Émission sur RTS

par Benoît Rittaud (alias Ben).

 

L’émission « Prise de Terre » sur la Radio Télévision Suisse a diffusé samedi la première partie d’une émission intitulée « Climatosceptiques : entre doutes déraisonnables et manipulation ». Avec un titre pareil, vous imaginez ce qu’était l’orientation générale de la discussion, à laquelle ont néanmoins été indirectement invités deux voix climatosceptiques, celles de Michel de Rougemont et de votre serviteur.

Amis climatosceptiques qui écouterez l’émission, retenez-vous de ressentir la consternation navrée habituelle devant la partialité journalistique sur le sujet. D’accord, il y a le titre de l’émission (qui, curieusement, ne m’avait pas été donné avant de m’interviewer). D’accord aussi, il y a le résumé :

Imposture, mensonge, escroquerie! Voilà ce que serait le réchauffement climatique selon ses rares détracteurs. Malgré les preuves accumulées, le mouvement climatosceptique continue de nier l’évidence: la planète se réchauffe et l’homme en est le principal responsable.

Qui sont-ils? Quelles sont leurs motivations? Comment est né et s’est propagé ce mouvement?
Dossier en 2 volets sur des « semeurs de doutes » que le journaliste enquêteur du « Monde » Stéphane Foucard qualifie de « populistes du climat ».

D’accord encore, il y a l’introduction où la journaliste hurle pour ainsi dire son point de vue (on a l’impression qu’elle a peur qu’on la prenne pour une déviante : rassurez-vous chère madame, en Suisse, sauf erreur, on ne va pas en prison pour délit d’opinion). D’accord, enfin, il y a la mise en forme de l’émission : mon intervention (en différé), puis une réponse en direct d’une climatologue, puis l’intervention (en différé) de Michel de Rougement, suivi d’une réponse en direct de Stéphane Foucart (avec un « t », sauf erreur, chers journalistes de la RTS !), et enfin une discussion entre les deux carbocentristes susmentionnés.

D’accord, donc, en un sens les conditions étaient parfaites (et assumées) pour présenter les climatosceptiques comme des bêtes curieuses, dont on ne donne à entendre les grognements que pour mieux expliquer comment s’en méfier.

Mais il faut savoir voir au-delà les apparences, et cette émission a en réalité pleinement de quoi satisfaire les climatosceptiques.

Tout d’abord, mes propos (tout comme, je suppose, ceux de Michel de Rougemont), ont été loyalement rapportés, et en longueur. Le premier à avoir parlé, et pendant un bon bout de temps, c’est quand même bibi. Pour cela, je remercie l’émission de façon sincère.

Ensuite, s’il est manifeste que le but était de montrer les climatosceptiques dans leur cage pour faire peur au bon peuple, il est tout aussi manifeste que l’émission a complètement échoué dans cet objectif. Je ne me place pas ici sur le plan de la valeur des arguments donnés (et m’abstiendrai donc d’en remettre une louche sur les miens), mais sur le strict bilan de ce que peut retenir un auditeur un peu attentif et critique.

À mon humble avis, ce que l’Helvète moyen a entendu sur sa radio publique ce samedi matin, ce sont quatre voix qui avaient toutes l’air à peu près raisonnables. Ce n’était pas les climatosceptiques délirants et vociférants face aux carbocentristes pondérés et compétents. Ensuite, l’auditeur s’est fatalement rendu compte que les climatosceptiques ne jouaient pas à armes égales (puisque ce n’était pas un débat mais un commentaire carbocentriste de propos climatosceptiques préenregistrés), et qu’ils auraient donc probablement eu de quoi redire aux propos carbocentristes qui suivaient. Par exemple, la climatologue chargée de dézinguer commenter mon intervention n’a même pas songé à répondre à la question que se sera pourtant posée tout auditeur un peu attentif : pourquoi diable les climatosceptiques prétendent-ils qu’il y a un plateau de températures ? « Il n’y a pas de plateau », c’est quand même un peu léger, comme réponse, il me semble…

Ma commentatrice n’a rien répondu sur la hausse du niveau marin, ni sur l’épistémologie de la pseudo-science, se contentant d’asséner des considérations oiseuses sur le fait que je parle de « théorie dominante » et que c’est pas bien car, comme chacun sait, il est interdit de nommer les carbocentristes – ils sont comme le vrai Dieu, dont on ne peut prononcer le nom. Par ce genre de commentaires, elle a surtout marqué son incapacité à se mettre un tant soit peu à la place de son contradicteur (et des auditeurs neutres). La réponse de Stéphane Foucart à Michel de Rougemont n’a pas été meilleure.

