Trahison dans l’air


par Bjørn Lomborg

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COPENHAGUE – Le débat sur le réchauffement climatique est marqué par une volonté croissante d’éradiquer la réflexion « impure », au point de remettre en question l’intérêt du débat démocratique. Or, fermer définitivement tout échange revient tout bonnement à faire disparaître le fondement même de la politique publique.

En mars dernier, Jim Hansen, conseiller scientifique d’Al Gore et spécialiste bien connu des questions climatiques, a déclaré que le processus démocratique ne permettait pas de régler les problèmes liés à l’environnement. En effet, même si les scientifiques ont montré que les émissions de CO2 des combustibles fossiles réchauffaient la planète, les politiciens ne sont pas disposés à suivre ses conseils ni à cesser la construction de centrales à charbon.

Selon Jim Hansen, « les populations doivent en premier lieu utiliser le processus démocratique. Ce qui est frustrant pour les gens, y compris pour [lui], c’est que même si l'action démocratique influe sur les élections, la seule chose que l’on obtient des dirigeants politiques, c’est le « blanchiment écologique » ( greenwashing ) ». Bien qu’il ne nous dise pas quelles sont les deuxième et troisième mesures à prendre, notons qu’il s’est rendu dans un tribunal britannique pour défendre six militants accusés d’avoir vandalisé une centrale à charbon. Jim Hansen est d’avis que nous devrions être plus nombreux à nous enchaîner aux centrales à charbon, argument repris par Al Gore.

Paul Krugman, lauréat du « prix Nobel » d’économie, va plus loin. Après l’adoption de justesse par la Chambre américaine des représentants de la loi Waxman-Markey sur le changement climatique, il a affirmé que rien ne pouvait justifier de voter contre ce projet de loi et qualifié la quasi-totalité des députés qui s’y opposaient de « négationnistes climatiques » coupables de « trahison de la planète ».

Pour Paul Krugman, « l'irresponsabilité et l'immoralité » des points de vue démocratiques des représentants sont « impardonnables » et relèvent de la « traîtrise ». Il a donc accusé près de la moitié des députés démocratiquement élus, des deux partis, de trahison au motif de leur point de vue – ce qui revient fondamentalement à nier la démocratie.

D’autres pontifes moins connus partagent ce point de vue, laissant entendre que ceux qui ont un avis « incorrect » sur le réchauffement climatique devraient être jugés pour crime contre l'humanité, à la manière des procès de Nuremberg. On ne peut nier la dérive. La menace climatique est telle – et les démocraties font si peu pour la dissiper – que l’on en vient à conclure que la démocratie pourrait faire partie du problème et qu’on ne devrait pas avoir le droit d'exprimer des opinions hétérodoxes sur un sujet si important.

Bien qu'elle ne soit pas sans précédent historique, la situation est inquiétante. Le maccarthysme des années 40 et 50 était motivé en grande partie par la même foi brûlante en la droiture de la mission, foi qui a provoqué l'abrogation des droits fondamentaux. Il serait donc bon de suivre une autre voie.

Selon Al Gore et d'autres défenseurs de l'environnement, si les scientifiques concluent que les émissions de CO2 sont nocives, nous devons y mettre un terme et avoir l'obligation morale d’agir. Mais il ne faut pas tenir compte que de la moitié de l’histoire. Nous pourrions tout aussi bien ajouter que puisque la science nous dit que la vitesse fait beaucoup de victimes sur les routes, nous devrions la rendre quasi nulle ; or, nous n’en faisons rien puisque nous acceptons de mettre en balance les avantages d'une société mobile avec les inconvénients de la vitesse.

En fait, personne n’émet de CO2 pour le plaisir. Ces émissions sont la conséquence d'autres actions généralement profitables telles que la combustion du charbon pour se chauffer, du gaz pour cuisiner ou du kérosène pour se déplacer. Les avantages des combustibles fossiles doivent être mesurés face aux conséquences du réchauffement planétaire.

