La COP 21 va régler le thermostat de la planète

Par USBEK membre du collectif des climato-réalistes

195 Etats membres vont se réunir à Paris du 30 novembre au 11 décembre pour trouver un accord sur une réduction des émissions de GES censée permettre de limiter la hausse de la température du globe à 2°C en 2100[1],

100 milliards de dollars par an doivent être mobilisés pour alimenter un fonds d'aide à la transition dans les pays du Sud qui s'ajouteraient à l'aide publique au développement (APD).

146 Etats ont rendu leurs contributions : l'écart entre les prescriptions du GIEC pour atteindre l'objectif des 2°C et les propositions des Etats est d'ores et déjà patent.

L'idée qu'une négociation internationale puisse parvenir à "régler" la température de la planète en 2100 apparaît totalement surréaliste au regard de l'ampleur des incertitudes scientifiques.

Selon le GIEC : l'objectif + 2°C implique de diviser par 2 les émissions

Selon le rapport AR5 du GIEC[2], la limitation du réchauffement à moins de 2 °C nécessiterait que les émissions cumulées de toutes les sources anthropiques de CO2 de 1860 à 2100 soient inférieures à 1 000 Giga tonnes de carbone ; et encore ce résultat ne serait obtenu qu'avec une probabilité supérieure à 66%.

Considérant que les émissions anthropiques cumulées de CO2 jusqu'en 2011 sont estimées à 515 GtC, il s'en suit que le total des émissions entre 2011 et 2100 ne devrait pas dépasser 485 GTC, soit une moyenne annuelle de 5,4 GTC sur cette période de 89 ans.

Les émissions anthropiques annuelles de CO2 étant  estimées à 10,5 GtC an, c’est donc à une division par 2 des émissions de CO2 à laquelle il faudrait procéder pour atteindre l’objectif; les réductions sont encore plus drastiques si l'on prend en compte les autres Gaz à effet de serre[3].

Cet objectif correspond au scénario RCP2.6 du GIEC[4], scénario très volontariste d’atténuation des émissions puisqu'il conduirait à une concentration de Gaz à effet de serre de 475 ppm, à peine supérieure au niveau actuel (400 ppm).

Il faut noter que le GIEC ne dit pas que le scénario RCP 2.6 permettrait de limiter le réchauffement à 2°C ; le GIEC dit que selon ce scénario le "dépassement de 2°C est improbable avec un degré de confiance moyen [5]".

Les contributions des Etats : le compte n'y est pas

Selon Laurent Fabius, l'accord doit être universel et contraignant.

Or Les contributions que doivent remettre les parties avant la conférence de Paris (INDC, pour Intended Nationally Determined Contribution) sont des intentions et non des engagements.

Ces contributions se présentent donc sous des formes très variées : la réduction des émissions peut être exprimée en valeur absolue par rapport à une date, ou en valeur relative ; le périmètre des gaz couverts par l'engagement et les secteurs économiques visés peuvent varier; les contributions peuvent ou non prendre en compte les puits de carbone ou les émissions associées aux changements d'affectation des sols ( ce dernier point étant source de divergences entre les contributions, en particulier pour les pays forestiers).

A ce jour, 146 Etats sur 195 ont rendu leurs contributions :

– Union européenne : réduction d'au moins 40% des émissions entre 1990 et 2030.

– Etats Unis : réduction d'au moins 26 à 28% des émissions entre 2005 et 2025.

– Russie : réduction de 25 à 30% des émissions entre 1990 et 2030. Engagement indicatif et conditionné à l'accord final.

– Chine : pic des émissions "vers 2030" ou plus tôt si possible. La Chine propose aussi de porter à 20% la part des énergies décarbonées en 2030 et de réduire de 60 à 65% entre 2005 et 2030 l'intensité carbone de son économie.

– L'Inde (au 4e rang des plus émetteurs) n'a pas quantifié la réduction de ses émissions : les énergies renouvelables fourniront 40% de son électricité à l'horizon 2040 et son "intensité carbone" (émissions par point de PIB) réduite de 35% d'ici à 2030 par rapport à 2005.

– Le Japon[6] prévoit une réduction de 26% de ces émissions d’ici à 2030.

Un accord universel et contraignant dans ce contexte ? on peut en douter

Une agitation diplomatique absurde au regard des incertitudes scientifiques.

L'impasse totale dans laquelle la communauté internationale s'est placée en s'imposant dans l'urgence ce programme de réduction apparaît d'autant plus surréaliste que les incertitudes scientifiques sur l'effet réel des émissions sont très grandes, comme cela est  d'ailleurs implicitement reconnu par le GIEC.

Ces incertitudes sont à 2 niveaux :

– d'une part on ne sait pas déterminer avec précision la concentration de CO2 anthropique à venir dans l'atmosphère compte tenu des incertitudes du cycle du carbone ;

– d'autre part la sensibilité réelle du climat à l'augmentation du CO2 n'est connue qu'avec une importante plage d'erreur.

Les incertitudes du cycle du carbone

Pour mesurer l'ampleur de ces incertitudes, il suffit de mentionner la difficulté que représente la simple estimation de la concentration en dioxyde de carbone de l'atmosphère selon les scénarios d'émission.[7]

Onze modèles utilisés par le GIEC ont produit des résultats variant de 1 à 10[8]

En vue de l’élaboration de son 4ème rapport, le GIEC a fait travailler plusieurs laboratoires sur les divers scénarios d’émission entre 2000 et 2100.

Onze modèles utilisant un protocole commun devaient calculer la croissance de la concentration de CO2 dans l’atmosphère, après échanges avec les océans et la biosphère.

Les résultats sur la concentration du CO2 dans l’atmosphère en 2100 obtenus par les différents modèles présentaient une dispersion de 1 à 10.

Pour les deux modèles extrêmes le CO2 supplémentaire variait entre 20 et 200 ppm ; pour la majorité des modèles les résultats se situent entre 50 et 100 ppm.

