( Transcrit par Marot, voici l'interview de M. Rocard sur France Info, le mardi 28 juillet à 8h 41’ . Il répond aux questions de Céline Bayt-Darcourt (Durée : 7'54") Grand moment de radio mais triste démonstration de culture scientifique … )
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M. Rocard : Le principe, c’est que la terre est protégée de radiations excessives du soleil par l’effet de serre, c’est à dire une espèce de protection nuageuse, enfin protection gazeuse qui dans l’atmosphère est relativement opaque aux rayons du soleil. Et quand nous émettons du gaz carbonique ou du méthane ou du protoxyde d’azote, un truc qu’il y a dans les engrais agricoles, on attaque ces gaz, on diminue la protection de l’effet de serre et la planète se transforme lentement en poële à frire. Le résultat serait que les arrière-petits-enfants de nos arrière-petits-enfants pourront plus vivre. La vie s’éteindra à sept huit générations, c’est complètement terrifiant. Alors pour faire ça, il faut diminuer ce qu’on émet comme oxyde de carbone et on a commencé par attaquer les grandes sources de ça qui sont la production d’électricité et des productions comme le ciment, le béton, l’acier, l’aluminium ou les matières plastiques qui consomment énormément d’énergie en les fabriquant. Et pour ça, on a inventé les quotas, c’est une invention qui a été faite au protocole de Kyoto et dont l’application dans l’union européenne, vingt-sept pays, vise tous les producteurs d’électricité, les producteurs de matériaux qui sont soumis à un plafond d’émission. S’ils ont besoin de produire davantage, donc d’émettre davantage, il faut qu’ils achètent, ça représente un coût, donc une espèce de taxe, il faut qu’ils achètent des quotas sur le marché des quotas.
Malheureusement ceci ne concerne que les producteurs d’énergie et de matériaux. Pour le transport, pour l’agriculture, pour le chauffage de nos appartements, pour nos conduites automobiles, il y a rien. Et donc dans le cas de l’Allemagne, ces quotas y visent 60 % de la production parce qu’elle fait toute son électricité au charbon de la production de gaz carbonique, elle fait toute son électricité au carbone. Nous on fait l’essentiel de notre électricité avec du nucléaire, donc on en a moins, mais les quotas ne concernent quand même que 40% de toute notre production de gaz carbonique. Et par conséquent, faut autre chose.
Alors, l’autre chose, c’est une idée d’une dissuasion par une taxe. Elle s’appelle la contribution climat énergie. Ce nom voulant dire que peut être dans l’avenir, il faudra s’occuper d’autres gaz, le méthane ou le protoxyde d’azote mais après. On commence par l’oxyde de carbone, par le gaz carbonique pardon, pour prendre l’habitude de changer et puis pour pousser au plus gros. Après tout c’est les deux tiers du total des gaz à effet de serre. Cette taxe sera un renchérissement de nos consommations d’énergie, en espérant qu’on ajustera le tir de manière que ça pose, que ça pèse autant sur l’électricité venant du charbon, du gaz, du fuel, et que ça pèse autant sur l’essence que sur le gasoil par exemple. Cette taxe, elle devrait être en œuvre assez bientôt. On aurait pu penser à taxer tous les produits qu’on vend dans les supermarchés, enfin tout ce qu’on achète ici en fonction du contenu en gaz carbonique de leur fabrication. C’était trop compliqué, c’était prendre des mesures discutables et jamais très certaines, on a préféré taxer en amont, c’est-à-dire les consommations d’énergie elles-mêmes et c’est ça que la taxe va frapper.
C. Bayt-Darcourt : Elle va frapper tout le monde, tous ceux qui utilisent…
M. R. : Il faut qu’elle frappe tout le monde, sinon les gens ne la sentiront pas comme juste. Nous sommes devant une situation assez étrange. Personne ne nie qu’il faut éviter de faire rôtir nos arrière-petits-enfants comme des merlans dans une poële à frire, qu’il faut mettre ça en place, tout le monde est d’accord à la condition que la dureté de cette taxe parce que c’est méchant, ça va faire mal soit partagée par tout le monde et qu’il n’y ait pas d’exception ni d’exemption.
