Lord Turnbull : la vérité qui dérange vraiment

Traduction par Marot de l'article publié par Andrew Turnbull sur "The Global Warming Policy Fundation"   
 
  Samedi 27 Mars 2011 10:12 Andrew Turnbull  
 
  Le gouvernement britannique est très fier de son cadre pour le changement climatique. Il le voit à la fois global et ambitieux, comme l'un des plus avancés dans le monde, fournissant une plate-forme pour le leadership moral dans les négociations mondiales. 
 
  Quelles sont les composantes de ce cadre? 
 
  1. Une vision claire de la science qui se fonde sur les travaux du GIEC. Menée par les émissions anthropiques de CO2, la teneur en CO2 de l'atmosphère est passée de 280 ppm dans l'ère pré-industrielle à près de 400 ppm et sans surveillance, doublera à environ 550 ppm au cours de ce siècle. 
 
  2. Cette hausse des émissions de CO2 est la principale cause de l'augmentation de la température de 0,7 °C au cours du siècle passé. Dans le scénario de statu quo, la température augmentera de 1 à 1,5 °C au cours des 50 prochaines années, et d'environ 3 °C d'ici la fin du siècle. 
 
  3. Si la température monte de plus de 2 °C diverses conséquences néfastes en résulteront, p. e. l'élévation du niveau de la mer, des sécheresses ou des inondations, l’augmentation de la violence des tempêtes, des dommages à la production alimentaire, la propagation de maladies, etc 
 
  4. Pour limiter le changement de température à pas plus de 2 °C, les émissions mondiales de CO2 doivent être réduites de moitié, et compte tenu de leur contribution au CO2 à ce jour les pays développés doivent prendre la part du lion, soit réduire leurs émissions d'environ 80  %. Compte tenu de la croissance de l'économie, cela signifie que dan 40 années à partir de maintenant chaque unité de PIB doit produire seulement 5 % du CO2 qu’elle produit actuellement 
 
  Le gouvernement britannique a fait valoir ceci dans les négociations du traité sur le climat mais en l'absence de tout accord (une contrainte juridique sur les limites semble quasiment morte), il a fixé ses propres limites. 
 
  Le gouvernement britannique a créé une structure puissante grâce au Climate Change Act 2008. Sa clause d'ouverture crée une obligation juridiquement contraignante : 
 
  "Il est du devoir du secrétaire d'Etat de veiller à ce que l’apport net de carbone pour l'année 2050 soit d'au moins 80 % de moins que la référence de 1990."  
 
  La loi poursuit en établissant une Commission sur les changements climatiques dont le travail est d'établir 5 objectifs annuels en vue de l'objectif final, et de faire rapport au Parlement sur les mesures prises pour atteindre ces objectifs. 
 
  Un large éventail d'instruments a été introduit. Au niveau de l'UE il y a des objectifs à l'horizon 2020 pour réduire les émissions de CO2 de 20 %, avec une offre pour aller à 30 % dans le cadre d'un accord international, et l'obligation de produire 15 % de l'énergie à partir de sources renouvelables. Pour atteindre cet objectif la production d'électricité devra venir d’énergies renouvelables à plus de 30 %. L'UE a également mis en place un système de plafonnement et d'échanges pour le carbone, le EUETS; des objectifs pour l'efficacité des flottes de véhicules et une composante obligatoire en biocarburants pour les carburants routiers. 
 
  Au Royaume-Uni, de nombreux autres programmes ont été mis en place. 
 
  • Le Climate Change Levy, le Carbon Reduction Commitment, les tarifs de rachat, les objectifs pour l'énergie éolienne, une obligation de capture de carbone et de stockage pour les centrales au charbon et des changements dans le système de planification pour accélérer le remplacement de notre parc nucléaire. 
 
  • Dans le tuyau il y a des propositions pour un prix plancher de carbone et un «Green Deal» d’efficacité énergétique. 
 
  Ce sera d’autant plus pour les grands utilisateurs d'énergie qui sont dans le domaine de la réduction de carbone, mais toutes les entreprises, grandes ou petites et chaque ménage seront touchés.