Le grand minimum de l’irradiance solaire totale conduit à un petit âge glaciaire

Par  Habibullo Abdussamatov

Des variations climatiques significatives durant les 7,5 derniers millénaires indiquent que les variations bicentenaires quasi périodiques de TSI (Irradiance Solaire Totale) déterminent un mécanisme cyclique correspondant de changements climatiques entre réchauffements globaux et Petits Âges Glaciaires issus pratiquement des processus physiques intervenant dans le système Soleil-Terre. Les variations cycliques quasi bicentenaires de la TSI pénétrant dans l’atmosphère terrestre supérieure sont les principales causes fondamentales des variations climatiques alternées. Dans le même temps, des variations à plus long terme de la moyenne annuelle de TSI due à des changements dans la forme de l’orbite terrestre, l’inclinaison de l’axe de la Terre par rapport au plan de son orbite, et la précession, connues comme les cycles astronomiques de Milankovitch, de concert avec les effets rétroactifs subséquents, amènent les Grands Âges Glaciaires (d’une période d’environ 100.000 ans).La différence de moyenne annuelle entre l’énergie du rayonnement solaire pénétrant dans la haute atmosphère terrestre, le rayonnement solaire réfléchi et l’énergie radiative de grande longueur d’onde sortant dans l’espace détermine l’équilibre du bilan énergétique du système atmosphérique de la Terre. La différence entre le rayonnement entrant Ein et sortant Eout est donné par l’équation :

Ici, Sο est la TSI, ΔSο l’incrément de TSI, A est l’albédo de la Terre en tant que planète (albédo de Bond), ΔA est l’incrément de l’albédo de Bond, ε est l’émissivité du système Terre-atmosphère, σ la constante de Stefan-Boltzman, Tp la température dynamique planétaire, E la puissance spécifique du changement d’état (enthalpie) de la couche active de l’océan et de l’atmosphère (Wm²) qui peut être considéré comme l’équilibre énergétique du bilan moyen annuel (balance de la puissance thermique de la planète).

La variation quasi bicentenaire du rayonnement solaire absorbé par la Terre n’est pas entièrement compensée par l’émission d’énergie vers l’espace dans le laps de temps déterminé par l’inertie thermique de l’océan mondial (20 ans ±8). C’est parce que les éléments de crédit et de débit du bilan énergétique moyen annuel du globe terrestre avec son enveloppe d’air et d’eau est toujours en déséquilibre (E≠0), ce qui est l’état de base du système climatique. L’équilibre annuel moyen du bilan thermique du système Terre-atmosphère sur de longues périodes déterminera de façon sûre le sens et la valeur aussi bien de l’excès ou du déficit d’énergie accumulé par la Terre dans le bilan thermique, lequel, en tenant compte des données des 3 variations de TSI prévues dans le futur, peut définir et prédire bien à l’avance le sens et l’amplitude des changements climatiques à venir. Si la TSI augmente durant de longues périodes de temps, le changement moyen annuel dans l’enthalpie Terre-atmosphère est positif (E>0) ; à l’inverse, si la TSI décroît sur une longue période de temps, ce changement est négatif (E<0). Il en résultera que la température effective de la Terre augmentera ou décroîtra respectivement. La formule de l’incrément de la température effective de la Terre du aux incréments de la TSI et de l’albédo de Bond est obtenue à partir de :

Les variations quasi bicentenaires de la TSI sont relativement faibles (valeur maximale 6,3 wm², soit moins de 0,5% (d’après les dernières données de reconstruction, Shapiro A.I. et al. A new approach to the long-term reconstruction of the solar irradiance leads to large historical solar forcing. Astron. Astrophys. 2011; 529: A67). Cependant, l’impact direct des variations de TSI sur les changements du climat global sera en outre renforcé (avec quelque décalage temporel) en raison d’effets secondaires de rétroaction : des modifications naturelles non linéaires de l’albédo global de la Terre en tant que planète (modifications supplémentaires de la fraction de TSI absorbée) et modifications de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère (vapeur d’eau comme dioxyde de carbone et autres gaz) – modifications supplémentaires de l’influence de l’effet de serre.