C. B.-D. : Alors vous vous voulez que ce soit reversé aux ménages les plus modestes.
M. R. : Alors justement, pas seulement les plus modestes enfin les plus modestes, les ménages moyens mais surtout ceux qui parce qu’ils habitent loin, parce qu’ils sont en zone rurale,…
C. B.-D. : Donc obligés de prendre leur voiture.
M. R. : Ils sont obligés de prendre leur voiture, y compris ceux qui travaillent la nuit à des horaires atypiques où il y a pas de métro ni de train pour y aller ni de bus
C. B.-D. : C’est le cas, nous, journalistes du matin.
M. R. : Absolument, il faut trouver, c’est compliqué à faire, l’administration fiscale est en train d’y travailler. Il faut trouver des moyens de les exempter. Il y a des métiers complets d’ailleurs, l’agriculture, la pêche, les chauffeurs de taxis, dans lesquels il faut trouver des moyens de rendre le métier économiquement possible malgré cette taxe, donc il faut que la taxe joue pour changer les comportements mais il ne faut pas qu’elle assassine les gens.
C. B.-D. : Alors justement, si cette taxe…
M. R. : On a travaillé à inventer ces moyens de ne pas assassiner les gens.
C. B.-D. : Ca rapportera huit milliards d’euros à l’état. Mais si jamais ce n’est pas reversé, vous aurez été le dindon de la farce.
M. R. : Ce sera reversé en grande partie en séparant profondément ce qui est payé par les ménages qui doit être utilisé pour compenser les surcharges des ménages et ce qui est payé par des entreprises qui doit contribuer à compenser ce qui est payé par des entreprises. Les ménages ne doivent en aucun cas avoir l’impression de contribuer au bon fonctionnement de l’économie et au fonctionnement des entreprises. Ca serait une catastrophe. Donc c’est difficile à faire et nos recommandations sont strictes pour l’administration des impôts qui va organiser tout ça dans le détail et organiser surtout les restitutions.
C. B.-D. : Vous avez le plein soutien des verts et Daniel Cohn Bendit qui est arrivé deuxième aux élections européennes. J’imagine que ça vous a fait plaisir.
M. R. : Oui c’est sympathique qu’ils comprennent qu’on prend les choses au sérieux. Euh ! le gouvernement est solide. Je pense que nous n’avons pas eu non plus d’objection au principe de la taxe. Il y aura beaucoup de bagarres sur les détails, mais nous n’avons pas eu d’objection au principe de la taxe ni du PS ni du PC. Tout le monde sait qu’on n’y échappe pas. Alors il faut le faire bien.
C. B.-D. : Justement, vous parlez du parti socialiste, Michel Rocard, on est obligé d’en parler ce matin. Vous êtes membre du parti socialiste hélas toujours ? ancien Premier ministre.
M. R. : Non pas hélas, il est en crise, c’est pas d’aujourd’hui, c’est une vieille affaire. J’ai vu ce matin une phrase de… je sais plus qui c’était, je crois que c’était un député de la majorité, non, non, c’est un dirigeant socialiste. Il disait « Les contenus de la crise actuelle étaient déjà bouclés dès le congrès de Reims ». C’est assez vrai, le PS a longtemps hésité à admettre qu’on était en économie de marché et qu’on n’en sortirait pas et qu’en plus c’était bon pour les libertés. Donc il a mis longtemps à admettre qu’il faut que le marché fonctionne plutot que d’aspirer à un commandement administratif de l’économie. Le programme commun de la gauche il y a trente ans, c’était une vision de l’administration de l’économie. Et du coup le PS est divisé là-dessus, or il préfère vivre son unité, se tenir chaud dans l’unité que de faire des choix qui soient clairs et du coup, il devient peu lisible.
C. B.-D. : Très rapidement, Michel Rocard, qu’est-ce que vous allez faire maintenant que votre rapport va être remis ? Quels sont vos projets ?
M. R. : J’ai une mission permanente qui est que je suis ambassadeur de France chargé des négotiations internationales concernant les pôles. Et ça c’est très difficile parce que l’Antarctique est à peu près sauvé, c’est même parce que je suis le père du protocole qui protège l’environement dans l’antarctique qu’on m’a embarqué dans cette affaire-là. Dans l’Arctique, au contraire, jusqu’à y a cinq ans, personne n’en parlait, c’était une affaire de poêtes, de chercheurs scientifiques et d’explorateurs, point. Personne n’y allait. Depuis le réchauffement, on s’aperçoit qu’on pourra aller y faire de la pêche, aller y faire du tourisme, que les grands navires pourront deux mois l’été, contourner le pôle nord par la Sibérie ou par le Canada, pour aller d’Europe au Japon ou en Chine, ça fait gagner 5000 km, tout le monde va y aller et en plus c’est plein de pétrole. Or l’exploitation du pétrole c’est un danger écologique.
C. B.-D. : On aura l’occasion…
M. R. : Mettre de l’ordre dans tout ça c’est une très longue affaire et il y a de vrais conflits.
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Source : France-Info
Autres sources : RMC Rocard : "Ne pas faire paniquer les gens".
Pour ceux qui veulent lire le rapport, c'est là.