Le 5ème rapport du GIEC a donc fait l'impasse sur le cycle du carbone

Au vu de ces incertitudes, le GIEC a choisi pour son dernier rapport AR5 de définir ses 4 scénarios RCP (Representative Concentration Pathway) en termes de valeurs préétablies de concentration de Gaz à Effet de serre et non en termes de niveau d’émission comme dans ses précédents rapports.

Le GIEC s'est ainsi affranchi des incertitudes du cycle du carbone, comme cela est explicitement indiqué dans son rapport de 2013 :

"Les RCP utilisés dans le RE5 sont définis comme des profils de concentration et donc les incertitudes liées au cycle du carbone affectant les concentrations atmosphériques en CO2 ne sont pas prises en compte dans les simulations CMIP5 forcées par des concentrations". (GIEC AR5 Résumé Pour Décideurs  Groupe de travail n° 1 (Page 18).

Aux incertitudes du cycle du carbone s'ajoutent celles de la sensibilité réelle du climat à l'augmentation de Gaz à Effet de Serre.

La sensibilité climatique est définie comme le changement de la température moyenne du globe en surface sous l’effet d’un doublement de la concentration du CO2 atmosphérique.

Il est admis (et cela n'est pas controversé) qu'un doublement de la concentration de CO2 induirait une élévation de la température de l'ordre de 1°C.

Le reste du réchauffement prévu par les modèles en 2100 (jusqu’à +4,8°) serait dû à un supposé effet amplificateur des nuages et de la vapeur d’eau ; or le comportement de la vapeur d’eau et des nuages (notamment les nuages bas) dans l’atmosphère est loin d’être complètement compris, ce que le GIEC admet dans son rapport de 2013 :

"La plupart des modèles supposent une rétroaction positive des nuages bas, mais ce comportement n'est pas bien compris ; aussi nous ne sommes pas certains que cela est réaliste.[9] "

Dans son ouvrage "Combien pèse un nuage?" Jean-Pierre CHALON[10], Directeur de l'Ecole Nationale de la Météorologie, expert auprès de l'Organisation Météorologiste Mondiale, confirme l'incertitude due au comportement des nuages; il écrit :

"l'impact global des nuages sur le bilan radiatif de la planète est 40 fois supérieur à celui attribué aux variations des teneurs en gaz à effet de serre enregistrées au cours de ces 10 dernières années".

C'est pourquoi le GIEC exprime la sensibilité du climat dans des fourchettes assez larges et en termes probabilistes[11] ; selon son rapport AR5 :

– Il est probable que la sensibilité climatique à l’équilibre se situe entre 1,5 et 4,5 °C (degré de confiance élevé) ;

– extrêmement improbable que la sensibilité climatique à l’équilibre soit inférieure à 1 °C (degré de confiance élevé) ;

– très improbable que la sensibilité climatique à l’équilibre soit supérieure à 6 °C (degré de confiance moyen).

CONCLUSION

La mise en scène apocalyptique du réchauffement climatique est non seulement malhonnête elle est aussi inefficace et contreproductive.

Malhonnête parce que la présentation alarmiste de la question climatique masque au public l'ampleur des incertitudes scientifiques.

Inefficace car sauf à instaurer un ordre mondial autoritaire, on ne mettra jamais d'accord 193 Etats sur une réduction drastique des GES quand 1/4 de la population mondiale n'a pas accès à l'eau potable et à l'électricité.[12]

Contreproductive enfin car même en admettant les effets potentiellement dangereux des Gaz à Effet de Serre, le parti pris d'alarmisme empêche une application raisonnable du principe de précaution, les gouvernements se trouvant placés devant des choix impossibles à faire.

J'ajouterai la parfaite hypocrisie des dirigeants politiques qui font semblant d'ignorer que la croissance économique et la réduction drastique et brutale des Gaz à effet de serre sont des objectifs parfaitement incompatibles.


Références :

[1] par rapport au  niveau préindustriel 1861-1880

[2] GIEC AR5 GR 1 : Résumé Pour Décideurs page 25 : "limiter le réchauffement dû aux seules émissions anthropiques de CO2 à moins de 2 °C relativement à 1861-188022, avec une probabilité > 33 % , > 50 % et > 66 % nécessitera que les émissions cumulées de toutes les sources anthropiques de CO2 soient respectivement comprises entre 0 et environ 1 570 GtC (5 760 GtCO2), 0 et environ 1 210 GtC (4 440 GtCO2) et 0 et environ 1 000 GtC (3 670 GtCO2), depuis cette période…

[3] …Les bornes supérieures de ces estimations sont respectivement réduites à environ 900 GtC (3 300 GtCO2), 820 GtC (3 010 GtCO2) et 790 GtC (2 900 GtCO2), si l’on prend en compte les forçages autres que celui du CO2 comme dans le RCP2,6.  En 2011, le total déjà émis s’élevait à 515 [445 à 585] GtC (1890 [1630 à 2150] GtCO2)"

[4] Selon le GIEC, un réchauffement au-delà de 2 °C est probable pour RCP6,0 et RCP8,5 (degré de confiance élevé), plus probable qu’improbable pour RCP4,5 (degré de confiance élevé), improbable pour RCP2,6 (degré de confiance moyen).

[5] Degré de confiance moyen = "à peu près 5 chances sur 10" – improbable = probabilité < 33% (IPCC : Report on Addressing Uncertainties)

[6] Depuis l’accident nucléaire, le Japon n’est parvenu à relancer qu’un seul de ses réacteurs construit des centrales au charbon pour compenser la perte de production d’électricité d’origine nucléaire.

[7] Cf Katia et Guy Laval : "incertitudes sur le climat" (Belin) page 10 et 11

[8] Climate–Carbon Cycle Feedback Analysis: Results from the C4 MIP Model Intercomparison. Journal of climate July 2006

[9] Low clouds contribute positive feedback in most models, but that behaviour is not well understood, nor effectively constrained by observations, so we are not confident that it is realistic. [7.2.4, 7.2.5, 7.2.6, Figures 7.9–7.11].

