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Les pays de l’UE pourraient se mettre d’accord avant la fin de l’année sur la structure et les principes fondamentaux d’un accord sur le paquet énergie et climat de la Commission, mais la finalisation d’un accord est toutefois peu probable. C’est ce qu’un ambassadeur d’un des pays de l’UE des 27 a confié à EurActiv.
Les efforts visant à décrocher un accord sur le paquet ont rencontré l’opposition d’un groupe de « nouveaux » Etats membres menés par la Pologne. Ceux-ci affirment que les plans pourraient dévaster leurs industries et entraîner des pertes d’emplois considérables, particulièrement dans un contexte de récession économique.
Selon un fonctionnaire de l'UE, un
accord ne sera pas possible étant
donné la complexité du paquet et
des opinions radicalement
différentes entre les Etats membres
De nombreux pays de l’ex-bloc soviétique estiment qu’on les punit plutôt que de les récompenser alors qu’au cours de la transition des années 1990 après la chute du communisme, ils ont émis moins de CO2 que les Etats membres de l’UE plus développés. Ils remettent en cause une proposition de la Commission, qui envisage de fonder ses calculs de réduction des émissions pour 2020 sur la base de l’année 2005 au lieu de 1990. Bruxelles déclare que c’est nécessaire car 2005 est la première année pour laquelle des données fiables sont disponibles.
Un responsable du secrétariat général du Conseil a affirmé qu’il ne voyait pas comment un accord allait s’avérer possible, signalant le volume considérable du paquet, sa complexité, ainsi que les opinions radicalement différentes entre les Etats membres quant aux modalités de partage de « l’effort » de réduction des émissions de CO2.
Les débats arriveront à un point critique lors du sommet européen tant attendu des 11 et 12 décembre à Bruxelles. Certains placent leur espoir dans le leadership du président français Nicolas Sarkozy sur les questions énergétiques. Ce dernier a en effet confirmé à plusieurs reprises son intention de décrocher un accord avant que Paris ne cède la présidence de l’UE à la République tchèque en janvier 2009. « Il ne faudrait pas que nous oubliions que Sarkozy est président », a confié un diplomate d’Europe de l’Est à EurActiv. Les chances de parvenir à un accord sont « plutôt bonnes », a-t-il ajouté.
Mais il reste à savoir à quel coût un accord sera trouvé. Paris a proposé un plan de compromis qui permettrait à la Pologne et à d’autres nouveaux Etats membres d’accorder à titre gracieux des permis d’émission aux secteurs énergétiques dépendants au charbon dans le cadre du système d’échange de quota d’émission de l’UE (EU ETS). C’est ce qu’a indiqué le Financial Times.
L’approbation d’une telle mesure marquerait un éloignement du système ETS initial proposé par la Commission, qui appelait à une mise aux enchères complète pour le secteur de l’énergie d’ici 2013. Une coupe massive des obligations en matière de réduction d’émission pour le secteur de l’énergie aurait d’importantes répercussions sur les négociations climatiques internationales actuellement en cours. Un sommet majeur sur le changement climatique est en effet prévu à Poznan' en Pologne le 12 décembre, le même jour que le sommet européen.
Les partisans du paquet climatique
craignent que l’UE soit en mauvaise
posture si un accord n’est pas atteint
avant la fin 2008
Parallèlement, le rôle du Parlement dans les discussions est également crucial. Les eurodéputés ont fixé un vote en plénière sur le paquet les 3-4 décembre, une décision qui marquerait le début d’une deuxième lecture et exclurait la possibilité qu’un accord en premier lecture soit atteint sur la base des discussions tripartites en cours entre le Conseil, le Parlement et la Commission.
Reste néanmoins à savoir si le Parlement arrivera à voter avant le Conseil européen de décembre. La décision de fixer une plénière anticipée est largement perçue comme faisant partie d’une stratégie politique visant à faire pression sur les Etats membres pour qu’ils suivent la ligne de conduite du Parlement dans les discussions.
Toutefois, les partisans du paquet climatique craignent que l’UE soit en mauvaise posture si un accord n’est pas atteint avant la fin 2008 étant donné que le processus de négociations s’arrêtera en mars 2009, au terme de la législature du Parlement actuel.
51 réponses à “Nouveaux doutes sur l’accord climatique européen de décembre”
scaletrans (#50),
J’ai cherché sur le site du Mauna Loa et je n’ai pas trouvé de références aux méthodes et protocoles de mesures (par exemple si les mesures sont faites plusieurs fois dans la journée ou une seule fois par exemple et rien sur la méthode)
Normalement, la méthode chimique et la méthode par spectrométrie (trouvée sur Wiki en anglais) doivent donner des résultats similaires.