Les maladies de la Science

Une liste des maladies qui affectent les milieux scientifiques.

Par Arturo Casadevall et Ferrique C. Fang (Source -Traduction Cdt Michel e.r.)

« II est plus important de savoir quelle sorte de personne a une maladie que de savoir quel genre de maladie a cette personne. » (attribué à Hippocrate)

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Nous avons récemment observé une affection généralisée chez les scientifiques appelée manie du facteur d’impact (1), également dénommée impactis (2), pour laquelle il semble n’y avoir aucun remède. Cela nous a amené à déterminer si d’autres conditions médicales non reconnues peuvent être uniques ou sur-représentées parmi les scientifiques.

Ahypothesemia

Caractérisée par l’absence d’hypothèse. Certains scientifiques ont émis l’hypothèse qu’il s’agit d’un problème (3). Voir aussi hypothesosis.

Origitiosa de l’amnésie – Amnesia Origitiosa
L’incapacité à se souvenir de l’origine réelle d’une idée que l’on considéré maintenant comme allant de soi. Des individus sans scrupule sont en mesure de présenter les idées des autres comme source de leur propre travail, sans culpabilité ou sans référence au véritable original.

Hypertrophie appendiculaire – Appendiceal Hypertrophy

Une maladie relativement nouvelle qui s’est d’abord manifestée lorsque les journaux ont commencé à diffuser des données supplémentaires. Les auteurs souffrant d’hypertrophie appendiculaire ont tendance à farcir leurs documents de données supplémentaires, indépendamment de toute pertinence, peut-être dans l’espoir de provoquer une lassitude par surenchère dans la critiques des données. Les superviseurs, en particulier ceux qui souffrent d’experimentitis infinitum (voir ci-dessous), peuvent aggraver l’hypertrophie appendiculaire en demandant des informations supplémentaires de valeur incertaine. Les mesures préventives imposeront des frais supplémentaires pour les données supplémentaires analogues à l’augmentation des impôts prélevés sur l’usage du tabac.

Areproducibilia

L’impossibilité d’obtenir le même résultat expérimental deux fois (4). Ce n’est pas nécessairement un problème pour les personnes qui publient des résultats reproductibles que de passer outre et laisser simplement d’autres scientifiques faire face aux problèmes (5, 6). Cependant, une areproducibilia récurrente risquerait d’affecter la réputation scientifique de l’individu, pour ses travaux ultérieurs qui ne seront pas considérés comme crédibles.

Limite confuse de probabilitéBorderline Probability Disorder
Les individus qui en sont affligés peuvent rejeter l’importance potentielle de résultats avec P = 0,06 tout en acceptant aveuglement l’importance des résultats avec P = 0,05 (7). Voir aussi significosis.


Dépression post-CSNCNS Depression
État psychologique de l’intéressé après le rejet de son papier par les revues Cell, Nature et Science (1). Il diminue généralement une fois que le document est publié dans une revue de niveau inférieur.

Dogmatitis.
qui se manifeste par une courageuse adhésion à ses principes (forme bénigne).
qui se manifeste par des effets pervers en s’accrochant à des idées réfutées (forme maligne).

Dysfonctionnement du mode éditorial – Editorial Dysfunction (ED)
Expérience vécue par les auteurs, au cours de laquelle de longues périodes d’absence de réponse à un manuscrit soumis sont ponctuées de brefs intervalles de faux espoirs et qui, finalement se terminent par un rejet.

Experimentitis Infinitum.
Une condition exposée par les examinateurs qui exigent toujours plus d’expériences indépendamment de la quantité de données déjà fournies (8, 9). Également connue sous le nom de statut revisité.

Gelatophobia.
La crainte d’être devancé. Gelatophobia peut entraîner l’envoi prématuré d’un manuscrit à une revue avant qu’il soit prêt.

Gotchalism
Une maladie d’examinateurs qui pensent qu’ils ont repéré un défaut fatal dans une conception (design) expérimentale (10).