338 réponses à “Taxe carbone : Rocard remet sa copie”
Donc méthode de mise en place peu douloureuse avant augmentation progressive.
NB : les bus aussi paieront, c’est une taxe sur les carburants !
Araucan (#151),
j’y comprend pas tout encore
@chria. En 2006, le pétrole était à 75$ le baril et les citoyens de par le monde descendaient dans les rues pour revendiquer du pouvoir d’achat. Entre temps le pétrole a fait un bref passage par les 150$, juste assez que pour écorcher la bulle financière, et un bref passage par les 30$, juste assez que pour écorcher les investissements de la production future. Le pétrole est maintenant à 75$ et plus il monte, plus on se réjouit. On dit ça et là que ça va dans le bon sens et que cela veut dire que la reprise pointe le bout de son nez. Hein quoi ?????
Entre temps, les africains n’ont plus les moyens d’acheter du riz et les haïtiens mangent de la terre, et cela personne n’en parle. Il faut dire que riches se sont bien trop occupés avec toutes les perfusions qu’ils considèrent indispensables. Les coûts de la lute contre le RCA sont négligeables à côté du sauvetage raté de notre système, la taxe carbone est microscopique à côté de l’inflation ressentie par les consommateurs ces dernières années et au regard des enjeux.
Peak.Oil.2008 (#153),
Donc vous nous démontrez que son effet sera microscopique et qu’elle n’aura pas d’effet sur la consommation, juste un effet politique (on a fait quelque chose).
S’il n’y a pas de reprise en plus, l’effet de la taxe sera encore plus faible…
Ah oui , taxe carbone ou non, cela n’aidera en rien les africains ou les haïtiens (effet sur la demande globale quasi nulle).
On peut même dire à l’inverse que le renchérissent du prix du riz en Afrique devrait permettre d’améliorer la compétitivité des produits locaux sur ces marchés…
Peak.Oil.2008 (#153),
Personne ne parle des Africains sans riz parce qu’il y a des escrocs qui monopolisent la scène médiatique avec leur simili-catastrophes du peak-oil et du global warming et des couillons qui se laissent bourrer le mou avec ces foutaises.
On nous avait fait le coup du « petit geste pour sauver l’Afrique » (ou l’Asie, le Darfour,… remplir la case utile), avec le résultat bien connu, maintenant, la nouvelle mode, c’est « le petit geste pour sauver la planète » ou pour « sauver les générations futures ».
L’innovation cette fois ci dans le foutage de gueule, c’est que contrairement au miséreux, la planète ou les générations futures, elles, n’ont rien demandé.
@Auracan. La taxe carbone devait limiter nos besoins et notre utilisation des énergies fossiles, au stade où nous en sommes, le réel s’en chargera tout seul. Anticiper la décroissance est un peu tard quand on y est déjà. Le mode ‘décroissance’ est enclenché et ni les banquiers ni les financiers ne peuvent luter contre, cela dit, ils peuvent amplifier le processus. Les feed-back négatifs ont été enclenchés, la fin des investissements engendrant la fin de la croissance et des investissements. Cette taxe est devenue une récupération politique inefficace et décalée face aux enjeux.
Notre problème c’est le timing, cette taxe arrive trop tard car son but devait être de :
– Freiner le pétro-croissance de façon à se prémunir face à une prétro-décroissance qui pourrait nous surprendre par son ampleur (ne perdons pas de vue les puits toxiques).
– Luter contre l’accumulation de Co2 dans l’atmosphère qui a atteint 380ppm en 150 ans alors qu’il a fluctué entre 180 et 280 depuis un million d’années.
La pétro-décroissance sera l’unique acteur, l’Homme lui, va retomber en enfance.
@miniTAX .
« Il y a des escrocs qui monopolisent la scène médiatique avec leur simili-catastrophes du peak-oil et du global warming »
Pouvez-vous me citer UN SEUL article de presse quotidienne traitant du pic pétrolier en bien ou en mal dans la presse francophone ces deux derniers mois ? Bonne chance !
La grande majorité des gens n’ont aucune idée de ce que signifie le pic pétrolier et de ce que cela implique. Le pic pétrolier n’a jamais porté sur la quantité d’hydrocarbures existants, mais bien plutôt sur les débits de production, le temps nécessaire et les coûts ! Il y a des limites géologiques, techniques et économiques !
http://www.quamnet.com/newscol…..Id=1302898
Peak.Oil.2008 (#157),
Je t’avais prévenu;
C’est quoi le temps nécessaire? et est-ce que les coûts et les débits ne sont pas liés à la quantité des HC en place?
