Le crépuscule du mouvement du changement climatique

Source

Traduction : Scaletrans
Par Judith Curry

Ne vous laissez pas avoir par la fanfare parisienne : le mouvement du changement climatique va se voir confronté à de gros problèmes.

Voici des extraits du long article intitulé Green Idols: Twilight of the Climate Change Movement écrit pour The National Interest par Mario Loyola.


Le sommet climatique de l’ONU à Paris fin 2015 s’est achevé par un feu d’artifice. Les gouvernements du monde ont promis des coupes radicales dans les émissions de carbone. Les pays riches ont promis d’aider les pays pauvres avec 100 milliards de dollars par an pour les aider. Tout le monde est d’accord pour voir là un résultat majeur historiquement.

Puis vint le croustillant : l’accord n’est pas contraignant. Le Secrétaire d’État John Kerry assura sur Meet the Press de la NBC que la conformité serait imposée par « l’arme puissante » de l’humiliation publique, impliquant apparemment une politique de confrontation verbale avec les états défaillants. Le scientifique danois Bjorn Lomborg qualifia l’accord de Paris comme « le plus coûteux de l’histoire » si appliqué. Selon Lomborg, l’accord « réduirait les températures d’à peine 0,05 degrés Celsius (0,09 degrés Farenheit) d’ici 2100… c’est tout simplement du théâtre politique, destiné à nous convaincre que nos chefs s’attellent sérieusement à la tâche… un geste incroyablement coûteux mais presque inopérant. Jim Hansen, scientifique de la NASA, un des premiers partisans de l’idée que le réchauffement global est d’origine humaine, qualifia l’accord de « foireux, contrefait » et « d’escroquerie ».

L’évaluation de Hansen est probablement proche de la vérité – et lui et ses amis n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Bien que ceux qui nient proprement toute possibilité de réchauffement global puissent être directement mis de côté, les alarmistes ont été bien trop prompts à écarter les questions légitimes sur ce que montre la réalité. En fait, ils ont fréquemment qualifié de telles questions d’hérésies à persécuter, adoptant une mentalité encore plus agressivement anti-scientifique que ce dont ils accusent les autres.

En même temps, du côté politique, la demande des alarmistes pour un contrôle économique mondial, y compris un plafonnement des carburants fossiles, est largement recyclée des précédentes modes scientifiques catastrophiques, comme la peur de la pénurie de pétrole de la fin des années 70. En dépit des énormes coûts qu’imposeraient ces politiques, particulièrement sur les pays pauvres, elles ne feraient pratiquement rien pour stopper le changement climatique anthropique, encore moins protéger quiconque de l’incessant changement climatique naturel qui est une des principales et inévitables caractéristiques de notre planète. Elles détournent aussi l’attention des investissements qui rendraient la société moins vulnérable au changement climatique.

Ne vous laissez pas avoir par la fanfare parisienne : le mouvement du changement climatique va se voir confronté à de gros problèmes. Ses propositions principales contiennent deux erreurs majeures qui ne deviendront que plus voyantes avec le temps. D’abord, dans un contraste saisissant avec la croyance populaire et les déclarations publiques des officiels gouvernementaux et de nombreux scientifiques, la
science sur laquelle sont basées les terribles prédictions de changement climatique anthropique est très loin du niveau de compréhension ou de certitude que le discours populaire lui attribue. Ensuite, et concomitamment, l’adoption par le mouvement d’une forme absolue de principe de précaution dénature l’analyse rationnelle coût-avantage, ou l’évacue totalement par la fenêtre.

La bonne stratégie pour faire face aux défis environnementaux devra être basée sur des motivations de marché, une analyse coût-avantages rationnelle, et un large consensus du marché sur l’importance vitale d’une économie efficace. Les stratégies qui faussent l’analyse coût-avantage rationnelle (ou la science sur laquelle elle est basée) pour arranger un agenda anti-économique ne marcheront pas et peuvent seulement maintenir l’illusion d’une légitimité jusqu’à ce qu’elles soient discréditées.

Questions Hérétiques

Dans le discours politique, il est souvent nécessaire de simplifier des sujets politiques pour les rendre accessibles au débat public. Mais trop de simplification peut avoir pour effet de troubler le débat public, comme cette malencontreuse déclaration lors du discours sur l’État de l’Union du Président Obama : « Le débat est clos. Le changement climatique est réel. » Bien sûr le changement climatique est réel. Le climat change perpétuellement. Seul le plus stupide des détracteurs du Président pense autrement, et cela n’aide pas sa cause de démontrer qu’il peut être aussi idiot.