Al Gore et Jim Hansen veulent un moratoire sur les centrales à charbon sans tenir compte du fait que les centaines de nouvelles centrales qui ouvriront en Chine et en Inde ces prochaines années pourraient sortir un milliard de personnes de la pauvreté. Il n’est pas judicieux de nier cette réalité par le biais d'un moratoire.

En outre, il n’est pas exclu que des personnes raisonnables puissent interpréter la loi Waxman-Markey de façon différente. Sans tenir compte des énormes dépenses clientélistes ni des analyses selon lesquelles elle permettrait davantage d'émissions aux États-Unis durant les premières décennies, cette législation soulève des problèmes plus fondamentaux.

Pour des centaines de milliards de dollars par an, elle aura un impact quasi nul sur le changement climatique. Il ressort des prévisions économiques que si l'intégralité des nombreuses dispositions de cette loi venait à être appliquée, elle réduirait la température de 0,11°C d'ici la fin du siècle – ce qui représente une réduction du réchauffement inférieure à 4 %.

Même si tous les signataires du protocole de Kyoto promulguaient des textes similaires à la loi Waxman-Markey, ce qui est improbable et engendrerait des coûts nettement supérieurs, la réduction globale du réchauffement ne serait que de 0,22°C d'ici la fin du siècle. La baisse des températures à l’échelle planétaire ne serait pas mesurable avant un siècle, malgré les énormes coûts payables aujourd’hui.

Trahit-on réellement la planète en se montrant sceptique à l'égard d’une telle façon de faire ? Est-ce trahir que de mettre en doute le fait de consacrer des sommes considérables à une politique qui n’aura presque aucun effet positif d'ici un siècle ? N'est-il pas raisonnable de faire observer que la création inévitable d'entraves au commerce, découlant de l’application de la loi Waxman-Markey, risque finalement de nous coûter dix fois plus cher que les dommages causés par le changement climatique ?

L'attention que l'on porte aujourd'hui à des politiques climatiques inefficaces et coûteuses témoigne d’un manque de discernement. Pour autant, je ne fermerai jamais la discussion sur de telles questions, que ce soit avec Al Gore, Jim Hansen ou Paul Krugman. Tout intervenant dans ce débat devrait passer plus de temps à construire et à reconnaître les bons arguments qu’à indiquer aux autres ce qu’ils ne peuvent dire. Vouloir clore la discussion revient tout bonnement à trahir la raison.

Source Project Syndicate


51 réponses à “Trahison dans l’air”

  1. L’auteur de ce blog va finir en taule. Et ses contributeurs également !
    smile

  2. Ben…
    Apostasie quoi ! Déni de réchauffement ! Irresponsabilité sociale et scientifique. Diffusion d’informations scientifiques non officielles.

    Votre compte est bon mon gaillard. Fermez moi ce site !

  3. “La roche tarpéienne est proche du Capitole” …

    Ca a été longtemps ma devise sur un site immo qui parle de spéculation…
    😆

  4. “La roche tarpéienne est proche du Capitole” …

    Et le chemin qui y conduit est pavé de bonnes intentions…

  5. “La roche tarpéienne est proche du Capitole” …

    Et le chemin qui y mène est toujours pavé de bonnes intentions…

  6. Sirius (#7),
    Je vois mal nos scientifiques français pourtant prompts à manifester écrire la même chose à notre président et à le faire savoir, mais qui sait ?

  7. Sirius (#7),
    Lettre du 26 juillet 2009
    Cela va être dur pour eux et ils ne reconnaissent de l’effet du CO2 que de quelques 10ièmes de °… Le mot d’idéologie est écrit…. L’IPCC

    Ils vont avoir de sérieux problèmes effectivement. Mais c’est très courageux…
    Combien y en a-t-il en France et ailleurs en Europe ? Cela peut-il faire boule de neige ?
    😉

  8. Et dire que avant cela, toute la communauté intellectuelle française ou presque via notamment les grands journaux tels Le Monde, Libération, Le Figaro, ridiculisait Claude Allègre, Serge Galam et Marcel Leroux, entre autres, à grands coup de sophismes honteux. Incapacité de comprendre les nuances, les faits, les raisonnements, les doutes démontrés. Croire savoir est la pire des maladies intellectuelles. (En matière de climat, la rationalité ne serait-elle plus en France mais ailleurs?!)

