Un mécanisme pour le développement pas si propre…

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Le décès de 23 fermiers au Honduras lors d'un conflit impliquant des propriétaires de plantations d'huile de palme accréditées par l'ONU oblige le conseil exécutif du mécanisme pour un développement propre (MDP) à revoir ses processus de consultation des parties prenantes.

A Bruxelles, l'annonce de ces meurtres a fait réagir les décideurs politiques européens. L'eurodéputé vert Bas Eickhout a d'ailleurs qualifié ces violations des droits de l'Homme de « scandaleux ».

Ce membre néerlandais du Parlement européen a déclaré à EurActiv qu'il demanderait à la Commission européenne d'interdire l'utilisation des crédits carbone pour les plantations dans le cadre du système d'échange de quotas  d'émission de l'Union européenne (SCEQE).

Plusieurs membres du comité du MDP ont été « personnellement bouleversés » par les évènements qui ont secoué Bajo Aguán, au nord du Honduras, selon le président du comité, Martin Hession, qui a déclaré que cette affaire leur avait causé de nombreux soucis. « Ces évènements ont clairement été qualifiés de déplorables », a-t-il affirmé à EurActiv. « Ils ne sont pas  excusables ». Toutefois, dans la mesure où ces évènements ont eu lieu après la tenue des consultations des parties prenantes du MDP et où l'enquête sur la réduction des émissions et les impacts environnementaux ne fait pas partie des attributions du comité, ce dernier n'a pas pu bloquer l'enregistrement du projet.

Un autre membre du comité a déclaré à EurActiv qu'Aguán était une « patate chaude » au cœur de l'intégrité du système d'échange d'émissions. « Nous déplorons tous cette situation », a-t-il assuré.

Violations des droits de l’Homme

L'affaire en question concerne le meurtre de 23 fermiers locaux qui ont tenté de récupérer des terres qui, selon eux, avaient été illégalement vendues à de grandes plantations d'huile de palme, comme Grupo Dinant, dans un pays gangréné par les violations des droits de l'Homme.

En juillet, un rapport, publié par une mission internationale d'établissement des faits, a été présenté à la sous-commission des droits de l'Homme du Parlement européen. Ce rapport faisait état des meurtres de 23 paysans, d'un journaliste et de son partenaire, tous tués dans la région de Bajo Aguán, entre janvier 2010 et mars 2011.

Ces meurtres ont été perpétrés suite à « l'implication directe de gardes de sécurité privés employés par certaines entreprises locales complices avec la police et des représentants de l'armée », peut-on lire dans le rapport.

Dans certains cas, il est fait mention de « simulations d'accident » lors desquelles des paysans se font écraser par des gardes de sécurité travaillant pour deux hommes d'affaires du secteur de l'huile de palme, dont le nom est cité. Dans d'autres cas, les fermiers ont tout simplement été abattus ou ont « disparu ».

La Commission interaméricaine des droits de l'Homme compte organiser une audience sur ce rapport le 24 octobre et une délégation d'eurodéputés se rendra dans la région entre le 31 octobre et le 4 novembre.

Cependant, en raison d'une période de trois ans entre le processus de consultation des parties prenantes et l'approbation du projet de biogaz, le comité du MDP a récemment décidé que le projet avait respecté les critères de son mandat.

« Nous n'enquêtons pas sur des crimes », a expliqué un membre du comité à EurActiv. « Nous avons dû juger le projet dans le cadre de nos propres règles, aussi regrettable que cela puisse être, et nous n'avions pas beaucoup de marge de manœuvre pour refuser le projet. Toutes les procédures de consultation ont été respectées ». La semaine dernière, M. Hession a soumis des propositions au comité du MDP qui s'était réuni à Quito en Equateur, mettant en exergue le décalage entre la consultation des projets et leur enregistrement.

Le secrétariat du MDP prépare également un rapport d'analyse pour une réunion de l'ONU l'an prochain et un rapport sur l'intégrité du MDP est attendu pour la fin de ce mois-ci. Toutefois, les crédits carbone des plantations peuvent toujours être échangés dans le cadre du SCEQE, qui permet aux pollueurs de compenser leurs émissions de carbone par des investissements dans les énergies propres.