Il est parfaitement évident que la planète s’est refroidie et réchauffée au long des siècles. Il est aussi irréfutable qu’au moins une part significative de ce réchauffement est attribuable au dioxyde de carbone issu de la combustion des carburants fossiles depuis le milieu du XX° siècle. Il y a une bonne raison scientifique de croire que cet accroissement de la concentration de gaz à effet de serre constitue presque certainement une contribution nette au réchauffement global. Mais des questions cruciales demeurent à propos de l’importance relative des facteurs naturels qui influencent le climat. Le Président a cependant tort en ce sens que pour ce qui est des questions scientifiques les plus importantes, le débat ne fait que commencer.

Le débat public est dominé par des déclarations simplistes comme quoi le « changement climatique est d’origine humaine » ce qui amène chacun à penser que toute la tendance actuelle au réchauffement est due à l’homme. Mais presque tous les scientifiques du climat s’accordent pour dire que de nombreux facteurs influencent les températures, y compris des variations majeures dans la circulation océanique, des variations de l’orbite de la Terre, de l’activité solaire et de l’activité volcanique. La « déclaration d’attribution » dans le dernier rapport d’évaluation du GIEC est prudemment formulé : « Il est très probable que plus de la moitié de l’augmentation observée de la température moyenne globale de 1951 à 2010 a été causée par l’augmentation des GES et autres forçages anthropiques. »

La différence entre « plus de la moitié » (Le résumé de la littérature scientifique du GIEC) et « tout » ou « presque tout » est cruciale du point de vue de la politique publique. Si seulement la moitié environ du réchauffement observé est du à l’activité humaine, l’analyse coût-avantage des politiques actuellement proposées est plus que douteuse, et révèle un autre problème : si pratiquement la moitié de la tendance actuelle (quelle qu’elle soit) au réchauffement est due à des causes naturelles, les politiques actuelles seront sans effet.

Ceci met en lumière une fonctionnalité autocorrective importante dans le développement de la science du climat. Oui, il est vrai que nombre de journaux rejettent les articles critiquant le consensus ambiant, et que des priorités de financement renforcent lourdement ce consensus. Mais même le puissant biais en faveur de conclusions pressantes, qui a été introduit dans la recherche scientifique par la politisation persuasive du problème, ne peut inventer facilement de fausses données. Chaque année apporte plus de données brutes que l’année précédente, et l’écart entre les nouvelles données et les simples modèles climatiques augmente.
Les alarmistes disent qu’on doit s’attendre à des écarts, et que les modèles peuvent être affinés. Mais ils se sont eux-mêmes enfermés à tort dans des certitudes alors que des incertitudes considérables demeurent. L’incertitude sur les risques n’est pas nécessairement fatale à une politique de précaution, mais revendiquer de fausses certitudes finit par l’être tôt ou tard. Rappelons-nous la guerre d’Irak et la non-existence des Armes de Destruction Massives de Saddam.

Il y a une grande différence entre admettre que le dioxyde de carbone anthropique est une cause du réchauffement global actuel, et affirmer qu’il est responsable de pratiquement tout le réchauffement global en cours. Nombre de scientifiques du climat qui admettent que l’homme contribue au réchauffement global sont sceptiques quant aux pronostics de changement climatique catastrophique.

Ce flou des limites entre recherche et plaidoyer trouble le public et laissent les scientifiques désarmés face à des accusations de malhonnêteté professionnelle. Le fait que la vision apocalyptique d’une catastrophe imminente fasse partie de l’orthodoxie obligatoire donne au mouvement une tonalité quasi religieuse, et amène à la persécution des « sceptiques » comme hérétiques.

Des Politiques Révolutionnaires

[…]

Les américains de l’ensemble du spectre politique pourraient admettre que les preuves scientifiques du changement climatique justifient certaines mesures de précaution, et que la nature est une valeur importante. Mais avec tant d’alarmistes, de Bill McKIbben à Naomi Klein appelant à la fin du capitalisme comme nous le savons, le débat tend à dérailler dès le départ.

Les alarmistes du climat veulent-ils éliminer l’impact humain sur le climat, quelque soit ce que ferait le climat autrement ? Ou essayent-ils d’éliminer le changement climatique lui-même quelle qu’en soit la cause ? Les paroles confuses d’Obama pour « sauver la planète » semblent éluder plutôt que clarifier si c’est réellement la planète qui a besoin d’être sauvée de l’humanité, ou l’humanité qui a besoin de se sauver d’elle-même.