  9. Sirius (#10),

    Vu comme Allègre s’est fait tuer dans la presse, personne d’autre de même ampleur médiatique n’a osé recommencer. Leroux était moins médiatisé.

    Mais on a une spécialité de procès médiatiques et manichéens dans ce pays (cf après la guerre, l’affaire Victor Kravtchenko…)… c’est fatiguant…

  10. Il y a de quoi être fatigué en effet. Une bonne dose de vérité qui dérange (i.e. employer l’arme de l’ennemie, mais plus affutée, rationelle et dirigée vers d’autres directions, plus sensibles, fragiles, molles, débiles) s’impose. Pour tuer il faut viser juste. Toute cete affaire me tue. Exemples d’arme ici et ici.

    A+

  11. Araucan (#11),

    Cela n’a pas loupé :

    Article d’Allègre dans Libé
    http://www.liberation.fr/econo…..c-est-quoi

    et aujourd’hui trois tribunes en réponse comme quoi il n’a rien compris, 2 pages entières !

    Eh bien si : il met le doigt sur une question fondamentale qui est le progrès scientifique et ce que l’on en fait… (même s’il croit que les OGM sauveront l’agriculture…)

  12. Sirius (#12),

    Soit on considère que le débat est encore rationnel et ces arguments peuvent porter. Arguments auxquels il faut ajouter celui du rôle exact du CO2 dans l’effet de serre.
    Soit il ne l’est plus et il faut en trouver d’autres.

    NB: Nous humains avons vraiment du mal parfois avec la logique et le rationnel, mais avons une propension certaine à produire des systèmes idéologiques fermés et autostables …

  13. @13_Araucan

    Dans l’ensemble le texte de Allègre est clair et propose effectivement de manière précise des solutions constructives. Ça tranche nettement avec le discours écolo nihiliste traditionnel à la Hulot. À propos, les réactions dans Libé sont déconcertantes. Typiques des écolo maniaco compulsifs (pardonner le néologisme) : la meilleure chose à faire c’est de moins en faire, idéalement ne rien faire du tout et ainsi tout reviendra propre, sain et équilibré, comme avant…

    Pour ce qui est des OGM, le problème m’apparaît plus économique (main basse de l’industrie agroalimentaire sur la technologie) qu’écologique ou « médical ». Mais cela est un tout autre dossier.

  14. @14_Araucan

    Pensée unique présente et explique un récent article scientifique de Lindzen, R. S. et Y.-S. Choi où il est démontré empiriquement la non validité des modèles climatiques (GCM) prisés par le GIEC/IPCC. C’est « killer »…

  15. À propos du GIEC/IPCC. Cette « patente » (i.e. ce machin) existe depuis 21 ans. Est-elle encore utile? Nécessaire? Lire à ce sujet cet article (plutôt complaisant mais révélateur quand même de certains doutes qui commencent à s’exprimer librement) du New York Times (3 août 2009).

    N.B.: Personnellement, je pense que le GIEC/IPCC a fait son job, pour le plus grand mal de la science du climat en particulier et de la science en général. Par conséquent, ce truc devrait être simplement démantelé. Après tout, les autres sciences n’ont pas besoin de superstructures politiques pour progresser, bien au contraire…

  16. À propos du GIEC/IPCC (bis)

    Il est bon je pense de revenir aux fondamentaux. La mission du GIEC/IPPC était dès le départ celle-ci (voir ce lien pour en savoir davantage) :

