Derrière les négociations, les intérêts nationaux.

Disons cela comme ça : un groupe de pauvres gars voulait contrer le type le plus riche dans le monde, afin de partager les mers, chacun ayant des droits sur plus de 200 miles nautiques, Oncle Sam pourrait-il l’ignorer ? N'était-ce pas réduire la liberté de mouvement de l'Amérique ? Pour commencer, l'Amérique s’est résolument opposée, et si le gouvernement refusait de signer l'accord, il y avait peu de chances d'obtenir l'approbation du Sénat. La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer ne pouvait être qu’un jouet, les participants l’ont regardé mourir de mort naturelle.

Pourtant, durant l'administration Reagan, l'Amérique est soudainement devenue très coopérative. Pour commencer, les Américains regardaient loin de chez eux, et pouvait voir seulement les côtes des autres, et n'avaient jamais cessé de penser que eux aussi avaient une côte. L'administration Reagan a soudainement découvert, que l'Amérique était le seul pays dans le monde entier faisant face à deux océans, et, qu'en outre, il n'y a pas d'autres pays aussi loin que l'œil peut voir. Il n'était donc pas nécessaire de contester la propriété des mers, ou la création de zones économiques spéciales avec d'autres.

Au début, dès que "La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer" a été annoncée, les États-Unis en ont été le principal bénéficiaire. Ils sont immédiatement entrés en action, en ont poussé l’adoption par le Sénat, et fait pression pour que d'autres nations côtières signent. A coup de fouet, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer s'est transformée de jouet en outil.

C'est la réalité. Il est si difficile de passer n'importe quelle loi internationale, sans la participation des Américains ; et pour accomplir quelque chose, beaucoup de profits doivent d'abord être cédés à l'Amérique. À l'origine, les participants s’étaient réunis pour lutter contre les acrobaties de l'homme riche, et à la fin cela été l'homme riche qui en a le plus profité. Bien sûr, il y a une raison à cela, et c'est parce que le pouvoir de l'Amérique peut agir comme un levier.

Après l'éclatement de l'Union soviétique, le statut de grande indépendance de l’Amérique a été révélé, et son uni-latéralisme a atteint son apogée. Partout dans le monde, nous pouvons voir les ombres animées de cow-boys américains, dirigeant les litiges, préservant activement le statu quo; même quand les autres sont calmés, ils peuvent encore animer la situation.

Après deux guerres, le renversement de Saddam Hussein et des talibans et l'installation de l'administration amie Maliqi en Irak, l'Amérique a déjà terminé la mise en place de morceaux du monde. Théoriquement, l'Amérique contrôle le monde entier, et est devenue la plus grande puissance, et son pouvoir réel a atteint un sommet.

La courageuse Amérique n'a pas besoin de considérer les intérêts de quelqu'un d'autre. Pendant une courte période, elle a même envisagé le démantèlement des Nations Unies (qu'elle considère être à peine un peu plus qu'un temple bouddhiste où les gens vont chanter Amitabha). Ce serait assurer complètement sa liberté d'action, et tout ce qu'elle aurait la fantaisie de faire sur la scène mondiale, elle le pourrait de la façon dont elle le souhaiterait.

Dans ce genre de contexte mondial, comment les Américains pourraient considérer même la convention des Nations Unies sur le changement climatique comme étant importante ? Ils y viennent seulement pour jeter un coup d'œil, effrayer un peu tout le monde, et parfois montrer des sentiments de bonne volonté, ne serait-ce que pour prouver que les Américains s'intéressent aux affaires internationales. Et aussi pour rappeler à chacun de ne pas saper le mur des Etats-Unis quand ils ont le dos tourné.

@@@@@@

51.  Astre Noir | 16/12/2010 @ 16:24 Répondre à ce commentaire

Myke (#49),
Marot (#50),

Non, c’est encore la faute du poulet aux hormones !

52.  pastilleverte | 16/12/2010 @ 19:02 Répondre à ce commentaire

ah bon ? je croyais que ça rendait sourd…
ou bien je confonds avec autre chose ?

53.  Laurent Berthod | 16/12/2010 @ 21:21 Répondre à ce commentaire

Astre Noir (#51),

La véritable histoire du poulet aux hormones est ici.

En résumé : le poulet aux hormones n’est qu’un mythe.

54.  Papyjako | 16/12/2010 @ 22:22 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#53),

La véritable histoire du poulet aux hormones est ici.

Encore un article révélateur !… Merci Laurent Berthod.

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