Nouveaux doutes sur l’accord climatique européen de décembre


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Les pays de l’UE pourraient se mettre d’accord avant la fin de l’année sur la structure et les principes fondamentaux d’un accord sur le paquet énergie et climat de la Commission, mais la finalisation d’un accord est toutefois peu probable. C’est ce qu’un ambassadeur d’un des pays de l’UE des 27 a confié à EurActiv.

Les efforts visant à décrocher un accord sur le paquet ont rencontré l’opposition d’un groupe de « nouveaux » Etats membres menés par la Pologne. Ceux-ci affirment que les plans pourraient dévaster leurs industries et entraîner des pertes d’emplois considérables, particulièrement dans un contexte de récession économique.

Selon un fonctionnaire de l'UE, un
accord ne sera pas possible étant
donné la complexité du paquet et
des opinions radicalement
différentes entre les Etats membres

De nombreux pays de l’ex-bloc soviétique estiment qu’on les punit plutôt que de les récompenser alors qu’au cours de la transition des années 1990 après la chute du communisme, ils ont émis moins de CO2 que les Etats membres de l’UE plus développés. Ils remettent en cause une proposition de la Commission, qui envisage de fonder ses calculs de réduction des émissions pour 2020 sur la base de l’année 2005 au lieu de 1990. Bruxelles déclare que c’est nécessaire car 2005 est la première année pour laquelle des données fiables sont disponibles.

Un responsable du secrétariat général du Conseil a affirmé qu’il ne voyait pas comment un accord allait s’avérer possible, signalant le volume considérable du paquet, sa complexité, ainsi que les opinions radicalement différentes entre les Etats membres quant aux modalités de partage de « l’effort » de réduction des émissions de CO2.

Les débats arriveront à un point critique lors du sommet européen tant attendu des 11 et 12 décembre à Bruxelles. Certains placent leur espoir dans le leadership du président français Nicolas Sarkozy sur les questions énergétiques. Ce dernier a en effet confirmé à plusieurs reprises son intention de décrocher un accord avant que Paris ne cède la présidence de l’UE à la République tchèque en janvier 2009. « Il ne faudrait pas que nous oubliions que Sarkozy est président », a confié un diplomate d’Europe de l’Est à EurActiv. Les chances de parvenir à un accord sont « plutôt bonnes », a-t-il ajouté.

Mais il reste à savoir à quel coût un accord sera trouvé. Paris a proposé un plan de compromis qui permettrait à la Pologne et à d’autres nouveaux Etats membres d’accorder à titre gracieux des permis d’émission aux secteurs énergétiques dépendants au charbon dans le cadre du système d’échange de quota d’émission de l’UE (EU ETS). C’est ce qu’a indiqué le Financial Times.

L’approbation d’une telle mesure marquerait un éloignement du système ETS initial proposé par la Commission, qui appelait à une mise aux enchères complète pour le secteur de l’énergie d’ici 2013. Une coupe massive des obligations en matière de réduction d’émission pour le secteur de l’énergie aurait d’importantes répercussions sur les négociations climatiques internationales actuellement en cours. Un sommet majeur sur le changement climatique est en effet prévu à Poznan' en Pologne le 12 décembre, le même jour que le sommet européen.

Les partisans du paquet climatique
craignent que l’UE soit en mauvaise
posture si un accord n’est pas atteint
avant la fin 2008

Parallèlement, le rôle du Parlement dans les discussions est également crucial. Les eurodéputés ont fixé un vote en plénière sur le paquet les 3-4 décembre, une décision qui marquerait le début d’une deuxième lecture et exclurait la possibilité qu’un accord en premier lecture soit atteint sur la base des discussions tripartites en cours entre le Conseil, le Parlement et la Commission.

Reste néanmoins à savoir si le Parlement arrivera à voter avant le Conseil européen de décembre. La décision de fixer une plénière anticipée est largement perçue comme faisant partie d’une stratégie politique visant à faire pression sur les Etats membres pour qu’ils suivent la ligne de conduite du Parlement dans les discussions.

