Agissons maintenant sur les médias !

par Benoît Rittaud, membre du Collectif des Climato-réalistes.

Les médias racontent parfois un petit peu n’importe quoi sur le climat ?

Réagissons !

D’accord, il serait dommage de tarir la source à laquelle puise de façon hebdomadaire le Climathon. Mais tout de même : il faudra bien s’y mettre…

Et si le bon moment pour cela, c’était maintenant ?

Le  Collectif des climato-réalistes encourage donc tous ses soutiens à écrire aux journaux, radios, télévisions, et sites internet mainstream à chaque fois que ceux-ci dérapent un peu trop sur la question climatique.

Avant de vous lancer dans un courrier vengeur, voici quelques réflexions sans prétention pour tâcher d’être efficace dans le domaine.

Outre une certaine expérience de la chose, ces quelques réflexions qui suivent m’ont été inspirées par ce long et intéressant témoignage d’Anecdote sur Skyfall (voir commentaire n°48), qui évoque un échange avec un journaliste au sujet de l’encyclique Laudato Si. Cet échange est intéressant à lire car assez représentatif de ce qui peut se passer (même si, en vrai, peu de journalistes se donnent autant de peine à discuter avec un vilain sceptique).

Réflexion n°1 : argumenter calmement

Vous écrivez à un journaliste pour lui signaler une erreur ? C’est assez désagréable pour lui au départ, alors pas la peine d’en rajouter. Ne pinaillez pas sur chaque détail. Ne le taxez pas d’incompétence ou de malhonnêteté. Ne doutez jamais de sa bonne foi. Déjà qu’il vous prend pour un clone de George Bush… montrez-lui donc au moins que vous êtes poli et que vous savez discuter tranquillement, sans vous énerver. Écrivez des phrases complètes, pas à rallonge, et sans faute. (Ça a l’air bête, mais ça compte.) Évitez d’insister sur ce qui fâche, montrez-lui au contraire que la discussion est vraiment ouverte, sans essayer à tout prix d’imposer votre avis (ce qui risque de créer une réaction négative). Le journaliste n’est pas payé pour vous répondre : s’il le fait, il mérite vos remerciements sincères.

Souvent (pas toujours, il est vrai), le premier qui s’énerve a perdu la partie. Et en l’occurrence, la partie en question n’est pas faite pour être « gagnée ». Même quelqu’un de très ouvert a peu de chance de renverser son jugement initial à partir d’une simple discussion par mail avec un inconnu. Si, déjà, vous parvenez à semer une toute petite graine chez quelqu’un, ce sera beaucoup. Vous ne pourrez espérer y parvenir qu’avec tact. À ce propos, attention : par mail, l’humour et l’ironie passent très mal, un simple mot mal choisi peut provoquer le ressentiment de votre interlocuteur.

Bon, évidemment, on peut aussi écrire juste pour se défouler. J’avoue l’avoir fait moi-même par le passé. Si c’était à refaire, je ne le referais pas. On se fait plaisir, mais en vrai, on fait plus de mal que de bien, parce qu’on conforte les journalistes dans leur stéréotype (climatosceptiques = bande de dingos hystériques).

Réflexion n°2 : argumenter doucement

À quelques glorieuses exceptions près, la plupart des journalistes connaissent finalement très peu la question du climat, et encore moins les arguments climatosceptiques. (Nombre d’entre eux en sont encore à : climatosceptiques = Claude Allègre.) Beaucoup d’articles publiés ne sont guère plus que de serviles recopies de communiqués de presse ou de « conférences de formation des médias » — d’où le bottage en touche commode qui vous sera souvent vite servi : « si vous me croyez pas, demandez au GIEC ». L’argument est d’autorité, certes, mais il est souvent aussi l’aveu d’une infériorité devant quelqu’un qui a l’air de s’y connaître. Tenez-en compte, non pas pour écraser votre interlocuteur sous le poids de votre science, mais pour approfondir votre pédagogie.

