Cancun, pas d’accord


[Un bilan de "l'accord de Cancun", assez réaliste et évidemment très différente de la version formattée par l'AP, l'AFP et Reuters]

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Par Dr Richard North, de EU Referendum

Comme on pouvait parfaitement l’anticiper, le sommet du climat à Cancun au Mexique ne se déroule pas bien pour la verdure. Le Wall Street Journal fait un boulot somme toute passable pour nous rapporter ce qui est train de se passer, en nous disant que le sort du protocole de Kyoto « parait incertain ». Le traité sur cette question a « calé » , s’étant engagé dans un impasse avec les USA, la Chine, le Japon et d’autres nations.

C’est reflété dans le Guardian qui nous dit que « le verrou sur Kyoto signifie que les discussions de Cancun débouchent sur pas grand chose au bout de deux semaines, d’après nombre de ministres y ayant pris part ». Un autre compte rendu plus tardif nous dit qu’il y a bien un accord sur un bakchich de 100 milliards pour les républiques bananières, à payer d’ici 2020. Ne doutons pas qu’une  bonne partie va passer dans les poches des concessionnaires Mercedes des pays en voie de développement pour garder les fesses des élites gouvernantes et de leurs potes des ONG dans un confort qu’ils ne méritent certainement pas.

Cela, semble-t-il, est le seul accord définitif à sortir des discussions. Et même l’idée de ce fonds n’est pas nouvelle, un accord de principe sur ce point ayant déjà émergé à Copenhague. Seul son nom semble être fraichement sorti du moule, alors que tout le reste a l’air d’être en suspension jusqu’au prochain sommet. Il y a même eu un grand pas en arrière pour le protocole de reforestation REDD, en ce qu’il a été fermement découpé du trading de droits d’émissions de CO2.

Sur les bords, on voit aussi que la capture de carbone s’est pris une claque, et que les investisseurs se voient obligés de réfléchir à deux fois au sujet des énergies renouvelables, le tout faisant des efforts du Royaume-Uni pour réduire les émissions de CO2 un non sens complet.

Selon toute analyse rationnelle, la grande peur du réchauffement climatique devrait être en train de flotter ventre en l’air à la surface de l’eau, surtout avec le temps qu’il a fait ces dernières semaines, mais ce à quoi nous avons à faire ici n’est pas de la rationalité. Les aspects quasi-religieux de cette peur, et les opportunités qu’elle offre de créer de nouvelles taxes et de nouveaux business, continuera à la faire se mouvoir, longtemps après qu’elle aurait dû être enterrée. Et c’est ainsi que nous trouvons par exemple le Département de l’Environnement et du Changement climatique et d’autres, à s'activer sur un programme ni fait ni à faire pour nous embobiner avec toujours plus de coûts.

Ce qui est intéressant, c’est que ce fatras est en train de faire monter la température de Autonomous Mind. Comme beaucoup d’entre nous, il voit que les règles du jeu ont changé. Alors que nos élites politiques ont tellement perdu le contact avec la réalité, alors que le futur de notre démocratie, de notre liberté et de notre souveraineté est menacé, et que les protestations pacifiques continuent de n’avoir aucun effet, l’action concrète devient justifiée. Ce qui est considéré comme bon pour les militants verts et les étudiants en colère, doit pouvoir alimenter notre moulin à nous aussi.

Le Daily Telegraph, pendant ce temps là, souffle comme le grand méchant loup pour nous dire que le droit d’être en colère n’est pas « une excuse pour la violence », oubliant bien sûr que l’État en est lui même aussi un auteur. Son excuse est qu’il protège l’État de droit, mais quand une administration manque de légitimité, cette excuse perd de sa force. Et donc, si « être en colère » ne justifie peut-être pas la violence, l’indifférence de l’État aux préceptes de base de la démocratie même, est une toute autre question.

Nous extorquer des montants de plus en plus importants pour nourrir leur obsession du réchauffement climatique est aussi proche que possible d’un effondrement total du consentement, et alors que toute l’attention du gouvernement et des médias est accaparée par les étudiants en colère et les « jeunes », ils n’ont pas encore vu ce qui leur arrive dessus à vitesse grand V. Ils sont peut-être en train d’apprendre une ou deux leçons politiques difficiles, mais il y a aussi une autre sorte de colère qui brûle sous braise et qui n’attend qu’à entrer en éruption. Ces gros malins de commentateurs pourraient bien découvrir qu’ils regardent dans la mauvaise direction, comme à leur habitude.

Traduction par Contrepoints.org


202 réponses à “Cancun, pas d’accord”

  1. La lutte contre le paludisme marque des points

    On estime que le nombre de décès par paludisme est passé de 985.000 en 2000 à 781.000 en 2009. Cette baisse notable est observée dans toutes les régions de l’OMS, dans la région européenne comme aux Amériques. La diminution la plus importante du nombre de décès concerne l’Afrique.

    http://www.lefigaro.fr/science…..points.php

  2. Laterjuju (#150),

    Au fait miniTAX, il vous est pas venu a l esprit que les pays riches sont aussi et surtout ceux qui vont, pour reprendre votre expression, “racler les rivières, les sols et sous sols” des AUTRES ?

