La question climatique n’est pas une affaire résolue

Traduction Scaletrans.

Nous sommes très loin d’avoir les connaissances nécessaires à une bonne politique du climat écrit l’éminent scientifique Steven E. Koonin.

La question scientifique essentielle n’est pas de savoir s’il y a un changement climatique. Ce qui est sûr c’est que le climat a toujours changé et changera toujours. Mitch Dobrowner

L’idée selon laquelle “la science climatique est une affaire résolue” est courante dans les discussions populaires ou politiques actuelles. Malheureusement, cette assertion est trompeuse. Elle a non seulement faussé nos débats publics et politiques sur les problèmes énergétiques, les émissions de gaz à effet de serre et l’environnement, mais elle a aussi inhibé les discussions scientifiques et politiques que nous devons avoir sur notre climat futur.Mon expérience en physique numérique avec une carrière de 40 ans de recherche scientifique, conseil et management en université, gouvernement et secteur privé m’a donné une intime connaissance de la science du climat. Des discussions techniques approfondies durant les dernières années avec d’éminents scientifiques du climat m’ont donné une compréhension encore meilleure de ce que nous savons et ne savons pas à propos du climat. J’en suis venu à comprendre l’intimidant défi de la réponse à donner aux questions des décideurs politiques et du public.

La question scientifique essentielle n’est pas de savoir s’il y a un changement climatique. C’est une question réglée : Le climat a toujours changé et changera toujours. Les données géologiques et historiques montrent l’occurrence de changements climatiques majeurs, quelquefois en quelques décennies. Nous savons par exemple que, durant le 20° siècle, la température moyenne de la Terre s’est élevée de 1,4° Farenheit.

Des dizaines de milliers de personnes ont marché samedi à New-York ou Paris pour élever la conscience et demander des actions sur le changement climatique à venir dans le cadre du Sommet du Climat des Nations Unies de mardi.

La question essentielle n’est pas non plus de savoir si les humains influencent le climat. Ce n’est pas un canular : la communauté scientifique ne doute guère que l’augmentation continue des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, due largement aux émissions de dioxyde de carbone par les combustibles fossiles, influence le climat. Il y a peu de doute également que le dioxyde de carbone persistera dans l’atmosphère durant plusieurs siècles. L’impact actuel de l’activité humaine semble comparable à la variabilité naturelle intrinsèque du système climatique lui-même.

La question scientifique essentielle, non résolue, pour les décideurs politiques est « Comment le climat va changer durant le siècle prochain sous les influences naturelles et humaines ? » Les réponses à cette question aux niveaux globaux et régionaux, de même que les questions également complexes de savoir comment les écosystèmes et les activités humaines seront affectés, devraient guider nos choix énergétiques et d’infrastructure.

Mais – et c’est là le problème- ces questions sont les plus difficiles à résoudre. C’est le défi, au sens fondamental, de ce que la science peut nous dire à propos des climats futurs.

Même si l’influence humaine peut avoir de sérieuses implications sur le climat, cette influence est physiquement faible par rapport à l’ensemble du système climatique. Par exemple, l’ajout anthropique de dioxyde de carbone dans l’atmosphère est prévu d’augmenter l’effet de serre naturel de l’atmosphère de seulement 1 à 2% vers le milieu du 21° siècle. Le système climatique étant hautement variable de lui-même, cette petitesse rend très difficile de prévoir les conséquences de l’influence humaine.

Le deuxième défi pour « connaître » le futur climatique est la méconnaissance des océans. Les océans, dont les changements s’étalent sur des décennies ou des siècles, contiennent l’essentiel de la chaleur du climat et influencent fortement l’atmosphère. Malheureusement, les observations précises et complètes ne sont disponibles que depuis quelques décennies, les données fiables sont encore trop courtes pour bien comprendre les changements à venir des océans et comment ils influenceront le climat.

Un troisième défit fondamental résulte des rétroactions qui peuvent radicalement amplifier ou atténuer la réponse du climat aux influences humaines et naturelles. Une rétroaction importante, et qui peut doubler approximativement l’effet de réchauffement du dioxyde de carbone, implique la vapeur d’eau, les nuages et la température.

Mais les rétroactions sont incertaines. Elles dépendent de détails de processus comme l’évaporation et le flux de rayonnement traversant les nuages. Elles ne peuvent être déterminées en toute certitude à partir des lois de base de la physique et de la chimie*, donc elles doivent être vérifiées par des observations précises et détaillées qui ne sont pas disponibles actuellement dans la plupart des cas.