Peak.Oil.2008 (#157), Bah en 20s, on trouve par ex. cet article dans l’imMonde de ce mois-ci :
http://www.lemonde.fr/economie….._3234.html
Et je ne parle même pas de notre national Jancovici qui ne rate pas une seule occase pour nous vanter sur toutes les antennes les mérites du « pétrole cher » et qui nous donne un ultimatum de 3 ans pour « sauver la planète ». T’es pas un négationniste par hasard ?
Bref, la majorité des gens ne connaissent pas le peak-oil (dixit Kousougoulou alias Peakoil2008, 2009,…) malgré l’indoctrination permanente par les médias (qui n’existerait pas dixit le même perspicace Kousougoulou) mais toi, qui n’es pas fichu de faire une recherche primaire sur Internet pour t’éviter le ridicule, ni de comprendre les bases de la science, avec ton intelligence et ta clairvoyance supérieure, tu sais.
Eh ben, tu ne doutes de rien, toi…
Peak.Oil.2008 (#156),
La pétro-décroissance sera l’unique acteur, l’Homme lui, va retomber en enfance.
Non mon cher peak oil; le fait de ne plus consommer comme un imbécile ne fera pas tomber l’homme en enfance
Peak.Oil.2008 (#156),
Affirmation qui ne se base que sur une extrapolation de quelques carottes de glaces. Il y a des tas d’études sérieuses qui démontrent le contraire (sur les stalactites, sur les stomates des feuilles fossiles, etc…
As Usual, goulougoulou ne retiens de ce qu’il appelle la science que ce qui conforte son point de vue.
@Laurent. Je suis sans doute une forme de croyant, et vous ? J’ai tendance à ne pas croire les gens qui disent ne croire en rien, ce sont les plus croyants.
Le cas typique, c’est la personne qui dit qu’il n’y a rien après la mort et qui renvoie la personne qui croit en un après à sa croyance … celui qui dit qu’il n’y a rien est tout autant dans la croyance.
Peak.Oil.2008 (#156),
Depuis le temps que tu interviens sur ce forum , comment peux-tu raconter encore de pareilles calembredaines… que dis-je des STUPIDITES plutôt…
C’est désespérant tu devrais prendre un peu de temps et t’informer sur la CO2… un simple exemple dans les années 40 le taux de CO2 atteignait 410 PPM…
Et la terre a survécu même si elle fut secouée par la guerre mondiale…
Mais je pense que tu te plais à faire un poil de provo…!!!! (un gros poil !!!)
Peak.Oil.2008 (#162),
oui c’est de la provoc écrire un truc pareil ici (la c. de CO2),
et quant à la croyance tu te plantes aussi parce ne croire en rien c’est ne pas croire, or comment puis-je être croyant si je ne crois pas ? Tu pensais sûrement faire référence aux athées, mais il n’y a pas que la religion dans la vie (ni le paradis). Et moi qui croit au doute alors je me place où ? Si tu me dis que je suis sur la bonne voie (pour devenir croyant), c’est en fait tout le contraire, plus je doute et plus je me renforce. Et oui je n’aspire pas à atteindre la vérité mais plutôt à voyager entre les interstices du réel, sans prétendre savoir où aller. Je ne suis pas perdu, et je ne veux pas être aidé. Chacun son truc.
Quant aux faits, il n’est pas facile de les séparer de l’interprétation et de la manipulation, autant donc rester prudent et étudier le problème avec les outils dont on dispose, la science en est un pas trop mal, malgré tout, et je rejoins souvent la sagesse araucanienne, un exemple à suivre (et zut me v’la embrigadé !)
Peak.Oil.2008 (#162),
Vu que les sceptiques ne te proposent pas de « croire » mais uniquement de douter et de te faire tes opinions par toi-même, ta phrase n’a aucun sens… (il n’y a aucune matière à « croyance »).
@REDBARON 17. Si il y a des sceptiques du RCA pour vous faire croire que le taux de CO2 étaient à 410 il y a 40 ans, ça va être dur d’en arriver aux mêmes conclusions. Je fais confiance au forages glaciaires pour les mesures de CO2 et de températures. Je crois les scientifiques qui donnent du crédit à ces mesures.
Je crois ce gars, mais avec celui là, j’ai plus de mal …
Je vous explique en quoi prétendre ‘ne croire en rien’ est illusoire, et que tout individu n’est qu’un amalgame de croyances. Faire confiance à des sources, c’est croire. Et avoir confiance en certaines théorie ou lois, c’est aussi croire. Il ne faut pas être religieux pour croire.