    « […] comprendre les fondements scientifiques des risques liés aux changements climatiques d’origine anthropique afin d’en établir les conséquences et d’envisager des stratégies d’adaptation et d’atténuation. »

    Comme on le lit, la conclusion était déjà tirée d’avance. Et cela n’est pas une question d’interprétation. C’est tellement patent qu’on se demande pourquoi personne n’ait bronché à l’époque. Pour moi, c’est un mystère. Quoi qu’il en soit, le job consistait alors à étayer ce « sentiment », scientifiquement non fondé, du moins pour les présumés effets de l’activité humaine sur le climat global (après tout il s’agit d’une agence de l’ONU) de manière scientifique. Créer une toile d’araignée en quelque sorte, quitte à revoir l’histoire du climat (i.e. le « Hockey Stick »). Mais tel un fabulateur, l’araignée est maintenant engluée dans ses propres sécrétions/contradictions. Elle a même de la peine à répondre clairement (ce qui ne signifie pas nécessairement simplement) à des questions pourtant toutes simples (voir par exemple ce lien).

    Qui sont la malades mentaux dans cette histoire de fous?

  17. À propos du GIEC/IPCC (bis 2)
    Démantelez le GIEC/IPCC et alors Michael Mann et al. devront se débrouiller tout seuls. En pratique cela signifie que les niaiseries — il n’y a pas d’autres mots — comme celle-ci, seront terminées.

  18. Sirius (#15),

    Avec les décroissants cryptiques ou déclarés, affleure en fait le mythe de l’age d’or (avant c’était mieux) et comme la différence avec « avant » est l’industrie, la consommation et les « projets », alors il faut réduire tout cela. Mais c’est une relecture de l’histoire sous un prisme particulier : nos ancêtres pouvaient être très occupés et à leur échelle, construire une cathédrale ou creuser un canal était une entreprise importante.
    Allègre a le mérite de faire une contre-proposition, un peu béate mais qui a le mérite d’exister et de faire face au fait que lorsque l’homme invente un nouvel outil, de toute façon il l’utilise. Dire ensuite que c’est simple, c’est se leurrer un peu mais au moins ce n’est pas se voiler la face.

    Sirius (#16),

    Si les modèles à 150 000 variables fonctionnaient, cela se saurait et l’on saurait aussi prédire l’inflation dans 10 ans ! 😉
    Mais la publi de Lindzen aura-t-elle un poids dans le débat ?

    Sirius (#17),

    Il est vrai que le GIEC se répète désormais et que si des discussions (et non des consensus) doivent exister au niveau international à ce sujet, alors il faut trouver un autre système. Supprimer le GIEC purement et simplement reviendrait à le désavouer brutalement, ce qui serait perdre la face.

    Il est vrai que les contributions à ce machin commencent à décliner (voir là : http://www.ipcc.ch/meetings/se…..t-p-30.pdf, en annexe 4 dernier §).

    Mais il ne faiut pas oublier que ces groupes d’experts au niveau international sont là pour générer du consensus et éviter les dissensions apparentes ou réelles. Parfois les discussions n’avancent pas et parfois, un consensus se fait et là on vous crée une nouvelle convention. La preuve avec le CC … d’autant que dans ce groupe, d’entrée, l’hypothèse « plus de CO2 dans l’atmosphère=réchauffement » a été prise en axiome, auquel a été ajouté ensuite « catastrophique et source de tous nos maux ». Il faudrait regarder en détail les rapports successifs du GIEC pour voir quand la bascule s’est faite et sous quels termes (en gros pour voir quand Hansen a pris le leadership du groupe, ce qui montre que les USA n’ont pas été capables de manipuler le GIEC via leurs propres experts…).
    La convention sur la couche d’ozone se trouve face à un trou d’air (s’il l’on peut dire) : les CFC ont diminué mais pas le trou, que faire ? (Et d’abord, peut-on faire quelque chose…).

