Note de lecture : « Climat investigation » de Philippe Verdier

par Yanartus (membre du Collectif des climato-réalistes)

En bon climatoréaliste toujours avide de lire autre chose que la bonne parole climatique traditionnelle, j’ai lu Climat Investigation de Philippe Verdier, « journaliste-présentateur à France 2 et chef du service météo de France Télévisions ». Bénéficiant sans doute des fonctions et de la notoriété de son auteur dans le domaine de la météorologie, cet ouvrage, sorti le 1er octobre, a sa petite célébrité médiatique et, n’étant pas un livre mainstream sur le sujet, il a été aussitôt classé dans les brûlots climatosceptiques. La réalité est plus nuancée.

De mon point de vue, la qualité principale de cet ouvrage repose sur ses attaques sensées et argumentées contre le GIEC, venant d’un journaliste qui connaît le fonctionnement de cet institution et a couvert trois COP. D’une part l’auteur trouve les rapports du GIEC beaucoup trop espacés dans le temps et illisibles mais il critique également leurs contenus orientés : « Rappelons que parmi les manœuvres du GIEC, cet optimum climatique [médiéval] fut honteusement gommé de ses rapports » (p 49), il mentionne également l’erreur à propos de la fonte des glaciers himalayens (p 61), cite des scientifiques dont les théories alternatives sont systématiquement mises à l’écart (pp 62 à 67) et indique que les prédictions du rapport 2007 sont plutôt démenties par les observations récentes en France (pp 55 et 56). Mais il s’en prend aussi, légitimement, au fonctionnement du GIEC et à sa gouvernance par les pouvoirs politiques : « L’information climatique de référence est aujourd’hui complètement verrouillée par les gouvernements » (p 43) et « Les états et non les scientifiques décident des informations climatiques à présenter au public. La liberté de parole du GIEC est quasi nulle » (p 59).

Ainsi, plus tard dans l’ouvrage, il en appelle à une refondation du GIEC (pp 238 à 240) en le dépolitisant et en lui rendant son indépendance et sa liberté scientifiques.

Dans le même esprit, il déplore que la communication autour des affaires climatiques soit orientée sur le catastrophisme, biaisée ou carrément fausse : par exemple, « Les bulletins « Météo 2050 » sont une communication alarmiste créée et contrôlée par l’ONU dans un but politique » (p 67) ou encore « Pourquoi le rendez-vous télévisé de la météo devrait-il délivrer une version infantilisante et manichéenne de la planète ? » (p 70).

L’auteur n’épargne pas non plus le milieu scientifique de la climatologie : « La climatologie officielle a réussi à effacer tout type de recherche originale ou divergente », « Cette science se comporte en vieille baronne, incapable de se remettre en cause, aigrie lorsqu’elle se sent délaissée » (p 37). Il dénonce les ambitions individuelles et en particulier n’épargne pas Jean Jouzel[1] auquel il reproche l’omniprésence et la confusion des genres (scientifique, politique, président d’association…) dans des passages assez savoureux :

La star française du GIEC réalise une prouesse de marketing. Son alerte scientifique ensorcelle la foule à laquelle il suggère aussitôt une panoplie de solutions et autres produits dérivés. Avons-nous fait de nos plus grands scientifiques des marionnettes calibrées pour les médias ? (p 96)

Logiquement, la préparation de la COP 21 de Paris ne recueille pas son assentiment : il dénonce longuement les récupérations et manipulations politiques au travers d’anecdotes, notamment autour du trio Fabius – Hollande – Royal (pp 104 à 122), et les recrutements forcés des entreprises publiques pour la promotion de cet événement. Les ONG ne sont pas épargnées non plus lorsque l’auteur signale l’importance de cette COP pour leurs appels aux dons (pp 133 à 138).

Par ailleurs, il signale tous les bienfaits que peut apporter le réchauffement climatique en France (pp 191 à 206), constituant une amusante « anti-liste de Brignell ». Il mentionne également que l’année 2014, prétendument la plus chaude de l’histoire, fut une année singulièrement calme du point de vue météorologique.

Mais l’auteur ne souhaite pas être rangé dans le rang des climatosceptiques. Il l’écrit plus ou moins explicitement page 130 :

Climat Investigation me range automatiquement du côté des parias ou des sceptiques, comme Laurent Cabrol en son temps. Il doutait hier du réchauffement, je doute aujourd’hui de ceux qui s’en occupent. Les arguments de mon confrère sur le climat ne m’ont jamais totalement convaincu mais son irrévérence m’apparaît aujourd’hui comme un acte éclairé.