[10] "J.P. Chalon "Combien pèse un nuage? – EDP Sciences

[11] IPCC Assessment Report on Addressing Uncertainties :

High confidence : About 8 out of 10 chance – Medium confidence : About 5 out of 10 chance

Likely > 66% probability About as likely as not 33 to 66% probability – Unlikely < 33% probability- Very unlikely < 10% probability- Exceptionally unlikely < 1% probability

[12]         Selon l'AIE plus de 1,3 milliard de personnes n'ont pas accès aux services énergétiques modernes.

125 Comments     Poster votre commentaire »

51.  Claude | 16/10/2015 @ 7:59 Répondre à ce commentaire

Disparu l’article…?

52.  Bernnard | 16/10/2015 @ 8:46 Répondre à ce commentaire

Voici le lien de l’article:
http://actualite.lachainemeteo.....;29015.php

53.  Hug | 16/10/2015 @ 9:39 Répondre à ce commentaire

Cette présentation de Régis Crépet est pas mal non plus:
http://tinyurl.com/pxbz2qn
Bon, quand est-ce qu’il nous rejoint au collectif ?

54.  de Rouvex | 16/10/2015 @ 11:14 Répondre à ce commentaire

Bob (#46), Bernnard (#48), Merci, je viens de tester : débit descendant : 2315 Kbits / 289 ko, débit ascendant : 48 Kbits / 6 ko
C’est grave, docteur ?

55.  zorglub | 16/10/2015 @ 11:28 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#54),

ça me semble normal pour la campagne !

56.  Bernnard | 16/10/2015 @ 11:34 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#54),
Tout dépend de l’offre que vous avez et de la situation de votre ligne dans le réseau. Il faut demander à votre fournisseur d’accès les spécifications de votre offre et les comparer aux résultats que vous avez. Pour moi c’est assez faible mais je ne pense pas que ça explique le problème du clic.
Mefiez-vous quand même, ils risquent de vous répondre qu’ils sont dans les spécifications et qu’ils savent eux mesurer.

57.  de Rouvex | 16/10/2015 @ 12:07 Répondre à ce commentaire

zorglub (#55), Bernnard (#56), et comme je le disais, c’est la même ligne pour le bureau de mon épouse et cela marche bien…

58.  de Rouvex | 16/10/2015 @ 12:10 Répondre à ce commentaire

et par exemple, j’ai signé la pétition qui en était à 45 soutiens il y a déjà plus de 5 mn mais ce n’est pas encore acté et la flèche tourne, tourne… sans résultat.

59.  chercheur | 16/10/2015 @ 12:12 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#52),

Ce type d’article est ridicule. C’est de la voyance pure et simple et je suis étonné que ce site s’y prête aussi ouvertement.
Quand je lis en plus que le climat pourrait être déséquilibré par cet apport d’eau froide, le public ne peut que comprendre que le climat est équilibré le reste du temps. C’est ce type de remarque qui conditionne le public dans l’idée que le climat est normalement équilibré et que tout déséquilibre est potentiellement dangereux.
C’est ce type de remarque qui est dangereux et non un déséquilibre du climat sachant qu’il n’est jamais en équilibre.

60.  de Rouvex | 16/10/2015 @ 12:13 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#58), en réinitialisant la page, je ne vois pas mon message alors qu’apparaissent ceux de Masson et de Watts… Je ne sais pas si ma signature a été enregistrée. Je disais en commentaire : parce que l’indépendance est inscrite dans l’ADN de la chaîne…

61.  Bernnard | 16/10/2015 @ 12:52 Répondre à ce commentaire

chercheur (#59),
Oui je suis étonné comme vous !
Le refroidissement de l’Europe dû à l’arrêt du Gulf Stream est une vue de l’esprit.
Quand je lis:

La raison de la présence de cette poche d’eau froide et moins salée est censée être provoquée par la fonte des glaces du Groenland, qui évacue de l’eau fraîche dans l’Atlantique Nord.

C’est un paralogisme pour moi.

Ensuite, le Gulf Stream influence les températures côtières et pas l’intérieur des continents.
Cet article est discutable. Étonnant et inconscient de la part de la chainemétéo de publier des « on dit » ».

62.  delperbe | 17/10/2015 @ 8:17 Répondre à ce commentaire

Je signale sur la chaine tv libertes.com sur internet , rubrique i media, à la 18 eme minute un excellent commentaire de JY Le Gallou sur l’affaire Verdier et sur le tapage mediatique relatif au réchauffement climatique d’origine anthropique.

63.  Bernnard | 17/10/2015 @ 8:45 Répondre à ce commentaire

delperbe (#62),
Très bon commentaire en effet !
A revoir ICI entre 18:01 et 25:35

64.  Bernnard | 17/10/2015 @ 9:40 Répondre à ce commentaire

Pour aller plus vite, j’ai isolé le commentaire ICI.

65.  Araucan | 17/10/2015 @ 12:55 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#64),

Je pense que cela mérite une transcription. Car la liberté d’opinion reste quoiqu’il en soit et il convient de le rappeler : c’est même la base du mouvement des CR !

Les carbonistes, ça ose tout et c’est à ça qu’on les reconnaît. La preuve tout les jours. La censure demandée par certains envers Courtillot et Allègre n’est un épiphénomène : c’est le symptôme d’une idéologie, qu’on nous assène.

66.  geoff chambers | 21/10/2015 @ 15:03 Répondre à ce commentaire

Cet article
https://theconversation.com/the-conversation-heads-to-the-paris-climate-talks-49497
se trouve sur le site britannique de the Conversation mais pas sur le site français. Note le suivant:
“And if you’re an academic who is travelling to the summit, let us know at Paris2015@theconversation.com and you can help us cover one of the biggest stories of the year.”
Un des sites anglophones le plus hyper-rechauffiste cherche universitaires à Paris pour faire des reportages sur COP21. Il y a des candidats?

67.  Christial | 21/10/2015 @ 20:40 Répondre à ce commentaire

Puisque, de l’aveu même du GIEC, il existe de fortes incertitudes sur la sensibilité réelle du climat, comment peut-il affirmer que ce sont des causes naturelles transitoires, sans les citer ni en chiffrer l’impact, qui expliqueraient le plateau de la température moyenne constaté depuis 1998.
Le GIEC, s’il était 1/rigoureux 2/honnête (rayer la mention inutile) pourrait tout autant envisager publiquement une surestimation de cette sensibilité dans la plupart des modélisations retenues. Il se contente de faire passer en douce la fourchette de sensibilité de [2 ; 4,5 °C] à [1,5 ; 4,5 °C] « au cas où ».

