(redirigé depuis Le Mythe climatique ; commentaire à faire ici, sur Skyfal)
Maintenant (samedi 19 décembre, 00h15) que la conférence de Copenhague est terminée et que son échec est patent, voici quelques uns des éditoriaux à paraître, peut-être, dans les prochaines heures…
L’éditorial du docteur Coué :
Copenhague : un goût amer, mais des ambitions intactes
Bien sûr, la déception est là au lendemain d’une conférence à l’issue de laquelle les pays riches ont une nouvelle foi démontré que leur portefeuille compte davantage que la planète et l’avenir de nos enfants. Faut-il pourtant s’abandonner au pessimisme ? Loin de là. En réalité, l’issue immédiate de Copenhague n’est une surprise pour aucun observateur bien informé, car plusieurs facteurs conjoncturels étaient venus gâcher la fête. En particulier, Barack Obama, empêtré par l’action délétère des lobbys pétroliers et de son opposition néo-conservatrice, a dû temporairement revoir ses ambitions à la baisse pour la cause climatique dans son propre pays. Les hasards du calendrier électoral n’ont pas joué en faveur de Copenhague, mais le charisme du président américain, nouveau prix Nobel de la paix, reste intacte et, une fois ces élections passées, nul doute que le pays historiquement le plus pollueur de la planète saura prendre ses responsabilités, sous l’autorité d’un leader à l’honnêteté qui tranche avec celle de son prédécesseur honni. Les plaies ouvertes par ce dernier finiront par cicatriser mais, profondes, elles mettront un peu plus de temps que prévu.
D’autre part, tout le monde s’accorde à dire que Copenhague et sa mobilisation citoyenne sans précédent pourrait être un succès après coup, qui ne manquera pas de se renouveler et de peser lourd dans les prochaines réunions, notamment celle de Mexico. La bonne surprise pourrait fort bien venir de là, et les partisans du laisser-faire, les négationnistes climatiques et autres lobbys de l’industrie pétrolière auraient bien tort de se réjouir trop vite.
L’éditorial du docteur Tant Mieux :
Copenhague est mort ? Vive Copenhague !
James Hansen, l’un des principaux artisans de la prise de conscience de l’urgence climatique, souhaitait l’échec de la conférence de Copenhague. Un succès, expliquait-il, ne pouvait être qu’illusoire, car entaché de compromis. Or si le compromis est une nécessité démocratique, il ne peut être utilisé pour traiter de l’affaire du climat, car on ne négocie pas avec les lois de la physique et de l’effet de serre.
L’échec de Copenhague, c’est d’abord l’échec d’un système à bout de souffle : celui dans lequel l’élite dirigeante est seule habilitée à prendre les décisions. La capitale danoise a été le théâtre de cette grave rupture entre les citoyens et les dirigeants. Comme toujours, ces derniers pensent qu’ils seront toujours vainqueurs : vain espoir qui rappelle l’aveuglement de Louis XVI juste avant la Révolution. En convoquant les Etats Généraux en 1789, le roi pensait asseoir son autorité : il n’a fait qu’accélérer un processus alors déjà irréversible. De même, la conférence de Copenhague n’aura fait que structurer davantage les initiatives citoyennes en faveur d’une action forte pour lutter contre le réchauffement climatique. Incapables de prendre la mesure de l’exigence de l’opinion, les élites dirigeantes sont involontairement en train de passer la main aux défenseurs de l’environnement qui, par des actions directes et résolues, se montrent les plus en phase avec l’attente citoyenne. Cette impulsion nouvelle donnée aux actions des ONG, la prise de conscience écologique toujours plus profonde de l’opinion internationale, montrent que l’écologie, loin de n’intéresser qu’une élite urbaine, fait désormais partie du paysage politique de manière durable. L’exigence de l’opinion va se renforcer encore au gré des manifestations de plus en plus préoccupantes du dérèglement climatique, au point que, bientôt, les décideurs ne pourront plus se dérober. Et les efforts qu’ils devront consentir leur feront regretter le confortable compromis dilatoire qu’ils auraient pu se donner à Copenhague. En ce sens, donc, l’échec de la conférence est en effet une bonne nouvelle.
L’éditorial du Grand Inquisiteur :
Nos enfants nous accuseront
Si la Planète pouvait parler, elle nous condamnerait à mort. Mais elle n’aura pas besoin de le faire : l’humanité vient de tracer elle-même la route de son funeste destin. La courte vue de nos dirigeants, incapables de s’entendre à Copenhague malgré la pression unanime des scientifiques et des ONG, annonce un bien sombre avenir.
Ce matin, lorsque ma petite fille de sept ans est venue me réveiller, j’ai eu la gorge nouée en songeant au monde que nous lui préparons. Un monde fait de famines, de crises, de guerres, de tempêtes et de larmes. Tandis qu’elle s’émerveille devant la neige, le sapin de Noël et les décorations de la maison, aurai-je le cœur de lui dire que, dans quelques années tout au plus, elle ne pourra plus jamais jouer dans la neige, car celle-ci ne tombera plus ? qu’il n’y aura plus d’éclairage pour Noël ? que les sapins auront peut-être disparu ?