Honorrhea.
Une obsession de rechercher ou de recevoir des prix. Elle tend à devenir chronique. Voir Nobelitis. Il n’y a pas de remède connu pour ces personnes qui ne peuvent jamais être satisfaites.

Rejet suraiguHyperacute Rejection
Une condition dans laquelle le courriel de rejet arrive dans votre boîte de réception avant la confirmation de la soumission (11).

Hyperpromotosis.
La surestimation récurrente de l’importance de ses propres constatations et le zèle déployé lors d’ émissions radiodiffusées sont des signes pathognomoniques.

Hypothesosis.
Caractérisée par une incapacité à reconnaître que toute recherche nécessite une hypothèse (3, 12). Voir mechanitis.


Manie du facteur d’impact – Impact Factor Mania.
Également connue sous le nom d’impactitis (2).
Une condition dans laquelle la valeur perçue du travail scientifique est basée sur le facteur d’impact de la revue, dans laquelle l’œuvre est publiée, plutôt que sur le contenu de l’ouvrage lui-même (1).
Une condition extrêmement contagieuse et débilitante pour laquelle il n’y a pas de remède connu, bien que les effets peuvent être atténues par l’initiative de DORA (13).

Affection inflammatoire de l’usage de lettresInflammatory Vowel Disease
Caractérisée par l’excrétion récurrente de lettres irritées à l’éditeur.

Syndrome du cerveau irascible (SCI) – Irritable Brain Syndrome (IBS)
Les symptômes courants sont un alternance de périodes d’idées fluides et de pensée constipée. Peut se compliquer de crises de flatulences cérébrales.

Mechanitis
Une condition exposée par les scientifiques qui abusent des mots « descriptifs » et « mécanistes » tout en omettant de reconnaître que la description minutieuse est essentielle à la science et les mécanismes le sont par rapport au point de vue de l’observateur. La maladie peut être atténuée en lisant nos essais sur ces sujets (3, 12) plusieurs fois par jour jusqu’à ce que les symptômes disparaissent. Le pronostic est généralement bon, même si les récidives peuvent être fréquentes.

Myiases – Myiasis
Une condition caractérisée par l’usage excessif et répété du pronom personnel « mon » comme dans mon laboratoire, ma découverte et mon papier. La maladie coexiste souvent avec prioritis (voir ci-dessous). La relation étymologique avec une maladie mettant en jeu des vers parasitaires est purement fortuite. Les victimes de myiases ne parviennent pas à reconnaître le fait que toute découverte scientifique reflète la contribution de nombreuses personnes. Les myiases peuvent présenter à long terme de graves effets débilitants, car en irritant les collègues, elles peuvent conduire a un isolement social.
La thérapie est plus efficace si elle est administrée par des scientifiques de haut rang.

Nobelitis.
Une maladie rare mais débilitante qui touchent seulement l’élite scientifique (14). Elle peut se manifester par des hallucinations auditives, impliquant des appels téléphoniques aux accents suédois. Son incidence saisonnière est fréquemment observée dans la manifestation d’une impatience allant crescendo, avant de chuter rapidement, et qui se terminera par une dépression prolongée, une fois que les prix ont été décernes et que l’individu souffrant n’a pas été sélectionné.

Obstinatus ani (OA).
Une condition caractérisée par l’obstination hors de proportion avec la preuve disponible. Voir aussi dogmatitis.
OA touche notamment les personnes concernées par la recherche sur les facteurs de causalité du sida, dans les domaines des vaccins et de la climatologie (15). Le diagnostic d’OA peut être fait en demandant au patient d’exposer la preuve qui lui permettrait de modifier sa position et en prenant acte de sa réponse (ou de son absence). Il n’y a pas de remède connu.

Obfuscous. Incommunicado (OI).
Un état caractérisé par l’incapacité d’une personne à s’exprimer clairement. Les individus affligés parlent ou écrivent seulement dans une prose truffée de jargon incompréhensible. Le sous-type ennui est contagieux et produit un trouble du sommeil aux auditoires. Potentiellement curable par des cours et des ateliers sur la communication scientifique.

