Climathon, semaine 15 : nouvelles frontières

par Benoît Rittaud (alias Ben).

Tout au long de l’année 2015, le climathon récompense chaque semaine la plus belle pièce de propagande climatique de la semaine écoulée. (Pour les meilleurs moments du climathon, voir ici.) Voici les résultats de la semaine 15, troisième semaine du championnat de printemps.

Le haut niveau est sans pitié : il laisse parfois sur le bord de la route des compétiteurs qui devraient normalement figurer parmi les meilleurs. Ainsi de Laurence Tubiana, ambassadrice française chargée des négociations climatiques en vue de la conférence Paris Climat de la fin de l'année (mais surtout récipiendaire d'un accessit lors de la semaine 6 du climathon), qui concède un gros coup de moins bien dans le JDD de cette semaine :

tous les pays souhaitent finir cette négociation. Ils pensent que c’est le moment. Ce ne sera sans doute pas un accord qui pourra tout résoudre, mais (…)

c’est extrêmement difficile, on n’arrive pas à avoir une distribution juste entre tous les pays (…)

[S'il n'y a pas d'accord à Paris] Il n'y aura pas d'effondrement, mais un très grand découragement. Tout le monde en a marre de négocier.

Courage, madame l'Ambassadrice : si l'on a su discuter sans résultat depuis maintenant vingt ans (NB : la conférence Paris Climat est la "COP21", c'est-à-dire la 21è conférence annuelle), on peut bien continuer encore quelques années de plus sans davantage d'effets. Nous avons confiance en vous, ne cédez pas à l'abattement !

La déception de voir une compétitrice à gros potentiel est heureusement compensée par deux autres réalisations qui maintiennent le concours sur le rythme infernal qu'il ne quitte jamais. Pour la première fois, un parti politique en tant que tel obtient un accessit. C'est un parti français, en l'occurrence Europe Écologie – Les Verts, qui se distingue ainsi, avec ce clip d'expression directe destiné à promouvoir une action climatique. Un clip à prendre au sérieux, car il s'agit tout de même de "sauver la planète" — expression qui revient plusieurs fois.

Le temps fort de ce clip promotionnel est un reportage mené auprès d'un habitant du littoral atlantique (en Aquitaine) qui a dû abandonner il y a quelques années son logement en bord de mer "à cause du dérèglement climatique", et plus précisément au recul de la plage en quelques décennies. La faute au CO2, bien sûr.

Le jury, soucieux de ne primer que la propagande la plus pure et non quoi que ce soit qui ressemblerait à la vérité, est en mesure de confirmer que EELV mérite bien son accessit, en ayant usé du mensonge le plus flagrant. En effet, comme ne peut manquer de le savoir l'élue locale qui intervient dans le reportage, le recul de la plage sur la côte aquitaine n'a nul besoin de "réchauffement climatique" pour trouver une explication. Voici notamment une figure tirée d'un document de l'IFREMER paru à l'occasion d'un colloque à Biarritz en 2011, qui compare l'évolution du trait de côte à celle de l'occupation du rivage.

FigureIfremer

Comme on le voit, le trait de côte recule depuis au moins le milieu du XIXè siècle (soit depuis bien avant nos émissions massives de gaz à effet de serre), et d'une façon régulière, sans accélération récente visible. Il n'y a nul besoin d'invoquer de dérèglement climatique pour expliquer ce qui est arrivé à ce malheureux riverain instrumentalisé par EELV. (NB : le document de l'IFREMER parle de changement climatique, bien sûr — on ne se refait pas —, mais beaucoup plus loin et, surtout, sans proposer que l'évolution passée du trait de côte s'expliquerait mieux avec ce paramètre.)

Comme on n'imagine pas qu'une élue aquitaine pourrait ignorer la tendance séculaire au recul de la côte, ni l'évolution récente de l'occupation du rivage par les constructions humaines, le jury est pleinement fondé à accorder à EELV un accessit au climathon, pour propagande bien orchestrée et instrumentalisation du malheur d'autrui. On n'en attendait pas moins de ce parti politique, faut-il le dire.