    Ah oui limiter au départ le mandat du GIEC aux seuls changements d’origine anthropique, visait à limiter en fait son rôle et à éviter qu’il en commence à discourir sur le climat qui change à l’échelle de la Terre. Le truc fabuleux est que le GIEC a réussi à faire croire que désormais quasiment tous les CC sont d’origine anthropique parce que causés directement ou indirectement par CO2 d’origine fossile : donc le GIEC a contourné de main de maître son mandat initial : maintenant tout est à cause du RCA et tout se justifie au nom du RCA. Cela s’appelle une conquête du pouvoir et des esprits réussie…

    Lors de la révolution russe, les révolutionnaires russes ont fini par devoir user de la force pour asseoir définitivement leur conquête du pouvoir. Dans nos sociétés le recours à la violence n’est plus le même et s’y substitue l’intoxication et la saturation médiatique : cela ne marche pas toujours (la force non plus d’ailleurs), mais quand cela marche c’est le jack-pot ! (au moins pour un moment, car rien ne dure et nos concitoyens connaissent déjà en partie la chanson… Se méfier aussi de l’unanimité des « autorités » médiatiques, politiques et scientifiques : en général, cela génère de la méfiance …).

    Il est vrai qu’en l’absence de rapport du GIEC, cela couperait les fondements de tout un tas d’études qui ne servent qu’à conforter son hypothèse de base ou des conclusions (c’est la cata).

  19. @araucan et Sirius,

    Je suis plus pessimiste, hélas.

    Au fil des ans, (20 ans environ), s’est constituée une communauté (pour ne pas dire une secte) de scientifiques du climat assez médiocres qui, peu à peu, ont pris en main tous les postes clefs.
     » Climatology has been hijacked by weak science ! »

    C’est particulièrement évident aux Etats-Unis et surtout en France où tout a (très malheureusement) été centralisé par les institutions (soucieuses d’économies d’échelle) telles que le CNRS.

    Dès lors, le système est fermé sur lui-même :
    Nul ne peut être recruté, avoir des promos, des crédits ou exercer efficacement en climato en France sans avoir le label de l’IPSL.
    Le GIECC n’est guère qu’un autre exemple des dangers de la centralisation en matière de Science.

    Autrement dit le regroupement c’est peut-être (et encore !) bon pour les économies mais c’est mauvais pour la science.

    Même si on supprime le GIEC, cela ne supprimera pas les confréries genre IPSL, les connivences de referee dans les grandes revues, les gardes rouges de Wikipédia etc…

    Seule solution d’après Lindzen : diminuer drastiquement les crédits attribués à la climatologie en espérant que seuls les bons survivront et que la climatologie repartira sur un bon pied avec la méthode scientifique.

    En bref, le fruit est pourri jusqu’au trognon.

  20. Argus (#21),

    Il est certain qu’il faudra du temps pour démembrer le réseau qui s’est constitué, mais perdre la référence GIEC serait déjà un gros coup (même si je ne crois pas que cela arrive).

    Et les phénomènes que vous décrivez, ne sont pas isolés au seul climat : ils existent sur d’autres sujets et se produiraient d’ailleurs même sans regroupement d’établissements : le système d ‘appels à projets où se retrouvent sur un même projet, tous les labos concernés fait qu’un club se constitue, soit au niveau national soit au niveau européen.
    Plus de concurrence, plus de débat …

    Le GIEC aurait pu s’éteindre de lui-même : il a trouvé le bon filon …

  21. Argus (#21),
    Oui, tant qu’il aura l’oreille du public et des médias (et vis versa).

    Regardez aux US, les scientifiques, les vrais, sont entrain de sérieusement contre attaquer, les politiques, républicains et démocrates, ont retoqué les lois cap-and-trade d’Obama. La côte de popularité d’Obama c’est effondrée.

    Si on regarde les blogs (non écolos dogmatiques) en France, autrefois béni oui oui écolos, ils ont quasiment tous virés plus ou moins sceptiques particulièrement sur le climat.

    le seul hiatus qui retient les politiques c’est le votes des socialistes errants vers les verts à défaut de voter PS et de leurs rejet de la gauche extrême.

