Réflexions d’un modélisateur


par David Evans, traduction par Ben

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J’ai travaillé pour l’Office australien de l’effet de serre, et j’ai cru un temps que les émissions de gaz carbonique étaient probablement la cause du réchauffement climatique. Cette présentation aborde six points :

  1. Ma vie à l’Office australien de l’effet de serre. Cela vous donnera, je l’espère, une petite idée de ce qui se passe chez les accusateurs du carbone.
  2. L’affaiblissement des preuves qui accusent les émissions de gaz carbonique
  3. Deux défis aux accusateurs du carbone. Ceux qui sont nouveaux dans le débat ne réalisent pas toujours à quel point la théorie qui fait du CO2 un coupable était, à une certaine époque, soutenue par des preuves très crédibles. Connaître cette histoire est capital pour comprendre comment le débat public en est arrivé là.
  4. Un pari
  5. L’interaction entre la science et la politique
  6. Un scénario pour l’avenir. Le GIEC a ses scénarios, j’ai le mien.

Ma vie à l’Office australien de l’effet de serre

J’ai consacré six ans de ma vie à travailler à la section de comptabilité carbone de l’Office Australien de l’effet de serre, aussi appelé AGO. Cette section est l’une des onze que compte l’AGO ; purement technique, elle ne prend aucune décision. Elle regroupe quelques fonctionnaires et, surtout, des contractuels dont la compétence est requise à un certain moment. J’ai été l’un de ces contractuels, de 1999 à 2005.

L’AGO est composé d’une centaine de personnes et dispose d’un budget annuel d’environ 150 millions de dollars australiens. Les salaires sont confortables – il fallait bien six chiffres pour écrire le mien. Il s’agit de bons emplois scientifiques, intéressants et bien payés, une denrée plutôt rare en Australie. Ces emplois n’auraient pas existé si nous n’accusions pas les émissions de gaz carbonique d’être à l’origine du réchauffement climatique – j’étais de mèche !

Durant mon séjour à l’AGO, personne ne m’a parlé des preuves accusant les émissions de gaz carbonique. La chose était tout simplement acceptée. Il y avait, accrochés aux murs, ces graphiques construits à partir des forages glaciaires, sur lesquels la courbe de dioxyde de carbone atmosphérique montrait la même forme que celle de la température globale. Ouaip, on travaillait pour sauver le monde, comme qui dirait.

La section de comptabilité carbone n’était pas de ces lieux académiques où questionner le rôle du dioxyde de carbone équivalait à un suicide, mais plutôt un endroit où personne ne se posait la question. Après tout, nous étions à la section de comptabilité « carbone », de l’office de l’effet de serre (loin de moi l’idée d’en conclure quoi que ce soit…). Les personnes de cette section sont mes amis, et je ne dirai rien qui risquerait de compromettre leur position.

Le travail de notre section était de repérer en Australie l’évolution du gaz carbonique produit par l’homme au milieu des facteurs naturels : plantes, déchets, sols, forêts et produits de l’agriculture. Ces estimations sont nécessaires pour déterminer dans quelle mesure l’Australie satisfait aux exigences du protocole de Kyoto. Gary Richards et moi avons développé un modèle appelé FullCAM, c’est-à-dire « modèle complet de comptabilité carbone ». J’ai fait des modèles à qui j’ai ensuite donné vie grâce aux ordinateurs. Ce qui fait que j’en connais un bon bout sur la modélisation et les ordinateurs, même si je ne suis pas un modélisateur du climat.

FullCAM est un modèle qui fonctionne bien, et pourra devenir un enjeu politique si nous nous décidons résolument à suivre la route du marché du carbone. FullCAM piste les mouvements du gaz carbonique avec une résolution de 25 mètres ; il modélise la croissance de plantes, la chute des feuilles, l’action des bactéries du sol, les moissons, les incendies, les précipitations, le gel… en clair : tout ce qui concerne la flore et le gaz carbonique. C’est un modèle sophistiqué, avec en entrée plus de mille paramètres.

Nous avons fait tourner des simulations du continent tout entier, sur chacun de nos carrés de 25 mètres sur 25. Nous nous sommes littéralement abreuvés de cartes détaillées des précipitations, températures, dénivelé, nature des sols, rendements agricoles, etc. L’AGO est le premier client des photographies du satellite Landsat de la NASA.

Chaque lieu de défrichage, chaque endroit où la végétation a reverdi après 1970, a été pour nous l’occasion de faire une simulation par FullCAM. De cette manière, nous avons obtenu une vue détaillée de la quantité de gaz carbonique émise dans l’atmosphère en fonction des changements de notre environnement. Depuis mon départ, des tests dans des champs ont validé nos estimations pour pratiquement tous les sites, avec une marge d’erreur ne dépassant pas les 10%. Il s’agit du modèle le plus sophistiqué et le plus réussi dans sa catégorie, qui laisse loin derrière ce qui a été fait dans le reste du monde. Plusieurs pays sont actuellement en négociations pour l’acheter. Le succès technique a été total.

D’un point de vue politique, le résultat n’a pas été moins intéressant. Notre travail établissait clairement que la contribution aux émissions de gaz carbonique due aux changements dans l’utilisation des sols et du secteur forestier était de l’ordre de 20% des émissions australiennes selon l’année 1990 de référence pour Kyoto. Nous avons aussi montré que l’Australie pouvait satisfaire aux exigences du protocole de Kyoto sans autre mesure particulière que de stopper le défrichement dans le Queensland vers 2008 (ce défrichement est d’ailleurs déjà stoppé dans les autres États australiens depuis 1990). Je n’ai pas besoin de vous dire combien le gouvernement Howard a apprécié le message et s’est montré satisfait du travail de notre unité.

FullCAM est un excellent outil pour la modélisation de la flore et la gestion des terres. La comptabilité carbone, pour laquelle il a été conçu, n’en est finalement rien de plus qu’une utilisation collatérale. J’ai quitté l’équipe en 2005 pour des raisons personnelles qui n’avaient rien à voir avec ma défiance envers l’idée que les émissions de gaz carbonique étaient responsables du réchauffement climatique.

FullCAM est aussi le meilleur outil pour estimer les crédits carbone d’une plantation ou d’une forêt primaire. Mettons que vous plantiez une certaine espèce d’arbres sur cent hectares d’une région donnée dans laquelle les précipitations sont ceci et le type de sol cela, et que vous comptiez éclaircir votre plantation au bout de 20 ans et finir de l’exploiter au bout de 25 : quelle quantité de gaz carbonique cela aura-t-il supprimé de l’atmosphère, et combien de crédits carbone pouvez-vous donc réclamer ? Telle est le genre de questions auquel FullCAM répond. Et l’on compte déjà plusieurs contrats dans lesquels FullCAM est utilisé pour estimer les crédits carbone.

Vous souvenez-vous que j’ai dit que les prédictions de FullCAM ont été établies comme valables à 10% près ? S’il est question de dix millions de dollars pour votre plantation, une erreur de 10%, ça commence à faire lourd – suffisamment lourd en tout cas pour que vous vous décidiez à prendre une paire d’avocats qui vont aller fourrer leur nez dans les données. Imaginez les conflits qui vont se produire quand du vrai argent va ainsi circuler sur la base des résultats fournis par les modèles informatiques ! La comptabilité carbone porte en elle-même le germe de la tricherie, parce qu’il s’agit d’un concept flou, pour l’essentiel invérifiable, et rempli de grandes incertitudes et de simplifications commodes. Le modèle FullCAM sera sans doute sujet à d’attentifs examens dans les années à venir – j’aurai d’autres choses à dire plus loin sur l’ouverture des modèles aux yeux scrupuleux du public.

L’affaiblissement des preuves qui accusent les émissions de gaz carbonique

Lorsque j’ai commencé mon travail en 1999, les preuves que les émissions de gaz carbonique étaient la cause du réchauffement climatique paraissaient concluantes. Mais de nouveaux éléments ont affaibli ce point de vue. Je suis maintenant sceptique car, comme l’a dit Lord Keynes, « lorsque les faits changent, je change d’avis. Et vous ? »

Dans les années 90, il y avait essentiellement quatre pièces à conviction pour accuser les émissions de gaz carbonique :

  • Premièrement. Le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre. Ouaip, ça a été montré dans un laboratoire il y a plus d’un siècle.
  • Deuxièmement. La température globale a tendance à monter depuis cent ans, et l’on nous dit que la concentration atmosphérique en gaz carbonique augmente elle aussi depuis un siècle. Une corrélation ne fait pas une cause, mais en gros, ça collait quand même assez bien.
  • Troisièmement. Grâce aux données tirées des carottes glaciaires, notamment celles de Vostok établies en 1985, on a pu mesurer la température et la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone, ce qui a permis de reconstituer plusieurs réchauffements et refroidissements climatiques du passé. L’espacement entre chaque donnée était de plus d’un millénaire, mais température et concentration en dioxyde de carbone évoluaient de conserve : le dioxyde de carbone semblait contrôler la température terrestre ! Il est difficile de surestimer l’importance de cette preuve, qui fut l’élément décisif qui emporta l’adhésion et constitue la pièce maîtresse du film d’Al Gore.
  • Quatrièmement. Il n’y avait aucun autre suspect pour expliquer le réchauffement climatique. Cet élément à charge était implicite, souvent inconscient, mais avait son importance.
Telles étaient les quatre preuves qui décidèrent scientifiques et politiques dans les années 90 à accuser sans réserve le gaz carbonique. Mais à partir de 2000, les trois derniers de ces éléments ont été neutralisés ou retournés. Revenons sur chacun des quatre.
Premièrement. Oui, le gaz carbonique est toujours un gaz à effet de serre. Ce point n’a pas bougé, mais vous ne pouvez pas valablement extrapoler ce qui se passe dans le récipient de verre d’un laboratoire à l’atmosphère toute entière et à ses rétroactions, nuages et autres océans capables de dissoudre tant de dioxyde de carbone.
Deuxièmement. On sait maintenant qu’entre 1940 et 1975 la Terre s’est refroidie tandis que la quantité de gaz carbonique atmosphérique augmentait. Ces trente-cinq années où la corrélation disparaît s’expliquent peut-être par un obscurcissement global, qui n’a été découvert qu’en 2000. Mais peut-être pas. Curieusement, des effets du Soleil rendent bien compte du refroidissement de ces années-là.