Le vainqueur de la semaine 15

"On atteint des profondeurs insondables, quelque chose comme de nouvelles frontières de l’esprit humain. Un truc indéfinissable qui dépasse l’entendement." Seuls ces quelques mots de Murps (en commentaire sur Skyfall) semblent à la hauteur pour rendre valablement compte de l'incroyable performance de Pauline Château, auteur d'un article dans L'Express intitulé, en toute simplicité, "L'acidité des océans pourrait entraîner la fin de l'humanité". Cet exploit lui vaut sans contestation possible le titre de vainqueur de la semaine 15 du climathon.

Damant le pion à d'autres médias tels que Le Figaro, 24 heures, Metro (édition Belgique), Le Journal de Montréal ou encore i24News qui, eux, se sont contentés de recopier servilement la dépêche AFP afférente (qui à elle seule mérite un bel accessit), l'article de L'Express montre que les records en terme de délires climatiques sont faits pour être battus. Celui-ci fait en effet plus que tenir les promesses de son titre, avec une introduction qui situe le niveau journalistique de l'ensemble :

Ni bombe nucléaire, ni fonte des glaces: l'extinction de l'humanité pourrait provenir de l'acidité des océans. C'est ce qu'une nouvelle étude tend à démontrer.

Ah, les "études"… Que n'ont-elles pas démontré, les "études" ! Nous apprenons ainsi que l'extinction massive d'espèces du Permien-Trias (rebaptisée pour l'occasion "permien-triasique", expression visiblement recopiée de la dépêche AFP et que l'on retrouve dans tous les autres médias ayant repris l'information) n'a été qu'incidemment causée par une activité volcanique. En effet, le plus terrible a été alors l'acidification des océans qui en aurait été la conséquence. Et donc, et donc, et donc… Les volcans d'aujourd'hui sont les cheminées d'usine et leur gaz satanique, qui ont augmenté l'acidité des océans de 30% en 250 ans, nous explique l'article (l'unité de pH étant logarithmique, le jury confesse n'être pas sûr de la manière correcte d'interpréter ce chiffre). Les coraux peuvent alors reprendre du service : les voilà à nouveau, comme d'habitude, au bord de l'extinction (en 2010, la disparition de la Grande barrière de corail était déjà "imminente"). Mais l'humanité aussi, nous dit l'article, puisque nous mangeons du poisson…

L'article va encore plus loin. Loin d'un énième et banal cri d'alarme sur la fin du monde, il nous gratifie en effet d'un message en provenance de l'avenir ! En direct du XXIIè siècle, soit juste après la Très Grande Catastrophe Climatique Terrestre, l'un des rares rescapés du désastre est en effet parvenu à envoyer un message dans le passé. C'est celui-ci qui a été capté par Pauline Château. Elle nous le restitue in extenso, choisissant, pour marquer le caractère inéluctable de ce qui nous attend, de laisser le message dans sa version originale, c'est-à-dire au passé :

l'acidification des océans a joué un rôle majeur dans l'extinction de l'humanité. Il (sic) a en effet entraîné une perte massive d'oxygène et une hausse importante des températures.

Nous savons donc comment l'humanité va bientôt disparaître. L'on ne peut toutefois que s'étonner que L'Express n'en ait pas fait sa une. Une forme de déni, probablement.

79 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Nicias | 13/04/2015 @ 6:27 Répondre à ce commentaire

Moi aussi j’ai bien aimé le commentaire de Murps. C’est un homme d’une grande culture, peut-être pensait-il à ceci :


Espace, frontière de l’infini, vers laquelle voyage notre vaisseau spatial. Sa mission de cinq ans : explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d’autres civilisations, et au mépris du danger avancer vers l’inconnu…

Malheureusement, c’est que de la SF de rêveur optimiste, cela se passe au 23ème siècle, après la disparition de l’humanité.
D’un autre côté, on a pas besoin de fiction quand on a des gens comme Pauline Château pour nous distraire et repousser les frontières.