La question n’est pas passée inaperçue. Sur Slate, Joseph Romm concède que la planète se portera bien quoique nous fassions, donc nous devrions être plus inquiets pour nous-mêmes. Nous vivons sur une planète où l‘adaptation est une compétence nécessaire.

Imaginons que c’est parfaitement possible – qu’une seule percée technologique nous permette de contrôler la température moyenne globale. Pourrions-nous nous mettre d’accord sur ce que devrait être la température idéale ? La température moyenne globale actuelle est-elle idéale ? Beaucoup voudraient considérer cela comme admis, et les alarmistes du climat semblent le présupposer, mais la proposition ne va pas du tout de soi.

En lisant les rapports du GIEC, les alarmistes trouvent l’idée de s’adapter au changement climatique bien moins satisfaisante que celle de le prévenir. Mais leur fixation sur un contrôle économique mondial se ramène à une sorte d’ingénierie climatique parce que cela présuppose que l’humanité n’apprendrait pas à vivre avec une planète en changement. Ainsi nous devons croire que l’espèce la plus adaptative qui ait jamais existé, une espèce si sophistiquée qu’elle peut survivre dans l’espace, exige une température moyenne et un niveau marin absolument stable pour survivre. C’est un défi au sens commun.

La civilisation humaine fait face à de nombreux défis. Nous sommes face à un risque toujours présent de changement climatique dangereux du à des causes naturelles. Nous faisons face à une crise immédiate de perte rapide de l’habitat le plus précieux et essentiel, principalement en raison de l’agriculture et de l’abattage. Le futur nous apportera des défis supplémentaires pour lesquels nous nous trouverons bien moins préparés que nous n’aurions pu l’être. Ce qui est terrible c’est que nous n’accordons que très peu d’attention à ces risques, pour la simple raison qu’ils ne rentrent pas confortablement dans l’agenda essentiellement anti industriel des environnementalistes.

La conférence de Paris est parvenue à un accord sur un Fond Climatique Global de $100 milliards pour aider les pays en développement à réduire leur empreinte carbone. L’argent serait bien mieux dépensé dans une assistance à l’adaptation, pour s’assurer que les sociétés pauvres préservent leur habitat essentiel tout en améliorant leur accès à ce dont ils auront besoin en cas d’événement climatique vraiment catastrophique : nourriture, eau, et carburants fossiles.

Commentaires de Judith Curry

J’ai sélectionné environ le tiers de l’article de Loyola, surlignant les parties que j’ai trouvé les plus pertinentes. Cet article démontre une compréhension remarquable du débat public sur le changement climatique.

Je n’ai pas sélectionné les parties scientifiques. Loyola a mis en lumière la plupart des problèmes importants qui contribuent à l’incertitude majeure de la compréhension du changement climatique. Il a bien vu l’ensemble du tableau, sinon tous les détails.

J’ai mis en gras les remarques que j’ai trouvées les plus pertinentes, voici mes favorites.

L’incertitude sur les risques n’est pas nécessairement fatale à une politique de précaution, mais déclarer de fausses certitudes finit par l’être tôt ou tard.

La différence entre « plus de la moitié » (Le résumé de la littérature scientifique du GIEC) et « tout » ou « presque tout » est cruciale du point de vue de la politique publique.

Ce sont deux points extrêmement importants que j’ai aussi essayé de faire, mais hélas pas aussi succinctement ou élégamment.

Il est bon de voir des autorités telles que Mario Loyola donner un point de vue sur le débat du changement climatique.

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1.  lemiere jacques | 19/04/2016 @ 7:08 Répondre à ce commentaire

oui..implacable texte .et ce genre de prose devrait être le socle du climatoscpeticisme…pas besoin de théories alternatives d’ailleurs, simplement un retour du doute, un rappel des incertitudes..
si ça vous ajoutez que l’abandon des énergies fossiles ne comportement pas QUE des avantages, la jolie petite construction théorique ne tient debout que parce que ses habitants supportent les murs…
ça suffit cette « science » où on doit démontrer que des théories non prédictives sont erronées…
Le blog de curry est à suivre même si elle produit parfois des textes très longs sur les liens entre politique et science , j’ai souvent l’impression que ces textes peuvent se résumer en deux lignes, la longueur n’en dissimulant que l’aspect péremptoire…
A mon avis, suivez absolument ses résumés hebdomadaires sur la science …

2.  Bernnard | 19/04/2016 @ 11:10 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#1),

…ça suffit cette « science » où on doit démontrer que des théories non prédictives sont erronées…

C’est surtout « une science » où on doit démontrer l’inexistence d’une affirmation sans preuves !