Toutefois, les partisans du paquet climatique craignent que l’UE soit en mauvaise posture si un accord n’est pas atteint avant la fin 2008 étant donné que le processus de négociations s’arrêtera en mars 2009, au terme de la législature du Parlement actuel.

Source


51 réponses à “Nouveaux doutes sur l’accord climatique européen de décembre”

  1. La première quinzaine de décembre va être passionnante…. Poznan, Conseil de l’UE et Parlement européen : tout est prêt pour un parfait délire.

  2. A propos des remèdes miracles :

    L’éthanol sous le feu de la crise et des critiques

    fr.news.yahoo.com/64/20081121/twl-l-thanol-sous-le-feu-de-la-crise-et-acb1c83.html

  3. Alors, hum, d’après Futura Sciences, le réchauffement climatique dans 100 ans sera moins grave que prévu mais il sera quand même … « très préoccupant ».

    Ce résultat est d’importance car la quantité de CO2 émise dans l’atmosphère chaque année par les sols est dix fois plus importante que celle dont l’humanité est responsable. Il faudrait bien sûr avoir des estimations précises des quantités de black carbon partout sur la planète avant d’en tirer des conclusions hâtives. Mais il semble probable que le réchauffement climatique sur 100 ans sera plus faible que prévu. Cela n’a pas de quoi rendre vraiment optimiste quand on se souvient que certains des scénarios de réchauffement climatique, même revus légèrement à la baisse, resteront très préoccupants.
    En tout état de cause, les variations de taux de black carbon dans les sols doivent être assez importantes car sur les 452 zones où les sols ont été échantillonnés en Australie, ces taux variaient entre 0 et 80 %.

    Cest ici

    Avec Futura Sciences, au moins, on a affaire à de la « vraie » science.

    Est-ce vraiment drôle, en fait …?

  4. @3_Charles II
    J’ai beau essayer, je ne saisis pas le raisonnement de l’article (ou plutôt de ce truc), si raisonnement il y a …

  5. Charles II (#3),

    Ce dernier peut rester dans le sol des milliers d’années et lorsque l’on introduit sa présence dans les modèles climatiques, la quantité de gaz carbonique relâché dans l’atmosphère par le réchauffement climatique dans deux des savanes australienne étudiées est diminuée de 20 % sur 100 ans

    Donc, après les sceptiques, puis les cycles solaires et les rayons cosmiques, voilà que les réchauffistes se retrouvent avec le carbone contre eux… dur la vie des prédicateurs.

  6. Sirius (#5),
    C’est parce que vous avez un cerveau qui fonctionne (oui, je sais, c’est un problème en soi), sinon vous comprendriez le raisonnement.
    C’est terrible cette manie de raisonner avec son cerveau; pouvez pas faire comme les autres, non ? Prenez exemple sur les médias ! smile

  7. @6&7
    Je pense avoir finalement « compris » : pour tout prédicateur de la fin du monde, une bonne nouvelle en est une mauvaise, et vice versa! Freud, au secours!

  8. Flo (#9), Hypocrites, mon cher… Mais si l’on en juge par le comportement actuel de la banquise arctique, leurs beaux rêves vont vite partir en fumée… :mrgreen:

  9. @9_flo

    [La] démarche [de la commission de l’UE] suscite les critiques des défenseurs de l’environnement : « La Commission cherche surtout à sécuriser les intérêts de l’Union, déplore Saskia Richartz, de Greenpeace. Sa vision n’est pas de transformer l’Arctique en un espace de paix et de science. »

    (1) Quelle naïveté…
    (2) Quelle science?

  10. Flo (#9),
    Schizophrènes aussi.

    L’UE a des intérêts économiques, il me semble normal qu’elle s’en occupe. Ce qui manque e sont les connexions entre les différentes politiques de l’UE…

    Sirius (#11),
    Pas naïveté : fausse naïveté…

  11. Ca commence:

    http://fr.news.yahoo.com/4/200…..1ccfa.html

    « 10600 délégués » : eh bien il y a inflation me semble-t-il.