    Et alors ?
    Si tu as une piece de 1 euro à tes pieds et que tu n’en a pas l’utilité ou que tu ne veux pas te baisser pour la ramasser, un AUTRE le fera à ta place.
    « La terre appartient à ceux qui la cultivent » c’est Africain…

  3. il est evident que le mode de vie que vous defendez ne pourrait etre etendu à la planète entière

    lemiere jacques (#147), il est surtout « évident » que vous faites le perroquet de la propagande écolo-catastrophique sans réfléchir. Et que votre rengaine déplétionniste est directement contredite par les faits : les USA ou la France sont parmi les pays les plus riches, les plus consommateurs, les plus gaspilleurs et les plus dénoncés par les alter-comprenants. Et c’est pourtant parmi les premiers exportateurs de nourriture de la planète. Même la Chine, avec ses 1,3 Mrd d’habitants toujours plus riche est devenue exportatrice nette de denrées alimentaire ! Donc votre affirmation gratuite est FAUSSE, comme elle a été fausse depuis Malthus et bien avant.

    je ne vois pas le rapport….et vous commettez une erreur qui se voit tout aussi bien qui est la region parisienne n’est pas viable seule…..pas du tout…

    lemiere jacques (#148), la question n’est pas si la région parisienne est viable seule ou pas (ce dont vous ne savez rien, vous vous contentez d’affirmer), ne détournez pas mon raisonnement.
    La question est la « nécessité de l’environnement » pour la région parisienne et la réponse est clairement NON. La région parisienne comme tous les mégalopoles de la planète ont besoin de nourriture et d’énergie, tous fournis grâce à la destruction et à la domestication de l’environnement , et non grâce à la préservation. La nourriture, on peut la produire n’importe où, même dans le désert, alors l’environnement, RAF. Vous confondez copieusement besoin esthétique et besoin vital, pas étonnant que vous vous accrochez à des théories pseudo-scientifiques archi-fausse et la « nécessité de l’environnement » en est une.

    Il me semble qu’en éludant la question de la possibilité de la rarefaction possible de l’energie relative ou absolue vous vous posez quelques oeillères aussi

    Quelle raréfaction ? Citez moi une source d’énergie qui s’est rarifiée, une seule. Pour l’instant, vous vous contentez de brasser du vent.

  4. lemiere jacques (#149),

    La seule difference entr maintenant et le moyen age est que la mecanisation a degagé du temps pour faire autre choses…

    Euh non… il existe une autre différence, et bien plus significative: maintenant on produit beaucoup plus (rendements céréaliers multipliés par un facteur 20) sur des surfaces plus réduites (et ce n’est pas du qu’à la mécanisation).
    Ce qui veut dire qu’avec la même surface agricole, on peut nourrir beaucoup plus de monde…
    Une autre différence importante est que, en Europe, la malnutrition et les famines existaient au moyen-age… plus aujourd’hui…

    La plupart des zones ou les problèmes de malnutrition existent aujourd’hui sont justement des régions ou les pratiques culturales sont moyenâgeuses…. voire encore plus archaïques (il existe plein d’endroits en Afrique, notamment au Sahel, ou même la charrue n’est pas utilisée…).
    Quand aux vrais problèmes de famine, ils sont en général liés à des conflits, aujourd’hui comme hier.

  5. Laurent (#154),

    Quand aux vrais problèmes de famine, ils sont en général liés à des conflits, aujourd’hui comme hier

    tout à fait, et puisque on parle dans ce blog du RCA et de ses supposées catastrophes humanitaires (refugiés climatiques, famines etc) j’avais posté sur ce blog une étude qui montrait bien que la quasi totalité des flux migratoires étaient dus aux guerres ethniques, expropriations, et autres persecutions. Lesquelles par la densification de certaines zones urbaines catalysaient certaines maladies.

  6. Laurent (#154),

    et c’est d’ailleurs grâce à ces meilleurs rendements, et donc à une necessité moindre de surface agricole, que la forêt en France est passée de 9 M à 15 M d’hectares en 150 ans.

  7. Laurent (#154),

    La plupart des zones ou les problèmes de malnutrition existent aujourd’hui sont justement des régions ou les pratiques culturales sont moyenâgeuses…. voire encore plus archaïques

    A l’instar de ce que veulent faire de la France les rétropédaleurs Grenellissimes ?

  8. Ah, je n’avais pas vu que vous aviez repris cette traduction de Contrepoints. Excellente initiative, une fois que le travail est fait, ça fait du bien qu’il soit le plus largement répandu possible. Merci. Vous avez vu l’article d’aujourd’hui sur les modèles de prédiction qui ne marchent pas?
    http://www.contrepoints.org/20…..hauffement

  9. Abitbol (#152),

    Au fait miniTAX, il vous est pas venu a l esprit que les pays riches sont aussi et surtout ceux qui vont, pour reprendre votre expression, “racler les rivières, les sols et sous sols” des AUTRES ?

    Et alors ?
    Si tu as une piece de 1 euro à tes pieds et que tu n’en a pas l’utilité ou que tu ne veux pas te baisser pour la ramasser, un AUTRE le fera à ta place.
    “La terre appartient à ceux qui la cultivent” c’est Africain…

    La connerie a encore de beaux jours devant elle.