Au-delà de ces problèmes d’observation se posent ceux des modèles climatiques complexes utilisés pour prévoir le climat futur. Ces programmes massifs tentent de décrire la dynamique et les interactions des différents composants du système Terre – l’atmosphère, les océans, la terre, la glace et la biosphère du vivant. Bien que certains composants des modèles soient basés sur des lois physiques sûres, d’autres parties impliquent des estimations savantes. La modélisation informatique de systèmes complexes tient autant de l’art que de la science.


Convection humide : un cumulonimbus est bien plus petit que les cellules de la grille d’un modèle du climat

Par exemple, les modèles climatiques décrivent la Terre avec une grille qui est actuellement limitée par les capacités des ordinateurs à une résolution qui n’est pas meilleure que 60 miles. La distance entre New York et Washington DC n’est ainsi couverte que par quatre cellules de la grille. Mais les processus tels que la formation des nuages, les turbulences et la pluie se produisent à des échelles beaucoup plus petites. Ces processus essentiels n’apparaissent dans le modèle que sous la forme d’hypothèses ajustables qui spécifient par exemple comment la couverture nuageuse moyenne dépend de la température et de l’humidité moyenne d’un ensemble de cellules. Dans un modèle donné, des dizaines d’hypothèses de ce genre doivent être adaptées ( tunées dans le jargon des modélisateurs) pour reproduire à la fois les observations actuelles et des données historiques mal connues.

Nous entendons souvent qu’il y a un « consensus » scientifique sur le changement climatique. Mais s’il s’agit des modèles informatiques il n’y a pas de consensus utile au niveau des détails sur l’évaluation de l’influence humaine. Depuis 1990, le Groupe Intergouvernemental sur le Changement Climatique, ou GICC, a régulièrement enquêté sur l’état de la science climatique. Chaque rapport successif de cet effort, avec les contributions de milliers de scientifiques du monde entier a été considéré comme l’évaluation définitive de la science climatique au moment de sa parution.

La communauté scientifique ne doute guère que l’augmentation continue des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, due largement aux émissions de dioxyde de carbone par les combustibles fossiles, influence le climat. Un estuaire de Patagonie. Collection Stock

Pour le dernier rapport du GICC (Septembre 2013), son Groupe de Travail 1, qui se concentre sur la physique, utilise un ensemble de quelque 55 modèles différents. Bien que la plupart de ces modèles soient ajustés pour reproduire les principales caractéristiques du climat terrestre, les différences marquées dans leurs détails et projections témoignent de toutes les limitations que j’ai décrites. Par exemple :

– Les modèles diffèrent dans leurs descriptions de la température globale moyenne de surface des siècles passés de plus de trois fois le réchauffement total enregistré durant le même temps. De tels décalages sont également présents dans beaucoup d’autres facteurs climatiques de base, y compris les précipitations qui sont un élément fondamental de l’équilibre énergétique de l’atmosphère. Il en résulte que les modèles donnent des descriptions très variables du fonctionnement interne du climat. Etant si désaccordés il ne peut y en avoir plus d’un de correct.

– Bien que la température moyenne de surface de la Terre ait augmenté brutalement de 0.9 degré Farenheit durant le dernier quart du 20° siècle, elle a augmenté nettement plus doucement ces 16 dernières années bien que la contribution anthropique au dioxyde de carbone atmosphérique ait cru de quelque 25%. Ce fait surprenant démontre directement que les influences naturelles et la variabilité sont suffisamment puissantes pour contrer l’influence thermique actuelle de l’activité humaine.

Déjà les modèles échouent mémorablement à saisir ce ralentissement du réchauffement. Plusieurs douzaines d’explications différentes à cet échec ont été proposées, avec en tête la variabilité de l’océan jouant un rôle majeur. Mais l’épisode entier continue de mettre en lumière les limites de notre modélisation.

– Les modèles décrivent grossièrement la diminution de l’étendue de glace de mer de l’Arctique observée depuis les deux dernières décennies, mais ils échouent à décrire l’augmentation parallèle de la glace de mer en Antarctique, qui atteint maintenant un record.

– Les modèles prédisent que la basse atmosphère des tropiques absorbera une part importante de la chaleur du réchauffement atmosphérique. Mais ce « point chaud » n’a pas été observé avec certitude, entrainant le doute sur notre compréhension de la rétroaction cruciale de la vapeur d’eau sur la température.

– Même si l’influence humaine sur le climat était largement plus faible dans le passé, les modèles ne tiennent pas compte du fait que le rythme d’élévation du niveau de la mer il y a 70 ans était du même ordre qu’actuellement, soit environ un pied par siècle.