Depuis des années, les scientifiques les plus éminents se penchent sur la question du climat. Leur conclusion a été, et est toujours, sans appel : sans un effort à l’échelle mondiale, les températures vont augmenter de 6 degrés, avec le cortège de drames que cela implique. La cupidité des possédants, l’incurie des dirigeants, la complicité des médias, tout cela a contribué à la situation actuelle d’une humanité qui avance résolument vers le gouffre climatique. Il fallait voir ces mines hypocrites, ces Sarkozy, ces Merkel, faussement abattus par l’échec de la conférence de Copenhague, mais en réalité ravis d’être parvenus à vendre l’avenir du monde pour un plat de lentilles, qu’ils se partageront sans tarder avec les autres puissants de ce monde, tous ces affameurs, ces pollueurs et ces parasites de la Planète.
Lorsque nos enfants vivront ce que nous leur préparons, ils se retourneront vers cette tragique conférence de Copenhague. Ils auront le droit de nous demander des comptes. Et nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas.
Toute ressemblance avec les vrais éditoriaux à venir sera, bien sûr, la preuve d’un scandaleux plagiat de leur part…
Benoît Rittaud.
213 réponses à “Scoop : les éditoriaux qui nous attendent après l’échec de Copenhague”
JG2433 (#150), vous m’avez grillé, j’allais poster cette somptueuse dépêche…
Record depuis 1957 seulement : ce n’est pas un énorme recul. Et puis dans un contexte El Nino, quand on connait l’impact des courants marins dans le Pacifique, invoquer une autre raison en premier est quelque peu douteux… A lire :
« L’été sera chaud ! l’étéééééééééé seraaaaaaaaaaa chaaaaauuuuuud ! Dans les tee-shirts et les maillots… » On vous le dit depuis des semaines, on crève de chaud ! Et là enfin, Météo France admet sur le site de la présidence que ce mois de décembre 2009 et notamment les 9, 10 et 11 décembre ont été les plus chauds de l’histoire de la station météo de Tahiti…. Soit 1957 ! Ah, quand même, c’est pas trop tôt. On n’est pas complètement débiles, on le sent bien que c’est exceptionnel, une moyenne de 29°c dans l’air et, selon les plongeurs locaux 30 ° c dans l’eau ! Bon, pour être précis depuis le 1er jour de l’année la température est retombée, c’est couvert et plus frais, les abats d’eau ont refroidi les ardeurs de l’astre solaire. 27° c la nuit, c’est mieux pour dormir.
http://www.parlonstahiti.com/
jeff hersson (#151), c’est sidérant. Surtout quand on voit les efforts des médias ces derniers jours pour nous dire que le froid actuel est de la météo et non du climat. Ça devient de la schizophrénie.
jeff hersson (#151),
Elle est de combien l’erreur sur la mesure ? Et la station météo, où est-elle à Papeete ? Sur l’aéroport ?
Pour compenser, il gèle en Floride !
Aujourd’hui, article dans le Monde sur la vague de de froid actuelle : en gros c’est de la faute à la NOA (plus El Nino par derrière) mais bien sur, cela ne compromet pas la tendance à long terme …
Bien sûr, météo n’est pas climat (mais compilation de données météo et leur interprétation devient climat) : El Nino est-il un phénomène météo ou un phénomène climatique ?
Oh là marauds… vous nous la baillez belle !!!!
C’est qu’on ne mélange pas les torchons météorologiques et les… serviettes… climatiques… !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!lol
Redbaron 17 (#155),
Bien sûr, mais on a bien le droit de s’amuser un peu, surtout lorsqu’il caille dehors non ? 😉
@ Araucan #154
Ce qui est marrant, ce sont les commentaires des lecteurs du Monde.
Les choses ont bien évolué depuis deux ans, semble-t-il.
Et des abrutis continuent à nous ressortir que c’est le Gulf Stream qui s’arrête alors que la vague de froid touche tout l’hémisphère Nord… L’arrêt du Gulf Stream était prévu dès GIEC 1995 nous dit-on etc.
N’ont pas dû regarder les cartes.
Et de manière générale, c’est comme d’hab. : Les magiciens du RCA ont tout prévu : le chaud, le froid, et tout le reste. Et quand il fait froid, cela ne prouve rien mais, par contre, quand il fait chaud… saloperie de CO2 !
D’ailleurs on appelle ça le CC : « changement climagique » maintenant.
Comme dirait Minitax … hé, c’est ça la science climagique !
Argus (#157),
Une remarque intéressante :
econometricien
10.01.10 | 11h08
On ne parle pas de sciences quand on parle de climatologie, surtout quand il s’agit d’econometrie appliquee a des donnees climatologiques. Quand on commence a modeliser la hausse/baisse des temperatures, on est plus dans la science mais l’econometrie, et les series temporelles. Lisez les articles du GIEC, avec quelques connaissances en ce domaine, il y a de quoi etre trouble. Meme en etant non specialiste,il y a de quoi etre trouble par la diff entre resume d’un article du GIEC et article lui-m
Araucan (#154),
Le froid atteint les Caraïbes
http://icecap.us/images/upload…..ibbean.pdf
East China coast sees worst sea ice in three decades
http://news.xinhuanet.com/engl…..787170.htm
Snow hits south China’s provinces, disrupting traffic
http://news.xinhuanet.com/engl…..3693_6.htm
Analyse distanciée de Copenhague
http://www.lemonde.fr/opinions….._3232.html
Analyse prospective rapide :
Nos zélites européennes rêvant d’une gouvernance mondiale ont échouées.
Conclusion : il faut d’abord mettre en place une gouvernance européenne avant tout, car c’est cette absence qui est la cause de l’échec de Copenhague.
Les autres états suivront l’exemple européen bien sûr…..