2.  Hug | 13/04/2015 @ 10:08 Répondre à ce commentaire

Belle victoire pour la profession journalistique qui mérite amplement d’accumuler les titres. On verra à la fin de l’année qui des politiques, des journalistes ou des charlatans (type Nhulot ou JJ) aura remporté le plus de victoires. La compétition est serrée smile

3.  pastilleverte | 13/04/2015 @ 10:26 Répondre à ce commentaire

Je me réjouis de l’accessit de Laurence Tubi***, mais je reconnais que la victoire de Pauline C*** est amplement méritée, et je ne saurais le dire aussi bien que Murps. Bravo professeur !

4.  Murps | 13/04/2015 @ 11:39 Répondre à ce commentaire

Nicias (#1), La flatterie ne vous mènera nulle part…
😆

Je n’ai pas pensé à Star Trek en écrviant ça, mais c’est vrai que j’ai été un grand fan des aventures du Capitaine Kirk (dont le second M. Spock est malheureusement décédé récemment).

(l’unité de pH étant logarithmique, le jury confesse n’être pas sûr de la manière correcte d’interpréter ce chiffre).

Ca me fait penser que si vous racontez un truc comme « le pH diminue de 30 % quand j’ajoute de l’acide sulfurique et ça va ronger les carbonates » à l’oral d’un jury de Capes/agreg de physique/chimie, je doute qu’on vous accueille sur la liste des admis avec la fanfare et les lampions…

Je passe sur les valeurs affichées avec un paquet de chiffres significatifs sans calcul d’erreur.

5.  oger | 13/04/2015 @ 12:39 Répondre à ce commentaire

Quelqu’un peut-il m’indiquer le pourcentage scientifiquement reconnu de CO2 « anthropique » actuel parmi tous les GES ?
Est-ce suffisant pour justifier les milliards de dollars prévus pour le réduire et croire ainsi agir sur le climat de notre planète ?
Les pollutions de tous genres ne devraient-elles pas plutôt mobiliser notre attention et nos moyens financiers ?
Merci de me répondre.

6.  luc | 13/04/2015 @ 14:09 Répondre à ce commentaire

oger (#5),

On m’a dit 3%

7.  Bob | 13/04/2015 @ 17:31 Répondre à ce commentaire

oger (#5),
Oui, 3 à 5%.

8.  luc | 13/04/2015 @ 18:01 Répondre à ce commentaire

Bob (#7),
Il serait bon de dire comment on arrive à ce chiffre.

9.  Bernnard | 13/04/2015 @ 18:17 Répondre à ce commentaire

luc (#8),
Quand on parle de tous les GES y inclut t-on l’eau vapeur ? Je ne le pense pas, mais une confirmation ou une infirmation serait la bienvenue.

10.  Bob | 13/04/2015 @ 18:40 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#9),

Quand on parle de tous les GES y inclut t-on l’eau vapeur

Non, en général on ne l’inclut pas et on n’en parle pas. ça dérange et l’argument officiel est que la durée de vie de la vapeur d’ eau est de l’ordre de 1 à 2 semaines contre 100 ans pour le CO2.
Idem, dans la même veine, le PRG (pouvoir réchauffant) de la vapeur d’eau n’est jamais mentionné . Il est pourtant facile de le calculer à partir des énormes bandes d’absorption de H20 dans l’IR.

Oger demande le pourcentage anthropique du CO2 que l’on trouve dans l’atmosphère. Le CO2, est en quantité (3 pour dix mille) par volume, le GES le plus présent dans l’atmosphère après la vapeur d’eau (3 pour mille). Le CO2 atmosphérique a différentes origines.
Les autres (du point de vue des quantités) sont négligeables.

Les émissions humaines de CO2 sont d’environ 6 Gt/an.
La nature émet environ 200 GT/an de CO2.
ça fait bien 3% (de CO2 émis par rapport au CO2 « naturel »).

Ensuite, tout cela c’est le cycle du carbone qui est notoirement vaseux.

11.  luc | 13/04/2015 @ 18:54 Répondre à ce commentaire

Bob (#10),
Je suppose qu’on peut déduire les émissions humaines de la consommation de carburant fossile et de la respiration (à moins que ce soit négligeable).
Mais l’émission naturelle, comment la calcule-t-on?

