Que faire de l’effet d’îlot urbain ?

Sitôt découvert, tout phénomène devient un enjeu : ainsi en est-il des îlots de chaleur urbains. Interview de  Mireille Lauffenburger, Maître de Conférences en Géographie, spécialité climatologie et environnement, à l’Université de Nancy 2. Il manque juste l'effet de ces îlots sur les séries de température mais c'est un déut d'en parler …

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Parmi les enjeux du « développement durable », les enjeux climatiques figurent en très bonne place. Comment intervient le facteur climatique dans la notion de « ville durable » ? Existe-t-il une corrélation entre ville et climat ?

Mireille Lauffenburger – Le climat recouvre des caractéristiques très particulières à l’échelle d’une ville : on peut en effet parler de « climat urbain » aussi bien à l’échelle micro-locale (une rue), locale ou topoclimatique (une ville). Par ailleurs, plus un territoire d’une zone agglomérée densément urbanisée est étendu, plus ce territoire peut stocker de l’énergie solaire et la restituer sous forme de chaleur. À cet égard, la modification la plus notable du climat urbain par l’urbanisation est l’apparition d’un écart de température entre les zones urbaines et périurbaines et les zones rurales environnantes. Ce phénomène est appelé îlot de chaleur urbain (Urban Climat Island). L’îlot de chaleur urbain est décroissant du centre urbain dense vers la périphérie. On estime par exemple qu’en moyenne annuelle, l’écart de températures entre le centre d’une ville et sa périphérie est généralement compris entre 2 à 3°C.

 Quels sont les facteurs qui expliquent la formation de l’îlot de chaleur urbain ?

Mireille Lauffenburger – L’activité urbaine intense explique pour l’essentiel la modification des températures par l’émission de chaleur, mais la morphologie des villes est aussi un facteur explicatif. En effet, la taille, la forme et l’agencement des constructions comme celles des axes de circulation, modifient de façon singulière les apports solaires, les écoulements du vent et, par conséquent, les bilans d’énergie propres à un espace urbain. Si les constructions, en formant des « masques », multiplient les zones d’ombre à l’échelle de la rue – offrant un potentiel de rafraîchissement utilisé de longue date par les médinas méditerranéennes –, l’importance des surfaces minérales qui absorbent la chaleur, et la diminution de la vitesse du vent en milieu urbain, du fait de la rugosité élevée de la surface urbaine par rapport à celle de la surface agricole de plaine, sont autant de facteurs qui contribuent substantiellement à la formation de l’îlot de chaleur urbain.

 Pourquoi l’îlot de chaleur urbain est-il un enjeu écologique ?

Mireille Lauffenburger – L’îlot de chaleur urbain se traduit tout d’abord en altitude par une couche limite urbaine plus chaude, mais aussi plus riche en polluants, qui prend la forme d’un dôme ou d’un panache poussé par les vents. Par ailleurs, l’importance des surfaces minérales et la diminution de la vitesse du vent engendrent, dans les villes, une augmentation de la chaleur ressentie par l’organisme humain. L’îlot de chaleur urbain a donc davantage qu’un impact écologique. À Paris, l’îlot de chaleur urbain a un véritable impact sanitaire. Celui-ci n’est pas seulement lié à l’augmentation de la pollution par stagnation des polluants en l’absence d’écoulements d’air et (généralement) de vents d’ouest, mais aussi – en cas d’anticyclone dynamique puissant, développé et stable – à des températures moyennes très élevées pendant plusieurs jours consécutifs. En climatologie, ces épisodes exceptionnels sont appelés « vagues de chaleur » ou « canicules ». Or la conséquence sanitaire directe lors de canicules est l’augmentation de la surmortalité.

 L’enjeu écologique se double donc d’un enjeu sanitaire ?

Mireille Lauffenburger – Absolument. Deux épisodes caniculaires ont marqué tout particulièrement la France ces dernières années. Le dernier est intervenu en juillet 2006. Mais c’est la vague de chaleur survenue en France du 1er au 15 août 2003 qui fut la plus dramatique puisqu’elle a causé le décès de près de 15 000 personnes au niveau national. Au pic de cette vague, Météo France a relevé pour les températures moyennes minimales observées en région Île-de-France une différence de température positive de 8°C à Paris par rapport à sa banlieue Nord Ouest. Cet écart important a sensiblement renchéri les maxima quotidiens de température subis dans la partie centrale de l’agglomération. La durée et l’intensité de cette vague de chaleur ont ainsi mis en exergue la vulnérabilité de Paris face aux épisodes caniculaires. En effet, la contribution de Paris à la surmortalité a été importante : 1254 décès qui représentent 8,5% de la surmortalité nationale alors que Paris ne représente que 3,7% de la population nationale.