Des organisations caritatives, comme la Fédération luthérienne mondiale, se disent particulièrement inquiètes, étant donné que selon elles, la situation empire à Bajo Aguán. « Plusieurs signes inquiétants nous font penser que le gouvernement hondurien prévoit d'envoyer 1200 policiers et militaires dans la région », a confié à EurActiv Toni Sandell, un employé de l'ONG chrétienne Aprodev. « C'était déjà une source de conflit auparavant ».

D'autres défenseurs des droits de l'Homme dans la région ont fait état de liens indirects entre les forces honduriennes et les milices des propriétaires qu'elles protègent. Ces milices entretiendraient en outre des relations avec les narcotrafiquants locaux.

L'UE doit agir

Des eurodéputés ont été poussés à exiger de la commissaire au climat, Connie Hedegaard, qu'elle agisse contre les crédits carbone alloués aux plantations honduriennes d'huile de palme.

« En tant que grand acheteur [de crédits carbone] et membres de l'UE, nous estimons que les droits de l'Homme sont fondamentaux et nous ne permettrons pas qu'ils puissent être achetés », a expliqué l'eurodéputé vert Bas Eickhout à EurActiv. « Nous devrions exclure ces projets honduriens du système, comme nous l'avons fait avec le HFC 23 », a-t-il ajouté.

Martin Hession a déclaré qu'il était « tout à fait favorable » à la proposition de M. Eickhout, mais qu'il craignait que l'UE ne dispose pas des ressources nécessaires pour enquêter efficacement sur les violations des droits. « Idéalement, les problèmes liés aux droits de l'Homme devraient être traités via les organes concernés de l'ONU », a-t-il expliqué à EurActiv. « Mais il pourrait bien y avoir des structures au sein de l'UE capable de traiter le problème », a-t-il ajouté. M. Eickhout a organisé une réunion sur l'intégrité du marché du carbone au Parlement européen la semaine dernière. Il a qualifié cette réunion de « tremplin », s'agissant de mettre Aguán au programme du Parlement et de « mettre la pression à la Commission pour qu'elle présente de nouvelles propositions ».

Un fonctionnaire de la direction générale de la Commission européenne pour l'énergie a déclaré à EurActiv que l'introduction des droits de l'Homme dans les critères d'évaluation des projets du MPD serait « très difficile ». « Il serait possible que les « droits de l'Homme » reprennent la Déclaration universelle des droits de l'Homme de l'ONU et que chaque projet soit vérifié pour s'assurer qu'il respecte cette déclaration, mais je pense que cela nous emmènerait très loin et que, dans la pratique, ce serait difficile à mettre en œuvre », a-t-il affirmé.

Cependant, pour l'instant, les entreprises continuent de fonctionner comme si de rien n'était à Aguán et sur les marchés mondiaux du carbone, malgré des « violations systémiques et graves des droits de l'Homme » relayées par le rapport la CIDH.

« S'il s'agit réellement d'une conséquence directe des politiques climatiques de l'Europe, je souhaiterais présenter mes excuses les plus sincères à la population du Honduras », a déclaré Bas Eickhout. « Le MDP est censé apporter des avantages environnementaux et bénéficier au développement durable, mais ce genre d'évènements est vraiment désastreux. Je ne veux pas que cela se reproduise ».

(Source)

@@@@@@

1.  scaletrans | 3/10/2011 @ 16:42 Répondre à ce commentaire

« Nous déplorons » !!! Hypocrites assassins !! Tout est pourri dans cette affaire de crédits carbone.
Sinon, il faut écrire systématique et non systémique, bien que ce mot s’adapte parfaitement pour qualifier la perversité du système.

2.  Marot | 3/10/2011 @ 17:02 Répondre à ce commentaire

En Ouganda 20 000 paysans chassés de leurs terres
Au Honduras des dizaines de morts,

Quand les traitres de Bruxelles arrêteront-ils leurs ignominies ?

pour sauver la planète qu’ils disent !

et on lit

le projet avait respecté les critères de son mandat.

Ja Herr Barroso, ils ont tous dit cela.