    « Appels pressants » : mais venant de qui? J’ai toujours l’impression que ces gens se mettent la pression à eux mêmes et « entre ssoi » pour mieux montrer au monde à quel point ils oeuvrent judicieusement pour sauver la planète.

    J’aime beucoup la pirouette de M. Tusk selon qu’il parle en tant qu’organisateur de la conférence ou en tant que Premier Ministre de sont pays : dans le premier cas c’est « nous devons lutter coute que coute » etc.. et dans le second c’est « Nous ne pourrons pas et nous n’accepterons pas d’exclure le charbon de nos sources d’énergie »
    Hypocrites ET shyzophrènes.

  12. Le ralentissement économique apporte l’occasion d’une refonte de l’économie mondiale, a souligné pour sa part Yvo de Boer.

    On verra à l’usage. Un des trucs dans ces conventions est de faire monter le pression médiatique afin que les « opposants » apparaissent comme des s….ds. On fait monter l’adrénaline, parfois sur des sujets relativement mineurs par rapport à ce qui sera réellement décidé.

    On jette l’opprobre sur les centrales à charbon, mais pour des raisons de consensus, on ne pourra les exclure de toute façon…

    On n’a pas fini d’en entendre.

  13. Ils mettent la pression ?

    La communauté internationale a été prévenue lundi, à l’ouverture de la conférence de l’ONU sur le changement climatique à Poznan (ouest de la Pologne), qu’elle avait un an pour se rassembler afin de sauver la planète d’un réchauffement fatal.

    Il s’agit de conclure, fin 2009 à Copenhague, un accord global ambitieux afin d’enrayer le changement climatique, malgré le difficile contexte de crise financière.

    Devant quelque 9.000 délégués de 185 pays réunis jusqu’au 12 décembre pour la 14è conférence des Nations unies sur le changement climatique, l’hôte de la réunion, le ministre polonais de l’Environnement Maciej Nowicki, a jugé que « l’humanité par ses comportements a déjà poussé le système de la planète Terre jusqu’à ses limites ».

    « Poursuivre ainsi provoquerait des menaces d’une intensité jamais vue: énormes sécheresses et inondations, cyclone dévastateurs, pandémie de maladies tropicales (…) et même conflits armés et migrations sans précédent », a-t-il lancé en appelant les négociateurs à ne pas « céder à d’obscurs intérêts particuliers (quand) nous devons modifier la direction dangereuse qu’a prise l’humanité ».

    Le président du Groupe d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), le Prix Nobel de la Paix 2007 Rajendra Pachauri, a également rappelé les graves impacts de « l’inaction »: 4,3 à 6,9 milliards de personnes supplémentaires, vivant dans les grands bassins fluviaux, risqueraient d’être affectées par les sécheresses, « presque la majorité de l’humanité », a-t-il insisté.

    En décembre 2007, la conférence de Bali avait arrêté une « feuille de route » devant mener les 192 Etats signataires de la Convention de l’ONU sur les changements climatiques (CNNUCC) à la conclusion, fin 2009, de nouveaux engagements contre l’effet de serre. Des engagements renforcés et élargis afin d’inclure les Etats-Unis et les grandes économies émergentes, dont la Chine, devenue premier pollueur mondial.

    A ce jour, seuls les 37 pays industrialisés (tous, sauf les Etats-Unis) qui ont ratifié le Protocole de Kyoto sont soumis à des contraintes de réduction de leurs émissions polluantes sur la période 2008-2012.

    « Le travail qui vous attend est à la fois difficile et critique: mais en chaque difficulté gisent des opportunités, si vous savez vous concentrer sur ce qui vous unit plutôt que sur ce qui vous divise », a rappelé le secrétaire exécutif de la Convention Yvo De Boer.

    « Vous avez un an devant vous d’ici Copenhague. L’heure tourne. Il faut passer à la vitesse supérieure », a-t-il répété, reconnaissant cependant que la crise financière allait compliquer la tâche: « Mobiliser les ressources financières à l’échelle requise constituera un véritable défi ».