Mais surtout il ne considère pas le problème du climat comme négligeable, au point de consacrer tout une partie à ses solutions. Dans un assez étonnant chapitre « Les solutions fractales », rejetant le pouvoir de l’ONU et des états, il énumère les « domaines majeurs d’exploration » pour résoudre le problème, au travers des villes, des entreprises et des individus, en terminant par un étrange appel à la méditation : « La connexion à haut-débit doit s’établir avec nous-mêmes pour retrouver le chemin de la reconquête ».

De même, l’épilogue de l’ouvrage montre à nouveau un auteur qui remet moins en cause le lien entre activité humaine et réchauffement climatique qu’il n’en déplore le traitement médiatique et politique :

Le bruit énorme autour du réchauffement donne le sentiment que toutes les connaissances sont réunies. Malgré les graphiques complexes et les hypothèses mathématiques, nous sommes ignorants sur ce sujet. Les prises de parole affirmatives, y compris de la part d’experts, ne sont qu’une vision formatée et parcellaire du sujet. L’émergence de tribuns hétéroclites, souvent égocentriques, nuit dangereusement à la compréhension du sujet. D’autant plus que les voix des enfants et de la nature, parties prenantes les plus importantes, seront absentes de la Conférence de Paris (p 278).

Cette toute dernière phrase en particulier m’a laissé perplexe…

J’ai ressenti ce livre comme un cri d’exaspération de l’auteur contre un système totalement déconnecté de la réalité et dont chaque acteur cherche à tirer profit (financier, politique…). Certains passages sont assez confus (notamment le premier chapitre, « L’Assemblée de copropriété ») et on peut regretter que les informations citées ne soient ni sourcées ni appuyées par de la bibliographie, ce qui les rend invérifiables pour un lecteur soupçonneux. En revanche, il est rafraîchissant et rassurant qu’un homme au cœur des médias, dont le domaine est très proche de la climatologie, ait l’audace d’adopter une position aussi contraire à son environnement professionnel. Ce courage mérite d’être salué.

[1] Dont, comme le jury du Climathon, il a repéré la photo pieds nus dans Paris Match (p 96).

116 Comments     Poster votre commentaire »

51.  devinplombier | 13/10/2015 @ 19:56 Répondre à ce commentaire

Nicias (#49),

et voilà: contact le monde

53.  AntonioSan | 13/10/2015 @ 21:17 Répondre à ce commentaire

Verdier écarté?
http://www.lepoint.fr/medias/l.....43_260.php

54.  de Rouvex | 13/10/2015 @ 22:39 Répondre à ce commentaire

Dominique (#52), on peut voir sur le compte twitter du gamin à quoi il passe son temps :https://twitter.com/garyDagorn?ref_src=twsrc%5Etfw
il lui reste quelques minutes par jour pour faire autre chose que de chercher à casser du sceptique en tronquant les courbes, mais pas beaucoup, car on voit que ça l’occupe à fond ! Néanmoins, on peut en tirer quelques infos, comme l’adresse de ce site : http://mastermaps.com/arctic/seaice/daily/
Il ne devrait pas se contenter de retransmettre des tweets comme un lapin duracell mais y jeter un oeil de temps en temps, il aurait la surprise de voir qu’on est dans les moyennes annuelles !

55.  de Rouvex | 13/10/2015 @ 22:41 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#54), PS, personne parmi vous n’a un appart en coloc à lui proposer ? 😡

56.  de Rouvex | 13/10/2015 @ 22:41 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#54), PS, personne parmi vous n’a un appart en coloc à lui proposer ? 😡

57.  Hug | 14/10/2015 @ 15:59 Répondre à ce commentaire

Indépendance et pluralisme des media: http://fr.reuters.com/article/.....dChannel=0

Une des pistes étudiées consiste à intégrer aux conventions liant les groupes audiovisuels et le CSA des dispositions visant notamment à garantir l’indépendance des rédactions vis-à-vis des intérêts économiques des actionnaires et des annonceurs.

Et l’indépendance vis à vis des intérêts politiques des actionnaires quand il s’agit de groupes publics ?