L’albédo de Bond augmente jusqu’au niveau maximum durant un refroidissement profond et décroît jusqu’à un minimum durant un réchauffement, alors que la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère varie en sens contraire et dépend principalement de la température globale des Océans. Les variations des paramètres de la surface et de l’atmosphère terrestre, qui sont dues aux variations de TSI quasi bicentenaires, génèrent des modifications supplémentaires de température en raison de répétitions multiples de tels cycles causals des effets secondaires de rétroaction, même si la TSI reste par la suite inchangée sur une certaine période de temps. Ainsi, la variation quasi bicentenaire de la TSI conduit toujours au déséquilibre du bilan énergétique moyen annuel du système Terre-atmosphère, pendant que le prochain Grand Minimum de la TSI entraîne un déficit du bilan énergétique moyen annuel de la Terre et le Petit Âge Glaciaire.

Depuis le début des années 90, on a observé une diminution de la TSI et donc de la portion d’énergie absorbée par la Terre (Figure 1). Le Soleil étant dans la phase descendante de la variation quasi bicentenaire, la valeur moyenne de la valeur absolue lissée de la TSI est en décroissance sur les cycles  22, 23 et 24 : le rythme moyen annuel de décroissance du cycle 22 était de ~0.007 wm²/an, alors que durant le cycle 23 il était déjà passé à ~0.02 Wm²/an. La TSI moyenne du cycle 23 était inférieure de ~0.15Wm² à celle du cycle 22. La valeur de la TSI au minimum entre les cycles 23 et 24 était inférieure de ~0.23 et ~0.30 Wm² par rapport aux minimas entre les cycles 22/23 et 21/22 respectivement. L’augmentation actuelle du rythme moyen annuel de la décroissance de la TSI (en tenant compte d’une brusque chute de sa composante de 11 ans) atteint presque 0.1 Wm²/an (Figure 1) et continuera à augmenter lors du cycle 25. La tendance observée d’une augmentation du rythme de décroissance moyen annuel de la valeur absolue de TSI nous permet de suggérer que ce déclin en tant que tel est analogue au déclin de la période du Minimum de Maunder selon sa reconstruction la plus fiable (Shapiro A.I. et al.). A noter que le niveau maximum  de la composante de 11 ans de la TSI a décru de ~0.7 Wm² en cinq ans de cycle 24 par rapport au niveau maximal du cycle 23.

Figure 1. Variation de la TSI et de l’activité solaire en 1978-2013 et prévisions de ces variations pour les cycles 24 à 27 jusqu’en 2045. La flèche indique le début de l’époque du nouveau Petit Âge Glaciaire après le maximum du cycle 24.

La Terre en tant que planète aura également un solde négatif du bilan énergétique dans le futur car le Soleil est entré dans la phase déclinante du cycle quasi bicentenaire des variations de TSI. Ceci amènera une chute de température et au début d’un Petit Âge Glaciaire vers la fin du maximum du cycle solaire n° 24 au début de 2014. L’accroissement de l’albédo de Bond et la diminution de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère due au refroidissement provoquera une réduction supplémentaire de l’énergie solaire absorbée et réduira l’influence de l’effet de serre. Les effets de la chaîne consécutive de rétroactions provoqueront une chute supplémentaire de température qui pourrait surpasser l’influence de la décroissance quasi bicentenaire de la TSI. Le début du Grand Minimum de type Maunder de la TSI du cycle quasi bicentenaire est attendu lors du cycle 27±1 vers l’année 2043±11 et le début de la phase de fort refroidissement du 19° Petit Âge Glaciaire des 7.500 dernières années vers 2060±11 (Figure 1, 2). Maintenant nous assistons à la période de transition du réchauffement au refroidissement profond caractérisé par des changements climatiques lorsque la température globale oscille (approximativement jusqu’en 2014) autour du maximum atteint entre 1998-2005. Ces pronostics sont confirmés par le Soleil lui-même et la tendance des changements de température globale ainsi que par les niveaux des Océans pour les 16 dernières années.