  10. maurice (#156), Laurent (#154),
    En 50 ans, la surface nécessaire pour produire 100 tonnes de blé est passée de 55 ha (1950) à 14 ha (2000). Cet accroissement de la productivité a permis de réduire le coût de l’alimentation dans le budget des ménages qui était de + de 35 % en 1970 à moins de 15 % en 2002. Dans le même temps la part des dépenses de services et de loisirs est passée de 34% à 48%.
    (sources Arvalis Institut du végétal)

  11. Bebop76 (#162),
    Les connaisseurs donneront plus de précisions, sans doute.
    Je croix savoir que la production du secteur agricole s’est accompagnée en France d’une réduction (de moitié ?) du nombre des producteurs.

  12. JG2433 (#163),
    Globalement en France le nombre d’exploitations agricoles est passé de 1.5 millions en 1970 a 0.5 millions aujourd’hui, soit une réduction d’un tiers.

  13. Bebop76 (#164),

    euh …. deux tiers ? 😉

    Et ce n’est pas terminé … pour la diminution du nombre d’exploitations … pour des raisons démographiques (age moyen des agriculteurs) et aussi économiques.

  14. Araucan (#165),
    Et des conditions d’exploitations de + en + drastiques comparées à nos voisins européens, le moratoire ogm et bien sûr les retombées du Grenelle, le HQE, les bios tracteurs, etc.
    Le conditionnement des aides qui permet aisément et à tout moment de nouveaux obectifs essentiellement environnementaux. Comme il est devenu quasiment impossible de s’en passer, c’est de bonne grâce que les agris se plient aux directives. Les + récalcitrants ont laché prise depuis longtemps et ça continu. La reprise familiale était une fierté, c’est devenu un fardeau. Accusés de tous les maux, l’agriculture qui a fait que la France était compétitive c’est fini, on produit propre avec des contrôleurs à tous les étages, on s’adapte et puis plus ça va plus ça devient inepte, une grande lassitude…

  15. rageous (#166),

    Vos voisins européens qui normalement ont le même type d’aides (donc de contraintes que les français) non ?
    Qui cultive des OGM en Europe : en gros les Espagnols et les pays de l’est (mais pas en majorité) ?
    Le HQE est obligatoire pour les bâtiments agricoles ????

    La concurrence n’est pas tant au niveau UE (où je crains bien que le modèle agriculture familiale soit abandonné à terme dans les plaines – concentration des exploitations- et maintenu qu’en moyenne montagne) qu’au niveau mondial …

    Mais que le métier d’agriculteurs soit devenu bien plus difficile qu’il y a 40 ans certainement : technicité plus grande demandée, prix de la terre, situation de chef d’entreprise, prix plus volatils, maîtrise et coût des intrants et maîtrise de la qualité produite, marge très variables d’une année à l’autre, poids de la grande distribution …

  16. Araucan (#167), rageous (#166),
    Faut pas être trop pessimiste quand même. C’est vrai que l’agriculteur est aujourd’hui soumis à des pressions sociétales, réglementaires très fortes comme vous le faites remarquer. Le modèle franç

  17. désolé c parti trop vite. Je disais que :
    Le modèle frança

  18. Le modèle français c’est toujours l’agriculture familiale, même avec 500 ha de grandes cultures, un chef d’exploitation, un chef de culture et un ou deux ouvriers. Je pense que nous avons les moyens de maintenir ce modèle, même si nos concurrents, farmers américains du nord, australiens, argentins qui abondent le marché mondial sont sur des structures très importantes leur conférant une forte productivité du travail exprimée en tonne produite par travailleur. La seule option est de conserver et d’améliorer notre forte efficacité technique, mise en valeur par des conditions pédo climatiques exceptionnelles que l’on retrouve dans peu d’endroits au monde.
    Les leviers pour relever ces défis sont connus. Je ne les citerai pas tous pour ne pas allonger le débat. Mais il en est un qui est fondamental, c’est la génétique : plantes valorisant mieux l’azote et l’eau, dotées de résistances durables aux bio agresseurs, mieux adaptées au contexte climatique qui évolue… Les biotechnologies ont potentiellement la possibilité de nous faire faire des progrès très rapides et de nous adapter aux différents contextes. Malheureusement la société civile et le politique, ou vice verca…, bloquent honteusement l’accès à l’innovation dans ce domaine. Et l’agriculteur se retrouve en situation de production sous optimale et de distorsion de concurrence sur le marché mondial.

  19. Bebop76 (#170),

    Les leviers pour relever ces défis sont connus. Je ne les citerai pas tous pour ne pas allonger le débat. Mais il en est un qui est fondamental, c’est la génétique

    Je suis d’accord. il y en a un autre presqu’aussi fondamental : la phytopharmacie, autrement dit en la pesticides. Et là, avec le Grenelle ça devient vraiment short. Pas vrai Rageous ?

  20. Bon, fausse manoeuvre. Mon texte en bonne et due forme :

    Les leviers pour relever ces défis sont connus. Je ne les citerai pas tous pour ne pas allonger le débat. Mais il en est un qui est fondamental, c’est la génétique

    Je suis d’accord. Il y en a un autre presque aussi fondamental : la phytopharmacie, autrement dit, en langue écolo-vulgaire, les pesticides. Et là, avec le Grenelle, ça devient vraiment short. Pas vrai Rageous ?

