Montrer le froid pour souffler le chaud … Les images de paysages dans « Une vérité qui dérange ».


( Un retour sur le film d'Al GORE à l'heure de la préparation de Copenhague, du Syndrome du Titanic ou de Home pour décrypter les images et ce qu'elles nous disent ou pas… Merci à Fabge02 pour avoir signalé le lien. Trois pages à lire.)

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De Martine Tabeaud et Xavier Browaeys (source)

Al Gore en contre-jour
Dans le film documentaire « Une vérité qui dérange », comme dans tout autre film, toutes les images données à voir, ici des images de paysages, ont été choisies en fonction d’une ou de plusieurs intentions. Elles ont été sélectionnées dans des films ou des collections de photos. Puis, le réalisateur les a positionnées, avec l’aide d’un monteur, pour faire sens. Ce sont ces choix et ces usages, au profit d’une thèse bien affirmée, que nous avons interrogés. L’analyse porte donc sur les images de paysage qu’Al Gore met en œuvre comme des preuves destinées avec d’autres documents (cartes, graphiques, dessins animés) à emporter l’intime conviction des spectateurs. Elles participent à part entière au faisceau d’indices qui ont pour fonction de prouver le réchauffement climatique, d’en montrer les conséquences et d’en attribuer largement l’origine aux modes de vie des pays « riches ».

Al Gore, en présentant et en agençant des images et des sons durant 1 heure 38 minutes, met en place une stratégie de la perception destinée à un vaste public convaincu ou mieux, à convaincre. Bien sûr ces données visuelles et sonores s’inscrivent dans un scénario. Ici son déroulement est des plus classiques. Les séquences se succèdent dans un ordre logique : mécanismes, preuves, effets, causes et solutions. Le tout est entrecoupé par des scènes de la vie d’Al Gore (enfance,études, décès et accident de proches, candidature malheureuse à la présidence des États-Unis) dont le but est pour l’essentiel de donner une légitimité personnelle, universitaire et politique au personnage conférencier. Quelques moments emblématiques de l’histoire des États-Unis parsèment également le film. Malgré son grand intérêt, ce n’est pas sur l’organisation du film que nous nous pencherons mais sur le « corpus » d’images de paysage. Nous l’aborderons sous trois angles.

Quelle est la place des images de paysage dans le dispositif avancé par Al Gore ? Sous ce vocable on entendra non seulement la part des images de paysage dans l’ensemble des plans du film mais aussi la manière formelle dont elles sont soumises à notre regard : en quelque sorte, l’image comme forme construite.

Quel est le contenu de ces images ? Quels objets visuels nous sont donnés à voir pour nous montrer les paysages du réchauffement climatique ? On pourrait dire : l’image comme produit d’une imagerie.

Quel est leur rôle ? En quoi font-elles preuve d’une réalité sensée envahir l’écran ? Et au-delà comment elles travaillent sur des perceptions et des connotations qui mobilisent tout un imaginaire plus ou moins enfoui en instrumentalisant un ensemble de représentations collectives du monde ? Ce faisant elles créent aussi de nouvelles représentations : l’image comme réservoir d’imaginaires.

On l’aura compris l’objet de cet article n’est pas de revisiter le concept de paysage. Nous nous appuierons sur la définition très consensuelle de la Convention européenne du paysage : « partie de territoire perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations ». Soulignons par ailleurs que l’image de paysage n’est pas le paysage. C’est un objet sélectionné et proposé comme représentation d’une portion de territoire. Fragment d’une réalité, l’image de paysage, est elle-même une construction. M. Périgord évoque « l’image de paysage comme la représentation d’une représentation du monde ».

La place des images de paysage : l’image comme forme construite.

Pour apprécier l’importance et la présentation formelle (le style) de ces images dans le vaste ensemble qu’est le film, nous avons adopté, en première instance, une approche quantitative. Pour ce faire, nous avons appliqué systématiquement, plan par plan, une grille d’analyse permettant de mesurer les caractéristiques formelles et visuelles retenues par Al Gore. Bien évidemment cette approche ne saurait suffire. Elle a ses limites, ne serait-ce que parce qu’en cinéma un seul plan ou plus souvent une seule scène de quelques plans choc peut jouer un rôle déterminant et donner une tonalité à tout un film. Ce peut être même parfois la source d’un jugement définitif !

Ici, les images de paysage occupent une part importante mais non exclusive du corpus d’images du film ; il y en a d’autres (images de la conférence, images des moyens de transport utilisés par le conférencier, etc.). Au sein même des images de paysage, certaines figurent en arrière-plan du visage d’Al Gore lorsqu’on entend en « voix off » ses méditations sur les raisons de son engagement. Nous n’avons pas retenu ces défilés de « fond d’écran » car les paysages entraperçus ne sont pas directement utilisés pour soutenir le propos sur le réchauffement climatique. Cela étant, ces plans participent, à leur manière, à créer aussi une certaine ambiance paysagère : villes américaines parcourues en voiture, aéroports internationaux en périphéries urbaines, forêts vues d’avion, balades dans le ranch paternel…

Six plans sur dix sont des images de paysages qui servent à nourrir une démonstration énoncée lors d’une conférence et c’est beaucoup. En effet, l’essentiel du film, c’est le conférencier avec sa batterie de dessins, de graphiques et de cartes. Ce qui fait que sauf dans quelques cas bien identifiables (images d’inondation ou de sécheresse, glaciers de montagne, mer d’Aral asséchée, etc.), les images de paysages ont été pour la plupart insérées a posteriori sur la voix d’Al Gore. On l’entend mais on ne le voit plus. C’est une technique extrêmement courante et impérative pour dépasser le stade d’une conférence filmée et faire un vrai documentaire susceptible d’accrocher le spectateur pendant un peu plus d’une heure et demie.

