Entretien avec William Happer (1/4) : Biographie, RCA, Température, Évènements extrêmes

TheBestSchools: Nous savons tous que les modèles informatiques ne valent que ce que valent les données que nous y introduisons (GIGO = Garbage In – Garbage Out). Or il a été dit que les données empiriques en rapport avec la position officielle du GIEC sont très difficiles à collecter, pour un certain nombre de raisons : le “signal” (la quantité de réchauffement annoncée, mesurée en dixièmes de degrés Celsius) est de quelque trois ordres de grandeur plus petit que la plage de variation géographique de température, sans parler de la variabilité diurne-nocturne normale, et de la variabilité annuelle de température, sur la surface de la planète – ce qui fait que le signal est très difficile à détecter. Et pour couronner le tout, les critiques disent souvent que la répartition non aléatoire des stations de mesure autour du monde crée des difficultés supplémentaires pour l’obtention de données empiriques fiables.

Les supporters du consensus diront que le signal est bien à l’intérieur de la plage de détection, la couverture mondiale adéquate et tout biais peut être détecté et compensé.

Pourriez-vous commenter l’adéquation de la base empirique des modèles informatiques donnant la position du consensus ?

William Happer

Il faut se rappeler la différence entre les modèles météo et les modèles climatiques. Les modèles météo sont supposés me dire si je peux faire un pique-nique dans l’arrière cour le week-end prochain où si je dois me préoccuper d’une gelée dommageable demain matin. Je m’attends à ce que ces prévisions soient aussi précises que possible. Les modèles météo font appel à des données empiriques détaillées sur l’état de l’atmosphère et des océans du jour pour extrapoler son état dans le futur proche, peut-être jusqu’à une semaine.

Les modèles climatiques sont supposés prédire les propriétés statistiques du temps : c’est-à-dire la probabilité, non la certitude, qu’il pleuvra le prochain week-end du 1er Mai. Les modèles climatiques fonctionnent avec bien moins de données empiriques que les modèles météo. Comme les modèles météo, les modèles climatiques prennent normalement en compte la vitesse de rotation de la Terre, l’éclat du Soleil, les concentrations de CO2, et quelques autres variables clés en tant que données empiriques. Mais les modèles climatiques n’ont pas besoin d’informations détaillées sur les vents, les pressions et les températures du jour qui sont nécessaires aux modèles météo.

Par exemple, des détails sur un “anticyclone des Bermudes” du jour sont des données essentielles pour établir un modèle de prévision météo sur ce que sera le temps de mon week-end à Princeton. Mais l’anticyclone des Bermudes est sans intérêt pour les modèles de prévisions climatiques, qui donneront la même probabilité de pluie chaque année à la même date si l’on assume un rayonnement solaire constant, des concentrations de CO2 constantes, etc.

Un modèle climatique est supposé prédire la probabilité de formation d’un anticyclone aux Bermudes, pas d’utiliser l’anticyclone des Bermudes comme donnée empirique.

Les modèles météo comme les modèles climatiques se basent sur des solutions de la célèbre équation Navier Stokes pour les mouvements des fluides sur une planète en rotation. Cette équation et les équations relatives thermodynamiques et de transport radiatif, décrivent les interactions complexes de gravitation, flottabilité, forces de Coriolis, dégagement de chaleur de la condensation de vapeur d’eau rayonnement thermique et autres phénomènes. Également les nuages, d’autres aérosols et le mode complexe de l’opacité atmosphérique dépendant de la fréquence et du rayonnement thermique du soleil doivent être pris en compte.

Certaines des données empiriques pour les modèles climatiques sont parfaitement connus  par exemple la forme des ailes de raies spectrales des gaz à effet de serre, la mesure selon laquelle le continuum d’absorption et la structure de raie spectrale contribuent à l’opacité, le rôle de l’activité solaire, comment les rayons cosmiques influencent la génération des nuages, quelle est la contribution au forçage radiatif des sulfates, du noir de carbone et autres aérosols, etc..