Non pas que les carbocentristes de service aient été particulièrement mauvais, mais plutôt qu’ils ont été incapables de porter une apparence d’estocade, malgré l’avantage qui était le leur à avoir systématiquement droit au dernier (et long) mot.

La discussion finale entre les deux carbocentristes a produit une pathétique mise en abyme de l’émission elle-même. Ceux-ci ont benoîtement expliqué qu’il fallait éviter de trop donner la parole aux climatosceptiques pour ne pas donner l’impression qu’un débat existe. J’ignore s’ils se sont rendu compte que l’effet de l’émission a pourtant précisément été celui-là.

Bref, l’émission s’est soldée par un match nul, alors que tout avait été fait pour aider les carbocentristes. Chers contradicteurs, on attendait mieux de vous…

Samedi prochain sera diffusé un second volet. Au vu du titre, je suppose que le premier portait sur les « doutes déraisonnables » et que le second parlera des « manipulations ». J’ai eu à répondre à quelques questions là-dessus au cours de mon interview, j’imagine donc qu’on m’entendra encore, même si je n’ai pas dit grand chose.

Je vous avoue que je suis quelque peu inquiet pour ce second volet. Qu’on commente bêtement mes propos, ça me fait plutôt rigoler. En revanche, l’éventualité qu’on se permette de jeter l’opprobre sur certains climatosceptiques en les soupçonnant de choses condamnables, ça me gêne vraiment. (Là pour le coup, je préfèrerais qu’on ne cite pas de nom.) Ou alors, si l’on prétend faire un procès, qu’on accorde aux accusés une vraie possibilité de se défendre — sans oublier qu’au tribunal c’est la défense qui parle en dernier.

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1.  Ben | 28/02/2016 @ 19:56 Répondre à ce commentaire

Pop.

2.  Christial | 28/02/2016 @ 21:49 Répondre à ce commentaire

Reconnaissons que Benoît Rittaud s’en est fort bien sorti, il a su déminer le piège en restant pondéré et factuel, sans donner prise à un réquisitoire mais la construction même de l’émission est conçue pour détruire le point de vue climatosceptique.
Le principe de cette émission est en soi inacceptable.
On laisse s’exprimer deux climatosceptiques qu’on enregistre puis, des réchauffistes qui ont tout le temps de se préparer pour tenter de démolir les propos enregistrés, peuvent contre-argumenter à cœur joie sans contradictoire, interviewés par une journaliste qui leur sert la soupe.

Match nul, oui, mais match truqué.

3.  Bernnard | 28/02/2016 @ 22:19 Répondre à ce commentaire

Attendons la deuxième partie. Je pense que terminer émission par la parole de « réchauffistes » est ce qui restera dans les esprits.
Dans un match nul, ce qu’on retient le plus souvent est la dernière action.

4.  scaletrans | 28/02/2016 @ 22:41 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#3),

En attendant, une lettre bien sentie cosignée par l’ensemble des membres climato-réalistes pour leur dire à quel point leur méthode est à dégobiller. Ça ne servira sans doute à pas grand chose, mais il faut quand même qu’ils sachent qu’il y a des gens qui ne sont pas dupes.
Et essayer de diffuser ça au maximum.

5.  Christial | 28/02/2016 @ 23:25 Répondre à ce commentaire

Qui manipule l’information ?
Benoît Rittaud  évoque le plateau climatique, invention de climatosceptique retorque la climato-antisceptique dont j’ai oublié le nom.

Je cite Thomas Stocker, le coprésident du Giec qui confirme le plateau pour lequel, nous dit-il, «  il n’y a, pour le moment, pas suffisamment d’observations pour pouvoir en connaître la cause exacte».
Questionné en 2013 sur le temps qu’il faudrait, en cas de maintien de ce «plateau» des températures, pour que le GIEC considère qu’il y a un problème dans ses modèles de projections, Thomas Socker a répondu: «Si la tendance se poursuit durant vingt ans, nous aurons de fortes indications pour dire que nier cette contradiction n’est plus une option.»
Sauf erreur de ma part 1998+20 =2018, on approche.