– Une mesure essentielle de notre connaissance des rétroactions est la sensibilité climatique – c’est à dire le réchauffement induit dans l’hypothèse d’un doublement de la concentration de dioxyde de carbone. La meilleure estimation actuelle de la sensibilité (entre 2,7 et 8,1° Fahrenheit) ne diffère pas et n’est pas plus sûre qu’il y a 30 ans. Et ceci, en dépit d’un effort de recherche héroïque coûtant des milliards de dollars.

Ceci, et bien d’autres questions ouvertes sont en fait décrites dans les rapports de recherche du GICC, bien qu’une lecture détaillée et savante soit quelquefois nécessaire pour les discerner. Ce ne sont pas des problèmes « mineurs » à « nettoyer » par des recherches supplémentaires. Ce sont plutôt des déficiences qui érodent la confiance dans les projections par ordinateur. Travailler pour résoudre ces défauts des modèles climatiques devrait faire partie des priorités de la recherche climatique.

Mais une lecture publique officielle du « Résumé pour Décideurs » du GICC n’aurait pas beaucoup de sens face à l’ampleur des implications de ces déficiences. Il existe des défis fondamentaux à notre connaissance des impacts humains sur le climat, et ils ne doivent pas être dissimulés par le mantra selon lequel « la science climatique est une affaire résolue ».

Alors que les deux dernières décennies ont vu des progrès dans la science du climat, le terrain n’est pas encore assez mature pour répondre utilement aux questions difficiles et importantes posées. Cet affaire décidément en cours met en lumière ce qui devrait être évident : Comprendre le climat, au niveau de détail pertinent aux influences humaines, est un problème très, très difficile.

Lâcher de ballon sonde météo depuis la station Météo France de Port-aux-Français (Iles Kerguelen) par un scientifique français.

Nous devrions faire des progrès pour rendre les projections climatiques plus utiles dans le temps. Un engagement international pour un système global d’observation du climat générerait des enregistrements en constante augmentation d’observations plus précises. Des calculateurs plus puissants peuvent permettre une meilleure compréhension des incertitudes de nos modèles, un maillage plus fin et des descriptions plus sophistiquées des processus qui ont lieu à l’intérieur. La question scientifique nous presse, car nous pourrions être pris par surprise si notre compréhension ne va pas plus vite que les changements du climat lui-même.

Une obligation de transparence serait aussi un développement bienvenu, spécialement étant donné les décisions politiques et de réglementations capitales en jeu. Cela pourrait être appuyé par des vérifications régulières et indépendantes pour soumettre à des tests de solidité les projections en se concentrant sur leurs déficiences et incertitudes ; ce serait certainement la meilleure utilisation de la méthode scientifique. Mais en raison des changements climatiques naturels sur des décennies, cela prendra de nombreuses années pour obtenir les données nécessaires à isoler avec certitude et quantifier les effets de l’influence humaine.

Les décideurs politiques et le public pourraient souhaiter des certitudes confortables de leur science climatique. Mais je crains que promulguer rigidement l’idée que la science climatique est une affaire résolue (ou qu’elle est un « canular ») avilit et pétrifie le projet scientifique et retarde son progrès dans ces importants sujets. L’incertitude est un moteur et motivateur de science et doit être affrontée de face. Elle ne doit pas être confinée à des conversations feutrées et des conférences académiques.

Les choix de société dans les années à venir seront nécessairement fondés sur une connaissance incertaine des climats futurs. Cette incertitude ne doit pas être une excuse à l’inaction. Il est tout à fait justifié et prudent d’accélérer le développement de technologies à faibles émissions et de mesures rentables d’efficacité énergétique.

Mais les stratégies climatiques au-delà de tels efforts « sans regret » impliquent des coûts, des risques et des questions d’efficacité, donc des facteurs non scientifiques influencent inévitablement la décision. Cela inclut notre tolérance aux risques et les priorités que nous assignons au développement économique, à la réduction de la pauvreté, à la qualité environnementale et la justice intergénérationnelle et géographique.

Individus et pays peuvent légitimement être en désaccord sur ces sujets, donc la discussion ne devrait pas être à propos de « croyance » ou « négation » de la science. En dépit des déclarations de nombreuses sociétés scientifiques, la communauté scientifique ne peut revendiquer aucune expertise spéciale pour régler des problèmes en lien avec les buts et les valeurs les plus importants de l’humanité. Les sphères politiques et diplomatiques sont les mieux à même pour débattre et résoudre de telles question, et une mauvaise représentation de la science climatique ne fait rien pour aider.