  21. Laurent Berthod (#172),
    Je suis également d’accord.
    Mais avec le Grenelle on s’apercevra vite des limites à la réduction des phytosanitaires… à 50 %… si possible. De même que de prétendus systèmes innovants permettant de réduire la pression du parasitisme. Possible peut être mais en prenant beaucoup de risques. Et en plus c’est trop compliqué à mettre en oeuvre sur les différentes parcelles d’une exploitation.
    La seule solution viable et performante c’est l’utilisation simultanée des biotechnologies pour créer des variétés peu (ou pas) sensibles au parasitisme, fréquemment renouvelées car le parasitisme s’adapte, et l’utilisation des produits phytosanitaires lorsque le parasitisme n’est pas réglé par la génétique.
    Ce sont des éléments importants qui nous permettront d’améliorer encore notre productivité technique et notre compétitivité.

  22. Bebop76 (#170),

    OK sur la génétique avec le(s) bémol(s) suivant(s)

    plantes valorisant mieux l’azote et l’eau,

    pour le moment, c'est toujours la sélection classique éventuellement assistée par marqueurs qui fournit ce genre d'amélioration,

    dotées de résistances durables aux bio agresseurs,

    les biotech peuvent faciliter l'obtention de telles résistances pour autant que la construction génétique qui les génère soit (relativement) simple et donc transférable par génie génétique. Quant à la durabilité, c'est la pratique qui la donne : elle est peu testable a priori. Pour le moment, les variétés Bt ont l'air de se défendre … Mais les résistances (soit venant de population de la plante cultivée ou sauvage apparentées, soit venant d'autres organismes) sont généralement limitées à un ou quelques parasites et le recours à la phytopharmacie reste souvent utile pour d'autres ravageurs … De plus, les résistances pour le moment, il faut les trouver : on ne les construit pas … et on n'en trouve pas toujours ! Comme le dit LB, la question de la phytopharmacie reste cruciale en terme de nombre de molécules disponibles, efficacité, effet sur la santé humaine, effets sur d'autres organismes, modalités d'utilisation, coûts, rémanence et dégradation dans l'environnement, à la fois pour l'agriculteur mais aussi pour des raisons des sécurité de l'approvisionnement national.

    mieux adaptées au contexte climatique qui évolue…

    Pour les variétés de plantes annuelles ou bisannuelles, l'avantage pour l'agriculteur ou l'obtenteur, est qu'il peu rapidement en changer et qu'il peut aller chercher dans les régions similaires des variétés à tester sur des caractères utiles bien sur par rapport aux variations climatiques constatées (cf les réseaux de tests des instituts techniques) : et cette adaptation se fait de fait, dans le cycle obtention, tests sur le terrain, utilisation.
    Les cycles sont plus long pour les plantes pérennes (arbres fruitiers, vigne) mais ces végétaux ont déjà une certaine capacité à s'adapter à la variabilité du climat.

    Je module donc les aspects génétique, coté biotech, pour que l'on n'oublie pas le coté sélection classique, qui a assuré depuis 50 ans et qui continue de fournir les variétés à hauts rendements, que l'on complète avec éventuellement un transgène. Ce qui veut dire que les OGM sont une technologie complémentaire mais qui n'aura pas la même diffusion dans toutes les cultures.

  23. Bebop76 (#164),

    Globalement en France le nombre d’exploitations agricoles est passé de 1.5 millions en 1970 a 0.5 millions aujourd’hui, soit une réduction d’un tiers.

    La calculette, elle est cassée … de 1,5 à 0,5, c’est une réduction des deux tiers.

  24. Araucan (#167),
    Normalement mais je pense qu’il y’a qq disparités, un pays comme l’Espagne a l’air + relax pour l’usage des phytos et vetos.
    Les bio antiogm n’y sont pas aussi virulents que chez nous, peut-être finalement ils se sont rendus compte qu’il n’y a aucun danger à cohabiter?
    L’ecoconditionnalité est à l’appréciation de chaque pays il me semble. Ecophyto ou son équivalent est-il adopté en Allemagne?
    HQE Pas encore obligatoire, comme de s’équiper avec des tracteurs maintenant tier4, recyclage maximum des gaz, un truc pour éviter d’émettre trop de CO2! Pas obligatoire mais le reste perd de sa valeur à grande vitesse…

    Laurent Berthod (#172),
    Oui on a le chic pour se mettre des freins alors même que les molécules sont plus efficaces, les matériels + fiables, de même que l’information auprès des utilisateurs.

    Bebop76 (#173),
    Entièrement d’accord! Mais alors c’est pas gagné…
    http://www.agriculture-environ…..article591

  25. PapyJako (#175),
    Par contre les pièces rapportées, techniciens, conseillers, agents de dvlp et autres fonctionnaires ont été x par 10!

  26. rageous (#177),

    Par contre les pièces rapportées, techniciens, conseillers agents de dvlp et autres fonctionnaires ont été x par 10!

    Vraiment ?… le facteur 10 est-il une clause de style, ou une réalité ?

    C’est vrai que, comme toutes les vermines, ça pullule ces machins là.