Hervé le Treut, pas exactement un climatosceptique, admet tout autant ce plateau qu’il préfère appeler « pause » (l’espoir fait vivre) et dont l’explication, dit-il encore « sera sans doute un des points importants du prochain rapport. »

http://www.lefigaro.fr/science.....ntinue.php
http://www.letemps.ch/sciences.....hauffement

6.  jG2433 | 29/02/2016 @ 8:39 Répondre à ce commentaire

Être tenu d’exposer au préalable ses points de vue « hors antenne » pour être ensuite discuté et contredit « en direct » et a posteriori dans un média… faut quand-même être « gonflé » pour oser proposer un tel déséquilibre pour « débattre » ❓ ! 👿

7.  Jojobargeot | 29/02/2016 @ 9:19 Répondre à ce commentaire

Depuis le temps que j’affirme que l’Helvétique est noyautée par les carbo zélotes en voici la preuve. Débat inexistant par peur de voir les idiots utiles finir dans les cordes.
Il faut savoir que la taxe carbone existe déjà en Suisse et que remettre en doute la décision du gouvernement, qui pour cette taxes scélérate a bien sûr oublié d’en référer au peuple, serait un camouflet, pire l’aveu d’avoir été trop vite en besogne pour la foutre au cul du con-tribuable. Ce procécus de destruction de l’opposition est symptomatique de la peur de devoir rendre des comptes sur la complicité d’escroque rie menée par et c’est un FAIT l’ensemble des partis de gauches à l’échelle mondiale. Après l’escroquerie intellectuelle du communisme, place à l’escroquerie financière, magnifique recyclage de l’idéologie marxiste, ne plus gagner d’argent par le capitalisme, mais se servir directement dans la poche des prolétaires.
Le national socialisme, ou nazisme, c’était à la base du socialisme, déformé par un gouvernement de voyous devenus les pires criminels de l’histoire. On dirait que ça recommence.
La dictature c’est comme le supplice du pal, ça commence bien mais ça fini mal.
Georges Clemenceau.

8.  Nicias | 29/02/2016 @ 9:43 Répondre à ce commentaire

Mais pourquoi on a pas d’émissions intitulées : « Alarmisme climatique : entre certitudes déraisonnables et manipulations ».

9.  miniTAX | 29/02/2016 @ 9:45 Répondre à ce commentaire

Thomas Socker : «Si la tendance se poursuit durant vingt ans, nous aurons de fortes indications pour dire que nier cette contradiction n’est plus une option.»

Christial (#5), mouais… Repousser à chaque fois les échéances, c’est le coup classique des marabouts du climat dans la pure tradition des faiseurs de pluies, c’est devenu d’un classique à pleurer. On a eu notre national Edouard Bard, qui disait en… 2002 (déjà !), pile dans les débuts du « plateau de température » :

« Les opinions divergentes sur le réchauffement global pourraient être départagées dans un futur proche car nous entrons actuellement dans la phase descendante du cycle solaire. D’ici à 2006, l’influence des gaz à effet de serre dominera si l’on en croit la plupart des spécialistes. Si [les solaristes] ont raison, alors la baisse d’activité solaire pourrait ralentir un peu le réchauffement ».

La seule différence, c’est qu’un charlatan en Afrique, quand il promet une pluie qui ne vient pas, finit en pâté pour hyènes (littéralement). Chez nous, on lui donne des médailles et encore plus de fonds pour continuer ses « recherches », c’est sûrement ce que d’aucun appelle la « justice climatique ». Qu’est ce qui pourrait clocher ?

10.  jG2433 | 29/02/2016 @ 11:07 Répondre à ce commentaire

Christial (#5),

Questionné en 2013 […] Thomas Socker a répondu: «Si la tendance se poursuit durant vingt ans, nous aurons de fortes indications pour dire que nier cette contradiction n’est plus une option.»
Sauf erreur de ma part 1998+20 =2018, on approche.

À moins que, pour lui, ait été sous-entendu : durant 20 ans… « encore« … à partir de 2013 ? 😉
Au quel cas, nous ne serions pas rendus…

11.  Christial | 29/02/2016 @ 11:29 Répondre à ce commentaire

jG2433 (#10),

Vous avez sûrement raison sur le départ de la date 2013+20 =2033 soit 35 ans pour s’assurer que la température stagne alors que les modèles retenus par le GIEC font, en 2033, de la Terre un four.
Encore 20 ans monsieur le Bourreau.