    Aussitôt ce mouvement entamé, les budgets vont fondre et la prédiction de Lidzen se réaliser.

  22. @21_Argus
    Intéressant et important! D’abord je rappelle mon lien à 19 ci-dessus. Il renvoie à un corrigendum de Eric J. Steig, David P. Schneider, Scott D. Rutherford, Michael E. Mann, Josefino C. Comiso et Drew T. Shindell, publié récemment dans Nature (6 août 2009).

    Ça l’air de rien mais justement ô que non! L’odeur de scandale se répand depuis sur la toile comme une traînée de poudre. Porte d’entrée pour explications ICI. Et j’ai pu comprendre cette allusion aux crédits immédiatement après vous avoir lu et je vous cite :

    Seule solution d’après Lindzen : diminuer drastiquement les crédits attribués à la climatologie en espérant que seuls les bons survivront et que la climatologie repartira sur un bon pied avec la méthode scientifique.

    Ah que les choses s’expliquent bien parfois!

  23. @20_Araucan

    […] il ne faut pas oublier que ces groupes d’experts au niveau international sont là pour générer du consensus et éviter les dissensions apparentes ou réelles. Parfois les discussions n’avancent pas et parfois, un consensus se fait et là on vous crée une nouvelle convention.

    Tiens, tiens, ça me fait tout de suite penser au Concile de Trente.

    L’équation GIEC = Église du climat, n’est pas si exagérée que cela, après tout…

  24. @21_Argus (bis)

    […] le fruit est pourri jusqu’au trognon.

    Tout n’est pas perdu cependant. Par exemple il y a le programme de recherche CLOUD du CERN, très peu médiatisé, voire pas médiatisé du tout. Pourtant là on fait de la science. Voir LIEN ICI.

  25. @20_Araucan (bis)

    […]la publi de Lindzen aura-t-elle un poids dans le débat ?

    Je ne crois pas parce qu’elle affecte beaucoup trop la validité des GCM, qui sont consacrés par le GIEC/IPCC. Autrement dit : quand le Pape parle, ferme ta gueule!

    Note technique : le lien en 20-#17 ne fonctionne pas.

  26. Sirius (#26),

    Tiens, tiens, ça me fait tout de suite penser au Concile de Trente.

    Franchement je ne vois pas le rapport.

  27. scaletrans (#32),

    Franchement je ne vois pas le rapport.

    Moi non plus mais cela fait partie des dérives habituelles qui se gardent faire référence à des hadits ou des talmuds qui sont issus de groupes d’experts.

  28. Il est juste plus facile de faire référence à une religion que l’on connaît bien …. Mais les autres religions ont eu aussi leurs crises de puritanisme et de resserement de boulons… ou de réélecture du dogme (l’islam en particulier à peu près dans la même période) … Pas la peine non plus de faire du tir à vue dès que le mot religion est laché … D’autant qu’à lire le lien il n’y a rien de bien méchant à comparer le processus décrit à celui du-dit Concile… ou du jansénisme… (c’étaient pas des rigolos ceux-là non plus).

  29. @33_scaletrans
    Bien sûr, le GIEC et le Concile de Trente ne sont pas la même entité. Cependant, du point de vue de sa fonction et de son autorité, le GIEC agit comme agissait à l’époque le Concile. Il s’agit de « concilier pour s’entendre » et éventuellement, imposer en écartant toutes dissensions. Comme le font en général les « sommets », « instances » et « structures » politiques, idéologiques ou religieuses. Mais que cela existe désormais en science est à ma connaissance, sans précédent dans l’histoire — et d’aucuns diront pour cette raison que le GIEC/IPCC est une « anomalie ».