3.  pastilleverte | 3/10/2011 @ 17:16 Répondre à ce commentaire

Ah que c’est dommage (humour noir, mal placé !), pour une fois que l’on ne vendait pas de l’air ….
Dé car bo ni ser qu’ils disaient
Carboniser (les paysans) plutôt ?

4.  Marot | 3/10/2011 @ 18:28 Répondre à ce commentaire

À l’attention d’Araucan,
J’ai commencé la traduction de la colère de Lubos Motl sur ce sujet.

5.  Araucan | 3/10/2011 @ 18:35 Répondre à ce commentaire

Marot (#4),

Bonne idée !

6.  Marot | 3/10/2011 @ 18:57 Répondre à ce commentaire

Araucan (#5)
Cela partira ce soir.

7.  Hacène | 3/10/2011 @ 19:12 Répondre à ce commentaire

Marot (#2),
À propos de l’Ouganda, Oxfam propose un dossier sur le sujet, ICI.
Dans le même genre, voir aussi la location par l’Inde de 2500 km2 en Éthiopie, pour seulement… 180 euros par semaine !

8.  Marot | 3/10/2011 @ 19:30 Répondre à ce commentaire

Un développement inattendu pour notre honte

L’entreprise qui confisque les terres des paysans au Honduras est Grupo Dinant.

Misión : Producir mas, con calidad y eficiencia para generar bienestar social y rentabilidad económica, procurando a la vez, mejorar nuestro medio ambiente.
Visión : Ser una compañía líder de clase mundial.

Mission : Produire plus, avec qualité et efficacité pour générer un bien-être social et une rentabilité économique, tout en cherchant à améliorer notre environnement.
Vision : Être un leader de classe mondiale.

Référence

Jusque là, un baratin quasi identique à celui de New Forests les assassins en Ouganda.

Là où cela se corse c’est qu’EDF est mouillée jusqu’au cou dans l’affaire et donc dans les assassinats du Honduras.

C’est expliqué ici

Under this scheme, polluting companies in the North – in this case the French energy company EDF Trading- can avoid having to reduce their own carbon emissions by buying certificates from projects in the South which are supposed to reduce carbon emissions there.

Grupo Dinant is one of the companies seeking to be paid through CDM carbon credits by EDF Trading, a leading purchaser of carbon offsets, with large investments in coal and nuclear power. The projects in question involve biogas capture at two palm oil mills owned by Grupo Dinant.

Selon ce schéma, les entreprises polluantes du Nord – dans ce cas, la société EDF Trading, peut éviter d’avoir à réduire ses propres émissions de carbone en achetant des certificats provenant de projets du Sud qui sont censés y réduire les émissions de carbone.
Grupo Dinant est une des entreprises qui cherchent à être payées en crédits carbone MDP par EDF Trading, un acheteur de majeur de compensations de carbone, avec de gros investissements dans le charbon et le nucléaire. Les projets en question impliquent la capture de biogaz dans deux usines d’huile de palme détenues par Grupo Dinant.

Le 4 février dernier 76 organisations avaient écrit au ministre britannique Chris Huhne (l’obsédé vert éoliennes & Co) et à EDF G.-B. une lettre qui finissait par

We also call on EDF Trading to withdraw from the project immediately. Many thanks in advance.

Nous demandons également à EDF Trading de se retirer du projet immédiatement. Un grand merci à l’avance.

Résultat NÉANT.

9.  Patrick Bousquet de Rouvex | 3/10/2011 @ 20:38 Répondre à ce commentaire

des entreprises qui cherchent à être payées en crédits carbone MDP

ou MDR ? Si ce n’était pas si tragique !

10.  miniTAX | 3/10/2011 @ 23:20 Répondre à ce commentaire

À propos de l’Ouganda, Oxfam propose un dossier sur le sujet,

Hacène (#7), pourtant, Oxfam est à fond dans l’arnaque climatique dès le début. En bons professionnels de l’indignation, ils ne manquent aucune occasion, inondation ou sécheresse, neige ou feu de forêt, tempête ou mauvaise récolte pour crier à l’apocalypse climatique et faire du chantage moral pour soutirer du fric aux donateurs.
Un de leurs slogans grotesques, c’est « le changement climatique est l’obstacle numéro un pour combattre la pauvreté ». Ce qui est partiellement vrai : les politiques stupides prises pour « combattre le changement climatique » ont effectivement été un obstacle pour combattre la pauvreté, ils en ont eux-même cité un exemple.