Troisièmement. La résolution temporelle des données issues des carottes glaciaires s’est accrue, c’est-à-dire que l’intervalle de temps entre les points a diminué. Depuis 2003, nous savons que, pour les réchauffements du passé, la température a commencé à augmenter environ huit cents ans avant la concentration en gaz carbonique. La causalité n’est pas celle que l’on imaginait en 1999 – elle a lieu dans le sens inverse !

Grâce aux données des carottes glaciaires, voici ce qu’on sait maintenant sur un réchauffement climatique typique du passé :

  • a. Pour une certaine raison qui n’a rien à voir avec le dioxyde de carbone de l’atmosphère, la température globale commence à monter.
  • b. Environ huit cents ans plus tard, les océans se sont suffisamment réchauffés pour se mettre à libérer une partie du dioxyde de carbone qu’ils contiennent. La quantité de dioxyde de carbone atmosphérique augmente donc.
  • c. Cette augmentation de la teneur atmosphérique en dioxyde de carbone provoque un réchauffement supplémentaire, en raison de l’effet de serre. Et ce réchauffement supplémentaire provoque à son tour une nouvelle libération de dioxyde de carbone océanique. Et ça recommence. Cette rétroaction positive est appelée amplification. Cependant, les carottes glaciaires ne donnent aucune indication sur l’importance de cette amplification – elle peut être réelle, ou complètement insignifiante.
  • d. L’évolution des températures finit par s’inverser, largement avant que la planète ne connaisse un emballement de l’effet de serre comme celui que l’on observe sur Vénus, et sans même attendre que les océans cessent de continuer à émettre de plus en plus de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Ainsi, une autre force bien plus importante que le CO2 arrête, puis inverse, l’évolution des températures.

Les données actuelles des carottes glaciaires n’infirment ni ne confirment l’idée que le gaz carbonique atmosphérique puisse avoir un effet significatif sur la température du globe. Mais compte tenu de ce que le gaz carbonique n’a ni enclenché ni arrêté les épisodes passés de réchauffements climatiques, le moins qu’on puisse faire est de conclure que ce gaz n’est pas si important que ça dans l’évolution de la température. Voilà donc contredites les anciennes données des carottes glaciaires, qui suggéraient que la température du globe était commandée par la teneur atmosphérique en dioxyde de carbone. Les données des carottes glaciaires ont été très importantes pour convaincre les scientifiques et les politiques de la culpabilité du gaz carbonique. À présent, la preuve s’est retournée.

Quatrièmement. Il y a maintenant un nouveau suspect crédible. En octobre 2006, Henrik Svensmark a montré expérimentalement que le rayonnement cosmique peut provoquer la formation de nuages. Les nuages, qui ont un effet refroidissant, ont été moins nombreux ces trois dernières décennies en raison du champ magnétique solaire, qui a été plus fort qu’à l’accoutumée et nous a donc davantage protégé du rayonnement cosmique. Et donc la Terre s’est réchauffée. S’il est trop tôt pour préjuger de la part du réchauffement climatique causée par cet effet, nous n’en tenons pas moins un nouveau suspect.

Il n’y a aujourd’hui aucune preuve expérimentale pour soutenir l’affirmation selon laquelle le réchauffement climatique est provoqué par les émissions de gaz carbonique. Aucune. Vous penseriez qu’après vingt ans de recherches acharnées sur les changements climatiques, recherches pour lesquelles ont été engloutis quelques cinquante milliards de dollars de fonds publics, on aurait fini par trouver quelque chose ! Les seules raisons qui nous poussent à accuser les émissions de gaz carbonique sont les prédictions des modèles climatiques – qui extrapolent l’effet de serre du laboratoire à l’atmosphère.

Les modèles sont des calculs compliqués effectués par un ordinateur, qui est un mécanisme qui ne fonctionne que grâce à ce que nous lui disons de faire. Par exemple, avant que l’obscurcissement global ne soit découvert, les modèles climatiques n’en tenaient pas compte, puisque personne n’en savait quoi que ce soit. Et les modèles climatiques actuels ignorent les effets du rayonnement cosmique. Les modèles sont purement théoriques.

La science est une méthode pour acquérir des connaissances. Le corpus de connaissances acquis de cette manière est la connaissance scientifique (et non, comme dans le langage courant, la « science »). La science est la méthode la plus fiable et la plus fidèle que nous autres humains avons trouvée pour accroître nos connaissances.

La science évite les problèmes de la superstition, de l’interférence du politique ou des croyances religieuses en exigeant des observations indépendantes et reproductibles. Les plus cyniques diraient même que la méthode scientifique s’est précisément développée pour permettre d’acquérir des connaissances dégagées des biais politiques ou religieux.

Historiquement, la science a moins progressé avec des calculs et des modèles que grâce à des observations répétées. Des théories qui étaient fermement défendues par un consensus scientifique se sont finalement révélées spectaculairement fausses. Par exemple, en 1905, pratiquement tous les scientifiques étaient convaincus que rien de plus lourd que l’air ne pouvait voler, parce que tel était ce que les théories de l’époque affirmaient sans équivoque. En 1905, le magazine Scientific American rejeta et ridiculisa l’idée des vols motorisés et qualifia les frères Wright de fraudeurs – deux ans après leurs premiers vols ! Et on pourrait aussi citer la fameuse affaire Galilée… Voilà pourquoi nous avons d’excellentes raisons d’avoir beaucoup plus confiance en des observations indépendantes qu’en des théories.

Au fait, pensez-vous que vous auriez été avisé d’éventuelles observations allant à l’encontre de l’idée que le gaz carbonique est à blâmer ? De telles observations existent. Face à elles, les accusateurs du carbone sont pourtant restés imperturbables. Un réchauffement dû à l’effet de serre devrait réchauffer la haute atmosphère plus vite que la basse atmosphère, donc si les émissions de gaz carbonique étaient coupables, on devrait pouvoir observer ce réchauffement plus rapide de la haute atmosphère. On a donc été voir dans quelle partie de l’atmosphère le réchauffement a lieu le plus vite. Ça paraît logique, pas vrai ? Résultat : jusqu’en 2006, les données montraient que la haute atmosphère ne se réchauffait pas ! Après avoir scruté les incertitudes expérimentales, trouvé une erreur et effectué d’autres observations, les données laisseraient penser maintenant qu’un réchauffement additionnel par effet de serre pourrait (ou pas) avoir lieu dans certaines parties du monde. Mais les résultats des observations dans les tropiques et lesdites parties du monde dans l’hémisphère sud continuent de contredire frontalement ce que prédisent les modèles climatiques. L’hypothèse que les émissions de gaz carbonique sont responsables est actuellement réfutée par les données observationnelles. Si la méthode scientifique était appliquée comme il convient, cette hypothèse serait rejetée.

Mais ce qui se passe aujourd’hui est autre chose. Ce n’est pas de la science, c’est de la politique. L’idée que les émissions de gaz carbonique causent le réchauffement climatique n’est pas scientifiquement défendable selon les éléments dont nous disposons aujourd’hui. Si le sujet n’avait pas quitté le domaine scientifique, le soupçon porté sur le gaz carbonique ne serait qu’une hypothèse réfutée de plus, sans preuve à son appui, et qui ne serait l’objet de la part des scientifiques que d’une attention mineure.

Le problème, c’est que cette hypothèse sévit maintenant dans la sphère politique. Le salaire de beaucoup de gens en dépend. Lors de mon passage à l’AGO, j’ai pu observer un peu des effets de tout cela. Mais avant d’y venir, je voudrais proposer deux défis.

Deux défis aux accusateurs du carbone

J’ai expliqué mes doutes à un ami, Peter Duncan, qui est membre du conseil du CSIRO, l’Organisation australienne de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth. De manière informelle, Peter a demandé au CSIRO quelles étaient les preuves permettant d’accuser le gaz carbonique. Voici la réponse qu’il a reçu en avril 2007 :

« Les détails qui sous-tendent le consensus scientifique actuel seront publiés dans le rapport du GIEC qui paraîtra dans le courant de l’année, et sera rendu complet avec toutes les informations du domaine public dans quelques mois (vers novembre). Le CSIRO ne doit pas perdre son temps à retravailler cette information à l’avance, ce ne serait que perte de temps, et nous n’avons pas la liberté de devancer le programme de publication du GIEC. Sur les questions scientifiques principales, les sceptiques du consensus [devront] simplement attendre que le point de vue de ce consensus soit révélé. »

Ça en jette, hein ? Mais le meilleur se cache dans les non-dits. La réponse, en effet, n’est pas « Oh, les preuves sont ceci, ceci et cela. Voici quelques liens vers les papiers et les discussions où il en est question. » Rien de tel. À la place, Peter s’est vu répondre que les preuves seraient données par une autorité dûment mandatée. Ce n’est pas de la science, c’est de la politique.

Mon premier défi est donc le suivant : montrez-nous vos preuves. Produisez publiquement une preuve soutenant l’idée que les émissions de gaz carbonique sont la cause du réchauffement climatique, et regardons cette preuve tous ensemble.
Pour être clair, ce que j’appelle une « preuve » doit contenir les informations suivantes :
  • Qui a fait les observations ?
  • Quand ont-elles été faites ?
  • Qu’est-ce qui a été observé ? (en termes généraux – je ne tiens pas à regarder les données brutes)
  • En quoi ces observations soutiennent-elles l’idée que les émissions de gaz carbonique sont la cause principale du réchauffement climatique ?