Fig. 1 : Al Gore : « Et puis, il y eut Katrina… » (31ème minute).

Les partis-pris du cadre et du cadrage sont porteurs des intentions du réalisateur Davis Guggenheim. On est frappé par le fait que, dans ce film, le paysage est rendu par une très large majorité (72%) de plans fixes. En réalité, ce sont des photos qui succèdent à des photos (Fig. 1) avec pour beaucoup un léger zoom avant pour donner l’illusion du mouvement et focaliser l’attention.

Fig. 1 : Al Gore : « Et puis, il y eut Katrina… » (31ème minute).

 

 

 

 

Avec les photographies, le cadre est fixé définitivement. Il n’y a pas, comme dans un plan de cinéma, un hors champ potentiellement surprenant si la caméra se déplace. La fixité des paysages renforce l’effet de preuve évidente contenue apriori dans chacune d’elle.

Ces images sont le plus souvent des plans larges (plus de quatre sur dix). Le lointain (Fig. 2) l’emporte sur le proche (un plan sur huit).

Fig. 2 : Musique angoissante (3ème minute).

Fig. 2 : Musique angoissante (3ème minute).

 

Il y a là une mise à distance qui est un gage d’objectivité alors qu’un gros plan, l’exposition d’un détail, est communément considéré par la grammaire audiovisuelle comme entaché de subjectivité. Ce souci d’impartialité est complété dans plus d’un plan sur quatre par le choix d’un angle de prise de vue en plongée (vue d’avion). Ce qui est signe de la hauteur de vue de l’observateur, au sens propre comme au figuré.

Les propositions du montage reposent sur la mise en place d’un jeu d’interrelations entre les plans. Le montage travaille des rapports qui relèvent aussi bien du fond que de la forme. Ils sont d’abord déterminés par le temps de présence à l’écran d’un plan ou d’une suite de plans. Ici deux durées sont nettement privilégiées. Les plans courts, moins de deux secondes, émargent pour plus d’un tiers du total des plans. Ils sont souvent présentés en rafale : vingt-huit plans en moins d’une minute au début du film… Dix sept plans en moins de cinquante secondes pour Katrina à la Nouvelle Orléans. Et pourtant l’un d’eux dure plus de treize secondes (Fig. 3) : le Dôme sur fond d’incendie !

Fig. 3 : Un reporter « S’il vous plait, s’il vous plait ! Trouvez une solution. Peu importe laquelle mais trouvez une solution ! » puis Al Gore : « C’est nouveau pour l’Amérique… » (32ème minute).

Fig. 3 : Un reporter « S’il vous plait, s’il vous plait ! Trouvez une solution. Peu importe laquelle mais trouvez une solution ! » puis Al Gore : « C’est nouveau pour l’Amérique… » (32ème minute).

Dans ce cas, il ne s’agit pas de représenter le réel mais d’intégrer sa puissance d’indice tout en obtenant un effet d’hallucination, de sidération qui anesthésie quelque peu le raisonnement. À l’opposé tout aussi nombreux (un tiers des plans), il y a des plans longs qui produisent un effet de dilatation du temps propice à la méditation : la vue satellite de la planète bleue (vingt secondes), le travelling sur la banquise et la plateforme de glace flottante (vingt-trois secondes), …

Les raccords entre les plans sont presque toujours (90%) des collures franches (« cut »). En effet, le type de narration choisi, un tableau, privilégie cette façon de relier un plan à un autre. Peu de trucages, en particulier peu de fondus au noir (lever de Terre) et de fondus enchaînés parce que la plupart des images de paysage sont employées sans souci de surligner des ellipses de temps et encore moins d’espace (Fig. 4), à l’exception notable des glaces et glaciers au fil des années récentes.

Fig. 4 : Al Gore : « Dans ces deux provinces voisines, l’une a connu une grave sécheresse tandis que l’autre était engloutie… » (38ème minute).

Fig. 4 : Al Gore : « Dans ces deux provinces voisines, l’une a connu une grave sécheresse tandis que l’autre était engloutie… » (38ème minute).

Les plans se succèdent de manière attendue, par exemple les plans enchaînant le Kilimandjaro, les glaciers Grinnal, Boulder, Columbia, ceux de Patagonie et du Pérou (Awjdh) et du Népal (AX010), les glaciers Adamello, Tscheva, du Rhône, Argentina, puis les surfaces englacées antarctiques… pour finir sur les chercheurs de Vostok. La continuitévisuelle (la glace dans l’exemple mentionné) est la règle largement majoritaire (70%). Elle est au service d’un déroulement des faits, fonction de la logique du récit fluide adopté par Al Gore. Néanmoins un tiers des plans sont montés pour provoquer un effet de rupture. Leur apparition successive déstabilise l’entendement du spectateur. Elle suscite immédiatement des interrogations. Ces plans interpellent. Ils sont nombreux au tout début du film : glaces flottantes sur l’océan, rayons de soleil à travers le feuillage de grands arbres, ruisseau dans la neige, fentes de dessiccation dans un sol, incendies de forêt, rues de La Nouvelle Orléans après le passage du cyclone Katrina…. Leur rôle est de faire se télescoper des images de paysage qui a priori n’ont pas de rapport entre elles. C’est par ce choc des images que le réalisateur veut montrer le caractère planétaire (des lieux apparemment différents) et global (causes et conséquences mêlées) du changement climatique. Enfin, il y a quelques plans leitmotiv qui ponctuent le film : la rivière lénifiante du début (Fig. 5), les cheminées fumantes et toujours la glace de mer, sous ses différentes formes, qui sature le film dans toutes ses séquences.