11.  Hacène | 3/10/2011 @ 23:38 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#10), Il n’empêche que leur document relaie la parole des spoliés, indépendamment des raisons qui peuvent les pousser à le faire, ou de ce qu’ils pensent du RCA.

12.  Marot | 4/10/2011 @ 8:52 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#10)
Boff, ce n’est pas leur activité principale, ça a plus l’air d’un moyen de gratter du pognon.

La faim dans le monde ce n’est pas vendeur !

13.  miniTAX | 4/10/2011 @ 9:00 Répondre à ce commentaire

Marot (#12), la faim ne justifie pas les moyens ! Et les moyens de l’arnaque climatique qu’utilisent Oxfam sont méprisables.
Je suis le principe du falsus in uno, falsus in omnibus, Oxfam, il n’a qu’à aller se faire cuire un oeuf avec ses relances de dons.

14.  JG2433 | 4/10/2011 @ 11:01 Répondre à ce commentaire

À propos des ONG :

http://www.contrepoints.org/20.....des-firmes

15.  Clem | 4/10/2011 @ 12:39 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#14),

[Les ONG] adorent l’UE, ayant immédiatement l’intuition qu’elle a été conçue pour être à l’abri de l’opinion publique.

la façon dont [les ONG] contournent le processus démocratique

Tout est dit.

16.  JG2433 | 4/10/2011 @ 12:46 Répondre à ce commentaire

Clem (#15),

Tout est dit.

Et c’est édifiant… sad

17.  Astre Noir | 4/10/2011 @ 17:23 Répondre à ce commentaire

Juste un petit point de détail…

Si vous pouviez éviter de faire comme les journalistes, qui ne savent pas comment se dépatouiller de la présomption d’innocence, et qui nous mettent des présumés partout…
Le tueur présumé, le suspect présumé, la victime présumée, etc…

Ici, parler de 23 morts présumés est un non-sens absolu : les 23 fermiers sont bel et bien morts.

Petit rappel de droit : on parle de présomption d’innocence en droit tant qu’une personne n’a pas été condamnée définitivement (c’est-à dire tant qu’elle a épuisé tous les recours possibles). Quand une personne est mise en cause dans une affaire délictueuse ou criminelle, il est tout à fait correct de parler de suspect, ou d’accusé, ou d’inculpé, ou de mis en examen, selon les termes juridiques en vigueur dasn le pays concerné, une fois que l’inculpation ou mise en examen a été prononcée par un magsitrat. Mais cet inculpé ou accusé ou suspect reste présumé innocent tant qu’il n’a pas été définitivement condamné. Parler par exemple de tueur, de violeur ou de voleur présumé en croyant respecter la présomption d’innocence revient à inverser la présomption, et à créer une présomption de culpabilité.

Pour les victimes, encore une fois, quand une personne a reçu trois balles dans le dos, à part peut-être un suicide dans certaines dictatures, on peut difficilement nier qu’il y a eu meurtre. Parler de victime présumée dans ce cas est totalement absurde. Reste les cas où l’acte criminel ou délictueux n’est pas formellement établi. Exemple typique, l’affaire DSK. Y a-t-il eu viol ou non ? La femme de chambre de l’hôtel l’en accuse, lui s’en défend, personne d’autre qu’eux deux ne sait vraiment ce qui s’est passé. L

18.  Araucan | 4/10/2011 @ 17:29 Répondre à ce commentaire

Astre Noir (#17),

Vous avez raison, je vais retirer ce terme

19.  Astre Noir | 4/10/2011 @ 17:35 Répondre à ce commentaire

Oups…Fausse manoeuvre…Suite de mon petit cours de droit…

Nafissatou Diallo ne peut pas être qualifiée de victime présumée, car là aussi, dans ce cas là, on renverse la présomption d’innocence et on suppose que le viol a réellement eu lieu, et l’accusé devient un coupable présumé. Le terme adéquat dans ce cas là est « la plaignante« , terme parfaitement neutre qui respecte la présomption d’innocence, ne crée pas de présomption de culpabilité, et en plus ne martyrise pas la langue française.