Ne sont pas des preuves :

  • des preuves du réchauffement climatique, car là n’est pas la question. Tout le monde sait qu’il y a un réchauffement.
  • des observations qui confirment des prédictions d’un modèle. Et alors ? Ça ne prouve pas que le modèle est correct, ou qu’il fera des prédictions correctes à l’avenir. Quand des observations vous dérangent, vous ne pouvez que trop bien ajuster votre modèle (je sais de quoi je parle, je suis un modélisateur). Si assez de singes tapent sur des machines à écrire, l’un d’eux finira par taper les œuvres complètes de Shakespeare ; pour les modèles, c’est pareil.
  • une réflexion qui revient à « il n’y a pas d’autre candidat, donc le bon est celui auquel je pense. » Illogique. Dans un univers infini, vous ne pouvez pas évacuer ainsi toutes les autres possibilités.
  • des expériences dans des tubes de laboratoire simulant des phénomènes dont les caractéristiques les plus essentielles dépendent des nuages, de la convection, de rétroactions, d’interactions avec les océans et tutti quanti. L’atmosphère est trop grande et trop complexe pour être réduite à un tube à essai.
  • le fait que quelqu’un l’a dit. Des expériences indépendantes et reproductibles, je vous prie, sans quoi ce n’est pas de la science.

Et voici le second défi : rendez public les modèles climatiques. Prenez l’un des meilleurs disponibles qui fasse des prévisions, rendez-le complètement public, avec tous les fichiers source et toute la documentation. Je veux pouvoir le faire tourner sur mon ordinateur. Je veux inspecter votre modèle pour voir quelles hypothèses y ont été faites. Je veux voir si les effets du soleil, concernant par exemple le rayonnement cosmique, ont été omis. Je veux faire tourner votre modèle avec différentes valeurs des paramètres pour voir la fourchette de températures qu’il prévoit. Je parierais volontiers que le modèle autorise des scénarios dans lesquels les émissions de gaz carbonique ne causent qu’une augmentation insignifiante des températures.

Je m’y connais pour ce qui est de rendre public des modèles. J’avais demandé à l’AGO de rendre public le code source de FullCAM. Voyant que l’AGO n’y était pas franchement disposé, j’ai fait le mieux de ce qui me restait à faire en mettant à disposition de tous la totalité des spécifications et la documentation. Vous pouvez faire tourner FullCAM sur votre ordinateur et y introduire les données que vous voulez.

Quand même : si l’on décide de se lancer dans une coûteuse réduction de nos émissions de gaz carbonique, le moins qu’on puisse demander est que les raisons de ce choix soient ouvertes au plus large examen public. Montrez-nous donc vos preuves. Et montrez-nous vos modèles.

L’affaire de la courbe en crosse de hockey est ici instructive. Cette courbe prétendait reconstituer la température des mille dernières années telle que déduite de données issues de cernes d’arbres. L’épaisseur d’une cerne est liée à la température de la saison à laquelle elle s’est formée, ce qui permet d’utiliser les cernes d’arbres comme indice de température. Une fois analysées, les données de ces cernes ont montré une courbe de température qui ressemblait à une crosse de hockey : à peu près plate durant le dernier millénaire, elle montait de façon abrupte sur les seules trois dernières décennies. Effet dramatique garanti ! Le troisième rapport du GIEC s’est largement fait l’écho de cette courbe en crosse de hockey. Grosse angoisse au menu.

Des sceptiques demandèrent alors à voir les données des cernes d’arbres, ainsi que le programme informatique qui avait produit la courbe à partir de ces données. Mais le scientifique concerné refusa de rendre public le programme. « Confidentiel », dit-il. Deux ans de pressions et de controverse plus tard, il capitula et rendit public son algorithme. Il s’avéra que ce dernier produisait systématiquement une courbe en crosse de hockey, à cause de la façon dont il était conçu. On pouvait utiliser n’importe quelles données raisonnables, même des données aléatoires : l’algorithme produisait toujours une courbe en crosse de hockey. Celle-ci était fabriquée dans l’algorithme, et n’avait rien à voir avec les données ! De plus, les données initiales elles-mêmes souffraient de nombreuses lacunes. L’auteur de cette courbe est à présent largement discrédité, et le quatrième rapport du GIEC ne mentionne plus la fameuse courbe – pas davantage qu’il ne formule des excuses. C’était là une fraude politiquement inspirée, pas de la science. Un cas d’école de l’importance qu’il y a à ne pas dissimuler.

Finalement, donc, la science est venue à bout de la crosse de hockey. Maintenant, il est temps de s’attaquer au gros œuvre. Montrez-nous vos preuves, et montrez-nous vos modèles.

Un pari

Il faut se taire ou choisir son camp entre l’ancienne culture scientifique des observations répétées et la nouvelle culture « scientifique » des modèles théoriques mêlés de politique.
Dans cet esprit, j’ai fait un pari. J’ai parié 6000 dollars américains avec un juriste de l’environnement de San Francisco que la vitesse à laquelle croît la température du globe va diminuer durant les 10, 15 et 20 prochaines années.
Je voulais parier plus, mais lui voulait parier moins. Le premier versement se fera en dollars de 2019, ce qui fait que, compte tenu de l’inflation, il ne s’agira pas d’une très grosse somme. Dommage…

On peut trouver gênant que je compte tirer profit de ma connaissance du fait que les émissions de gaz carbonique n’ont qu’un faible impact sur la température du globe. Cependant, il me serait au moins aussi facile de tirer profit de l’avis contraire – il me suffirait de prendre un emploi dans la comptabilité carbone.

L’interaction entre la science et la politique

Pour comprendre comment nous nous sommes mis dans un pétrin pareil, je voudrais faire juste une observation sur l’interaction entre la science et la politique.

Le monde politique arrose de copieux crédits les scientifiques qui s’occupent de climat et de gaz carbonique. Depuis la fin des années 90, beaucoup, beaucoup d’emplois dépendent de l’idée que les émissions de gaz carbonique sont la cause du réchauffement climatique. Bon nombre de ces emplois sont certes purement bureaucratiques, mais beaucoup d’autres concernent vraiment la science. Comme je l’ai mentionné, j’ai été de mèche, avec un gros salaire pour un travail scientifique qui n’aurait pas existé si nous n’accusions pas les émissions de gaz carbonique. Et beaucoup de personnes autour de moi ont été dans le même cas.

Les dépenses faites par les gouvernements sur les questions climatiques depuis la fin des années 90 sont si énormes qu’elles permettent d’employer sans problème les climatologues du monde entier, ainsi que de nombreux autres scientifiques. Sur des emplois bien payés, et intéressants. La pression sociale pour ne pas tuer la poule aux œufs d’or est immense. Vous avez dit conflit d’intérêts ? Il est peu de scientifiques qui accepteront de se faire haïr de leurs pairs en pointant du doigt les défauts de plus en plus grands de la théorie qui veut que nos émissions de gaz carbonique causent le réchauffement. Publier un article dans une revue à comité de lecture est peu de choses à côté de ce risque. Ici, il s’agit d’argent et de bons emplois. Voilà un sujet sur lequel bien des scientifiques n’aiment guère s’étendre. N’allez pas par là !

Rien d’étonnant, dans ces conditions, que ceux qui parlent soient en général des scientifiques retraités, ou indépendants : pour la plupart des autres, agir de même serait un suicide financier et social.

Un scénario pour l’avenir

Et maintenant, que va-t-il se passer ?

Il est possible que les théoriciens aient raison, au moins partiellement. Le dioxyde de carbone d’origine humaine a pu causer tout ou partie du réchauffement climatique. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas avoir de certitudes à ce sujet. L’absence de preuves observationnelles corroborant la théorie, et l’existence d’observations qui vont à son encontre, me font cependant dire que le réchauffement dû au CO2 est probablement faible, voire insignifiant.

Imaginons le scénario suivant. Supposons que les émissions de gaz carbonique soient la cause de 20% du réchauffement global actuel et que des forces naturelles sont responsables du reste. Supposons que, dans quinze ans, tout s’arrête, puis s’inverse. En 2025, donc, la température se met à baisser. Dans l’intervalle, sur la base de modèles d’un petit groupe de modélisateurs du climat et en l’absence de tout preuve observationnelle, le monde a consciencieusement payé un prix énorme pour limiter ses émissions de gaz carbonique. Résultat ? Il se peut que les politiciens de 2025, relayant la fureur de l’électorat et songeant à l’appauvrissement auquel nos futiles efforts auront conduit, décident le lynchage de tous ces prêtres aux opaques modèles. Mais dans ce scénario, les émissions de gaz carbonique augmentent encore légèrement la température, dans des proportions du même ordre que la variabilité naturelle, sans que nous puissions nous en rendre compte en raison des forces naturelles plus importantes qui sont à l’œuvre. Néanmoins, nous prenons alors du retard sur la réalité qui guette alors : un nouvel épisode froid, au cours duquel nous aurons peut-être bien besoin de tout le réchauffement que nous pourrons produire. Qui sait ? La situation se caractérise par un tel manque de preuves observationnelles que personne ne sait vraiment.

En attendant, en 2007, ceux qui sont encore du côté du manche, ainsi que les journalistes des plus grands médias, se gardent bien de regarder du côté de la science véritable et de ce qu’il est légitime d’appeler une preuve.

[Présentation au colloque « Réhabiliter le dioxyde de carbone » du groupe Lavoisier (Melbourne, 29-30 juin 2007)]
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181 réponses à “Réflexions d’un modélisateur”

  1. @49 et @50-4)
    pour l’expérience Cloud au Cern, merci pour le lien, j’avais en effet entendu cela qqpart – cela nuance certes mon propos, mais on en est donc à essayer de voir si les rayons cosmiques ont bien un effet -dans des conditions expérimentales – sur la formation des nuages bas – un peu équivalent à si on en était à vérifier, pour les gaz à effet de serre, qu’ils absorbent bien le rayonnement infra-rouge, ce qui a été fait il y a belle lurette ce me semble…

    @50
    1) c’est facile de dire « meme pas »… je vous renvoie par exemple au graph chap.6 p.467 de l’AR4, sur au moins l’holocène récent.