12.  the fritz | 13/04/2015 @ 19:13 Répondre à ce commentaire

Bob (#10),

Ensuite, tout cela c’est le cycle du carbone qui est notoirement vaseux.

A propos
http://wattsupwiththat.com/
New video: Dr. Murry Salby – Control of Atmospheric CO2
Moi le courage me manque pour l’écouter pendant plus d’une heure ; quelqu’un pourrai faire cet effort et nous dire s’il y a quelque chose de neuf ?

13.  the fritz | 13/04/2015 @ 19:32 Répondre à ce commentaire

the fritz (#12),
Si vous ne voulez pas écouter et avoir un avis éclairé, lisez les commentaires de Ferdinand Engelbeen et Roy Spencer , entre autre celui-là

Ferdinand Engelbeen

April 13, 2015 at 9:04 am

Salvatore,

You need to make a differentiation between the cause of the increase (110 ppmv yet) and what remains of the original human contribution in the atmosphere.
Humans emitted 200 ppvm directly into the atmosphere, the result is an increase of ~110 ppmv, or about 30% above the natural equilibrium between oceans and atmosphere for the current temperature. Both the oceans and the biosphere are net sinks for CO2, not sources. Thus almost all extra CO2 is from the human emissions.

That doesn’t say anything about how much original molecules from the human emissions still remain in the atmosphere: about 20% of all CO2 in the atmosphere every year is exchanged with CO2 from other reservoirs. Thus even if humans are responsible for almost all extra CO2, only a few % of the original human CO2 remains in the atmosphere.

If that will have much impact is a different question. In my opinion not much, but that doesn’t change the fact of the human cause of the increase…

Comme la biosphère est friande de l’isotope léger , on ne peut pas se baser sur l’évolution du delta C13 du CO2 atmosphérique pour tirer quoi que ce soit comme conclusion à propos de la responsabilité ou non de l’homme dans l’augmentation constatée

14.  Nicias | 13/04/2015 @ 20:34 Répondre à ce commentaire

the fritz (#13),

Oui.

Il me semble que les questions sont mal posées et que cela engendre des faux malentendus et des calculs spécieux.

15.  Jojobargeot | 14/04/2015 @ 6:18 Répondre à ce commentaire

luc (#6), 3% de 0.054% de l’atmosphère. Moins encore que les gaz rares. Autant dire, peanuts.

16.  luc | 14/04/2015 @ 9:49 Répondre à ce commentaire

Pour ceux qui auraient du temps, il y a un discret numéro spécial climat en accès libre sur le site de meteo france préfacé par notre champion Jean Jouzel bien sûr. C’est

17.  Jojobargeot | 14/04/2015 @ 11:05 Répondre à ce commentaire

luc (#16), Pathétique d’auto-satisfaction. ***** Mollo, Jojobargeot. Ben***

18.  Nicias | 14/04/2015 @ 15:03 Répondre à ce commentaire

luc (#16),

J’ouvre le premier article « 2014, année la plus chaude sur le globe« , puis je lis :

Selon la Noaa, la température moyenne du globe a été, en 2014, supérieure de 0,69 °C à la moyenne du XXe siècle (+1,0 °C dans l’hémisphère Nord et +0,57 °C dans l’hémisphère Sud)

Mais comment ils calculent leurs moyennes ces gars là ? Moi je trouve 0,78 si les deux hémisphères ont une surface égale. L’hémisphère nord est plus petit que le sud ?

19.  luc | 14/04/2015 @ 15:13 Répondre à ce commentaire

En fait, je crois qu’il n’y a pas pas beaucoup de thermomètres dans le milieu du Pacifique Sud! smile

20.  Nicias | 14/04/2015 @ 15:21 Répondre à ce commentaire

Nicias (#18),

On y trouve aussi ça :

Dommage que l’article s’arrete après cette image. Plutôt que de faire des podium de températures, ils pourraient nous parler de divergence.