4.  Nicias | 19/04/2016 @ 16:57 Répondre à ce commentaire

JC a depuis persévéré et encore déniché une pépite sublime a propos des 97% :

Yet something nags us about this self-congratulatory consensus. Our intuition is that this narrow distribution of opinions yields a knowability to consensus ratio far removed from the perfect ratio of 1. To reach their conclusions, climate scientists have to (a) uncover the (historical) drivers of climate, (b) project the future path of these inputs and others that may arise, and (c) predict how recursive feedback loops interact over multi-decadal time horizons, all without being able to test their hypotheses against reality.

Pourtant, quelque chose nous tracasse au sujet de ce consensus d’autosatisfaction. Notre intuition est que cette distribution étroite des opinions donne un connaissabilité rapport de consensus loin du ratio parfait de 1. Pour atteindre leurs conclusions, les scientifiques du climat doivent (a) découvrir les pilotes (historiques) du climat, (b) projeter la trajectoire future de ces entrées et d’autres qui peuvent survenir, et (c) prévoir comment des boucles récursive de rétroaction interagissent sur des horizons temporels multi-décennales, le tout sans être en mesure de tester leurs hypothèses à la réalité.

Traduction Google express.

Un peu plus de 2 lignes mais pas beaucoup plus Jacques. Quand tu étais tout bébé, tout était merveilleux. Aujourd’hui on est un peu plus difficile.

https://judithcurry.com/2016/04/17/the-paradox-of-the-climate-change-consensus/

5.  Nicias | 19/04/2016 @ 17:03 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#1),

A mon avis, suivez absolument ses résumés hebdomadaires sur la science …

En économie, je ne fais plus que cela. Suivre des blogs qui font une sélection correcte de ce qu’il faut lire.

6.  Pastilleverte | 19/04/2016 @ 21:42 Répondre à ce commentaire

Ce jour, conférence sur « COP21 what next » ? avec, entre autres « Dame » Laurence, gourou en chef de Laurent le magnifique.
En résumé :
What a success
Dearbonization
On atteindra la limitation à 1,5, voire 2°C (ou le contraire)
l’objectif est bien des émissions (« nettes », quand même, faut pas pousser) de CO2 à zéro après 2050.
Question dans la salle sur les « green bonds », leur pertinence, leur « bonne » affectation, leur « non détournement »/// Réponse (en gros); oui, bon, nobody is perfect, mais YAKA mettre en place des codes de bonne conduite (Ah bon ? zétaient pas déjà prévus ???)
(sorry for the answers, but the conference was in english because one of the participants could not speak french)

7.  Roby Walrus | 19/04/2016 @ 22:28 Répondre à ce commentaire

Merci.

8.  lemiere jacques | 19/04/2016 @ 22:39 Répondre à ce commentaire

Nicias (#4), ah mais je ne dis pas ça..je dis que parfois c’est long long surtout sur les sujets politiques et j’ai tendance à croire que la longueur du propos tient parfois lieu d’argument….mais j’avoue que ce n’est pas un sujet qui me passionne..

9.  AlterEgo | 20/04/2016 @ 23:39 Répondre à ce commentaire

Je vais me limiter à un seul propos : Je n’arrive pas à faire comprendre aux tenants du réchauffement anthropique qu’il ne faudrait pas dire « Lutter contre le réchauffement climatique » mais « Lutter pour que l’Homme n’influence pas le climat ». Je pense que cela peut aussi résumer l’article, en quelque sorte …

10.  Nathalie MP | 28/04/2016 @ 8:43 Répondre à ce commentaire

Hier, j’ai posté cet article, intéressant et posé (pourrait presque servir de source pour l’action des climato-réalistes) sur Facebook et Twitter en citant l’auteur initial. Manifestement, ça lui a fait plaisir :
https://twitter.com/Mario_A_Loyola/status/725316296288530432
Cordialement, Nathalie MP.

11.  amike | 28/04/2016 @ 9:48 Répondre à ce commentaire

AlterEgo (#9),

Lutter contre le réchauffement / pour … n’ait pas d’influence

Sur le fond c’est la même chose : le verre à moitié vide ou plein.

La vrai opposition serait – comme dit dans l’article, une décision entre prévention ou adaptation. Mais est-on vraiment sûr contre quoi agir ?
Encore une fois, on pose trop facilement un postulat (le RCA existe et il est catastrophique) pour décider ou plutôt les gouvernants (…les lobbys…) décider pour le peuple…

12.  Polaris | 28/04/2016 @ 12:56 Répondre à ce commentaire

Pour un peu de détente
http://www.steynonline.com/751.....-enforcers

13.  Nicias | 28/04/2016 @ 13:17 Répondre à ce commentaire

Nathalie MP (#10),

Merci, c’est sympas de relayer sur les réseaux sociaux.