Obsessionis Curriculum Vitae (OCV).
Une préoccupation malsaine de la longueur de son curriculum vitae. Des variantes incluent l’obsession pour son compteur de références et le h-index.

Envie PNAS – PNAS Envy
Une sensation éprouvée à l’occasion des félicitations adressées à un collègue pour son élection à l’Académie Nationale des Sciences. Une fois que les personnes concernées sont élues à l’Académie, la condition peut évoluer vers le Nobelitis.

Polyauthoritis.
Une maladie émergente impliquant des manuscrits dans lesquels le nombre des auteurs dépasse le nombre de points de données.

Priorititis.
Un état caractérise par un besoin pour une personne de faire valoir sa priorité dans une découverte scientifique (16).
Priorititis est fréquemment associée au narcissisme et peut coexister avec l’originosa myiasis et l’amnésie.
En l’absence de traitement, priorititis peut conduire a l’amertume et l’isolement social.

Pseudohypoegotism.
Une condition caractérisée par l’affichage sincère d’humilité.
Les individus affligés sont connus comme sujets à une humble vantardise récurrente, comme dans « Je voudrais dire ma reconnaissance au petit peuple qui a vraiment fait tout le travail », « Je suis tellement honoré de recevoir ce prix prestigieux » ou « Je me sentais si maladroit en recevant le prix des mains du roi de Suède, parce qu’il y a sûrement beaucoup de scientifiques plus méritants partout ailleurs. »

Pseudohypoegotism
est une affection généralement bénigne avec peu de conséquences pour la science. Cependant, pseudohypoegotism peut devenir irritant vis-a-vis des collègues chroniquement exposés.

Publicititis.
Une condition caractérisée par des envies insatiables de publicité et de reconnaissance médiatique. Des individus atteints de  publicititis peuvent harceler les institutions et les journaux pour qu’ils  publient des communiqués de presse sur  leur travail. Certaines autorités considèrent publicititis comme une variante de hyperpromotosis.

Trouble de déficit de rétention – Retention Deficit Disorder
L’incapacité à se souvenir de quoi que ce soit de la conférence que vous venez d’entendre ou de l’article que vous venez de lire.

Significosis.
Qui se manifeste par une incapacité à discerner entre la signification biologique et statistique (6). Les individus atteints de significosis ne réalisent pas que quelque chose de peu probable ayant eu lieu par hasard ne signifie pas que c’est important (17). Voir aussi Limite confuse de probabilité.

Maladie de SlimeSlime Disease
On observe que les personnes atteintes de cette affection expliquent n’importe quel phénomène biologique en termes de biofilms.

Si vous reconnaissez n’importe lequel de ces symptômes, consultez immédiatement un vrai médecin. Il est possible que vous soyez un scientifique.

41 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Bob | 26/12/2014 @ 11:07 Répondre à ce commentaire

Merci Cdt Michel e.r….!

2.  Murps | 26/12/2014 @ 12:14 Répondre à ce commentaire

Excellent !
Bravo.
smile

3.  JG2433 | 26/12/2014 @ 12:36 Répondre à ce commentaire

Bob (#1),
+1 😛

4.  Bob | 26/12/2014 @ 13:44 Répondre à ce commentaire

En relation avec ce papier :

Un miracle de Noël ?

Atlantico deviendrait intelligent ?

Pourquoi la science perd de plus en plus la tête et tend à prouver tout et son contraire ?

Je ne suis pas abonné à ce canard mais je parierais que l’auteur n’a pas pensé une seule seconde que c’était aussi le cas du RCA.

5.  Nicias | 26/12/2014 @ 14:12 Répondre à ce commentaire

Merci à Michel.

Donc selon les auteurs nous sommes atteints d’obstinatus ani.

La Significosis me laisse aussi perplexe concernant le climat. La question sur laquelle nous avons déjà discuté est qu’est que le hasard ?