    2) et bien, je répète que la signature du réchauffement concorde apparemment avec ce qui serait attendu d’un réchauffement du à un effet de serre additionnel (tiens au passage, vous n’avez pas répondu à ma question sur svensmark et l’albédo) – et sinon le fait qu’acun modèle ne peut expliquer le réchaufement du XXiè siècle sans prendre en compte les gaz à effet de serre….

    Pour le reste, vous faites semblant de croire que je considere le CO2 comme unique mécanisme, ou facteur directif, du climat, ce que je n’ai bien sur jamais dit…

  2. @54

    Pourquoi faire simple quand… etc…

    Le drôle de cette histoire (si l’on peut dire), c’est que, plus on avance, plus on se rend compte que cette phase de réchauffement 1975-1998 est strictement proche de ce qu’on peut connaître des périodes de réchauffement anciennes. Je pense notamment que la phase 1920-1950 est tout à fait comparable, y compris dans les valeurs extrêmes de température et que c’est celle-ci qu’il convient d’étudier de manière approfondie, tant qu’il reste des documents facilement utilisables, ce qui ne saurait durer longtemps. Hélas! Il est plus facile de motiver des jeunes gens pour passer des nuits sur des ordinateurs que des journées dans des bibliothèques.

  3. @che,
    Vous prétendez que l’Optimum Médiaval n’est pas ignoré par les réchaufistes, les faits nous montrent que si.
    Pour Miskolczi (!), je suis allé voir les documents que vous indiquez, et n’ai pas trouvé que sa théorie était mise à mal, au contraire!

  4. Heu… s’cusez-moi d’interrompre, mais si j’ai passé plusieurs heures à traduire le texte d’Evans, c’est pour qu’on parle de ce qu’il contient, et pas pour qu’on se chamaille sur la paranoïa pathologique des uns ou l’absence de dioxine chez les autres. Merci.

  5. ce que je trouve dingue c’est qu’il suffit qu’un zouave dise qu’il n’est pas d’accord avec la théorie de l’effet de serre pour qu’il devienne ici un héros. Quelles ont été les contributions de ce M. Evans à la compréhension de la climatologie? Est-il un spécialiste des modèles de couplage globaux? Un expert reconnu de climatologie? Ou sont les publications de ce Monsieur qui supportent ses points de vue?

  6. @Ben,
    En effet, j’effacerai tous les messages contenant ne serait ce qu’un seul mot de provocation. Je ne perdrai même pas mon temps à les modifier.
    Et cet avertissement est valable pour tous ! D’ailleurs, le nettoyage a commencé.

  7. @noon, votre attaque me semble ad hominem. En ce qui me concerne, le texte m’intéresse plus que l’auteur. Ce texte n’est effectivement rien de plus qu’un point de vue, comme toute réflexion sur un sujet de société.

  8. bien sûr chacun peut donner son opinion, mais il me semble que l’auteur donne des leçons dans un domaine où il n’est pas spécialiste. « a la singer » serais-je tenté de dire… Et l’auteur se permet aussi des contre-vérités comme « on sait maintenant que la température augmente mais pas à cause du CO2 », ce qui va totalement à l’encontre de ce que l’on sait aujourd’hui ! Comme s’il y avait un consensus scientifique sur le fait que le CO2 n’est pas responsable du réchauffement ???

  9. @noon,

    ce que je trouve dingue c’est qu’il suffit qu’un zouave devienne un héros. Quelles ont été les contributions de ce M. Al Gore à la compréhension de la climatologie? Est-il un spécialiste des modèles de couplage globaux? Un expert reconnu de climatologie? Ou sont les publications de ce Monsieur qui supportent ses points de vue?

  10. Hé mais je n’ai jamais cité Al Gore mon cher! Comme spécialiste, je penche plutôt vers Hansen (je sais que vous ne l’aimez pas) qui, je le crois, n’a pas la même opinion du tout que ce cher Evans. La question est : entre les deux, qui a le plus de crédit?

  11. Ce que vous mettez entre guillemets ne figure pas dans le texte : c’est un raccourci qu’Evans ne fait pas. Je trouve même qu’il a grand soin de laisser la porte ouverte à la possibilité que le CO2 puisse causer une partie des changements de température.
    Et, encore une fois, jugeons le texte sur son contenu, et pas sur son auteur.

  12. La question est : entre les deux, qui a le plus de crédit?

    @noon, Ah oui, ça c’est une bonne question….

  13. Justement : quel contenu? Ce n’est qu’une expression d’opnion, qui ne se base sur aucune étude ni publication, ni rien du tout si ce n’est l’opinion du gars en question. Et puis j’adore le « Le GIEC a ses scénarios, j’ai le mien. ». Ce monsieur ne se prend pas pour n’importe qui je crois. S’il pense faire mieux qu’une collection de chercheurs, qu’il avance des arguments scientifiques valables, des théories nouvelles…

    Je n’apprécie pas non plus qu’il dresse une liste de « ce qui n’est pas un preuve » de l’implication et pas une liste de ce qui pourrait en être! Par exemple, les spectres d’absorption du CO2 et d’H2O ne se recouvrent pas dans de larges zones de fréquence (on le sait depuis les années 50) – c’est pourquoi le CO2 a un indice aussi fort dans les modèles climatiques – il absorbe les rayonnements « là où il ne faut pas »…

  14. Vos reproches à Evans sont étranges : pourquoi faudrait-il avancer une théorie nouvelle pour avoir le droit de critiquer une théorie existante ? Pourquoi serait-on obligé de faire le travail des pro-RCA (trouver des preuves) pour avoir le droit de dire que certaines preuves n’en sont pas ?

  15. Bonjour à tous,
    Dans le même topic, John Christy et D. Douglass viennent de sortir un papier intéressant sur la signature ou non de l’effet de serre du CO2 sur les mesures de températures terrestres et de la basse troposphère. article ici.

    En bref, partant du fait que la distribution du CO2 est à peu près uniforme ( à 4% près), du point de vue de la latitude, dans l’atmosphère, ils découpent l’atmosphère et la terre en tranches tropiques, extra-tropique nord etc….et utilisent (et comparent) les mesures satellites UAH et les données HAdCRUT.

    Leur conclusion: L’évolution des température ne porte pas la signature de l’effet de serre des modèles du GIEC. Au final, Il reste un « trend » qui pourrait être lié à l’effet de serre du CO2 seul, donc très faible. De contre-réactions positives dues à H2O, point !, ce qui retire quelques degrés aux prévisions du GIEC.
    Pour éviter les soupçons ad hominem, je précise que Christy et Douglass sont des climatologues patentés spécialistes de la physique de l’atmosphère.

  16. @noon,
    Bah on s’en tape un peu de ce que tu apprécies ou pas. Ce qui importe, c’est les contre-arguments scientifiques éventuels.

    Mais bon vu tes arguments raz les paquerettes, dans le genre « CO2 et H2O ne se recouvrent pas en absorption » sans dire quelle bande ni donner aucune référence, ordre de grandeur ou pourcentage, ça reste de l’ordre de TON opinion (dont on s’en fout, une fois, deux fois).

  17. En écho à Ben (64) qui fait une remarque justifiée et pour reprendre une image amusante du bouquin de Serge Galam: ( » les scientifiques ont perdu le Nord », Plon, 18 oct 2008) (extraits dans le Fig Mag de samedi dernier) (Merci pour la pub, Argus !) :

    « Si les gens croient aux fantômes c’est à eux d’en démontrer l’existence. Ce n’est pas à ceux qui n’y croient pas d’apporter la preuve de leur inexistence.  »

    Perso, j’aime bien ! Pas vous ?

  18. Boh, minitax, c’est un grand classique maintenant! Prouvé par Gilbert Plass (et encore plein d’autres depuis) dans les années 50! Ne me dites pas que vous ne le saviez pas?

  19. Bon, plaçons nous dans la situation. Il existe une théorie dominante pour expliquer le réchauffement actuel : le RCA. Une très grande majorité des scientifiques spécialistes du sujet s’accordent là-dessus. Nous en sommes donc bien au point où, si d’autres pensent que cette théorie n’est pas valable, c’est à eux d’apporter les signes d’une éventuelle défaillance de celle-ci. Les indices soutenant la théorie dominante sont pour l’instant très fortement majoritaires…

  20. @noon, en admettant que vous ayez raison, des indices ne suffisent pas : il faut des preuves. C’est ce que demande Evans.

  21. et nous en arrivons donc au centre du problème : Evans « demande » des preuves, tout en oubliant de préciser ce qu’il considèrerait comme tel! Histoire de pouvoir tout rejeter, probablement (mais là je suis dans le procès d’intention).

    Vous, personnellement, qu’est-ce que vous pourriez considérer comme une preuve que le réchauffement actuel est d’origine anthropique?

  22. Si l’on avait besoin des preuves de la nullité de l’intervenant en épistémologie, ce post nous les fournirait.

    Le florilège d’horreurs commence par

    Il existe une théorie dominante

    C’est le propre des théories dominantes d’être remplacées.

    et cela continue par

    Une très grande majorité des scientifiques spécialistes du sujet s’accordent là-dessus

    ne pas savoir que la science n’est pas affaire de majorité mais de vérité est atterrant.

    Enfin

    Les indices soutenant la théorie dominante sont pour l’instant très fortement majoritaires

    Toujours la faute majeure du vote au lieu de la vérité.

    c’est à eux d’apporter les signes d’une éventuelle défaillance de celle-ci

    Seule phrase à conserver dans le fatras.

    C’est bien ce que tout un chacun fait ici.

    anticorrélation CO² températures depuis 10 ans
    absence du point chaud tropical,
    arguments démontrés mensongers, etc.

    Je ne ferai pas la n-ième liste.

  23. Noon, le RCA est-il donc en tel manque de preuves que ce serait à ses opposants de dire ce qui pourrait en être ?

    Allez, voici un exemple de preuve qui aurait pu me convaincre : si le CO2 avait eu le bon goût de précéder les températures dans les carottes glaciaires.

  24. Je viens de vous citer une preuve (#65) ou un indice fort que le réchauffement n’est pas d’origine anthropique. Ceci est tiré de mesures réelles et pas des modèles.

