Bulletin d’Informations n°13



COP 21 

Si les dossiers n’ont pas avancé depuis le 12 décembre, le dérèglement climatique lui galope !

A la question posée par Le Monde le 11 janvier « Les dossiers ont-ils avancé depuis le 12 décembre ? » Laurent Fabius confesse « pendant Noël, non, mais le dérèglement climatique, lui, et les atteintes à l’environnement se sont poursuivis » :

Pékin a connu des pics de pollution insupportables, New Dehli, qui voit grossir son parc automobile de 1 500 voitures supplémentaires chaque jour a été obligée d’adopter une circulation alternée, La Californie doit gérer une fuite catastrophique de méthane. L’année 2015 a été la plus chaude jamais enregistrée…

La France va prendre des initiatives pour consolider l’accord sur le climat

Rappelant que sa présidence s’étend jusqu’à la COP22, en novembre 2016, à Marrakech, Laurent Fabius fait savoir dans Le Monde du 11 janvier :

La France veut anticiper l’entrée en vigueur de ce texte, prévue en 2020 seulement.

La France (toujours prompte à dépenser aujourd’hui l’argent qu’elle empruntera demain sur les marchés financiers), sera en pointe sur les questions du financement et de la révision des engagements nationaux.

Après avoir marqué l’essai, la COP21 doit transformer !

Comme au rugby les pays signataires de l’accord de Paris doivent maintenant transformer indique Ségolène Royal au journal Le Point du 12 janvier et « concrétiser leurs engagements » et l’Europe doit « montrer l’exemple » dans ce domaine. La ministre a été reçue lundi par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour évoquer « la façon de s’organiser pour accélérer » l’application de l’accord.

L’avenir dira si (la COP21) est « le début d’une extraordinaire ambition ou la fin d’une ultime mystification »

A déclaré au JDD Nicolas Hulot à propos de l’accord de Paris, dénonçant au passage  « l’indigence des partis politiques sur le climat »
Expliquant dans Le Monde  du 09 janvier pourquoi il arrête sa mission d’envoyé spécial pour la protection de la planète, Nicolas Hulot formule en termes sibyllins les conditions de sa candidature à l’élection présidentielle:

La politique telle qu’elle s’exerce et telle que je l’ai côtoyée, celle-là, c’est ‘no way’ . Est-ce qu’il y a quelque chose à monter ? On verra

Dernier discours sur l’Etat de l’Union de Barack Obama

Le président américain a mentionné la lutte contre le changement climatique dans son discours sur l’Etat de l’Union le 12 janvier.

Même si la planète n’était pas en jeu, même si 2014 n’avait pas été l’année la plus chaude jamais enregistrée, jusqu’à ce que 2015 s’avère encore plus chaude, pourquoi voudrions-nous laisser passer la chance pour les entreprises américaines de produire et de vendre l’énergie du futur?

s’est interrogé le chef de la Maison Blanche.

CLIMAT 

Le froid arrive !

Sur Skyfall, Bernnard (12/01/2016 @ 23:11), se transforme en prévisionniste, et nous fournit une animation du froid qui arrive en France dans les prochains jours avec l’aide du site earth.nullschool.net

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Nouvel article de pensee-unique.fr

Sur son site pensee-unique.fr, Jacques Duran met à mal 4 mythes ou légendes que certaines agences de presse et certains politiques continuent de colporter, urbi et orbi, et que les médias reprennent sans discernement ni analyse.
1) Le « Pôle Nord n’est plus ce qu’il était ».
2) les déserts sont plus secs et progressent sur la planète
3) l’Antarctique fond
4) les îles coralliennes du Pacifique qui sont censées s’engloutir dans les océans ne le font pas et ne feront probablement pas.

Les maquereaux et les thons sont aussi des réfugiés climatiques

Le Groenland où (comme chacun le sait) les « glaciers fondent à vue d’oeil contribuant dangereusement à la hausse du niveau des océans » est en quête des quelques atouts du réchauffement climatique, nous apprend Libération.