6.  Bob | 26/12/2014 @ 15:31 Répondre à ce commentaire

Nicias (#5),

selon les auteurs nous sommes atteints d’obstinatus ani.

C’est, hélas, probablement ce qu’il veut dire mais on peut fort bien retourner l’argument. Sans compter qu’un certain nombre des maladies décrites (notamment la publicitis qui affecte sans aucun doute un certain nombre de nos scientifiques télégéniques) ont rudement frappé les petit monde de la climatologie mais pas seulement).

7.  Monteils | 26/12/2014 @ 18:05 Répondre à ce commentaire

On aurait pu rajouter le principe de précaution.……. qui se traduit par une regression

8.  Bernnard | 26/12/2014 @ 18:48 Répondre à ce commentaire

Monteils (#7),
Vous vouliez dire une maladie touchant les scientifiques qui sont bridés par le principe de précaution ?
Pas de doute cette maladie est réelle et il faudrait la nommer !

9.  pastilleverte | 27/12/2014 @ 10:35 Répondre à ce commentaire

« Toute ressemblance avec des personnes réelles ou ayant existé… » etc etc
(Qui a dit Jouz*** ?)

10.  pastilleverte | 27/12/2014 @ 10:37 Répondre à ce commentaire

et la GIECite aigüe ?
(Grande Ignorance Ex Cathedra)

11.  Gilles des Landes | 27/12/2014 @ 12:13 Répondre à ce commentaire

Bob (#4), Je suis tombé par hasard sur cet article bien catastrophiste, dans la lingée du canard https://fr.news.yahoo.com/mont%C3%A9e-niveau-mer-portrait-3-villes-fran%C3%A7aises-dores-114156602.html
J’ai été surpris d’y voir Emmanuel Garnier comme contributeur, qui, malgré tout ne s’en sort pas trop mal et rappelle que la « vulnérabilité » de notre société n’est pas due au réchauffement, mais à un aménagement du territoire mal pensé.

12.  JG2433 | 27/12/2014 @ 12:57 Répondre à ce commentaire

Gilles des Landes (#11),
J’avais vu passer cet article sur atlantico
http://www.atlantico.fr/decryp.....18964.html
et celui-ci
http://www.atlantico.fr/decryp.....20701.html

N’étant pas abonné, je ne pouvais prendre connaissance de la teneur de ces articles ; je ne les avais donc pas « signalés », malgré leur titre « évocateur »… 😈

13.  Bob | 15/01/2015 @ 10:41 Répondre à ce commentaire

Dans la lignée de la longue série des canulars qui dépassent la fiction, un postdoc a réussi à faire accepter pour publication, après peer-review; dans deux revues scientifiques, un article complètement bidon dont les auteurs s'appellent Maggie Simpson et Kim Jon Fun….

Sauvons la recherche en parle mais le plus marrant est dans Eureka alert.

Il paraît également qu'un article tout aussi bidon serait paru en 1998 dans la revue Nature avec pour auteur un dénommé Michael Mann. Il s'agirait de la description d'une nouvelle méthode statistique "décentrée" capable de générer automatiquement des crosses de hockey quelles que soient les données introduites. Une proposition de brevet d'invention a été déposé auprès des agences compétentes.

Comme on le voit, le processus du peer-review s'est singulièrement dégradé durant la dernière décennie…

14.  de Rouvex | 15/01/2015 @ 11:37 Répondre à ce commentaire

Bob (#13), Edifiant ! Peut-être que tous les articles sont évalués de la même façon ???

15.  Nicias | 15/01/2015 @ 12:12 Répondre à ce commentaire

Bob (#13),

Et Lewandowsky a réussi a publier une nouvelle bouse.
Chez Jose Duarte :

They state in their paper:

— « Age turned out not to correlate with any of the indicator variables. »

This is grossly false. It can only be made true if we include the fake data. If we remove the fake data, especially the 32757-year-old, age correlates with most of their variables. It correlates with six of their nine conspiracy items, and with their « conspiracist ideation » combined index. It also correlates with views of vaccines – a major variable in their study. See the graph below.