En général, par analogie avec les saisons terrestres il y a aussi une alternance similaire des conditions climatiques dans le Système Solaire, alternance dictée par le cycle quasi bicentenaire de la variation de TSI. Ainsi, actuellement l’ensemble de notre Système Solaire passe de l’ été solaire à l’automne solaire puis passera à la saison de l’hiver solaire du cycle solaire quasi bicentenaire. Il y a un réchauffement simultané sur la Terre, Mars et tout le Système Solaire. Ceci a une origine solaire naturelle et confirme l’effet d’un été solaire et l’alternance des conditions climatiques qui en découlent.

Le contenu en gaz à effet de serre dans l’atmosphère dépend en grande partie des Océans, et le contenu en poussières dépend de l’activité volcanique et de la hausse des aérosols provenant du sol. Les quantités de flux naturels (dioxyde de carbone, vapeur d’eau et poussière) issus des Océans et des sols vers l’atmosphère (Min) et allant de l’atmosphère (Mout) vers les Océans excèdent de plusieurs ordres de grandeurs les décharges anthropiques de ces substances vers l’atmosphère (Mant) (Nigmatulin R.I. The Ocean: climate, resources, and natural disasters. Herald of the Russian Academy of Sciences. 2010; 80(4): 338-349). Le contenu total de dioxyde de carbone dans les Océans est 50 fois plus élevé que dans l’atmosphère, et même une « respiration » des Océans peut changer dramatiquement ne niveau de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Les causes naturelles jouent un rôle nettement plus important dans les variations climatiques que l’activité humaine car les facteurs naturels sont substantiellement plus puissants.

Figure 2. Prévision des changements climatiques naturels pour les cent prochaines années.

Les carottes de glace de l’Antarctique donnent des preuves claires de la relation étroite entre les variations de température et la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone durant les cycles glaciaires/interglaciaires, au moins durant les 800 mille dernières années. L’analyse des carottes de glace montre que la concentration de dioxyde de carbone suit très précisément les augmentations de température avec un décalage de 800±400 ans. Durant les cycles glaciaires/interglaciaires les pointes de concentration de dioxyde de carbone n’ont jamais précédé les réchauffements. Par conséquent il n’existe pas de preuve que le dioxyde de carbone constitue un facteur majeur du réchauffement actuel de la Terre. Les changements importants de la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone sont toujours déterminés par des fluctuations correspondantes de la température des Océans.

Ainsi, les variations quasi bicentenaires de la TSI (avec leurs impacts direct et secondaire, ce dernier étant dû aux effets secondaires de rétroaction) sont les causes majeures et essentielles des changements climatiques. Le Soleil est le principal facteur contrôlant le système climatique et même des variations de long terme de faible amplitude de la TSI peuvent avoir des effets importants sur le climat de la Terre et d’autres planètes du Système Solaire. Les cycles solaires quasi bicentenaires sont la clé de la compréhension des changements cycliques à la fois dans la nature et dans la société. Le signe et la valeur du déséquilibre énergétique du système Terre-atmosphère sur une longue échelle de temps (excès ou déficit de TSI accumulé par les Océans) déterminent un changement correspondant du statut énergétique du système, d’où une variation climatique et son amplitude en corrélation.