Toute discussion sérieuse sur le changement climatique doit commencer non seulement par faire connaître les certitudes mais aussi les incertitudes, particulièrement lorsqu’il s’agit de se projeter dans l’avenir. Reconnaître ces limites plutôt que de les ignorer, permettra une discussion plus sérieuse et au final plus productive sur le changement climatique et les politiques du climat. Faire autrement serait un mauvais service à rendre à la science climatique elle-même.

Le Dr. Koonin a été sous-secrétaire pour la science au Département de l’Énergie durant le premier mandat de Barack Obama et est actuellement directeur du Center for Urban Science and Progress à l’Université de New York. Ses postes précédents sont : professeur de physique théorique et recteur de Caltech (Université de technologie de Californie), ainsi que directeur scientifique de BP où son travail était concernait les technologies d’énergies renouvelables et à faible émission de carbone.

* Ndt: cf. Gerlich & Tscheuschner

Source.

68 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Nicias | 4/10/2014 @ 10:30 Répondre à ce commentaire

J’ai changé les images d’origine de l’article. A mon avis les choix avait été fait par le WP plutôt que par Koonin et je trouvais ces choix douteux.

Pour l’anecdote, dans les entretiens de l’APS, Christy explique à Koonin que les USA devraient débloquer des fonds pour maintenir une station météo aux iles Kerguelen, endroit unique, isolé et précieux pour faire des mesures. Suggestion bizarre, on a certainement des données pour les Kerguelen, il suffit de les demander à MF(€) ou aux scientifiques français sur place.

Ce qui est intéressant chez Koonin outre son background scientifique et sa perspicacité, c’est qu’il est influent. Enfin pas sur qu’il le soit plus que Allègre ou Courtillot en France.

2.  Murps | 4/10/2014 @ 11:33 Répondre à ce commentaire

Mouais…

.Mon expérience en physique numérique avec une carrière de 40 ans de recherche scientifique, conseil et management en université, gouvernement et secteur privé m’a donné une intime connaissance de la science du climat. Des discussions techniques approfondies durant les dernières années avec d’éminents scientifiques du climat m’ont donné une compréhension encore meilleure de ce que nous savons et ne savons pas à propos du climat.

et puis…

La question essentielle n’est pas non plus de savoir si les humains influencent le climat. Ce n’est pas un canular : la communauté scientifique ne doute guère que l’augmentation continue des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, due largement aux émissions de dioxyde de carbone par les combustibles fossiles, influence le climat.

Un peu sûr de lui ce type…
Il a compris le climat, et l’effet de serre anthropique influence le climat.
Circulez !

3.  scaletrans | 4/10/2014 @ 11:59 Répondre à ce commentaire

Murps (#2),
Il a surtout compris qu’on ne sait pas grand chose, sa génuflexion à l’effet de serre est fortement nuancée par ce qu’il dit après. J’ai failli renoncer à traduire à la lecture des premiers paragraphes, mais je suis content d’être allé au bout car son plaidoyer pour des observations plus étendues et plus précises est intéressant.

4.  Bernnard | 4/10/2014 @ 15:26 Répondre à ce commentaire

La question climatique est surtout une affaire politique.
Et les politiciens ne veulent pas s’embarrasser d’incertitudes et préfèrent de loin que la science ne se pose pas de problèmes en se demandant est-ce certain ou incertain à propos du climat.
Quand je lis :

Toute discussion sérieuse sur le changement climatique doit commencer non seulement par faire connaître les certitudes, mais aussi les incertitudes, particulièrement lorsqu’il s’agit de se projeter dans l’avenir

Les politiciens répondent aux scientifiques: circulez il n’y a rien à se demander : c’est certain, et c’est comme ça !

Toute discussion sérieuse doit commencer à se faire dans un environnement apolitique, pas dans le GIEC chapeauté par une organisation politique.

On peut rêver…

L’incertitude est un moteur et motivateur de science…

… mais un frein quand il s’agit de finaliser un projet politique.

5.  chercheur | 4/10/2014 @ 15:56 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#4),

Et quand des prix Nobel de sciences dures s’y mettent, on n’a pas fini d’en parler…

http://www.lexpress.fr/actuali.....07897.html

6.  Bob | 4/10/2014 @ 16:22 Répondre à ce commentaire

chercheur (#5),
On se calme : C’est une dépêche de l’AFP, donc à prendre avec des pincettes et un pince-nez. Je n’en vois que trois cités dont un de médecine (science dure ?). Et c’est une affaire d’énergie.
Des prix Nobel, il y en a un (gros) paquet.