Comme il n’y a que ~1000 participants au sondage, un gars qui rentre un age bidon de 32757 an pourrit quelque peu les résultats.

http://www.joseduarte.com/blog.....of-a-study

16.  Nicias | 15/01/2015 @ 12:30 Répondre à ce commentaire

A propos dr Mann, et d'autres :

L'effet 'Chrysalide' : comment métamorphoser des résultats piteux en un bel article ?

Je n’ai pas l’habitude de commenter les articles des revues de management et sciences sociales, mais ce travail de 3 américains est bien fait. Il s'agit d'une bonne revue : Journal of Management, article is en ligne le 19 mars 2014, en accès libre. Ils ont comparé 142 thèses de management avec leurs publications ultérieures. Les résultats sont nombreux : 89 écoles de management prestigieuses étaient représentées

Les opinions des auteurs sont clairement exprimées, et supportées par ce travail de 24 pages : une heure de bonne lecture que je n'ai pas regretté. Impossible de résumer correctement : ils ont comparé les hypothèses dans les thèses et dans les articles, et estimé les risk ratios pour : RR de 2,35 pour l’ajout/suppression de données, 2,14 pour l’ajout de données, 2,53 pour la suppression de données, 3,68 pour l’ajout de variables, 3,53 pour la suppression de variables. Ils ont comparé les taux de données statistiquement significatives entre thèses (44,9%) et articles (65,9%).

Pour métamorphoser vos piteux résultats en beaux articles, vous avez deux pratiques :

Proposer des hypothèses a posteriori pour expliquer les données obtenues,
Torturer les données pour qu’elles répondent aux hypothèses

http://www.h2mw.eu/redactionme.....icle-.html

17.  Bob | 15/01/2015 @ 12:35 Répondre à ce commentaire

Nicias (#15),
Je veux bien que la situation du peer-review se dégrade à la vitesse V mais à ce point-là, ça dépasse l’entendement.
Perso, je suis favorable à l’open peer-review (signé) et en ligne, comme certaines revues, notamment en océanographie ont commencé à le faire. Seuls les membres inscrits peuvent peer-reviewer ; ça permet des discussions intéressantes. Ainsi l’éditeur décide au vu de tous.

ça pourrait permettre d’introduire un peu de transparence dans un système visiblement complètement pourri. Ce n’était pas joyeux avant mais là ça a vraiment dépassé les bornes, notamment avec le pal-review des dendroclimatologues démontré dans le rapport Wegman.

18.  Nicias | 15/01/2015 @ 12:46 Répondre à ce commentaire

Bob (#13),

C’est dans le top 10 des gars de RetractionWatch.
Cocorico :

5. Two major publishers were caught out after having published more than 120 bogus papers produced by the random text generator SCIgen. French computer scientist Cyril Labbé of Joseph Fourier University in Grenoble catalogued computer-generated papers that made it into more than 30 published conference proceedings between 2008 and 2013. Sixteen appeared in publications by Springer, and more than 100 were published by the Institute of Electrical and Electronic Engineers (IEEE).

http://www.the-scientist.com/?.....s-of-2014/

19.  Nicias | 15/01/2015 @ 13:14 Répondre à ce commentaire

Nicias (#18),

La petite histoire de SCIgen :

http://pdos.csail.mit.edu/scig.....705-181211

On peut télécharger leur code et en changeant leur base de donnée, produire du PQ pour Nature.

20.  Murps | 15/01/2015 @ 16:16 Répondre à ce commentaire

Nicias (#18), étonnant ce générateur de publications bidons !

21.  Nicias | 15/01/2015 @ 17:38 Répondre à ce commentaire

Murps (#20),

Oui, ça me plairait vraiment d'adapter leur truc à la climato. On connait leurs éléments de langage, tous les poncifs de leurs nanars climato-illogiques. En plus leur générateur fait aussi des graphiques. On doit pouvoir paramétrer le truc pour avoir toujours des courbes qui zig-zaguent dans tous les sens avec des barres d'erreur immenses.