  27. Araucan (#174),
    Laurent Berthod (#179),

    Je suis bien entendu d’accord avec vous. J’ajoute que je n’ai jamais parlé d’OGM mais de génétique (assistée par marqueurs) qui sont bien des outils de cette science que l’on nomme biotechnologie comme vous le dites L. Berthod.
    Un exemple sur le blé qui est une culture que je connais bien. Sur les soixante dernières années, le rendement moyen national a augmenté à peu près régulièrement d’1 quintal/ha/an.
    Depuis 10-15ans ce rendement stagne significativement et montre en plus une plus forte variabilité interannuelle. Lorsqu’on regarde les causes de cette stagnation, on s’aperçoit que c’est bien la génétique (classique) qui sauve les meubles puisqu’elle amène 1 ql/ha/an, c’est a dire encore plus que ce qu’elle a apporté les 40 ou 50 années.
    précédentes !
    Par contre le quintal manquant est dû :
    1/ à un ralentissement du progrès des « techniques culturales (développement des TC simplifiées, évolution des rotations -moins de pois et plus de colza et de blé/blé, réduction des intrants et surtout apparition généralisée de résistances aux fongicides utilisés sur le complexe parasitaire de la plante.
    2/ au changement climatique : augmentation du déficit hydrique cumulé pendant la phase de montaison du blé (sud de la france) et augmentation du nombre de jours échaudants au cours de la phase de remplissage du grain (toutes régions).
    (source : actes du colloque Climator – INRA / Arvalis Institut du végétal)

    … voilà qui nous ramène au sujet principal de ce blog !

  28. PapyJako (#180),

    le facteur 10 est-il une clause de style, ou une réalité ?

    N’avait-il pas déjà dit, il y a de cela quelques 15 ou 20 ans, que le nombre des actifs dans le monde agricole français était en diminution alors que, au contraire, celui des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture était (est encore ?) en augmentation.
    Je ne me souviens pas des chiffres ni des pourcentages relatifs à chacune de ces évolutions…
    Il se disait d’une façon douce-amère sad : moins d’agriculteurs, plus de fonctionnaires au ministère de l’Agriculture.

  29. JG2433 (#182),
    On disait la même chose de l’état-major de la Royal Navy, dont l’effectif est inversement proportionnel au nombre de navires. Cete loi porte un nom, que j’ai oublié ; elle est apparentée à la loi de Parkinson.

  30. Myke (#184),
    JG2433 (#185),
    Alfred Sauvy avait aussi écrit des choses très intéressantes dans son ouvrage « La Bureaucratie » (Paris : PUF, 128 p. (Que sais-je? n°712)), avec l’invention du très savoureux mot « burelain », par analogie avec « châtelain » …

  31. Bebop76 (#181),
    Je crois bien qu’ici nous avons déjà parlé récemment des rendements du blé en régressions.

    La meilleure information sur ce sujet est à mon avis sur :
    http://www.agriculture-environ…..article664

    voir peut-être aussi :
    http://lesinfosvertes.hautetfo…..t-ils.html

    Le changement de spéculation vers des blés à moindre rendement mais plus panifiables,donc à plus forte valeur ajoutée, importés souvent des Etats Unis où les rendements, au Kansas par exemple, peuvent tourner autour de 20 à 25 quintaux mais sur des exploitations de 2500 ha en moyenne et à peu près sans intrants fertilisants ou phytosanitaires.

    Très intéressante cette discussion agronomique.
    A titre d’info, je voudrais vous soumettre ce que je disais sur France culture dans une émission du dimanche matin en 2002, concernant le débat sur les produits phytos et le début de notre changement de société:
    En 1985, une nouvelle directive européenne a été imposée aux différents pays grâce au forcing des Verts allemands. Elle visait à diminuer le nombre de molécules phytosanitaires à disposition des agriculteurs : désormais toute pratique phytosanitaire non explicitement autorisée était interdite, contrairement à la situation antérieure où toute pratique était autorisée sauf interdiction explicite, appliquée évidemment aux molécules les plus toxiques.
    La liste positive a remplacé la liste négative, le dogme indémontrable du risque zéro a remplacé la liberté. La responsabilité est passée de l’industriel à l’agriculteur. L’industriel pouvait être contrôlé par la procédure d’homologation et la Commission Officielle des Produits toxiques. Désormais c’est l’agriculteur, que l’on ne peut absolument pas contrôler mais qui est prétendument seul responsable.

    Cordialement.

  32. pecqror (#186),
    Merci pecqror pour le lien d’où je tire en particuliers le complément, que voici, aux posts précédents :

    Ainsi, les effectifs du ministère de l’agriculture et de ses opérateurs ont doublé, alors que le poids de l’agriculture dans l’emploi et la richesse nationale était divisé par deux.

