Climatologie et propagande éducative…

Aujourd’hui, je vous propose une courte réflexion sur le système éducatif de l’époque soviétique.

 Oui, vous avez bien lu. Non, ne soyez pas ironique s’il vous plaît, oui je sais, pourquoi pas une recette de carpe à la Chambord ou une critique de pièce de théâtre pendant qu’on y est ?

La sociologie de vieilles démocraties populaires défuntes semble bien éloignée du sujet climatique. Aurait-on épuisé tous les arguments de la contestation climato-réaliste sur skyfall ?
Permettez-moi cependant d’insister et d’entreprendre une courte présentation du plus beau métier du monde (accessoirement celui de votre serviteur…) au sein de ces ex-paradis socialistes.

camarade écolier convaincu par le système

Un camarade écolier convaincu

Avant que je ne sorte le lance-roquettes, il faut tout de même rendre justice au corps professoral des pays de l’Est et d’une manière générale de l’ensemble de l’Union soviétique : ils ont offert à leur population, une fois les premiers errements passés, un système de grande qualité qui a fourni aux industries et administrations des intellectuels de haut niveau et une population remarquablement éduquée… La facilité avec laquelle les chercheurs et ingénieurs de l’ex–URSS se sont d’ailleurs « recasés » en masse à l’Ouest après avoir sinistré des pans entiers de leur recherche nationale par leur départ est un hommage à la qualité de leur formation initiale, sans parler de leurs écrivains talentueux, leurs brillants musiciens, leurs danseurs bondissants ou leurs grands maîtres internationaux aux échecs.

L’affaire avait pourtant très, très mal commencé dans les années 20, avec un principe énoncé par Lénine en personne :

« Nous devons éduquer une nouvelle armée du personnel pédagogique enseignant, qui doit être étroitement lié avec le parti et ses idées, qui doit être imprégné de son esprit, qui doit s’attirer les masses ouvrières, les imprégner de l’esprit du communisme, les intéresser à ce que font les communistes. » déclarait le célèbre chauve.

Le parti se présente comme le porteur d’une science absolue, pédagogue de cet « océan d’idées petites-bourgeoises » qu’est la société civile {dixit Lénine}, société qui devient ainsi l’élève à éduquer ou à rééduquer.

Le résultat de cette lutte contre une instruction « petit bourgeois » fut atteint au plus haut niveau dans les années 20 par une réforme libertaire dont je vous livre les grandes lignes (W. Berelowitch, l’école soviétique des années 1920, p. 368):

L’enseignement religieux et la philosophie sont supprimés pour des raisons idéologiques évidentes. Les langues anciennes le sont aussi, car, selon Lunačarskij, « elles encrassent l’esprit de l’enfant et servent à dresser des esclaves de la bourgeoisie ». L’histoire et la géographie font place aux « sciences sociales » (obŠčestvovedenie) , qui sont pratiquement de la politgramota (NDLR littéralement « lettre politique »). L’étude littéraire doit servir d’illustration aux « sciences sociales ». Et même les mathématiques, la physique et les autres sciences ne doivent pas être étudiées « en soi », mais à partir de la « pratique ». Les programmes du début des années 20 préconisent et même ordonnent la suppression pure et simple des disciplines, remplacées par des « centres d’intérêt » (complexes), à partir desquels on doit faire un peu de tout. Il ne reste de disciplines, pour finir, que les sciences sociales déjà citées et celles de la nature (prirodovedenie), qui correspondent, sous un autre nom, au matérialisme historique et au matérialisme dialectique. Tout ce processus est exemplaire. Sous prétexte d’appliquer des méthodes pédagogiques modernes (américaines, allemandes, belges,…), on détruit autoritairement tout le système d’enseignement ancien et les disciplines traditionnelles disparaissent en une atomisation complète, par la grâce des « complexes », pour que leurs bribes déformées, recomposées, digérées par l’idéologie, deviennent autant d’éléments d’une « compréhension marxiste du monde ». L’apparent foisonnement de recherches est en fait une destruction pleine de certitudes et d’intolérance. »

Vaste programme qui fut appliqué à la lettre, avec l’efficacité propre que l’on connaît à la bureaucratie socialiste lorsqu’il s’agissait d’organiser (ou désorganiser ?) la vie des camarades.