Mais est ce qu'on peut faire plus drôle qu'eux ?

Ancient fossils reveal rise in parasitic infections due to climate change

Now, a paleobiologist from the University of Missouri has found indications of a greater risk of parasitic infection due to climate change in ancient mollusk fossils. His study of clams from the Holocene Epoch (that began 11,700 years ago) indicates that current sea level rise may mimic the same conditions that led to an upsurge in parasitic trematodes, or flatworms, he found from that time. He cautions that an outbreak in human infections from a related group of parasitic worms could occur and advises that communities use the information to prepare for possible human health risks.

22.  Nicias | 15/01/2015 @ 17:44 Répondre à ce commentaire

Bob (#17),

Comme celle là :

http://www.ocean-sci-discuss.n.....ssion.html

J’avoue qu’en économie, je ne me suis jamais posé la question de savoir si un travail était publié ou non dans une revue peer review.
Souvent, les articles que je lis sont des « working paper ». Le gars fout son travail en ligne pour que tout le monde puisse tirer dessus et c’est pas payant.

23.  Nicias | 15/01/2015 @ 17:53 Répondre à ce commentaire

Nicias (#22),

Une bonne source d’information sur le travail universitaire produit par les économistes :
http://www.voxeu.org/
Les articles sont peer reviews dans un certains sens. Mais les articles citent des blogs, des journaux. On s’en fout que les sources soient peer review ou non. Ce qui importe, c’est que les résultats soient reproductibles et donc qu’on connaisse la méthode et les données utilisées.

24.  Bob | 15/01/2015 @ 18:21 Répondre à ce commentaire

Nicias (#21),
…Ce qui est grave parce que c’est un processus « catastrophique » c’est à dire auto-amplifié.

Le paléobiologiste qui a commis ce nanar hasardeux va bénéficier d’une forte publicité et, de ce fait, de crédits de recherches abondants de la part des agences gouvernementales, de promotions etc. Il n’est, pour l’instant que « associate prof »., alias Maître de Conf. Ainsi il deviendra professeur en titre et « grand patron ». Il recrutera et cornaquera des jeunes dans ce même état d’esprit qui l’a conduit au « succès ». C’est exactement ce qu’a fait M. Mann.
Le mal se répand ainsi et finit par infecter tout le système.

Le poisson pourrit par la tête, c’est bien connu.

25.  Nicias | 15/01/2015 @ 20:16 Répondre à ce commentaire

Bob (#24),

Oui, j’entends bien le problème. Je dois réfléchir sur les différences avec l’économie. Chez nous on a des problèmes, mais avec le temps on devient blindé, on a cerné la chose, on l’a refoulé ou contenue, on a pas de questions sur un consensus à 97% car le rapport de force est équilibré, et peut être qu’on y apporte plus l’attention nécessaire.

26.  Murps | 16/01/2015 @ 23:13 Répondre à ce commentaire

Nicias (#21), j’ai pensé exactement la même chose.
On doit pouvoir paramétrer leur bouzin pour que ça « climationne à donf ».

27.  de Rouvex | 18/01/2015 @ 20:47 Répondre à ce commentaire

Murps (#26), et si les « islamistes (?) pirataient les sites dédiés à la Cop ? Ils feraient donner l’artillerie ? et si le raout de décembre tombait à l’eau à cause des attentats ?

28.  Hug | 18/01/2015 @ 21:20 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#27),
Je ne pense pas, mais ça va sans doute nous coûter cher en heures sup. de policiers.

29.  Murps | 18/01/2015 @ 21:50 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#27), franchement, j’ai envie de pourrir le COP Paris, mais ça me ferait mal que ce soit des barbus intégristes qui le fassent à ma place, même involontairement…

30.  phi | 18/01/2015 @ 22:21 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#27),
La France pourrait simplement s’en désintéresser. Elle est a trois doigts d’être déclarée officiellement sortie du réchauffement climatique.