Cela comprendrait la mise en place obligatoire de comités éthiques, l’élaboration de chartes déontologiques et l’extension du statut de « lanceur d’alerte » pour protéger les journalistes qui signaleraient d’éventuels manquements à la convention.

Si ça existait, Verdier ne serait en principe pas sur la touche.

Ces pistes doivent encore être « travaillées avec le CSA et les journalistes » et arbitrées par le chef de l’Etat et le Premier ministre, confirme-t-on de source proche du dossier.

Bon, ne rêvons pas trop…

58.  AntonioSan | 14/10/2015 @ 16:59 Répondre à ce commentaire

Hug (#57), Venant de Reuters cela ne veut strictement rien dire.
Ce groupe est partie tenante de la propagande verte et otanesque.

59.  de Rouvex | 14/10/2015 @ 17:27 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#56), Je suis déçu, pas une seule proposition ? Comment il va faire pour suivre la COP ? Caen est un peu loin pour rôder tout le jour au Bourget. Faites un geste, quoi, c’est pour un pauvre anti-connards débutant, faut l’encourager…

60.  Le Rouméliote | 14/10/2015 @ 19:58 Répondre à ce commentaire

Verdier est un candide qui s’intéresse apparemment au côté politique du réchauffisme. Ce matin, je suis allé chez mon libraire. Le livre est sorti le 1er octobre. La libraire ne l’ayant pas en stock a cherché sur son ordinateur : il est « épuisé ». Bizarre, me dit-elle, d’habitude quand un livre a du succès, c’est toujours indiqué « indisponible » ou « en réimpression », jamais « épuisé ».
La censure officielle aurait donc veillé ? En outre, ce matin sur Europe 1, une journaliste s’interrogeait du fait que Philippe Verdier n’apparaisse plus sur les écrans depuis quelques jours. Il lui a été répondu par France 2 qu’il était en vacances. Elle a précisé que ni Verdier ni son éditeur, Ring, n’étaient joignables ! Bizarre en période de promotion pour la sortie d’un livre !
« No wraming, no funding » disent les scientifiques anglo-saxons, en France, c’est « Non réchauffiste, au goulag ! »
Malgré ses insuffisances scientifiques, ce livre gêne les organisateurs du cirque Cop 21 !

61.  Le Rouméliote | 14/10/2015 @ 19:59 Répondre à ce commentaire

Oups ! « No warming » et pas « No wraming »…

62.  the fritz | 14/10/2015 @ 20:35 Répondre à ce commentaire

Le Rouméliote (#60),
je suis passé cette après midi dans ma librairie Kléber préférée à Strasbourg; en passant l’ambiance dans la ville était hivernale , et les gens emmitouflés dans les doudounes .
Le rayon sciences est envahi par les livres sur la climatologie ; il y a encore un mois , il fallait se baisser pour trouver un titre , là les rayons sont remplis ; il n’y a pas un journaliste( huet, foucart etc…) une association ( sauvons le climat , les argonautes etc….) un « scientifique » ( Jouzel , VMD etc…) un illuminé ( Hulot YAB etc…) un sociologue ( je ne retiens pas leurs noms parce que leur avis ne m’intéresse pas ) un économiste ( de perthuis etc…) et j’oublie les botanistes , les zoologues, les énergétistes, les politiques etc
Le livre de Verdier était à tous les rayonnages , comme d’ailleurs les autres ; vu la concurrence ils ne feront pas recette je présume

63.  shayabe | 14/10/2015 @ 21:11 Répondre à ce commentaire

Et voilà : interdit d’antenne

64.  AntonioSan | 14/10/2015 @ 21:56 Répondre à ce commentaire

shayabe (#63), http://tvmag.lefigaro.fr/le-sc.....isions.php
Oui donc celui qui promeut le rechauffement mais s’indigne qu’on ne fait pas assez devient victime… Souhaitons que bientot il ne soit pas transforme par la presse en victime des climato-realistes… Il y a quelque chose de trouble dans cette affaire.

65.  floyd | 14/10/2015 @ 22:10 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#64),

Je suis désolé pour lui, mais est-ce qu’il est vraiment surpris par cette décision ? Vu l’hystérie collective sur le réchauffement climatique, il pouvait s’y attendre. Je pense de toute façon qu’il a écrit ce livre parce qu’il n’en pouvait plus du politiquement correct qui règne dans son métier. C’est un peu son baroud d’honneur.