Si un médecin vous annonce que vous êtres malade, vous pouvez mettre en doute son diagnostic et aller voir un autre médecin. Si une majorité de médecin tombent d’accord sur un diagnostic et que d’autres font le leurs, vous allez devoir vous positionner, et vous allez croire l’un d’eux. Qu’est-ce qui va déterminer que vous penchiez pour tel ou tel diagnostic, ou tel ou tel médecin ? Donnerez-vous plus de crédit à celui qui a le plus d’expérience, à celui qui vous inspire le plus confiance ? Votre expérience propre déterminera sans doute ce que ou qui vous allez croire.
Certaines personnes peuvent aller jusqu’à éviter d’aller voir le docteur de peur de se voir annoncer une mauvaise nouvelle. Ce qui est frappant avec cela, c’est qu’en fonctionnant de la sorte, quand ils voient un docteur, ils le voient au dernier moment, et c’est donc une mauvaise nouvelle qui leur tombe dessus. ‘Le docteur annonce des mauvaises nouvelles’ peut devenir une croyance.
Il y a 70 ans (et pas 40) le CO2 était à 300ppm.
Comment il se fait que l’on parle encore de % de CO2 ici ?
Tout le monde sait maintenant que l’effet de serre n’existe que dans… les serres, et non pas dans les mesures et observations de l’atmosphère…
Peak.Oil.2008 (#167),
Vous enfoncez des portes ouvertes, tout cela est évident, d’autant plus qu’il semblerait que l’homme soit « programmé » pour croire, une forme d’adaptation face à l’inconnu, une sorte de stabilisateur de personnalité, pour contrer un effet secondaire de la conscience. Je n’en dirais pas plus, cela peut rendre fou…
@Jacques. Je préfère le version qui dit que c’est aussi grâce à l’effet de serre que l’homme existe.
HELP US MAKE HISTORY !
Peak.Oil.2008 (#168),
Peak : « Il y a 70 ans (et pas 40) le CO2 était à 300ppm. »
Où ça et pendant combien de temps ?
Peak.Oil.2008 (#167),
Oui, mais là le médecin nous dit que nous allons mourir alors que nous nous sentons bien… Il dit que nous devons arrêter de manger des prunes et nous mettre à manger 3 poires par jour si nous ne voulons pas mourir d’ici un an…
Si nous nous mettons à manger 3 poires par jour, d’ici un an il se gargarisera de nous avoir sauver…
Mais nous, comme on se sent bien, on veut continuer à manger des prunes et attendre un an pour lui prouver qu’il se trompe.
Tous les médecins ne sont pas d’accord sur le diagnostic, et certains gagnent de l’argent en étant en cheville avec les producteurs de poires…
Peak.Oil.2008 (#167),
Tu fais de la dialectique en confondant volontairement « croire » et « se forger une opinion » (laquelle peut d’ailleurs changer en fonction de ce qu’on apprend, au contraire d’une croyance).
Évidement que tout le monde a des opinions sur un nombre de choses diverses… de la même façon que tout le monde a un trou du cul (d’ailleurs, comme le dit le dicton… souvent les deux puent autant… 😉 )
Se déterminer en fonction de son expérience est le ba-b-a de la démarche scientifique. Par des essais, on a acquis de la connaissance sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas… cela porte un nom, c’est une démarche empirique.
« Croire » au sens religieux, c’est rejeter toute explication rationnelle au profit d’une « solution » choisie…. ce qui revient à refuser toute discussion et à rejeter systématiquement toutes les informations contraire à ses croyances.
… chose dont tu viens de donner un bel exemple avec le CO2. Je t’ai donné des pistes sur certaines études (stomates fossiles, etc…)… mais cela ne t’intéresse nullement. Quelques études sur les carottages glaciaires donnent des chiffres qui te conviennent, cela te suffit, et tu rejette tout le reste… la parfaite illustration du croyant.
Bien sur que les croyances sont séduisantes. L’homme a besoin d’explication pour conjurer ses peurs. S’il ne peut pas avoir d’explication rationnelle, une croyance peut le tenter…. Mais s’il peut avoir une explication rationnelle, démontrable par des expériences reproductibles, alors il finira par abandonner la croyance correspondante.
@laurent. La dialectique, c’est noble n’est-ce-pas ?
Je penche pour la définition suivante du mot CROIRE : « Être persuadé qu’une chose est vraie, est réelle. ». Quand on sait qu’un individu peut être persuadé par son expérience, par les autres et peut aller jusqu’à s’auto-persuader … C’est la joie.
– Je crois aveuglement à la théorie de la fission nucléaire (scientisme)
– Je ne crois pas la version officielle du 11 septembre (anti-patriotisme)
– Je ne crois pas qu’il y aura une reprise à l’échelle des attentes (anti-productivisme)
– Je crois que les 20 prochaines années seront totalement différentes des 20 dernières (futurisme)
Tous les « ismes » sont-elles des croyances ?