21.  Hacène | 14/04/2015 @ 15:22 Répondre à ce commentaire

Nicias (#18),
Ils pondèrent !
Pour la NOAA, je ne sais pas précisément (et n’ai pas le temps de chercher).
Pour la CRU : on moyenne pour chaque hémisphère, puis on pondère, « car » le nombre de stations n’est pas égal dans les deux hémisphères : 0,68 pour le N, 0,32 pour le S.
Le GISS s’y prend autrement : une bande intertropicale pondérée à 0,4 et le reste au nord et au sud pondérés chacun à 0,3 !

22.  Jojobargeot | 14/04/2015 @ 15:31 Répondre à ce commentaire

Nicias (#18), Moyenne du XXème avant ou après le bidouillage des températures à la baisse pour son début? Après sans doute, une des raisons du dit bidouillage pour faire paraitre le XXIème encore plus chaud. Ils ne manquent pas d’air, chaud en l’occurence.

23.  Jojobargeot | 14/04/2015 @ 15:39 Répondre à ce commentaire

Hacène (#21), A force de pondérer dans tous les sens, est-ce que se déplacer pour aller faire les mesures de T ne deviendrait-t-il pas inutile? Je veux dire a quoi sert encore ce damné thermomètre qui n’en fait qu’à sa tête. Tout compte fait l’algorithme de Mann fait ça très bien sans devoir sortir de son labo et les conneries qui en sortent son du même tonneau.

24.  Hacène | 14/04/2015 @ 15:46 Répondre à ce commentaire

Les données, c’est cadeau, et un cadeau, ça doit faire plaisir. Alors un petit modèle et qu’ça chauffe !

25.  oger | 14/04/2015 @ 17:05 Répondre à ce commentaire

Dans mon précédent commentaire je demandais quel était le pourcentage du CO2 anthropique situé dans les GES.
Merci à ceux qui m’ont aimablement répondu.
Toutefois les données communiquées donnent le pourcentage dans le CO2 total.
Donc, si le CO2 total peut être estimé à 25% ( valeur gonflée de GIEC ) et comporte selon certains 5% d’anthropique, le pourcentage de l’influence humaine, serait dans les GES, de 25% x 5% = 1,25% !
Les milliards de dollars, venant de notre poche à tous, vont devoir régler le climat en agissant sur cette partie négligeable? Bravo.

26.  AntonioSan | 14/04/2015 @ 17:55 Répondre à ce commentaire

luc (#16), Merci. C’est en effet a eplucher mais on y retrouve les poncifs habituels, sans aucune contradiction, et les memes auteurs. C’est une catechese 2015 du rechauffage made in France, toujours en retard d’une guerre climatique…

27.  luc | 14/04/2015 @ 18:21 Répondre à ce commentaire

Un nouveau concurrent, c’est

28.  zorglub | 14/04/2015 @ 18:38 Répondre à ce commentaire

luc (#27),

Encore une thésarde « qui indique » !

29.  yvesdemars | 14/04/2015 @ 18:41 Répondre à ce commentaire

the fritz (#13), Engelbeen confond vitesse et accélération ::

Jadis on confondait force et quantité de mouvement ou vitesse et accélération ; l’emploi de formules mathématiques simples du calcul différentiel de Leibniz et Newton a permis de clarifier

ici le calcul différentiel et intégral éviterait ces accumulations de sophismes trouvées dans le papier de Englebeen; maintenant on corrèle à tout va sans précaution et avec des lissages sur 21 ans …
et on y retrouve tous les attrape- … comme le puits manquant

et si l’IPCC GIEC avait une doctrine claire et juste les Treiner et Englebeen ne seraient pas obligés, à chaque fois, d’inventer des contes extravagants et toujours différents

En outre l’étude du C14 émis par les essais nucléaires atmosphériques sur une période finalement assez courte montre que l’absoprtion du CO2 ne suitabsolument pas la formule de Berne érigée en axiome par le GIEC

30.  the fritz | 14/04/2015 @ 21:45 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#29),
Je sens le fan de Salby se réveiller; de quel papier de Engelbeen parlez vous
Et puis le Carbone 14 , beurk beurk beurk , personne n’en veut; toute la biosphère préfère même le C12 au C13 , alors le C14 n’en parlons pas ; se baser sur lui pour faire un calcul de la résidence du CO2 dans l’air , c’est un peu n’importe quoi
Mais je veux bien que vous explicitiez votre post qui est un peu trouble , ou mérite de plus amples développements