    « En dépit ou grâce à la crise, nous ne pouvons nous permettre de ralentir le pas », a également plaidé Brice Lalonde, ambassadeur de France pour le climat, dont le pays préside l’UE jusqu’au 31 décembre.

    Poznan est « un moment compliqué » de la négociation, a-t-il estimé en évoquant la difficile conclusion du Plan climat européen (-20% de gaz à effet de serre en 2020), qui divise les Etats membres, et la transition aux Etats-Unis, où Barack Obama succèdera à George W. Bush le 20 janvier.

    « Disons qu’il nous manque ici une importante équipe de négociateurs », juge M. Lalonde, en attendant l’entrée en fonction en janvier de la nouvelle administration Obama, nettement mieux disposée en faveur du climat.

    Pourtant, un délégué américain de l’équipe sortante, Harlan Watson, a évoqué un « large consensus sur d’importantes questions internationales » avec M. Obama et a promis de « contribuer positivement de façon à ce que la prochaine équipe puisse ramasser la balle et la relancer ».

    Le titre de la dépêche est, je cite : » catastrophes à l’horizon faute d’accord dans un an »…

    9000 délégués ? ça fait moins qu’à Bali ! Ils y sont allés comment, à Poznan, tous ces parasites pour qui on a jamais voté ?

  14. Et on admire leur compétence : plus il fera chaud, moins il pleuvra ! Et la tension de vapeur saturante alors, ils ne connaissent pas ?

  15. @ Jeff

    Un espoir peut-être? Il sont déjà 1600 de moins que la veille, à ce rytme il n’y aura plus personne à la fin de la conférence smile

    Quand au « Prix Nobel » c’est plutôt dans la catégorie « économie » qu’il aurait dû concourir. Il a réussi en 2008 à réécrire la définition de la valeur, déjà parfaitement exprimée par Bastiat en 1848 : « Le travail qui vous attend est à la fois difficile et critique: mais en chaque difficulté gisent des opportunités ».
    De là à créer des difficultés réelles ou imaginaires pour donner plus de « valeur » à ce « travail » il n’y a qu’un pas allègrement franchi.

  16. Dans le genre niais, mais très révélateur…

    Les pays en développement ont invité mardi les pays riches à leur donner rapidement des moyens financiers pour lutter contre le réchauffement climatique et préserver les forêts tropicales.

    La conférence de Poznan (Pologne) sur l’évolution du climat, qui s’est ouverte lundi, réunit jusqu’au 12 décembre 10.700 délégués du monde entier représentant 186 pays et des ONG.

    De l’avis d’Yvo de Boer, directeur du secrétariat des Nations unies au changement climatique, cette conférence s’est bien engagée.

    « Je suis heureux de voir où nous en sommes », a-t-il dit aux délégués à la réunion, qui se tient à mi-chemin dans les négociations censées s’achever fin 2009 par la conférence de Copenhague et destinées à trouver un traité remplaçant le protocole de Kyoto, lequel expire en 2012.

    L’attention se tourne vers les moyens de recueillir des fonds car les pays en développement disent avoir besoin de financements plus élevés pour combattre un réchauffement tenu responsable de l’augmentation des catastrophes climatiques, des sécheresses aux inondations en passant par les cyclones.

    « Je pense qu’il est vraiment important, notamment dans le contexte actuel de crise financière, de voir de quelle façon nous pouvons élaborer à Copenhague un accord qui exposera clairement d’où viendront les financements », a expliqué de Boer.

    Plusieurs pays situés dans la zone des forêts tropicales, comme la République démocratique du Congo (RDC), la Papouasie-Nouvelle Guinée ou le Surinam, estiment qu’il revient aux pays riches de les aider à protéger leurs forêts.

    Les arbres absorbent par photosynthèse des gaz à effet de serre lorsqu’ils croissent, mais en dégagent lorsqu’ils sont abattus ou brûlés.