12.  Sam | 29/02/2016 @ 11:34 Répondre à ce commentaire

Christial (#5),

climato-antisceptique

Très bon.

13.  Dicende | 29/02/2016 @ 12:15 Répondre à ce commentaire

Voir la réaction de Michel de Rougement (l’autre climatosceptique interviewé de l’émission de la RTS) sur son blog :
http://blog.mr-int.ch/?p=2945#more-2945

14.  Sam | 29/02/2016 @ 12:34 Répondre à ce commentaire

Christial (#5),

« Questionné en 2013 […] Thomas Socker a répondu: «Si la tendance se poursuit durant vingt ans, nous aurons de fortes indications pour dire que nier cette contradiction n’est plus une option.»« 

Même si le sens du propos est plutôt bien restitué, cette traduction de la réponse de T. Stocker risquerait de se faire reprocher une déformation délibérée.

Sur la forme, déjà, c’est un accolage de plusieurs morceaux de phrases, pas une citation in extenso, mais une partie de la phrase ainsi restituée est tirée de la question et non pas de la réponse. On comprend bien la nécessité pourvu qu’on soit de bonne foi, mais c’est ainsi.

Sur le fond, Stocker s’embourbe un peu dans son argumentation (voire aussi dans son globishe) mais : textuellement, dans son propos, il n’emploie pas le terme « nier » ; il répond à une question « combien de temps devrait durer la pause avant que le GIEC puisse en venir à considérer que les modèles sont peut-être faux ? » ; dans sa phrase, au premier degré, ce qui n’est pas une option n’est pas le fait de (continuer) à ne pas se poser ladite question mais le fait qu’on puisse avoir 20 ans de températures qui n’augmentent pas alors que le CO2 continue de flamber à des niveaux jamais vus ; à la rigueur, au deuxième degré, on peut entendre que ce ne serait alors pas une option de ne pas se poser la question, mais on ne peut pas bien savoir, la tournure de la phrase est de toutes manières bancale ; enfin, il ne dit pas non plus « de fortes indications » mais il dit qu’il peut affirmer « avec un fort niveau de confiance » que ce qui précède (ladite « contradiction », disons, mais là encore le terme n’est pas employé) n’est pas possible (c’est en ce sens qu’il dit : ce n’est pas une option).

Vous pouvez écouter la déclaration ici : https://youtu.be/UxI1qDSfX_U?t=4047 – en fait, il faudrait même remonter à la question initiale qui lui était posée et qu’il a d’abord esquivée : https://www.youtube.com/watch?v=UxI1qDSfX_U&feature=youtu.be&t=1h3m48s

15.  Bob | 29/02/2016 @ 12:35 Répondre à ce commentaire

Bon sang, à propos de la « pause » qui n »existerait pas » et qui aurait été démontée par la karlisation, il faut absolument citer le dernier article réchauffiste dans Nature (Ben Santer, Michael Mann and Co) qui dénonce les âneries de Karl et précise que le plateau est bien réel :

16.  Christial | 29/02/2016 @ 12:39 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#9),

Plus aucun réchauffiste ne se piègerait bêtement lui-même avec ce genre de prédictions vérifiables et réfutables à court terme. Les moins malins (ou les plus proches de la retraite?) nous renvoient à d’ici 20 ans, les plus prudents à d’ici 2050.

Saluons quand même la bonne stratégie, enfin celle que j’ai cru saisir, adoptée par Benoît Rittaud  compte tenu de la configuration déséquilibrée de l’émission.
Nous, climatosceptiques, on se la joue modeste, on se sent petit devant une science neuve et complexe pour affirmer quoi que ce soit de défintif. Laissons les réchauffistes dans leurs certitudes. Difficile de contrer la modestie sauf à paraitre suffisant soi-même.

Et, autre point d’interrogation, ce que l’on constate ne correspond pas aux projections du GIEC. Avec quelques faits avancés comme exemple mais qui, hélas, adieu l’éthique scientifique, sont retournés comme autant de bobards de ces menteurs pathologiques que sont les climatosceptiques.