La Vie des Idées – Diminuer l’îlot de chaleur urbain apparaît donc comme un enjeu à la fois écologique et  sanitaire de première importance. Mais sait-on le mesurer ou le quantifier ?

Mireille Lauffenburger – La question de la mesure des facteurs de formation de l’îlot de chaleur dans tout ou partie d’une ville, est délicate. On peut d’abord estimer que son importance est corrélée aux volumes de gaz à effet de serre (GES) émis sur son territoire. S’agissant du cas parisien, la Ville de Paris a lancé une étude dès 2004 pour évaluer les émissions de GES sur le territoire de la ville en s’appuyant sur l’outil « Bilan Carbone » développé par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Le carbone est la mesure étalon choisie par l’ADEME. Elle peut s’estimer en tonnes équivalent carbone (teqC) ou en tonnes équivalent CO2 (teqCO2). Cette évaluation a permis de mettre en évidence l’impact environnemental de la ville de Paris. Ainsi, à l’échelle de Paris intramuros, hors tourisme, trois secteurs émettent à part égale 1,75 million de teqC : la consommation énergétique des bâtiments, le transport des personnes et le transport des marchandises. Viennent ensuite avec 1,3 million de teqC la consommation et les déchets, puis avec 0,035 million de teqC les autres postes – le poste industrie étant relativement faible au sein de Paris. La morphologie des villes, leur densité de même que leur caractère plus ou moins minéral, figurent également parmi des indicateurs possibles de mesure à explorer. La faiblesse en nombre des
espaces verts est sans doute un facteur non négligable de la situation parisienne, en dépit de l’existence du Bois de Vincennes et du Bois de Boulogne notamment, qui constituent des puits de carbone notables pour Paris par la photosynthèse des végétaux qui absorbent le CO2 atmosphérique.

 Existe-t-il aujourd’hui des stratégies pour diminuer l’îlot de chaleur urbain ?

Mireille Lauffenburger – Prenons encore l’exemple de Paris, dont la municipalité vient d’engager un certain nombre d’actions (Plan Climat, Plan de Déplacements Urbains, Agenda 21,…) visant à contribuer, conformément à l’accord international du protocole de Kyoto, à la réduction des émissions de GES d’un facteur 4 (soit 75% pour 2050 par rapport à 2004). Le bâti parisien est aujourd’hui l’un des principaux enjeux de l’intervention sur la réduction de l’îlot de chaleur urbain parisien. Le chauffage lié à la forme du bâti et à la performance est en effet responsable à lui seul de 76% des émissions du secteur bâti. L’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR) a établi ainsi que les émissions de CO2 issus du chauffage recouvrent une somme de paramètres : la performance du bâtiment, les équipements, les habitudes des habitants et les énergies utilisées. La question de l’intervention sur le bâti se heurte cependant à une question critique qui est celle de la valeur patrimoniale forte des constructions parisiennes. On estime que les immeubles de bonne construction ont une durée de vie de 300 ans s’ils sont entretenus. À Paris, plus de 80% du bâti a plus de 50 ans, 75% plus de 100 ans et 8% plus de 200 ans (Source Apur). Paris a donc un fort patrimoine bâti, ce qui laisse penser que le bâti ne connaîtra que faiblement des transformations de l’architecture des édifices, ou des modifications de la forme urbaine.

 Existe-t-il d’autres manières de réduire l’îlot de chaleur urbain ?

Mireille Lauffenburger – Explorant d’autres pistes, des scientifiques se sont intéressés à des leviers d’action tels que par exemple l’albédo des toitures. En effet, dans les bilans radiatif et énergétique d’une ville, l’albédo, qui se définit par la part de l’énergie réfléchie par une surface par rapport à l’énergie solaire reçue par cette surface, est une composante essentielle de ces bilans. En fait, l’albédo détermine la capacité à emmagasiner la chaleur solaire reçue par une surface et à sa capacité à restituer cette chaleur à l’air environnant. La valeur de l’albédo d’une surface est corrélée à la couleur de celle-ci avec une fourchette de valeurs allant de 0 à 1. Plus la valeur avoisine zéro, plus la couleur de la surface est sombre et plus cette dernière emmagasine la chaleur ; inversement, plus l’albédo est élevé, plus la surface est de couleur claire et plus elle va restituer la chaleur à l’air environnant. Une solution aurait ainsi pu être de « repeindre Paris en blanc » afin de diminuer la déperdition de chaleur du bâti, mais Paris est déjà une ville très « claire » avec ses toits en matériau de zinc. De plus, le classement d’une grande partie des bâtiments parisiens empêche toute intervention sur l’aspect extérieur du bâti.