La base empirique des modèles météo aussi bien que climatiques pourrait être améliorée et nombre d’excellents scientifiques travaillent pour l’apporter grâce à de meilleures mesures de laboratoire et d’observations. Mais je pense que le principal problème des modèles climatiques ne sont pas les données empiriques. Le problème principal est que les équations fondamentales pour l’atmosphère et les océans terrestres sont trop difficiles à résoudre avec les détails indispensables, même pour les ordinateurs les plus avancés. On doit échafauder des solutions approximatives. Ces solutions approchées impliquent de nombreuses paramétrisations mettant en jeu le jugement humain – C’est-à-dire des hypothèses. La taille des mailles spatiales et temporelles pour la résolution numérique des équations de Navier-Stokes est un exemple de ce genre de paramètre. L’accumulation de nombre d’approximations, même si chaque hypothèse individuelle est physiquement raisonnable, a probablement conduit à la saisissante exagération du réchauffement par les modèles climatiques.

TheBestSchools: Il y a un graphe très répandu (ou une famille de graphes similaires) qui prétend montrer une augmentation substantielle de la température moyenne globale durant le siècle dernier :

Fig. 2. Température moyenne globale de surface (“T”) [source : Earth Observatory]

On nous a dit que ce graphe est si célèbre qu’on s’y réfère simplement comme “T” (pour température). T est un graphe très persuasif – et qui fait peur, oui – au moins pour des profanes comme nous. Pourquoi ne règle-t-il pas le problème du réchauffement climatique de lui-même, une fois pour toutes ?

William Happer: Je ne suis pas sûr de la provenance de votre Figure 2, mais utilisons donc une figure similaire provenant d’une source connue, à savoir le récent article “Possibles fabrications de biais de données dans le récent hiatus du réchauffement global de température”, par Thomas R. Karl et al. (Science, June 2015, 348: 1469–1472), coécrit par des employés de la NOAA, et par conséquent avec l’imprimatur du gouvernement fédéral US.

Fig. 3. Version récente de T [source: Science]

En mars 2013, il y a un peu plus de trois ans, en préparation pour un colloque de l’Argonne National Laboratory, j’avais téléchargé le graphe ci-dessous depuis le site officiel de la NOAA :

Fig. 4. Données NOAA de l’année 2013. [Source: William Happer, 2013 Argonne National Laboratory Talk (PDF)]

 Les données NOAA montraient une pause ou hiatus clairs du réchauffement de vers 2000 à 2013. Répondant à cette interview au début 2016, je cherchai à retrouver l’enregistrement de température que j’avais utilisé au colloque Argonne sur la toile, et je découvris qu’il semblait avoir été effacé des sites officiels NOAA, qui maintenant ont diverses versions de la Figure 3. Le hiatus du réchauffement, qui était clair dans les données de 2013, avait disparu ! Cela me rappelle le fameux roman de 1949 de George Orwell, 1984, où le héros, Winston Smith, est employé par le Ministère de la Vérité à réécrire l’histoire pour qu’elle soit conforme à la nouvelle ligne du parti. Puis il y a le héros Sganarelle dans Le Médecin malgré lui (1666), qui expliquait pourquoi il avait placé le cœur du côté droit et le foie du côté gauche du corps humain en disant : “nous avons changé tout cela !”

Je vous recommande à vous et à vos lecteurs de jeter un coup d’œil au site Climate4you. Là vous pouvez non seulement voir les données de la Figure 2, mais aussi les enregistrements de température d’autres réseaux d’enregistrement au sol, de même que les mesures de températures de l’atmosphère par satellites.

Par exemple, le graphe ci-dessous montre la température de la basse troposphère :

Fig. 5. Température de la basse troposphère mesurée par des sondes micro-ondes montées sur satellite (MSU). [Source : Climate4you].

Les données proviennent du satellite TIROS-N de la NOAA, et ont été traitées par le Dr. Carl Mears de Remote Sensing System (RSS). Le refroidissement par l’éruption du Mont Pinatubo en 1991 et le réchauffement par les El Niño en 1998, 2010 et 2015 sont clairement visibles. L’analyse des données satellite du groupe concurrent de l’Université d’Alabama à Huntsville (UAH) est très semblable. Aucun des jeux de données satellite ne montre un réchauffement semblable à la Figure 2. En fait, ils ne montrent presque pas de réchauffement systématique depuis l’an 2000.