Il reste encore la question de l’acte lui-même. Comme je le disais plus haut, si une personne est retrouvée avec 3 balles dans la tête, pas de doute. Mais il peut y avoir le cas où des meurtres peuvent avoir été maquillés en suicides ou en accidents. Il ya le cas d’une accusation de viol sans témoin, comme l’affaire DSK.
Là, on peut parler de meurtre ou de viol présumé, le terme présumé signifiant « Qui est supposé par hypothèse, par conjecture »

Voilà, j’espère n’avoir pas été trop chiant dans mes explications, mais certains ici se délectent souvent (à raison) des turpitudes ou des imprécisions des journalistes, et je voulais vous éviter de vous conduire finalement comme eux

20.  Nobody | 4/10/2011 @ 18:53 Répondre à ce commentaire

Bah… de toute façon, pour savoir si quelqu’un est coupable… il faut un instrument tranchant…. 😉

21.  Araucan | 4/10/2011 @ 22:57 Répondre à ce commentaire

Traduction de Marot de la réaction de Lubos Motl disponible dans la rubrique Traductions en haut à gauche.

Tous mes remerciements.

22.  Esprit pragmatique | 5/10/2011 @ 11:29 Répondre à ce commentaire

à Astre Noir (# 17 et 19)
Merci pour ce petit cours et les éclaircissements sémantiques.
Effectivement, le langage journalistique emprunte aux distorsions du « politiquement correct ». Ce faisant, ils tentent de se mettre à couvert d’éventuelles rétorsions juridiques. Or qu’en matière de « protection des sources », les mêmes n’hésitent nullement à commettre tous les abus, y compris à propager des rumeurs infondées (en se sachant couverts par la loi et leurs syndicats semi-mafieux)!

23.  Nick de Cusa | 5/10/2011 @ 12:08 Répondre à ce commentaire

Vincent Benard sur le même sujet.
http://www.contrepoints.org/20.....u-honduras

24.  Araucan | 5/10/2011 @ 12:18 Répondre à ce commentaire

Money, money (suite et pas fin)
http://www.euractiv.com/fr/cli.....le-changem

25.  jeff hersson | 29/10/2011 @ 20:01 Répondre à ce commentaire

Connie Hedeggard, membre du Bilderberg et ex-maitresse de cérémonie de la farce de Copenhague. Commissaire européenne au climat !

Un jour, je rêve que des citoyens européens lassés de nourrir tous ces parasites ne montent à Bruxelles avec des fourches et des piques !

26.  yvesdemars | 29/10/2011 @ 20:32 Répondre à ce commentaire

Araucan (#24),
*
si on échappe à la crise de la dette, on n’échappera pas à l’explosion de la bulle verte

mais je pense que ce sera plutôt une implosion piteuse car la crise rendra ces fantasmes carbo-monétaires irréalisables, qui pour l’instant continuent à se développer en apesanteur totale

Les gouvernants et la sphère privée auront des urgences bien plus prioritaires

27.  the fritz | 29/10/2011 @ 21:24 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#26),
Allez Yves, respires un bon coup et reprends espoir: la dette on y laissera quelques plumes, mais on continuera à voler; la bulle verte , plutôt elle pètera et mieux cela vaudra, mais là c’est pareil; le pétrole nous permettra, à nous et à nos descendants de nous ressaisir ; les priorités de nos gouvernants et des privés, leurs urgences , ont les connait; qu’on règne dans l’opulence ou dans la misère , elles ne changeront pas

28.  scaletrans | 29/10/2011 @ 22:41 Répondre à ce commentaire

jeff hersson (#25),

Il y a un "i" de trop dans le nom de cette (…) enragée.

29.  Mihai V | 29/10/2011 @ 23:12 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#28),

Mais non, voyons ! Et Conn.e en danois ne veut probablement rien dire.

Mais le nom de cette (…) est mal orthographié.

C'est "Connie Hedegaard,.." selon WickedPedia dans toutes les langues.

30.  Laurent Berthod | 29/10/2011 @ 23:14 Répondre à ce commentaire

jeff hersson (#25),

Un jour, je rêve que des citoyens européens lassés de nourrir tous ces parasites ne montent à Bruxelles avec des fourches et des piques !