Ps. J’irai dire bonjour à vos stomates en priant le Dieu Bon Sens pour que ces mesures et les analyses qui s’y rapportent terrassent la théorie du RCA, cela serait tellement réconfortant.
Il faut justement savoir prendre de la distance entre ce que l’on croit et ce que l’on sait : d’autant plus que ce que l’on croit peut être en contradiction avec ce que l’on sait ou aller bien au-delà.
Il y a bien sûr la question de la preuve en matière scientifique (et son pendant redoutable, la réfutation), sachant que dans certains matières scientifiques, notamment celles qui ont une dimension historique, on se trouve plus souvent avec des faisceaux de convergence donnés par des variables de substitution qu’avec des expériences reproductibles, et que dans ce cas, il y a toujours de l’incertitude, qui peut être renforcée par la présence de systèmes complexes (voire chaotiques) en jeu et par la contingence, bien souvent non retrouvée ensuite.
Et élucider/expliquer des cas passés ne permet en aucun cas de prédire l’avenir. C’est le cas pour le climat, c’est le cas pour l’évolution, sciences historiques qui sont très difficiles à appréhender et qui conduisent justement à croire plutôt qu’à en explorer la complexité ou à réfléchir.
Et puis, on croit que l’avenir sera comme cela, en fait on ne le sait pas. Les augures dans le vol des corbeaux ou dans les modèles mathématiques, pour les objets où il n’est pas possible d’expérimenter, c’est à dire de contrôler les variables explicatives (climat typiquement) aboutissent au même résultat : ils ne marchent pas.
Araucan (#177),
PeakOil croit au RCA peut être parce qu’il l’a vu de ses yeux vu, ou parce qu’on lui dit que c’est comme ça et qu’il a envie d’y croire. Donc le RCA existe bien… il existe, entre autres, dans l’esprit de PeakOil.
PeakOil étant assez binaire dans sa réflexion, il en déduit que ceux qui ne croient pas comme lui, croient autrement…
Quiconque peut donc inventer n’importe quoi dans sa tête et y croire… ceux qui n’ont pas inventer la même chose que quiconque croiront autrement et seront donc par la même des croyants…
Qui sait, PeakOil croit peut être que les fantômes n’existent pas…
On peut aller très loin de cette façon sans avancer d’un millimètre…
« Le fait inébranlable est un mythe; nous ne pouvons pas fournir une description qui ne porte pas notre marque personnelle »
Alfred Korzybski (Science and Sanity / La Sémantique Générale)
Décidément les réflexions de PeakOil sont au niveau des lacets de chaussures.
Avec, toutefois, un aspect positif, la réduction drastique du nombre de mots de la langue française, tous ayant le même sens.
D’ailleurs pourquoi, dans la même orientation intellectuelle, ne pas aller au bout de cette simplification salutaire et réduire encore la langue à un seule mot, au hasard, PeakOil.
Ainsi dans cette phrase sera contenu l’ensemble des connaissance humaines de Shakespeare à Einstein.
PeakOil PeakOil PeakOil PeakOil ?
PeakOil !
PeakOil PeakOil PeakOil PeakOil PeakOil PeakOil – PeakOil PeakOil – PeakOil.
PeakOil, PeakOil PeakOil PeakOil, PeakOil PeakOil PeakOil.
Voilà c’est beaucoup plus clair maintenant et tellement plus simple.
A propos de « Peak Oil » dans C dans l’air, hier, a été donner une explication du « Peak » à 150 $ du pétrole. Ce serait une manipulation de marché de Goldman & Sachs qui aurait laisser entendre à ces clients privilégiés que le prix du brut pour atteindre les 200 $ sur la base de la pénurie de pétrole, fondé sur les théories PeakOiliste, alors que la demande était stable et même en très légère baisse.
Rappelons que Goldman & Sachs est LA banque qui a financé la campagne d’Obama, que c’est celle qui promeut le marché des droits carbones et une de celle, qui en refusant de restituer SES AVOIRS à Lemhan Brother a précipité la faillite de cette dernière et par là amorcé la dernière crise financière.
RCiste et PeakOiliste vivent dans les fosses sceptiques (excellent, non ?) du monde.
Peak.Oil.2008 (#176),
Puisque tu a besoin d’être réconforté…. (de tes propres peurs…)
Cela rejoint ce que je disais, les croyances sont motivées par la peur de l’inconnu…
Sinon, tu reste toujours aussi simpliste et binaire. Je n’ai jamais prétendu que les publications sur les stomates des feuilles fossiles permettaient de « terrasser la théorie du RCA », mais juste qu’elles faisaient partie d’un lot de publications (dans tout un tas de domaine, y compris en glaciologie), permettant de douter de votre affirmation catégorique sur les taux de CO2 atmosphérique au cours du dernier million d’année (note que je n’affirme rien, j’ai juste un sérieux doute).