Personnellement, en lisant ces lignes, je ressens comme une vague impression de déjà-vu mais je ne saurais vous dire où et quand, enfin bref, cette manière rigolote (je n’ai pas trouvé d’autre mot) de penser l’éducation fut abolie dans les années 30 et l’on revint à des méthodes plus rébarbatives et réactionnaires qui permirent le retour à un enseignement global de qualité, entendons tout de même que le Parti restait omniprésent et veillait au grain (de ferme collective non bio) :

Une recherche rapide sur le système éducatif de l’ex-RDA, nous apprend que

L’école vise les jeunes générations, les plus malléables, qui constituent l’avenir du pays. L’école n’est pas seulement comprise et considérée comme le lieu d’apprentissage de savoirs selon l’idéologie et la pédagogie marxiste-léniniste. C’est aussi un lieu ludique, où on essaie d’influencer les élèves et de les mobiliser en faveur du régime.

On passe donc de la propagande révolutionnaire marxiste à de la propagande socialiste « ludique », au communisme en dessins animés, si vous voulez.

Toujours en RDA, fut créé en mars 46 le FDJ (Freie Deustsche Jungend), l’organisation de la Jeunesse Allemande Libre. Il n’est cependant pas précisé de quoi exactement cette jeunesse est libérée, peut-être du Coca-Cola, le sucre étant une arme de destruction massive, tout s’expliquerait.

On trouve, pêle-mêle, gérées par cette organisation (par ailleurs proposant souvent et heureusement des activités sportives et sociales de qualité voire d’une esthétique aboutie) d’inévitables cellules militaires et politiques, où les enfants se familiarisent avec l’histoire du mouvement ouvrier, l’idéologie marxiste-léniniste et le maniement du lance-pierres.

Les indéniables qualités musicales allemandes sont également mises en valeur  par des chants patriotiques au ton léger mais inspiré (je suis un peu de mauvaise foi, car notre Marseillaise se trouve dans tous les manuels scolaires, enfin presque) :

🎼♪ Lied der Partei – (Louis Fürnberg)

Le Parti, le Parti,

Camarades, on en revient toujours à cela,

A toujours raison,… etc

 Face au mensonge et à l’exploitation.

Car celui qui combat pour le Droit,

A toujours raison,♫

Junge pionere de l'ex RDA
Deux camarades écoliers convaincus

Le FDJ développa également des activités scientifiques et techniques dont l’objectif était de susciter l’intérêt des enfants pour les mathématiques et les sciences dures afin de les orienter plus tard vers les métiers de la chimie, de l’électronique… Avec l’euphorie de la conquête spatiale soviétique, on pensait dans les années 60 que le système communiste allait bientôt dépasser le système capitaliste sur le plan économique et technologique. Avec des statistiques sociales et économiques opaques ou totalement bidonnées, envisager le contraire eut été surprenant.

Mais l’omniprésence de cette publicité politique ne doit pas faire oublier la qualité des cours dispensés… à l’ancienne comme on peut juger sur le document ci-contre (non ce n’est pas un extrait de la « Gazette des Armes »). Reconnaissons que tout cela ressemble à un bon « problème de robinet », d’un niveau plus qu’honorable.

Terminons ici ce court panorama du système soviétique et revenons de l’autre côté du rideau après 1991.

Il est évident que cette organisation un tantinet directive et vaguement militarisée de l’enseignement est fort heureusement révolue, et il est impensable de l’imaginer chez nous. En effet, les leçons du passé ont été brillamment tirées et on ne peut envisager qu’au sein de l’éducation nationale, il se trouve des décideurs mal informés des échecs passés et tentant de remettre en place un système si mortifère pour l’enseignement comme, par exemple, celui de l’URSS des années 20.