C’est pourquoi le climat de la Terre change tous les 200±70 ans ; et c’est le résultat de la variation cyclique bicentenaire de la TSI. Le déclin de long terme observé de la TSI et le profond refroidissement consécutif influence en conséquence et tout d’abord les ressources naturelles dépendantes du climat et l’économie étroitement  liée au climat. La façon la plus raisonnable de lutter contre le Petit Âge Glaciaire à venir est un ensemble de dispositions spéciales ayant pour but de soutenir le développement économique et une production économe en énergie en vue d’adapter l’humanité à la période de refroidissement sévère à venir qui durera probablement jusqu’au début du XXII° siècle. Une rapide prise de conscience de la réalité du refroidissement global à venir et des mécanismes physiques qui le provoquent déterminent directement le choix de mesures adéquates et fiables devant permettre à l’humanité, et en particulier aux populations de pays éloignés de l’équateur de s’adapter au futur refroidissement global.

Source, traduction Scaletrans.

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1.  Nicias | 1/09/2014 @ 8:44 Répondre à ce commentaire

Go.

2.  scaletrans | 1/09/2014 @ 9:52 Répondre à ce commentaire

La deuxième image n’est pas passée…

3.  Nicias | 1/09/2014 @ 13:31 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#2),

Quelle deuxième image ?

4.  Cdt Michel e.r. | 1/09/2014 @ 13:54 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#2),

L’adresse de la seconde image est incorrecte. Il faut retirer tout ce qui précède http://www.skyfall... ce qui donne
http://www.skyfall.fr/wp-conte.....075619.png

5.  the fritz | 1/09/2014 @ 14:15 Répondre à ce commentaire

A ce que je vois on donne dans le catastrophisme ici aussi ; pourtant à lire les propos de Habibullo Abdussamatov , le savant russe croît aux vertus de l’effet de serre (en italique les copier coller de l’article )
modifications de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère (vapeur d’eau comme dioxyde de carbone et autres gaz)….
la diminution de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère due au refroidissement provoquera une réduction supplémentaire de l’énergie solaire absorbée et réduira l’influence de l’effet de serre.

Ce qui me dérange , c’est qu’il fait appel à l’effet de serre quand cela l’arrange ; une baisse des GES agit comme rétroaction positive lors d’un refroidissement ; quid d’une augmentation des GES comme actuellement ? Certes l’auteur doit être un expert en TSI, mais a-t-il évalué la sensibilité climatique du CO2 ?
Ce qui me dérange aussi c’est qu’il utilise les carottes de glace comme bon lui semble , pour signaler par exemple que la cause , c’est l’augmentation de la température et non celle du CO2 dans la très bonne corrélation T/CO2 ; mais qu’il oublie les échelles de variations du CO2 dans ces carottes en disant que les flux naturels excèdent de plusieurs ordres de grandeurs les décharges anthopiques : encore un qui confond échanges et donation ; et puis qu’il nous dise ce que c’est que la respiration de l’océan
Le contenu en gaz à effet de serre dans l’atmosphère dépend en grande partie des Océans, et le contenu en poussières dépend de l’activité volcanique et de la hausse des aérosols provenant du sol. Les quantités de flux naturels (dioxyde de carbone, vapeur d’eau et poussière) issus des Océans et des sols vers l’atmosphère (Min) et allant de l’atmosphère (Mout) vers les Océans excèdent de plusieurs ordres de grandeurs les décharges anthropiques de ces substances vers l’atmosphère
une « respiration » des Océans peut changer dramatiquement ne niveau de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
Les causes naturelles jouent un rôle nettement plus important dans les variations climatiques que l’activité humaine car les facteurs naturels sont substantiellement plus puissants.
L’analyse des carottes de glace montre que la concentration de dioxyde de carbone suit très précisément les augmentations de température avec un décalage de 800±400 ans.

C’est vraiment dommage qu’on utilise les carottes de glace uniquement lorsque cela arrange
Dommage aussi pour un solariste de n’avoir pas dit un mot de la théorie de Swensmark ?

6.  Nicias | 1/09/2014 @ 19:07 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#4),

Merci, j’ai changé l’adresse. Le problème est que pour moi l’image s’affichait normalement, peut être un problème de cache.
Faites moi savoir si le problème n’est pas réglé.