Mais l’extrapolation est aussi une technique (polémique) pour évacuer des arguments dérangeants… 😉
Discussion intéressante. Sur le fond.
Croyance, convictions, certitudes etc…
Il me semble qu’en matière de science, notamment la climatologie, foncièrement complexe et multidisciplinaire, le devoir nous commande d’examiner le plus grand nombre possible d’études, aussi diverses soient-elles, publiées sur le sujet avant de tenter de se forger une opinion scientifique réellement fondée.
Le cherry-picking systématique de certains (comme la clique de RealClimate ou du GIEC) n’est rien d’autre que de la pseudo-science motivée par des arrières pensées (décroissance, Club de Rome etc.) qui relèvent de la croyance mais pas de la science.
En matière de science, écarter des résultats d’observations objectives sous des prétextes plus ou moins fallacieux, relève de la fraude, pure et simple.
le prix du barril est surtout monté à cause de la chute du dollar, le pétrole ayant ces dernières années un peu remplacer l’or chez les investisseur rajouté à çà un petit peu de manip de marché de GS et hop le voilà à 150$, mais c’est bien la chute du dollar qui est à l’origine du pétrole à 150$…
mica (#183),
Non, en début 2008 le baril était alors autour de 75 $ avec un $ quasiment au plus bas 1,48 $/€, 1,58 au plus bas en été, le pétrole plongent à la fin de l’été 2008 avec le début de la crise financière, le $ lui remonte avec un max à 1,25 $/€.
Même si j’ai copieusement utilisé le conditionnel, les intervenants semblaient d’accord sur cette analyse.
Curieux (#184),
Impossible de connaître tous les tenants et les aboutissants de ces fluctuations. Il y a certainement une part de recherche effrénée du profit, mais aussi des opérations encore plus noires, mais soigneusement couvertes. Nous n’avons que des coups de projecteur dans une nuit noire.
Cependant, pour le dollar, sa remontée de l’automne dernier est le résultat d’une opération concertée sino-américaine.
En voilà une bonne et qui s’appelle : je sais surfer….
http://www.lemonde.fr/planete/….._3244.html
Mais j’attends avec impatience les déclarations de l’ambassadrice … de la décarbonitude ?
Araucan (#186),
Vous allez encore me b(rocard)er, mais tant pis. L’histoire de la taxe rocarbone a déjà été écrite il y a presque trois siècles et demi :
« Son front large est armé de cornes menaçantes »
Oui mais, manque de bol,
« Sa croupe se recourbe en replis tortueux »
Moralité :
« Le flot qui l’apporta recule épouvanté ».
(la croupe en question est celle de la taxe, qu’alliez-vous penser là ?)
Myke (#187),
Non, non, j’aprécie réellement les bonnes citations et comme je suis nul à ce jeu, je les note à part ! C’est de qui celle-ci ?
Tiens, Martine s’y met aussi…
http://fr.news.yahoo.com/4/200…..02f96.html
Araucan (#188),
Jean Racine, Phèdre, acte V scène VI
@Araucan.
Y-a-t-il un consensus sur la dangerosité de la grippe A ? S’agit-il également d’une farce ? Faut-il ‘croire’ l’OMS ? Les médecins sont-ils dignes de confiance ? Ne devrait-on pas attendre d’arriver à un consensus sérieux avant d’investir dans des masques et des doses de Tamiflu. L’OMS n’est-elle pas en train de surfer sur le principe de précaution (vous savez le truc qui fait que l’on serait toujours dans des cavernes s’il avait été appliqué quand l’homme était encore chasseur-cueilleur).
Voici une petite citation afin de pimenter la réflexion sur le scepticisme (qui n’est qu’ un ‘isme’ parmi d’autres):
« It is difficult to get a man to understand something when his job depends on not understanding it. » – Upton Sinclair
Peak.Oil.2008 (#191),
Si vous saviez….
Si vous saviez ce qu’on s’en tape du con sensus.
C’est vraiment difficile pour un homme de comprendre quelque chose qui va détruire son boulot et peut-être sa raison d’être.
Peak.Oil.2008 (#191),
Ah ! Le snobisme de la citation en british…!!!!!!!
« Vous avez vu Cheeeeer je cite en anglais…!!!! »
Merci à Marot…!!!