Quelle bonne blague ! Supprimer les langues anciennes et présenter les sciences par « centres d’intérêt où on fait un peu de tout » ? Absurde !

Il n’est pas permis de supposer qu’une idéologie, quelle qu’elle soit, puisse glisser un pied dans les programmes officiels actuels et envahir toutes les disciplines, disciplines qui seraient morcelées en différentes activités dans le but de déstructurer un enseignement considéré comme bourgeois et élitiste, cela ne se peut tout simplement.

 http://www.oocities.org/ddr_kindererziehung/

La libre expression (en particulier la loi française sur la presse) permettrait de toute manière d’exprimer un avis contraire à une éventuelle doxa politique imposée par l’état et le scandale serait immédiat, vous l’imaginez bien, cher lecteur…

Il n’est pas non plus mon propos de commettre un article de politique-fiction dans lequel on décrirait un retour aux sombres heures de la propagande éducative des régimes autoritaires du siècle dernier, la France, patrie de Descartes, de Pascal et des Lumières est à mille lieues d’un débordement idéologique à tel point que le seul fait d’imaginer cette situation n’est absolument pas crédible, je cesse d’ailleurs d’insister car vous finirez par vous demander si je ne suis pas de mauvaise foi.

Au delà de ces considérations qui j’espère, ont éclairé votre lanterne de manière concrète sur les politiques éducatives des dictatures prolétariennes, j’aurais aimé vous présenter d’autres aspects plus techniques, comme l’aveuglement devant l’effondrement du niveau de certains élèves parmi les moins favorisés et le bidouillage des statistiques, mais on me fait signe de faire bref, que les articles de Skyfall doivent rester dans la ligne éditoriale fixée, je m’en vais donc trouver de ce pas une transition qui clora ce billet sur un thème à la fois éducatif et climatique.

Bon, j’avoue, comme je suis pressé, je torche ça avec quelques recherches prises totalement au hasard sur internet, comme ça, au débotté et sans structurer, comme dans les années 20…

Un petit mot, donc, sur des collégiens de Romorantin qui interpellent un élu sur le climat et lancent en vidéo un SOS pour « sauver les ours polaires » car ces pauvres bêtes boivent leur whisky sec et sans glace. Le drame.

D’autres, tout aussi zélés, proposent au ministre de créer des cours d’avenir sur l’environnement, c’est vrai que cela manque, on en parle pas assez et il faudrait impérativement les inscrire dans les programmes officiels, qui n’évoquent pour l’instant que très peu cette problématique majeure qui se posera aux générations futures.

Qui a donc pu motiver ces sympathiques collégiens pour lancer de tels projets ? Serait-ce des initiatives purement locales et ponctuelles, lancées par un professeur convaincu et oublieux de la nécessaire neutralité politique de son enseignement ? Une simple coquille journalistique ?

De nouvelles recherches permettent d’établir que ces actions éducatives n’ont rien d’actes isolés : jugez donc les travaux de synthèse effectués par des enseignants pour inscrire le changement climatique dans toutes les matières, les chants patriotiques écolos conscients en cours de français ou encore des petits travaux dans la langue de Shakespeare sur le thème de « Let’s save the planet »

Ces activités n’ont donc rien d’une improvisation locale, elles sont la conséquence de l’application des programmes du Bulletin Officiel de l’Education Nationale qui consacrent le matraquage l’étude du dév’ durable dans le cadre des nouveaux enseignements pluridisciplinaires (EPI en jargon Ed’ Nat’).