Je comprends votre colère. Mais, faites attention, les fourches et les piques de la « Grande Révolution » ont été la matrice du totlitarisme bolchévique.

31.  Laurent Berthod | 29/10/2011 @ 23:15 Répondre à ce commentaire

jeff hersson (#25),

Un jour, je rêve que des citoyens européens lassés de nourrir tous ces parasites ne montent à Bruxelles avec des fourches et des piques !

Je comprends votre colère. Mais, faites attention, les fourches et les piques de la « Grande Révolution » ont été la matrice du totalitarisme bolchévique.

32.  Laurent Berthod | 29/10/2011 @ 23:15 Répondre à ce commentaire

jeff hersson (#25),

Un jour, je rêve que des citoyens européens lassés de nourrir tous ces parasites ne montent à Bruxelles avec des fourches et des piques !

Je comprends votre colère. Mais, faites attention, les fourches et les piques de la « Grande Révolution » ont été la matrice du totalitarisme bolchévique.

33.  lemiere jacques | 30/10/2011 @ 16:56 Répondre à ce commentaire

Marot (#2),
ben vous voyez qu’il y a des réfugiés climatiques….quel mauvais esprit….
Ce serait comique si ça ne concernait pas des vrais gens…pauvres bien entendu…
salauds de pauvres qui ne veulent pas sauver la planète

34.  jeff hersson | 30/10/2011 @ 21:52 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#32), Les bolchéviques ? Ils sont au parlement européen, constitutif de ce machin qui s’appelle l’Union Européenne, et qui est en fait l’URSS à la sauce Bilderberg !

35.  Laurent Berthod | 30/10/2011 @ 22:58 Répondre à ce commentaire

jeff hersson (#34),

————————- laugh ——————————

36.  yvesdemars | 31/10/2011 @ 16:51 Répondre à ce commentaire

jeff hersson (#34), Laurent Berthod (#35),

à lire extraits de la pensée libérale de Sowell (les oints du seigneur) par Charles Gave sur Turgot

ça s’applique à l’euro mais à mon avis encore mieux aux politiques climatiques européennes bine sûr.

http://blog.turgot.org/index.php?post/Gave-Sowell2

37.  Araucan | 31/10/2011 @ 17:49 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#36),

Voici l’extrait transposable :

Pourquoi doit se demander le lecteur , suis- je en train de mentionner Thomas Sowell ?

D’abord parce que, parmi les lecteurs qui lisent l’Anglais, certains seront sans doute ravis de faire sa connaissance (le livre de référence est le « Thomas Sowell’s reader », disponible chez Amazon), mais ensuite et surtout parce que cet homme a mis au point des concepts qui permettent de décrypter la vie économique, sociale ou politique de façon particulièrement utile.

L’un de ces concepts est celui des 4 marches qui mènent à l’enfer.

Tout commence avec ceux que Sowell appelle les « oints du Seigneur (the anointed) », ceux qui savent bien sur mieux que le peuple ce dont le peuple a vraiment besoin.

Ces bonnes âmes découvrent, fort souvent hélas, qu’un problème qui existait peut être (ou peut être pas) doit être traité toutes affaires cessantes.

Etape numéro 1, donc : Découverte du problème. Immédiatement, nos hommes présentent des solutions qui, curieusement, passent toujours par l’accroissement du rôle de l’Etat et de leur pouvoir – à eux – tandis que ce sont eux et leurs troupes qui seront bien entendu en charge de mettre en place la dite solution.

La solution préconisée est mise en place (étape numéro 2). De cette « solution » ils attendent une amélioration de la situation et l’arrivée inéluctable dans ce que Sowell appelle le scenario (A). Les opposants expliquent que rien de tout cela ne va marcher et que nous allons nous retrouver en face de la situation (Z). Les « oints du Seigneur » et les media (les media sont remplies de « oints du Seigneur ») accusent immédiatement les opposants d’ être des esprits simplistes, de manquer de la compétence nécessaire pour juger ( que eux ont, bien sùr), d’égoïsme et, cerise sur le gâteau, d’être vendus aux forces du grand capital. Inéluctablement, la situation se détériore et nous nous retrouvons, comme l’avaient prévu les opposants en (Z).