    Leur destruction par incendie représente un cinquième du réchauffement climatique dû aux activités humaines. De ce fait, les gouvernements sont convenus que l’objectif de ralentir la déforestation devrait être pris en compte dans le cadre d’un accord en 2009.

    BANDEROLE DE GREENPEACE

    « Il faut comprendre de quelle manière on peut mettre en place des flux financiers programmables, suffisants et durables, pour protéger les forêts », a déclaré Kevin Conrad, un représentant de Papouasie, en soulignant que nombre de pays souhaitaient des mesures rapides en ce sens.

    Pour Li Yan, de Greenpeace Chine, « la réunion de Poznan doit faire très clairement comprendre que les pays développés sont disposés à fournir un financement suffisant et rapide aux pays du Sud ».

    L’ONG Oxfam a proposé mardi que les pays riches versent chaque année 50 milliards de dollars, à partir de 2013, au titre des droits à émettre des gaz à effet de serre. Cet argent aiderait les pays les plus pauvres à faire face à un réchauffement climatique dont ils observent d’ores et déjà les effets chez eux.

    Nombreux sont les pays « émergents » qui doivent d’un côté maintenir leur croissance économique, sur fond de crise financière internationale, tout en participant à un mouvement mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

    Selon Ivo de Boer, il importe d’aller plus vite en besogne désormais et les pays riches doivent montrer l’exemple en réduisant fortement leurs émissions de gaz à effet de serre.

    Mardi en tout début de journée, onze militants de l’organisation écologiste Greenpeace ont escaladé une cheminée de 150 mètres de haut, à la centrale thermique de Patnow, pour déployer au sommet une banderole frappée du slogan : « Finissons-en avec le charbon, sauvons le climat! »

    Version française Eric Faye

  17. Voici le discours de Pachauri à Poznan (autant le lire en entier plutôt que d’en avoir un compte-rendu incomplet ) :

    Honorable Prime Ministers, Excellencies, Distinguished Ladies and Gentlemen,

    I’m here to submit that there is a wealth of information in the Fourth Assessment Report of the IPCC, a large part of which has still not received adequate attention and precise understanding. Hence, impacts of climate change are still seen as distant and undefined. But science has given us precise answers and robust conclusions.

    May I in this context inform you of the unique nature of the IPCC. The Panel mobilizes thousands of the best scientists in the world for its assessment of various aspects of climate change. This work is carried out with complete transparency and objectivity in all the procedures followed and peer reviews carried out at each stage of the process by experts as well as governments; the approval and acceptance of the Summary for Policymakers involves all the governments, which gives them direct participation in the process and a full sense of ownership in the work of the IPCC.

    From the Fourth Assessment Report we now know the serious impacts of climate change, which would accrue as a result of inaction. We also know the nature of their worldwide implications.

    Some examples of these impacts are:

    – the number of people living in severely stressed river basins would go up from 1.4 to 1.6 billion in 1995 to 4.3 to 6.9 billion in 2050.

    – Roughly 20-30% of species assessed are likely to be at increasingly high risk of extinction as global mean temperatures exceed 2°-3° above pre-industrial levels. We are getting close to that range.

    – Abrupt and irreversible changes are possible, such as collapse of the Greenland or West Antarctic ice sheets, which can lead to Sea Level Rise of several meters. For Greenland, the temperature threshold for breakdown is estimated to be about 1.1° to 3.8° C above today’s global average temperature. Again we are close to that range too.

    – Climate change currently contributes to the global burden of disease and premature deaths. Adverse health impacts will be greatest in low income countries.

    – Smallholder and subsistence farmers, who are generally dependent on rainfed agriculture, pastoralists and artisan fisherfolk are likely to suffer complex, localized impacts of climate change.

    – Small islands, whether located in the tropics or higher latitudes, have characteristics which make them especially vulnerable to the effects of climate change, sea level rise and extreme events.