Fig. 5 : Al Gore : « Vous regardez cette rivière qui coule paisiblement… » (1ère minute).

 

Fig. 5 : Al Gore : « Vous regardez cette rivière qui coule paisiblement… » (1ère minute).

 

 

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123 réponses à “Montrer le froid pour souffler le chaud … Les images de paysages dans « Une vérité qui dérange ».”

  1. miniTAX (#46),
    Vous apprendrez peut-être ainsi que les honnêtes gens porteurs d’armes ne tirent pas sur ceux qui les énervent.

    Au hazard de la discussion , je dirais que si le port d’armes est libre, il n’y a pas que les honnêtes gens qui en portent

  2. the fritz (#51),
    « Au hazard de la discussion , je dirais que si le port d’armes est libre, il n’y a pas que les honnêtes gens qui en portent »
    Les gens malhonnêtes n’ont pas besoin de permis pour en porter…

  3. Les gens malhonnêtes trouvent les gens honnêtes malhonnêtes. Et vice versa. Il y a même des gens honnêtes qui trouvent des gens honnêtes (à tord?).. malhonnêtes. C’est une histoire d’appréciation. lol

  4. the fritz (#51),
    Il faut commencer par distinguer port, transport et détention d’armes à feu.
    Il est clair que les truands ne s’embarrassent pas de ces considérations et que donc eux seuls continueront de toute façon à être armés pour faire leur mauvais coups chez des gens en principe désarmés, ce qui leur facilite la tâche.
    C’est très réussi pour assurer la sécurité des citoyens quand on sait le temps que met souvent la police pour arriver quand on les appelle en pleine nuit.

  5. miniTAX (#42),

    Et bien sur tu es le seul à avoir vécu et travaillé aux États-Unis… tous les autres sont des « franchouillards » de bases qui ne connaissent rien…
    … je te dirais bien d’éviter de faire des suppositions sur la vie des autres… mais je ne pense pas que cela serve à grand chose.
    Pour répondre à tes réponses:
    1) Oui il y a plus de critique du RCA aux USA qu’en Europe…. cela n’infirme pas ce que j’ai dis.
    2) Tu n’a jamais entendu parler de l’histoire des Philippines? des dictatures bananières d’Amérique centrales? Le soutien de dictatures en Asie du Sud-Est? Ton admiration des USA t’égare… oui ils ont eu un passé colonial moins fournis que l’Angleterre et la France, mais ils en ont eu un quand même.
    Donc oui c’est une grande démocratie… mais là encore, il ne faut rien idéaliser.
    3) C’est sur… le taux comparé de décès par arme à feu aux USA est caricatural…. mais c’est une statistique tout à fait réelle… 😉
    4) Je n’ai pas vécu partout aux USA… mais là ou j’ai vécu, les taux de taxes foncières étaient bien supérieures à celles que je paie aujourd’hui en France… et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

  6. Manu95 (#54),
    Il n’y a pas que les truand qui peuvent tuer… Tout le monde peut péter un plomb. Et si le jours ou tu pète un plomb tu a une arme à feu à porté de main, la gravité de la connerie que tu va faire peut gagner quelques degrés…
    On va immédiatement me rétorquer qu’il n’y a pas que les armes à feu qui peuvent être utilisées pour tuer…. certes… mais la différences avec les autres « armes par destination », c’est qu’au contraire des voitures/ustensiles de cuisine/etc…, les armes à feu sont CONCUES pour tuer… et n’ont d’ailleurs aucune autre utilité (hormis faire plaisir aux collectionneurs).

  7. les armes à feu sont CONCUES pour tuer… et n’ont d’ailleurs aucune autre utilité (hormis faire plaisir aux collectionneurs).

    Toutes les armes peuvent effectivement tuer par définition, mais si je voulais « tuer l’amant de ma femme » je le ferais à l’arme blanche… bien plus discrète.
    A côté des armes de guerre et des armes de poing, il y a aussi les arme de chasse et les armes de sport.
    Je ne me vois pas faire un hold-up avec une carabine cal .22 à un coup. Le temps de recharger je serais vite neutralisé.

    Début 1996, je me suis rendu un jour à la Police avec une cal .22 à verrou pour la déclarer.
    Il me fallait produire une facture d’achat à l’armurier, alors que c’est une arme qui avait au moins 20 ans et que j’avais récupérée dans ma famille.
    Je devais aussi m’inscrire dans un stand de tir pour qu’un instructeur me délivre après une période de trois mois un certificat comme quoi je savais m’en servir en respectant les consignes de sécurité.
    Quand j’ai dit que cela était ridicule en ce qui me concernait, ayant tiré au fusil de guerre, au pistolet GP 9 mm et au pistolet-mitrailleur 9 mm pendant 25 ans, le jeune policier m’a répondu que la loi était la même pour tout le monde.

    Je n’ai pas insisté et je suis reparti avec l’arme sans même avoir eu à la montrer, ni à décliner mon identité. Je précise que j’étais à l’époque encore en activité comme officier de carrière et que j’ai non seulement régulièrement participé à des tirs mais que je les dirigeais. Le jeune policier armé d’un 7.65 connaissait sûrement moins bien les armes que moi.