    Se pourrait-il que cette augmentation soit bien, pour le coup, réellement en « crosse de hockey » ? sad

  33. Pour continuer sur le sujet, pardon à Bebop76
    28000 fonctionnaires en 1970 pour 2,8 millions de paysans soit 1%.
    30 ans + tard 35000 pour 630000, 1 fonctionnaire agricole pour 18 paysans.
    De 2001 à 2008 on enregistre près de 100000 exploitations de moins, pour la coordination Rurale, si la tendance se poursuit elle aboutirait à ce que la courbe de la démographie agricole et celle des fonctionnaires de l’agriculture se croisent en 2025, date à laquelle il ne resterait plus beaucoup d’agriculteurs à administrer…
    http://www.blog-agri.com/beret…..riculteurs
    Et ce commentaire:
    « un fonctionnaire de la DDT passe devant le bureau d’un collegue et le voit en pleure devant son ecran !!
    – qu’est qui t’arrive, jean claude !! on t’as supprimer tes RTT ???
    – non, je vais perdre mon boulot !!
    – c’est impossible !!
    – si si, mon agriculteur est mort ce matin !!

    (une vielle blague sur l’administration americaine)
    par remdumdum le jeudi 11 février 2010 à 22:33:50 – Site »

    Un décompte réalisé par les J.A en 2004 faisait état par ailleurs de 165000 emplois dans la catégorie « salarié des organisations » qui comprend la mutualité, le crédit et tous les affiliés MSA des organisations agricoles.
    Selon le rapport d’orientation du congrès des Jeunes Agriculteurs , on comptait en 1991, 1 salarié dans les services (hors coop.) pour 7,1 chefs d’exploitation. En 2000, le rapport était devenu 1 pour 4,63.
    « Face à la multitude des services et des organisations, alors qu’il y a de moins en moins de paysans, nous devons nous interroger sur les services dont les agriculteurs ont réellement besoin. » avait exprimé Jérôme Despey, Président des J.A

    Et sur les subv’s PAC…
    http://www.lecri.fr/2010/09/17…..orme/18301

  34. Laurent Berthod (#178),

    J'ai tendance à avoir une définition calée sur les aspects juridiques … Pas besoin d'autorisation préalable pour utiliser des marqueurs ! 😉 Et puis c'est aussi une manière de résister aux mots en expansion qui colonisent des secteurs entiers et existants depuis longtemps pour gonfler leur importance ( ex : biotech, emplois verts, économie verte, …).
    Personnellement je suis passé d'emploi du secteur primaire à emploi vert en passant par indicateur de développement durable (si, si …). laugh

    JG2433 (#189),

    Il convient de distinguer d'une part
    la partie agricole (production : donc les exploitations), les services aux exploitations (coopératives, matériel agricole etc …)et la partie agroalimentaire.
    Sans compter les autres aspects comptés dans le secteur agriculture (forêts, pêches maritimes, enseignement agricole -en grande partie privé- pour les fonctionnaires cela fait environ 17 000 personnes, …) .

    Plein d'infos par là
    http://www.agreste.agriculture…..rance-2010
    http://www.agreste.agriculture…..10p050.pdf

    Attention à la différence entre la part relative et la valeur absolue !

    Mais il est vrai que l'encadrement règlementaire (environnement, hygiène, alimentation, labels) ou des subventions est loin également d'avoir faibli ! (Dans les départements, les ex DDAF remplissaient également des tâches pour le ministère chargé de l'environnement …). Enfin, il faut aussi considérer les règlementations européennes

    Ex : réglementation OGM alors qu'il n'y a pas d'OGM cultivés en France …
    (Et l'inflation de conseillers, audits extérieurs, labels de toutes sortes n'est pas spécifique à l'agriculture)
    Rapport de la cour des comptes
    http://www.ccomptes.fr/fr/CC/d…..s-Etat.pdf
    http://www.ccomptes.fr/fr/CC/d…..ifs-JO.pdf

    5
    En 2008, l’ensemble des branches de la filière agroalimentaire représente 3,5% du produit intérieurbrut (PIB) français. L’agriculture, la sylviculture et la pêche représentent 1,8% du PIB et les industries agroalimentaires (IAA) 1,7%. La part de ces deux branches diminue régulièrement depuis 1980,mais celle de l’agriculture a diminué beaucoup plus vite que celle des IAA. En 1980, les parts respectives de ces deux branches étaient de 4,2% et 2,6%. La décroissance de la part de l’agriculture traduit essentiellement la baisse des prix relatifs des
    produits agricoles depuis vingt-cinq ans. Exprimée à prix constants, la part de l’agriculture dans le PIB en 2008 n’est que très légèrement inférieure à celle de 1980,ce qui traduit un rythme de croissance en volume de la valeur
    ajoutée de l’agriculture,proche de celui de l’ensemble de l’économie.
    En 2008, l’agriculture, la sylviculture, la pêche et les IAA emploient 1,4million de personnes, soit 6% de l’emploi total national exprimé en équivalent temps plein,contre 12% en 1980. Cette baisse de près de six points est surtout due à l’agriculture:entre 1980 et 2008, la part de l’agriculture dans l’emploi total est
    passée de 9,5%à3,9%. Environ 830000 personnes sont employées à titre principal dans l’agriculture, la sylviculture ou la pêche en 2008. Pourles IAA, en revanche, la part dans l’emploi total n’a que légèrement diminué,passant de 2,5% en 1980 à 2,1% en 2008.