68.  Sam | 21/10/2015 @ 20:48 Répondre à ce commentaire

phi (#13),
de Rouvex (#22),
sans doute aussi lemiere jacques (#25),
et plus particulièrement chercheur (#16),

je tiens à dire que je trouve, moi aussi, bien regrettable de voir (le Collectif associé à) des sentences du genre :

« Il est admis (et cela n’est pas controversé) qu’un doublement de la concentration de CO2 induirait une élévation de la température de l’ordre de 1°C. »

Comme notre cher membre devrait le savoir, cette affirmation est, assurément, au mieux non vérifiée, au pire infalsifiable, et cela se démontre sans qu’il y ait besoin d’aller chercher bien loin : la supposée grandeur physique désignée par « la température », dans sa phrase, n’a tout simplement aucun sens physique. Ou plus exactement, il n’y a strictement rien qui puisse permettre de l’assimiler à une moyenne arithmétique de valeurs se rapportant à des relevés de températures locales.

Ici, qui plus est, la bourde est doublée d’une prise d’otage et triplée d’une quasi marque d’adhésion à la philosophie de la « settled-science »… La totale.

Il est évident qu’il serait vain, idiot et d’ailleurs bien inutile de rechercher une unanimité dans l’opposition. Ceci étant, il me paraît douteux qu’il puisse y avoir une alliance durable, en l’espèce, si ses communiqués sont régulièrement aussi douteux sur le plan épistémologique… Le mieux à faire est d’insister sans tarder pour que soit observé un minimum de tenue…

Je revendique, pour ma part, d’être d’une catégorie qui considère qu’il s’agit en somme, dans cette affaire, de s’opposer à une question conne. L’objet de mon opposition, en un mot, est un magnifique scientisme, et du fait qu’il est instrumentalisé à grande échelle par un mouvement politique à visée globale, j’appelle ça un spécimen totalitaire qui a depuis longtemps cessé de n’être qu’une menace.

A quand (le Collectif revendiquant : ) « il est unanimement admis que l’ « effet de serre » augmente « la température » de 33°C ?…. Pour ne pas revenir ici sur diverses remarques un peu plus courantes au sujet de cette absurde proposition-là, je me permettrai ce petit plaisir : si vous tenez à prendre la moyenne pour le tout, il devrait encore vous venir à l’esprit qu’à -18°C en surface, en effet, il ne risquerait pas d’y avoir bezef de flotte en suspension dans l’atmosphère… mais cela ne vous dit pas pour autant que c’est l’absence de cette flotte qui vous vaut ce niveau de « la température » (autrement dit, on devrait vite constater que cela ne peut être qu’une expérience de pensée, là encore, et non pas une possible proposition falsifiable).

69.  lemiere jacques | 21/10/2015 @ 22:22 Répondre à ce commentaire

Sam (#68),
en fait j’admets assez bien l’assertion si on lui ajoute les hypothèses de calcul qui mettent en avant ..que c’est un calcul , un des rares qu’on puisse faire  » à la main »..
mais ce qui est très marrant c’est que le système est tellement complexe et en fait inabordable de façon correcte dans la tropospshère que je suis certain que la CONVICTION de beaucoup repose sur quelques idées  » simples « comme ça..

sinon…pour ce qui du collectif si on veut que le celui di dure, il faut s’entendre sur notre plus petite dénominateur commun…
quand on voit à quoi les climato sceptiques sont encore assimilés..

70.  the fritz | 21/10/2015 @ 23:06 Répondre à ce commentaire

geoff chambers (#66),
How much do they pay ?

71.  Anne Debeil | 22/10/2015 @ 18:34 Répondre à ce commentaire

C’est rare que quelqu’un ose mettre en cause le cycle du carbone. Je n’étais pas au courant de l’étude à laquelle vous faites reference, mais je ne crois pas du tout que l’augmentation de CO2 dans l’atmosphère soit majoritairement anthropique, comme le démontre Gösta Pettersson, Essenhigh, Murry Salby et pas mal d’autres. Je vous remercie pour avoir mis ceci en lumière!
L’autre point, le 1°C pour un doublement de la teneur en CO2 est aussi une chose assez opaque. Il n’y a que cles tenants de la théorie « radiative » de l’effet de serre ( les réchauffistes , mais aussi beaucoup de sceptiques qu’on qualifie de « luke warmists » qui prétendent cela.
A mon avis c’est toute la théorie de l’effet de serre qui ne tient pas debout, cfr les tenants des théories thermodynamiques.

72.  Sam | 22/10/2015 @ 19:22 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#69),

tout d’abord, j’aimerais sincèrement qu’on excuse ma manière « un peu franche ». Disons qu’il me semble indispensable de ne surtout pas éviter les questions qui fâchent. Reste à savoir si et quand il est opportun de mettre les pieds dans le plat…

Précisons encore, au besoin, que je souhaiterais volontiers éviter d’entrer dans les procès d’intention… Mais le lecteur de passage n’est pas dans la tête de l’auteur, et le problème avec la communication externe « militante », c’est le risque d’en ajouter dans les à-peu-près et concessions même quand c’est inutile et contre-productif. Comparez déjà simplement la sentence en question avec la version qu’USBEK a formulée ailleurs sur son bog (1) (je ne l’ai lue qu’après coup) : « En l’absence d’une rétroactivité positive de la vapeur d’eau, il est admis qu’un doublement de la concentration du CO2 n’induirait qu’une augmentation de la température de l’ordre de 1°C. Je ne signe toujours pas, bien sûr, mais cela fait une double différence de taille.

Le schéma du dénominateur commun était sans doute une réponse à attendre… mais je l’attendais surtout pour objecter qu’en pareil contexte, même cette menue base pose quelques questions difficiles. Quelques très rapides développements avant de proposer une approche synthétique.