 La « végétalisation » est-elle une hypothèse plus pertinente ?

Mireille Lauffenburger – Il est certain que les villes ont intérêt à aérer leurs espaces densément bâtis, notamment en offrant plus d’espaces verts. La Ville de Paris a ainsi intégré dans son Plan Climat de nombreuses réalisations en cours ou à venir : 32 ha supplémentaires d’espaces verts plantés, notamment de grands parcs comme les Jardins d’École (4.22ha) ou le parc de Clichy Batignolles (4.28ha). 100 000 arbres seront plantés dans les rues de Paris, 20 000 m2 de toitures supplémentaires seront végétalisées etc. La végétalisation des toitures est par ailleurs encouragée par le Conseil Régional d’Île de France qui accorde une subvention incitative plafonnée à 45 € par m² de l’ordre de 50% du coût de la réalisation. Une des solutions envisagées à Paris serait de combiner la végétalisation et l’isolation des bâtiments. Cela dit, la végétalisation des toitures et des murs ne semble pas à l’heure actuelle faire l’unanimité dans la communauté scientifique. Elle pose de nombreux problèmes : comment adapter la végétation à des conditions climatiques différentes pour un tapis végétal développé sous serre ? Comme entretenir la végétation (arrosage, etc.) ? Peut-on assumer le coût d’une toiture végétalisée mince (de plantes du type sedum) ? Comment gérer sa mise en place dans l’habitat en copropriété ? Il est certain que les voies d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre sont complexes et se heurtent à divers obstacles conceptuels et pratiques. Les comportements individuels constituent un autre champ d’incitation essentiel, sans doute plus efficace que la
« végétalisation » ou la reconstruction des immeubles pour améliorer les performances du cadre bâti parisien. De même que les actions incitatives à l’égard des initiatives individuelles peuvent s’avérer efficaces. Les retours d’expérience de la canicule de 2006 ont ainsi mis en évidence qu’une campagne de communication et de sensibilisation auprès du grand public et en particulier des personnes sensibles, a permis de réduire de façon conséquente le risque de surmortalité.

par
Stéphane Füzesséry & Nathalie Roseau [Source, 08-06-2010]

Mireille Lauffenburger est Maître de Conférences en Géographie, spécialité climatologie et environnement, à l’Université de Nancy 2. Ses travaux portent sur l’estimation du réchauffement climatique au XXI° siècle ainsi que sur l’îlot de chaleur urbain et la surmortalité à Paris. Dans le cadre du Plan Climat de la Ville de Paris, elle a notamment participé au projet de recherche EPICEA (Étude Pluridisciplinaire des Impacts du Changement climatique à l’Échelle de l’Agglomération parisienne) en partenariat avec Météo-France, l’APUR (Atelier Parisien d’Urbanisme) et la Ville de Paris.

@@@@@@

51.  Clem | 9/03/2011 @ 13:05 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#46), Edifitant.

52.  Papyjako | 9/03/2011 @ 13:47 Répondre à ce commentaire

the fritz (#49),

On a de la peine à le croire!!! moi je suis Saint Thomas et je voudrais bien savoir qui me manipule; comme je n’irais pas voir, l’essentiel , c’est que chacun y mette la pommade qu’il faut

Si vous avez la flemme « d’aller voir », je peux vous rendre un petit service : en publier une comme cela tous les jours … je pourrais tenir longtemps …

En attendant, puisque vous appréciez DetroitLakes, voici une autre vue de la même station qui en dit long aussi …

… on n’y voit qu’un seul des deux climatiseurs, mais en revanche on voit la maison.

D’après les documents officiels américains (origine NOAA), compte tenu de ses caractéristiques objectives d’installation physique, cette station de contrôle donne la température avec une marge d’erreur de 5°C. Devinez dans quel sens est l’erreur ?