Pas de réchauffement en France depuis 27 ans.

31.  de Rouvex | 18/01/2015 @ 23:28 Répondre à ce commentaire

Murps (#29), Moi ça ne me dérangerait pas dans le principe, ça s’appelle en prendre un pour taper sur l’autre… (Je viens de regarder le Big Lebovski des frères Coen, et ça m’influence sûrement…) Mais loin de moi de souhaiter des attentats, c’est juste au cas où… si les attenteurs veulent attenter, qu’ils le fassent à bon escient, voilà tout. Et de préférence sans victimes… Allez, on ne souhaite pas de mal à son prochain. On espère seulement que leur grosse affaire, ils n’aient plus envie de la faire sur le tapis, et qu’ils changent leur projet sous la pression des événements, voilà tout, histoire de nous faire faire des économies et de nous lâcher les … baskets une bonne fois.

32.  MichelLN35 | 19/01/2015 @ 9:20 Répondre à ce commentaire

phi (#30),

Petite question de béotien en stat, mais je trouve curieux d’attribuer à 2004 la tendance qui va se produire dans les 10 années suivantes, 2005-2014. Moi, pour plus de pédagogie, j’aurais mis cette tendance sur la dernière de chacune des décennies.

je justifie, pour moi cette position en tenant compte de l’autocorélation des données, mais c’est peut-être complètement idiot. Eclairez svp ma lanterne. Merci.

Si vous aviez un tableau excell de l’ensemble de ces données satellite, je serais preneur. J’aime bien m’amuser avec excell, rien que pour le fun.

33.  miniTAX | 19/01/2015 @ 12:19 Répondre à ce commentaire

Petite question de béotien en stat, mais je trouve curieux d’attribuer à 2004 la tendance qui va se produire dans les 10 années suivantes, 2005-2014. Moi, pour plus de pédagogie, j’aurais mis cette tendance sur la dernière de chacune des décennies.

MichelLN35 (#32), effectivement. Mais de toute façon, il ne s’agit pas d’une « tendance » (dont l’unité serait °C/ décennie et non °C) mais d’une moyenne décennale mobile.
Tout ce pinaillage sur des variations minuscules par rapport à l’incertitude des mesures, c’est typique de la climastrologie, laissons le aux climastrologues.
La seule chose qu’on peut dire qui ne relève pas de la pseudo-science, c’est que quand une variation est plus petite que l’incertitude, il n’y a PAS de variation. C’est les stats, niveau première, section couture/menuiserie marine.

34.  phi | 19/01/2015 @ 12:21 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#32),

Vous avez raison, la représentation n’est pas très intuitive. Ce sont des tendances exprimées en °C par décennie mais sur des durées variables, la dernière année prise en compte est toujours 2014 et la valeur de la tendance est donnée à l’abscisse de la première année prise en compte. Le dernier point est 2004, et correspond à la tendance avec les valeurs de 2004 à 2014 exprimée en °C par décennie. La tendance 1987 à 2014 est nulle, donc en réalité, pas de réchauffement sur 28 ans.

Je n’ai pas ces données au format Excel, dites-moi si cela vous suffit sous cette forme :
Anomalies RSS 2.5 W à 7.5 E 42.5 N à 50 N
[1979;-0.787, 1980;-0.806, 1981;-0.405, 1982;0.153, 1983;0.369, 1984;-0.877, 1985;-0.587, 1986;-0.520, 1987;-0.113, 1988;0.197, 1989;0.823, 1990;0.494, 1991;-0.083, 1992;0.346, 1993;-0.292, 1994;0.681, 1995;0.485, 1996;-0.390, 1997;0.882, 1998;0.435, 1999;0.252, 2000;0.309, 2001;0.162, 2002;0.498, 2003;0.934, 2004;0.006, 2005;-0.062, 2006;0.749, 2007;0.526, 2008;0.091, 2009;0.374, 2010;-0.753, 2011;1.185, 2012;0.151, 2013;-0.200, 2014;0.476]

35.  phi | 19/01/2015 @ 12:25 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#33),

Mais de toute façon, il ne s’agit pas d’une “tendance” (dont l’unité serait °C/ décennie et non °C) mais d’une moyenne décennale mobile.