Petit « détail » : cette gouvernance forte devra être aussi éloignée que possible (je parle de pouvoir rendre compte) des citoyens électeurs de ces pays………
Certains pensent qu’il faut passer de la démocratie à la zélitocratie…. car oui, ils sont vraiment trop c.ns ces citoyens de base…….
Marco33 (#162), bon résumé d’un prechi-precha typique d’un bureaucrate franchouillard toujours en retard d’une guerre et toujours prompt à rejeter la faute sur « l’autre ». Je tiens à souligner le trait saillant typique de la pensée circulaire des bureaucrates : si les Européens ne veulent pas de l’Europe, c’est parce qu’il n’y a pas assez d’Europe ! Exactement la même fuite en avant des glorieux planificateurs soviétiques : si le plan quinquénal a foiré, que qu’il n’était pas assez couillu, planifions en un autre encore bien plus planifié. On sait comment ça a fini !
Je reste toujours pantois devant l’arrogance de nos élites socialisantes (gaute et droiche confondue -copyright h16- dans le cas de la Franchouillie, gouvernée par l’énarchie incestueuse) à refuser de tirer des leçons de l’histoire et à persister à croire qu’ils savent mieux organiser nos vies que l’intelligence collective de millions de gens. Le désastre du RCA démontre, si besoin est, à quel point c’est faux.
Je me suis courageusement tapé le documentaire (?) de C+
sur « Copenhague: chronique d’un accord inachvé » (je crois bien que le titre a été modifié par repport à ce qui était annoncé dans le magasine des abonnés mais il faut que je vérifie ce point).
Vraiment on se moque du monde et les mots manquent pour décrire ce fatras et ce que l’on ressent en voyant cette émission pourtant réalisée et commentée de manière très empathique.
Par exemple reportage sur l’Inde où l’on voudrait nous faire croire que c’est le solaire LA solution. Une scientifique nous explique doctment que son pays va passer directement à une « économie propre » sans passer par les énergies fossibles.
Dans le même reportage on nous dit que l’Inde est le 4 ème « émetteur » du monde (tout ça pour arriver à un PIB moyen de 1000 $ par habitant, ce que le reportage ne dit pas).
Tout le reste ou presque à l’avenant. On arrive bien à voir que la plupart des « négociateurs » sont là pour faire du business d’une manière ou d’une autre (assez malsaine pour certains). Mais on n’arrive vraiment pas à comprendre ce que les Européens et en particulier les Français ont a ramasser la dedans à part des mauvais coups.
Ce pourrait-il qu’ils croient vraiment être en train de contribuer à « sauver la planète »?
miniTAX (#163),
Marco33 (#162),
Non seulement nos élites socialisantes pensent qu’elles savent mieux gérer nos vies que l’organisation collective. Mais elles voient surtout dans cette gestion, le moyen, en collectant et redistribuant toujours plus d’argent, de se servir sans restriction au passage. Notez que c’est sûrement parce qu’elle ne savent rien faire d’autre.
En France, on paie des impôts pour rénumérer :
– des Maires et leurs adjoints
– des conseillers départementaux
– des conseillers régionaux
– des sénateurs
– des députés
– des ministres
– un président
– des parlementaires européens
et pour les non élus :
– des fonctionnaires nationaux à tous les étages
– des fonctionnaires continentaux
– des fonctionnaires internationaux
Bah un gouvernement mondial de plus ou de moins…
PS : j’oublie sûrement des bricoles
Abitbol (#165),
Vous oubliez une catégorie en très forte expension :
– les fonctionnaires territoriaux !!!
Flo (#164),
Voici ce que dit Pachauri a propos de son pays :
Time, 24 novembre 2008.
Vous voyez la solution est simple, il suffit de montrer l’exemple, et ensuite les indiens et les chinois vont se serrez la ceinture! 😉
floyd (#167),
C’est toujours la même chose : les démocraties occidentales DOIVENT donner l’exemple !!!
Cela me rappel l’époque de la guerre froid où déjà nos écolos bobos voulaient que l’on désarme pour que les gentils communistes fassent de même…….alors qu’ils avaient x fois plus de mégatonnes d’armes nucléaires, de chars, d’artillerie…..
Flo (#164), bien sûr ! Ou à défaut de « sauver la planète », au moins sauver la taxe carbone. Comme dirait mes grands parents, il y a foule cochons autour de la bassine.
La question ne se pose même pas, faut pas oublier que ces gens se bourrent le mou entre eux à chaque fois qu’ils se rendent
aux Ministèresà l’Eglise de Climatologie. Quant on voit les choses invraisemblables que les gens d’une secte sont prêts à faire, dans le temps, on sacrifiait même des vierges après avoir brûlé qq sorcières pour apaiser le climat, alors faut pas croire que l’Homme a renoncé à l’obscurantisme.Pour vous rafraîchir la mémoire, cf la dissonance cognitive de Festinger dans le contexte du RCA, particulièrement le point 5 :
floyd (#164),
Certainement. On y voit une brave dame qui loue des lanternes avec des lampes basse conso qu’elle a rechargées au solaire (grâce à quelques subventions) ce qui nous dit-on a changé la vie des enfants du village « qui toussent moins cause des fumées » et qui « peuvent enfin aller à l’école pour apprendre à lire ». On ne nous dit pas pourquoi ils ne pouvaient pas apprendre à lire à la lumière des lampes à huile et surtout pas pourquopi il leur faut attendre la nuit pour apprendre à lire.
