Le climat a-t-il récemment basculé ?

2 Synchronisation et couplage revisités.

 

Lorsque les modes dynamiques importants du climat sont synchronisés ou en résonance alternée, le système climatique apparaît être particulièrement sensible à la possibilité d'une bascule. Ici, nous définissons cette synchronisation en utilisant la racine carrée moyenne de la corrélation croisée entre toutes des paires uniques des quatre modes de climat utilisés par Tsonis et al. [2007], ce qui inclut l'ENSO, l'oscillation décennale du Pacifique (PDO), l'oscillation nord-atlantique (NAO) et l'index du Pacifique nord (NPI). Les lecteurs intéressés liront Tsonis et al. [2007] pour plus de détails sur ces modes et les raisons de leur sélection. La partie supérieure de la figure 1 montre qu'une telle synchronisation, d'un point de vue statistique strict, s'est produit seulement 4 fois (1910-1920, 1938-1945, 1956-1960, et 197-1981) au 20ième siècle et que trois d'entre elles (hors 1956-1960) coïncidèrent avec des bascules de l'état du climat. Ainsi, la synchronisation apparaît être un indicateur de bascule de l'état du climat nécessaire, mais non suffisant .

tsonis1.jpg

 

 

Figure 1 : En haut : la synchronisation est mesurée par un coefficient de corrélation entre toutes les paires de modes sur une fenêtre glissante de 7 ans. Noter les ordonnées inversées. La synchronisation augmente en allant vers le bas du graphique. Une haute synchronisation avec un niveau de confiance à p=95 est indiquée par l'ombrage, testée par la génération de données de remplacement telle que décrite dans Tsonis et al. [2007].

Au milieu : le couplage tel que mesuré par la fraction des séries temporelles  en mode d'augmentation ou de diminution régulière comme décrit dans le texte. La zone ombrée indique un couplage avec un niveau de confiance à p=0,95 calculé avec les données de remplacement utilisées pour le graphique du haut.

En bas :  La température moyenne mondiale HadCRUT3g du 20ième siècle, avec une indication des  rupturesde température. Les zones hachurées indiquent les périodes dans lesquelles la synchronisation est accompagnée d'un couplage en augmentation.

 

Plus généralement, la théorie du chaos synchronisé (Bocaletti et al. [2002]; Pecora et al. [1997]) suggère qu'une augmentation du couplage entre les modes, alors que ces modes sont synchronisés, déstabilise un système dynamique en menant souvent à un état nouveau et différent. Pensez à une équipe cycliste engagée dans une course contre la montre. Les cyclistes sont tous synchronisés, avec des mouvements soigneusement planifiés pour maximiser la vitesse de l'équipe entière. Au contraire, si les cyclistes étaient couplés tous ensemble, par exemple en attachant leurs cycles avec une corde, le moindre écart d'un des cyclistes serait aussitôt communiqué aux autres et conduirait à la chute du groupe.

Le couplage est une propriété d'une phase d'un mode donné, relative aux phases des autres modes. Lorsque les phases de deux modes se verrouillent, par exemple, en maintenant une relation fixe pour une période de temps suffisamment longue, quelque soit le décalage entre ces phases, ces modes sont considérés comme couplés. Nous définissons ici la phase pour chaque mode de manière non-paramétrique, basée sur une valeur de mode sur trois points annuels consécutifs. Cette définition génère 6 combinaisons possibles de phases. Une augmentation constante dans un mode sur une période de 3 ans est définie comme une phase zéro, alors qu'une diminution constante est une phase de ∏ ; les valeurs intermédiaires sont définies dans la figure 2 de Tsonis et al. [2007]. Nous nous sommes intéressés aux évolutions de phases de 0 à ∏, car celle-ci indiquent une évolution temporelle forte. Si ces modes sont en fait couplés, une tendance forte dans un mode devrait correspondre dans un terme proche à une tendance forte dans les autres modes. Cela peut être décrit en termes statistiques rigoureux, donnant pour une série temporelle prise au hasard, une présence de cette phase d'évolution sur un tiers de la durée (soit 2/6 des combinaisons de phase possibles). Une analyse empirique montre que la phase de ces modes du climat observés et définis de cette manière ne présentent globalement pas d'auto-corrélation d'une année sur l'autre; le couplage tel que définit ici, ne décrit pas du tout la persistance des modes.

Il y a quelque détails importants relatifs à la définition du couplage en terme de tendance dans l'évolution des modes par rapport au temps. En premier lieu, si les modes sont fortement couplés, les phases d'évolution parmi les différents modes en général ne se produiront pas simultanément, car ces modes peuvent avoir des décalages de phase avec d'autres sur une base physique. Donc, dans la définition du couplage, il est nécessaire de préciser une fenêtre dans laquelle rechercher les phases d'évolution. Nous nous sommes intéressés ici aux changements, d'inter-annuels à décennaux du couplage, avec une fenêtre appropriée d'une durée 5 à 7 ans. Les résultats ci-dessous ne sont pas sensibles à une durée précise de cette fenêtre.