À la belle saison, les pêcheurs remontent dans leurs filets maquereaux et thons rouges égarés près des côtes orientales de l’île, à des milliers de milles marins de la Méditerranée et du Golfe du Mexique où ils vivent d’habitude.

De plus, la fonte des glaciers laisserait échapper une sorte de farine rocheuse, riche en minéraux susceptibles de servir d’engrais pour les sols épuisés ou arides, en Afrique ou en Amérique du Sud par exemple.
Minik Rosing, professeur de géologie qui dirige le cabinet d’étude Groenland Perspective a calculé que l’expédition d’une tonne de cette « farine » n’avait pas d’incidence négative sur le climat si (et seulement si) le trajet ne dépasse pas 12.000 km, jusqu’au Kenya par exemple.

On admire la précision du géologue dans le calcul de l’empreinte carbone du transport de cette « farine » providentielle. Il est vrai que Minik Rosing pour être géologue n’en est pas moins un bon communicant, comme il le dit lui même sur le site « greenlandtoday » :

In addition to research and teaching my work consists of meetings, support, advisory services regarding e.g. allocation of funding and a series of administrative duties…communication is also an important part of my work.

(Traduction  : En plus de la recherche et de l’enseignement mon travail consiste en réunions , assistance, conseils dans le domaine, par exemple de l’allocation des ressources financières plus une série de tâches administratives … la communication est également une partie importante de mon travail)

Cela fait des années qu’on n’avait pas vu autant de glace en arctique

Arte a rediffusé le 09 janvier le documentaire sur l’expédition partie en été 2014 à la recherche des épaves des 2 navires de l’expédition Franklin dans l’Arctique (à la recherche du mythique passage du Nord Ouest). L’équipe a du abandonner ses recherches prématurément au niveau de l’île du Roi-Guillaume à cause de… la banquise.
Nous faisons face à des conditions similaires à celle qu’a connue Franklin en 1845, s’exclame l’un des explorateurs à la 40ème minute (plus 37 secondes).

CLIMAT : EXTENSION DU DOMAINE DE LA LUTTE 

Nous bénéficions d’un temps « horriblement magnifique« 

s’est exclamé Bruno Latour dans Le Monde du 12 janvier, ajoutant :

Ce qui est vrai de la météo l’est aussi de la politique. Le moment est horrible et formidable : grâce à la coïncidence entre actions terroristes, montée du Front dit national, et conclusion de la COP21, il est possible que nous sachions enfin où nous en sommes et à quelle politique nous devrions nous consacrer.

Les victimes du Bataclan apprécieront le « grâce à.. »

Ainsi pour Bruno Latour, le climat est le nouveau moteur de l’histoire, comme la lutte des classes l’était pour le marxisme qui devait (comme on l’a vu) aboutir à l’Eden communiste.

Dans son essai « Changeons le système, pas le climat« , (opportunément sous-titré manifeste pour un autre monde), Noël Mamère estime lui aussi que le Climat est la mère des batailles pour changer la société.

La rubrique {SCIENCES²} de Libération entend « mettre la science au carré »

En exergue de la rubrique Sciences du journal Libération, cette énigmatique profession de foi :

Mettre la science au carré, s’occuper carrément de la science. Elle en a bien besoin, comme nous avons besoin d’elle. Savoir, pouvoir… le vieux couple a de l’avenir, mais lequel ? Ici, on en débat, rompant le monologue du journaliste. À vos claviers !

Sylvestre Huet responsable de la rubrique  « Sciences » de Libération hésite entre science, politique et religion : lors d’un colloque à Bruxelles en octobre 2010 il avait proposé une sainte alliance entre les scientifiques et les journalistes :

La qualité du débat politique et citoyen sur un sujet dont la composante scientifique et technique est aussi forte passe par une sorte d’alliance intellectuelle entre scientifiques et journalistes. Je n’ose la qualifier de «sainte», mais elle est en tous cas nécessaire.