La raison risquerait-elle de trop choquer les téléspectateurs?
qqs observations qui me viennent à la lecture de l’article du Monde, donné par Araucan :
La naïveté et la vertu prêtées par l’auteur à l’Europe prouve surtout la « candeur » de l’auteur. Quant à la France, elle n’a pas si mal joué le coup, cyniquement parlant. Elle a déjà (presque) réusi à faire passer une taxe de plus en nous disant : « souriez, c’est pour votre bien ». De plus, incriminer les GES comme principaux responsables de la catastrophe climatique annoncée à grands coups de trompette médiatique (dont à mon avis, nombre de politiques se contrefichent assez) était une stratégie très compréhensible pour un pays qui se targue d’avoir l’énergie, ou au moins l’électricité, la + « propre » du monde. C’était bien joué, mais apparemment, c’est encore raté pour ce coup-là. Nul doute qu’ils réessaieront.
jean l (#171),
Il y a une conjonction d’intérêts de la France, de l’Angleterre et de l’Allemagne pour des raisons chaque fois très différentes.
– l’Angleterre mise tout sur la City; or les marchés de carbone représentent un fromage énorme pour la finance; si le monde entier s’y met, cela fait 25 milliards de tonnes de cO2 à commercer par an,, à 50 €/t, cela fait 1250 milliards par an de mis sur le marché. Et si cela marche sur le CO2 et équivalent, on attaquera le cycle de l’azote ( le groupe intergouvernemental informel de l’azote existe quasiment déjà) et on attaquera la bio diversité (quotas de destruction de biodiversité)
L’industrie anglaise morflerait, mais ils s’en foutent; ils ne misent plus là dessus (à tort d’ailleurs car contrairement à ce qu’on dit, elle représente encore à peu près la même part du PIB que en France.)
– l’Allemagne vise sur les équipements industriels de dépollution qu »elle exporte; en plus elle pense qu’elle s’en tirera bien car elle a un potentiel de progrès énorme simplement en convertissant ses centrales au lignite en centrale à charbon ou à gaz (ne pas oublier que l’ex chancelier est maintenant appointé par gaz prom); elle s’est très bien débrouillée dans les objectifs de kyoto car elle passe pour le bon élève, ayant réussi à obtenir un objectif que paraît très ambitieux mais qui ne l’est pas en réalité compte tenu de ses possibilités de progrès.
– la France évidemment veut exporter du nucléaire. Mais peut être au risque de bouziller le peu d’industrie autres qui lui reste (et en plus on voit bien le taux de réussite actuel de Areva).
Pour Sarkozy il y a de plus un opportunisme électoral pour couper les verts des socialistes
– au niveau de la Commission européenne, les questions environnementales sont devenues un enjeu majeur car la Commission avait jusqu’à présent peu de leviers pour intervenir dans les états: politique extèrieure, niet. Fiscalité, niet. L’environnement est un des seuls thèmes sur lesquels elle peut surfer, notamment au plan international. Elle a donc poussé inconsidérément ce thème.
Je pense qu’il n’y a que Nicolas Hulot qui est sincère dans l’histoire; d’ailleurs il en déprime, ce n’est pas le cas des autres.
Ma foi, je suis bien d’accord avec Volauvent, même pour Hulot, bien qu’il ait lui ausi qqs petits intérêts dans l’AFFAIRE du RCA (on est jamais, ou très rarement, le pur chevalier blanc qu’on voudrait paraître, et Dieu sait qu’il aimerait, le prophète).
@Volauvent #172
Je suis aussi persuadé qu’Hulot ( ça sonne bizarre) est sincère.
C’est normal. Il n’y comprend rien.
Volauvent (#172), pour l’Allemagne, vous oubliez un détail d’importance : si elle a pu afficher un bilan de « réduction » flatteur, c’est parce qu’elle peut inclure y inclure l’effondrement de l’Allemagne de l’Est. Et même avec cette entourloupe grosse comme une berline, l’Allemagne émet toujours 30% plus que la France par habitant alors pour « ses progrès énormes », vous repasserez!
Le choix par l’Europe de la référence des émissions en 1990, très élevée car incluant artificiellement l’industrie obsolète de l’Europe de l’Est qui était de toute façon destinée à la casse n’est pas dû au hasard. Vous noterez au passage que cela démontrait de manière éclatante, si besoin est, une vérité économique de base qui semble pourtant inconnue de nos décideurs : le moyen le plus sûr, éprouvé et certifié de vraiment réduire les émissions de CO2, c’est de foutre en l’air votre industrie nationale. Illustration éclatante, à nos dépens : on est champion en matière de bilan carbone : avec notre production industrielle qui a … chuté de 20% par rapport aux années 2005. Champion du monde… de la connerie !
Kyoto était un jeu de dupe et au final, il n’y avait eu que deux catégories de pays : ceux qui ne sont PAS tenus de réduire les émissions (càd 90% des pays de la planète) et ceux qui n’arrivent PAS à les réduire. Le pays du deuxième groupe qui se retrouve vraiment le plus couillonné, c’est le Japon qui a dû débourser des milliards pour acheter… du vent pour avoir mal négocié lors de Kyoto (eh oui, c’était signé dans leur pays, alors ils ont fait du zèle, mais ils apprennent à leur dépens que le symbolisme, dont notre Carbozy est si friand, ça coûte la peau des fesses). Ils ont reconnu eux-même leur bévue (un ministre des finances japonais avait déclaré que quand ils avaient signé Kyoto, ils ne s’imaginaient pas du tout que ce serait aussi douloureux) et jurent par tous les Dieux qu’on ne les y reprenne plus.