53.  the fritz | 9/03/2011 @ 14:26 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#52),
Merci smile
D’ailleurs , est-ce un climatiseur ou une pompe à chaleur; vu la végétation, il ne devrait pas y avoir trop besoin de climatiser

54.  Papyjako | 9/03/2011 @ 14:55 Répondre à ce commentaire

the fritz (#53),

D’ailleurs , est-ce un climatiseur ou une pompe à chaleur; vu la végétation, il ne devrait pas y avoir trop besoin de climatiser

On est dans un camping en Californie. 😳 dans le Minnesota (erreur d'homonymie) 😳  et Personne n'imaginerait d'y passer la période mai-octobre sans climatiseur.  
 

  Les pompes à chaleur (réversibles) sont par ailleurs assez rares aux US. La technologie de ces gros machins est trop sommaire (le prix est bas). Quand les températures baissent, leur rendement s'écrase très vite en fonction chauffage.   
  

   Mon fils habite en Caroline du Nord, une maison neuve. La climatisation (8 mois sur 12) est faite avec un de ces bousins qui font un bruit d'enfer et propulsent à l'extérieur un très fort vent chaud. La température ne s'établit que rarement en dessous de 0°C. En Europe, ce serait l'idéal pour une pompe à chaleur Japonaise. Là bas, ni chez lui, ni dans la (grande) famille de son épouse, ni chez ses amis, je n'ai vu de pompe à chaleur (réversible). Le chauffage est, partout, au gaz.

55.  pastilleverte | 9/03/2011 @ 15:50 Répondre à ce commentaire

à propos des GISTEMP du GISS, et donc de la NASA, avec un S comme spatial, il est curieux qu’un des 4 organismes mesurant les T° « officielles », travaille sur des relevés issus de stations « douteuses », dont le nombre varie sans cesse (à la baisse), couvrant très beaucoup l’Amérique Nord et l’Europe, et très pas beaucoup le reste du monde (sauf exceptions), et notamment ce petit espace qui ne couvre que 71% de la surfacs du globe, qui s’appelle la mer. De plus, ces données font l’objet de corrections, y compris retroactives, alors qu’il existe au moins 2 données satellitaires, plus fiables, couvrant tout le globe (sauf pôles, je crois), et dont le calibrage est maintenant bien maîtrisé.
Certes ces T° sont surtout utiles en anomalies, et pas en valeur absolue (ce ne sont pas des temp « au sol », mais les 2 séries satellitaires se recoupent très bien, sans être OK à 100% (heureusement !).
Elles ont montré par exemple que sur les 30 dernières années, 2010 n’était pas l’année la plus chaude, car se battant avec 2005 et 1998 (il y a donc 12 ans) pour ce qualificatif, ceci se jouant à quelques centièmes de °, et donc sans signification statistique.
Ah oui rappel, le GISS c’est le gourou réchauffiste James Hansen, le conseiller scientifique du film catastrophe de science-fiction « Une vérité qui dérange »

56.  Myke | 9/03/2011 @ 18:10 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#55),
A propos, savez-vous où on peut se procurer les valeurs mensuelles absolues de référence des « températures satellites » par grandes zones terrestres (on publie des « anomalies », donc nécessairement des valeurs de référence).

57.  the fritz | 9/03/2011 @ 20:06 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#54),
Le chauffage est, partout, au gaz.
—————————————-
Au gaz de schiste bien sûr ; d’ailleurs j’ai vu la citerne sur la photo; mais quand même entouré de sapins, c’est pas un peu superflu , même en été
J’avais passé un peu en revue des auteurs pro RCA, il y a une dizaine; j’ai écris à propos de Villeneuve le canadien, le petit paragraphe suivant; peut-être qu’il te plaira smile

Le responsable est donc bien là, c’est le CO2 anthropique et le réchauffement est global, personne n’y échappera, il affecte autant le Canada que la France comme l’affirment certains auteurs : la preuve, les Canadiens se construisent de plus en plus de piscines ; j’ajouterais que le réchauffement est encore plus marqué en Afrique ; en effet tous les Africains équipent leur maison de climatiseurs, ce qui était exceptionnel voilà une trentaine d’année. Avec des arguments massues de ce genre on ne peut plus douter ; la seule excuse de ces auteurs, c’est qu’ils affirment que les vins français présentent des qualités de plus en plus irréprochables, cumulant les années exceptionnelles. Et tant pis pour nos œnologues et vignerons qui sans le concours du réchauffement climatique ne feraient qu’une piètre piquette.