    – In some countries of Africa, yields from rainfed agriculture could be reduced by 50% by 2020. At the local level many people are likely to suffer additional losses to their livelihoods when climate change and variability occur together with other stresses, such as conflict.

    – If current warming rates are maintained, Himalayan glaciers could decay at very rapid rates. Decline in river flows as a result could affect 500 million people in South Asia and 250 million in China.

    The differential nature of climate change impacts and the existence of other stresses leave the poor of the world particularly vulnerable. The ethical aspects of this reality need to be accepted in devising the implementing mitigation actions.

    Our collective record of mitigation of GHG emissions has not been very inspiring. Global greenhouse gas emissions have grown, of course, since pre-industrial times, but there has been an increase of 70% between 1970 and 2004. Hence, the record of global action at mitigation has been very weak, even though the UN Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) was agreed on in 1992. This record goes against the spirit and intent of the UNFCCC.

    Mitigation of emissions of GHGs has various merits and is in itself desirable and feasible in several respects.

    If global mean temperature increase is to be stabilized between 2.0-2.4°C, then CO2 emissions must peak by 2015. The cost of such a stringent path of stabilization of the earth’s climate would be very modest, if at all a cost would be incurred. For instance, for this trajectory the cost to the global economy would at most be less than 3% of the global GDP in 2030. In fact there are so many co-benefits from such action that if these were to be fully accounted for then these might actually result in a negative cost, or a net increase in economic output and economic welfare.

    Large co-benefits of mitigation would include health benefits on account of lower air pollution at the local level, higher energy security, higher yields in agriculture, and greater employment opportunities. The record of those countries that have proactively pursued greater use of renewable energy major improvements in energy efficiency have been able to increase employment in the economy.

    But even the trajectory of stabilisation described above would leave some serious problems in the nature of impacts of climate change. We would need to consider whether the effort to limit increase in global mean temperature to about 2 degrees C would be adequate because sea level rise due to thermal expansion alone with this trajectory would be between 0.4 to1.4 meters. Add to this the melting of ice bodies, and we would have serious effects of sea level rise on low lying coastal areas and small islands.

    My plea to this august body would be to please listen to and reflect on the voice of science, and please act with determination and a sense of urgency. We in the IPCC do not prescribe any specific action, but action is a must.

  18. Merci à jeff herson pour son post 18…
    Il m’a permis d’avoir des nouvelles de Brice Lalonde…

    Je croyais que ce guignol avait définitivement disparu de la vie politique, apparemement, il s’est trouvé un beau fromage

  19. Astre Noir (#20),
    Ce brave Brice a bouffé à tous les râteliers, un coup à gauche, un coup à droite, pas étonnant que ce parasite en soit arrivé ici ; il a passé quinze jours de vacancesconférences à Bali l’an dernier, payé par nos impôts…

  20. Pour une biographie complète :

    fr.wikipedia.org/wiki/Brice_Lalonde

  21. Je ne peux résister de vous publier celle-là, où quand les éco-terroristes de Greenpeace sont les arroseurs arrosés…

    Cinq gros blocs de glace ont été installés jeudi par Greenpeace devant le siège des institutions européennes à Bruxelles pour dénoncer « la fonte » des ambitions de l’UE pour la défense du climat.

    L’opération a été lancée à une semaine d’un sommet européen principalement consacré au plan de lutte européen contre le réchauffement climatique, à l’occasion d’une réunion des ministres de l’environnement de l’UE.

    « Le leadership européen sur le climat est en train de fondre », dénonçaient les affichettes distribuées aux passants. « Europe, il est temps de prendre le commandement des actions pour maintenir le réchauffement du climat sous 2 degré », ajoutaient-elles.

    Mais un coup de froid sur la Belgique a contrarié le projet. Les blocs, censés fondre, n’ont pas bougé.

    « Nous avons joué de malchance. On voulait que ça fonde, mais le temps n’a pas joué le jeu », a déploré un militant de l’organisation.

    Les blocs de glace devaient être retirés en fin de journée.