Après lecture de ces textes officiels, nous pouvons être pleinement rassurés : l’enseignement anarcho-gauchiste des débuts de l’URSS n’est qu’un vieux démon enterré, ce n’est pas demain qu’on se remettra à imposer dans une vieille démocratie un enseignement sans contenu et inefficace basé sur une idéologie libertaire, d’ailleurs la ressemblance frappante des nouveaux programmes de collège avec ceux de l’école soviétique des années 20 est une illusion (conséquence sans doute d’un cours d’optique géométrique sur la réfraction par « démarche d’investigation »  mal digérée ?). Nous ne pouvons que partager le point de vue de l’ancien ministre de droite Luc Ferry qui déclarait récemment dans Var matin que l’éducation était une victime du capitalisme. Saluons sa pertinence, sa lucidité et son militantisme pour la cause libérale.

Les sciences, en particulier les deux plus importantes, la climatologie et la développitude durable, occupent donc une place de choix dans cette réforme révolutionnaire, voila qui est salvateur pour la planète et rassurant pour l’indépendance d’esprit de nos bambins. Seul petit bémol : il n’est pas indiqué si les enseignants distribuent la fiche d’adhésion à un parti écologiste/marxiste avant ou après la séance ; je vous rappelle en effet que d’après une règle non écrite mais cardinale, la neutralité politique du mammouth ne s’applique pas à l’écologie, pas plus que les lois de la physique ne s’appliquent à la climatologie, mais ça, c’est une autre histoire.

PS : j’ai oublié tout de même de préciser que ces pratiques pédagogiques autoritaires pratiquées en RDA ont fini par se retourner contre leurs auteurs car la jeunesse n’a pas digéré cette propagande éhontée et s’en est vite débarrassé à la première occasion, notamment lors de l’effondrement d’un certain mur mitoyen… Le peuple est ingrat autant que l’histoire bégaie.

Murps

47 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Nicias | 15/03/2016 @ 6:54 Répondre à ce commentaire

pop

2.  Roby Walrus | 15/03/2016 @ 7:37 Répondre à ce commentaire

erreur sur le lien « les travaux de synthèse « 

3.  Claude C | 15/03/2016 @ 8:11 Répondre à ce commentaire

De la maternelle au baccalauréat, l’éducation au développement durable
http://www.education.gouv.fr/c.....rable.html

4.  jG2433 | 15/03/2016 @ 8:30 Répondre à ce commentaire

la société civile {dixit Lénine}, société qui devient ainsi l’élève à éduquer ou à rééduquer.

Les Soviétiques s’étaient, en effet, engagé dans la voie de la « Rééducation-refonte » de ses citoyens, opposants réels ou supposés, en enfermant nombre d’entre eux dans les camps de concentration alors nommés « camps de redressement par le travail (ITL) », au sein desquels intervenaient la « Section culturelle et éducative (KVTch.) » et la « Section politique« .

Suggestion de correction :
vieilles démocraties populaire défuntes —> populaires

N.B. : Je viens d’apprendre qu’on ne devrait plus dire : faute d’orthographe mais erreur orthographique. 😉

5.  Murps | 15/03/2016 @ 9:41 Répondre à ce commentaire

Roby Walrus (#2), et jG2433 (#4), corrigé.
Merci.

6.  Scaletrans | 15/03/2016 @ 10:28 Répondre à ce commentaire

Excellent; avec le ton pas trop persifleur qui convient.
A propos de la qualité de l’enseignement au-delà du rideau de fer, il faut savoir que cet enseignement empruntait la plupart de ses méthodes à la France.
Fin 2015 je rencontrais au Laos un ingénieur en mécanique formé à la française dans les lycées Laotiens, puis en URSS pour la formation d’ingénieur. Il me disait qu’il avait retrouvé les mêmes bases et les mêmes méthodes qu’au Laos, méthodes françaises classiques. Je ne lui ai pas parlé du saccage des cerveaux qui s’organisait en France depuis 68…

7.  Ben | 15/03/2016 @ 10:35 Répondre à ce commentaire

Merci beaucoup, Murps, pour ce texte qui donne à réfléchir.