7.  Bob | 1/09/2014 @ 19:23 Répondre à ce commentaire

Nicias (#6),
Oui, elle était visible mais gigantesque et très étirée dans le sens de la largeur.
Je l’ai réduite à des dimensions et à un rapport d’aspect raisonnable d’un petit coup de poignées…

8.  Cdt Michel e.r. | 1/09/2014 @ 20:26 Répondre à ce commentaire

Nicias (#6),
L’adresse commençait par http://1.1.1.4/bmi, si je me souviens bien.
Une telle adresse pointe vers votre ordinateur, tout comme la célèbre
127.0.0.1 localhost utilisée dans le fichier Hosts pour bloquer les sites indésirables.

Maintenant l’image s’affiche correctement.

9.  Murps | 2/09/2014 @ 8:27 Répondre à ce commentaire

C’est possible que cela se passe comme ça, mais il se peut aussi qu’il ne se passe rien ou qu’il arrive le contraire.

Les courbes sont certainement fiables, à part la figure 2.
Tout le reste est spéculation. Il n’y a pas de différence entre cet article et un article du Giec.
Encore un truc invérifiable.

10.  pastilleverte | 2/09/2014 @ 10:58 Répondre à ce commentaire

Murps (#9),
j’aurais tendance à dire… + 1
A catastrophisme carbocentrique, alarmisme hélio tropique et demi
(enfin, si je puis me permettre…)

11.  scaletrans | 2/09/2014 @ 11:53 Répondre à ce commentaire

the fritz (#5),

A mon avis, l’auteur ne mentionne l’effet de serre que pour mémoire, comme une génuflexion envers la pensée unique.
En ce qui concerne les carottes de glace, il ne dit rien d’autre que ce que tout le monde semble avoir admis: le décalage de 800 plus ou moins 400 ans (je n’ai pas de pavé numérique sur mon Thinkpad 😥 )

12.  scaletrans | 2/09/2014 @ 11:54 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#11),

Mais je suis d’accord en ce qui concerne l’absence de mention de Svensmark.

13.  scaletrans | 2/09/2014 @ 12:01 Répondre à ce commentaire

Par ailleurs, ce plateau de près de 18 ans ne ressemble en rien aux oscillations précédentes telles que décrites par Akasofu.

14.  the fritz | 2/09/2014 @ 13:22 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#11),

En ce qui concerne les carottes de glace, il ne dit rien d’autre que ce que tout le monde semble avoir admis: le décalage de 800 plus ou moins 400 ans

Ben justement Il parle du décalage parce que cela l’arrange bien ; moi cela ne m’arrange , ni me dérange , c’est une donnée discutable peut-être
Par contre il ne considère pas les variations de CO2 dans les glaces quand il dit que les variations naturelles sont de plusieurs ordres de grandeurs supérieures aux largages anthropiques ; si l’on fait confiance aux données des glaces , c’est faux ; si l’on n’en tient pas compte , il faut l’expliquer ; la diffusion maintes fois invoquée , je n’y crois pas ; il faudrait perdre la corrélation T/CO2 en reculant dans le temps , ce qui n’est pas le cas ; je veux bien un lissage pour les cents premières années, jusqu’à la fermeture du réseau cristallin de la glace , mais après en ce qui concerne la pérénnité des inclusions fluides , je pense que la glace se comporte à la rigueur mieux qu’un granit ou qu’un grès .

15.  scaletrans | 2/09/2014 @ 15:36 Répondre à ce commentaire

the fritz (#14),

si l’on fait confiance aux données des glaces , c’est faux

Vous savez différentier le CO2 anthropique dans les carottes de glace ? Félicitations !

je veux bien un lissage pour les cents premières années

Le débat restant ouvert sur la question de la diffusion, je serai beaucoup moins affirmatif.