C’est pour ça que Copenhague, qui tente de mettre la Chine ou l’Inde dans le groupe des couillonnés de Kyoto est parti en sucette. On entend dire partout que le débâcle était dû à la Chine ce qui est on ne peut plus faux : la Chine n’a jamais changé d’avis depuis le tout début de cette farce, lequel avis, bien avisé, est réduction de CO2 = NIET. C’est les Européens qui ont toujours pris leur fantasme pour des réalités. Et comme on peut s’y attendre lorsqu’on espère léviter en tirant sur ses lacets, le principe de réalité finit toujours par s’imposer.
Quant à la « sincérité » de Hicolas Nullot, non mais laissez moi rire. S’il croyait vraiment que le CO2 était le gaz qu’il qualifie de satanique à longueur d’antennes, il serait dans une cave à prier pour la rédemption de l’humanité et non en train de faire l’hélicologiste aux 4 coins de la planète à cracher du carbone comme un goret. C’est un éco-tartuffe au même titre que les YAB, Duflop, Branloo, PaschaudLeriz, Al Carbone and co.
Au jour où cette sale race prendra le RCA vraiment au sérieux, je prendrai le RCA au sérieux. Quand les éléphants sauront voler.
Flo (#164),
L’histoire du RCA a été lancée par quelques américains dans les années 80, concrétisée par une convention à Rio (non contraignante) en 1992 et complétée par un protocole en 1998. Entre la convention et le protocole, les USA se sont refroidis sur la question et n’ont pas ratifié Kyoto. Donc, ceux qui sont restés dans le système « contraignant » du coté OCDE sont les européens, d’abord au niveau des discussions à Bruxelles, parce qu’au début, peut à part pour les Allemands et les anglais , la question restait stratosphérique pour tous les autres, ce qui a permis aux différents ministres de l’environnement des autres états de l’UE de faire grossir leur jouet, soutenus par la DG Environnement de la Commission (cela permet effectivement à cette DG, voire à toute la commission de mettre le nez dans des affaires qui restaient de la compétences des Etats-membres, aidée en cela par la vague de sensibilité écolo dans les vieux états de l’UE). Une fois le truc bien chaud cela a été repris par les gouvernements dans leur entier (avec des bémols cependant) mais tardivement et sans voir toutes les conséquences ni les difficultés (cf l’annulation de la taxe carbone), à cause de l’ »élan » qui a neutralisé toutes les objections et n’a pas permis à des critiques structurées d’apparaître ( sauf chez certains libéraux, qui restent très minoritaires et des individus comme Sylvie Brunel ou Lomborg).
Ce que montre bien cet article, est d’une part, l’échec profond de la stratégie de négociation de l’UE (envoyer des oies blanches négocier est une erreur) dont leur aveuglement sur l’évolution de la place de certains pays mais aussi surtout l’éviction de l’UE du jeu sur les négociations climat. J’aimerais bien savoir comment cela va être digéré à Bruxelles… et quelles inflexions cela va-t-il générer : les chefs d’Etats vont peut-être moins parier sur le coup désormais … et calmer les troupes. On verra cela d’ici un à deux ans, j’espère.
jean l (#171),
Il dit poliment qu’ils ont été des benêts, sans le cynisme nécessaire justement : rappelez-vous les discours de Borloo, c’est révélateur d’un certain esprit « messianique ». Les cyniques sont ceux qui se sont accrochés au wagon pour faire passer leur propre agenda ou intérêts : finance carbone, certains secteurs industriels, etc … Mais les négociateurs de l’UE y croient, c’est leur faiblesse structurelle : comment pourraient-ils se tromper dans la stratégie puisqu’ils détiennent la vérité sur l’avenir du monde et le moyen de le sauver ?
Flo (#164),
J’aurais bien aimé le voir (pas la télé et donc pas Canalplus) histoire de m’amuser … et de commenter ensuite …
Argus (#174),
C’est plus facile dans ce cas là.
Araucan (#176), n’attribuez pas à l’incompétence ce qui n’est que du cynisme. Vous pouvez reprocher à nos bureaucrates, surtout les plus gradés, beaucoup de choses, mais pas d’être des petits QI. Ils agissent comme des avocats ou lobbyistes, payés à défendre les intérêts de leur commanditaires, en l’occurrence les politiciens ignares (cf l’effet-de-serre-qui-nique-la-couche-d’ozone de Carbozy ou de Tocard). Quels que soient ces intérêts et indépendamment de ce qu’ils croient ou non, ils les défendront sans quoi, ils seraient des ex-négociateurs.
Le témoignage de Chris Horner dans « the skeptical guide to GW » est à ce titre très parlant. Horner est un avocat extrêmement brillant (dans les débats sur le RCA, il est comme Courtillot mais dopé comme Virenque et au débit de parole de Delarue, mélange décoiffant) . Il était payé à l’époque par Enron pour faire le lobbying de Kyoto et la bourse du carbone (trader du vent, miam). Au bout de 6 mois, sentant l’arnaque à plein nez, comme pleins de ses collègues, il avait démissionné. Sauf qu’il était le seul à suivre ses conviction et à démissionner. CQFD.