14.  Duramen | 2/05/2016 @ 19:57 Répondre à ce commentaire

Dans C a Vous sur la 5 ce soir, présence de Didier RAOULT qui venait présenter son livre : « Arrêtons d’avoir peur ».

Patrick COHEN a essayé de le coincer sur le réchauffement climatique.

Didier Raoult a déclaré que le phénomène est loin d’être établi, car multifactoriel et que la plus grande part des géologues sont sceptiques sur ce qui nous est présenté jusque là.

Quelqu’un l’a-t-il lu ?

15.  jdrien | 2/05/2016 @ 22:58 Répondre à ce commentaire

j’ai vu la séquence et j’ai bien aimé le terme de ‘prophéties’

16.  ADB | 9/05/2016 @ 23:43 Répondre à ce commentaire

Cela fait-il partie du crépuscule ?
Obama White House showed ‘bad faith’ in global-warming case, judge rules

Third rebuke of administration’s transparency this year

By Stephen Dinan – The Washington Times – Monday, May 9, 2016
The White House showed « bad faith » in how it handled an open-records request for global warming data, a federal court ruled Monday, issuing yet another stinging rebuke to the administration for showing a lack of transparency.

For President Obama, who vowed to run the most transparent government in U.S. history, Judge Amit P. Mehta’s ruling granting legal « discovery » in an open-records case — the third time this year a judge has ordered discovery — is an embarrassing black eye.

In this most recent case, the Competitive Enterprise Institute was trying to force the White House Office of Science and Technology Policy to release documents backing up Director John C. Holdren’s finding that global warming was making winters colder — a claim disputed by climate scientists. Mr. Holdren’s staffers first claimed they couldn’t find many documents, then tried to hide their release, saying they were all internal or were similar to what was already public.

But each of those claims turned out not to be true.

« At some point, the government’s inconsistent representations about the scope and completeness of its searches must give way to the truth-seeking function of the adversarial process, including the tools available through discovery. This case has crossed that threshold, » the judge wrote.

Discovery is considered exceedingly rare in Freedom of Information Act cases, because the government is given the benefit of the doubt in claiming it tried to search for and release documents. But in three cases so far this year, judges have said called the Obama administration’s efforts into question, finding severe oversights that suggest « bad faith. »

Both of the other cases involve the State Department’s handling of former Secretary Hillary Clinton’s emails.

In the OSTP case, conservative activists were trying to get a look at how the agency director, John P. Holdren came to the conclusion that global warming was causing more severe winters — a finding that scientists generally dispute.

The OSTP repeatedly botched its efforts to search for and produce the chain of work for Mr. Holdren’s conclusions. Initially the office said it found just 11 pages of documents, none of which included drafts of the director’s final conclusions. Later, the office admitted it found 47 pages of drafts, but tried to withhold them, claiming they were protected from release because they were only seen within the administration.

« Both of those impressions turned out to be mistaken, » Judge Mehta said.

OSTP then said there were 52 total pages of drafts, only one person outside the administration saw a draft and that document was similar to what the OSTP had already produced.

« All three of those impressions also turned out to be mistaken, » Judge Mehta wrote, adding in a footnote that he was « troubled » by the government’s statements that misled the court.

Hans Bader, senior attorney at the CEI, said they hope to use discovery to find out who else Mr. Holdren shared his conclusions with, and to try to find out why the OSTP process for searching its own files was broken.

More broadly, he said the fact that three judges have ordered discovery against the administration is proof that it’s falling short on Mr. Obama’s vow to run the most transparent government in American history.

« You can’t rely on these agency search requests anymore because they just habitually do these inadequate or sloppy searches and file a declaration in court to make these cases go away, » Mr. Bader said. « Nobody ever satisfies the information of any of my FOIA requests. To the extent they give me the information is because we sue. »

The OSTP declined to comment on the record on its handling of the case.

The Justice Department, which has handled all three of the open-records cases where a judge has found « bad faith, » also declined to comment.

© Copyright 2016 The Washington Times, LLC.

17.  Gilles des Landes | 16/05/2016 @ 18:54 Répondre à ce commentaire

En tout cas, il y en a qui ne se voient pas encore dans le noir… En plus, je connais certains acteurs de l’EUCC et de l’université http://littoral2016.univ-pau.fr/

18.  testut | 16/05/2016 @ 20:49 Répondre à ce commentaire

Gilles des Landes (#17),
Je pense que le but du colloque c’est cela

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