Par contraste avec la définition utilisée dans Tsonis et al. [2007], une définition statistique claire d'un couplage "fort" ou "faible" est possible simplement en calculant le couplage issu de données générées par un processus AR-1 avec la même auto-corrélation que celle des séries temporelles des modes observés. En plus, cette mesure du couplage est plus robuste que celle utilisées dans Tsonis et al. [2007] car sur cette durée nettement plus courte, un lissage doit être fait pour capturer les fluctuations de la force de couplage.

101.  Caille folle | 20/01/2011 @ 23:51 Répondre à ce commentaire

Laurent (#91),

Certes, il y a des sources de carbone, mais il y a aussi des puits: sans apport extérieur les flux sont équilibrés.

Vous refusez de reconnaître que l’augmentation de CO2 est due aux activités humaines car le film que vous défendez sous entend le contraire.
L’augmentation de CO2 est due aux activités humaines:
concentration record depuis plusieurs centaines de milliers d’années, émissions d’environ 10 milliards de tonnes par an qui vont bien quelque part…, augmentation régulière (où est la corrélation avec les éruptions volcaniques discutées dans votre film ?), analyses isotopiques qui montrent indiscutablement que le carbone excédentaire est issu de la combustion de carbone fossile.

102.  M | 20/01/2011 @ 23:57 Répondre à ce commentaire

Pauvre petite caille folle sourde et aveugle à tout raisonnement logique, qui ne sait que répéter comme un perroquet ce qu’elle a appris sur ses seules sources réchauffistes.

103.  Laurent | 21/01/2011 @ 0:29 Répondre à ce commentaire

Caille folle (#100),

mais il y a aussi des puits

Non? sans déconner…. 😉

sans apport extérieur les flux sont équilibrés.

Affirmation sans preuves. Sans mesure précise de bilan, secteur par secteur, il est totalement impossible d’affirmer ce que vous dites…
C’est pourquoi que tu croie qu’on envoie de nouveaux capteurs dans l’espace pour justement essayer de mesurer ces bilans petite caille…. juste pour s’amuser à dépenser des centaines de millions d’Euro que la recherche a en trop? 😉

Vous refusez de reconnaître que l’augmentation de CO2 est due aux activités humaines

Je ne refuse rien, je ne sais pas quelle portion des émissions anthropique participe aux bilans d’augmentation de CO2… et sans mesure précise, personne ne le sait…

L’augmentation de CO2 est due aux activités humaines

Question affirmation tu es très forte… question preuves et argumentation, tu vaux 0….
Il y a de grandes chances qu’une partie de cette augmentation soit due aux activités anthropique…. sans bilan précis de mesure secteur par secteur, je, et toi, et tout le monde est infoutu de dire combien

émissions d’environ 10 milliards de tonnes par an qui vont bien quelque part

Non? sans blague?… et quelle est la portion qui d’après toi reste effectivement dans l’atmosphère?
Tu n’a rien pour le dire, pas un seul bilan sérieux appuyé sur des mesures précises.

analyses isotopiques qui montrent indiscutablement que le carbone excédentaire est issu de la combustion de carbone fossile.

D’après certaines publications…. alors que d’autres montrent « indiscutablement » autre chose… 😉

Manichéenne la petite caille… elle ne retiens que ce qui va dans son sens, et ne se pose jamais de question… comme beaucoup de carbocentristes amateurs… 😉

104.  M | 21/01/2011 @ 2:35 Répondre à ce commentaire

Laurent (#102),

« tout le monde est infoutu de dire combien »

Il a fallu que je vienne sur des forums et blogs français pour découvrir le mot « infoutu » – que le dictionnaire de FF ne connaît toujours pas et j’ai les trois dernières versions dites classique, réforme et moderne. Chez nous on dit plutôt « pas fichu » ou « pas foutu ».

Plus sérieusement, ces quantités de CO2 anthropique émises sont aussi calculées à la grosse louche en se basant principalement sur les consommations de pétrole, de charbon et de bois que des états veulent bien communiquer à une agence onusienne/américaine de l’énergie. Et les données fournies datent souvent quelque peu… même pour des pays gros producteurs comme la Chine et la Russie.

Qui pourrait estimer avec un peu de précision le bilan des seuls incendies de forêt russes de cet été. Combien de tonnes de bois mais aussi de tonnes de tourbe (invisible) sont parties en fumée ?

105.  Murps | 21/01/2011 @ 7:24 Répondre à ce commentaire

M (#104),

“tout le monde est infoutu de dire combien”

Chez nous on dit plutôt “pas fichu” ou “pas foutu”.

La langue française est une langue vivante, elle évolue.
J’utilise le terme « infoutu » depuis ma plus tendre enfance…
😉

Par contre le terme « puits de carbone » utilisé par les agités du bulbe m’a toujours paru suspect. Allez savoir pourquoi, ça me fait penser au sexe des anges !