58.  the fritz | 9/03/2011 @ 21:16 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#54),
Le chauffage est, partout, au gaz.
—————————————-
Au gaz de schiste bien sûr ; d’ailleurs j’ai vu la citerne sur la photo; mais quand même, entouré de sapins, c’est pas un peu superflu , même en été?
J’avais passé un peu en revue des auteurs pro RCA, il y a une dizaine d’années; j’ai écrit à propos de Villeneuve le canadien, le petit paragraphe suivant; peut-être qu’il te plaira smile

Le responsable est donc bien là, c’est le CO2 anthropique et le réchauffement est global, personne n’y échappera, il affecte autant le Canada que la France comme l’affirment certains auteurs : la preuve, les Canadiens se construisent de plus en plus de piscines ; j’ajouterais que le réchauffement est encore plus marqué en Afrique ; en effet tous les Africains équipent leur maison de climatiseurs, ce qui était exceptionnel voilà une trentaine d’années. Avec des arguments massues de ce genre on ne peut plus douter ; la seule excuse de ces auteurs, c’est qu’ils affirment que les vins français présentent des qualités de plus en plus irréprochables, cumulant les années exceptionnelles. Et tant pis pour nos œnologues et vignerons qui sans le concours du réchauffement climatique ne feraient qu’une piètre piquette.

59.  the fritz | 9/03/2011 @ 21:19 Répondre à ce commentaire

Mais que se passe -t-il pour poster? un doublon à une heure d’intervalle; tantôt les messages disparaissent, tantôt on récidive

60.  Araucan | 9/03/2011 @ 22:01 Répondre à ce commentaire

the fritz (#59),
Ah bon ?

61.  pastilleverte | 9/03/2011 @ 22:18 Répondre à ce commentaire

@myke # 56
des valeurs absolues, je ne sais pas, essayez le site de Roy Spencer (un des 2 « satellitaires officiels » dit UAH pour Université d’Alabama Huntsville).
Sinon la « box » indicateurs de pensée unique (mais toujours en anomalies apparemment) ?

62.  julien | 10/03/2011 @ 7:50 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#46),

Effectivement, vu la courbe, on dirait qu’ils se sont équippés en climatiseurs en 1985 😉

63.  julien | 10/03/2011 @ 7:54 Répondre à ce commentaire

Mais il faut voir le bon coté des choses: un climatiseur est réversible, ce qui signifie qu’il envoie de l’air froid dans l’atmoshpère en hiver quand tu chauffes à l’intérieur, et de l’air chaud en été quand tu veux refroidir à l’intérieur.

Si tu veux confirmer la théorie que le réchauffement climatique entrainera des températures plus extrèmes en hiver aussi bien qu’en été, il suffit d’en installer un à coté de chaque thermomètre!

Et hop le tour est joué, les politiques n’y verront que du feu et les crédits vont abreuver encore pour longtemps la recherche! En plus ça permet de faire terre les sceptiques, car pour une fois une théorie aura l’air d’être vérifiée de faits. 😉

(oui, c’est du sarcasme) smile

64.  Papyjako | 10/03/2011 @ 9:21 Répondre à ce commentaire

the fritz (#58),

Au gaz de schiste bien sûr ; d’ailleurs j’ai vu la citerne sur la photo; mais quand même, entouré de sapins, c’est pas un peu superflu , même en été?

Je n’ai pas voulu mettre toutes les photos, pour ne pas encombrer. Le site n’est pas entouré de sapins …

… et les arbres ne sont pas si près, comme le montre la photo aérienne :

Par contre, j’ai confondu le « Detroit Lakes » dont on parle ici qui est dans le Minnesota, et son homonyme de Californie 😳 :oops:. Ici il ne fait pas aussi chaud (la moyenne des maxima d’été est 27°C) par contre beaucoup plus froid l’hiver (moyenne des minima -20°C). Cela ne change rien aux conclusions que l’on peut tirer du fait que, la station étant « rurale », aucune correction n’est apportée aux données brutes.

Enfin, pour ajouter au tableau, on apprend, sur la fiche consultable sur le site d’Antony Watts que les climatiseurs ont été déplacés du toit vers leur emplacement actuel le 5/5/1999. Comme par hasard, il y a, aux environs de 1999, une discontinuité d’environ 4°C … non corrigée puisqu’on vous dit que la station est rurale, et donc dispensée d’UHI. 👿 👿

julien (#63),

Mais il faut voir le bon coté des choses: un climatiseur est réversible, ce qui signifie qu’il envoie de l’air froid dans l’atmoshpère en hiver quand tu chauffes à l’intérieur, et de l’air chaud en été quand tu veux refroidir à l’intérieur.