16.  the fritz | 2/09/2014 @ 16:39 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#15),
Je ne pensais pas que cela serait aussi difficile de me comprendre ; je dis simplement que les teneurs en CO2 des glaces n’ont jamais dépassé 300ppm ( on va pas pinailler) pendant 800 000 ans et on en est à 400 ppm actuellement ; si les teneurs des glaces sont justes , leurs variations naturelles sur des milliers d’années est inférieure à celles enregistrées depuis la révolution industrielle et pas plusieurs ordres de grandeur plus importantes
Concernant la diffusion , vous pensez ce que vous voulez ;moi je pense que les données des carottes de glace sont fiables parce que j’ai étudié pendant des années les inclusions fluides dans les ciments des réservoirs pétroliers pour retracer la migration des hydrocarbures et l’histoire thermique des bassins souvent vieux de plusieurs centaines de millions d’années et cela marchait

17.  Laurent Berthod | 2/09/2014 @ 17:56 Répondre à ce commentaire

L’un d’entre vous connaît-il l’origine des variations bicentenaires quasi périodiques de TSI (Irradiance Solaire Totale) et pourrait-il nous en faire part ? Merci d’avance pour ses lumières irradiantes !

18.  scaletrans | 2/09/2014 @ 18:02 Répondre à ce commentaire

the fritz (#16),

si les teneurs des glaces sont justes

C’est là la question.

19.  scaletrans | 2/09/2014 @ 18:04 Répondre à ce commentaire

Laurent Berthod (#17),

Peut-être faudrait-il relier cela aux marées gravitationnelles dues aux planètes géantes. L’article n’est qu’un résumé pour décideurs, il faudrait aller voir dans l’article de base.

20.  the fritz | 2/09/2014 @ 21:12 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#19), Laurent Berthod (#17),
Je me suis replongé dans « Histoire solaire et climatique » de Elisabeth Nesmes-Ribes et Gérard Thuillier , Belin *pour la science oct 2000; ils concluent comme Scaletrans évolution du soleil autour du barycentre du système solaire ; mais si Williams passe par là , il doit connaître cela par cœur
C’est un ouvrage plein de bon sens , de modération , écrit par des scientifiques sans parti pris ; ils prévoient entre autre un max de température un peu plus loin que Abdussamatov, vers 2040 si je ne me trompe ; mais le futur PAG c’est dans 20 siècles

21.  scaletrans | 3/09/2014 @ 12:19 Répondre à ce commentaire

the fritz (#20),

mais le futur PAG c’est dans 20 siècles

Vous ne confondriez pas PAG et Glaciation ?
Et puis Abdussamatov met le pic de froid vers 2060 plus ou moins 11 ans.

22.  de Rouvex | 3/09/2014 @ 12:27 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#19), +1. Pas pour rien que nos ancêtres mettaient Jupiter et Saturne au-dessus des dieux et du soleil même !

23.  miniTAX | 3/09/2014 @ 12:50 Répondre à ce commentaire

« L’un d’entre vous connaît-il l’origine des variations bicentenaires quasi périodiques de TSI (Irradiance Solaire Totale) »

Laurent Berthod (#17), la TSI est une « mesure » qui n’existe que depuis l’ère des satellites. Et encore, ça a été torturé à mort par Lockwood et compagnies alors bon, une « variation quasi-périodique », pardon…

24.  the fritz | 3/09/2014 @ 12:57 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#21),
Nesmes Ribes
en combinant les différents cycles
le prochain maximum solaire vers 2040
le prochain PAG vers 3950
la prochaine glaciation , qui n’a rien à voir avec l’activité solaire dans 40 000 ans , en accord avec Berger et Loutre

25.  the fritz | 3/09/2014 @ 12:59 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#23),
Heureusement qu’il y a des proxy , sinon le peuple croirait encore que la Terre et les hommes ont été créés en huit jours il y 5000 ans