66.  de Rouvex | 14/10/2015 @ 22:42 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#64), floyd (#65), cela va le faire réfléchir davantage et il se pourrait bien qu’il devienne climato-réaliste, avec des lectures que son temps libre lui permettra de faire. Quelqu’un lui a-t-il signalé l’existence du Collectif ?

67.  Bob | 14/10/2015 @ 23:39 Répondre à ce commentaire

en UK, le Bishop évoque le cas Verdier…
Parti pour l’île du Diable ? se demande -t-il .
ils sont cultivés ces anglais…

68.  Bob | 14/10/2015 @ 23:40 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#66),
A lire son bouquin, je n’ai pas l’impression qu’il ait lu la prose des climato-réalistes…

69.  de Rouvex | 15/10/2015 @ 0:12 Répondre à ce commentaire

Bob (#68), justement ! C’est le moment.

70.  Bob | 15/10/2015 @ 12:29 Répondre à ce commentaire

Sur WUWT, à l’occasion du signalement de la « suspension du climat-négateur, Philippe Verdier », un commentaire reprend une vacherie classique sur les français :
“French WW2 rifle for sale, Cheap! Never been fired. Only dropped once!!”

« A vendre, fusil français de la seconde guerre mondiale, pas cher, jamais tiré. N’est tombé qu’une seule fois ».

Ah les vaches ! Les famille des soldats tués au combat en 1940 apprécieront.
Pas bon du tout pour notre image à l’étranger cette « suspension » de Verdier. D’un autre côté, ça devrait réveiller le ministère des AE.
Encore une grosse connerie…

71.  Bernnard | 15/10/2015 @ 12:44 Répondre à ce commentaire

D’autres sanctions pourraient suivre:

Philippe Verdier sera convoqué à un entretien…

http://www.marianne.net/philip.....37293.html

72.  Bob | 15/10/2015 @ 12:44 Répondre à ce commentaire

Hé, hé, il a dû en vendre le père Verdier;
Classement du jour 1er en livres sciences et 44e tous livres confondus.
IL n’aura pas tout perdu.

73.  Bernnard | 15/10/2015 @ 12:49 Répondre à ce commentaire

Avec ce comportement, France télévisions a plus à perdre qu’à gagner !

74.  andqui | 15/10/2015 @ 12:49 Répondre à ce commentaire

Dans la même journée, Fleur Pellerin propose une loi pour défendre l’indépendance des journalistes (Bolloré/Canal+) et la chaîne publique Antenne 2 met à pied un de ses journalistes pour délit d’opinion. Cherchez la cohérence!
La corporation des journalistes devrait s’insurger (ils l’ont fait pour moins que ça), le feront-ils?
Quant à nous, il nous faut soutenir Verdier de manière indéfectible, même si son bouquin présente quelques lacunes scientifiques ou que ses positions sont nuancées sur le RCA; en fait, on s’en fiche. Il faut lui donner du courage pour se défendre et trouver des alliances.

75.  JG2433 | 15/10/2015 @ 12:49 Répondre à ce commentaire

Bob (#70),

Les famille des soldats tués au combat en 1940 apprécieront

En mai-juin 1940, près de 100 000 d’entre eux perdirent la vie en essayant de défendre notre pays.

76.  Bernnard | 15/10/2015 @ 13:00 Répondre à ce commentaire

Pour justifier la mise à l’écart de Philippe Verdier, France télévision:

« On ne peut pas faire porter à une entreprise des positions qui sont personnelles et qui ne sont pas représentatives de France Télévisions ».

D’après télé 7Jours. Autrement dit: vos positions personnelles doivent être celles de France télévisions.

77.  PISTU | 15/10/2015 @ 13:17 Répondre à ce commentaire

Bonjour,

Historien du XIXe siècle et sceptique, je trouve que l’analogie entre l’hystérie ambiante et l’affaire Dreyfus est frappante, comme le signalent ci-dessus nos amis Anglais, par la référence à l’Île du diable. Si on fait abstraction de la question antisémite bien entendu.

De nombreux scientifiques s’étaient engagés en faveur du capitaine et avaient fait l’objet d’attaques ignobles dans la presse. Certains perdirent même leur place à l’université ou à Polytechnique en conséquence de leur engagement.