17.  testut | 29/02/2016 @ 13:23 Répondre à ce commentaire

Bob (#15),
Comprends pas bien : d’après leur dire , c’est bien le slowdown qui a été overestimated; d’après eux , le plateau n’est donc pas du tout bien réel

18.  Bob | 29/02/2016 @ 13:55 Répondre à ce commentaire

testut (#17),

Comprends pas bien

La première phrase fait allusion aux conclusions de l’article de Karl et al. La dernière phrase dit que ce qu’ils ont dit est faux.
Voilà quelques explications supplémentaires.

D’après le GIEC AR5, le plateau avait une croissance de 0,05°C/décennie, limite incertitude. C’est pourquoi ils préfèrent parler de ralentissement.
A noter qu’ils n’utilisent pas les données satellites mais celles du HadCRUT, plus ou moins « adaptées ».
Leur article démonte sévèrement les bricolages de Karl et al.
C’est déjà énorme.

19.  amike | 29/02/2016 @ 14:19 Répondre à ce commentaire

Bob (#18), N’est ce pas ce Karl qui avait comparé des bananes à des choux fleurs, en affirmant que la tendance 2000-2015 était identique à 1950-1999, en omettant que le réchauffement qualifié d’anthropique ne court que depuis 1975 ?

Le cherry picking de Karl sur WUWT

20.  testut | 29/02/2016 @ 15:14 Répondre à ce commentaire

Bob (#18),
Or as Ed Hawkins, one of the researchers and a scientist at the National Centre for Atmospheric Science at the University of Reading, put it on his blog when the paper emerged: “climate scientists agree that global warming has not ‘stopped’ – global surface temperatures and ocean heat content have continued to increase, sea levels are still rising, and the planet is retaining ~0.5 days of the sun’s incoming energy per year.”
https://www.washingtonpost.com/news/energy-environment/wp/2016/02/24/top-scientists-insist-global-warming-really-did-slow-down-in-the-2000s/
Cela ne parle que de slowdown de l’augmentation; il faudra bien Vingt ans de baisse pour faire reconnaître les erreurs et manipulations

21.  Le Rouméliote | 29/02/2016 @ 16:30 Répondre à ce commentaire

Clemenceau citait Victor Hugo :
 » Le supplice du pal,
Qui commence si bien,
Et qui finit si mal ! »

22.  AntonioSan | 29/02/2016 @ 16:50 Répondre à ce commentaire

Il faut croire que malgre le delire mediatico-politique COP 21, il leur faut encore ce genre d’emissions, soit pour recaser les victimes du « mission accomplie » comme Foucart et son blog defunt soit pour enfoncer un clou dans les caboches qui resistent a tout.
C’est un aveu d’impuissance.
Une belle rigolade apres cette debauche de fric.

23.  Roby Walrus | 29/02/2016 @ 17:25 Répondre à ce commentaire

Slowdonw… ( doi:10.1038/nclimate2938 )

Judith Curry en parle :
https://judithcurry.com/2016/02/24/nature-making-sense-of-the-early-2000s-warming-slowdown/, et avec près de 400 commentaires !

Bonne prestation de Ben (calme, courage, clarté, etc.).

24.  Roby Walrus | 29/02/2016 @ 17:46 Répondre à ce commentaire

Slowdown… (suite)

Une copie du papier ici (pdf), sans paywall, et que je n’ai pas lu.

Bonne soirée.

25.  Roby Walrus | 29/02/2016 @ 18:11 Répondre à ce commentaire

Dicende (#13), merci.

J’ai lu la réaction de M. Rougement. Il donne le nom de l’intervenante suisse (Martine Rebetez). Et avec Google Scholars, j’ai recherché ses publications qui datent de plus de vingt ans, et je trouve sa thèse Perception du temps et du climat: une analyse du climat de Suisse romande sur la base des dictons populaires. (Thèse de doctorat, Univ. Lausanne, 1992).

Ben avait bien raison quand il disait que la climatologie est une science jeune, avec des chercheurs issus d’autres disciplines.
Je le dis sans aucuns sous-entendus : c’est une bien belle reconversion que celle de M. Rebetez. Elle est partie d’un doctorat en lettres pour aller vers la climatologie ; sa dernière publication est Climate change adaptation of the tourism sector in the Bolivian Andes (2016).

La carrière des interlocuteurs de Ben illustre parfaitement son analyse : la climatologie est une science en co-construction.

Bonne soirée.