Contrairement aux stations au sol, qui utilisaient à l’origine des thermomètres à mercure ou alcool pour mesurer les températures de surface ou celles de l’eau de mer en des points clairsemés, les satellites mesurent la température à distance depuis leur orbite sur la plupart de la surface du globe par l’enregistrement de l’intensité du rayonnement thermique montant, à des fréquences proches de 60 GHz, et des longueurs d’onde d’environ 5 mm. Ces fréquences sont fortement absorbées et émises par l’oxygène moléculaire (O2), avec plus ou moins d’intensité selon que l’atmosphère est plus chaude ou plus froide et si le taux d’atténuation du rayonnement est plus ou moins élevé. La “brillance” aux fréquences proches de 60 GHz peut être mesurée très précisément à l’aide de corps noirs calibrés à bord du satellite. C’est une version sophistiquée de la méthode d’évaluer la température d’un morceau de fer par un forgeron, environ 600° C si le fer est rouge pâle, environ 900° C s’il est orange, et environ 1100° C s’il est jaune brillant. Les thermomètres à scan temporal si souvent utilisés de nos jours dans les hôpitaux fonctionnent de la même façon avec le rayonnement thermique de la peau du patient.

Les satellites ne prétendent pas donner les changements de température de surface, comme la Figure 2 dont nous discutions plus haut, mais plutôt un changement caractéristique de température de la basse troposphère. Ceci afin d’éviter de s’occuper des variations complexes de l’émissivité micro-onde de la surface elle-même. En utilisant la brillance de différentes fréquences autour du sommet à 60 GHz de la bande d’émission O2, les satellites peuvent estimer la température de différentes couches de l’atmosphère de la basse troposphère jusqu’à la stratosphère.

Presque tous les modèles prédisent que le réchauffement de la basse troposphère devrait être plus rapide, dans la mesure ou une surface chauffante, particulièrement sur les 70 pour cent occupés de la terre par les océans, vaporise plus d’eau. La condensation en nuages de cet excès de vapeur d’eau dégage de la chaleur latente (“chaleur de vapeur”) qui cause plus de réchauffement de l’air dans la basse troposphère qu’à la surface. Donc, d’après la physique la plus basique, la troposphère aurait dû se réchauffer plus que la surface (environ 1,2 fois) et non moins.

Beaucoup de gens ont remarqué que les modèles de réchauffement global dû à plus de CO2 ont prédit beaucoup plus de réchauffement que les observations des deux dernières décennies. Voyons par exemple la figure suivant de John C. Fyfe et al. (“Réchauffement global surestimé sur les 20 dernières années” Nature Climate Change, 2013, 3 : 767-769) (Ndt lien mort)

Fig. 6. Comparaison entre le réchauffement prédit par les modèles climatiques et le réchauffement observé. [Source : Nature Climate Change]

42 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Bernnard | 2/03/2017 @ 15:16 Répondre à ce commentaire

Pop

2.  Claude C | 2/03/2017 @ 16:22 Répondre à ce commentaire

Un grand merci pour cette traduction…
Petites erreurs relevées:
page 3/paragraphe 6/ligne 3:
manque « avoir » dans peut on…….une compréhension
même page 20 lignes avant la fin: d’aideraient au lieu d’aiderait

3.  Cdt Michel e.r. | 2/03/2017 @ 17:57 Répondre à ce commentaire

Excellente traduction. On reconnaît le talent de notre ami Scaletrans (que son nom soit béni), mais … mon œil de lynx ayant remarqué quelques viols de Laure Tograff, j’ai copié le tout dans LibreOffice Writer avec ses extensions Grammalecte et Linguist.

Linguist me liste un tas de mots non-reconnus, qui après suppression des mots d’anglais et noms propres (absents du dictionnaire français), se ramène à une liste d’une trentaine de mots dont l’orthographe est à vérifier.
Cela n’est pas mal pour un texte de plus de 10 000 mots.