    L’UE s’est fixée pour objectif pour 2020 de réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 pour lutter contre le réchauffement climatique, mais son plan d’action suscite encore de nombreuses réserves.

    « L’Europe, qui est le chevalier blanc dans la lutte contre le réchauffement du climat, doit adopter ce paquet, sinon je ne vois pas comment un accord peut être possible (lors des négociations internationales) à Copenhague » en décembre 2009, a averti le ministre de l’Environnement français Jean-Louis Borloo.

    Sublime…

  22. Pourtant cela aurait dû fondre vu le nombre de voitures qui passent devant tous les jours…. smile

  23. Une âme charitable pour servir de la soupe chaude à ces valeureux militants qui bravent le froid pour lutter contre… le réchauffement ? Kousougoulou qui est à 2 jets de pierre, peut-être ?

  24. miniTAX (#26),
    M’ont tout l’air de bloc de glace industrielle…
    Combien de CO2 pour les produire ?
    Et dire que GreenP… nous explique tous les jours la nécessité de ne pas rajouter de CO2.

  25. @ Curieux

    J’allais le dire! Et pour les transporter là ?

  26. @ Jeff
    Seriez-vous en train nous dire que les manifestants les ont portés eux-mêmes? smile

  27. Flo (#31),
    Maintenant, il va falloir les fondre ces blocs congelés avec des tracs de propagande et que même les poissonneries ne veulent pas recycler.
    Avec le froid qu’il fait, ça va être chaud. Quelle bande de crétins, ces Green pisseux.

  28. Flo (#34), En effet…

    Qu’est-ce qu’il va se passer pour eux, d’ailleurs ? Ils vont être relaxés, J. Hansen va venir leur apporter leur soutien ?

  29. Cela reculerait-il ?
    Poznan : Renters

    U.N. climate negotiators in Poznan in Poland decided this week to delay a decision whether to allow new projects to sell carbon offsets from destroying potent greenhouse gases called HFCs.

    « The decision is to postpone to another meeting, » said an official at the meeting, Daniele Violetti.

    Les négociateurs à Poznan en pologne ont décidé cette semaine de repousser une décision sur l’autorisation de nouveaux projets de vente de crédits carbone pour la destruction de gaz à fort effet de serre appelés HFC.

  30. Je ne pense pas , je pense plutôt que comme tout le monde , ils se sont rendu compte que les CFC ont été eliminés et que le trou est toujours là. Alors , vaut mieux pas remuer l’exemple d’un fiasco scientifique exploité industriellement au cas ou certains verraient que le CO2 grimpe comme jamais et que la température ne monte plus depuis des lustres

  31. the fritz (#38),

    Nous serions à 385 ppm, mais les mesures chimiques indiquaient 440 en 1941. A noter que ces mêmes mesures étaient assez proches des premières de Mauna Loa. Ceci devrait mettre fin à toute discussion sur la question du CO² « gaz à effet de serre » si nous étions dans un monde aristotélicien…

  32. scaletrans (#39),

    Où avez-vous trouvé les premières mesures du Mauna Loa ? (rien trouvé sur le site avant 59 où l’on était à environ 315 ppm)

    the fritz (#38),

    Je crois avoir lu que cela avait entrainé en fait plus de rejets qu’autre chose mais je ne sais plus où… Ou alors il y a eu des fraudes, un truc comme çà …

  33. the fritz (#38),

    J’ai retrouvé la référence

    http://nzclimatescience.net/in…..8;Itemid=1

    The complexity naturally means the system is open to abuse. Last year The Sunday Times revealed how SRF, an Indian company that produces refrigeration gases at a sprawling chemical plant in Rajasthan, stood to make £300m from selling certificates to overseas companies including Shell and Barclays. The Indian company had spent just £1.4m on equipment to reduce its emissions – and was using the profit to expand production of another greenhouse gas, a thousand times more . Other manufacturers damaging than CO2 in India and China producing similar products are expected to earn an estimated £3.3 billion over the next six years by cutting emissions at a cost of just £67m.