26.  Murps | 29/02/2016 @ 18:33 Répondre à ce commentaire

Roby Walrus (#24),

La carrière des interlocuteurs de Ben illustre parfaitement son analyse : la climatologie est une science en co-construction.

Une science citoyenne et participative, ludique et sociale…
Une science qui laisse parler les impressions, les ressentis, et le spectacle avant les faits et les mesures.
Une science ou le bon sens et l’observation sont escamotés.
Une science descriptive mais dont les descriptions doivent coller à une vision prédéfinie du monde.
Une science qui ne prévoit rien, et n’est même pas fichue de reconstruire le passé.
Une science qui est bâti sur les grandes lois de conservations de la physique mais qui n’en exploite ou n’en respecte aucune.
Une science qui viole les règles et lois de la statistique.
Une science qui se construit sur des convictions politiques « qui vont dans le bon sens ».
Une science dont le principal objectif est de servir de justification à une idéologie dérivée des grands naufrages politiques du XX e siècle.

J’arrête, je dois sortir en famille.

27.  Roby Walrus | 29/02/2016 @ 18:43 Répondre à ce commentaire

Murps (#26),
Citoyenne, co-construite, consensuelle et surtout dans la ligne prolétérienne. C’était une vraie provocation (« co-construction »). On peut faire un concours !
smile

(j’arrête, il faut que je prépare le repas).

28.  Bob | 29/02/2016 @ 19:04 Répondre à ce commentaire

testut (#20),
Oups ? un papier de Chris Mooney ? Un activiste XXL.

29.  Bob | 29/02/2016 @ 19:07 Répondre à ce commentaire

Roby Walrus (#24), Murps (#25),

la climatologie est une science en co-construction.

Je dirais plutôt, une science en voie de destruction.

30.  zorglub | 29/02/2016 @ 20:03 Répondre à ce commentaire

Murps (#26),

je dois sortir en famille.

Ah bah c’est sûr, comme c’est parti la soirée va être géniale !

31.  testut | 29/02/2016 @ 21:07 Répondre à ce commentaire

Bob (#28),
La phrase que j’ai copiée est soit disant de Ed Hawkins un auteur du papier et pas de ton pote du washingtonpost

32.  Jopechacabri | 29/02/2016 @ 22:36 Répondre à ce commentaire

La presse est tellement pervertie qu’il est inconcevable d’imaginer les faire revenir sur leur dissonance cognitive !
Martine Rebetais réfute catégoriquement l’idée que le soleil ait une action intense sur le climat. Quant à Stéphane Foucart il fait propagande de boycotter totalement les sceptiques aux voies de publication.
Toute action médiatique est condamnée dans l’œuf.

Non ; le seul moyen est de produire des preuves scientifiques dans le giron scientifique en utilisant les outils de la science, et en particulier la physique.
Pour cela il faut des budgets, des labos, des chercheurs, du temps, de la volonté, et de la sueur.
A qui l’honneur ?…

33.  lemiere jacques | 1/03/2016 @ 8:05 Répondre à ce commentaire

Jopechacabri (#32), non e ne suis pas ‘accord ce n’est pas la simple physique qui peut rancher le débat mmais le ra

34.  lemiere jacques | 1/03/2016 @ 8:11 Répondre à ce commentaire

Jopechacabri (#32), non e ne suis pas ‘accord ce n’est pas la simple physique qui peut rancher le débat mais l’inverse, le climat est trop complexe pour être théoriquement explicable a priori, en clair , on fait des tas d’hypothèses pour modéliser le climat, il y a des tas de trucs qu’on ne sait même pas comment décrire.
Le réchauffement climatique en 2100 est une théorie qui sera validée en 2100.

35.  lemiere jacques | 1/03/2016 @ 8:12 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#34), pardon sera éventuellement invalidée en 2100.

36.  Bernnard | 1/03/2016 @ 9:04 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#34),

le climat est trop complexe pour être théoriquement explicable…

Tout simplement parce qu’il n’existe pas, c’est une illusion. Il n’y a pas UN climat mais DES climats qui peuvent localement s’expliquer.
Seule une interaction entre les climats pourrait se développer.
L’explication de ces interactions entre LES climats est dans les limbes de la connaissance. Il y a des pistes c’est tout.