Suivez la piste de l’argent, elle vous racontera toujours une histoire.
miniTAX (#175),
vous dites la même chose que moi;
Mais le fait est que l’ Allemagne étant très mauvaise en réalité, elle peut faire des « progrès » énormes. C’est juste ce que j’ai écrit et démontré.
(Sil vous plaît, ne m’engueulez pas car on est à peu près sur la même ligne,c’est donc peu productif.)
J’expliquais simplement pour quels motifs l’Allemegne, l’Angleterre, la France et la Commission européenne pensaient pour des raisons diverses qu’il était astucieux d’essayer d’avoir un accord international. Je n’ai pas dit que j’approuvais grands dieux.
Quand à Nicolas Hulot, il s’est quasiment torpillé lui même avec son film qui tire vers l’altermondialisme et vers la deep ecology; les jours de sa fondation, en tous cas avec lui comme décideur, sont comptés. Les sponsors peuvent fermer les yeux sur beaucoup de choses, mais pas financer un deep ecologist.Et s’il avait été cynique, il n’aurait pas fait cette connerie.
miniTAX (#177),
Qu’il y ait des cyniques dans le tas, bien sur mais pour en avoir approchés certains … et connaître le système, désolé, les très gros QI n’empêchent pas de se fourvoyer, ni de tomber dans des sectes, fussent-elles climatiques … (lire par exemple le bouquin intitulé « les décisions absurdes »).
Prêcher la vertu et le bon exemple pour négocier ne marche pas (ou pas longtemps) surtout quand il est net que vous avez un avantage comparatif évident ou plus à gagner … et quelque part, en étant vraiment cyniques, tant mieux, cela a limité la casse et sérieusement calmé le jeu. S’ils avaient été bons, on aurait eu droit à une deuxièmes taxe carbone en prime !
Mais vous trouverez plus de cyniques maintenant qu’avant parce que la redescente d’adrénaline fait déprimer et qu’il faut se faire une contenance pour ne pas reconnaître son erreur.
Un qui n’est pas sorti de sa déprime c’est Borloo : il est aux abonnés absents depuis Copenhague et le 28 décembre.
@MiniTax #117
Mai 68 a été une vraie révélation pour moi. J’observais les réactions des uns et des autres et je me disais, à propos du gouvernement : » Ils doivent savoir ce qu’ils font. Ce n’est pas possible de réagir aussi bêtement ». Une amie, très bien informée, me disait « Mais non, je te jure, ne te fais pas d’illusion, ils sont vraiment nuls ! »
Elle avait raison.
Depuis cette époque lointaine et après quelques rencontres marquantes, je me suis fait mon opinion :
Beaucoup (pas tous) sont réellement incompétents… et persuadés du contraire.
Mais d’accord sur vos prévisions sur NH et sa fondation. Je ne vois pas certains financer un altermondialiste gauchisant, même pour se peindre en vert.
Argus (#180), je vois deux éléments d’explication au fait qu’on ait souvent du mal à croire à l’incompétence de certaines de nos « élites » : (1) notre désir inconscient que tout soit sous contrôle et (2) la jalousie que l’on risque d’éprouver à reconnaître que des plus bêtes que nous sont à des postes que nous envions.
Argus (#180), Ben (#181),
Ce n’est pas toujours une question d’intelligence, juste un manque de sens commun ou de « bon sens » et le fait de vivre dans une bulle aussi … cela décale les références.
Araucan (#182),
Les hommes politiques sont nuls et cyniques. Leur seule intelligence est de savoir se faire élire, c’est à dire éliminer ses adversaires de son propre camp puis d’avoir des mensonges électoraux plus convaincants que le camp adverse. Le problème reste qu’ils sont la meilleur option pour une démocratie.
Pour contenir leur incurie la meilleur parade est de les priver au maximum de pouvoir (et donc de s’opposer au « retour du politique » comme d’incertain voudrais le faire).
Je connaissais deux endroits où le traitement de la politique est de grande qualité; tout d’abord le Balto, le troquet en bas de chez moi où Bébert et Momo nous donnent tous les matin une analyse parfaite de la situation politique du moment, puis la machine à café, au boulot, où le coursier Gérard, la secrétaire Monique et M. Raymond, le chef du magasin décortiquent avec pertinence les incuries de nos dirigeants.
J’en découvre, émerveillé, un troisième, Skyfal, qui est au moins du même niveau et j’en suis très content; désormais, je ferais l’économie du café arrosé du matin et des cafés de la journée et je serais moins énervé.
Merci Skyfal, merci Curieux, merci à tous et continuez de m’étonner.
andqui (#184),
Privilégier un seul lieu sur trois n’est pas très démocratique sans compter que vous vous privez d’un café avé l’odeur et les bruits de chaise, cuisine ou percolateur qui font les vrais réveils.
Araucan (#182),
Bah, la grosse majorité de nos dirigeants sont soit des avocats, soit des énarques, quelquefois des profs…
Si on compte parmi eux des ingénieurs, prévenez-moi.
rooo, qu’il est susceptible 😉 Si je vous ai donné l’impression de vous engueuler, je m’en excuse car l’intention n’y était absolument pas.
Pas d’accord, du tout. Le film de Hicolas Nullot ne tire absolument pas vers la deep-ecology, c’est du greenwashing, pur et simple pour ses sponsors (du style, « consommer autrement », « réduire l’empreinte carbone »). Ca pue l’hypocrisie à plein nez, vu comment ça flatte largement dans le sens du poil tous ses sponsors EDF, L’Oreal, TF1 (j’ai visionné cette bouse, c’est une vraie torture, donc si vous ne l’aviez pas fait, c’est largement excusable).