8.  Cdt Michel e.r. | 15/03/2016 @ 10:49 Répondre à ce commentaire

Quelques suggestions de corrections orthographiques et typographiques supplémentaires :

s’il vous plait —> plaît (Oui, je suis contre la nouvelle orthographe, Réforme 1990)

climatoréaliste sur skyfall —> climato-réaliste sur Skyfall (avec une majuscule parce qu’il le vaut bien 😉 )

le lance-roquette —> le lance-roquettes (mot invariable)
pays de l’est —> pays de l’Est
de l’union soviétique —> de l’Union soviétique
à l’ouest –> à l’Ouest

L’affaire avait pourtant très, très mal commencée—> commencé

l’efficacité propre que l’on connait —> connaît

réactionnnaires —> réactionnaires (deux « n » cela suffit)

Coca-cola —> Coca-Cola

le maniement du lance-pierre. —> lance-pierres (forme la plus usitée, même si les deux sont correctes)

politique fiction —> politique-fiction

articles de skyfall —> articles de Skyfall

Ne pense n’avoir rien oublié 😉

9.  Murps | 15/03/2016 @ 11:22 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#8), corrigé.
Merci Commandant.
smile

10.  Dicende | 15/03/2016 @ 11:32 Répondre à ce commentaire

Manifestement réfractaire à la méthode dite « semi-globale » d’apprentissage de la lecture en vigueur à l’école, ma fille a finalement appris à lire à la maison selon une méthode du B-A-BA que j’ai pu trouver en urgence.
Peu de temps après, j’entendis Luc Ferry répondre sur les ondes que les problèmes d’apprentissage de la lecture n’étaient pas dus à la méthode, globale ou non, et que d’ailleurs la méthode globale avait disparu depuis longtemps…

11.  Murps | 15/03/2016 @ 11:42 Répondre à ce commentaire

Dicende (#10), ce n’est pas tout à fait faux. Mais les méthodes imposées aux profs des écoles avec tout leur fatras bureaucratopédagogiques freinent considérablement la progression des élèves et épuisent les enseignants.

12.  Dicende | 15/03/2016 @ 12:05 Répondre à ce commentaire

Il faut savoir que la méthode dite « semi-globale » commence par plusieurs semaines de « globale pure ».

13.  Pastilleverte | 15/03/2016 @ 12:27 Répondre à ce commentaire

Un seul reproche : une remarque ironique sur la « chauvitude » (durable) du grand bourgeois penseur aka Lénine.
Les (quelques) cheveux (qui me restent) s’en sont dressé (s?) sur ma tête;

14.  Bernnard | 15/03/2016 @ 12:49 Répondre à ce commentaire

Merci Murps
Quand on voit en France, la valse des ministres de l’éducation, toutes les « réformes » des programmes, on est surtout dans le système éducatif à géométrie variable. La politique est quoiqu’on en dise, bien impliquée dans l’enseignement.
Je ne pense pas qu’on soit à la pointe. Si on l’a été, c’est un souvenir.

15.  Anton Suwalki | 15/03/2016 @ 13:28 Répondre à ce commentaire

Vous sous-estimez les prodiges réalisés par l’éducation nationale ! A dix ans (CM2), ma fille fait certes de 15 à 20 fautes d’orthographe dans une dictée simple 8 lignes (ce qui apparemment n’est pas considéré comme mauvais), mais elle a déjà son Bac…jaune ! Elle a en effet reçu un diplôme de champion du tri sélectif !
http://eduscol.education.fr/ci.....bourgbarre

16.  Nicias | 15/03/2016 @ 13:54 Répondre à ce commentaire

Anton Suwalki (#15),

Au fond, ce qui manque dans ce système, c’est juste un peu de rationalisation pour optimiser. L’école devrait se concentrer sur ses missions fondamentales, apprendre le tri sélectif aux enfants, et laisser l’apprentissage de l’écriture aux parents.

