L’hypothèse CO2 invalidée.

Les données des flotteurs présentées ici illustrent les tendances saisonnières des températures sous la surface de l’océan. Durant l’été, les couches inférieures ne sont pas couplées à la surface bien qu’elles soient réchauffées par le rayonnement solaire. La chaleur de ces strates peut être transportée ou remise en circulation sur de longues distances par les courants entraînés par le vent. Aux basses latitudes, les variations diurnes et saisonnières de température peuvent ne pas suffire pour mélanger les couches sous-marines et la chaleur peut s’accumuler à ces profondeurs pour de longues périodes. Aux latitudes plus hautes, l’océan se refroidit et les couches sous-marines sont couplées à la surface durant les mois d’hiver. L’océan doit se refroidir jusqu’à – 1,8° C pour que la glace se forme. Il importe aussi de noter qu’aux latitudes élevées, il y a une réduction significative de la surface (NdT : pour un même écart de latitudes). Ce facteur géométrique accroît la profondeur des courants océaniques lorsqu’ils circulent aux hautes latitudes, limitant encore plus leur interaction avec la surface. De petites variations dans les températures océaniques sous-marines peuvent cependant causer des changements importants dans la formation de glace polaire. Aucune interaction avec l’atmosphère n’est nécessaire et les changements de concentration de CO2 atmosphérique ne peuvent avoir aucun effet sur ce processus.

Le réchauffement de l’océan par le Soleil peut être simulé à l’aide d’un modèle basé sur la loi de Beer (cf. figure 2.) il a été utilisé pour déterminer le réchauffement de l’océan par le soleil et le refroidissement en fonction de la profondeur sur un 1 an à 30° de latitude avec une constante solaire établie à 1365 W/m². La résolution du modèle était de 1 m et 0,5 heure. Les résultats calculés sont montrés à la Figure 3. Ils sont cohérents avec les données de flotteurs Argo tels que donnés par exemple à la Figure 1. Le modèle fut alors étendu à la simulation des variations de la constante solaire dues aux cycles d’activité entre 1650 et 2000 en utilisant un facteur d’échelle de 1 W/m² pour 100 de changement de l’indice d’activité solaire annuelle.11 Le changement calculé de la température de l’océan à 90 m de profondeur est montré à la Figure 4. Il y a une baisse nette à la fin du Minimum de Maunder, suivi par une remontée générale de presque 0,5°C entre 1750 et 2000. Ce modèle simple démontre clairement que de petites variations dans la constante solaire influencent les températures de l’océan. Les couches océaniques sous-marines sont transportées sur de longues distances par les courants océaniques entraînés par les vents sans interaction avec la surface. La moyenne d’augmentation de la température pour la profondeur de 0 à 300 m entre 1953 à 2003 a été de 0,17°C.4 Ceci est cohérent avec la Figure 4 sur la même période. Cependant, il y a eu des variations significatives de température entre bassins océaniques. L’Atlantique Nord s’est réchauffé de 0,35° C, le Pacifique Nord 0,09° C. Ces fluctuations sont causées par les différences de circulation océanique, de mélange et de vitesse des vents.5



Il est également aisé de montrer qu’une augmentation de 1,7 W par m² du flux descendant d’IRGLO à la surface ne peut changer les températures de l’océan. L’eau est presque totalement opaque aux rayonnements IRGLO.18 La profondeur d’absorption/émission est de moins d’1 mm, donc le volume d’interaction est de 10 cm3 au mieux (NdT : par m2). Une augmentation de 1,7 W par m² du flux descendant d’IRGLO à la surface de l’océan chauffe la surface à un taux de 2,4° C par minute. L’océan répond en augmentant rapidement le taux d'évaporation en surface de 1,7 W par m², soit 2,7 g/h d’eau en conditions idéales de ciel clair. Cela correspond à une augmentation de 2,7 cm/an de l'évaporation depuis 1800, dont 1,7 cm/an dans les 50 dernières années. Les estimations globales des taux d’évaporation de l’océan montrent qu’entre 1977 et 2003 ce taux est passé de 103 à 114 cm/an avec une incertitude de +/- 2,72 cm/an.19 Cette différence est due à une augmentation de 0,1 m/s de la vitesse moyenne du vent. La limite supérieure de ‘ciel clair’ pour l'augmentation de l’évaporation  induite par le CO2 se trouve sous le niveau d’incertitude. Les moyennes à long terme des températures atmosphériques de surface sont environ 2°C en dessous des températures des surfaces correspondantes de l’océan.20 Cela signifie qu’il n’y a en général pas de réchauffement direct de l’océan par l’atmosphère, comme requis par la seconde loi de la thermodynamique. La chaleur latente de l’évaporation n’est restituée que lorsque l’eau se condense, ce qui intervient généralement au dessus d’un km d’altitude. Il est par conséquent impossible à un flux d’IRGLO descendant de 1,7 W.m-2 de chauffer l’océan. L’augmentation du flux est convertie par la surface de l’océan en un changement insignifiant du taux d’évaporation. Ce changement est noyé dans le bruit des fluctuations d’évaporation induites par le vent et le changement de flux d’IRGLO causés par les variations d’aérosols, de nuages et de l'humidité en surface.