37.  Sandra | 1/03/2016 @ 10:32 Répondre à ce commentaire

Roby Walrus (#25), Climatologie et activisme. Cette « brave dame » fait partie du WWF. A part ça, aucun copinage en vue, bien entendu…

38.  Christial | 1/03/2016 @ 10:40 Répondre à ce commentaire

Sandra (#37),
Idéologie inversement proportionnelle aux compétences scientifiques.

A l’évidence l’émission « Prise de Terre » est-elle même aux mains d’activistes,écoutée par des activistes + pour, cette fois-ci, par quelques membres du collectif.
Personne à convaincre mais un bon exercice médiatique, niveau de difficulté élevé, pour B. Rittaud.

39.  Roby Walrus | 1/03/2016 @ 17:52 Répondre à ce commentaire

M Rebetez est donc membre du CA du chapitre suisse du WWF, depuis 2008.

Elle aurait pu le dire. Cela n’enlève rien à son statut d’enseignant chercheur, mais cela aurait éviter les soupçons.

Je suis encore trop naïf.

40.  Bruno Chaumontet | 1/03/2016 @ 19:22 Répondre à ce commentaire

Christial (#2),
Très bonne émission, j’espère qu’il y en aura beaucoup d’autres dans ce genre.
B. Rittaud a très bien joué . Par contre je ne suis pas certain que dans un direct cela aurait été aussi productif. Je comprends qu’il ressente cette frustration mais ça ne fait rien, il a eu la parole, il a eu le temps de s’exprimer sereinement c’est le principal. Personnellement j’ai horreur des pugilats stériles.
La précaution que prend la présentatrice : « Attention ce que vous allez entendre est faux » me fait bien rigoler.
Cela rejoint une problématique plus grave qui est reprise en fin d’émission : En science on a le droit de tout dire, mais médiatiquement on doit faire attention à qui on tend le micro !
Autrement dit « citoyens vous êtes si nuls que vous n’avez qu’à croire ce que l’on vous dit »

Ou Foucart a raison (dans la forme) c’est quand il parle du trépied :
– Réchauffement ou pas
– A toujours existé ou pas
– A cause de l’homme ou pas
Je pense qu’il est très dangereux de sauter d’un argument à l’autre et puis d’y revenir et d’y revenir. Dans ce sens le bouquin de F Gervais était une vraie catastrophe, mais dans cette émission B. Rittaud était très clair.

Dans les pseudos-sciences ou religion il n’est pas facile d’ adapter son langage. Je m’explique : parmi les personnes que je côtoie, je n’en connais qu’une qui nie les attentats du 11 septembre 2011, c’est si bien ancré dans son esprit si peu rationnel que j’ai beaucoup de mal à trouver les mots. J’ai compris qu’il ne faut surtout pas essayer de convaincre, on n’a qu’a espérer qu’ un argument laissera une trace et qu’avec le temps…..
Je pense que de toute façon dans 10 ans il n’ y aura plus de doute. On comptera les points à ce moment la.
Bruno

41.  Hug | 1/03/2016 @ 19:28 Répondre à ce commentaire

Jopechacabri (#32),

Non ; le seul moyen est de produire des preuves scientifiques dans le giron scientifique en utilisant les outils de la science, et en particulier la physique.

Faut pas rêver.
Cette farce s’oubliera progressivement au fur et à mesure qu’il deviendra de plus en plus difficile de masquer que la réalité ne colle pas avec les prédictions. Peut-être à partir de 2020.
Comme disait l’autre, « la vérité ne triomphe jamais, ce sont ses adversaires qui disparaissent ».

42.  Jopechacabri | 1/03/2016 @ 19:48 Répondre à ce commentaire

Lorsque les pseudo-experts du RCA nous pondent des théories fumeuses fondées sur des lois soit-disant physiques, peu de personnes osent les contrer.
Pour exemple les calculs du bilan radiatif complétement déconnant du GIEC (corrigé par G.Gerlich et R.D.Tscheuschner), par exemple les images totalement saugrenues de l’effet de serre des gaz qui est représenté avec des flèches dans tous les sens au travers d’une atmosphère sans nuages, par exemple la disparition dans toutes les études de la source géothermique fossile, par exemple effacement dans tous les modèle du paramètre nuages, dans tous ces cas on fait des calculs des approximations et des raccourcis qui ne reposent que sur de la physique.
par exemple aussi quand cette farfelue autoproclamée de M. Rebetez (excusez pour l’orthographe écornée de son nom dans mon 1er mot) prétend que le soleil ne fait pas parties du jeu, que le plateau n’existe pas, et que le point chaud est une utopie, alors dans ces assertions elle prétend faire de la physique….