26.  Hug | 3/09/2014 @ 13:23 Répondre à ce commentaire

the fritz (#24),
J’ai lu aussi ce livre, je vais m’y replonger rapidement car je ne me souviens plus des prévisions qui y sont énoncées. Mais il est clair aujourd’hui que l’on se dirige vers un minimum solaire (de type Dalton ou Maunder) dans les prochaines décennies, donc un maximum solaire en 2040, ce n’est plus crédible.
La prochaine glaciation dans 40 000 ans, ça me parait optimiste vu que les derniers interglaciaires n’ont jamais dépassé 20 000 ans et que le notre a commencé il y a déjà 12 000 ans. A mon avis on est plus près de la prochaine glaciation que de la précédente.

27.  the fritz | 3/09/2014 @ 13:43 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#21),
Nesmes Ribes date de 2000; on est peut-être plus précis 15 ans après ; et puis tous ces cycles ne sont pas réglés comme du papier à musique

28.  scaletrans | 3/09/2014 @ 17:58 Répondre à ce commentaire

the fritz (#27),

Plus les cycles sont faibles, plus ils sont longs.

29.  savoy | 3/09/2014 @ 19:07 Répondre à ce commentaire

petit rappel :

Il y a une catastrophe climatique majeure en route et rien n’est dit : lien entre taches solaires et refroidissement global actuel
24 Novembre 2013

Pourquoi cela a-t-il de l’importance ?

Hé bien un nombre croissant de scientifiques de différents domaines ont rassemblé assez de preuves démontrant que l’état du soleil affecte le climat ici sur Terre et que plus le cycle solaire est faible et long, plus il fera froid sur Terre dans les dix années à venir ou même pendant plusieurs dizaines d’années.

http://dans-la-gorge.over-blog.....l-actuel.h

30.  lemiere jacques | 3/09/2014 @ 22:33 Répondre à ce commentaire

thermolactyl protège du froid ET du chaud!

31.  de Rouvex | 3/09/2014 @ 22:44 Répondre à ce commentaire

savoy (#29), Comme quoi on peut être végétarien et pas réchauffiste…

32.  de Rouvex | 4/09/2014 @ 8:55 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#31), et même très facho contre les gens qui s’attaquent aux animaux :

Ces acteurs violents autant qu’égocentrés ne méritent que l’éradication pure et simple

dit-il en amorce en haut de page.
Ce genre de personnage plus prompt à vouloir éradiquer ses semblables qu’à les aider me fait froid dans le dos, même si cela part d’un bon sentiment envers nos amies les bêtes, trop souvent victimes innocentes de l’homme. Il faudrait le présenter à Séralini, pour qu’il lui montre ses rats bouffis de tumeurs provoquées artificiellement par gavage au maïs… La rencontre serait intéressante !

33.  de Rouvex | 4/09/2014 @ 8:56 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#32), correction :

Ces acteurs violents autant qu’égocentrés ne méritent que l’éradication pure et simple

dit-il en amorce en haut de page.
Ce genre de personnage plus prompt à vouloir éradiquer ses semblables qu’à les aider me fait froid dans le dos, même si cela part d’un bon sentiment envers nos amies les bêtes, trop souvent victimes innocentes de l’homme. Il faudrait le présenter à Séralini, pour qu’il lui montre ses rats bouffis de tumeurs provoquées artificiellement par gavage au maïs… La rencontre serait intéressante !

34.  williams | 4/09/2014 @ 21:10 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#19), the fritz (#20), Laurent Berthod (#17),

L’un d’entre vous connaît-il l’origine des variations bicentenaires quasi périodiques de TSI (Irradiance Solaire Totale) et pourrait-il nous en faire part ? Merci d’avance pour ses lumières irradiantes !

La variation de l’activité solaire dépend de plusieurs cycles qui doivent dépendre de plusieurs facteurs.