Attention aussi à ne pas asséner, même les évidences. Si vous lancez sans autre forme de procès que la température globale est à peu près stable depuis quinze ou vingt ans, sachez qu’il y a peu de chances pour que votre interlocuteur vous croie sur parole. Les éléments de langage tels que « les n années les plus chaudes ont été parmi les n+n’ dernières années » (avec n grand et n’ petit) et « 2014 a été année la plus chaude depuis le Big Bang » sont sans doute pour lui des preuves conclusives que ça se réchauffe. C’est dire d’où il faut partir pour se faire comprendre…

Réflexion n°3 : cibler le sujet

C’est un problème qui dépasse de loin la seule question climatique : quand on discute, on s’égare vite. Or on ne peut pas l’emporter sur plusieurs fronts à la fois. Il est peut-être possible de convaincre quelqu’un que l’un de ses préjugés est faux (et encore…). En revanche, je regarde comme impossible de le convaincre en même temps que deux de ses préjugés sont faux. Pire : si vous essayez de le convaincre de deux choses qui vont à l’encontre de ses idées, il y a gros à parier que vous renforcerez sa défiance à votre égard. Le mieux est donc de choisir un sujet précis et de s’y tenir. (Voilà une chose bien souvent incomprise sur les forums…)

Cibler le sujet conduit à surveiller deux points. Le premier : que vous-même ne dériviez pas (votre angle, c’est plutôt le climat ou la politique climatique, par exemple ?). Le second : que votre interlocuteur ne dérive pas non plus. Face à « voyez les vendeurs de tabac qui ont manipulé ceci et cela », il est parfaitement légitime de recentrer le sujet (« Nous parlons climat, pas tabac. »).

Réflexion n°4 : du bon usage de l’argument de non-autorité

Question classique : « Qui êtes-vous pour contester les millions de scientifiques du GIEC ? » Réponse classique du climatosceptique : « peu importe, la science ne marche pas avec des arguments d’autorité. »

En béton sur le plan épistémologique, cette réponse est en papier sur le plan journalistique. Un journaliste n’est pas un scientifique ou un expert, car il doit faire le choix entre des opinions divergentes sans toujours avoir le temps de se faire son propre avis vraiment éclairé. (Ceux qui répondront que ça prouve que les journalistes ne sont rien que des ignares n’ont jamais bossé dans le domaine – j’ai personnellement travaillé pour plusieurs magazines, je sais de quoi je cause.) En conséquence, l’argument d’autorité fait sens pour un journaliste, et c’est légitime. Pédale douce sur ce point, donc : vous marchez sur des œufs.

Réflexion n°5 : accepter l’ignorance

Ce n’est pas parce qu’on est climatosceptique qu’on doit avoir une théorie du climat à mettre en face de celle du GIEC. Il est bien de signaler que des théories concurrentes existent, mais asséner carrément « tout ça c’est la faute du soleil, c’est Svensmark qui l’a démontré » est très hasardeux. Svensmark n’a pas (encore ?) le prix Nobel…

Réflexion n°6 : éviter les vieilles scies

Le Climategate, la crosse de hockey… voilà de quoi nourrir de beaux arguments de fond pour les climatosceptiques, sauf que pour un journaliste qui vit plutôt au rythme des études alarmistes « parues la semaine dernière dans la très sérieuse revue Nature« , c’est un peu daté. Les récents papiers sur la sensibilité climatique auront sans doute plus d’effet (à condition de ne pas oublier la réflexion n°2).

NB : Le Collectif publiera bientôt un billet d’actualités hebdomadaire, qui pourra peut-être vous être utile.

Réflexion n°7 : ne pas signaler *que* nos liens préférés

Pensee-unique, Watts Up With That?… (et bien sûr la page du Collectif des climato-réalistes)… voilà d’excellents liens à donner en espérant que le journaliste ira jeter un œil (on peut toujours rêver). Mais ça ne peut suffire en aucun cas, car un journaliste digne de ce nom ne se fiera jamais à un blog ou un site tenu par quelqu’un qu’il ne connaît pas (au moins de réputation). Et il a raison (cf. réflexion n°4). Or soyons réalistes : en-dehors de Claude Allègre et, pour les mieux informés, de Vincent Courtillot, les journalistes ne connaissent aucun climatosceptique. Il faut donc aussi fournir d’autres types de liens : liens vers les études elles-mêmes ou leurs auteurs, liens vers les données climatiques…