    Bebop76 (#181),

    Vous avez raison en évoquant ces deux causes possibles

    Par contre le quintal manquant est dû :
    1/ à un ralentissement du progrès des “techniques culturales (développement des TC simplifiées, évolution des rotations -moins de pois et plus de colza et de blé/blé, réduction des intrants et surtout apparition généralisée de résistances aux fongicides utilisés sur le complexe parasitaire de la plante.
    2/ au changement climatique : augmentation du déficit hydrique cumulé pendant la phase de montaison du blé (sud de la france) et augmentation du nombre de jours échaudants au cours de la phase de remplissage du grain (toutes régions).

    Il y avait eu un fil consacré à cet aspect
    http://www.skyfall.fr/?p=345
    (Je ne qualifierais pas les TCS comme un ralentissement du progrès, sauf si l'on considère productivité en hausse= progrès, la question de base restant la marge nette faite par l'agriculteur à l'hectare).

  35. rageous (#190),

    D’après votre lien

    Encore plus de réglementations, de papiers, d’inspecteurs dans nos campagnes, pour dresser procès-verbal et mettre à l’amende des fermiers de moins en moins nombreux. Or, dans un récent sondage auprès de huit mille agriculteurs français, neuf sur dix répondent que ce ne sont ni les charges de travail, ni les incertitudes climatiques ou économiques qui les découragent ; mais la paperasserie imposée par la Politique agricole commune (PAC), à laquelle ils consacrent un tiers de leur temps. [3] Tandis que leur nombre diminue, augmente celui de vos fonctionnaires pour gérer plus de trois cents subventions, européennes, mais aussi hexagonales.

    Pourtant une vraie réforme serait facile

    Loin de favoriser la survie des fermes familiales, l’argent public va à des gens qui n’en ont nul besoin.Parmi les 24 premiers bénéficiaires de la PAC, chacun pour plus de cinq millions d’euros, il n’y a aucun agriculteur. Le premier est le volailler Doux, avec 63 millions. On trouve aussi le groupe de luxe LVMH pour son cognac, et les noms de Rothschild, de Dassault et du prince de Monaco, pour ses terres dans l’Aisne. La moitié du total est concentrée sur 10% des exploitants. 826 000 euros l’année dernière pour un seul riziculteur de Camargue. [4]

    Puisque, à l’évidence, hausse artificielle des prix et protectionnisme ont échoué, mieux vaudrait remplacer le maquis bureaucratique actuel de 300 subventions – attribuées dans des conditions peu claires – par une seule prime correspondant au revenu moyen agricole, soit 1 200 euros par mois, versée à tout exploitant d’au moins 10 hectares. Comme il en reste à peine 270 000, cela coûterait moins de 4 milliards, au lieu des 11 milliards de subventions et des centaines de milliards de surprix. Cela satisferait neuf agriculteurs sur dix et augmenterait le niveau de vie de tous les Français. Cela plairait aux consommateurs, aux contribuables, aux défenseurs de l’environnement, et surtout aux agriculteurs et éleveurs, qui verraient d’un coup leur revenu garanti, et cela d’une manière égalitaire, alors qu’actuellement la moitié des subventions est concentrée sur moins de 10 % de bénéficiaires, dont les plus gros ne sont pas paysans.

    Une telle réforme était déjà en germe dans la précédente réforme de la PAC mais la préférence a été laissée aux céréaliers …

  36. Araucan (#192),
    Il faut reconnaitre aussi que les bons rendements, derrière c’est du matos de + en + perfectionné qui coûte la peau des fesses!
    Proposer un salaire de 1200 € je comprends qu’ils n’aient pas voulu en entendre parler…
    Et puis 10 ha quand le gars s’en tape 200 par exemple? Et 10 ha de quoi au juste? Et en tarif horaire avec des semaines de 72 h? Un peu simpliste comme idée…
    Y’a pas en la matière de revenu garanti, c’est comme un chef d’entreprise qui prélève moins de salaire que ses salariés pour faire tourner sa boite à tout prix.

  37. Araucan (#191),

    Ex : réglementation OGM alors qu’il n’y a pas d’OGM cultivés en France …

    Un peu comme les études sur le réchauffement climatique avec les réglementations qui vont avec, alors qu’il y’a un net refroidissement? 😆
    PS: pour revenir au sujet du site, pardon à tous!

  38. Vincent Courtillot a réagi, ce vendredi sur l’antenne de France Inter, à l’accord signé il y a une semaine au sommet sur le climat de Cancun. Extraits.

    « Il y a là un très bon exemple de l’interaction, pour ne pas dire mélange, pour ne pas dire conflit, entre la réflexion scientifique et l’action citoyenne et l’action politique. »

    « Il ne s’y est pas passé grand chose. Il n’y a pratiquement eu aucune décision réelle conduisant à une action pratique. Il y a par contre eu un ensemble d’affirmations déstiné d’une part à effacer un peu le souvenir de l’échec de Copenhague et donner à ceux qui le souhaitent de l’espoir pour le prochain sommet. »

    Pour écouter l’émission « Les grosses têtes au carré » diffusée sur France Inter ce vendredi, cliquez sur:

    http://vincentcourtillot.blogs…..osses.html

  39. Araucan (#192),

    Je dois être un peu con, mais je ne comprend pas en quoi cette subvention résoudrait quoi que ce soit….
    Je ne suis pas contre le principe d’une subvention unique, bien au contraire…. mais je ne crois pas que le problème soit si simple qu’il puisse se résoudre par un « revenu agriculteur garanti » de 1200 euros, cela ne rendra pas les exploitations plus viables, et en terme de « revenu garanti », ce serait plutôt un leurre…. si l’exploitation agricole dépose le bilan, l’agriculteur la perdra, ainsi que le « revenu garanti » qui va avec.