Par expérience, je dirais que lorsque vous êtes dans une secte ou dans un groupe envahi par les délires d’une personne psychotique (plus subtil, d’un pervers narcissique), il est douteux qu’il puisse se manifester une opinion qui soit à la fois constructive et a priori consensuelle, vu que la seule issue viable est de rompre… Idem, comme disait Arendt, le totalitarisme est la seule forme de régime avec lequel toute cohabitation soit impossible.

Pour parler de cas bien plus commun encore, j’ai donné dans quelques partis et associations, et j’en ai assez vu pour mesurer un peu ce que veut dire la formule « ceux qui savent se taisent ; … » Les responsables en charge des affaires « vertes », même dans des association d’éducation populaire, n’ont même pas la moindre honte à vous dire qu’ils n’y connaissent rien, et même quand ils se frottent à l’OMC, au FMI ou à l’OTAN, même quand ils conçoivent que les organisations supranationales virent toujours très mal, ils boivent la messe de celle montée par M. Strong, s’en remettent « aux experts ». Même bien au-delà de l’amalgame avec la question du pétrole, et encore bien au-delà de la haine (compréhensible) d’un faux libéralisme ne produisant que pour le fric et détruisant les sociétés, il y a un désir de « verdure » qui n’a d’égal qu’une déconnexion d’avec la nature, qui vient simplement du fait qu’il n’y a presque plus aucun instinct animal et pas plus d’acceptation de la fatalité naturelle.

Mais pour en revenir aux schémas pervers qui caractérise vite, presque fatalement, la technocratie, c’est pour la même raison, en somme, que je doute fort que l’on démonte un scientisme en s’en tenant à parler son langage (surtout si c’est en comptant sur le relais des profanes, autrement dit surtout lorsque l’affaire est devenue amplement politisée)… Or il se trouve en particulier qu’une foule de dissidents professionnels, les yeux rivés sur quelques sous-aspects de la question, passent eux-mêmes le plus clair de leur temps à employer des concepts douteux simplement parce que tout le monde le fait (cf. une fois encore #16).

J’ajouterais qu’il s’agit en particulier, justement, d’éviter de tomber nous aussi dans la recherche d’un consensus… mais que cet écueil n’est pas à entendre comme une règle général ; il s’agit plutôt de dire qu’il faut éviter cela si c’est aux prix de rester prisonniers d’un langage fondé sur des concepts faux. Autrement dit, le consensus positif ne serait à chercher qu’au dehors des éléments du discours prétendument mainstream… et de sa novlangue. Evidemment, cela commence, par exemple, par l’observation selon laquelle il n’y a rien de plus naturel que le changement climatique.

Pour revenir à l’image de l’asile de fous, domaine pas franchement « linéaire » voire chaotique (où l’on ne bâtit pas aisément du tout sur du roc), je dirais également qu’il ne faut justement pas confondre l’immense complexité du système climatique et celle d’une espèce de débat suscité par sa « mise à l’ordre du jour » par des gens qui, au fond, loin de s’émerveiller de cette complexité, ont besoin de l’ignorer pour mieux instrumentaliser l’objet… présentant ensuite chaque « événement extrême » comme une chose anormale (2) afin que les gens, plongés dans la pénitence, en oublient leurs problèmes et leurs divisions pour se ranger, comme en temps de guerre, derrière leurs gouvernements toujours plus incontrôlés (3).

La reconnaissance de l’immense complexité du système climatique est sans doute un de ces dénominateurs communs. Mais je crains d’ailleurs qu’elle soit à peu près le seul… Idéalement, il faudrait au moins que cette base d’accord s’étende à la conscience que nous ignorons très probablement une foule de facteurs… Loin d’être des raisons de s’effrayer, ce sont là, bien sûr, des sources d’émerveillement, de patient travail d’observation et de compréhension, tout ce qui fait la joie du chercheur…

Il s’agit par contre de voir que, même dans des domaines infiniment moins complexes, le dévoiement, le mensonge, la perversion, engendrent la novlangue, les questions mal posées, l’incompréhension et les divisions incessantes jusque dans les moindre détails et rebonds, et que cette complexité-là n’a pas à être traitée comme une fatalité, sans quoi il n’est plus de méthode qui soit, même individuelle, sans parler de collectif…

« quand on voit à quoi les climato sceptiques sont encore assimilés.. »
La belle affaire… Les résistants sont toujours qualifiés de terroristes (pour la même raison, le terrorisme est toujours, d’abord et avant tout, un terrorisme d’État). Tandis que genre d’observation ne peut guère servir d’objection, elle nous rappelle justement que l’objet auquel nous avons affaire n’est probablement pas du genre contre lequel on lutte avec des moyens « conventionnels », en accumulant patiemment les morceaux, les articles et les voix…

C’est plus accessoire ici, mais votre 1er § me turlupine. De deux choses l’une, soit il faut comprendre que c’est un calcul juste représentant une réalité, soit il s’agit de dire que ce n’est qu’un calcul déconnecté des réalités. Mais on dirait que vous ne cherchez pas vraiment à trancher. 😉

(1) https://elogedelacomplexite.wordpress.com/2015/03/07/objectif-moins-de-2c-en-2100-mission-impossible/

(2) Henri Masson écrivait dernièrement, sur ce site : « […] la température en un point n’est pas constante sur le long terme. Les relevés ponctuels de température révèlent en effet des périodicités aussi multiples que significatives, s’étendant de façon quasi continue entre un jour et plusieurs millions d’années, en passant par des composantes décennales et centennales, qui rendent le concept même d’anomalie de température hautement discutable, pour ne pas dire inadapté. Car d’un point de vue purement statistique, l’approche est paradoxale. Les anomalies de température ne sont rien d’autre statistiquement qu’un calcul de résidus, subsistant après l’application d’un modèle à des données expérimentales. En inférence statistique, quand après un calcul de courbe de régression, les résidus ne sont pas constants et négligeables, on conclut que le modèle est imparfait et l’on change de modèle. Le GIEC lui interprète la non-constance des anomalies de température en clamant que c’est le système climatique qui dérive, tout en gardant une confiance aveugle dans ses modèles.  »

(3) L’idée d’instrumentaliser la menace, réelle ou fantasmée, d’une vaste pollution atmosphérique, comme substitut à la guerre, remonte au Iron Mountain Report des années 1960. Elle fut également formulée, et dérivée au cas d’un bouleversement climatique, par le club de Rome dans un rapport de 1991, comme proposition de palliatif à la disparition de « l’ennemi commun ». Voir sinon, bien sûr, Orwell (1984) : « La conscience d’être en guerre… »

73.  Murps | 22/10/2015 @ 21:56 Répondre à ce commentaire

Sam (#72),
On pourrait élever votre petit post bien tourné au rang d’article ?