Réflexion n°8 : les choses à ne pas laisser passer

Aucune de ces accusations ne doit rester sans réaction — sinon, vous les validez implicitement (mais quand on en arrive là, c’est mal engagé, et il faut une patience d’ange et une prudence redoublée pour ne pas casser le fil de la discussion) :

1) « Négationniste ». Un terme honteux, qui doit vous scandaliser autant que si l’on traitait votre mère. Associated Press vient d’ailleurs de bannir enfin ce terme de son vocabulaire. Ce n’est pas trop tôt, mais mieux vaut tard que jamais.

2) « Théorie du complot ». Regarder une courbe et émettre un avis dessus n’a rien d’une théorie du complot. Les erreurs scientifiques commises par toute une communauté de chercheurs, il y en a déjà eu, sans que ce soit « complotiste » de le rappeler. Au fait : les climatosceptiques, eux, sont paraît-il les faux nez des méchants pétroliers qui, à l’insu de tous, conspirent pour gagner de l’argent en asphyxiant la planète de nos enfants (et des leurs, les fous !)… ce s’rait-y pas un peu aussi de la théorie du complot, ça ?

3) « Payés par les lobbys ». Hélas non, pour la plupart d’entre nous…

NB : n’y passez pas la journée non plus, la discussion dégénèrerait vite (tout en s’éloignant du sujet). Soyez ferme, mais bref.

Réflexion n°9 : savoir conclure

Les discussions, c’est comme les grèves : il faut savoir les finir. Au bout d’un moment, votre interlocuteur en aura sans doute assez lu. Si vous insistez trop longtemps, vous lui laisserez le souvenir du sparadrap du capitaine Haddock. Donc, avant de relancer, demandez-vous si c’est vraiment nécessaire, sachant que de toute façon vous ne passerez pas en revue toute la controverse climatique avec votre correspondant.

S’il vous semble que vous êtes parvenu à le convaincre qu’il existe des climatosceptiques de bonne foi et pas complètement idiots, alors la mission est déjà largement accomplie. Le mieux que vous puissiez faire est alors de conclure la discussion avec élégance.

Un dernier point : les compte-rendus de vos expériences sont les bienvenus dans le fil de discussion, prenez toutefois garde à respecter l’anonymat des journalistes avec qui vous avez conversé. Il n’est pas nécessaire non plus de citer le média concerné, ni de publier votre correspondance in extenso : un journaliste, comme n’importe qui, n’apprécie pas forcément beaucoup voir sa prose étalée en place publique sans son contentement. Et il n’est pas non plus nécessaire de dire du mal de ceux avec qui l’on a eu une mauvaise expérience.

125 Comments     Poster votre commentaire »

101.  de Rouvex | 5/10/2015 @ 9:27 Répondre à ce commentaire

joaquim (#99), « impliquée de longue date dans la lutte contre le réchauffement climatique, »
On comprend mieux la propagande sur TF1 !

102.  JC Abbé | 5/10/2015 @ 10:33 Répondre à ce commentaire

Peut être un coup d’épée dans l’eau … A deux collègues scientifiques, nous avons rédigé un manifeste pour réclamer une information objective et scientifique sur le climat. Nous avons commencé à le diffuser, essentiellement sur une plan local, pour le moment. Si vous voulez en prendre connaissance vous le trouverez à l’adresse :
http://www.futuroscopie.com/fi.....e-CR44.pdf
Dans la foulée, une adresse mèle a été ouverte avec l’adresse
climatorealistes44@gmail.com
qui personalise le caractère local (régional) de cette initiative laquelle a évidemment vocation à marcher de conserve avec les actions nationales.

103.  joaquim | 5/10/2015 @ 12:23 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#100),

Étonnant, en effet la page est accessible si on fait une recherche Google avec les mots « bouygues cop 21 », c’est même le premier lien qui s’affiche, mais impossible de faire un copier/coller de la page…

En tous cas, ça vaut le coup d’aller voir les réalisations protectrices du climat de Bouygues dans les grandes démocratie vertes (hôtels 5 étoiles, véritables performances architecturales).
Au Quatar, Emirats Arabes Unis, Dubai, Turkménistan, Myanmar…
http://www.bouygues-constructi.....ink-3#maps.