Ben non, lisez ce qui est écrit.

36.  miniTAX | 19/01/2015 @ 12:30 Répondre à ce commentaire

phi (#35), je lis le graphe et je ne vois pas l’unité en °C/décennie sur l’axe vertical.

37.  Bernnard | 19/01/2015 @ 12:31 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#33),

…quand une variation est plus petite que l’incertitude, il n’y a PAS de variation.

Cette évidence connue depuis longtemps est aux oubliettes. Il FAUT démontrer à tout prix que la terre se réchauffe !
Pour cela, une nouvelle physique, une nouvelle statistique sont élaborées sur-mesure avec la complicité de « scientifiques », de publications de convenance, et de médias aux ordres.

38.  phi | 19/01/2015 @ 12:41 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#36),
L’échelle verticale étant également utilisée pour l’anomalie, j’ai précisé le par décennie en regard de la légende de la courbe rouge.

Vous pouvez évidemment noyer tout cela dans les incertitudes mais alors soyez cohérent et arrêtez de parler de pause dans le réchauffement. D’autre part, la technique utilisée ici est exactement celle de Monckton (qui est lui en global et valeurs mensuelles).

39.  miniTAX | 19/01/2015 @ 13:55 Répondre à ce commentaire

L’échelle verticale étant également utilisée pour l’anomalie, j’ai précisé le par décennie en regard de la légende de la courbe rouge.

phi (#38), le principe de non-contradiction, c’est pas fait pour les chiens. Il n’y a aucune raison de se fier plus à la légende en haut qu’à la légende de l’axe.

Vous pouvez évidemment noyer tout cela dans les incertitudes mais alors soyez cohérent et arrêtez de parler de pause dans le réchauffement.

phi (#38), je n’ai jamais parlé de « pause » (sauf avec des guillemets, par sarcasme), car ça supposerait qu’on sait dire l’avenir, une crétinerie typique de la climastrologie.
Quand la variation est dans l’intervalle d’incertitude, je dis qu’il n’y a pas de variation, en l’occurrence, pas de réchauffement, point barre. C’est les stats de base, je ne vois pas ce qui ne serait pas « cohérent » dans l’histoire.

40.  yvesdemars | 19/01/2015 @ 14:00 Répondre à ce commentaire

phi (#34),

et si je ne me trompe pas l’année 2014 en France n’est pas la plus chaude car elle est devancée par 1989, 1990,1994,1995, 1997, 2002,2003, 2006, 2007 et 2011, donc seulement 11ème position …

41.  phi | 19/01/2015 @ 14:30 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#39),

Il n’y a aucune raison de se fier plus à la légende en haut qu’à la légende de l’axe.

Le principe de hiérarchie n’est pas non plus fait pour les chiens. Cela dit, je reconnais que j’aurais dû être plus didactique.

C’est les stats de base, je ne vois pas ce qui ne serait pas “cohérent” dans l’histoire.

Vous ne pensez pas que l’on puisse mettre en évidence un plateau ou une pause des températures sur la France, ok, je vous ai entendu.

Je ne vais pas me lancer dans une réflexion vaseuse sur les marges d’erreurs des TLT mais simplement, mon graphique est premièrement une réponse du berger à la bergère, il s’adresse prioritairement à ceux qui prétendent que 2014 est l’année la plus chaude et que le réchauffement se poursuit sans discontinuer. Pour cela je n’ai pas à répondre des hypothèses de la bergère.

yvesdemars (#40),
Exactement. Et Monckton explique pourquoi RSS est préférable aux autres séries :
http://wattsupwiththat.com/201.....eat-pause/