7.  MichelLN35 | 4/10/2014 @ 16:34 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#3),
Murps (#2),

J’ai moi aussi eu du mal à poursuivre, mais je crois que c’est un lukewarmer qui tente de sauver les meubles. Il vient de chez BP, très impliqué dans les renouvelables, mais qui a peut-être pris récemment le virage des gaz de schiste.

Vous avez très bien fait de traduire jusqu’au bout. J’ai lu toute la discussion entre quelques protagonistes dont certains assez éclairés et avec des arguments approchant ceux de G&T mais sans jamais les nommer. D’ailleurs, si je ne me trompe pas, Koonin ne le fait pas non plus, c’est bien vous qui avez très justement signalé leur publi si déterminante.

Je vais dans de futurs posts analyser certaines assertions qui me semblent vouloir éluder les deux questions fondamentales, bilans radiatifs équilibrés et sensibilité du CO2, au profit d’une parlotte sans fin sur les marges d’incertitude, c’est à dire en dehors de la science physique prétendument forte de HLe Treut.

8.  chercheur | 4/10/2014 @ 18:15 Répondre à ce commentaire

Bob (#6),

Dans l’article, il y en a quatre dont un de médecine et non trois…l’énervement certainement…

Il y en a, en réalité, 8 dont un de médecine, si on va aux sources de l’info…

http://www.nobel-cause.de/hong.....aphies.pdf

Et ils annoncent qu’ils vont faire valider le memorandum par d’autres prix Nobel, pour en augmenter l’impact.

Le problème n’est pas le pourcentage de Nobel par rapport au total, mais l’effet que cela a sur le public. Il est à mon avis considérable.
Ces gens là donnent une caution scientifique difficilement contestable à tout ce cinéma. C’est sans aucun doute pour cela qu’ils sont invités en si grand nombre, près de 15% du total des participants.
La réaction qui tue quand on conteste ce type d’info n’est-elle pas: « Vous vous croyez plus intelligent et compétent qu’un prix Nobel? ».

9.  volauvent | 4/10/2014 @ 20:15 Répondre à ce commentaire

chercheur (#8),

Quand on regarde le programme, il est surtout centré sur les problèmes d’urbanisation, avec il est vrai une forte vision climat. A part Chu, il y a peu de Nobel dans les speakers.

Les autres se sont sans doute laissés entraîner sans trop avoir regardé le sujet. Curieusement, il n’y a que Rahmsdorf comme climatologue connu.

10.  chercheur | 6/10/2014 @ 14:19 Répondre à ce commentaire

La lutte pour la démocratie leur fait peur…

http://www.romandie.com/news/L.....524414.rom

11.  de Rouvex | 6/10/2014 @ 23:41 Répondre à ce commentaire

Des calculateurs plus puissants peuvent permettre une meilleure compréhension des incertitudes de nos modèles, un maillage plus fin et des descriptions plus sophistiquées des processus qui ont lieu à l’intérieur. La question scientifique nous presse, car nous pourrions être pris par surprise si notre compréhension ne va pas plus vite que les changements du climat lui-même.

Encore un qui plaide pour sa paroisse, et réclame des ordis encore plus gros ! Par ici la monnaie … Il ne devrait pas rop s’inquiéter : à la vitesse où change le climat, genre rien depuis + de 15 ans, les progrès de l’informatique lui laisseront largement le temps de gagner la course !

12.  de Rouvex | 6/10/2014 @ 23:45 Répondre à ce commentaire

http://www.romandie.com/news/U.....524571.rom
Tiens, on n’accuse pas le changement climatique dû aux riches d’avoir tué ces pauvres gens non protégés par des maisons en dur ? ça nous change…

13.  pastilleverte | 7/10/2014 @ 18:05 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#12),
je rebondis sur « l’écologie des pauvres », thème ou à peu près d’une conf récente, avec l’intervention remarquée de Yves Cochet (qui était dans la salle), lançant ou plutôt reprenant l’idée de cartes de rationnement (de carbone bien sûr), sans même s’inquiéter de l’effet d’un éventuel (tu parles) marché noir (« Il y en aura toujours »…)
Ah, ces « escrologues » (comme dirait Minitax)…

14.  miniTAX | 7/10/2014 @ 18:43 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#13), la carte de rationnement, c’est quand on ne produit pas assez d’un produit que tout le monde veut acheter.
Mais dans l’univers parallèle de Cochet, c’est quand on produit trop un produit que personne ne veut acheter.
On est en pleine folie collective et les pastèques sont les plus fous parmis les fous.

15.  de Rouvex | 7/10/2014 @ 21:00 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#14), et Duflot qui demande à Hollande de lui refiler la place !! Au secours !!!