104.  the fritz | 5/10/2015 @ 13:39 Répondre à ce commentaire

JC Abbé (#102),
Il y a une erreur là
————————
une montée régulière depuis
20.000 ans de l’ordre de 2 à 3 mm/an :
————————
cela ferait 40 à 60 m de montée ; or c’est le double ; de plus cette montée s’est surtout passée dans les 6000 premières années , donc c’était beaucoup , beaucoup plus rapide qu’actuellement

105.  the fritz | 5/10/2015 @ 13:40 Répondre à ce commentaire

the fritz (#104),
toujours pas de boutons pour la mise en page des posts ?

106.  acpp | 5/10/2015 @ 17:38 Répondre à ce commentaire

joaquim (#98),
Il faut enlever le point à la fin de l’adresse

107.  JG2433 | 5/10/2015 @ 18:07 Répondre à ce commentaire

the fritz (#105),
Suggestion (en attendant leur retour) :
Reportez-vous au post # 124. Bernnard | 20/09/2015 @ 0:11 http://www.skyfall.fr/?page_id=1257
sur le fil "
Aide technique" – colonne de gauche de la page Skyfall


108.  Herté07 | 5/10/2015 @ 18:33 Répondre à ce commentaire

Qui veux apporter la contradiction aux débats organisés à la projection du film : « Climatosceptiques, la guerre du climat »

Ce film est une investigation au cœur du lobby climato-sceptique. Quelles méthodes a-t-il employé pour influencer l’opinion publique ? Comment est-il parvenu à rendre médiatiquement valable ou acceptable ce qui est scientifiquement faux ?

villes et dates de projection

109.  Bob | 5/10/2015 @ 18:44 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#107),
Attention ! Je ne sais pourquoi mais il y avait trois balises (en gras) ouvertes et pas fermées… Bizarre.

110.  JC Abbé | 5/10/2015 @ 20:19 Répondre à ce commentaire

Dans le cadre « agissons sur les media, », je tiens à signaler l’émission diffusée par Europe 1, ce soir, 5 Octobre, « le club de la presse », dirigée par Nicolas Poincaré, avec les « grandes voix d’Europe 1 » (Gérard Carrerou, Robert Namias et Arlette Chabaud) et la participation de Corine Lepage (CL) sur le thème de la catastrophe sur la côte d’Azur :
CL : « ce dont je suis sur, c’est que c’est dû aux changements climatiques ». Une heure avant, à l’émission sur la 5 d’Yves Calvi; « C dans l’air », le délégué de Météo France, ingénieur météo a déclaré : « depuis 50 ans, on est incapable de dire s’il y a ou non une augmentation de la fréquence de ces phénomènes climatiques et, bien entendu, il n’y a aucune corrélation avec les changements. Tout au plus, il se pourrait que dans l’avenir, l’intensité de ces phénomènes deviennent plus importante ». Dont acte
CL :  » le phénomène qui s’est produit est unique dans les annales ». Toujours à la même émission d’Yves Calvi, Laurent Cabrol venait d’affirmer :  » le phénomène est en tout point absolument identique à ce qui s’est produit à Nimes le 3 octobre 1988 : quantité d’eau, impacts, durée du phénomène, nature du phénomène, jusqu’à la date, le 3 octobre » ! Dont acte
CL a continué son récital en parlant des 2°7 d’augmentation de la température si la COP 21 parvient à un accord. Etc, etc … Un récital d’âneries qui lui vaudra de devenir le prochain ministre de l’écologie de Hollande .. En attendant, elle se fait son fric à défendre les victimes dans son cabinet d’avocats !
Après la matinale de Thomas Sotto à l’Ile de Sein et les centaines d’hectares qui ont été submergés par suite de l’élévation de niveau de l’océan, Europe 1 entre définitivement dans la course à la désinformation climatique !
.