Nous retrouvons dans une situation bien pire que celle qui prévalait au départ, sauf pour nos « anointed » bien sùr qui ont vu leurs pouvoirs et leur prestige s’accroitre considérablement. Comme les « oints du Seigneur » possèdent la Vérité et que leur rôle est de la dire au peuple émerveillé et reconnaissant, la contre attaque s’organise autour de trois principes (phase 4) :

1. La situation aurait été bien pire si la solution qu’ils ont recommandé n’avait pas été adoptée, et l’échec, qui n’est que temporaire, vient du fait que leur solution n’a pas été appliquée avec assez de vigueur.

2. Des facteurs nouveaux et non prévisibles sont venus déranger leurs plans qui, sans ces facteurs nouveaux, auraient fonctionné à la satisfaction générale, et quiconque en doute devrait être envoyé dans un asile psychiatrique

3. Les opposants restent de toutes façons ce qu’ils ont toujours été, des esprits simplistes et sans intérêt. Ils n’ont eu raison que par hasard, et d’ailleurs il faudrait qu’ils puissent prouver que la situation désastreuse actuelle a été créée de toutes pièces par les recommandations de nos « oints du Seigneur » et non pas par des facteurs exogènes (voir point n°2)

…./….
Ce schéma d’analyse permet de décrypter merveilleusement à peu prés toutes les déclarations de nos chers (oh combien !) hommes politiques qui, en France, peuvent tous être qualifiés de « oints du Seigneur » comme notre bon Roi qui allait se faire couronner à Reims.

smile

38.  Nicias | 1/11/2011 @ 13:17 Répondre à ce commentaire

C’est facile de de taper sur l’Etat et les hommes politiques incompétents responsables de tous les maux. Il n’empêche qu’une société sans Etat ne peut fonctionner. Le monde en 2009 plongeait dans la crise à un rythme supérieur à celui de 1929 (au moins pour ce qui concerne le commerce international), merci au socialiste Gordon Brown, les gouvernements ont rétabli la confiance. Vos libéraux de Turgot peuvent fantasmer, l’histoire a tranché, les USA ne sont sortis de la Grande Dépression qu’a l’aube de la seconde guerre mondiale, lorsque le gouvernement s’est mis a faire du déficit public a hauteur de 25% du PIB, permettant au secteur privé de, enfin, se désendetter.

Pour en revenir au RCA, l’Etat a vocation à agir lorsqu’il existe une externalité négative. Si le CO2 est un polluant alors, oui l’Etat doit intervenir.

39.  Murps | 1/11/2011 @ 15:02 Répondre à ce commentaire

Le CO2 n’est pas un polluant.
Le considérer comme tel n’aurait aucun sens.

40.  JL Blard | 1/11/2011 @ 19:46 Répondre à ce commentaire

Nicias (#38), Attention, Ici il n’y a que le GIEC qui a le droit de dire du mal du CO2!
Ce gaz n’est pas un polluant mais la nourriture préférée des plantes! Et elles en redemandent!
Qu’on se le dise!!!

41.  RanTanPlan | 2/11/2011 @ 10:45 Répondre à ce commentaire

Araucan (#37), C’est assez rigolo de découvrir un concept en 4 marches déclinées en : étape 1 + étape 2 + phase 4 (laquelle se décrit en 3 principes (1, 2 et 3 … ouf), dont le troisième renvoie vers le point 2).

42.  Nicias | 2/11/2011 @ 11:33 Répondre à ce commentaire

« Le polluant a pour définition la plus souvent retenue : un altéragène biologique, physique ou chimique, qui au delà d’un certain seuil, et parfois dans certaines conditions (potentialisation), développe des impacts négatifs sur tout ou partie d’un écosystème ou de l’Environnement en général. »
Définition Wikipédia.

Donc si les élucubrations du GIEC et autres sur une augmentation des sécheresses, la réduction de la taille des grenouilles etc… sont fondées, le CO2 est un polluant et l’Etat doit prendre des mesures sous réserve de calculs cout/bénéfice de ces mesures.

Les faiblesses de la science ont bon dos si le scepticisme n’est que le cache sexe du Libertarianisme.