  8. Laurent (#55), pour ce qui est de la supposition de la vie des autres, tu seras gentil de ne pas me caricaturer car je n’ai pas dit que « tous » les autres sont des franchouillards, j’ai traité de franchouillards nos médias de merde (ça, tu vas le nier sans doute ?) et ceux qui me font rire avec des clichés à 2 balles genre « redneck de l’Amérique profonde ». D’ailleurs, tu noteras que ce n’est pas moi qui ai commencé par faire des suppositions sur la manière de vivre et de penser des autres lecteurs du blog.
    1) Bah si !
    2) Les Philippines ne sont pas plus une colonie américaine que le Japon et l’Allemagne de l’après-guerre. Les Américains n’ont jamais envahi un pays pour déposséder ses habitants de leurs biens et leur terres. Alors quand t’en arrives à comparer les « colonies » américaines aux colonies européennes, c’est du délire.
    Au passage, c’est pas parce que je critique sans complaisance l’Europe que je suis « admirateur des USA » (dont je déteste l’arrogance et l’unilatéralisme), ni parce que je défends la liberté du port d’arme que je porte des armes (j’en n’ai pas) ou parce que je dénonce l’acharnement anti 4×4 que j’ai un 4×4, etc, etc… alors arrête avec ta rhétorique pénible de la caricature. Note que ton bon conseil de ne pas faire des suppositions sur la vie des autres, tu peux parfaitement te l’appliquer ici.
    3) Comparé aux USA, le taux de décès par armes à feu est plus élevé au Mexique. Et celui en Colombie est 15x plus élevé. Et pourtant, le port d’armes à feu dans ces pays là est interdit. Donc désolé mais ton argument tient plus du préjugé que du rationnel.
    4) Quand on affirme qq chose d’aussi extraordinaire que « la propriété privée bien plus taxée aux USA qu’en France », il faut des preuves extraordinaire. Pour l’instant, la « preuve » que tu as est extraordinairement… inexistante. Donc, tu reviens quand tu veux quand tu auras qq chose.

  9. Abitbol (#52),

    Les gens malhonnêtes trouvent les gens honnêtes malhonnêtes. Et vice versa. Il y a même des gens honnêtes qui trouvent des gens honnêtes (à tord?).. malhonnêtes. C’est une histoire d’appréciation. lol

    Non, ce n’est pas une histoire d’appréciation, c’est une histoire de lois.
    Les gens malhonnêtes sont ceux qui ne respectent pas les lois (en l’occurrence celle sur le port des armes à feu). Il faut prendre là le mot « malhonnête » dans le sens « hors-la-loi ».

  10. Mr Hulot (celui de J Tati !) (#49),

    Bien sûr que le terrain est glissant et qu’il est difficile de changer les termes de la discussion face à des idéologies (cf Aron). Il n »y a que des méthodes longues et incertaines face à des raccourcis et des clichés : c’est un choix personnel mais c’est un choix qui peut être fait aux autres, pour autant qu’ils soient ouverts et que l’on accepte qu’ils n’arrivent pas à la même conclusion. La qualité de la méthode pour convaincre est aussi importante que la valeur des arguments. Arriver à prendre de la distance par rapport à cet engouement pour le RCA et surtout ses dérives politiques est économiques et à l’analyser froidement est un moyen.

  11. miniTAX (#58),
    Ok, tu nage dans la mauvaise foi (que ce soit en répondant à coté pour le 1), en oubliant la guerre hispano-américaine pour le contrôle des philippines, etc….)… je ne continue pas.
    Continue à croire ce que tu veux si ça te chante…

  12. @ laurent
    @ minitax

    de toutes façons, les USA, ça ne doit pas être si bien que ça, sinon comment expliquer qu’autant d’américains s’installent en Irak…

    😆

    (Patrick Timsit)

  13. @48_Araucan

    Sirius (#36),
    Se prévaloir des intérêts de ceux qui ne peuvent s’exprimer devrait conduire à se méfier, d’autant plus que cela revient à se projeter soi-même dans cet autre silencieux et à l’utiliser pour culpabiliser les autres…

    Les autres étant les actuels. Bien dit. C’est aussi ce que je laissais entendre. 😉

  14. Hacène (#50),
    Très intéressante info, je crois que les médias français commencent à bouger un peu. Il faudrait bien que des sceptiques parisiens aillent voir ce qui se passe là.
    J’ai reçu ce matin à la suite de la communication de ce post à quelqu’un de proche, le site suivant:
    http://www.lesinrocks.com/cine…..electif%2F
    L’adresse est un peu longue mais je pense que par google et simplement lesinrock.com on peut y accéder et peut-être informer non seulement sur la forme mais aussi sur le fond et proposer par exemple d’aller voir skyfal ; pensee-unique ; climat-sceptique etc, au moins pour avoir une info scientifique de base un peu sceptique. Les inrockuptibles est une revue assez prisée dans le monde intellectuel plutôt littéraire.

