Lord Turnbull : la vérité qui dérange vraiment

  Mais il y a une vérité qui dérange et ce n'est pas la même que celle du film d'Al Gore. La Vraie vérité qui dérange, c'est que cette structure est construite sur des fondations fragiles. 
 
  On peut analyser ce programme à trois niveaux : 
 
  • Tout d'abord, la science fondamentale, savoir la relation entre le CO2 et la température. 
 
  • Deuxièmement, pour toute montée donnée de la température, l'impact réel mondial sur le niveau des mers, les précipitations, la sécheresse etc. 
 
  • Troisièmement, pour chaque impact, quelles sont les politiques appropriées ? 
 
  Les trois niveaux correspondent aux trois groupes de travail de la structure du GIEC. 
 
  Ce qui est décrit comme un consensus n'existe pas. Il y a une énorme controverse à chaque niveau de l'analyse. Voyons d'abord la science. Le point de vue du GIEC a été caractérisé par une crosse de hockey sur glace. Dans les mille dernières années, les températures mondiales sont présentées fluctuant dans une fourchette étroite avec une tendance légère éventuelle à la baisse. Mais depuis l'arrivée de l'industrialisation, l’émission de CO2 a fortement augmenté produisant une forte hausse des températures mondiales, le réchauffement climatique humain ou anthropique (RCA). 
 
  Ceci été contesté sur plusieurs fronts  
 
  •   L'histoire a-t-elle été correctement décrite ? De nombreux scientifiques pensent que, dans les derniers rapports du GIEC, les fluctuations des 1000 dernières années ont été aplaties à tort, sous-estimant une période de Réchauffement médiéval (1000 -1350 AD), suivie d'une période de Petit âge glaciaire (1350-1850), et la sortie de celui-ci au cours des 150 dernières années. Cette vision autre indique que le climat a varié longtemps avant les mouvements récents en CO2. Les premiers rapports du GIEC reconnaissaient ces fluctuations. Mais bien sûr elles sont dérangeantes pour les croyants au RCA, l'un d’eux envoyant un courriel à un autre disant: «Nous devons nous débarrasser de la période de réchauffement médiéval." 
 
  • Même l'histoire des 150 dernières années présente beaucoup de problèmes. Dans cette période, la température globale a augmenté de 0,7 °C. Mais contrairement à l'augmentation des émissions de CO2 qui a été assez stable, il y a des phases nettement différentes. La température a augmenté rapidement de 1900 à 1940 alors que la montée du CO2 était modeste, suivie d'une légère baisse de température de 1940 à 1970 en dépit du fait que la montée du CO2 était particulièrement forte à ce moment là. Entre 1970 et la fin des années 1990 à la fois le CO2 et la température ont fortement augmenté ensemble, mais au cours des 12 dernières années environ la température a été sur un plateau. Si le CO2 était aussi important que de nombreux théoriciens du RCA le disent, pourquoi la température ne suit-elle pas une trajectoire constamment à la hausse ? Il devient imédiatement évident que l'on doit placer d'autres facteurs dans l'histoire, en particulier le soleil et la façon dont la chaleur est stockée et distribuée dans les océans. Les contributions relatives des forces de la nature et ce qui est du RCA ne sont donc pas claires. 
 
  • Mais surtout il faut se pencher sur la sensibilité du climat, j'entends par là le coefficient entre le CO2 et la température. Nul ne conteste que le CO2 a des propriétés à effet de serre. Un mètre cube d'air à 550 ppm conserve plus de chaleur qu’à 280 ppm. Mais la plupart des scientifiques admettent que le doublement de CO2 ne suffira pas à produire les 3 °C ou plus intégrés dans les modèles du GIEC. Le pur effet d'un doublement de la concentration de CO2 est probablement plus proche de 1 °C. Alors d'où viennent les chiffres plus élevés ? 
 
  • Ils viennent de ce qu’on suppose se produire pour la vapeur d'eau qui est un gaz à effet de serre plus répandu et plus puissant que le CO2. Une atmosphère plus chaude contiendra plus de vapeur d'eau. Mais est-ce dire qu'il y aura automatiquement un effet positif, i. e. un effet d'amplification en retour ? Pas nécessairement. Les nuages possèdent une propriété d'isolation, mais il ont aussi ce qu'on appelle un effet albedo qui réfléchit le soleil dans l'espace, c’est pour cela que des jours nuageux sont plus frais. Donc l'effet net peut aller dans les deux sens. 
 
  • Les modèles du GIEC ont supposé mais pas démontré une rétroaction fortement positive. Mais c'est un domaine de la science qui est encore mal compris. 
 
  Pour résumer cette partie de l'argument : 
 
  • La température mondiale a augmenté depuis le début du 19e siècle, mais à un rythme plus lent qu’il n’était prévu. Il y a eu une période de forte hausse de 1970 à la fin des années 1990 mais c’est une période trop courte pour y fonder une extrapolation à la fin de ce siècle. Dans la première décennie de ce siècle nous avons pris beaucoup de retard pour atteindre l’augmentation de 3 °C qui est environ quatre fois le taux historique. 
 
  • Le CO2 a augmenté de façon significative dans les seules 60 dernières années tandis que la hausse de la température a fluctué.