Je n’ai pas examiné ce que le correcteur grammatical de Grammalecte a souligné en bleu, pas plus que les erreurs typographiques.

4.  Bernnard | 2/03/2017 @ 22:29 Répondre à ce commentaire

Claude C (#2),
Merci de ces observations. Correction faite !

5.  Bernnard | 2/03/2017 @ 22:44 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#3),
Merci de prêter votre votre œil de lynx à l’observation des erreurs de cet article. J’ai essayé autant que possible d’avoir une présentation semblable au texte d’origine, et même si on a en tête la vérification des fautes d’orthographe, il est inévitable d’en laisser quelques-unes quand on se préoccupe de la disposition et de la clarté du texte. Comme vous le dites dans un autre fil: le cerveau reconnaît les mots même s’ils sont mal écrits et une lecture rapide et parfois approfondie n’est pas un filtre fonctionnant à 100 % pour les fautes d’orthographe.
Ceci dit, il reste le contenu de l’article et c’est sur ce contenu que les commentaires sont attendus.

6.  lemiere jacques | 3/03/2017 @ 8:17 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#5), monsieur harper ne dit pas grand chose de nouveau, et ça reste le malheur des sceptiques, sinon de la science , ça reste aux partisans du rca de prouver théorie. Bon, on se sent moins seul si freeman haper ou giaver ne sont pas non plus convaincus…

7.  jG2433 | 3/03/2017 @ 9:30 Répondre à ce commentaire

Grand merci pour cet article.

P.S. : Quelques suggestions de corrections (proposées avec… humilité !) :
p. 3) La campagne de diffamation commença en 2015 … et parce que le réchauffement du à plus de CO2 —>

(p. 4) A mesure que le temps passe les observations soutiennent de moins en moins, cette “rétroaction positive” du réchauffement direct par le CO2.
réécrire : A mesure que le temps passe, les observations soutiennent de moins en moins cette “rétroaction positive” du réchauffement direct par le CO2. (virgule à déplacer)

Une petite fraction du réchauffement de 1° C durant les deux derniers siècles doit être à l’augmentation du CO2 —> due (?)

L’autre moitié du réchauffement aurait pu être —> due (?)

(p. 6) L’autre argument puissant est que “le remède est pire que le ma” —> le mal

8.  Cdt Michel e.r. | 3/03/2017 @ 9:36 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#5),

Ceci dit, il reste le contenu de l’article et c’est sur ce contenu que les commentaires sont attendus.

Tout à fait d’accord avec vous.

Mon message se voulait constructif. Une trentaine de mots non reconnus (soulignés d’un trait ondulé rouge) par le correcteur orthographique de Grammalecte et donc à vérifier, c’est finalement très peu dans un texte de plus de 10 000 mots.

Voici la liste des Mots non reconnus listés par le Linguiste (après suppression des mots anglais et des noms propres ne figurant bien sûr pas dans le dictionnaire français “Classique” utilisé).

Mot – Fréquence – Correction suggérée ou remarque

Egypte 1 Égypte
Ghandi 1 Gandhi
GreenPeace 1 Greenpeace
Iraq 1 graphie correcte, mais la graphie Irak est recommandée
J’eu 3 J’eus
Ndt 1 NdT
TheBestScools 1 TheBestSchools (tout premier lien, en anglais)
adapative 1 adaptative
co-écrit 1 (n’est pas dans le dictionnaire) coécrit est accepté
croitre 1 croître
d’oeil 1 d’œil
fraiches 1 fraîches
indou 1 hindou
l’Eglise 1 l’Église
l’Evolution 1 l’Évolution
l’ilot 1 l’îlot
résonnance 1 résonance
étatsuniens 1 états-uniens
Molotv-Ribbentrop 1 Molotov-Ribbentrop

Faux positifs :
laputiens 1 (correct, n’est pas dans le dictionnaire); désigne les Lilliputiens dans les Aventures de Gulliver à Laputa
phanérozoïque 1 et Phanérozoïque 1 (tous deux corrects, aucun n’est dans le dictionnaire utilisé)

Après ce nouvel examen, moins de vingt mots seraient à corriger, dont quatre pour un problème d’accent. Ceci ne concerne que les fautes d’orthographe.
Il reste les erreurs grammaticales, les mots manquants ou en double, les erreurs typographiques importantes. Je ne m’y suis pas encore intéressé.