17.  Cdt Michel e.r. | 15/03/2016 @ 14:59 Répondre à ce commentaire

laisser l’apprentissage de l’écriture aux parents

Encore faudrait-il que les parents soient eux-mêmes capables d’écrire sans commettre trop de fautes… Je préférerais confier ce soin aux grands-parents, ceux qui ont en principe échappé à la méthode globale.

18.  Thilef | 15/03/2016 @ 15:50 Répondre à ce commentaire

Je confirme le propos du billet :
Après un bac STI de Génie Electrotechnique, mon fils a intégré il y a 2 ans un IUT de Génie Mécanique & productique.
Les programmes de 1ère et terminale STI ont changé juste après pour y mettre du développement durable à tous les étages.
Résultat des courses de la promo suivante arrivant en IUT, d’après les profs eux-même : c’est une catastrophe, les élèves n’ont même plus les bases nécessaires en électricité et mécanique pour suivre normalement les cours de l’IUT.
Ou comment saboter des formations techniques très appréciée des entreprises, au nom d’une idéologie douteuse d’un concept douteux.

19.  douar | 15/03/2016 @ 17:23 Répondre à ce commentaire

Et dans la langue de Shakespeare, les élèves auront ils l’occasion d’étudier ça ?

20.  Christial | 15/03/2016 @ 17:26 Répondre à ce commentaire

Anton Suwalki (#15),

Avez-vous pensé à l’inscrire au concours général du tri sélectif ?

21.  Roby Walrus | 15/03/2016 @ 20:28 Répondre à ce commentaire

N’oublions pas que Lyssenko a détruit la génétique en Union Soviétique, et que le marxisme n’a pas permis le développement des sciences humaines en URSS. Sinon, dans les années 80, j’aimais bien les chansons de Mireille Mathieu dans les écoles soviétiques, comme l’accès à la littérature française (Emile Zola, Victor Hugo, etc. ) à un prix dérisoire dans les librairies soviétiques (c’est du vécu).

Mais que permettra l’endoctrinement DD dans notre pays ?

22.  Murps | 15/03/2016 @ 21:21 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#14), Ce qui a de remarquable dans les réformes menées par l’EN depuis des décennies, c’est leur constance et leur cohérence et ce, quelle que soit la couleur politique du ministre ou ses déclarations publiques.

Tout se passe comme si cette administration disposait de sa propre direction totalement indépendante de toute forme de pouvoir extérieur. Le mode de fonctionnement est stalinien : idéologique, bureaucratique, autoritaire, fortement hiérarchisé, opaque, déresponsabilisant, et totalement déconnecté des réalités du terrain.
Les échecs répétés et couteux (TOUTES les dernières réformes, pas une n’a réussi) et dysfonctionnement sont minimisés ou ignorés, les chiffres truqués ou cachés.
Et à chaque fois, on prend les mêmes et on recommence : corps d’inspections, Haut conseil de l’Education remplis de sociologues, « spécialistes de l’Education », « experts en pédagogies machin »…. etc… pondent un rapport, et font signer les décrets d’application au ministre.

Et à chaque fois… ça plante.

La dernière réforme est une Bérézina à venir, fortement teintée de développitude durable.

23.  Scaletrans | 16/03/2016 @ 13:08 Répondre à ce commentaire

Murps (#22),

C’est cette continuité qui incite à penser que le sabotage est bien volontaire et a un but précis.

24.  jean l | 16/03/2016 @ 16:16 Répondre à ce commentaire

Article plaisant. L’usage du mot libertaire dans ce contexte laisse rêveur. Cela me fait penser à la double pensée enseignée par Big Brother : la guerre, c’est la paix; la liberté, c’est l’esclavage; l’ignorance, c’est la force.

