas, le glacier recouvrant le volcan n’est pas très épais…).

35.  Patrick Bousquet de Rouvex | 22/04/2010 @ 11:36 Répondre à ce commentaire

maurice (#27), nul besoin de teraflops…Une fois encore, c’est le flop des téraflops !

36.  Patrick Bousquet de Rouvex | 22/04/2010 @ 11:55 Répondre à ce commentaire

Lu cet article : http://www.actu-environnement......xtor=EPR-1 amalgame entre le volcan et les scientifiques du climat qui s’unissent pour assainir le ciel et pourfendre les sceptiques, agents des lobbys qui empochent les milliards… ça c’est du journalisme d’information, c’est pas de la propagande, non, non…

37.  jmr | 22/04/2010 @ 12:01 Répondre à ce commentaire

Araucan (#31),
Merci, effectivement. J’avais lu un commentaire sur un blog, de quelqu’un qui demandait si la fonte des glaciers – due bien entendu au RCA – ne pouvait pas provoquer des tremblements de terre en soulageant la surface d’un poids important.
Question : quelqu’un possède-t-il des photos du glacier de Port au Prince ?

38.  maurice | 22/04/2010 @ 12:12 Répondre à ce commentaire

jmr (#37),

j’ai bien la photo du Hagen Dasz local mais je ne suis pas certain que tu parles de ça ? 😉

39.  Scaletrans | 22/04/2010 @ 12:23 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#36),

Je viens de poster… ➡

40.  Hacène | 22/04/2010 @ 15:14 Répondre à ce commentaire

Araucan (#29),

Hélas non. Il est même difficile de savoir dans quel sens a lieu l’évolution actuelle : réchauffement ou refroidissement des pôles. On trouve des références étayant les deux thèses (mais plus rarement pour le refroidissement). On sait que Leroux pensait qu’il y avait actuellement, à l’échelle du moyen terme, pas en ne prenant que la dernière décennie, plutôt un refroidissement du pôle, ce que confirmerait la tendance à un temps plus violent (ce qui n’est pas simple à mettre en évidence -voir les tempêtes selon MF- ; mais il y a d’autres éléments, comme, si mes souvenirs sont bons, les hauteurs de vagues sur le littoral atlantique par exemple !), mais aussi la hausse de pression que l’on rencontre sur la trajectoire des AMP (plus puissants s’il y a refroidissement, mis aussi plus fréquents) et là où il y a des agglutinations anticycloniques.

J’en profite pour relancer une précédente tentative, de je ne sais plus qui, pour savoir avec quelles pincettes il faut aborder les données thermiques issues des satellites. Les échanges que nous avions eu ici sur l’à peu près de l’altimétrie satellitaire pour connaître avec assurance l’évolution du niveau de la mer peuvent conduire à regarder avec circonspection les résultats obtenus en matière de températures. Laurent, peut-être, qui semble particulièrement qualifié pour avoir un regard critique argumenté, pourrait à l’occasion nous en dire un mot, voire contribuer par l’intermédiaire d’un article… 😈

41.  scaletrans | 22/04/2010 @ 15:31 Répondre à ce commentaire

Pour les données thermiques par satellite, il me semble qu’il y avait une erreur instrumentale et certains intervenants ne voulaient pas retenir ces données. Je pense que c’est une erreur, car même s’il y a une fourchette, la tendance depuis presque trente ans est significative… au fait quelle est cette tendance ? 😈

42.  Hacène | 22/04/2010 @ 17:23 Répondre à ce commentaire

Hacène (#40),
On peut bien sûr s’en remettre aux Danois pour connaître les températures autour du pôle nord depuis 50 ans, mais que penser de la valeur de ce qui est montré, sachant qu’il n’y a bien sûr pas de station météo sur place et que pendant les 20 premières années, il n’y avait pas non plus les satellites ?

Par ailleurs, le(s) pôle(s) du froid n’est (ne sont) pas à 90°N.

43.  Patrick Bousquet de Rouvex | 22/04/2010 @ 17:51 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#41), Le Treut a avoué qu’on y observait une baisse, ce qui a conduit à les supprimer et à les remplacer par celles au sol, qui montraient une hausse.. Ouf !

44.  Hacène | 22/04/2010 @ 18:03 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#43),
Auriez-vous plus d’infos, des liens sérieux ? Merci d’avance.

45.  Patrick Bousquet de Rouvex | 22/04/2010 @ 18:10 Répondre à ce commentaire

Hacène (#44), je les ai déjà donnés il y a quelques jours, je ne sais plus sur quelle page : ça ne doit pas être trop dur à trouver…

46.  Antonio San | 22/04/2010 @ 18:15 Répondre à ce commentaire

Here it is:

http://ocean.dmi.dk/arctic/meant80n.uk.php

47.  Patrick Bousquet de Rouvex | 22/04/2010 @ 18:49 Répondre à ce commentaire

Hacène (#44), Patrick Bousquet de Rouvex (#45), je crois que c’est page 10 du billet sans sujet, post N° 483

48.  williams | 22/04/2010 @ 23:18 Répondre à ce commentaire

Hacène (#40),
On peut bien sûr s’en remettre aux Danois pour connaître les températures autour du pôle nord depuis 50 ans, mais que penser de la valeur de ce qui est montré, sachant qu’il n’y a bien sûr pas de station météo sur place et que pendant les 20 premières années, il n’y avait pas non plus les satellites ?

C’est comme une chose aussi qui revient a ca.

On dit que qu’on a eu le mois de janvier, fevrier et meme de mars les plus chauds… depuis 1880.

Mais les stations étaient tres males réparties sur le globe vers 1880 donc le bilan est déséquilibré.

Et le plus marrant c’est que les anomalies des temperatures les plus élevé et le plus souvent positives sont Justement les zones où il y avait le moins de stations avant et voir encore maintenant et donc où ca ne peut pas etre comparables au autre zones de la Terre et à il y a decennies. Et en janvier, fevrier et mars 2010 les temperatures ont été le plus au dessus de la normale dans ces zones c’est a dire en Afrique et surtout au Sahara, en Arctique et Antarctique. Donc les zones où il y avait le moins de stations en 1880 voir pas du tout sur une grande surface.

Donc ces donnees sont difficilement voir pas comparable a ceux de maintenant.

Donc comme tu dis Halacène comment fait on pour calculer l’anomalie de temperature du Globe au 1/10°C en comparant nos données de maintenant tres précis avec des données d’avant 1950 peu précis et en plus alors qu’on n’avait pas de données sur une grande partie de la surface de la Terre (Antarctique+Arctique+Sahara+etc…) ??

Williams

49.  Araucan | 23/04/2010 @ 10:19 Répondre à ce commentaire

Les satellites ont aussi des limitations en latitude (pas plus de 80°lat N ou S au maximum …)

50.  xlm | 23/04/2010 @ 10:29 Répondre à ce commentaire

Et l’éruption continue toujours…
http://sat24.com/Eyjafjallajokull-volcano.aspx

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