Comme cycles solaires il y a le plus connu celui-ci de 11 ans, le cycle de Gleissberg (90 ans), le cycle de Suess (180 ans) et voir un cycle d’au moins 1000 ans.

– Le cycle de 11 ans est celui qui est le plus facile à voir et à suivre mais dont on ne connaît pas exactement la cause mis à part que les autres cycles l’influencent ;

– Le cycle de 90 ans n’est pas tellement visible ;

– Le cycle de 180 ans est visible puisque c’est celui qui est la cause de diminution et augmentation des cycles de 11 ans comme on le voit lors du minimum de Oort (1010 à 1050), de Wolf (1281 à 1347), de Sporer (1411 à 1524), de Maunder (1645 à 1715), de Dalton (1795 à 1883) et celui où on rentre. Ce cycle solaire est causé par le mouvement du Soleil autour du barycentre du Système-Solaire car comme on peut le voir ces minimums ont lieu près d’une période où le mouvement orbital du Soleil autour du barycentre est rétrograde et quand l’élan angulaire orbital du Soleil diminue beaucoup et rapidement. A ces périodes là on a approximativement un alignement de Jupiter-Soleil-Saturne-Uranus-Neptune donc le barycentre est près du centre du Soleil puis inverse avec un alignement du Soleil-Jupiter-Saturne-Uranus-Neptune environs 6 ans après à plus ou moins un an près. Donc une variation rapide de la distance entre le Soleil et le barycentre. Car quand Saturne-Uranus-Neptune sont du même côté du Soleil alors Jupiter qui a une période orbitale plus courte fait varier très rapidement la distance entre le Soleil et le barycentre. Cet alignement des planètes gazeuses arrive tout les 179,60 ans tout comme le cycle de Suess et au même moment justement. Ceci influence l’amplitude du cycle de 11 ans et voir la loi de G-O (Gnevyshev-Ohl). Voir ici plus infos http://la.climatologie.free.fr/soleil/soleil.htm et surtout les pages suivantes.

– Le cycle d’au moins 1000 ans se voit quand on regarde l’importance des minimums et maximums du cycle de Suess. Par exemple c’est vers 1100 qu’on a eu la constante solaire la plus importante puis lors du minimum de Sporer (1411 à 1524) qu’elle fut le plus bas et c’est lors des années 1956-90 qu’on a eu à nouveau la constante solaire au maximum soit sur un environs 890 ans.

Pour le 1er graphique ne trouvez vous pas que la chute de la constante solaire est trop forte et rapide ???

Car lors de ces 1100 dernières années c’est que lors du minimum du cycle d’au moins 1000 ans soit au minimum de Sporer que la constante solaire a chuté aussi rapidement mais que de 3,5 w/m2 donc pas aussi important. Du fait qu’on se trouve vers le maximum du cycle d’au moins de 1000 ans la constante solaire ne devrait pas chuter à ce point et donc d’environs d’une moyenne de 2 W/m2 comme au minimum de Dalton et non de 6 W/m2 comme il nous dit.

Par contre pour le nombre de wolf (sunspot number) au cycle solaire N°25 celui pourrait bien chuter à 50 wolfs.

Le 2ème graphique semble abusif car l’évolution de la température est d’après moi trop régulière comme s’il se basait sur un seul facteur comme le GIEC semble le faire avec le CO2. Car entre l’influence des oscillations océaniques (AMO, PDO…), de l’activité solaire (TSI, rayons cosmiques), anthropique (déforestations,…), secondaire (évolution de l’albédo du à la fonte de l’Arctique du à tel phénomène,…) et voir des futurs éruptions volcans imprévisibles tout ces facteurs rendent l’évolution de la température plus irrégulière et compliquée à prévoir comme nous le montre les données paléoclimatiques.

Williams

35.  Laurent Berthod | 4/09/2014 @ 22:18 Répondre à ce commentaire

williams (#34),

Merci pour cette très riche information.