16.  Murps | 7/10/2014 @ 23:31 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#13), la connerie a l’air de ne pas être rationnée par contre.
Il faudrait portant que ce soit le cas.
Cochet boufferait toutes ses cartes en une séance publique.

Ca serait rigolo si ça ne représentait pas les germes d’un nouveau fascisme d’une religion sectaire…

17.  pastilleverte | 8/10/2014 @ 12:50 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#14), de Rouvex (#15), Murps (#16),
ah oui j’oubliais, tout ça baignait dans la « décroissance » (heureuse, bien sûr), ils ont même osé reparler des travaux du MIT aka Club de Rome (parait que le MIT n’a toujours pas digéré que l’on ne parle que des travaux du « Club de Rome », alors que c’est eux qui avaient œuvré…
Bref, le ton de la conf c’était pas « vive les pauvres », mais tout juste…

18.  chercheur | 8/10/2014 @ 15:40 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#17),

Ils veulent s’assurer une place dans le royaume des cieux. Ils ont sans aucun doute lu l’évangile selon St Matthieu (19,23-24):

« En vérité, je vous le dis, il sera très difficile à un riche d’entrer dans le royaume des cieux.
Oui, je vous le répète, il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des cieux. »

19.  de Rouvex | 8/10/2014 @ 16:54 Répondre à ce commentaire

chercheur (#18),

un chameau de passer par un trou d’aiguille

Pas un chameau, mais une corde ! (elles étaient en poil de chameau et le mot grec pour dire corde est le même que chameau d’où l’erreur de traduction) Il est plus difficile à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu qu’à une corde d’entrer dans le chas d’une aiguille : ça veut dire quelque chose !!

20.  Murps | 8/10/2014 @ 18:27 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#19), ouais mais en même temps « chameau » avait un petit côté « Prévert » qui était assez sympa.

Un vieillard en or avec une montre en deuil
Un fil dans son oued et un chameau dans son aiguille

Un peu de poésie dans un monde de brutes !

21.  pastilleverte | 8/10/2014 @ 19:12 Répondre à ce commentaire

chercheur (#18),
oui, je vois bien Yves Cochet déclamer l’Évangile … smile

22.  Laurent Berthod | 8/10/2014 @ 22:14 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#19),

Merci pour cette précieuse précision linguistique !

23.  de Rouvex | 8/10/2014 @ 22:57 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#22), Service… 8)

24.  Laurent Berthod | 8/10/2014 @ 23:58 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#22),

C’est très sérieusement que je vous remerciais. Je suis très attaché au véritable sens des écrits en général et des Écritures en particulier.

Bien à vous.

25.  chercheur | 9/10/2014 @ 0:49 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#19),

C’est peut-être un peu plus compliqué…

http://www.persee.fr/web/revue....._51_1_3236

Quoiqu’il en soit, c’est le choix des auteurs de la Bible de Jérusalem.

26.  Jojobargeot | 9/10/2014 @ 11:13 Répondre à ce commentaire

chercheur (#8), Une belle brochette d’escrocs. Le pompon c’est le cursus de Pachauri, toutes les « qualités » de ce tartuffe y sont largement étalées. Mais la seule qui semble vraie, c’est sa capacité de propagandiste de l’escroquerie climatique. Son doctorat en locomotive…pffft on en parle pas. Est-il vraiment docteur? Le jour où les escrocs seront en orbite, il n’a pas fini de tourner le vil gourou.

27.  François | 9/10/2014 @ 16:31 Répondre à ce commentaire

chercheur (#18),
Pas « un trou d’aiguille », ni « le trou d’une aiguille » (comme on l’entend dire souvent), mais « le trou DE l’aiguille ». C’était en effet le nom d’une des portes de Jérusalem en ce temps là… Elle était étroite, d’où son nom. Cela relativise tout de même l’exploit car on passe d’impossible (le trou d’une aiguille) à très difficile (le trou DE l’aiguille)…

28.  Bob | 9/10/2014 @ 19:19 Répondre à ce commentaire

François (#27),
Si on recolle les morceaux en tenant compte des incertitudes, on peut aussi penser que Jésus aurait voulu dire qu’il est plus facile à un chameau de rentrer dans Jérusalem par la porte dite du « trou de l’aiguille » qu’à un riche….etc.

Bon, on a bien le droit de supputer, non ?
Faudrait demander aux Jésuites. Il n’y en aurait pas un sur Skyf ?

29.  Bob | 9/10/2014 @ 19:21 Répondre à ce commentaire

Jojobargeot (#26),

Est-il vraiment docteur?

Probablement une fois. Le problème c’est qu’il s’est vanté d’avoir deux doctorats, ce qui n’a jamais pu être avéré.

