Lord Turnbull : la vérité qui dérange vraiment

  Pour résumer sur la politique : 
 
  Nous devrions nous concentrer sur les mesures qui sont «sans regret», améliorent la productivité des ressources, et ne diminuent pas le niveau de vie. Dans mon livre, c’est l'arrêt du déboisement, l’accroissement de l'efficacité énergétique de nos bâtiments et de notre parc de véhicules (bien que l'effet d’une plus grande efficacité énergétique sur la réduction de CO2 puisse être limitée si la consommation est soutenue par une baisse du prix effectif de l'énergie), l'investissement dans l'énergie nucléaire, une expansion de l'énergie à partir de déchets et, si nous allons adopter la CCS et que l'économie doive être rétablie, il serait préférable de l'amarrer à des centrales à gaz plutôt que repartir sur des vieilles centrales au charbon… Cela veut dire aussi beaucoup moins d’éolien et de solaire et la fin des biocarburants actuels. 
 
  Permettez-moi de conclure par quelques remarques sur la sociologie et la politique du phénomène RCA. En premier, la nature de la science a changé. Les grandes figures du passé tels que Galilée et Darwin n’étaient pas des professeurs salariés, ne recevaient de grosses subventions de recherche et n'ont pas été couverts d'honneurs. Ils étaient conduits par la curiosité et étaient prêts à défier l'ordre établi. Aujourd'hui, nos spécialistes de l'environnement doivent protéger leur emploi, leur notation, et aussi leur célébrité et leurs air-miles. Il y a eu un échec honteux des Grands de la Royal Society qui auraient dû être les gardiens de l'intégrité scientifique confirmant sa devise "Nullius in verba", c.à.d. que personne n'a le dernier mot. Au contraire, ils sont devenus militants, débitant ce non-sens que la science est établie et se gardant d'examiner rigoureusement l’affaire des courriels du Climategate.  
  
  L'agenda vert met aujourd'hui en jeu de considérables intérêts particuliers, que ce soit des consultants, des fournisseurs de technologies vertes ou ceux qui profitent des possibilités économiques. Ce ne sont plus seulement les fournisseurs d'énergie traditionnelle qui ont des positions à défendre.
L’adoption sans critique de l'ordre du jour vert par les conservateurs les a aidés à pousser le message le Bleu est Vert comme un moyen d'échapper à l'image du vilain parti. 
 
  Il y a une faille structurelle au sein du GIEC. Loin de distiller les travaux de 2.500 chercheurs pour dégager un consensus, il y a un noyau de 40-50 individus dans son centre qui sont étroitement liés, comme collègues, élèves, enseignants, commentateurs des travaux des uns et des autres. Ils ont réussi à définir un message RCA très simple et ont cherché à empêcher d'autres voix de se faire entendre. Les médias ont failli à leur mission de remise en question et ont fait affaire avec ce groupe. On a laissé à la blogosphère le soin de fournir une plate-forme pour des points de vue différents. 
 
  D’où vient ce ton moralisateur religieux ? On le retrace à partir du chapitre 3 du Livre de la Genèse. L'homme est né en Eden en état de grâce, mais il a endommagé son environnement et il doit maintenant se repentir et payer pour ses péchés.