figure-1a.jpg

Figure 2 : Modèle simple de réchauffement solaire selon la loi de Beer

Le réchauffement par le soleil des premiers 100 m de l’océan est calculé toutes les 30 minutes et les couches de 1m sont mélangées en fonction de la température. L’algorithme d’intensité solaire est adapté à partir du Standard IEEE 738(1993). On a utilisé un flux IRGLO refroidissant de façon à ce que le modèle se répète chaque année. L’atténuation solaire pour = 0.075 m utilisée dans le modèle est également montrée.

figure-3.jpg

 

Figure 3 : Résultats du modèle de réchauffement des couches par le Soleil

Réchauffement par le soleil de couches océaniques jusqu’à 100 m de profondeur calculé sur une période de 1 an à 30° de latitude. Lorsque l’océan se réchauffe au printemps et en été, des couches stables se développent. Lorsque l’océan de refroidit à l’automne et en hiver, les couches chaudes se refroidissent à partir de la surface. La vignette montre le mélange diurne de la couche et la séparation initiale de la couche réchauffée.

figure-4.jpg

Figure 4 : Changements calculés induits par l’activité solaire sur les températures de l’océan à 90 m de profondeur, de 1650 à 2000.

Changements calculés des températures de l’océan à 90 m de profondeur en utilisant l’index d’activité solaire pour ajuster la constante solaire. La constante solaire moyenne est de 1635 W/m². Un W/m2 d'augmentation de la constante solaire correspond à une augmentation de 100 de l'index. Le refroidissement durant le minimum de Maunder et l’actuelle période de réchauffement apparaissent clairement.

51.  Patrick Bousquet de Rouvex | 6/09/2010 @ 17:11 Répondre à ce commentaire

Scaletrans (#49),

Mais mon bon Monsieur,

Ou ma bonne Madame ?… VMD pourrait avoir là encore envoyé sa stagiaire faire le coup de poing !…

52.  RDEURO | 6/09/2010 @ 17:18 Répondre à ce commentaire

Un article étonnant (#47),
Pourquoi citer des articles antérieurs au document en ligne et donc obsolètes…. Ridicule et « petit » !

53.  Marot | 6/09/2010 @ 17:33 Répondre à ce commentaire

Scaletrans (#48),
Qu’il soit carbocentriste, peu importe.
Qu’il ait des idées précises sur le document mis en ligne, c’est très bien.
La gêne que j’ai à la lecture de son message vient de ce qu’il s’agit plus de jugements que d’arguments.
J’aimerais lire des précisions et des arguments précis.

§1 Confusion entre constante solaire et impact des changements d’orbite terrestre, à l’échelle multi-millénaire.
Soit, c’est possible.
les changements d’excentricité, d’obliquité ou de précession ont des effets mineurs sur l’énergie solaire totale (moyennée sur la planète et l’année)
L’actif du bilan à la Trenberth est donc inchangé.
mais des effets majeurs sur la répartition de l’ensoleillement selon les latitudes et les saisons (allant localement jusqu’à plusieurs dizaines de W/m² pour l’ensoleillement d’été aux moyennes / hautes latitudes).
L’énergie totale incidente étant sensiblement inchangée, où passent ces W/m² ?

§2 Description complètement fausse des modifications du bilan radiatif de la Terre entre période glaciaire et période chaude.
C’est un jugement. Un lien n’explique rien.