Attention : Tous les climatiseurs ne sont pas « réversibles » et, dans leur immense majorité, les climatiseurs installés aux US ne le sont pas (Papyjako (#54)).

65.  Papyjako | 10/03/2011 @ 9:28 Répondre à ce commentaire

julien (#62),

Effectivement, vu la courbe, on dirait qu’ils se sont équippés en climatiseurs en 1985

D’après les compléments apportés plus haut (Papyjako (#64)), en 1985 les climatiseurs, s’ils existaient, étaient sur le toit. Le coup de chaleur de 1985 serait donc « naturel » (à moins qu’on n’ait fait des barbecues à coté de la station ? … :twistedsmile. c’est en 1999 que les climatiseurs sont venus réchauffer un peu l’air juste à coté du thermomètre 😈 😈

66.  DM | 10/03/2011 @ 10:33 Répondre à ce commentaire

@64
Ce ne sont pas des Cyprés ?
Désolé.

67.  skept | 10/03/2011 @ 10:36 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#64),

… et les arbres ne sont pas si près, comme le montre la photo aérienne :

Et aussi on voit qu’il y a du bâti tout autour du périmètre, une route devant, etc. Pour estimer des variations de flux de chaleur sensible, outre le climatiseur, il faudrait déterminer quand cela a été construit, quelle est l’évolution de l’activité sur place, quel a été l’usage du champ à côté, quels sont les vents dominants sur l’année, etc. Parce c’est bien de détecter-attribuer la tendance au dixième de °C près, mais alors il faut intégrer absolument tout ce qui peut provoquer des variations de cet ordre de grandeur sur le point de mesure, c’est-à-dire beaucoup de choses.

68.  Papyjako | 10/03/2011 @ 11:52 Répondre à ce commentaire

skept (#67),

tout ce qui peut provoquer des variations de cet ordre de grandeur sur le point de mesure, c’est-à-dire beaucoup de choses.

Oui … et de plus, ces choses sont presque toutes dans le sens du réchauffement , ce qui introduit un biais qui ne peut disparaître en faisant des moyennes …

69.  pastilleverte | 13/03/2011 @ 9:59 Répondre à ce commentaire

@papyjako # 64
de toutes façons, vu l’état de la « station » Stevenson (c’est bien ça ?) , elle ne devrait pas être comptée dans les stations fiables (peinture écaillée, entre autre), sans en rajouter sur l’AC à proximité, bien entendu.

70.  lemiere jacques | 13/03/2011 @ 10:41 Répondre à ce commentaire

Papyjako (#68),
pas tout à fait dans la généralité, mais ça ne change pas grand chose sur la conclusion, il faut être prudent avec les températures de surfaces….
Le pire des affirmations étant des pirouettes du genre puisqu’on peut imaginer des variations en tout sens…celle ci deviendraient moyennement nulles…..
J’habite en basse normandie et en quelques années le paysage de bocage a changé…des haies abattues..des prairies qui deviennent des labours; ce qui conduit à une modification du vent par exemple ou de l’humidité ambiante , toutes choses que l’on ne peut voir d’un coup d’oeil aux alentours proches d’une station.

71.  the fritz | 13/03/2011 @ 11:28 Répondre à ce commentaire

julien (#63),
En plus ça permet de faire terre les sceptiques
en attendant de les faire terre, ils aimeraient déjà les faire taire laugh

72.  Bob | 13/03/2011 @ 12:58 Répondre à ce commentaire

Pastille verte #69

vu l’état de la “station” Stevenson (c’est bien ça ?)

C’est bien ça. Mais visiblement cette station ne sert plus.
C’est probablement le petit poteau équipé de sa boite ronde à fenêtre qui se trouve derrière qui abrite les thermomètres.
C’est la version moderne des écrans de Stevenson.

73.  PapyJako | 13/03/2011 @ 13:48 Répondre à ce commentaire

Bob (#72),

C’est la version moderne des écrans de Stevenson.

Oui,c’est la version MMTS (« Maximum Minimum Temperature Sensor ») qui,comme son nom l’indique n’enregistre par jour que les maxima et minima. L’exactitude d’un MMTS est garantie, à la fabrication, à 0,3 °F près, soit 0,17°C).

Ils ont été déployés à partir de 1984, en remplacement des stations vieillissantes en particulier l’antique « Stevenson screen » qui trône encore en beaucoup d’endroits dans la campagne Française … et

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