111.  Laurent Berthod | 5/10/2015 @ 22:38 Répondre à ce commentaire

Il y en a un qui a tout compris sans qu’on ait besoin de lui écrire, il lui a suffi d’écouter les ordres donnés par Fabius. => http://livre.fnac.com/a8754811.....icheResume

Par où l’on voit qu’il y a encore au moins un journaliste pas complètement abruti. Deux ?

112.  de Rouvex | 5/10/2015 @ 22:41 Répondre à ce commentaire

Herté07 (#108), vous voulez nous envoyer au casse-pipes ??

113.  JG2433 | 5/10/2015 @ 23:08 Répondre à ce commentaire

Bob (#109),
😳
Mes excuses !
Merci Bob, pour votre intervention pour la correction de mes fautes de manip’ (de mauvais copier-coller) dans l’emploi des balises.
Erreurs dont je me suis aperçu après coup, mais je ne pouvais plus rien y faire…

114.  Murps | 6/10/2015 @ 0:03 Répondre à ce commentaire

Herté07 (#108),

« médiatiquement valable ou acceptable »

Vous lisez des trucs climatosceptiques dans les média, vous ????????
Prévenez-moi si vous en voyez, je les guette depuis des années.

115.  de Rouvex | 6/10/2015 @ 10:31 Répondre à ce commentaire

Herté07 (#108), c’est ce soir à Gif sur Yvette !! Les parisiens, allez, un effort !!

116.  Bob | 6/10/2015 @ 10:37 Répondre à ce commentaire

Murps (#114),

Prévenez-moi si vous en voyez, je les guette depuis des années.

Ben oui. Lisez le dernier numéro de Valeurs Actuelles. Ils n’y vont pas de main morte…

117.  de Rouvex | 6/10/2015 @ 15:31 Répondre à ce commentaire

J’aime bien la pub (bpi)qui accueille le visiteur sur le site de Valeurs Actuelles : http://www.valeursactuelles.co.....ards-56116

118.  Hug | 6/10/2015 @ 18:32 Répondre à ce commentaire

Un article intéressant à lire sur Rue89/NouvelObs:
http://rue89.nouvelobs.com/201.....ues-261511
On retrouve plusieurs débats audiovisuels plus ou moins récents sur le climat, dont entre autres celui sur i-télé avec le pétage de plombs de gemenne et celui entre Ben et Dupuy. Avec en prime la réaction post-débat de gemenne (à lire ! 😯 ), de galzi et de adèle van reeth.

119.  joaquim | 6/10/2015 @ 19:10 Répondre à ce commentaire

acpp (#106),
bien noté, merci !

120.  papijo | 6/10/2015 @ 19:32 Répondre à ce commentaire

Hug (#118),
A lire … et à méditer !

Comment on en vient à interdire le droit à la parole à une partie des citoyens (fussent-ils minoritaires) au motif « qu’en invitant ces sceptiques, les médias ont contribué à créer le doute dans l’opinion publique. », et en conclusion: « A Rue89, nous avons décidé de ne pas contribuer à cette drôle de représentation. »

Autrement dit, soit « Nos lecteurs sont trop c..s et sont incapables de se faire une opinion par eux-mêmes ! », soit « Nous sommes trop c..s pour démonter les arguments des climato-sceptiques ! »

121.  Bass17 | 6/10/2015 @ 20:42 Répondre à ce commentaire

Hug (#118), Encore un qui devait fièrement arboré le sigle « je suis charlie » mais qui se torche avec quand çà l’arrange.
Douter des sceptiques sous prétexte qu’ils ne sont pas climatologue mais accorder du crédit à Gemenne, Jadot ou Dupuy sans sourciller, un grand écart qui démontre une mauvaise foi flagrante.
Par contre la réaction d’Adèle Van Reeth est vraiment d’un autre niveau. Enfin quelqu’un qui s’interroge sur le pourquoi de ce degré d’agressivité de la part de personnes sures de leur fait.

122.  de Rouvex | 7/10/2015 @ 0:19 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#115), Alors ? Quelqu’un y est allé ?