31.  Gilles des Landes | 14/04/2015 @ 22:54 Répondre à ce commentaire

De manière plus pragmatique, sommes-nous capables, aujourd’hui, d’expliquer l’évolution du CO2 (400 ppm à ce jour), en prenant en compte la part anthropique… on serait passés de 320 ppm vers 1960 à 400 à ce jour. Comment peut-on expliquer cette progression ? Même si on pose comme hypothèse 5 à 10 % (ou plus) de la part anthropique, quid du reste ?
C’est réellement là que se situe le fond du problème, non ?

32.  luc | 14/04/2015 @ 23:05 Répondre à ce commentaire

Si la mer se réchauffe un peu, elle dégaze. Enfin, je crois que certains ont émis cette hypothèse.

33.  Nicias | 14/04/2015 @ 23:22 Répondre à ce commentaire

Gilles des Landes (#31),

On peut expliquer 200% de l’évolution avec le CO2 anthropique. Enfin c’est ce qui se dit.
AMHA, quoi que l’on dise sur le sujet, on sera toujours dans les barres d’erreur.

34.  luc | 15/04/2015 @ 8:23 Répondre à ce commentaire

Sur l’OBS on peut trouver cette perle. Une sorte d’après GIEC, avec un romantisme anti-entreprise. On se soucie plus de science, mais uniquement d’agitation politique.

35.  Bob | 15/04/2015 @ 9:09 Répondre à ce commentaire

luc (#34),

Naomi Klein sur l’OBS :

Mais j’ai appelé ce livre Tout peut changer parce qu’à partir du moment où vous vous engagez sérieusement sur le climat, ça a un effet domino. C’est excitant, car ça rassemble tous les sujets. Et c’est un combat pour la démocratie, la vraie.

Voilà qui est franc. Le « changement climatique » est devenu le porte-manteau de toutes les causes crypto-révolutionnaires.

Le plupart des partis conservateurs du monde entier l’ont déjà compris. Mais pas en France.

36.  luc | 15/04/2015 @ 9:14 Répondre à ce commentaire

Bob (#35),
Chirac, soit-disant de droite vendait l’Huma quand il était jeune. C’était l’époque de l’URSS et de Soljenitsyne, il n’avait même pas honte. L’extrême droite en France a un vocabulaire socialiste.

37.  Gilles des Landes | 15/04/2015 @ 9:32 Répondre à ce commentaire

Nicias (#33), d’accord avec vous, mais il existe des chiffres officiels (ceux de la NOAA) qui font ressortir une progression de ~2 ppm/an. En supposant que l’Homme soit responsable de 0,2 ppm/an : 1) quid de la progression « naturelle » des 1,8 ppm/an (que ne peut expliquer je pense le réchauffement de l’océan) ; 2) est-il possible d’établir une corrélation entre les rejets effectifs de CO2 (anthropiques) et ce que l’on retrouve dans l’atmosphère ?

Ce sont là des questions qui paraissent fondamentales, et, à ma connaissance, les éventuelles explications apportées par les organismes officiel ne sont guère satisfaisantes et manquent de références. Peut-être qu’en creusant un peu on trouverait des choses « dérangeantes » pour l’hypothèse du RCA ?

38.  JG2433 | 15/04/2015 @ 9:36 Répondre à ce commentaire

Le RC(A) dans le prétoire – à défaut d’être démontré dans les « laboratoires ». Est-ce digne de citation pour le climathon ? ❓

900 citoyens [hollandais] se sont réunis pour mener une action en justice et réclamer [de leur gouvernement] des mesures contre le réchauffement

http://www.sudouest.fr/2015/04.....1-4803.php

39.  luc | 15/04/2015 @ 10:34 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#38),

Le plus drôle est que la justice prenne çà au sérieux. si on faisait un procès au gouvernement pour la crise et le chômage, çà marcherait?????