25.  Murps | 16/03/2016 @ 17:56 Répondre à ce commentaire

Scaletrans (#23), j’irai même plus loin : je suis prêt à parier qu’un gouvernement de droite qui ne manquera sans doute pas de succéder à F. Hollande ne reviendra ni sur la réforme des rythmes scolaires au primaire qui est une catastrophe, ni sur celle du collège contre laquelle l’opposition a pourtant pesté.
Il y

26.  Murps | 16/03/2016 @ 17:56 Répondre à ce commentaire

ll y

27.  Murps | 16/03/2016 @ 18:04 Répondre à ce commentaire

ll y a tout à la fois une fascination de certains intellos pour ces théories pédagogiques gauchistes foireuses et en même temps une pétoche de s’opposer à ceux qui la mette en place. Même à droite, on continue à imposer une bureaucratie stalinienne dans l’Education Nationale comme si on était complexé de dire « ça ne marche pas, foutez moi dehors tous ces irresponsables qui restent en place après ces désastres couteux qu’ils ont initié »

Notez aussi l’aveuglement de la rue de Grenelle devant les échecs répétés des réformes qui se succèdent malgré les recommandations pleines de bon sens de la cour des Comptes, la chute des résultats actée par les études « Pisa » et les signaux d’alertes des syndicats.

28.  Christial | 16/03/2016 @ 20:56 Répondre à ce commentaire

Murps (#27),

Même à droite, on continue à imposer une bureaucratie stalinienne dans l’Education Nationale

Vous voulez dégraisser le mammouth ?
Vous finirez mal, climatosceptique comme votre modèle.

29.  H. | 17/03/2016 @ 8:56 Répondre à ce commentaire

Bonjour,

Superbe article. Bravo.

Bonne journée

30.  Le Rouméliote | 19/03/2016 @ 17:54 Répondre à ce commentaire

Excellent article qui rend compte du bourrage de crâne que les profs doivent infliger aux élèves sous peine de sanction. Toutes les matières sont infectées. Regardez le sujet du bac S, spécialité physique de 2015 : de la science-fiction ultra-réchauffiste ! Même dans les rayons des librairies universitaires, le développement durable (de lapin) est devenu une matière à part entière !
La géographie est morte, les sciences naturelles aussi, le reste suit…

31.  AntonioSan | 19/03/2016 @ 18:11 Répondre à ce commentaire

Le Rouméliote (#30), ce qui signifie bien que cela n’est point une mode passagere, un hasard, une coincidence malheureuse… mais au contraire un dessein assume et une politique mondiale mise en place avec les plus hautes compicites.

32.  Bob | 19/03/2016 @ 20:00 Répondre à ce commentaire

Murps, vous devriez écrire un bouquin sur ce sujet.
Vous êtes très bien informé et ce serait vraiment utile de pointer les dérives de notre enseignement pour le grand public.
ça devient vraiment très inquiétant.

33.  Murps | 19/03/2016 @ 23:35 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#31), je n’irais pas jusque là, il s’agit simplement d’une mode. En même temps la « pédagogie » a toujours été minée par les sciences sociales, la volonté d’instruire passe après la tentation d’éduquer politiquement. Ces dernières décennies à travers la développitude durable c’est une mode gauchiste révolutionnaire qui ne dit pas son nom.

Bob (#32), des bouquins, il y en a déjà des wagons…

34.  AntonioSan | 20/03/2016 @ 7:30 Répondre à ce commentaire

Murps (#33), C’est partout, en France, en Europe, en Amerique du Nord…

35.  lemiere jacques | 20/03/2016 @ 8:56 Répondre à ce commentaire

AntonioSan (#34),
en fait que le rca soit abordé dans toutes les matières dans toutes les écoles de tous les pays, je m’en fiche…la question est de savoir comment cette question est abordée, le diable est dans les détails… dans le cas du rca, et en général de l’ecologie, le pire du pire pour les gosses est l’utilisation d’un baragouin ou rien d’est défini…

sauver la planète, changement climatique, environnement, « plus écologique » etc…c’est TRES flou…

et maintenant quand vous brûlez du bois ,ça n’émet plus de CO2…. car émettre du CO2 c’est émettre du CO2 qui va se retrouver dans l’atmosphère , moyennant un facteur X..
orwell dans les écoles.