Grammalecte est impitoyable et voit des erreurs orthotypographiques qui nous échappent. Il trouve aussi les fautes de grammaire, ce qui est un plus évident.
Le correcteur orthographique de LibreOffice est nettement moins performant même avec ses dictionnaires tenus mis à jour.

Je suggère fortement d’utiliser LibreOffice complété de l’extension Grammalecte, plutôt que MS Word (dont les correcteurs d’orthographe et de grammaire sont moins puissants, non modifiables et non mis à jour) pour préparer ou vérifier les articles de ce blog.

Je regrette qu’il n’y ait pas un système coopératif, où l’on pourrait corriger directement les erreurs ou suggérer des corrections. Un wiki serait peut-être une solution, à condition qu’il soit privé et uniquement accessible à des membres inscrits, pour éviter le genre de vandalisme que l’on voit sur Wikipédia.

9.  Bernnard | 3/03/2017 @ 10:22 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#8),
Merci beaucoup de ces informations qui nous seront utiles.

10.  Cdt Michel e.r. | 3/03/2017 @ 10:31 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#6),
En grande partie d’accord avec vous.

Mais pour moi le plus gros problème des sceptiques du RCA c’est d’avoir été empêchés de s’exprimer.
Vient ensuite le fait de discuter des détails de la farce réchauffiste au lieu de se focaliser sur l’essentiel, à savoir :
– que les données de températures de base ne sont pas fiables et ont été bidouillées à tout va
– que les prédictions des modèles ne se sont jamais vérifiées
– qu’il n’a jamais été prouvé de manière incontestable que le CO2 anthropique soit responsable d’une part mesurable du réchauffement prétendument constaté.

Cela nous ramène au Manuel du sceptique de Jo Nova.

Ce n’est pas aux sceptiques de prouver qu’ils ont raison, c’est à ceux qui avancent une théorie qu’il appartient de fournir les preuves, preuves d’autant plus solides que celle-ci est révolutionnaire.

Einstein, commentant Cent auteurs contre Einstein, aurait dit : « Si je m’étais trompé, alors un seul aurait suffi ! »
Wiki

11.  Cdt Michel e.r. | 3/03/2017 @ 10:53 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#9),

Merci beaucoup de ces informations qui nous seront utiles.

De rien. C’était avec plaisir.
Pour éviter de continue à polluer ce fil de discussion je vais continuer au bistrot.

12.  Bernnard | 3/03/2017 @ 11:03 Répondre à ce commentaire

jG2433 (#7), Cdt Michel e.r. (#8),
Les corrections les plus évidentes sont faites. Merci de vos observations.
Rendez- vous au bistrot pour une éventuelle suite.

13.  Cdt Michel e.r. | 3/03/2017 @ 12:16 Répondre à ce commentaire

La suite vient d’être mise au Bistrot

14.  tsih | 3/03/2017 @ 14:30 Répondre à ce commentaire

Cette partie de la traduction n’est pas terrible:

par exemple la configuration de la far-wing spectral line des gaz à effet de serre, la mesure selon laquelle le continuum d’absorption et la ligne de structure contribue à l’opacité, le rôle de l’activité solaire, comment les rayons cosmiques influencent la génération des nuages, quelle est la contribution au forçage radiatif des sulfates, du carbone noir et autres aérosols, etc.

L’original c’est çà:

for example, the far-wing spectral line shape of greenhouse gases, the extent to which continuum absorption and line structure contribute to the opacity, the role of solar activity, how cosmic rays influence cloud nucleation, how much contribution to radiation forcing comes from sulfate, black carbon and other aerosols, etc.

qui veut dire plutôt çà:

par exemple la forme des ailes de raies spectrales des gaz à effet de serre, la mesure selon laquelle le continuum d’absorption et la structure de raie spectrale contribuent à l’opacité, le rôle de l’activité solaire, comment les rayons cosmiques influencent la génération des nuages, quelle est la contribution au forçage radiatif des sulfates, du noir de carbone et autres aérosols, etc.