40.  volauvent | 15/04/2015 @ 10:46 Répondre à ce commentaire

Gilles des Landes (#31),

Arrêtez de fantasmer sur les élucubrations de Salby, qui font beaucoup de mal à la cause sceptique.
On sait calculer le carbone contenu dans nos émissions, via un inventaire de ce qu’on consomme; bien sûr il y a une incertitude, mais pas énorme.
On sait mesurer la teneur moyenne de CO2 dans l’atmosphère, son évolution, et calculer ce que cela donne en quantité annuelle. Là encore, l’incertitude n’est pas si grande.
On trouve que l’augmentation de concentration n’est que la moitié de ce qu’elle devrait être. Cela signifie que la « nature » est un puits net de carbone. Dans ces conditions, l’augmentation constatée ne peut être qu’anthropique.
Par moment, il faut se souvenir du rasoir d’Occam.

41.  Nicias | 15/04/2015 @ 11:34 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#38),

La photo de l’article. Il y a un truc qui va pas. La couleur des véhicules et leur type.

J’arrive pas à trouver comment on peut arriver à une photo pareille. Un train transportant des Tata noyé au Bengladesh ?

42.  Nicias | 15/04/2015 @ 11:36 Répondre à ce commentaire

volauvent (#40),

Par moment, il faut se souvenir du rasoir d’Occam.

+1

43.  luc | 15/04/2015 @ 11:46 Répondre à ce commentaire

Nicias (#41),

Tiens donc, j’en étais resté au 3 % d’émission anthropique par rapport au total.

44.  devinplombier | 15/04/2015 @ 12:09 Répondre à ce commentaire

volauvent (#40),

Vu les incertitudes sur le cycle du carbone ( entre autres : on ne sait même pas si les forêts amazoniennes sont des puits ou des sources , entre -11 GT et + 5GT/an ). Moi , j’y mettrai pas ma main au feu .

45.  Nicias | 15/04/2015 @ 13:36 Répondre à ce commentaire

devinplombier (#44),

Il n’est pas compliqué de prendre la production de charbon, de pétrole et de méthane mondiale et de calculer les émissions nettes de CO2. Un calcul de coin de table suffit pour qu’on en trouve assez, avec de la marge, pour expliquer une augmentation de 2ppm/an.

De la si on veut démontrer que c’est la nature qui est responsable de l’augmentation de 2ppm/an, il faut s’atteler à une tache difficile : Montrer que la nature sait faire la différence entre le CO2 anthropique et le CO2 naturel, et qu’elle stocke le premier et déstocke le second.

luc (#43),

Peu importe. ce peut être 3%, 0,00003% ou 10000% des émissions brutes de la nature. Cela n’a aucune importance.

46.  luc | 15/04/2015 @ 13:55 Répondre à ce commentaire

Tiens un petit concurrent.

47.  Nicias | 15/04/2015 @ 13:56 Répondre à ce commentaire

Nicias (#45),

et qu’elle stocke le premier et déstocke le second.

J’ai pas lu Salby & co en profondeur, et je ne compte pas le faire, mais il me semble que d’une certaine manière, c’est pas faux, ou que c’est possible. Mais ça change rien au schmilblick, pour que la nature préfère stocker du CO2 anthropique plutôt que du CO2 naturel, il faut que l’homme rejette du CO2, c’est une condition nécessaire.

48.  Nicias | 15/04/2015 @ 14:05 Répondre à ce commentaire

luc (#46),

Ce sont les petits ruisselets qui font les grands fleuves.

En plus si j’en crois l’article de wikipedia, je pourrait économiser du gaz en me chauffant au compostage dans ma chambre. Je suis étonné que Hulot n’y ait pas pensé.

49.  luc | 15/04/2015 @ 14:14 Répondre à ce commentaire

A trois prout par jour, il ne fera pas très chaud smile

Et cela dégage du CO2, horreur! Sans parler des autres odeurs …

50.  Bob | 15/04/2015 @ 14:20 Répondre à ce commentaire

Bientôt une course à la voile en arctique, ;prévoit le Hufpo …
Une course pour un accessit au Climathon ?