S’il y a bien une chose qui doit achever de vous convaincre du cynisme et de l’insincérité de cet éco-tartuffe, c’est bien son film. Sa connerie dedans, c’est l’hypocrisie (et bien sûr l’ignorance crasse de la science, de la philo et de l’histoire), mais certainement pas la sincérité !
Araucan (#179),
Dans certains cas ils sont cyniques ET incompétents.
Il se trouve que moi aussi j’ai pu observer le phènomène de près.
Il y a effectivement dans l’Administration française des naifs bien que de très haut niveau intellectuel qui oeuvrent dans l’Environnement. Ils sont assez influents actuellement mais parce que les « cyniques » qui sont les plus nombreux les laissent faire.
Ceci dit, des cas d’aveuglement de hautes personnalités intellectuelles sont bien connus: les avions renifleurs de elf par exemple pour les anciens comme moi…
Mais en l’occurence, je suis persuadé que pour le changement climatique de nombreux acteurs industriels, financiers et politiques tirent sur la ficelle au mieux sans s’occuper de la matérialité du sujet, au pire en étant parfaitement conscients de la situation. Mais tant que cela marche…
Concernant JL Borloo, son profil bas veut peut être simplement dire qu’il prend du recul parce qu’il a compris. Il a toujours été réticent à la taxe carbone par exemple et il a tout fait dans le Grenelle pour l’éviter, la considérant dès le départ comme très dangereuse politiquement. C’est pourquoi on voit Chantal Jouanno s’exposer sur le sujet, pas lui.
Araucan (#182),
Tout à fait d’accord sur « la bulle ».
En voyant le documentaire on a vraiment l’impresion d’un microcosme (assez grand paradoxalement) où les règles, us et coutumes (trahisons entre « amis », alliances, visions du monde, objectifs à plus ou moins long terme, intelligence, bêtise, ruse, compétence et son contraire….), que l’on rencontre en général à peu près partout, sont à l’oeuvre mais dans un monde parallèle presque totalement déconnecté (décorélé?) de la réalité.
Araucan (#179),
Pour avoir côtoyer des cyrards et des polytechniciens, je peux confirmer ce que vous dites en résumant ainsi : l’intelligence n’est pas une. Il y a une foule de formes d’intelligences, malheureusement si certains sont vraiment brillants dans certains domaines, dans d’autres ils sont nullissime à en pleurer (et là c’est du vécu).
Rares sont les vrais intelligences : c’est à dire être brillant dans quasiment tous les domaines et savoir reconnaître ses ignorances ou inaptitudes dans le reste.
Les politiciens qui réussissent sont donc brillant dans la capacité à séduire, se faire entourer et surtout éliminer tout adversaire (les plus dangereux étant ceux du même camp). Mais après, quand il faut mettre en œuvre toutes les belles paroles, ils refilent vite le ballon au technocrate de service qui saura se rendre indispensable en donnant l’illusion de maîtrise (car lui aussi est un politique mais d’un niveau différend).
Comprendre ce que je viens de très rapidement exposer, c’est comprendre les mécanismes des aberrations que l’on constate chaque jour…..
Le RCA n’y échappe pas : ils s’agit d’hommes et de femmes d’horizons divers mais dont l’intérêt ponctuel converge. Ceci exclu de facto toute notion de complot global.
Si à cela vous ajouter des egos surdimensionnés ne tolérant pas d’être capable de se tromper ( et de le reconnaître..) vous comprenez alors que les changements ne peuvent être que très lents.
andqui (#184),
Je suis sidéré. Il faut prendre mon post au second d°, et rester sur les aspects scientifiques
Abitbol (#186),
Comme basoche et tabellions constituaient le gros des Montagnards à la Constituante: il n’y a rien de changé.
Marco33 (#190),
Pour faire court on pourrait dire qu’il y a deux sortes d’intelligences: les analytiques et les synthétiques; rares sont ceux qui possèdent les deux à la perfection, et rares sont les synthétiques qui passent les filtres de EdNat, laquelle sélectionne les premiers afin de protéger le système. Ces filtres, qui ont toujours existé depuis la fin du 19ième ont été incroyablement renforcés depuis le début des années 70 qui commença par la terrifiante réforme des mathématiques.
Des hauts fonctionnaires ou décideurs possédant une intelligence équilibrée NE PEUVENT TOUT SIMPLEMENT PAS EXISTER.
Araucan (#179), remarquez, Courtillot est porté disparu aussi. Donc dans un sens il faut regretter cette absence. Plus Branloo et « l’ingénieur CEA » chargé de comm du GIEC parlent, plus ça donne l’occasion à Courtillot d’être invité par les médias pour les massacrer et plus les fidèles désertent l’Eglise de Climatologie (on voit très nettement la tendance dans les commentaires des lecteurs de Laberration, l’imMonde …). Pour une fois que notre Branloo est utile à qq chose, il faut le féliciter.
Vivement le prochain barbecue-party giecien à Mexico dans qq mois. J’espère que Branloo n’a pas été viré d’ici là. Que serait un village sans son idiot du village.
scaletrans (#192),
Pas d’accord avec vous. La « terrifiante réforme des mathématiques », comme vous dites si bien, a commencé au milieu des années soixante ; c’était un signe avant-coureur du soixante-huitardisme, dont l’Education dite Nationale est d’ailleurs aujourd’hui le dernier bastion.