30.  Murps | 9/10/2014 @ 19:51 Répondre à ce commentaire

Bob (#29), en tous cas je lui reconnais au moins deux mérites, et à un très haut niveau :
– il sait très bien nager
– il sait très bien vendre sa salade

Un politique de haut vol quoi…

31.  Bob | 9/10/2014 @ 20:08 Répondre à ce commentaire

Murps (#30),
Je n’en suis pas si sûr. Son roman de gare sur ses histoires persos (!) était une grosse erreur.
Quant aux salades, c’est un grand spécialiste en tant que végétarien convaincu et prosélyte.
Mais c’est un gros malin comme Al G, ça c’est certain.

32.  de Rouvex | 9/10/2014 @ 23:50 Répondre à ce commentaire

chercheur (#25), Merci pour ce texte qui fait le tour de la question -et donc de la controverse- linguistique tout en apportant de l’eau à mon moulin (un hydraletes à godets probablement, cf : http://www.txtnet.com/castorsI.....esAEau.pdf ).
François (#27), J’ai déjà vu cette explication mais elle ne me paraît pas sourcée…

33.  Laurent Berthod | 10/10/2014 @ 0:39 Répondre à ce commentaire

Bob (#29),

Est-il vraiment docteur?

Je ne sais pas.

Mais pour en revenir à Jésus, dans les Évangiles il est souvent appelé rabbi, une sorte de docteur en théologie de l’époque, en quelque sorte ! 😈

34.  luc | 13/10/2014 @ 11:08 Répondre à ce commentaire

Tiens même Huet a des doutes, c’est

35.  volauvent | 13/10/2014 @ 11:20 Répondre à ce commentaire

luc (#34),

Non, il n’a pas de doutes. Mais comme la température, cela ne marche plus pour affoler les foules, ils cherchent autre chose

36.  micatt | 2/11/2014 @ 12:27 Répondre à ce commentaire

En fait tout ce que l’on sait c’est que l’on ne sait rien. Et on veut nous faire croire à une catastrophe imminente dans quelques décennies ! Cela arrange certain car c’est leur fond de commerce : soit disant expert, journaliste et autres qui vivent de nos peurs.
Posez vous la question triviale suivante : Comment faire des projections sur les décennies à venir alors qu’il est déjà très compliqué de prédire le temps qui fera demain ! Il y a tellement de paramètres qui entre en jeux que les moyens que nous possédons aujourd’hui ne permettent pas de faire aujourd’hui la moindre prédiction sérieuse.
Dans 10 ans on viendra nous expliquer que la température moyenne de la planète baisse et les mêmes soit-disant experts viendront nous expliquer pourquoi..

37.  yvesdemars | 2/11/2014 @ 13:13 Répondre à ce commentaire

la bulle onusienne est sortie ce dimanche, on va tous mourir sauf si on arrête de suite de consommer les énergies fossiles …

marrant de voir la différence entre un me(r)dia français de droite http://www.lefigaro.fr/flash-e.....r-giec.php qui obéit aux ordres sans aucun souci d’investigation
et un journal anglais http://www.thegwpf.com/ipcc-be.....olidifies/ qui donne la parole à Benny Peiser et Owen Partterson ce dernier demandant l’abandon de la transition énergétique UK et qui annonce l’échec du sommet de Paris

38.  Bob | 2/11/2014 @ 14:06 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#37),
Oui mais The Telegraph nous ressort quand même l’inévitable ours polaire semblant perdu sur son glaçon alors que ce dernier peut nager sur des centaines de km et que son espèce a regonflé ses effectifs au point de ne plus être classée comme « espèce protégée ».

marrant de voir la différence

Pas trop marrant quand même, plutôt pitoyable et révélateur d’une presse largement subventionnée par nos impôts.

39.  Hug | 2/11/2014 @ 14:21 Répondre à ce commentaire

micatt (#36),
Climastrologues et escronomistes sont de la même famille. Ils viendront nous « expliquer » demain pourquoi ce qu’ils nous ont prédits hier ne s’est pas produit.

40.  Hug | 2/11/2014 @ 14:23 Répondre à ce commentaire

Hug (#39),
oups prédits

41.  miniTAX | 3/11/2014 @ 19:37 Répondre à ce commentaire

marrant de voir la différence entre un me(r)dia français de droite http://www.lefigaro.fr/flash-e…..r-giec.php qui obéit aux ordres sans aucun souci d’investigation et un journal anglais

yvesdemars (#37),
Plus drôle encore, c’est de voir les 1500 (!) commentaires lecteurs de cet article du Telegraph, à 99,99% violemment climato-sceptique. La liberté d’expression a encore un sens chez nos amis british.
Pas étonnant que nos journaleux et nos climastrologues soient en totale panique et courent dans tous les sens comme des poulets sans tête pour essayer de maintenir la pensée-unique, avec le succès à la hauteur de leur incompétence.