Sans flagornerie aucune, j’ai grandement apprécié le style, la profondeur d’analyse et la finesse des raisonnements.

74.  de Rouvex | 22/10/2015 @ 22:06 Répondre à ce commentaire

Murps (#73), Ouais, ya d’la pensée là-dedans…

75.  Sam | 22/10/2015 @ 22:48 Répondre à ce commentaire

Murps (#73),
de Rouvex (#74),
disons que ça fait au moins un grand plaisir de ne pas avoir lancé ou rappelé ces pistes dans le désert… mais il faut admettre que c’est encore salement brouillon. Un jour, si j’ai le temps de faire nettement plus propre…

76.  Murps | 23/10/2015 @ 0:23 Répondre à ce commentaire

Sam (#75), vous avez jusqu’à demain 22 h pour le poser sur mon bureau !!!
😆

77.  André | 23/10/2015 @ 1:53 Répondre à ce commentaire

Je m’étonne que personne ici, me semble-t-il, n’ait cité le billet de Luc Ferry de jeudi dernier dans le Figaro, qui, à sa façon courtoise et dans une langue parfaite, descend le COP21 pour en démontrer pour le moins son inutilité hélas! coûteuse et en faire un exemple du scientisme opposé à la science.

78.  Jojobargeot | 23/10/2015 @ 6:16 Répondre à ce commentaire

Sam (#72), Du miel pour un ours.

79.  andqui | 23/10/2015 @ 8:36 Répondre à ce commentaire

André (#77),Je ne trouve pas; pouvez-vous donner le lien svp?

80.  douar | 23/10/2015 @ 11:57 Répondre à ce commentaire

andqui (#79),
Vous pouvez le lire ici:
http://www.lecolocritique.fr/l.....ributions/

81.  JG2433 | 23/10/2015 @ 12:17 Répondre à ce commentaire

douar (#80),
Merci !

82.  the fritz | 23/10/2015 @ 12:29 Répondre à ce commentaire

Anne Debeil (#71), Et personne ne réponds à Anne ; SVP , ne venez pas transformer un forum climato sceptique en un forum négationiste ; il doit y avoir d’autres forums pour cela

83.  Christial | 23/10/2015 @ 12:35 Répondre à ce commentaire

André (#77),

Jacques Treiner répond à Ferry
http://www.lefigaro.fr/vox/soc.....-ferry.php

Sa contre argumentation pour expliquer le plateau de température et le hiatus :

1/ La fonte accélérée des glaces de la banquise
« Il se trouve justement que la fonte des glaces s’est effectuée de façon accélérée depuis le début de la décennie. Cet effet, bien documenté dans le rapport du GIEC, est probablement dû au fait que la fonte de la banquise permet une plus grande absorption du rayonnement par la mer (la glace réfléchit 90% du rayonnement qu’elle reçoit, la mer l’absorbe à 90%), d’où un effet d’entraînement. »
Le GIEC s’est donc planté dans ses modèles. Soit il avait sous-estimé cette fonte supposée (j’ai pourtant en tête des hypothèses catastrophiques sur ce point), soit, et ce serait encore plus grave, il a mal impacté l’impact de la fonte sur la température.

2/ « Une seconde piste: dans le calcul des températures moyennes, on ne prend en compte que les régions où se trouvent des stations de mesure. Ce qui se passe aux hautes latitudes n’est donc pas pris en compte – ce qui introduit un biais d’autant plus important que le réchauffement est plus élevé à ces latitudes … »
On sent à plein nez l’habituel tripatouillage des données pour corriger les supposés biais et faire coller les chiffres aux modèles.

3/ « Troisième piste: la chaleur absorbée par les océans peut rester en surface – ce qui produit une augmentation de la température de l’atmosphère, ou bien se trouver transférée dans les eaux plus profondes par des mouvements de convection. Or on ne mesure la température des eaux profondes (au-delà de 700 m, de profondeur) que depuis peu, et il semble que ce contenu augmente. »
« Il semble que », la science de la boule de cristal !

Pour 1, je m’inquiète de la qualité prédictive des modèles des réchauffistes.
Pour 2 et 3, les faits ne correspondent pas aux projections, il suffit de changer les faits ou de les supposer.

Je m’attends à tout d’un climatologue et des autres experts en sciences neuves ou molles (sans parler des journalistes aussi incultes que militants) mais d’un physicien, cette plaidoirie médiocre me déçoit.

84.  Christial | 23/10/2015 @ 13:00 Répondre à ce commentaire

Sam (#68),
@Sam et autres

J’abonde dans votre sens. La question sur ce fil n’est pas de savoir s’il y a un peu ou pas du tout d’effet de serre mais si le site, quand il exprime un point de vue officiel, est la propriété des seuls individus qui l’anime ou s’il doit recouvrir un point de vue collectif, en respectant ses nuances et même, parfois, ses divergences.

85.  Bernnard | 23/10/2015 @ 13:01 Répondre à ce commentaire

Christial (#83),

la glace réfléchit 90% du rayonnement qu’elle reçoit, la mer l’absorbe à 90%

Vite dit ! Qui n’a pas été ébloui par une « réflexion spéculaire » de la lumière sur une flaque d’eau ? Tout dépend de l’angle d’incidence de la lumière et l’eau fait « miroir ».
La réflexion sur la glace est une « réflexion diffuse ». Ces chiffres sont assénés comme une évidence. Les 90% est l’absorption quand la lumière arrive perpendiculairement à la surface de la mer . Aux pôles ce n’est pas le cas.