  15. Sirius (#63), Araucan (#48), Sirius (#36),
    Votre discussion m’intéresse beaucoup et je suis allé revoir qui avait proposé d’organiser constitutionnellement ce respect de la souveraineté du peuple ici et maintenant et non demain, au paradis ou pour nos enfants, s’ils survivent etc…
    Jai retrouvé ceci de Condorcet :
    Toute hérédité politique est à la fois & une violation évidente de l’égalité naturelle et une institution absurde, puisqu’elle suppose l’hérédité des qualités propres à remplir une fonction publique.
    Toute exception à la loi commune faite en faveur d’un individu, est une atteinte portée aux droits de tous.
    Tout pouvoir au-dessus duquel il ne s’en élève aucun autre, ne peut être confié à un seul individu, ni pour la vie, ni pour un long espace de temps, sans lui conférer une influence attachée à sa personne & non à ses fonctions, sans offrir à son ambition des moyens de perdre la liberté publique, ou du moins de le tenter.
    Condorcet, exposé des principes et des motifs du Plan présenté à l’Assemblée Nationale par le comité de constitution. Discuté à la Convention en février 1793.

    Ce qui se traduisit dans la Constitution de juin 93 qui ne fut jamais appliquée. Le Plan de Condorcet, que personne ne relit jamais car il n’est n’est que difficilement disponible; il a toujours fait peur aux professionnels de la politique ou du pouvoir, il nie leur droit à l’existence.
    Art. 28. – Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures.
    Art. 30. – Les fonctions publiques sont essentiellement temporaires ; elles ne peuvent être considérées comme des distinctions, ni comme des récompenses, mais comme des devoirs.
    Articles de la déclaration des droits de la 1ère Constitution
    De la République française adoptée le 24 juin 1793

  16. Pensée unique publie un article très intéressant qui résume les derniers développements du buzz qui agite Climate Audit et Real climate
    A lire absolument

  17. @65_MichelLN35

    Merci pour ces citations pertinentes de Condorcet. (Plus de deux siècles déjà!) Il faudrait que les chantres du « devoir envers les générations futures » les lisent et méditent dessus.

  18. kesako11 (#68),

    Je n’ai pas vu le film de M. Hulot, mais il faut le voir pour se faire une opinion.

    Est-ce bien utile à notre culture ???
    Il suffit de lire diverses critiques pour commencer à se faire une opinion…!!!

    De toute façon… les élections régionales étant en mars prochain… il est vraisemblable que l’on va se le fader à la télé… pour nous inciter à… bien voter…!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  19. Redbaron 17 (#69),
    Je pense que, aux dernières élections, Sarko a usé de son influence pour faire monter les verts dans le but de torpiller le PS et de préparer l’opinion sur la taxe carbone. Là notre Nabot national n’aura aucun intéret, donc pas de propagande verte au delà du temps réglementaire cette fois ci.

  20. Redbaron 17 (#69),

    Je me suis fait violence; le dernier que j’ai vu c’était celui d’al goret; on avait l’habitude de voir les beautés de la Terre avec Hulot , bon je coupais déjà le son à l’époque pour ne pas écouter sa respiration insupportable, là c’est toutes les horreurs : déchetteries, mégalopoles, échangeurs, usines, mines, guerre , cimetières de voitures d’avions, sur population , sur consommation , de drogue, de télé; ils ridiculisent les touristes en Namibie qui photographient les indigènes seins nus dans les supermarchés et dans leurs tentes alors que c’est cela qu’il faisait pendant des années; pouah Hulot tu me dégoutes!!

  21. Al Gore ne répond en général jamais aux questions lors de ses conférences. Il a eu la mauvaise idée de faire une exception. Voici ce que cela donne:

    http://www.youtube.com/watch?v=cf-fzVH6v_U

    Vu sa réaction, embarrassée et ne répondant absolument pas sur le fond, ce n’est pas étonnant qu’il n’accepte en général pas de question.

  22. Redbaron 17 (#69),

    Les absences de M. Hulot

    OPINION- Professeur au Cnam, l’auteur du livre Les Prêcheurs de l’apocalypse*réagit au film «Le Syndrome du Titanic». Par Jean de Kervasdoué

    « L’idéologie française que symbolise Nicolas Hulot, celle qui a conduit au principe de précaution est une idéologie politique, une idéologie de peur, une idéologie de passion, une idéologie qui colle au monde des images, où seule l’émotion passe et avec elle la paralysie. »

    http://www.lefigaro.fr/editos/…..hulot-.php

  23. Tintin au Sahel….

    http://www.liberation.fr/terre…..uis-un-con

    «Si ça n’aboutit pas, je suis un con»

    Par CHRISTIAN LOSSON Envoyé spécial à Addis-Abeba (Ethiopie) et à Ouagadougou (Burkina Faso)

    «Sans initiative forte», le sommet de Copenhague «va dans le mur». La France et l’Europe en proposent une : faire de l’Afrique, le premier continent d’énergies renouvelables du monde. L’aider à préserver ses forêts. Lui garantir un financement pérenne via une taxe transnationale. Dont la supervision reviendrait à une OME, organisation mondiale de l’environnement. Un pari sur l’Afrique ? Avec, en émissaire, Jean-Louis Borloo qui a ressorti sa panoplie d’avocat. De l’Ethiopie au Burkina Faso pour le Forum sur le développement durable, quarante-huit heures chrono en Afrique embedded avec un ministre qui se verrait bien en Jack Bauer pour éviter un crash climatique.

    11 heures

    Vendredi Histoire de prendre un peu de hauteur, Borloo grimpe à 3 000 mètres d’altitude visiter une église orthodoxe éthiopienne. Un peu de spiritualité. «Ça me réconcilie avec le christiannisme», lâche-t-il. Après tout, les négociations climatiques, «où même les érudits perdent leur latin», dit le ministre du Développement durable, sont affaire de croyance. A la seule échelle de l’Ethiopie, rappelle la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), cela donne 98% des forêts décimées en cinquante ans et seule, désormais, 2,7% de couverture forestière. Dans un pays deux fois plus grand que la France, 20% des habitants ont de l’électricité. Borloo regarde les troncs d’eucalyptus déchiquetés. «Voir ses femmes qui portent des fagots de bois jusqu’à 40 kilos et marchent 20 kilomètres donne une mesure de la tâche à accomplir vers l’indépendance énergétique.»