15.  amike | 3/03/2017 @ 15:05 Répondre à ce commentaire

tsih (#14),

du noir de carbone

AMHA, il voulait parler de suies, black carbon et non carbon black.

Carbon_black
Et suivre la traduction française.

Le noir de carbone décrit plutôt un produit industriel, sans pureté, fabriqué dans des quantités bien inférieures à celle de la suie envoyée dans l’atmosphère.

16.  scaletrans | 3/03/2017 @ 16:00 Répondre à ce commentaire

tsih (#14),

Possible mais il manque dans votre traduction le far de far-wing; n’ayant pu trouver de correspondance, j’ai préféré laisser cette partie en anglais, partie qui sera facilement comprise par les spécialistes dont je ne fais pas partie.

17.  Cdt Michel e.r. | 3/03/2017 @ 16:11 Répondre à ce commentaire

Je ferai aussi poliment remarquer à tsih que Scaletrans est plus près des 75 ans que moi. Je ne sais pas quelle a été sa formation, ni ce qu’il a fait pendant sa carrière. Je me souviens seulement qu’il s’intéressait à l’aéronautique.

À près de 72 ans, n’ayant plus du tout fait de chimie et de physique un peu sérieuses depuis 40 ans, j’ai encore un vague souvenir des spectres de raies, mais je n’oserais pas en parler.

18.  Hug | 3/03/2017 @ 16:15 Répondre à ce commentaire

Beau travail de traduction !
Il n’y a effectivement rien de nouveau mais c’est tout de même intéressant.
J’ai tout de même une remarque concernant le graphe relatif à la couverture neigeuse de l’hémisphère nord. Il s’agit de la couverture neigeuse hivernale seulement.
Sur le site de la noaa, j’ai trouvé une page interactive où l’on peut voir ce type de graphe historique mais pour chaque mois ou pour l’année complète.
De septembre à janvier, la couverture neigeuse a effectivement une tendance haussière mais le reste de l’année la tendance est nettement baissière, en annuel, la tendance est très légèrement à la baisse.

19.  Cdt Michel e.r. | 3/03/2017 @ 17:04 Répondre à ce commentaire

Hug (#18),
Je me souviens avoir lu que la hausse des températures moyennes était surtout due à une hausse des températures minima.

20.  tsih | 3/03/2017 @ 17:54 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#17),

Désolé que ma remarque trop sèche apparaisse comme une critique. Je suis tout à fait conscient de la grande qualité et de l’ampleur du travail de traduction accompli par scaletrans.

scaletrans (#16),

C’est vrai mais dans far-wing les deux composantes far et wing font en fait double emploi et c’est juste une figure de style insistant sur le fait qu’on s’intéresse à la forme des bords ou ailes de la bande d’absorption, loin du centre donc. C’est là que se situe la petite contribution supplémentaire possible à l’effet de serre du CO2 anthropique et une incertitude sur cette forme se traduit directement par une incertitude sur l’amplitude du phénomène.

Origines possibles de la forme de raie.

21.  scaletrans | 3/03/2017 @ 18:25 Répondre à ce commentaire

tsih (#20),

Ok, bien compris, c’est plutôt une forme de redondance que l’on rencontre assez souvent dans les articles techniques ou scientifiques anglo-saxons… mais je n’étais pas sûr de moi sur ce coup, n’ayant que peu de connaissances en spectroscopie.

22.  Bernnard | 3/03/2017 @ 18:53 Répondre à ce commentaire

tsih (#20),
Merci de votre contribution à la compréhension de « far-wing ». Ce n’est effectivement pas évident pour qui n’est pas spécialiste de la spectroscopie de comprendre ces termes. Votre explication participe bien à appréhender la difficulté qu’on a pour discerner l’effet de serre sur les bords des bandes d’absorption.