86.  Christial | 23/10/2015 @ 13:31 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#85),

Ce sont les chiffres avancés par ses amis du GIEC à Treiner qui les répète (manipulé ?) et qui a décidé de mettre son esprit critique au repos sur les questions du climat.
A sa décharge il aurait plus rarement les honneurs des médias sur ces propres travaux de physicien, non pas qu’ils soient nécessairement médiocres ou sans intérêt (je n’en sais rien) mais le climat est tellement plus médiatique.
Il n’est cependant pas avéré que les modèles du GIEC soient aussi simplistes.

87.  USBEK | 23/10/2015 @ 13:32 Répondre à ce commentaire

Sam (#68),

“Il est admis (et cela n’est pas controversé) qu’un doublement de la concentration de CO2 induirait une élévation de la température de l’ordre de 1°C.”

J’écris cela car il me semble que cela faisait consensus chez les scientifiques sceptiques (F. Gervais, R. Lindzen et d’autres)
Mais je ne suis ni physicien ni climatologue, et n’énonce pas cela comme devant être inscrit dans la marbre.

88.  Sam | 23/10/2015 @ 13:35 Répondre à ce commentaire

the fritz (#82),

je crains qu’il n’y ait quelques boulettes de syntaxe (ponctuation) dans votre phrase, ce qui laisse planer un doute sur ce que vous vouliez dire.

Au premier degré, l’intention paraît, disons, impérative. Si c’était le cas, et pour éviter de m’étaler (je me sentirais bien sûr assez fortement et directement concerné par cette sorte d’appel à ostracisation des « négationnistes »), je me permettrais tout de même de faire valoir que le label adopté est « climato-réalistes ». Une appellation qui semble se vouloir positive, compatible avec l’ouverture a priori non limitée de l’esprit du chercheur, et non pas réduite à la défensive, à un scepticisme s’établissant par construction au regard d’un ou plusieurs affirmations, sans parler de « négation » d’un ou de fait(s) qui, par définition, doi(ven)t (encore) être établi(s).

89.  USBEK | 23/10/2015 @ 13:42 Répondre à ce commentaire

Anne Debeil (#71),
En fait j’ai été stupéfait par cette publication (celle des 11 modèles) qui est signalée par Katia et Guy Laval (qui sont des réchauffistes non dogmatiques) dans leur ouvrage « Incertitudes sur le climat » (Ed Belin)
Ce qui m’étonne aussi c’est qu’il ne soit pas plus souvent relevé que le GIEC admet faire l’impasse sur le cycle du carbone avec ses scénarios RCP.

Quand au +1° induit par le doublement de la concentration CO2, on trouve cela dans les écrits de scientifiques sceptiques (F. Gervais et R. Lindzen entre autres), donc je pensais que cela faisait consensus.

90.  Nicias | 23/10/2015 @ 14:21 Répondre à ce commentaire

Sam (#68)Christial (#84),

Cette valeur de 1K est admise par tous les climatologues ou physiciens de l’atmosphère. Je dis bien tous.
Il s’agit d’un effet dans une colonne d’air théorique (mais conforme à ce que l’on observe en moyenne).
C’est un effet sans les rétroactions diverses qui auront lieu dans le système complexe qu’est la Terre. Ces dernières sont ce qui est incalculable.

Skyfall n’a de position officielle sur aucun sujet. On est pas le GIEC ou une académie des sciences.
On est quand même d’accord à l’unanimité sur certaine points, par exemple les 33K de différence entre une atmosphère avec ou sans effet de serre sont une ânerie.

Le Collectif n’a pas plus de position officielle à ma connaissance et il n’est pas prévu de vote par l’ensemble du Collectif sur ce qui pourrait être publié ici.

91.  Bob | 23/10/2015 @ 14:21 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#85),
ça dépend énormément des longueurs d’onde. La mer est un milieu particulièrement dichroïque (entre l’IR et le visible).

92.  Sam | 23/10/2015 @ 14:21 Répondre à ce commentaire

USBEK (#87),

je ne vous fais pas de procès d’intention, disais-je ; il y a simplement que :

– ce qu’on ignore, malheureusement, on ignore aussi qu’on l’ignore ;

– si, il existe des controverses à ce sujet ;

– je ne connais personnellement AUCUN sous-dossier de la question qui ne soit pas controversé ici ou là ;

– très accessoirement, s’il fallait cataloguer les gens, ce dont je préfère grandement me garder, surtout quand c’est au sens d’une réponse (temporairement) donnée à une question probablement conne sur toute la ligne, je situerait plutôt Lindzen dans la catégorie des « Luke Warmers » (en dépit du fait qu’il a immensément de choses à apporter au « débat », et ce sur de multiples plans) ;

– de la simple notion désignée, dans votre phrase, par « la température » (d’autant plus dangereuse pour le béotien qu’elle est d’une simplicité diabolique), à une grandeur physique palpable (1), a fortiori mesurable (2), il y a un gouffre, que dis-je, un monde.

(1) J’ai déjà cité G&T par ici, mais pour un point de vue plus centré sur cette seule question, je vous renvoie au papier de C. Essex, R. McKitrick et B. Andressen, (2006, J. Non-Equilibrium Thermodynamics) ou même, plus simplement, au chapître qu’y a consacré Ben dans Le mythe… (si je n’ai pas la mémoire qui défaille à ce sujet, cette lecture remonte déjà un peu…) : http://www.uoguelph.ca/~rmckit.....p.JNET.pdf

(2) Plus accessoirement, donc (sans parler notammeotamment de l’épineuse question de la moyenne appliquée aux températures), d’un point de vue instrumental, et toujours pour un point de vue à la fois synthétique et focalisé sur cette question particulière, voir Pielke et al (2007) : http://onlinelibrary.wiley.com.....references

93.  Sam | 23/10/2015 @ 14:33 Répondre à ce commentaire

Nicias (#90),

je n’ai pas de désaccord avec l’une ou l’autre de ces mises au point.