    Il faudrait éviter de négliger systématiquement toutes les observations qui ne vont pas dans votre sens, Noon, et ne pas se contenter de répéter ce que dit Hansen ou nous rappleler les fenêtres infrarouges de l’atmosphère que tout le monde connaît (dont MiniTax, bien sûr).
    Quant aux prévisions de Hansen de 1988, elles sont totalement démenties par les faits. ( courbes disponibles si vous voulez)

    Christy et Douglass sont des gens très sérieux dans ce domaine. Et leur article vient après une longue litanie d’articles qui vont dans le même sens que ce dernier…mais dont on entend jamais parler de la part des pro AGW. : La sensibilité climatique observée dans plusieurs études réelles (pas virtuelles) est bien moindre que celle prévue dans les modèles…
    C’est bizarre, le silence, comme attitude scientifique, je trouve.

  25. Marot: lorsque quasiment tous les scientifiques d’un domaine s’accordent sur une théorie, c’est que celle-ci est la plus probable au moment donné et qu’elle a été vérifiée par plusieurs groupes, chercheurs et expériences différentes. Ce n’est pas une question d’opinion, mais de faisceau de preuves. Concernant les dix dernières années : vous voulez parler de ce fameux cherry-picking consistant à choisir 1998 comme point de départ? Vous êtes plus intelligent que ça, j’en suis sûr… D’ailleurs la décennie 97-07 est la plus chaude mesurée. Concernant les quelques dernières années : si les températures restent constantes avec un cycle solaire au plus bas + deux la ninas consécutives, ça promet pour quand le cycle 24 recommencera et qu’on se tapera el nino…

    Ben: comment voulez-vous que cela ait été rendu possible en l’absence de libération massive de CO2 dans l’atmosphère? Il n’existait auparavant pas de mécanisme naturel permettant la libération de 100aines de gigatonnes de CO2 dans l’atmopshère en à peine 100 ans, non? Nous ne pourrons pas trouver dans le passé pré-industriel des preuves que l’activité industrielle influence l’environnement, non? Ca ressemble à de l’anachronisme…

    les points suivant sont-ils une preuve ?

    – augmentation de l’acidité des océans ?
    – le fait que 50 % du CO2 libéré reste dans l’atmopshère?
    – la fonte accélérée du pole nord (prévu par modèles) ?
    – le fait que c’est aux pôles qu’on observe le plus de réchauffement?
    – le fait que l’on sait que l’effet de serre s’est emballé sur d’autres planètes?
    – le fait que l’activité solaire ne permet pas d’expliquer la montée de température (cf Scafetta)
    – ou celui que le taux d’H2O gazeux dans l’atmosphère est resté constant (donc l’augmentation de T ne peut être due à plus d’H2O dans l’atmopshère)
    – pas de modification orbitale pouvant expliquer la modification de T
    – le fait que la stratosphère refroidit alors que la troposhère chauffe

  26. @noon,
    Eh bah oui, qu’est ce qu’on voit : que le CO2 a une seule bande d’absorption à 15 um dans la bande de réémission IR terrestre, bande qui est en plein chevauchement avec H2O qui elle compte pour 2% de l’air, soit 50x plus que le CO2, donc tellement majoritaire qu’une hausse de 30% de CO2 compte pour peanuts (30% d’un composé qui est 50 plus faible, ça revient à moins de 1% !).

    Bref, tes histoires de « les spectres d’absorption du CO2 et d’H2O ne se recouvrent pas dans de larges zones », c’est du grand n’importe quoi, une fois de plus. Mais à ça, on est habitué, hélas.

  27. Désolé, pas le temps de vous faire un cours de spectro. Allez relire Plass. Et achetez aussi des lunettes, histoire de voir les bandes à 5 microm. A 12microm, l’eau absorbe 50% du rayonnement max quand elle est seule, le CO2 100%. Au maximum du spectre d’émission, c’est pas mal non plus…

    Bah…

  28. @noon,

    Désolé, pas le temps de vous faire un cours de spectro.

    Désolé, mais on n’en est plus là. La spectro et le radiatif c’était l’hypothèse de départ : absorption par le CO2 donc + de « effet de serre ».

    Le CO2 cependant est 0,038%, on est d’accord ? Là-dedans l’humain qui brûle est pour 3% donc au total il fait, l’humain, 0,0012 % de GES rajouté à un cycle du carbone naturel.
    Pour que l’ensemble réchauffe avec ces données de base, il faut que ce gaz (qui en plus varie très peu donc suit son bonhomme de chemin sans dérapage) soit très très costaud. Par exemple qu’il fasse gicler une masse de vapeur d’eau colossale (qui cependant risque de se condenser en nuages et créer de l’albedo ;-). Qui plus est, H20 on en a des masses à dispo dans les océans. Il faut donc que nos malheureux 0,0012% de rajout fassent un « effet bœuf » si j’ose m’exprimer ainsi. Tout cela me paraît, à moi, un tantinet tiré par les cheveux avec ces données. Mais bon, vérifions, on ne sait jamais…

    On a mesuré donc partout, on a fait des prévisions, on a cherché des « signatures » possibles et on a créé des modèles.
    Et rien ne colle.
    Ça se réchauffe au pôle Nord (un peu) en Europe de l’ouest (un peu), ça se refroidit au pôle sud (beaucoup) et dans l’hémisphère sud (un peu). Entretemps on s’est aperçu que les mesures de t° étaient sujettes à caution, que les signatures attendues comme le hotspot tropical n’existaient pas, et que après un El Niño puissant tout redescendait au lieu de s’emballer (malgré le tipping point de Hansen).
    Les modèles quant à eux ne sont pas bons non plus, Koutsoyannis a montré qu’aucun n’était efficace pour une quelconque prédiction.

    Et voilà que par dessus le tout depuis 10 ans ça ne monte plus ou quasiment.

    Moralité : l’hypothèse de base est erronée. Même si 100% des scientifiques y croient ça ne veut pas dire qu’elle soit bonne. Au moyen âge on croyait que la soleil tournait autour de la terre. Tout le monde. C’était FAUX.

    Donc exit les calculs pointus de coef d’absorption, ils ne peuvent servir qu’à mesurer comment le CO2 a réellement produit 0,02° en un siècle (par exemple).

    Si réchauffement il y a, il faut trouver autre chose que le CO2 car lui n’est PAS le bon candidat, spectro ou pas spectro !

  29. @noon,

    Et achetez aussi des lunettes, histoire de voir les bandes à 5 microm

    La bande à 5 um n’est pas là où la Terre réémet ses IR d’effet de serre, banane (tu sais, la grosse flèche en bas à droite qui indique la courbe en cloche de « Earth thermal radiation going out »).

    Et non, merci, je ne veux pas de ton « cours de spectro ». J’aurais plus confiance en ma boulangère.

  30. @che,

    pour les gaz à effet de serre, qu’ils absorbent bien le rayonnement infra-rouge, ce qui a été fait il y a belle lurette ce me semble…

    Oui mais…. le fait que les molécules tri-atomiques absorbent et ré-émettent dans différentes bandes d’infra-rouge thermique ne permet absolument pas de démontrer qu’une augmentation anthropique de CO2 conduit à un réchauffement…. ce n’est qu’une toute petite partie d’un processus (celui qui est incriminé par le GIEC), qui est loin d’être démontré et prouvé.
    …Tandis que si l’on démontre qu’une légère diminution du rayonnement cosmique conduit à moins de nuages bas, et qu’on arrive à quantifier cette diminution, on a un effet direct et quantifiable sur l’albedo terrestre.

    je répète que la signature du réchauffement concorde apparemment avec ce qui serait attendu d’un réchauffement du à un effet de serre additionnel

    Et vous répètez une bétise… la signature du refroidissement pendant les années 45-75 est concorde avec le contraire de ce qui est attendu d’un réchauffement du à un effet de serre additionnel.

    et sinon le fait qu’acun modèle ne peut expliquer le réchaufement du XXiè siècle sans prendre en compte les gaz à effet de serre…

    Un article récent montre que les modèles fittent mieux SANS prendre en compte les gaz à effet de serre qu’en les prenant en compte… 😉
    (cela doit se trouver quelque part sur ce site)
    Un modèle n’explique jamais rien… il permet juste de tester des hypothèses…. en l’occurrence la non-robustesse extrème des modèles ne permet aucune conclusion en ce qui concerne les hypothèses testées dans les modèles.

    vous faites semblant de croire que je considere le CO2 comme unique mécanisme, ou facteur directif, du climat, ce que je n’ai bien sur jamais dit

    Ok… je me trompe.
    Dans ce cas… allez jusqu’au bout de votre raisonnement, et cherchez ce qui permet de quantifier la part relative des différents mécanismes…. et vous verrez qu’il n’existe pas de réponse solide.

    Rien de permet d’affirmer que l’augmentation anthropique de gaz a effet de serre est le principal contributeur…. et toutes les observations tendent à faire penser le contraire…

  31. @noon,

    Beaucoup de bétises dites dans ce post…..

    Marot: lorsque quasiment tous les scientifiques d’un domaine s’accordent sur une théorie, c’est que celle-ci est la plus probable au moment donné et qu’elle a été vérifiée par plusieurs groupes, chercheurs et expériences différentes.

    D’un « quasiment tous » est très largement exagéré… voir les publications scientifiques du moment. De deux, que tu le veuille ou non, une théorie n’est pas « plus ou moins probable », elle est validée par les expériences ou les observations ou elle ne l’est pas…. sinon ce n’est pas de la science mais du juridisme ou de la religion… au choix.

    SI cette théorie a été « vérifiée par plusieurs groupes, chercheurs et expériences différentes. »…. alors citez les expériences en question.
    Vous aurez beaucoup de mal…

    D’ailleurs la décennie 97-07 est la plus chaude mesurée.

    En grande partie parce que 1998 fait partie de cette décennie… 😉
    Enlevez 1998, comparez avec les années 40… on est plus très éloigné…

    Concernant les quelques dernières années : si les températures restent constantes avec un cycle solaire au plus bas + deux la ninas consécutives, ça promet pour quand le cycle 24 recommencera et qu’on se tapera el nino…

    comment voulez-vous que cela ait été rendu possible en l’absence de libération massive de CO2 dans l’atmosphère?