    13 heures

    Déjeuner à l’ambassade, à la grandeur inversement proportionnelle à celle de l’influence de la France. «Non, non», se défend Borloo, elle symbolise, selon lui, ce «génie français». «La France a les plus grands énergéticiens du monde : eau, déchets, transports, nucléaire. C’est l’alliance de la puissance publique et de l’inspiration des arts et métiers…» Au déjeuner, Total, Areva ou EDF jouent les pleureuses. Seule, dans un pays où la Chine taille des croupières à tous ses concurrents, une petite PME française a décroché la timbale : 210 millions d’euros. «On va poser la première pierre d’un champ de 120 éoliennes d’un mégawatt chacune et fournir l’électricité à 4 millions d’Ethiopiens», sourit Marc Vergnet, son PDG.

    15 heures

    Rencontre avec Meles Zenawi, Premier ministre au pouvoir depuis quatorze ans et chef de file des 53 Etats africains pour Copenhague. C’est lui qui doit porter la parole du continent. Et ne plus laisser le G77, qui englobe 133 pays en développement, le faire à sa place. L’Afrique, soit 800 millions d’habitants, 4% des émissions de gaz à effet de serre planétaire. «L’Afrique n’a pas d’autre choix que de vivre avec, cependant elle se battra pour obtenir des compensations et une assistance pour en atténuer les effets», dit Zenawi. «Flippé», Borloo ressort limite extatique de 90 minutes de tête à tête. «J’ai rencontré un type exceptionnel, s’emballe-t-il. Meles Zenawi est super affûté sur les dossiers. Il ne fait pas dans la plaidoirie, pas dans la démagogie, il est dans le concret, l’exigence.» Zenawi, lui, refuse de s’en expliquer. Pas un mot non plus sur la crise alimentaire qui frapperait jusqu’à 10% de la population (80 millions d’habitants).

    9 heures

    Samedi Direction le Burkina Faso. En vol, Borloo est intarissable sur le paquet énergie-climat européen. «Avec Sarkozy, on a dit aux autres chefs d’Etat : « Que celui qui est contre, se lève et l’annonce à la presse… »» Il brasse l’histoire des négociations pré-Copenhague. De «l’impasse annoncée». Il faut, dit-il, trouver un texte politique de 5 pages qui satisfasse tout le monde au lieu de se noyer en tentant de s’accorder sur un pavé de 240 pages. Borloo en est persuadé, le problème n’est pas la Chine, qui ne met aucun chiffre de réduction sur la table («Pékin sera la première économie décarbonée»). Le problème, c’est l’Amérique. «Obama est coincé, il ne peut plus bouger. Il faut l’embarquer sur le porte-bagages.»

    12 heures

    Escale technique au Tchad. «Le gouvernement vient de passer une loi qui punit de six mois d’emprisonnement la coupe de bois et vient de lancer une politique de reboisement de 17 millions d’arbres», raconte l’ambassadeur français. Dans l’avion, Borloo, parle développement, aide, lutte contre la pauvreté. On l’interroge sur sa mue à la Nicolas Hulot, sa radicalisation : «C’est vrai», souffle-t-il. Autour d’un Pauillac grand cru, il regrette le désert des intellectuels français, sur la question climat-développement.

    17 heures

    Photo symbole au Burkina Faso, en marge du Forum sur le développement durable. Borloo pose à l’occasion d’un projet d’une interconnexion électrique entre Bobo Dioulasso et Ouagadougou. «L’énergie, c’est le premier des droits au développement», note Borloo. Il reparle d’un financement innovant pour tenter de relancer une aide en friche. «L’aide au développement traditionnelle est à bout de souffle, il faut taxer le baril d’un dollar, la tonne de carbone d’un euro, les transactions financières de 0,0015%.» Faisable ? «Je vois le détroit de Béring, et un point de passage s’offrir.»

    11 h 45

    Dimanche Six chefs d’Etat africains au chevet du climat. Cela paraît peu, mais c’est une première sur ce sujet. «Jamais l’humanité n’a été aussi proche du crépuscule», prévient le Congolais Denis Sassou-Nguesso. Il parle «du pillage de la nature», «de la dictature du court terme». La France prend la parole. Via… Jacques Chirac, qui se taille un succès. «Il est stérile d’opposer la lutte contre la pauvreté et la lutte contre le changement climatique.» Puis Borloo, dans un chapiteau déserté par les partisans du président burkinabé, déroule son discours.

    14 heures

    Borloo est remonté. «Tout est lié pour la génération à venir. L’ultimatum climatique. La fin du pétrole. L’épuisement des ressources halieutiques. Les limites des terres arables.» Il dit : «J’en rêve la nuit.» En fait-il trop ?«Non, je crois qu’il se joue un tournant de l’humanité à Copenhague.» «Si ça n’aboutit pas, de toute façon, je suis un con. Si ça fonctionne, j’en ai pour des années de plénitude.» Comme le soufflait le président malien, Amadou Touré : «On a un proverbe : « Mieux vaut voir une fois que d’entendre cent fois. »»

  24. « 98% des forêts décimées en cinquante ans et seule, désormais, 2,7% de couverture forestière en Ethiopie »

    Le mec, il faut qu’il aille en Ethiopie pour raconter des bobards pareils ? C’est du délire. Le taux de couverture forestière en Ethiopie est aux alentours de 13% et inchangé depuis 50 ans. Décidément, les journaleux, particulièrement chez Libé, sont vraiment des menteurs maladifs.