Je dirai simplement que la première n’en est pas une car elle reste bien trop floue… et d’ailleurs formellement entachée d’apparentes contradictions internes — le point principal, ici, étant la distinction entre un modèle et ce qui est effectivement observable dans le monde tel qu’il est. Quant à parler de rétroactions, ici, la convention n’est forcément neutre non plus, d’ailleurs, mais ce n’est pas à cela que je me suis attaché plus haut.

94.  the fritz | 23/10/2015 @ 14:42 Répondre à ce commentaire

Sam (#92),
Sam
avez vous calculé la température moyenne de l’atmosphère ? : si si , on peut calculer des températures moyennes de tout , il suffit de passer par des chaleurs spécifiques et des capacités thermiques

95.  Murps | 23/10/2015 @ 14:51 Répondre à ce commentaire

the fritz (#94), voilà, on arrête de faire de la physique et on fait de la numérologie quoi…

96.  Murps | 23/10/2015 @ 14:53 Répondre à ce commentaire

Nicias (#90),

Cette valeur de 1K est admise par tous les climatologues ou physiciens de l’atmosphère. Je dis bien tous.

?????????
Sans blagues ????

97.  phi | 23/10/2015 @ 14:53 Répondre à ce commentaire

Nicias (#90),

Il s’agit d’un effet dans une colonne d’air théorique (mais conforme à ce que l’on observe en moyenne).

Que voulez-vous dire par là, à quelles observations faites-vous référence ?

98.  phi | 23/10/2015 @ 15:39 Répondre à ce commentaire

Nicias (#90),
Si vous voulez dire que c’est une colonne théorique tel que prise en compte par exemple dans MODTRAN et que le gradient de cette colonne est conforme à ce que l’on observe en moyenne, alors cela ne constitue en aucune façon un argument en faveur du 1 K à la surface. D’une manière stricte, le 1 K ne découle que d’un artifice de calcul qui contraint le gradient à la fixité. Pour qu’un tel calcul soit cohérent, on devrait laisser filer le gradient en utilisant les lois de la thermodynamique et on obtiendrait un réchauffement beaucoup plus élevé. Cela correspondrait au calcul purement radiatif, faux mais cohérent. Ce que fait MODTRAN est tout aussi faux et en plus c’est incohérent.

99.  Sam | 23/10/2015 @ 16:13 Répondre à ce commentaire

the fritz (#94),

je crois avoir quelques notions ; du moins, on me paie pas trop mal pour que je travaille actuellement à une simulation de fatigue thermo-mécanique d’un carter de turbine. Mais pour cette même raison, peut-être, je suis pas si mal placé pour comprendre que, même pour une pareille broutille, et même lorsque l’on calcule avec une bête de course, il y a énormément de simplifications à faire. J’ai d’ailleurs vu passer plus d’un papier qui allait jusqu’à prétendre corréler calcul et essais alors que le modélisateur n’avait même pas songé à prendre en compte le rayonnement…. — sur un turbo de bagnole, en version essence, on parle d’un détail comme 800°C « en moyenne » en peau… Quant à disposer d’une théorie unifiée prenant en compte, via des modèles non linéaires (relaxations de contraintes, adoucissement structural et autres propagations de fissure), outre les chocs thermiques, le fluage et la corrosion, on en est assez loin (quoique l’on ait en France, en la matière, une star nommée Chaboche, son modèle reste très empirique et, d’un certain point de vue linéaire). Autrement dit, calculer des contraintes cyclées, mettons, mais pour les comparer à quoi, selon quels critères ? Et de toutes manières elle resterait encore longtemps grandement inexploitable pour de simples raisons pratiques (sans aller jusqu’à parler de la communication avec les décideurs).

Ce déballage à la con (à la vertu au mieux illustrative) pour vous rappeler surtout qu’au-delà même de la complexité, la grande question est de savoir à quoi de réel on compare le résultat d’un calcul, d’un modèle — sinon, vous pouvez effectivement calculer tout ce que vous voulez. Je vous renvoie pour cela aux notes (1) et (2) de mon message Sam (#92). Même si l’on passe sur tant d’épineuses questions de mesure et de représentativité (le (2), en gros), il reste à ne pas confondre une moyenne pondérée de températures locales de gaz (en fonction de capacités calorifiques, etc.) avec une moyenne « empirique » de résultats de mélanges de gaz effectivement opérés là où vous voulez (avant d’accorder à la moyenne des grandeurs de la seconde catégorie la signification physique que vous voulez). Vous n’êtes en tous cas pas sans savoir que la troposphère est un milieu qui pose quelques soucis à l’ambition de donner un sens au type de calcul dont vous parlez, et en tous cas pas sans ignorer qu’à la base nous sommes supposés parler de températures de surface.

Dans l’intervalle, ça va, on a compris, il faudrait en plus rester bien sage en voyant la flotte et ses changements de phase au voisinage des CNTP traités comme une simple « rétroaction ». Certains géologues, haussant ou non les épaules à ce stade, feraient peut-être valoir que la plupart des volcans sont inconnus, eux et leurs sources de vapeur d’eau, de CO2 (et de CFC), où qu’un vent de sable sur le Sahara va influer sur la croissance du plancton dans l’Atlantique, facteur dont on ne peut exclure qu’il aura un effet sur les échanges de CO2 entre océans et atmosphère…

J’arrête, je suis tout sauf un puits de science (et je dis probablement pas mal de conneries). Je sais par contre assez bien différencier un raisonnement abstrait d’un calcul dont le résultat est supposé décrire une réalité effectivement observable. L’essentiel de tout ce que je disait ici ne se rapporte qu’à cet emmerdante distinction.

100.  Sam | 23/10/2015 @ 16:18 Répondre à ce commentaire

PS : « des chaleurs spécifiques et des capacités thermiques » Sauf votre respect, je ne vois pas la différence entre ces deux-là. Je parlerais plutôt de capacité calorifique, équivalent de la « chaleur spécifique » (formule anglo-saxonne). Ou il s’agirait plutôt de conductivité thermique pour ce second terme (réputé si peu influent dans notre cas) ?