A cet époque mon prof de math-élem ne s’intéressait qu’aux « maths modernes » et absolument pas au programme, ce qui ( en plus de ma nullité congénitale ) m’a valu de me faire étendre au bacc avec les malédictions du jury. Seule consolation : son propre fils était dans la même classe que moi et a subi le même sort.
Marco33 (#190),
Vous avez raison. C’est étonnant comme les mêmes individus extraordinairement brillants dans leur discipline et relativement cultivés par ailleurs peuvent parfois raisonner avec une puissance d’analyse digne du JT de TF1.
J’entends souvent dans des labos des gens géniaux se plaindre, sans doute à juste titre, du manque de moyens et de reconnaissance, de la faiblesse des rémunérations en regard du niveau de qualification etc etc. Bien sûr l’argent n’est presque jamais évoqué comme source de motivation tant la passion qui les anime passe au dessus des considérations matérielles personnelles (bon là il y a peut-être un peu d’hypocrisie mais personne n’est parfait).
Je ne me permettrais pas de remettre en cause le bien-fondé de ces arguments mais je ne peux m’empêcher de penser que s’ils consacraient une partie de leur énergie à trouver des moyens plus rapides de mettre leurs extraordinaires capacités au service du plus grand nombre (plutôt que de se renfermer sur la « sécutité » de leurs labos en ronchonnant) ils rendraient des services encore plus impressionnants à la collectivité qui serait bien obligée de mieux les récompenser par une meilleure reconnaissance, plus de moyens et pourquoi pas de meilleurs salaires (si toutefois il en reste quelques-uns que ça intérresse).
Curieux (#183),
Quand je parle des négociateurs, je parle de ceux qui préparent le travail au jour le jour, ceux qui lisent les textes imbuvables de 200 pages sur chaque sujet et sont sensés en tirer des conclusions, des décisions ou proposer des « actions ». les politiques n’arrivent au mieux que pour signer (ce qu’ils espéraient faire à copenhague) ou vraiment quand tout est bloqué de chez bloqué (ce qu’ils ont du faire à Copenhague en petit comité…)
andqui (#184), Gardez le café, SVP, quand il n’y en a plus, ils manquent terriblement … et aussi la machine à café, car cela veut que votre boîte n’est pas totalement taylorisée et managérisée avec les dernières méthodes à la mode.
Abitbol (#186), effectivement, il n’y a très peu de politiques qui sont des ingénieurs. Et dans l’administration, ils sont en voie progressive de disparition, soit par mimétisme avec les énarques, soit parce que les énarques les évincent progressivement. Etre ingénieur ce n’est plus à la mode …
Flo (#189),
bienvenue dans le monde des négociations internationales ! C’était effectivement cet aspect des choses qui m’intéressait …
Volauvent (#188),
Dans l’administration, ceux qui laissent faire ceux qui ont le vent dans le dos sont les ambitieux (donc cyniques) : ne pas se faire repérer pour passer à l’échelon au-dessus , il faut donc savoir d’où vient le vent pour se faire remarquer comme il faut. La concurrence est rude et ne conduit pas toujours à sélectionner les meilleurs, mais surtout les plus flexibles.
Mais pour Borloo, je me demande quand même si on ne lui a pas demandé de se faire discret.
miniTAX (#193),
Il y aura Bonn en juin avant … mais à Mexico il y aura bien moins de (beau) monde.
miniTAX (#193), courtillot est passé sur France-inter aujourd’hui…
thierry_st_malo (#194),
Nous avons tous les deux raison; je suis plus âgé que vous et ma mère, prof de maths et sciences répétait, alors qu’elle était à deux ans de la retraite: « on veut faire de nos élèves des imbéciles ». Je n’y prêtais à l’époque pas trop d’attention, et c’est seulement lorsque j’ai fait la connaissance en 76 de A.A. Upinsky et de son livre 2+2=5 que j’ai réalisé l’étendue du problème; l’un des chapitres s’intitule d’ailleurs « La pédagogie du désespoir ». Ce livre, édité à l’époque à compte d’auteur est introuvable, et pourtant, ses parallèles avec les conséquences de cet enseignement, Le Meilleur des Mondes et 1984 étaient prophétiques. Sais-t-on seulement qu’une réforme de ce genre à été imposée à l’Espagne en échange d’un prêt du FMI ?
Les auteurs et promoteurs de ces réformes catastrophiques sont des criminels.
scaletrans (#198), On a largement entamé le processus ici, avec la « sublime » méthode globale !
Et toujours à propos de l’incompétence et (ou) du bourrage de mou systématique, voici la dernière de NKM : Nathalie pour les intimes. Ex-secrétaire d’Etat à l’écologie avec Barloo. Et polytechnicienne par dessus le marché…
« »Les effets ravageurs des excès de CO2 dans l’atmosphère sont déjà là : pas moins de 250 millions de femmes, d’hommes et d’enfants sont frappés chaque année par des tsunamis, des cyclones ou d’autres formes moins soudaines de catastrophes climatiques, notamment la montée des eaux ou la désertification de certaines régions. »
Tribune de NKM reprise par les Echos du 18 déc. 2009 …
lien encore sur : http://www.strategie.gouv.fr/
Bon. Il est vrai que quand son ministre de tutelle vante les progrès des batteries LiPo : qu’il nous explicite par » Lithium Polonium », on peut s’attendre à tout.
Et les deux autres, avec leur CO2 qui troue la couche d’ozone.. c’est de la compétence aussi ?