36.  lemiere jacques | 20/03/2016 @ 9:04 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#35),
c’est quoi sauver la planète madame?
je n’en sais rien mon petit mais poser la question fait beaucoup de mal à la planète…

37.  lemiere jacques | 20/03/2016 @ 9:07 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#35),
pardon qui va augmenter la concentration atmosphérique « moyenne »en CO2 moyennant un facteur X.

38.  lemiere jacques | 20/03/2016 @ 9:10 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#37), pardon qui va augmenter la concentration atmosphérique « moyenne naturelle »en CO2 moyennant un facteur X. oh et puis zut

brûler du bois = bien ( mais couper de bois = vilain ne cherchez pas à comprendre)
brûler du charbon de terre = vilain.

le CO2 est un polluant, pardon le CO2 d’origine fossile est un polluant

39.  Gilles des Landes | 20/03/2016 @ 9:27 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#35), Sauver la Planète, ça se nomme de la con….. Cela doit la faire rigoler la Planète, car quoi que fasse l’Homme (et la Femme, d’ailleurs), il ne pourra jamais « détruire » la Planète. L’humanité, oui !
La Terre a survécu aux grandes extinctions !

40.  Pastilleverte | 21/03/2016 @ 11:10 Répondre à ce commentaire

Gilles des Landes (#39),
l’Homme et la Femme… bien, très politically correct, mais comment faut-il dire pour le « genre neutre (« IT » en anglais) » ?

41.  acpp | 21/03/2016 @ 13:43 Répondre à ce commentaire

Pastilleverte (#40),

Je pense que c’est simple, il suffit de parler de l’espèce humaine.

42.  Murps | 21/03/2016 @ 17:45 Répondre à ce commentaire

acpp (#41), finira-t-on par bannir l’usage du genre dans la grammaire pour cause de sexisme ?

On avait déjà retiré la pipe de Monsieur Hulot et la cigarette de Lucky Luke, on finira peut-être par changer le titre des films « Un homme et une femme » ou de « Et Dieu créa la femme » par « Un être humain et un être humain » et « Et Dieu créa la personne ».

43.  douar | 22/03/2016 @ 12:43 Répondre à ce commentaire

Murps (#42),
On m’a rapporté que désormais, certains mots sont bannis automatiquement dans les commentaires que les banquiers font dans leurs analyses de dossier client. Tout ça, pour ne pas « discriminer ».
Ainsi, le terme « race » est banni, ce qui n’est pas sans poser des problèmes, par exemple, pour les clients agriculteurs, quand on indique qu’ils sont éleveurs, avec des races normandes…
Autre exemple, le mot « nul » est interdit: donc, quand un client professionnel a un résultat égal à zéro , le commentaire de la banque ne peut pas indiquer « résultat nul ».
Il faut donc ruser pour décrire les situations.

44.  Polaris | 22/03/2016 @ 15:59 Répondre à ce commentaire

douar (#43),
Cela me rappel Geoge Carlin. Quel dommage qu’il a disparu.
http://youtu.be/vuEQixrBKCc

45.  Christial | 22/03/2016 @ 18:30 Répondre à ce commentaire

acpp (#41),

Je pense que c’est simple, il suffit de parler de l’espèce humaine.

Pourquoi pas de l’Homo Sapiens.
Encore que de moins en moins Sapiens et de plus en plus Verdicus*
(*latin non garanti)

46.  Pastilleverte | 22/03/2016 @ 18:45 Répondre à ce commentaire

Christial (#45),
Ah non, pas « verdicus », ça se rapproche trop de mon patronyme (mais vous ne pouviez pas le savoir, évidemment)

47.  acpp | 23/03/2016 @ 17:26 Répondre à ce commentaire

Christial (#45),

Je veux éviter les expressions qui font référence à l’homme.