    Il n’y a donc jamais eu de réchauffement important avant l’ère industrielle?
    toute la paléoclimatologie est donc à jeter selon vous…. 😉

    Il n’existait auparavant pas de mécanisme naturel permettant la libération de 100aines de gigatonnes de CO2 dans l’atmopshère en à peine 100 ans, non?

    Bien sur que si…. le simple réchauffement de la surface des océans provoque cet effet.

    – augmentation de l’acidité des océans ?

    non prouvé

    – le fait que 50 % du CO2 libéré reste dans l’atmopshère?

    vous n’en savez rien…. il faudrait faire la part avec le solde des échanges de CO2 atmosphère/océan

    – la fonte accélérée du pole nord (prévu par modèles) ?

    Comme dans les années 40 ?… 😉

    – le fait que c’est aux pôles qu’on observe le plus de réchauffement?

    Comme au pôle Sud par exemple ?….. 😉

    – le fait que l’on sait que l’effet de serre s’est emballé sur d’autres planètes?

    Rien à voir…. sur la seule autre planète à « fort effet de serre », ce n’est pas le CO2 qui est responsable (la température de Venus fait que sa surface n’émet pas dans les bandes de rayonnement que le CO2 absorbe…)

    – le fait que l’activité solaire ne permet pas d’expliquer la montée de température (cf Scafetta)

    Ce n’est pas un fait… plein d’articles montrent que les variations récentes permettent d’expliquer les variations de température. Un seul article de fait pas foi, ni plusieurs d’ailleurs.
    On ne peut donc en déduire ni ce que vous prétendez abusivement, ni son contraire.

    – ou celui que le taux d’H2O gazeux dans l’atmosphère est resté constant (donc l’augmentation de T ne peut être due à plus d’H2O dans l’atmopshère)

    Vu qu’on ne sait pas mesurer avec précision le taux d’H20 gazeux à un instant T, et que de plus celui-ci est éminemment variable, votre assertion ne démontre que votre méconnaissance totale de l’état des techniques de mesure en chimie atmosphérique.

    – le fait que la stratosphère refroidit alors que la troposhère chauffe

    Ah?… vous pouvez me montrer une mesure reconnue du hotspot troposphérique ????

    Bref…. du vent et aucune preuve.

  32. @noon, vous dites (numérotation ajoutée) :

    les points suivant sont-ils une preuve ?
    1) augmentation de l’acidité des océans ?
    2) le fait que 50 % du CO2 libéré reste dans l’atmopshère?
    3) la fonte accélérée du pole nord (prévu par modèles) ?
    4) le fait que c’est aux pôles qu’on observe le plus de réchauffement?
    5) le fait que l’on sait que l’effet de serre s’est emballé sur d’autres planètes?
    6) le fait que l’activité solaire ne permet pas d’expliquer la montée de température (cf Scafetta)
    7) ou celui que le taux d’H2O gazeux dans l’atmosphère est resté constant (donc l’augmentation de T ne peut être due à plus d’H2O dans l’atmopshère)
    8) pas de modification orbitale pouvant expliquer la modification de T
    9) le fait que la stratosphère refroidit alors que la troposhère chauffe

    La totalité ou presque de vos items soit sont non démontrés, soit tombent dans l’un ou l’autre des cas de nullité donnés par Evans :
    – les point 1, 2 et 9 sont non démontrés ;
    – le point 3 est une « confirmation d’une prévision d’un modèle » (prévision rétrospective, comme il se doit), irrecevable pour les raisons données par Evans ;
    – le point 4 n’est vrai que pour le pôle nord, le pôle sud réfute l’affirmation ;
    – le point 5 ne concerne que Vénus (pluriel abusif, donc) et consiste en une extrapolation tout à fait gratuite ;
    – les points 6, 7 et 8 reviennent à l’argument « rien d’autre ne marche, donc ce que je dis doit être la vérité », également réfuté par Evans de façon à mon avis tout à fait légitime.

  33. J’ai faille m’étoufer dans mon café en lisant ça…

    point 1 : je peux au moins vous citer
    * Cicerone, R.; J. Orr, P. Brewer et al. (2004). « The Ocean in a High CO2 World ». EOS, Transactions American Geophysical Union 85 (37): 351–353. doi:10.1029/2004EO370007. ISSN 0096-3941.
    * Doney, S. C. (2006). « The Dangers of Ocean Acidification ». Scientific American 294: 58–65. ISSN 0036-8733. , (Article preview only).
    * Feely, R. A.; Sabine, Christopher L.; Lee, Kitack; Berelson, Will; Kleypas, Joanie; Fabry, Victoria J.; Millero, Frank J. (2004). « Impact of Anthropogenic CO2 on the CaCO3 System in the Oceans » (abstract). Science 305 (5682): 362–366. doi:10.1126/science.1097329. ISSN 0036-8075. PMID 15256664.
    * Henderson, Caspar (2006-08-05). « Ocean acidification: the other CO2 problem », NewScientist.com news service.
    * Jacobson, M. Z. (2005). « Studying ocean acidification with conservative, stable numerical schemes for nonequilibrium air-ocean exchange and ocean equilibrium chemistry ». Journal of Geophysical Research – Atmospheres 110: D07302. doi:10.1029/2004JD005220. ISSN 0148-0227.
    * Kleypas, J.A., R.A. Feely, V.J. Fabry, C. Langdon, C.L. Sabine, and L.L. Robbins. (2006). Impacts of Ocean Acidification on Coral Reefs and Other Marine Calcifiers: A Guide for Further Research, report of a workshop held 18-20 April 2005, St. Petersburg, FL, sponsored by NSF, NOAA and the U.S. Geological Survey, 88pp.
    * Kolbert, E. (2006). The Darkening Sea: Carbon emissions and the ocean. The New Yorker magazine. 20 November 2006. (Article abstract only).
    * Sabine, C. L.; Feely, Richard A.; Gruber, Nicolas; Key, Robert M.; Lee, Kitack; Bullister, John L. et al. (2004). « The Oceanic Sink for Anthropogenic CO2 » (abstract). Science 305 (5682): 367–371. doi:10.1126/science.1097403. ISSN 0036-8075. PMID 15256665.
    * Stone, R. (2007). « A World Without Corals? ». Science 316 (5825): 678–681. doi:10.1126/science.316.5825.678. ISSN 0036-8075. PMID 17478692.
    * Antarctic Climate and Ecosystems Cooperative Research Centre (ACE CRC) (2008). Position analysis: CO2 emissions and climate change: OCEAN impacts and adaptation issues. ISSN: 1835–7911. Hobart, Tasmania.

  34. pour le point 2 : déjà entendu parler de Charles David Keeling ? En 1965, soit bien avant Al Gore et le GIEC, il démontrait déjà qu’environ 50% du CO2 émis par combustion restait dans l’atmosphère et que cet ajout était mesurable. D’ailleurs, il l’est : allez voir sur woodfortrees !

  35. poin 9 (refroidissement de la stratosphère) :
    Global Change in the Upper Atmosphere
    J. Laštovička, R. A. Akmaev, G. Beig, J. Bremer, J. T. Emmert
    Science 24 November 2006:
    Vol. 314. no. 5803, pp. 1253 – 1254
    DOI: 10.1126/science.1135134

    si vous n’y avez pas accès, voici un petit résumé de real climate :

    Laštovička et al point out that cooling trends are exactly as predicted by increasing greenhouse gas trends, and that the increase in density that this implies is causing various ionspheric layers to ‘fall’.

    The higher up one goes, the more important the CO2 related cooling is. It’s interesting to note that significant solar forcing would have exactly the opposite effect (it would cause a warming) – yet another reason to doubt that solar forcing is a significant factor in recent decades.

  36. pour le point 4, le réchauffement au pôle sud est un peu particulier puisqu’il est très inhomogène. Certaines régions sont à des anomalies de +20 deg, d’autres de -5 deg ! Je suis d’accord ici pour dire que les résultats ne sont pas suffisamment convaincants pour servir de « preuve ».

    point 5 et Mars, entre autres… En quoi est-ce une extrapolation « gratuite » ?

    très drôles points 6, 7 et 8. Donc si le CO2 est la seule explication qui marche, ce n’est pas une preuve que c’est la bonne explication ???

    Au passage, pourriez-vous svp arrêter d’éviter le débat : plusieurs d’entre nous ici sont impatients de savoir ce que vous, personnellement, pourriez considérer comme un preuve de l’implication du CO2 dans le réchauffement. Auriez-vous peur que cette preuve existe déjà ?

  37. Je me permets de rappeler à Fred ce qu’il avait promis :
    http://skyfal.free.fr/?p=250#comment-8463

    Bon, cocaaladioxine-noon, je crois que ça suffit maintenant.
    Puisque vous avez l’air de ne plus faire la différence entre le vrai et le faux, ce sera 1 mois d’interdiction de “la même adresse IP” en cause. Et au prochain coup, un ban définitif.

    Adieu mon coca-noon. Tu vas me manquer. sniffff

  38. Bon, au moins, on est d’accord sur le point 3… 😉
    Sur le reste :
    – 6, 7, 8 : peu me chaut que ça vous fasse rire, je maintiens très clairement que ces points, même en les reconnaissant comme exacts, ne sont pas des preuves. Soutenir le contraire est profondément illogique. Vous pouvez retenir les points 6, 7 et 8 comme des pistes, si vous voulez, mais pas comme des preuves.
    – point 5 : Oui, c’est gratuit, au sens où ça ne prouve rien. L’atmosphère de Vénus est incomparable avec celle de la Terre, et ce n’est pas le CO2 qui y est responsable de l’effet de serre. Et il y a eu un emballement de l’effet de serre sur Mars ? C’est nouveau. Vous ajoutez « entre autres » : à quelle autre planète pensez-vous ?
    – point 4 : le réchauffement au nord est lui aussi très inhomogène. Et parler de « cas particulier » pour le pôle sud est un abus de langage puisque la terre n’a que deux pôles (pourquoi le cas particulier ne serait-il pas le pôle nord ?).