23.  lemiere jacques | 4/03/2017 @ 8:30 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#10),
quels problèmes rencontre un sceptique:
entendre des conneries à longueur de journée
se faire insulter , se faire attribuer des opinions improprement
subir l’idée qu’une politique sur les énergie fossiles repose ou reposera sur des certitudes,
et d’autres que j’oublie..mais ça me semble être l’essentiel.
Mais on ne nous empêche pas encore de nous exprimer. Il se fait que les médias sont peu sceptiques en général.
C’est la société qui a un problème ainsi sans doute que le système de production scientifique, mais c’est une opinion…Le retour en force de l’ignorance et de la peur, la suspicion suffisant pour condamner, c’est pratique quand on est aspirant dictateur ou plus modestement idéologue.

24.  lemiere jacques | 4/03/2017 @ 8:43 Répondre à ce commentaire

tsih (#20), et ça montre aussi que l’incertitude commence »tôt » .dans la théorie ce qui n’est absolument pas un problème quand on garde cela à l’esprit qu’il s’agit de calculs théoriques.

25.  Cdt Michel e.r. | 4/03/2017 @ 12:58 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#10),

Cela nous ramène au Manuel du sceptique de Jo Nova.

Ce Manuel du Sceptique est introuvable.
Quand on clique sur le lien, à gauche de la page, sous Lectures, on arrive sur l’article de présentation avec un lien pour télécharger le PDF.
Et celui-ci mène à une page d’erreur.

Même punition dans l’article sur le Manuel du Sceptique II.

Heureusement qu’il y a Goooogle, pour retrouver ce Manuel vagabond :
http://www.skyfall.fr/uploads/.....;s-V-3.pdf

Même problème pour accéder au PDF du Manuel du Sceptique II, que l’on trouve ici :
https://lemytheclimatique.files.wordpress.com/2010/01/manuel-du-sceptique-ii-v4.pdf

26.  Ecophob | 4/03/2017 @ 13:09 Répondre à ce commentaire

Merci pour ce texte et cette traduction qui montrent que Harper connaît le sujet sur le bout des doigts et n’est pas un physicien lambda qui a un avis lointain et peu argumenté sur le RCA. C’est encourageant de savoir qu’un type comme ça peut influencer le destin de la plus grande nation et celle des autres pays par voie de conséquence. Seul bémol, il n’a toujours pas été désigné officiellement par Trump comme conseiller. Au dernières nouvelles il n’était que pressenti, il me semble.

27.  Cdt Michel e.r. | 4/03/2017 @ 18:09 Répondre à ce commentaire

Ecophob (#26),

Il faut laisser le temps au temps ! car les démocrats font tout pour empêcher les nominations des personnes désignées par le POTUS.

Mais l’affaire suit son cours lentement mais sûrement.
Rick Perry Confirmed As Trump’s Secretary Of Energy

28.  Imaz-Aizpurua | 4/03/2017 @ 19:30 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#27),
« démocrats »
C’est-à-dire ?
« 80% de notre cerveau est strictement
identique à celui d’un rat. »
(Henri Laborit)
(Télé-Loisirs, 15 juin 1991)
JAIA

29.  Cdt Michel e.r. | 5/03/2017 @ 8:48 Répondre à ce commentaire

Imaz-Aizpurua (#28),

Sur les sites anglophones, democ-rats et bureauc-rats sont souvent utilisés dans les commentaires, ça passe moins bien en français en parlant des politi-chiens, et des rats de bureau qui sévissent à Bruxelles et dans les démo-crassies de notre chère UERSS.
Je lis souvent les articles sur H16 et commentaires où ils jouent souvent avec les mots.

L’homme du XXIe siècle a surtout un cerveau qui n’a pas évolué depuis l’âge des cavernes.

30.  Imaz-Aizpurua | 5/03/2017 @ 10:55 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#29),
Dont acte.
JAIA

31.  Ecophob | 5/03/2017 @ 11:24 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#27), Certes, mais Rick Perry doit être élu alors qu’un conseiller peut être nommé. Je reste toutefois optimiste…

32.  Cdt Michel e.r. | 5/03/2017 @ 12:13 Répondre à ce commentaire

Je viens de mettre sur Dropcanvas un document avec mes dernières suggestions de correction à cet article (format Word 1997 .doc).
http://dropcanvas.com/rrool
La liste est un peu trop longue pour l’afficher ici.
Si nos courageux éditeurs veulent s’y mettre, je pense que l’on aura débusqué la dernière petite erreur.