123.  pastilleverte | 7/10/2015 @ 9:57 Répondre à ce commentaire

Je me lance pour « répondre » au dossier spécial « les clés (sic) pour comprendre le CC » du journal La Croix du 5 octobre;
J’ai essayé de respecter les règles ci-dessus, mais je vous remercie de vos corrections MM et Mdames les « profs » ! (j’ai conscience déjà d’avoir mêlé deux sujets, texte et photos, et ça ne doit pas s’arrêter là…)
Quote
référence : Cahier central du 5 octobre
Merci à Emmanuelle Réju de nous dérouler tous les aspects du changement climatique.
quelques remarques toutefois :

à propos des conclusions des rapports du GIEC sur « les activités humaines sont-elles la cause principale de l’évolution récente du climat »,
les réponses évoquées sont celles contenues dans le « résumé pour les décideurs », en anglais « SPM », ouvrage de quelques dizaines de pages, alors que les rapports scientifiques en font plusieurs milliers
Or, ce résumé est, sauf exception, rédigé , non pas par des scientifiques, mais par des fonctionnaires représentants des gouvernements.
Quand on eu le temps et le courage de lire le travail, non résumé, du groupe de travail II, collation des études scientifiques sur les nombreux aspects du Climat, on est surpris de constater qu’à aucun moment
la « réponse des scientifiques » n’évalue le rôle des activités humaines de « nous ne savons pas » (SPM du premier rapport) à « c’est quasiment certain » du dernier rapport..
On trouve surtout une quantité de faits qui et études qui comportent des marges d’erreur et des conclusions impossibles à donner de façon aussi « certaine ».
D’autre part, et aussi sophistiqués soient-ils, aucun des modèles « climatiques » ne peut faire de prévisions pour l’avenir, dans un domaine, le climat, non linéaire et chaotique.
Tout au plus peut-on parler de « scénarios », lesquels ont le même degré de confiance que les modèles de prévisions économiques ou épidémiologiques (sans commentaire)
Enfin, même si il est à la base des discussions pour arriver à un accord, le chiffre « seuil » de +2°C est un chiffre « politique » sans aucun fondement scientifique.
Prétendre que l’Homme détient le « thermostat » de la planète entre ses mains, est à la limite de s’arroger un droit divin.
Par ailleurs, faire croire à l’automaticité et la proportionnalité entre un tonnage de CO2 « non émis » et le dixième, voire le centième de température en moins est également un raccourci tellement simpliste qu’il doit faire sourire tout chimiste ou physicien un peu sérieux.
je me permets également d’apporter des remarques sur les photos illustrant l’article :
La villa Surprise à Soulac, est bien l’image de l’érosion maritime, bien connue et très ancienne dans cette région, donc l’image d’une certaine irresponsabilité, plus que des conséquences du réchauffement climatique.
L’ours blanc sur son glaçon est effectivement devenu une image symbole du RC, alors que, globalement leur population a été multiplié par 3 à 5 depuis les années 50, selon les études disponibles, que « ursus maritimus » est un excellent nageur, et que si il trouve moins de phoques pour se nourrie, il s’adaptera à des gibiers plus « terrestres ».
Enfin, la photo voulant évoquer l’accentuation de l’effet de serre est, comme très souvent, la photo de cheminées d’usine rejetant… de la vapeur d’eau, en nous suggérant que ce serait du CO2, invisible, inodore et sans saveur;, même si « ironiquement », la vapeur d’eau est de très loin le principal gaz à effet de serre !

Bien cordialement
Unquote
NB reçu à ce jour AR et promesse de transmission à la journaiste
Vous tiendrai informé

124.  JC Abbé | 7/10/2015 @ 15:06 Répondre à ce commentaire

ST LOUIS POST DISPATCH 19/09/1989.

– « Nous avons besoin de l’appui du public, et pour cela, capter l’attention des médias. Nous devrons donc présenter des scénarios effrayants, faire des déclarations dramatiques simplistes et taire tous les doutes que nous pourrions avoir.. Chacun de nous doit décider quel est le bon équilibre entre être efficace et être honnête ».

125.  scaletrans | 7/10/2015 @ 15:22 Répondre à ce commentaire

JC Abbé (#124),

Chacun de nous doit décider quel est le bon équilibre entre être efficace et être honnête

Ben on connait la réponse maintenant: c’est d’être foncièrement malhonnête.