    Pour les points 1, 2 et 9, pour rester cohérent avec moi-même, je ne peux pour l’instant vous réfuter que temporairement et vous renvoyer à l’un des points soulevés par Evans : peu importe que « quelqu’un a dit que », dites-nous de quoi il retourne, et discutons-en. (Par honnêteté, je vous indique dès maintenant que je ne crois guère que vous puissiez me convaincre avec ces vieilles lunes, mais je veux bien faire l’effort – ne vous fâchez pas si je ne réponds pas tout de suite, je vais être pris toute la journée.)

    plusieurs d’entre nous ici sont impatients de savoir ce que vous, personnellement, pourriez considérer comme un preuve de l’implication du CO2 dans le réchauffement. Auriez-vous peur que cette preuve existe déjà ?

    Je ne me savais pas si célèbre et si influent… J’ai déjà donné un exemple plus haut de ce qui aurait pu me convaincre et, encore une fois, ce n’est pas à moi de produire une preuve ou une piste de preuve.

    Dernier point : merci d’éviter de suggérer que j’aie peur de ceci ou de cela : c’est irrespectueux et ça n’apporte rien.

  39. Rebonjour Ben,

    6, 7, 8 : peu me chaut que ça vous fasse rire

    superbe tournure, je m’en rappellerai ! Accordons-nous alors sur cela.

    concernant les points 1, 2 et 9 : ce n’est pas « quelqu’un qui a dit que », il s’agit tout de même de plusieurs études publiées dans des revues à comité de lecture. Il faut bien à un moment faire confiance à certains résultats, non ? Surtout s’ils sont reproduits autant de fois ! Je ne pense pas que vous pourrez vérifier vous-même en personne ces points, à moins que vous ne soyez multi-milliardaire (en euros). Et bon, mes vieilles lunes comme vous dites s’étendent des années 50 à aujourd’hui.

    Sinon, votre opinion compte pour moi ! Tout le monde n’est pas apte à la discussion posée ici donc je profite de l’occasion… Par contre je ne peux vraiment pas dire ue votre proposition de preuve puisse être considérée comme telle, puisque vous voulez qu’on vous montre dans le passé un effet qui existe dans le présent ? Si ça peut vous intéresser, j’ai lu une étude récente qui montre que le CO2 a induit plusieurs changements climatiques dans le passé. Vous voulez la référence ?

  40. miniTAX : l’eau (vapeur) est considérée comme quasi-transparente à la région 5-20 um. Les spectres montrés par noon ne sont pas assez précis pour cela. Je peux vous en fournir d’autres…

    laurent : vous êtes aussi de retour ! Incroyable… Vous avez aussi de nouveau oublié les expériences satellites qui confirment la présence d’un effet de serre ? Et que dites-vous de l’article de Laštovička ? 1998 année la plus chaude… ou 2007 selon les sources. Ca en fait 2 dans la même décennie. J’attends avec une certaine impatience votre réaction aux 10 articles qui parlent de l’augmentation d’acidité des océans (soi-disant non-vérifiée) et celui, donc, sur les mesures stratosphériques.

  41. @miniTAX,
    Bonjour,
    effectivement, ce n’est plus la peine désormais d’écrire à coca(avec ou sans)dioxine et noon, il ne répondra plus.

  42. @80 et 81

    Oui mais…. le fait que les molécules tri-atomiques absorbent et ré-émettent dans différentes bandes d’infra-rouge thermique ne permet absolument pas de démontrer qu’une augmentation anthropique de CO2 conduit à un réchauffement…. ce n’est qu’une toute petite partie d’un processus (celui qui est incriminé par le GIEC), qui est loin d’être démontré et prouvé.
    …Tandis que si l’on démontre qu’une légère diminution du rayonnement cosmique conduit à moins de nuages bas, et qu’on arrive à quantifier cette diminution, on a un effet direct et quantifiable sur l’albedo terrestre.

    Pardon ? les codes de transfert radiatif vous convertissent, il me semblent, des évolution de concentration en GES en forcage W/m2, tout comme, dans l’hypothèse (non prouvée, pour l’instant, puisqu’on va en faire l’expérience) où une variation de rayons cosmiques provoquerait, insitu, des variations de nébulosité, cette variation de nébulosité pourrait être convertie en W/m2. Je ne vois vraiment pas par quel tour de passe-passe intellectuel vous auriez le droit de dire que le rayonnement cosmique jouerait sur le bilan radiatif de la terre, et pas les gaz à effet de serre.
    N’essayez donc pas de nous faire croire que la théorie des rayons cosmiques est bien mieux établie, ou a davantage de bases physiques, que celle del’effet de serrre, ce serait de la mauvaise foi profonde…

    Et vous répètez une bétise… la signature du refroidissement pendant les années 45-75 est concorde avec le contraire de ce qui est attendu d’un réchauffement du à un effet de serre additionnel.

    je parlais de signature spatiale … encore une fois, pour le refroidissement 45-70 (d’ailleurs, vous etes généreux: on peut plutot parler de plateau, non?), comme je n’ai jamais dit que seul le Co2 gouvernait le climat, je n’ai aucun mal à l’interpréter comme le résultat d’une convergence temporaire de différents forcages, parmi lesquels probablement les aérosols, de la variabilité naturelle, etc…
    Ressortir sans cesse cet argument de l’apresguerre va finir par me faire croire que c’est vous qui considérez le CO2 comme unique déterminant du climat…

    Un article récent montre que les modèles fittent mieux SANS prendre en compte les gaz à effet de serre qu’en les prenant en compte… 😉
    (cela doit se trouver quelque part sur ce site)

    là je suis preneur, indiquez moi ce papier svp… je bous d’impatience!

    je remarque que d’une facon générale vous avez tendance à toujours demander les papiers pour ce qu’avancent les autres participants de cette discussion sans jamais citer précisément ceux que vous avancez pour défendre vos propos (autre exemple plus bas dans le post81 « plein d’articles montrent que les variations récentes [du soleil] permettent d’expliquer les variations de température »… ?))

    D’ailleurs la décennie 97-07 est la plus chaude mesurée.

    En grande partie parce que 1998 fait partie de cette décennie… 😉 Enlevez 1998, comparez avec les années 40… on est plus très éloigné…

    et pourquoi enlever 98 s’il vous plait? que je sache, il y a eu d’autres el nino important avant, et ca n’en faisait pour autant les décennies les plus chaudes jamais mesurées… peut-être simplment parce que les années suivantes les plus chaudes sont 2005, 2007, etc… ?

    comment voulez-vous que cela ait été rendu possible en l’absence de libération massive de CO2 dans l’atmosphère?

    Il n’y a donc jamais eu de réchauffement important avant l’ère industrielle?
    toute la paléoclimatologie est donc à jeter selon vous…. 😉
    Il n’existait auparavant pas de mécanisme naturel permettant la libération de 100aines de gigatonnes de CO2 dans l’atmopshère en à peine 100 ans, non?

    Bien sur que si…. le simple réchauffement de la surface des océans provoque cet effet.

    Quelle mauvaise foi… Noon répondait à ben qui disait que pour lui, une preuve du role des gaz à effet de serre et surtout du C02 dans le réch.clim actuel serait que le Co2 précéde la T° dans les carottes glaciaires. Evidemment, cela supposerait un mécanisme qui fasse varier le CO2, un mécanisme autre que la t°- ce à quoi faisait allusion noon -, qui existe aujourd’hui (l’homme), mais n’existait pas à l’époquue…puisque vous savez très bien (ou peut-être pas en fait, apres tout je n’en sais rien) que les covariations du Co2 et de la T° englaciaire/interglaciaire s’expliquent par une interaction entre parametres orbitaux, climat et cycle du carbone… la suffisance de votre  » Bien sur que si…. le simple réchauffement de la surface des océans provoque cet effet. » m’a, au passage, fait bien rire: vraiment ? je veux dire, au-delà du qualitatif (un océan qui se réchauffe relachant du carbone, que tout le monde connait), vous êtes certain du quantitatif ? de combien, le réchauffement ? en 100ans ? 100Gt ? vous avez l’air d’en savoir beaucoup la-dessus, alors que le déstockage du carbone océanique vers l’atmopshere en transition glaciaire/interglaciaire est un sujet de recherche pointu et non résolu, il me semble…
    Sans compter que c’est exactement ce que disait Noon: votre mécanisme pour relacher du C, c’est un réchauffement.. et donc dans les carottes glaciaires, on constatera que la t° précede le Co2.. donc vous etes d’accord avec noon pour dire que la preuve attendue par Ben (du Co2 avant la T°) est illusoire ?

    – le fait que 50 % du CO2 libéré reste dans l’atmopshère?

    vous n’en savez rien…. il faudrait faire la part avec le solde des échanges de CO2 atmosphère/océan

    ah bon… au hasard, actuellement on sait ce qu’on émet, et on constate ce qui reste dans l’amtosphere – en s’assurant que c’est bien celui que l’on y a mis – vous devriez nous présenter votre cycle du carbone, au lieu de vous abriter derrière une pirouette.

    – la fonte accélérée du pole nord (prévu par modèles) ?

    Comme dans les années 40 ?… 😉

    vous avez des mesures satellites de fonte de la banquise dans les années 40, vous ? merci de nous montrer vos reconstructions de la banquise arctique à cette période, ca interessera beaucoup de monde de savoir que la fonte actuelle n’est que de la variabilité naturelle, comme vous semblez l’insinuer…

    Bref…. du vent et aucune preuve.

    bref… moi je dirais que c’est plutot vous qui brassez de l’air – certes rempli de sympathiques smileys- malgré vos airs de connaisseur et votre ton donneur de lecon, dont je je commence, je vous avoue, à douter qu’il soit vraiment fondé.