    Le principe de la PAC, c’est de garantir la sécurité alimentaire en gommant par des subventions le différentiel de productivité existant entre les agriculteurs européens et les agriculteurs hors europe… ce n’est pas de garantir un revenu aux agriculteurs… ce qui serait d’ailleurs un principe vicieux, encourageant fortement la baisse de productivité (si ton revenu est garanti, moins tu en fais, moins tu risque d’avoir une activité déficitaire, moins tu risque de perdre ton revenu….).
    – Soit on accepte un système ou le différentiel de productivité (inhérent à la règlementation et au niveau de vie moyen) est « récupéré » par la subvention…. et dans ce cas il est inévitable que les plus malins, et ceux qui ont le plus de marge de manœuvre (de par la taille de leurs exploitations) en profiterons plus que les autres.
    – Soit on ne l’accepte pas, et toutes les petites exploitations disparaitront rapidement (elles disparaitront aussi à terme dans l’autre cas, mais plus lentement….), sauf celles qui auront su se placer sur le « marché de niche » de « l’agriculture de luxe ».

    Un système de subvention, quel qu’il soit, apporte toujours ses « effets secondaires ». On peut les diminuer en simplifiant le système (mais en évitant les « solution ultra-simples » qui cachent souvent de gros vices de formes), mais jamais les supprimer.

  40. Atmosceptic (#195)
    Merci pour le signalement.

    À ce propos, vers la fin, le journaliste cite un sondage assez décoiffant sur la perception du RCA dans le grand public commandité par l’ADEME.

    J’ai cherché et trouvé un papier de Véronique Anger dans Le Post, reprenant une dépêche AFP citée par 20 minutes.
    Rien (à ma connaissance) dans le site de l’ADEME, étonnant n’est-il pas ?

  41. Marot (#197),

    Je me rappelle l’avoir recherché à l’époque et pas trouvé…

    Laurent (#196),

    Non,non vous ne l’êtes pas mais ma remarque était à tiroir et un peu provoc … et liée à des choix qui ont été faits lors de la précédente PAC sur les DPU : en gros, on gardait un certain lien avec la production ou on les découplait complètement. Le choix a été fait de maintenir le flux de subventions sur les plus grands bénéficiaires, qui ne sont pas forcément ceux qui ont le plus de fins de mois difficiles … D’autres systèmes étaient possibles …

    A noter que pour certains agriculteurs (et/ou certaines années) 1200 € par mois seraient bien vus …

    Sinon d’accord avec vous.

  42. Araucan (#198),

    A noter que pour certains agriculteurs (et/ou certaines années) 1200 € par mois seraient bien vus

    Ça je n’en doute pas…. pas plus que je ne doute que de nombreuses petites exploitations sont menacées…

  43. MichelLN35 (#188),
    Je connaissais l’excellent papier d’Agriculture-Environnement. Ce type est vraiment très fort.
    Les travaux qu’il relate concernant la stagnation des rendements du blé sont remarquables et tous les facteurs jouant un rôle sont bien explicités (au passage c’est exactement l’inverse pour la betterave, augmentation des rendements en sucre/ha liés au réchauffement). Cependant, je n’ai pas la même analyse du facteur maladies qui a mon avis est bien plus important que ce qui est évalué. Ce n’est pas la diminution de l’IFT qui pose problème. C’est la capacité des molécules actuelles à « extraire » du gain de rendement. C’est plus difficile qu’il y a 15 ou 20 ans dans la mesure ou beaucoup de maladies sont devenues résistantes aux fongicides. Pour s’en persuader il n’y a qu’à lire la note commune Arvalis/INRA/ANSES : Résistances aux fongicides – Maladies des céréales a paille 2011. C’est édifiant ! Elle n’est pas encore diffusée… mais si ça intéresse quelqu’un je peux transmettre.

    A titre d’info, je voudrais vous soumettre ce que je disais sur France culture dans une émission du dimanche matin en 2002, concernant le débat sur les produits phytos et le début de notre changement de société :

    Quel hasard ! En 1985 ou 86 j’ai participé à une émission de France culture à la maison de la radio… un samedi matin…, je m’en souviendrai toujours, qui s’appelait « L’été des bleuets » avec des représentants du WWF… déjà… du Muséum d’histoire naturelle etc… je représentais les méchants gros agriculteurs, bien que je ne sois pas agriculteur moi même. L’émission s’était très bien passée, très courtoise, en présence d’une cinquantaine d’auditeurs, pas plus, dont un avait quand même posé une question par téléphone… mais vraisemblablement téléphonée par la même occasion…

    Concern
    Ce qui est condamnable, c’est l’extrêmisme et l’intégrisme d’un certain nombre de personnes et de groupuscules dits citoyens ou ONG comme vous voudrez qui portent une idéologie régressive et font pression sur le politique amenant à des réglementations incohérentes, portant plus qu’en germe la récession de l’activité agricole.