    Comparer des réalités de nature différente est possible et parfois instructif. Il faut le faire selon les bons rapports. Comparer par exemple ces trois propositions : Dieu le veut, le Roi le veut, le marché le veut. Elles ont la même structure et surtout, la même fonction : persuader par l’autorité. À cela s’est ajouté : Le GIEC dit que …

  30. @33_scaletrasns (bis)
    Que le contenu des enjeux porte sur Dieu, la classe ouvrière, l’économie mondiale ou l’évolution du climat de la planète (sic), cela n’a pas d’importance. L’important, diront certains, ce sont les pouvoirs qui par procuration sont chargés de les organiser et administrer. On peut constater alors que leurs discours se reproduisent isomorphiquement, en termes grammatical. C »est plate à dire peut être mais c’est le cas.

  31. Sirius (#38),

    Je persiste à dire que je ne vois pas le rapport… ou alors c’est tiré par les cheveux. D’un côté nous sommes dans un domaine qui relève du premier degré d’abstraction (la science) de l’autre du troisième degré (le surnaturel), dont certains (vous peut-être ?) ne reconnaissent pas l’existence. Même sur le simple plan de l’analogie avec les « religions », ce n’est pas pertinent.

  32. scaletrans (#39),
    Je m’immisce. Sirius parle de l’autorité et de la forme de son discours.
    Ça inclut la religion, sous cet aspect au moins, qui dispose d’une autorité à travers son église.

  33. @39_scaletrans
    1.

    D’un côté nous sommes dans un domaine qui relève du premier degré d’abstraction (la science) de l’autre du troisième degré (le surnaturel), dont certains (vous peut-être ?) ne reconnaissent pas l’existence.

    OK, vous avez bien deviné. Personnellement je ne reconnais pas l’existence du surnaturel. (Au fait, qu’est-ce que c’est précisément?) Comme rationaliste, je pense que la meilleure manière d’appréhender notre monde est de partir du compris et du connu pour comprendre et connaître davantage. Je reconnais cependant que l’existence des choses et des êtres est ultimement un mystère. (« Pourquoi existe-t-il quelque chose plutôt que rien? », s’interrogeait Heidegger. Notez cependant que je n’ai jamais été un fana de ce philosophe, pour plusieurs raisons. Mais je ne suis pas non plus insensible aux mystères de notre réalité, bien au contraire croyez-moi. Et qui ne l’est pas de toute façon? Nous sommes tous dans le même bateau!)

    2.

    Même sur le simple plan de l’analogie avec les “religions”, ce n’est pas pertinent.

    Sur ce point, puisque je n’aime pas beaucoup me répéter trois fois de suite, je m’en remet au commentaire #40 de Curieux.

  34. @39_scaletrans (bis)

    D’un côté nous sommes dans un domaine qui relève du premier degré d’abstraction (la science) de l’autre du troisième degré (le surnaturel) […]

    Qu’est-ce qu’un « degré d »abstraction »? En outre, dans votre énumération de ces « degrés », il manque le deuxième.

    Et pourquoi le surnaturel serait-il au troisième degré? D’un point de vue anthropologique, historique et épistémologique, je le placerait au premier degré.

    Bon ben c’est compliqué tout cela et voilà pourquoi je m’en vais préparer ma sauce tomate aux pleurotes. Bon appétit!

  35. Sirius (#42),
    scaletrans (#43),

    Restons sur les pleurotes et les obsédés de la décroissance, les discussions ne s’en porteront que mieux.

    J’avais oublié de mentionner ailleurs que le susdit Paccalet était de l’équipe Cousteau, oui, rappelez-vous, celui qui appelait l’appel au génocide de 350000 humains par jour.

  36. @47_Daniel
    Oui, très bon petit article, très informatif. Ce qui y est décrit s’appelle de la « convergence d’intérêt » (ou convergence tout court). Rien d’illégal là-dedans, bien sûr. Le problème est de source morale…

  37. Sirius (#41),

    ”Pourquoi existe-t-il quelque chose plutôt que rien? heidegger

    Ce serait plutôt Leibniz dans Principes de la nature et de la grâce fondés en raison 😉