  43. Pardon ? les codes de transfert radiatif vous convertissent, il me semblent, des évolution de concentration en GES en forcage W/m2, tout comme, dans l’hypothèse (non prouvée, pour l’instant, puisqu’on va en faire l’expérience) où une variation de rayons cosmiques provoquerait, insitu, des variations de nébulosité, cette variation de nébulosité pourrait être convertie en W/m2.

    Les évolutions de GES peuvent être convertis en forçage mais ça suppose qu’on connaît l’évolution du GES principal, à savoir l’eau. Or vu que l’eau, c’est 50x plus dans l’air que le CO2, une simple baisse de 1% d’eau surpasse totalement une hausse de 30% du CO2. Or la teneur d’eau a bien baissé dans l’atmosphère alors que les modèles supposent qu’elle augmente (en utilisant l’hypothèse fausse d’humidité relative = constante). C’est déjà expliqué dans ce blog il y a peu (cf fig 1) il faut lire mon vieux avant de réinventer la roue.

    Quant au soi-disant forçage en W/m2 de la variation de nébulosité, c’ets bien d’y avoir pensé. Encore faut-il expliquer comment faire, quand on sait qu’il n’y aucune mesure globale de nébulosté, que les mesures de bilans radiatifs en haut de l’atmosphère sont « précises » à 10 W/m2 près et que les modèles climatique ont un maillage supérieur à 100 km, càd qu’ils ne peuvent en aucun cas modéliser la nébulosité (ils ne savent même pas s’il y aura plus ou moins de nuage avec un réchauffement).

    Bref, les généralités, c’est bien, mais les ordres de grandeurs, c’est mieux.

  44. @93

    Les évolutions de GES peuvent être convertis en forçage mais ça suppose qu’on connaît l’évolution du GES principal, à savoir l’eau. Or vu que l’eau, c’est 50x plus dans l’air que le CO2, une simple baisse de 1% d’eau surpasse totalement une hausse de 30% du CO2. Or la teneur d’eau a bien baissé dans l’atmosphère alors que les modèles supposent qu’elle augmente (en utilisant l’hypothèse fausse d’humidité relative = constante). C’est déjà expliqué dans ce blog il y a peu (cf fig 1) il faut lire mon vieux avant de réinventer la roue.

    « Mon vieux », je pensais que vous saviez que l’eau n’est pas à considérer comme un forcage mais comme une rétroaction.
    Sur le papier de Miskolczi, j’ai dit deja dit et indiqué des liens comme quoi il comportait apparemment certaines erreurs majeures – vous aussi, vous pouvez lire avant d’écrire – par ailleurs, contrairement à ce que vous affirmez gratuitement il me semble que les observations vont plutot dans le sens d’une augmentation de la teneur en eau de l’atmosphere – voir par exemple ce papier: http://www.pnas.org/content/104/39/15248.abstract

    Quant au soi-disant forçage en W/m2 de la variation de nébulosité, c’ets bien d’y avoir pensé. Encore faut-il expliquer comment faire, quand on sait qu’il n’y aucune mesure globale de nébulosté, que les mesures de bilans radiatifs en haut de l’atmosphère sont “précises” à 10 W/m2 près et que les modèles climatique ont un maillage supérieur à 100 km, càd qu’ils ne peuvent en aucun cas modéliser la nébulosité (ils ne savent même pas s’il y aura plus ou moins de nuage avec un réchauffement).

    Merci de m’accorder des bons point (« c’est bien d’y avoir pensé »)… Pourquoi « soi-disant forcage » ? car si il n’y a pas ce forcage, vous allez avoir du mal à expliquer comment les rayons cosmiques influent sur le climat….mais donc si pour vous on ne peut rien dire du forcage radiatif du à la nébulosité, ni rien dire d’ailleurs non plus de elui des gaz à effet à serre, vous êtes effectivement dans une sacrée choucroute…

  45. “Mon vieux”, je pensais que vous saviez que l’eau n’est pas à considérer comme un forcage mais comme une rétroaction.

    Ca ne veut rien dire « pas un forçage mais une rétroaction ». L’eau est à la rigueur une amplification et non une rétroaction POSITIVE, mais je doute que vous sachiez faire la nuance (qui a une importance physique fondamentale).

    La distinction entre forçage et rétroaction est totalement factice et a été inventée par les réchauffistes pour embrouiller les choses et balayer sous le tapis des constatations simples qui fichent en l’air leur château de carte théorique:

    -l’eau un gaz à effet de serre, au même titre que le CO2. C’est même de très loin le premier GES donc il n’y aucune raison de décréter qu’elle ne puisse pas avoir une rétroaction positive par elle-même. De même, il n’y a aucune raison logique pour décréter que « l’eau est une rétroaction et non un forçage » (quoi que ça puisse vouloir dire). Si les rayons cosmiques (qui paraît-il est une hypothèse crue seulement par Svensmark), le changement d’usage des sols ou la vapeur d’eau des centrales thermiques change la teneur en eau de l’atmosphère, et il n’y a aucune raison pour que cette dernière reste constante depuis 100 ans, c’est un forçage.

    -il n’y a aucune raison pour que cette rétroaction positive de l’eau attende les GES d’origine humaine pour se déclencher alors qu’elle a eu une infinité d’occasion de le faire comme lors des transitions glaciaires-interglaciaires, lors des grosses irruptions volcaniques, lors des périodes d’El Nino exceptionnels comme en 1998 où la température globale a augmenté de 0,5°C en juste 1 an. Un système avec une rétroaction positive et qui est loin de la saturation (les océans contiennent 100.000x plus d’eau que ce qu’on trouve dans l’atmosphère, donc le potentiel d’émission de GES des océans est quasi-infini) tel que c’est planté dans les modèles réchauffistes ne peut que diverger. Or il ne diverge que dans les modèles, pas dans la vraie réalité.

  46. Mr le Che

    Comme je l’ai déja écrit sur ce site, je n’ai pas de formation aux sciences dures et il me vient beaucoup de regrets de ne pas l’avoir quand je lis vos échanges.
    J’ai cependant une formation moins négligeable aux choses de l’économie et de la politique.
    Vous cherchez un suspect Mr Che? et bien il est tout désigné: c’est celui qui depuis 250 ans tente de dévaster l’idée même de progrès: j’ai désigné Malthus, celui la même dont les clones nous visitent tous les trente ans pour nous raconter la même histoire: je rappelle: 1970 rapport du MIT sur commande du Club de Rome: un message de terreur écrabouillé par le verdict du temps: 28 ans de réserves de pétrole ce qui veut dire qu’en 1978 on a inventé la machine à remonter le temps!
    C’est la même soupe que l’on nous présente aujourd’hui à quelques détails près qui ne sont pas sans importance: La Commission européenne a été complètement vérolée par la gangrène verte ; même les partis de droite le sont et le danger est grand que nous ne soyons expédiés vers le sous-développement durable… mais vous ferez sans doute partie des élus qui (même si leur statut sera précaire )continueront d’accompagner Hulot en hélico pour vérifier le réchauffement climatique au dessus de la Corse ou de Ushuaia!!!

    Vous dites ne pas vouloir mélanger science et politique.Mais jamais personne n’a été brulé sur le bucher pour quelque histoire d’exponentielle ou d’intégrale. Galilée est menacé de l’être par ce que les théories qu’il énonce, toutes scientifiques qu’elles soient ébranlent l’ordre social défini par l’Eglise et ses sbires!!

    Alors vous n’êtes pas une colombe blanche. Ce que vous défendez est bien l’ ordre social vert, co-production de l’obscurantisme et du nazisme avec pour auxilliaire la mécanique totalitaire dans laquelle Goebbels devrait aujourd’hui trouver sa progéniture.

    D’ailleurs, Che… c’est comme on dirait une marque de fabrique avec cette différence: le Che devait avoir le sang chaud ; vous êtes plutôt un animal à sang froid et cela glace le dos

  47. @95
    Visiblement, d’après l’aspect embrouillé de votre argumentation ( l’eau a une « rétroaction positive par elle-même » ?), c’est vous qui ne savez pas faire les nuances (merci de ne pas préjuger de mon niveau de …nuanciation), ni meme comprendre, on dirait, ce que c’est qu’un forcage et surtout une rétroaction positive, si vous pensez qu’elle implique de fait, des qu’elle se produit, un emballement du système – emballement qui d’ailleurs n’apparait pas, quoique vous en disiez, dans les modèles, où le réchauffement, même avec rétroactions, finit bien par atteindre un équilibre….-
    Sur l’histoire de la vapeur d’eau, je vous renvoie par exemple à ce poste de realclimate:
    http://www.realclimate.org/ind…..r-forcing/
    dont j’espère qu’il vous éclairera…

  48. Bonjour,

    Je voudrais quand même m’adresser à vous pour vos analyses et réflexions auxquelles je voue la plus grande estime
    Il ne suffit pas de dire des choses vraies, encore faut il être entendu! Or il semble que tous les sites « résistants » se contentent de tourner en rond au grand bénéfice des canailles et escrocs du type Coca Che
    Je pense que l’urgence serait de pouvoir faire que ce lien soit accessible ET PROPOSE dans toutes les mairies de France
    MK

  49. @96

    il me semble que l’excès de vos propos en atténue fortement la portée…

    Je m’apercois que mon pseudo prete à confusion, il n’a rien à voir avec « le » ché argentin, ni bien sûr avec ses idées…

  50. emballement qui d’ailleurs n’apparait pas, quoique vous en disiez, dans les modèles

    « Emballement qui n’apparaît pas dans les modèles » ???
    Et ce qu’il y a dans le graphique, c’est quoi, une invention des sceptiques ? Vous n’êtes qu’un ignorant et un troll qui n’hésite pas à balancer n’importe quoi du moment que ça convient à vos préjugés stupides, juste histoire d’avoir le dernier mot.

    Relisez-vous et comptez le nombre d’inepties que vous avez débitées jusqu’à présent. On aurait pu espérer que vous apprendra quelque chose, mais oui, mais non.
    Pfff, la théorie réchauffiste, c’est d’un pathétique.


    source : http://www.climateprediction.n…..esults.php