Tout n’est peut être pas physique !
Mais nombreux arborent des positions de définitions physiques alors qu’ils ne maîtrisent pas, qu’ils interprètent, qu’ils jugent, et qu’ils se trompe, et trompent leur monde en toute impunité …
Tout ça par-ce que personne n’ose, mais surtout ne peuvent leur dire en face :  » c’est faut. J’en ai la preuve intangible, et vos dires ne sont que mensonges éhontés »

En ce sens la science physique doit développer des recherche pour infirmer ou affirmer ce qui est quantifiable ou ce qui qui doit sortir du paysage…
L’enjeu actuel est devenu démesuré. On ne peut plus faire l’impasse de ne pas chercher dans cette direction.

A ma connaissance la seule équipe avec des budgets qui ose continuer à travailler en ce sens est celle de Svensmark.

43.  François | 1/03/2016 @ 21:23 Répondre à ce commentaire

Jopechacabri (#42),
 » par exemple les images totalement saugrenues de l’effet de serre des gaz qui est représenté avec des flèches dans tous les sens au travers d’une atmosphère sans nuages »
Oui, et si vous regardez bien la ventilation des divers rayonnements (entrant et sortant) selon les sources et selon les auteurs, c’est à 10w/m² près. Ce qui n’empêche pas de s’inquiéter d’un « déficit de rayonnement sortant » de 0,8w/m², expliquant le « réchauffement dû à l’effet de serre »… Il n’y a pas que les images qui sont saugrenues.

44.  de Rouvex | 2/03/2016 @ 15:14 Répondre à ce commentaire

Dicende (#13), j’y ai mis mon petit rectificatif ! : http://blog.mr-int.ch/?p=2583

45.  Bob | 2/03/2016 @ 15:45 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#44),
A propos de la traduction de « panel » de l’IPCC.
Certains, comme, entre autres, Huet, arguent (avec la véhémence qu’on lui connaît) du fait que « panel » se traduirait pas « groupe d’experts » ce qui est faux.
On trouve les traductions suivantes pour « panel » :
Comité, commission, collège, table ronde, groupe de travail.
Il n’est jamais question d’expert.

La traduc de IPCC en Français devrait donc être :
« Commission ou Comité Intergouvernemental(e) sur l’évolution du climat ».

En fait, l’IPCC n’est nullement expert en ces matières et il ne prétend même par l’être.
La traduc française GIEC avec « expert », c’est de la désinformation pure, simple et classique (chez nous). Mais ça, tous les skyfalliens le savent depuis longtemps.

46.  Pastilleverte | 2/03/2016 @ 22:35 Répondre à ce commentaire

Dicende (#13),
Chapeau l’artiste…
Et qu’est-e que ça serait si il était « climato sceptique » ?

47.  Pastilleverte | 2/03/2016 @ 22:41 Répondre à ce commentaire

Murps (#26),
smile
… mais vous oubliez « collaborative »…

48.  François | 3/03/2016 @ 11:36 Répondre à ce commentaire

Bob (#45),
La traduction d’IPCC en GIEC était initialement (et est toujours) « Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat », ce qui est correct. Ce sont les journalistes, les politiques et aussi le GIEC qui ont rajouté systématiquement le mot « experts », usurpant une qualité absente au départ et le transformant en GEIEC ou GIEEC…
Mais, comme vous le dites, on cherche vainement le mot « experts » dans IPCC…

49.  Pastilleverte | 3/03/2016 @ 18:46 Répondre à ce commentaire

François (#48),
et les « Experts » sont souvent ceux qui se trompent… voir les « experts » en économie en général, et en Bourse en particulier !
Quand j’ai commencé à travailler, dans la finance, la blague du moment des banquiers (français) c’était :  » Si vous voulez réussir vos opérations financières, faites tout le contraire de ce que font les banquiers suisses » (les banques (iers) suisses étaient quand même réputées les plus « sérieux/ses »… dans le grand public.

50.  Bob | 3/03/2016 @ 18:59 Répondre à ce commentaire

Pastilleverte (#49),
Le grand Feynman disait « Science is the belief in the ignorance of experts ».
La science, c’est la croyance dans l’ignorance des experts.