    Quant à la belle déclaration de l’écolo l’alcoolo en chef Borloo sur l’indépendance énergétique de l’Ethiopie, elle est sompteuse aussi et à la hauteur de son niveau de connerie. L’Ethiopie importe 8% de son énergie, la France 50%. Si les femmes « portent des fagots de bois jusqu’à 40 kilos et marchent 20 kilomètres » (mais bien sûr), c’est justement parce que l’Ethiopie est « indépendante en énergie » et qu’il faudrait qu’elle ne le soit plus, en important plus du pétrole, du gaz, du charbon, choses que les Ayatolahs réchauffistes combattent, pour couper moins d’arbres et éviter que les gens ne triment comme des damnés pour cuisiner ou se chauffer.
    C’est à cause des politiciens hypocrites et ignares comme Borloo secondés par les Khmers verts qui trustent les ONG et les instances de l’ONU que l’Afrique n’a pas construit d’infrastructure décente pendant des décennies en échange d’énormes programmes d’aides inadaptés et pervers. Ca fait 40 ans qu’ils empilent les aides et les bonnes intentions, on voit ce que ça a donné. Et maintenant, ils veulent en remettre une couche, en sautant sur le prétexte du changement climatique.
    Heureusement que les Chinois sont en train de changer (un peu) la donne en investissant massivement en Afrique dans des routes, ponts, barrages, usines. S’il y a une chose dont les Africains se passeront bien, c’est bien « l’aide » de ses ex-colons.

  25. miniTAX (#77),

    La FAO donne 13 M d’ha et un taux de boisement de 11,9 % (ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/0…..773f10.pdf) soit -1.1 % entre 2000 et 2005…. Mais il est vrai que la déforestation y a été importante dans certaines régions, d’autant plus à la période de nationalisation des propriétés…

    Mais ce reportage non distancié juste parce qu’apporter un regard autre sur cette histoire de RCA … et le paternalisme associé, qui fait que l’on évite d’aider sur des équipements clef ou des services de base (école, services de santé,…)
    Ramener l’aide au développement au seul RCA est un non-sens, quand bien même celui-ci serait une réalité…

  26. Le baril vient de franchir les 75 $,venant de 62 $ il y a moins de 2 semaines.
    Ramené au prix au litre à la pompe, c’est déjà plus que les 5 centimes de la taxe carbone sensée éveiller notre conscience.
    Le gouvernement belge a décidé de supprimer les primes au placement des panneaux photovoltaïques,reconnaissant au passage l’inanité de promouvoir cette filière.On aura donc jeter 20 millions € ces dernières années, qui n’auront pas été perdus pour tout le monde.
    N’est-il pas temps de réfléchir à de nouvelles utilisations de ces centaines de poteaux qui défigurent nos paysages quand ils auront compris …

  27. Araucan (#72),
    Merci, j’ai téléchargé le site et j’irai m’amuser quand j’aurai un peu de temps.
    Je viens de trouver l’article de Grudd où il y a les graph montrés par Courtillot, il s’agit de Tornetrask dont on entend parler depuis ps mal de temps, je vais l’analyser plus à fond mais il me semble qu’il est bien utile. J’ai dû passer par scribd pour avoir le pdf gratuit. On peut y poster des graphiques, je verrai si c’est possible et consultable sans danger à partir d’un post.

    Je viens de terminer le livre de Courtillot, il tient en effet ses promesses, la théorie des traps pour expliquer les grandes extinctions me semble assez bien étayée et prometteuse.
    Cependant, il ne tient pas compte de la cosmoclimatologie de Svensmarck et Shaviv qui expliquent les périodes froides qui se succèdent tous les 30 millions d’années, comme les traps, mais qui correspondent au périodes froides liées au rayonnement cosmique intense au moment du passage dans les bras de la voie lactée et dans le plan galactique, les périodes chaudes correspondant plutôt aux passages du système solaire dans les zones entre les bras et hors du plan galactique.

    En outre, je comprend maintenant les hésitations de Vincent Courtillot sur l’effet de serre du CO2 car il cite plusieurs fois l’origine de ce gaz au cours des évènements volcanique et la possibilité d’effet de serre énorme en fonction d’une augmentation de sa concentration et de celle du CH4, éventuellement libéré des clathrates.

    Dans cet ordre d’idées ce que j’ai plus de mal à m’expliquer c’est qu’un géophysicien de sa classe puisse être passé à côté de la non linéarité (sensibilité au doublement suivant une loi exponentielle) du présupposé effet de serre des gaz, en raison de la saturation de leur mode d’action sur une partie du rayonnement infra rouge.

    D’autre part, il reprend la théorie de l’acidification des océans, par dissolution du CO2. Ian Plimer a pourtant bien rappelé que l’océan est un milieu tamponné dû à la prépondérance d’un acide faible, peu dissocié en équilibre avec les bases fortes que constituent les basaltes dont il a par ailleurs démontré l’importance dans la constitution de la croûte terrestre.