Le plus célèbre d’entre eux, Emile Duclaux, directeur de l’institut Pasteur, avait été l’un des fondateurs de Ligue des droits de l’homme. Auparavant il s’était illustré dans de grandes causes scientifiques comme la contestation de la « génération spontanée », s’opposant avec Pasteur à 95% des scientifiques de son époque.
On oublie de nos jours que la science ne se décrète pas et qu’elle n’est pas démocratique. Un seul homme ou une seule femme peut avoir raison contre la communauté. L’histoire en fournit un nombre considérable d’exemples.

Je vous livre la teneur de la première intervention publique de Duclaux en janvier 1898, un court texte dont je pense, on peut ne rien retirer tout en l’opposant à cette bien curieuse cause climatique que nos descendants qualifieront sans doute de « Grand’ peur de l’an 2000 » :

« Je pense tout simplement que si, dans les questions scientifiques que nous avons à résoudre, nous dirigions notre instruction comme elle semble l’avoir été dans cette affaire, ce serait bien par hasard que nous arriverions à la vérité.

Nous avons des règles tout autres, qui nous viennent de Bacon et de Descartes : garder notre sang-froid, ne pas nous mettre dans une cave pour y voir plus clair, croire que les probabilités ne comptent pas et que cent incertitudes ne valent pas une seule certitude. Puis, quand nous avons cherché et cru trouver la preuve décisive, quand nous avons même réussi à la faire accepter, nous sommes résignés à l’avance à la voir infirmer dans un procès de révision auquel souvent nous présidons nous-mêmes. »(1)

Nombre de scientifiques ici présents n’hésiteraient pas un instant à signer au bas de ce texte, je pense.

Bonne journée,

(1) Emile Duclaux en réponse à une demande du Vice-président du Sénat, Auguste Scheureur Kestner, parue dans le quotidien Le Siècle du 10 janvier 1898.

78.  Hug | 15/10/2015 @ 13:48 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#76),
ou plutôt, si vos positions personnelles diffèrent de celles de FranceTV, gardez-les pour vous.
Il est indéniable que Verdier bénéficie de son statut à FranceTV qui lui a offert une exposition médiatique quasi quotidienne depuis quelques années pour la promotion de son livre.
Dans n’importe quelle boîte privée, un type qui prend publiquement des positions contradictoires – à tort ou à raison – avec la communication externe de son employeur se fait virer manu militari ou mettre sur une voie de garage.
La position de la PDG de FranceTV ne doit pas être facile entre son actionnaire certainement mécontent et la volonté d’indépendance qu’elle a récemment affiché au micro d’Europe1 (« l’indépendance fait partie des gênes de FranceTV » avait-elle dit), mais c’était peut-être du flan.

79.  devinplombier | 15/10/2015 @ 14:22 Répondre à ce commentaire

PISTU (#77),

avec le GIEC comme Esterhazy , à quand un nouveau Zola !

80.  Bob | 15/10/2015 @ 14:41 Répondre à ce commentaire

PISTU (#77),
Très beau texte, ma foi. Dommage que les hommes (femmes) semblent n’avoir aucune mémoire au delà de leur courte vie.

A ce propos qui n’a pas entendu ou lu sous la plume des réchauffistes montagnards leurs lamentations au sujet de la remontée actuelle des glaciers alpins ?

Pourtant, l’historien Emmanuel Garnier a écrit dans son dernier bouquin que :  »

« Bien avant le Global Warming, nos ancêtres connurent des épisodes parfois très chauds dont l’intensité fit reculer les glaciers alpins à des niveaux inférieurs à ceux d’aujourd’hui.

Le réchauffisme c’est surtout, et avant tout, de l’obscurantisme.

81.  de Rouvex | 15/10/2015 @ 14:48 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#75), …et ils se battirent courageusement, à tel point que Goering leur a rendu hommage !

82.  Bob | 15/10/2015 @ 16:27 Répondre à ce commentaire

Entendu Anne Laure Barral (l’écolo, mangeuse de graines de service sur France Désinfo) au sujet du bouquin de Verdier. Selon elle, il ne nie rien du tout (pourtant il parle beaucoup des incertitudes). Il n’est pas climatosceptique etc. Elle ne parle pas des attaques contre le GIEC (juste le scandale sexuel de Pachauri pour faire rire) ou très peu.
Allusion peu fine au sujet du fric qu’il va engranger avec son livre…
Ouf ! Il n’est pas climato-sceptique (deux fois). Il est sauvé. On respire pour lui, mais l’auditeur se demande alors pourquoi toutes ces attaques virulentes des politiques et dans les journaux contre lui.