43.  Milton | 2/11/2011 @ 12:37 Répondre à ce commentaire

Il me semble qu’il existe sur terre, et en quantités autrement plus importantes, une molécule qui produit nettement plus de catastrophes, développe des impacts autrement plus négatifs et tue infiniment plus d’êtres vivants que le CO2.
Qu’attendez-vous pour demander que l’on classe H2O comme polluant ?
Les principes de précaution ont bon dos lorsqu’un prétendu bon sens n’est que le slip kangourou de la stupidité.

44.  Nobody | 2/11/2011 @ 17:03 Répondre à ce commentaire

Nicias (#42),

On peut donc conclure, suivant cette définition idiote de Wikipédia, que la totalité des substances existantes sont des polluants, puisque toutes développent des impacts négatifs sur tout ou partie d’un écosystème si utilisées dans certaines conditions au delà d’un certain seuil.
L’eau est un polluant (les inondations détruises les écosystèmes), l’air en est un pour les écosystèmes confinés (ou marins), etc….

Le mot « polluant » ne veut donc strictement rien dire, puisqu’il devient, suivant cette définition, équivalent au mot « substance ».

45.  JG2433 | 2/11/2011 @ 17:59 Répondre à ce commentaire

Nobody (#44),

le canular : Demander un moratoire sur l’utilisation du monoxyde de dihydrogène

Ça date un peu, mais cela illustre bien votre propos , je pense. smile

46.  JG2433 | 2/11/2011 @ 18:00 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#45),
Je n’ai pas mis le lien ; le voici :
http://alerte-environnement.fr/?page_id=48

47.  Nicias | 2/11/2011 @ 19:47 Répondre à ce commentaire

Nobody (#44), Milton (#43),

Libre a vous de trouver une autre définition et peu importe que le CO2 soit un polluant ou non. Le principe étant qu’une externalité négative peut justifier l’intervention de l’Etat, d’où la part écrasante des libéraux parmi les sceptiques.

48.  Nobody | 2/11/2011 @ 20:16 Répondre à ce commentaire

Nicias (#47),
Bof…. ce que tu dis ressemble plus à un procès d’intention qu’à une démonstration concluante.
On peut très bien accepter (et même réclamer) des contraintes imposées par l’état dans tout un tas de domaine (sécurité, éducation, etc…) et donc être « moyennement » libéral (je ne connais directement personne qui soit 100% collectiviste), et refuser le scientisme (action de l’état enclenchée par des « vérités scientifiques », que ces « vérités » soient des « externalités négatives » ou autre chose).

Ceci dit, je ne suis pas sur qu’on ait la même définition pour « libéral ».

49.  Nicias | 2/11/2011 @ 21:35 Répondre à ce commentaire

Nobody (#48),

C’est en effet un procès d’intention, mais force est de constater que la majorité des sceptiques sont libéraux (aka, en France, conservateurs, de droite …). C’est moins évident en France ou par exemple Courtillot et Allegre ne sont pas franchement de droite et ou comme vous le notez il n’existe quasiment pas de vrais libéraux. Aux USA, c’est beaucoup plus clair.

J’aimerai bien qu’on en reste a un débat strictement scientifique et je cherche une objectivité impossible a atteindre. Moi même, très à gauche, je ne peux ignorer que des politiques économiques et énergétiques absurdes ont précédé mon tournant sceptique.
Quand on traite le parlement européen de soviet ou que l’on cite abondamment Turgot.org, on politise le débat et je m’irrite.

50.  Nobody | 2/11/2011 @ 22:31 Répondre à ce commentaire

Maintenant, je suis sur qu’on a pas la même définition pour « libéral »…. vu que pour vous ils semblent être « franchement de droite ».
Le libéralisme s’oppose au totalitarisme, qu’il soit de gauche ou de droite. Le libéralisme est d’ailleurs né de l’opposition aux monarchies de droit absolu (divin).

….On aura donc forcément du mal à se comprendre….

Ceci dit, je suis d’accord avec vous sur le fait que toute politisation de l’argumentation est contre-productive (elle fait passer au deuxième plan la part rationnelle, pour autant qu’elle existe, de ladite argumentation).

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