    Enfin, sa démonstration de la non exitence d’une température globale de la terre à cause de l’intensivité de la mesure de la température, m’avait paru très explicite et claire, pourquoi ne voit-il pas que l’on ne peut pas parler de moyenne de l’irradiance comme équivalente à un moyenne de température par l’application de la formule de Stefan-Boltzmann? Toujours la non linéarité d’une relation qui s’oublie dès que l’on parle de forçage, c’est à dire que l’on travaille sur les dérivées de relations non linéaires.

    Je ne voudrais pas être négatif car son travail est tout à fait remarquable et de grande qualité. En plus il fait passer son autorité scientifique de façon magistrale. Pour une fois, nous avons un scientifique français non retraité qui reprend le flambeau de Marcel Leroux et du glaciologue géographe Vivian trop tôt disparu lui aussi.

  28. Flo (#81),

    Dans votre lien

    Jean-Marc Thirion, écologue et président de l’association Obios (Objectifs biodiversité) contacté par lefigaro.fr.

    Difficile d’expliquer avec précision le mécanisme ayant conduit à l’émergence de ce bout de terre, mais pour le scientifique, l’accumulation d’un si grand volume de sédiments à cet endroit est sans doute liée à «l’importante érosion des côtes charentaises, qui s’est accentuée ces dernières années sous l’effet des deux ouragans, Martin en 1999 et Klaus en 2008».

    Sur ce que j’ai mis en gras : en quoi est-on sur de la qualité de scientifique du président de l’association : peut-être oui, peut-être non. Pourquoi le figaro n’a-t-il pas contacté la préfecture ou le service des affaires maritimes, ou la commune pour avoir des informations ?

    Sinon quelle surprise : de la végétation spécifique des dunes !
    Sinon, j’ai craint de voir arriver l’effet du RCA sur l’érosion : ouf, c’est non 😉 !

    MichelLN35 (#80),

    Merci pour le CR du livre de Courtillot : je ne l’ai pas encore vu en librairie mais je le trouverai.

    Sur la formule de Stephan-Boltzman, celle avec la température à la puissance 4, je sais que son recours est contesté d’une part par une erreur dans le calcul de la moyenne de température de l’atmosphère terrestre avec les racines quatrièmes et d’autre part, parce qu’il reste à savoir si elle s’applique à des gaz… Cela se trouve sur le site de pensée-unique.

  29. Je signale à tous que lundi 19 octobre aura lieu la projection, en première mondiale, du film « Not Evil, just Wrong », qui est une réponse à la « Vérité qui dérange » d’Al Gore. Ce film, sous-titré en français, mettra en évidence tout ce qui menace votre bien être et vos libertés dans les politiques liées au changement climatique. La projection aura lieu à 20 heures, au 9, rue Charles Nicole (métro Port Royal) à Paris. Participation aux frais de 4 euros par personne. Un débat avec le public sera animé par Jean-Michel Bélouve à la suite du film.

  30. Araucan (#82),

    il reste à savoir si elle s’applique à des gaz

    et s’il s’applique aux surfaces liquides : 70 % de la Terre.

  31. rageous (#85),

    Merci encore Rageous, pour cette journée qui commence bien !
    Je l’avais écrit il y a quelque temps sur ce blog, le début de la fin du RCA médiatique, ce sera quand des prescripteurs d’opinions, tels que Julliard et Ferry dans cette vidéo, commenceront à moquer la pensée unique. Il suffira qu’un Johnny ou qu’un Denisot passent dans le camp des sceptiques pour faire couler le Titanic…

  32. Abitbol (#87), c’est vrai qu’un Johnny qui déclarerait dans Paris Match qu’il ne croit pas au réchauffement anthropique et aux prédictions des modèles GCM, ça aurait de la gueule.

  33. rageous (#85),

    Merci pour cette vidéo, Julliard et Ferry, ça dépote !
    Un lien à communiquer impérativement à son carnet d’adresses.
    Abitbol a trouvé la bonne formule « une journée qui commence bien ! »

    Bon, j’vais me la regarder à nouveau, juste pour le plaisir…

  34. miniTAX (#88),
    Pour les plus jeunes :
    « Ich glaube nicht, an den Ursprungmenschlicherklimaänderung »
    Tokio Hotel…
    (traduction maison…)

  35. rageous (#85),

    Bien renseignés les papys : mais où sont-ils allés chercher tout çà ? Cela ne figure pas pourtant dans leurs quotidiens favoris !

    On ne nous dit pas tout !

  36. Araucan (#93),
    Je ne suis pas dans leur intimité mais ce serait dommage qu’ils s’arrêtent en si bon chemin, va t’en voire si leur ligne éditoriale ne va pas renverser la vapeur…
    En attendant le JTnuit de france 2 remet une grosse couche avec l’expédition anglaise qui a pataugée dans la glace fondue cet été, c’est très drôle!!!

  37. rageous (#94), Oui, vu le reportage hier midi sur France 2, avec cette « brave » Elise Lucet qui lance le reportage en ces termes : « pour ceux qui ne croient toujours pas au réchauffement climatique, une expédition anglaise dans l’Arctique apporte un cinglant démenti ! »

  38. michel bénard (#83),
    Il ne me semble pas que ce soit une première mondiale car il en a été fait mention en Australie depuis un certain temps déjà sur le site de « The Lavoisier Group ».

    C’est sans doute le sous titrage français qui est première mondiale.

    Mais il n’empèche qu’il faut aller voir, si on peut. Alerter les amis parisiens de toute urgence.

  39. Comparer KUBRICK et machin-chose, c’est un peu comme comparer E.A. POE et n’importe quel « critique » pigiste….