106.  pecqror | 21/01/2011 @ 10:33 Répondre à ce commentaire

M (#103),

Qui pourrait estimer avec un peu de précision le bilan des seuls incendies de forêt russes de cet été. Combien de tonnes de bois mais aussi de tonnes de tourbe (invisible) sont parties en fumée ?

A la louche, je dirais 100 millions de tonnes de C

107.  williams | 23/01/2011 @ 12:31 Répondre à ce commentaire

Voilà que Tamino http://tamino.wordpress.com/ a fait une courbe en supprimant les effets sur le climat des phénomènes naturels comme l’ENSO (El Nino ou La Nina), éruptions volcaniques…

Faire une courbe en suprimant les phénomènes naturels qui influencent le climat a court et moyen terme n’a aucun sens. Ca ne montre absoluement pas comment évoluent le climat vu que la moyenne des données des relevés des températures au sol et de la SST sont traphiquées en faisant ainsi alors.

Ceci est une façon de faire croire se qu’on veus ! Et voilà que des réchauffistes utilise maintenant !

Concernant ce Tamino quelqu’un sait il qui sais exactement (est ce un scientique…) ?

Williams

108.  Myke | 23/01/2011 @ 12:37 Répondre à ce commentaire

williams (#107),
une pièce à conviction (parmi d’autres)
http://wattsupwiththat.com/201.....ll-tamino/

109.  Patrick Bousquet de Rouvex | 23/01/2011 @ 12:45 Répondre à ce commentaire

williams (#107),

(est ce un scientique…) ?

Oui, ça doit être un « scientique » ! Pas un scientifique, en tout cas…

110.  Bob | 23/01/2011 @ 12:51 Répondre à ce commentaire

William :

Tamino est Grant Foster, un gars qui a publié en 1990 sur les étoiles.
Voir ici dans les emails du climategate :

http://www.eastangliaemails.co.....;kw=tamino

111.  williams | 23/01/2011 @ 13:08 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#109),

Oui, en allant trop vite a la dernière phrase j’ai fais des fautes.

Williams

112.  Patrick Bousquet de Rouvex | 23/01/2011 @ 17:51 Répondre à ce commentaire

williams (#111), mais non, c’est excellent au contraire : c’est souvent par erreur que se font les grandes découvertes (pénicilline, etc.) et pourquoi pas les nouveaux mots pertinents ?

113.  Patrick Bousquet de Rouvex | 23/01/2011 @ 17:56 Répondre à ce commentaire

Je propose donc, en parallèle aux « climatomanciens » de Ben, le terme de « scientiques » pour tous ces suceurs de sang des pauvres peuples effarés par leurs balivernes pseudo-scientifiques de banquises qui fondent à vive allure, d’ours blancs qui ne savent plus nager et de mers qui submergent les littoraux jusqu’à Paris !

114.  JG2433 | 23/01/2011 @ 18:41 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#113),

Approche lexicologique :

• Science –> Scientifique

115.  JG2433 | 23/01/2011 @ 18:54 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#113),

Invention lexicologique toute à fait personnelle :
• Science –> Scientifique
• Scientisme –> Scientique* smile

116.  JG2433 | 23/01/2011 @ 19:07 Répondre à ce commentaire

williams (#111),
Il y a eu de ma part une probable fausse manœuvre à l’origine de l’envoi prématuré d’un premier post tronqué (# 114).

J’ajoute à mon post #115 (cf : le smiley :-)) :
Confirmant à ma façon l’appréciation de votre lapsus par PBR, je trouve que dans votre faute de frappe, il y a plus matière à rire qu’à blâmer. smile

117.  Patrick Bousquet de Rouvex | 23/01/2011 @ 19:54 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#116), exact, avec en plus un côté mot-valise qui évoque un parasite peu ragoutant…

118.  Patrick Bousquet de Rouvex | 23/01/2011 @ 19:57 Répondre à ce commentaire

c’était plutôt une approbation du post 115 !

119.  M | 23/01/2011 @ 21:15 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#116),

Sur un blog en grand-breton j’ai même vu « scientWist ».

Pas sûr que c’était voulu … mais même sur un clavier QWERTY, le W est séparé du T par deux touches, ce qui rend la bête faute de frappe peu crédible…

[HS]
Savez-vous que dans le fichier d’affixes fr*.aff utilisé par le vérificateur d’OOo, il y a une description du clavier AZERTY pour détecter les faute de frappe de touches voisines et suggérer des corrections plus pertinentes.

C’est la règle KEY (qui tient sur une seule ligne):
KEY azertyuiop|qsdfghjklmù|wxcvbn|aéz|yèu|iço|oàp|aqz|zse|edr|rft|tgy|yhu|uji|iko|olpm|qws|sxd|dcf|fvg|gbh|hnj
[/HS]

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