Peak.Oil.2008 (#191),
Un : il n’y a pas besoin de consensus scientifique avant d’agir. Dans bien des cas, le consensus permet à ceux qui ont agi avant les autres de faire avaliser leur solution propre ….
Deux : je dirais dans le cas de la grippe qu’à la fois on en sait trop (mutations de la grippe) et pas assez (dangerosité de la mutation). De plus, on a quelques exemples historiques d’épidémies avec une mortalité prononcée (grippe espagnole, 1956) : on n’est plus dans le principe de précaution mais dans celui de prévention. Mais un risque, c’est une probabilité et en pratique cela passe ou pas. C’est pareil pour une digue : on parie qu’elle sera utile, mais rien ne dit qu’une inondation telle que connue historiquement se reproduira (cf le cas de la Loire au XIX siècle…)
Au pire si la grippe n’est pas aussi grave que la grippe hivernale habituelle (qui viendra aussi,ne pas l’oublier) cette histoire est une répétition générale d’une pandémie. Sauf que crier au loup, il ne faut le faire trop souvent…
espérons que tout ce déploiement sauvera au moins du monde même cette grippe n’est pas aussi mortifère que ce l’on pourrait craindre.
Mais bon l’avenir, je ne sais pas le prédire. On verra….
Quant à votre citation, je ne vois pas le rapport…
Peak.Oil.2008 (#191), bon, il y en a marre de tes parallèles foireux de tête de linotte maintenant hein !
Réfléchis 2 secondes, si t’en es encore capable : il y a aussi consensus que la voiture, la cigarette, l’alcool, le saucisson sec, les frites… tue, et mille x plus chaque année que ne pourra jamais tuer H1N1. Ca, l’OMS, le pape et même le plus crétin des Belges le sait. Alors, pourquoi d’après toi, par principe de précaution, on n’interdirait pas toutes ces saloperies ?
Tu vois, moi aussi, je peux comparer tout à tout avec avec du relativisme à 2 balles.
Allez pour détendre l’atmosphère quelques citations De l’ambassadeur des Pôles (source LCI):
« L’annonce d’une nouvelle charge fiscale fait peur à tout le monde, c’est normal. Ce qui est embêtant, c’est qu’il y a vraie complicité des acteurs et des commentateurs sur le fait : on gueule avant de savoir comment le gouvernement va présenter l’ours ».
En réponse à Ségolène et Martine:
« J’ai plutôt souri en entendant ça, parce que je me suis aperçu que le PS faisait des recommandations de mon rapport, d’une certaine façon, des conditions préalables à l’acceptabilité de la taxe carbone. C’est formidable »,
Interrogé sur son état d’esprit dans l’attente des arbitrages gouvernementaux, il se montre prudent. « Je suis un peu inquiet, pourquoi ne pas le dire ? Mais je ne les considère pas comme négativement acquis d’avance ».
Et pour finir:
« l’unanimité s’était faite sur 32 euros et il y avait peu de gens pour demander moins ».
Bah oui forcémnet s’il y avait « unanimité » il devait rester peu de gens pour demander moins…
Et l’article de LCI qui commence sans rire en disant que Mr Rocard « est monté au créneau pour faire oeuvre de pédagogie »!
Flo (#196),
de toute façon personne n’a jamais rien compris aux discours de Rocard, enfin , moi en tout cas, et ce n’est pas parce que je ne faisait pas d’effort pour cela; content qu’on soit au moins deux
Flo (#196),
Quand vous êtes tous d’accord au départ pas difficile de trouver un consensus…
Ce qui n’a peut-être pas été suffisamment relevé, c’est le tropisme économiciste de ce type de mesure, tendance qu’on retrouve de plus en plus dans les politiques environnementales. « Questions écologiques, réponses économiques », comme dirait l’auteur de ce blog : http://yannickrumpala.wordpres…..ne-%c2%bb/
Talk (#199),
Tout à fait d’accord avec vous (je l’ai déjà dit plusieurs fois ici) : cette histoire de RCA a donné le pouvoir aux économistes de l’environnement et a poussé dehors le juridique comme moyen des politiques environnementales : celui-ci coutant cher et pas toujours efficace rapidement, les économistes ont su trouver le filon, d’autant que certaines expériences aux USA ont eu l’air de fonctionner (ex le marché du SO2 aux USA qui a inspiré le le marché des quotas de carbone).
De toute façon, comme vous ne pouvez plus avoir de politique industrielle comme il y a mettons 50 ans, et que vous ne voulez pas mettre de contrôleurs, il ne reste que les taxes( qui pour rapporter sont en fait des gabelles, taxes sur les produits indispensables) ou la dernière invention le marché de droits échangeables…
Et merci pour la référence !