Suit l’interview d’un avocat au sujet de l’éviction ou de la « suspension » de Verdier. C’est légal ou pas ? (ils ont sans doute la trouille, des fois qu’il leur échapperait, sans le vouloir, quelque chose de pas casher). Celui-ci bafouille un peu et affirme qu’il aurait dû demander la permission à son responsable avant de publier.

Hum ! Les journalistes, c’est l’armée ? la Grande Muette ?

Pourtant, Verdier a bien précisé que ce bouquin était publié à titre personnel, n’engageait pas la chaîne et qu’il l’avait rédigé pendant ses loisirs.

Bref, défense très très molle de Verdier et de la liberté d’expression des journalistes par France-Désinfo.
Visiblement, ils sont plus Charlie.

Ce n’est pas très étonnant. En effet, la liberté d’expression, c’est selon les cas, et surtout pas au sujet du « chambardement climatique » qui constitue le marronnier de cette chaîne en dessous du niveau.

83.  AntonioSan | 15/10/2015 @ 17:01 Répondre à ce commentaire

Bob (#82),

Il n’est pas climatosceptique etc

Et cela est bien vrai… Et c’est justement cela qui me gene dans le brouhaha mediatique de Verdier.
Y-at’il une reference a Leroux dans son bouquin par exemple?

84.  Laurent Berthod | 15/10/2015 @ 17:16 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#83),

Malgré toutes les imperfections de son bouquin, cette affaire aura fait dans l’opinion française plus de mal au réchauffisme que n’importe quoi d’autre, même sans doute que le climategate.

85.  Laurent Berthod | 15/10/2015 @ 17:22 Répondre à ce commentaire

andqui (#74),

La petite peste écolo de « l’Immonde » se réjouit de la sanction infligée à son confrère !

86.  Laurent Berthod | 15/10/2015 @ 17:26 Répondre à ce commentaire

JG2433 (#75),

Les combats ont été très violents. Ils ont fait plus de morts que pendant n’importe quelle période de durée équivalente de la guerre de 14. Ils ont fait au total beaucoup moins de morts parce qu’ils ont duré peu de temps, du fait de la rapidité de la défaite.

87.  Bernnard | 15/10/2015 @ 17:41 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#83), Bob (#82),
Comme je l'ai dit, il est au milieu du gué. Sa forma(ta)tion l’empêche d'aller plus loin. Il se pose les bonnes questions sur la politique du Giec et pour avoir "couvert" des COPs précédentes, il en tire des enseignements qu'il veut partager. Par contre, les arguments scientifiques lui passent au-dessus de la tête (connait-il Leroux ? on peut espérer que oui mais il n'en parle pas). Sans doute pense-t-il que les climato-sceptiques sont des affreux et il n'en veut pas porter l’étiquette. Dans le fond, il est seul.. Il utilise les moyens qu'il connaît : les médias. Si en plus, il se fait de l'argent… Comment sa situation va-t-elle évoluer ? Je ne le vois pas rentrer dans le rang et rebrousser chemin, il ne sera pas compris. Tout au plus il ne bougera plus et gardera cette image de frondeur anti-giec pour lui. Au mieux, il deviendra climato réaliste à part entière et affichera l'étiquette qu'il ne veut pas. S'il ne bouge plus, la situation se tassera et on oublira sa sortie, c'est ce que doit espérer France télévisions.

88.  AntonioSan | 15/10/2015 @ 18:05 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#84), On verra…
Bernnard (#87), Oui cela se tient en effet. Mais voila, si les acteurs ont ete si virulents contre Leroux, c’est bien qu’il mettait le doigt ou cela faisait vraiment mal. Verdier de ce point de vue est un poids plume… Tout comme l’etait un Cabrol.

89.  AntonioSan | 15/10/2015 @ 18:12 Répondre à ce commentaire

Bob quels sont les ouvrages de Garnier que vous recommandez?

91.  AntonioSan | 15/10/2015 @ 18:21 Répondre à ce commentaire

Bob (#90), Merci!