    Internal papers leaked from the UN show that such problems arose because the system for checking companies involved in emissions reductions schemes was seriously flawed. One official estimated that up to 20% of the carbon credits issued did not represent genuine reductions in greenhouse gas emissions. This meant that the real effect of the system had been to increase the amount of greenhouse gas in the atmosphere.

    La complexité signifie naturellement que le système subit des abus. L’an dernier le Sunday Times révélait comme SRF, une Compagnie indienne qui fait des gaz de réfrigération dans une usine immense au Rajasthan, gagna 300M de livres UK en vendant des certificats à des compagnies étrangères y compris Shell et Barclays. La société indienne avaitjuste dépensé 1,4M de livres UK en équipements pours pour réduire des émissions, et utilisa les bénéfices pour multiplier par mille sa production d’autres gaz à effet de serre. D’autres fabrications plus nuisibles que le CO2 pour des produits similaires en Inde et en Chine, pourraient rapporter environ 3,3 milliards pour les 6 années à venir pour un coût de 67 M de livres.

    Des documents internes ayant fuité des Nations Unies, montrent qu’un tel problème se produit parce que le système de contrôle des compagnies impliquées dans des schémas de réductions d’émissions est sérieusement défectueux. Un officiel estimait que 20 % des crédits carbone émis ne représentent pas de véritables réductions d’émissions de GES. Cela signifie que l’effet réel du système a été d’augmenter le total des GES dans l’atmosphère.

  34. Araucan (#40),

    Document de Ernst-Georg Beck, Fribourg, Août 2006, cité entres autres dans la communication de Goldberg à la conférence NIPCC du printemps 2008. Si je savais comment faire, je vous la remettrai sur ce post… On voit parfaitement que les dernières mesures chimiques sont très proches des premières de Mauna Loa faites au même moment. On voit également que les extrapolations des « ice cores » censées reproduire les périodes antérieures aux premières de Mauna Loa sont totalement « pipautées ».

  35. scaletrans (#43),

    En fait la référence je l’avais déjà vue mais sans enregistrer le chiffre de 440 ppm (sur le site pensée unique où l’article de Beck fait l’objet d’un développement particulier), ni que cette mesure venait du Mauna Loa.
    Quand on voit ces courbes issues des carotte de glace, je demande comment ceux qui les ont faites ne sont pas posé la question d’une diffusion du CO2 dans la glace, ce qui explique alors un certain « lissage » des variations…

    L’autre question est comment expliquer de nos jours cette différence entre les mesures référencées par Beck et les mesures du Mauna Loa après 1961, qui elles comme par hasard sont dans le prolongement des données de carottes glaciaires…

  36. Hacène (#45),
    je faisais de l’ironie…
    Merci, je vais lire cela attentivement. Je pensais benoitement que ce décalage dans le temps provenait soit de la prise en compte de la période de compaction (environ une cinquantaine d’années) soit de la prise en compte d’un certaine migration des gaz dans la glace : tout faux, c’était juste pour relier les courbes…

    Au total, séries issues de forages glaciaires : pas fiables. Dendrochronologie : pas utilisables pour la température. Séries issues de stalagmites : en cour de révision chez MacInthyre …

    Il ne va bientôt plus rester grand chose …. smile

  37. Araucan (#44),

    L’autre question est comment expliquer de nos jours cette différence entre les mesures référencées par Beck et les mesures du Mauna Loa après 1961, qui elles comme par hasard sont dans le prolongement des données de carottes glaciaires…

    Mais ce qui est surtout intéressant, c’est qu’à part un léger déclage imputable aux erreurs de mesure, la courbe de Mauna Loa prolonge très bien celle des mesures chimiques. On est dans la cohérence (alors que les mesures glaciaires sont dans la co-errance)

  38. scaletrans (#48), Hacène (#47),

    J’ai commencé à le lire en détail c’est passionnant et clair.

    Pour mon éducation, la mesure chimique était basée sur la réaction de Bosch ?
    Et maintenant on fait cela par spectrométrie ?