33.  Cdt Michel e.r. | 5/03/2017 @ 12:58 Répondre à ce commentaire

La maison ne refusant aucun sacrifice et vu les 100 Go encore disponibles sur mon Dropcanvas, j’ai ajouté deux documents supplémentaires : l’article en continu au format PDF Hybride et au format Word, tel qu’il était hier midi quand j’ai terminé de le corriger (pour tuer le temps, faute d’avoir un escrolo à torturer). :o)

Le PDF Hybride permet d’accéder au format .ODT si on ouvre le fichier avec LibreOffice.
Notez que les liens externes dans le PDF ne fonctionnent pas.

Je remets ici l’adresse qui n’a pas changé :
http://dropcanvas.com/rrool

34.  Bernnard | 5/03/2017 @ 14:14 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#32), Merci.
Je viens de corriger.
Il y avait encore des « choses » qui n’étaient pas signalées.
Je ne jurerais pas que ce soit parfait.

35.  Cdt Michel e.r. | 5/03/2017 @ 17:15 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#34),

Ne vous prenez quand même pas trop la tête avec ça. Dans un long texte, quelques fautes ne dévalorisent pas l’auteur. Qui n’en fait pas ?

Moi, je suis perfectionniste à cause de mes études, déjà très bon en français à la fin des primaires (sur une classe de 20 à 25 élèves, j’étais toujours dans les trois premiers) j’ai continué avec des humanités anciennes latin-grec (où j’ai eu au moins un premier prix de français).
Et j’ai continué à l’armée, en réussissant des examens linguistiques. J’ai été considéré comme bilingue français-néerlandais dès 1985
jusqu’à la retraite. J’ai travaillé pendant plus de dix dans des unités bilingues.

36.  micfa | 6/03/2017 @ 11:29 Répondre à ce commentaire

La langue française est aussi difficile à maîtriser que la climatologie. Même les experts peuvent faire des fautes.

37.  Murps | 6/03/2017 @ 17:47 Répondre à ce commentaire

micfa (#36), la seule différence, c’est que la langue, elle, « permet » la reproductibilité des expériences…

38.  FRANCASTEL | 7/03/2017 @ 16:15 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#3), Cdt Michel e.r. (#3), Cdt Michel e.r. (#3),
Le lynx n’a pas une vision spéciale il s’agit de Lyncee célèbre dans la mythologie grecque pour sa vision capable de voir à travers les murs.

39.  Cdt Michel e.r. | 7/03/2017 @ 16:39 Répondre à ce commentaire

FRANCASTEL (#38),

Merci.
J’ignorais l’origine de l’expression « œil de lynx », comme celle de beaucoup d’autres.
J’ai préféré utilisé « œil de lynx » à mon habituel « radar anti-fautes ».
Au fait, saviez-vous que Toutou est un dieu ? Wiki

40.  Imaz-Aizpurua | 7/03/2017 @ 21:45 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#39),

J’ai préféré utilisé

???
JAIA

41.  Cdt Michel e.r. | 8/03/2017 @ 6:10 Répondre à ce commentaire

Imaz-Aizpurua (#40),

Je suis moins attentif quand je tape un message que quand je me lance dans la correction d’un texte.
Je sais que je devrais mettre mes lunettes de lecture. Eh oui, ma vue baisse … et y a pas que cela.

« Mourir la belle affaire, mais vieillir… », chantait le Grand Jacques.

42.  Imaz-Aizpurua | 8/03/2017 @ 10:11 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#41),
À mes 66 ans, mes lunettes de lecture sont,
presque toujours, avec moi.
Vieillir…
« Ce n’est donc pas aux cheveux blancs et aux rides
que l’on apréciera si quelqu’un a longtemps vecu :
il n’a pas vécu longtemps, il a longtemps éxisté. »
(Sénèque, 4 avJC – 65 apJC, Sur la brièveté de la vie)
Pardon, Bernnard, pour le hors-sujet.
JAIA