92.  Bob | 15/10/2015 @ 18:24 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#84),
Je suis d’accord. Y compris la sortie de NKM nous est bénéfique.
Les arguments scientifiques, les observations, c’est bien mais ça dépasse de beaucoup le niveau moyen des gens qui regardent la télé publique gouvernementale.
Bref, les gens qui ont des difficultés pour lire et comprendre les résumés pour les décideurs du GIEC.

93.  Bernnard | 15/10/2015 @ 19:48 Répondre à ce commentaire

Si on veut connaitre la ligne de France Télévisions concernant la COP21 c’est:
http://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/cop21/
Si on veut leur envoyer un message c’est:
http://www.francetvinfo.fr/nous-contacter/
Les dernières nouvelles concernant Philippe Verdier:

Interrogé par l’AFP, le groupe France Télévisions n’a pas souhaité réagir mais a rappelé une règle déontologique «selon laquelle on ne peut pas utiliser son statut professionnel, porté par l’image de l’entreprise, pour faire avancer des opinions personnelles».
.

On devrait leur suggérer de lire skyfall.

94.  Bob | 15/10/2015 @ 20:25 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#93),

On ne peut pas utiliser son statut professionnel, porté par l’image de l’entreprise, pour faire avancer ses opinions personnelles.

C’est pourtant très exactement ce qu’a fait Nhulot pendant des années, sur le dos de TF1/Bouyghes.

95.  Hug | 15/10/2015 @ 22:38 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#84),
+1
Le plus drôle, c’est que Verdier n’est même pas vraiment climatosceptique smile

96.  Laurent Berthod | 15/10/2015 @ 23:06 Répondre à ce commentaire

Bob (#92),

Merci Bob. Apparemment ceux qui ne croient qu’en la science dure, comme AntonioSan, ne partagent pas mon point de vue.

97.  Bob | 16/10/2015 @ 0:26 Répondre à ce commentaire

La possibilité de la domination des scientifiques de la Nation au moyen du recrutement fédéral, de l’allocation de fonds sur projet et le pouvoir de l’argent, est toujours présente et doit être considérée avec gravité. En outre, tout en conservant notre respect pour la recherche scientifique et les découvertes, comme nous le devons, il nous faut aussi rester vigilants quand à un danger égal et opposé selon lequel la politique pourrait, elle-même, devenir captive d’une élite scientifique/technologique.

C’était dans le discours d’adieu (farewell address) de Dwight Eisenhower, il y a 55 ans.

98.  AntonioSan | 16/10/2015 @ 19:28 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#96), ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je me rejouis de la sortie de Verdier qui expose la censure institutionnelle, de meme que NKM montre la collusion politicienne ignare. Bien sur que tout cela fera reflechir le quidam plus qu’une explication scientifique qui lui passera au-dessus de la tete.
Cela n’empeche pas que je me mefie de ce genre de sortie providentielle, de la part de quelqu’un en place -peut etre plus pour longtemps?- et qui est quand meme un poids plume scientifiquement et un rechauffiste dont la tiedeur est encore a demontrer, pusiqu’il suggere de vraiment faire plus pour combattre le rechauffage. J’attends la suite avant de crier au martyr du climato-realisme. C’est tout. Le coups tordus en politique sont nombreux ainsi que la manipulation d’opinion genre « Je suis Machin »…
Mais entre le coup de Verdier et le silence, il est evident que l’attitude de Rance television joue en notre faveur pour le moment…

99.  lemiere jacques | 16/10/2015 @ 19:55 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#93),
pour faire valoir ses opinions personnelles …si elles sont en désaccord avec celle du groupe… sinon bien évidemment c’est risible..ben et lui monsieur?

100.  lemiere jacques | 16/10/2015 @ 20:03 Répondre à ce commentaire

Bob (#97), oui… toutefois le « pouvoir  » des scientifiques ne tient à rien, il suffit du courage d’un élu qui doute du principe que

tout argent mis dans la recherche est « bénéfique pour la collectivité ( qui paye bien entendu) »…

einsenhower oublie qu’il est élu pour juger de l’allocation des fonds de recherche!!
et si il estime qu’il ne sait pas…il s’abstient..
la recherche scientifique ne vise pas le bien de la société elle vise la vérité.
si elle est à vocation technologique, et qu’on « espère une retombée c’est une spéculation… mais il en va de même pour l’argent mis dans l’éducation.