§3 Discussion complètement fausse des processus contrôlant les variations glaciaires interglaciaires de la concentration en CO2 atmosphérique. L’effet de solubilité du CO2 ne peut expliquer qu’une fraction de l’amplitude observée.
Idem

§4 Moteur des changements glaciaires interglaciaires = orbite terrestre et redistribution de l’ensoleillement. La réponse du climat provient de rétroactions diverses (dont l’albédo neige/glaces et la composition atmosphérique via cycle du carbone) plus tous les processus habituels (vapeur d’eau, nuages, glace de mer…).
C’est encore la bouteille à l’encre pour les rétroactions actuelles, alors dans le passé mal connu… Leur invocation ne peut pas convaincre.
La perturbation radiative est de plusieurs W/m².
Perturbation où ? à partir de quoi ? Comment est-elle calculée ?
L’ampleur des variations de température (de l’ordre de 4-7°C en moyenne globale, plus faible dans les régions tropicales, plus forte aux pôles) est cohérente avec 1) l’ampleur des modifications de bilan radiatif (plus d’albédo, moins d’effet de serre en période glaciaire) estimés à partir des données paléoclimatiques
Plus d’albédo et moins d’effet de serre sont des états pendant une période stable, conséquences des températures et des concentrations. Ils n’expliquent pas des variations.
et 2) la sensibilité du climat global connue à partir des observations récentes et simulée par les modèles de climat (en gros, 3°C par 2xCO2).
En période glaciaire, il y a encore moins de « climat global » qu’en interglaciaire.

Je ne doute pas d’avoir des réponses au moins partielles à ces observations.

54.  Warm | 6/09/2010 @ 17:37 Répondre à ce commentaire

RDEURO (#52),

Pourquoi citer des articles antérieurs au document en ligne et donc obsolètes…. Ridicule et “petit” !

??

Sur le sujet soulevé par « Un article étonnant », Clark déclare:

« Lors de la dernière glaciation, la constante solaire fut réduite d’environ 1 W par m² en raison de modifications de l’ellipse de l’orbite terrestre dues aux cycles de Milankovitch.12  »

Il n’invente rien, au niveau de l’introduction, on essaie juste de faire un bilan introductif. Clark interprète (mal) des articles.

La références 12 est la suivante:

« 12. F. Varadi, B. Runnegar & M. Ghil, Astrophys. J. 562 620-630 (2003), “Successive
refinements in long term integrations of planetary orbits”. »

« Un article étonnant » donne 2 références, une de 2006 et une de … 2010 !!!

Décidément, vous ne savez plus quoi inventer… smile smile

55.  Redbaron 17 | 6/09/2010 @ 17:39 Répondre à ce commentaire

« …dues à une augmentation de 100 ppm de la concentration de CO2 dans l’atmosphère… »

« …Durant les cinquante dernières années, la concentration de CO2 dans l’atmosphère s’est accrue de 70 ppm pour atteindre 380 ppm »

Il faudrait savoir… 70 PPM ou 100 PPM… ?
En 1960 le taux de CO2 était de l’ordre de 300/310 PPM en 1850 il était autour de 330/340 PPM.
Les humains étaient 1,3 milliard, de nos jour nous sommes 6,8 milliards et le taux de CO2 a augmenté de… 50 PPM… C’est 10 PPM par milliard de terriens…

Est-ce vraiment si dramatique… ???!!!!!!!!!!!

56.  joletaxi | 11/09/2010 @ 14:22 Répondre à ce commentaire

Chaque jour amène de nouveaux articles qui fragilisent un peu plus le dogme.
Il en est ainsi du dernier article de Pielke,et du dernier article de Spencer,que je vous recommande à la lecture ce weekend.
Egalement, un article de lindzen plus ancien, mais qui a encore toute sa saveur.
http://www-eaps.mit.edu/facult.....lobwrm.pdf

Le flot d’articles qui sortent sur le sujet devient difficile à suivre.Je n’ai toujours pas lu ces articles que je vous signalais, ainsi que le probable très bon article sur l’oscillation pacifique paru ici

http://bobtisdale.blogspot.com.....art-3.html
Pendant ce temps ,les médias font de la pub pour l’expo à Liège….

57.  pof pof | 5/10/2010 @ 14:08 Répondre à ce commentaire

Encore censuré ? Décidément…

http://img245.imageshack.us/im.....089h11.png

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