Ce qui me réconforte (si peu) dans cette vaste farce coûteuse, c’est que le non-réchauffement climatique donne des cauchemars à des charlatans comme Jouzel, Bard, Ciais & co. ainsi qu’à leurs perroquets de journaleux comme Foucard, Huet, Mettout…
Et j’espère bien qu’ils vont cauchemarder de plus en plus jusqu’à la fin de leur jour, si ça pouvait compenser ne serait ce qu’un millième de leur malfaisance, ce serait déjà pas mal.

42.  yvesdemars | 3/11/2014 @ 22:49 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#41),

le moins drôle c’est que mon commentaire basé sur des faits et non des modèles -plus truqué qu’eux tu est plus désintégré que au point zéro d’une bombe H- a été censuré sans explications voir à ce sujet la censure de l’EX PRESSE par Bob dans le fil de sceptiques. ET encore dans le Figolo ils ne peuvent éviter une majorité de commentaires sceptiques

43.  scaletrans | 3/11/2014 @ 23:50 Répondre à ce commentaire

Et dès qu’on peut farcir un écrit quelconque, ça ne rate pas, le moindre prétexte est bon pour réciter la doxa. Amateur de bande dessinée, belge particulièrement, je me suis vu offrir par mon épouse le dernier Le Point/Historia intitulé « Les personnages de Blake et Mortimer dans l’histoire ». Ceux qui connaissent SOS Météores ont déjà deviné: c’est l’occasion pour Pierre Kohler de signer un article dans le sens que vous devinez, quoique relativement prudent; cela m’a quand même gâché mon plaisir.

44.  Bob | 4/11/2014 @ 0:13 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#43),
Pierre Kohler ?
l’auteur de « Greenpeace, le vrai visage des guerriers » (à charge contre GP) et de « l’imposture verte : sevezo, amiante, ozone, dioxine, pluies acides »
Je n’en reviens pas !
Voici un extrait de la présentation de ce bouquin (2002),

Au terme d’une longue enquête, Pierre Kohler, qui fut pendant plus de vingt ans chef du service des informations scientifiques de RTL, dévoile l’étrange connivence qui unit écologistes, scientifiques, industriels, hommes politiques et journalistes à des fins  » idéologiques  » ou mercantiles. La lutte louable pour un meilleur environnement n’est trop souvent qu’un prétexte et un faire-valoir.
A travers une vingtaine de dossiers, Pierre Kohler révèle ce que cachent la plupart des combats en faveur de l’environnement et démonte le mécanisme d’une véritable désinformation qui s’apparente, dans certains cas, à une manipulation de l’opinion à l’échelle planétaire.

Criant d’actualité, non ?

45.  de Rouvex | 4/11/2014 @ 1:01 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#41), Bah non, ils trouvent toujours à alimenter leurs fantasmes, genre le mois d’octobre le plus chaud depuis 150 ans… confondre climat et météo, ça ne marche que dans ce sens-là, c’est bien connu et bien rôdé !

46.  scaletrans | 4/11/2014 @ 16:52 Répondre à ce commentaire

Bob (#44),

J’ignorais. Je comprends mieux la prudence de l’article. Du coup, je vais essayer de me procurer son bouquin sur GP ! Merci en tous cas.

47.  volauvent | 4/11/2014 @ 18:16 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#46),

P Kohler a écrit pas mal de bourdes dans son bouquin « l’imposture verte » qui le décrédibilisent beaucoup; les écolos en ont profité pour l’assassiner évidemment. C’est malheureusement souvent que des ouvrages anti-écolos pêchent par manque de rigueur, c’est catastrophique pour leur image et pour ceux qui voudraient rectifier les âneries écologiques rationnellement. (voir le manque de rigueur de C Allègre qui a rendue facile la contre attaque)

48.  de Rouvex | 5/11/2014 @ 1:03 Répondre à ce commentaire

volauvent (#47), Moi itou, n’en déplaise à Bob, je n’avais pas trouvé son bouquin sur Greenpeace très percutant…

49.  de Rouvex | 5/11/2014 @ 1:04 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#48), Si scaletrans passe par la Corrèze ces jours-ci, je peux lui passer…

50.  Cdt Michel e.r. | 5/11/2014 @ 4:00 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#48),

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