ACTUALITES DU COLLECTIF 

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La liste des soutiens au Collectif des climato-réalistes comporte aujourd’hui 510 noms. Pour continuer à la faire grossir, apportez-nous et faites-nous apporter votre soutien à collectifdesclimatorealistes@gmail.com (nom, prénom, profession, éventuellement site internet et adresse postale).


87 réponses à “Bulletin d’Informations n°13”

  1. testut (#49),
    Je m’en souviens aussi. A Paris intra-muros, réveillon. Une chute très brutale de température en fin de soirée. Le lendemain tout le monde se cassait la g… sur le verglas.
    Oui, en une seule nuit, après des journées très humides. Bonjour les dégats.

  2. Bob (#51), testut (#49),

    Je m’en souviens parfaitement. J’avais du rentrer de chez des amis pratiquement à quatre pattes ou en me tenant aux grilles des jardins (là où il n’y avait pas de clébard !) pour ne pas prendre un billet de par terre sur la glace.

  3. Murps (#56), d’abord on ne sait toujours pas si c’était en 60 ou en 69, ce qui laisse de la marge aux plus vieux pour avoir été en culottes courtes ou en bermuda…

  4. 31 décembre 1977 ou 1978? Souvenir d’une baisse de température très rapide dans le Poitou…

  5. Bob (#67),

    L’hiver 62-63 fut très froid en Lorraine : ma mère s’en souvient très bien parce qu’elle lavait mes couches !
    Pou avoir fait quelques recherches sur dégâts du froid sur le pin maritime, je peux dire que 56, 62, 69 et 85 ont compté.

  6. de Rouvex (#48),
    Oui Piers Corbyn…J’ai découvert Weatheraction grâce à Jean Martin, qui avait mis un lien vers un pdf expliquant la canicule en Russie et les inondations en Afghanistan en Août 2010 par une situation de blocage des jet stream, puis le retour à la normale par leur déblocage sous l’effet d’une éruption solaire. Séduit par l’approche originale de Corbyn je me suis abonné à plusieurs reprises à ses prévisions. Sur une année complète j’ai fait un suivi qui montre que la réussite est bien moins élevée qu’il ne le prétend. En comparaison il existe par chez nous une prédiction du temps qu’il va faire tout au long de l’année en se basant sur le temps des 6 derniers jours de l’année et des 6 premiers jours, chaque jour correspondant à un mois de l’année à venir (les loosdàj en alsacien). Pour un esprit cartésien comme le mien cela tient du folklore et de la manipulation intellectuelle (si les prévisions pardon prédictions, sont suffisamment vagues, chacun s’y retrouve pour peu qu’il le veuille…), mais je constate que les pronostics réalisés pour 2015 se sont avérés pas si mal que cela…Quand on consulte les prévisions saisonnières de météoFrance on n’est pas mieux servi!

  7. Araucan (#71),
    Oui, mais la chute très brutale des températures pendant la nuit de la St Sylvestre dont je me souviens très bien, ça ne peut pas être en 1962. ça ne peut être que plus tard.

  8. Même cas en 1985 dans l’ouest de la France. En février, à minuit, temps doux (je rentrais en vélo, fête estudiantine oblige) et le matin, surprise, 10 cm de neige avec un froid glacial. Un nouvel épisode de froid qui succédait à un précédent trois ou quatre semaines auparavant.

  9. douar (#79), Un nouvel épisode de froid qui succédait à un précédent trois ou quatre semaines auparavant.

    Habitant en Saintonge (depuis le début des années 1970), je pense que vous faites allusion à la même soudaine et très forte chute des températures que j’ai connue, celle survenue dans la nuit du 4 au 5 janvier 1985 pour durer une quinzaine jours ; période pendant laquelle les températures en ville (ville moyenne) avaient oscillé entre -4/-5°C et -15/-16°C – sans jamais remonter au-dessus de zéro !
    Le lave-linge installé dans un local non suffisamment protégé du froid n’y avait pas résisté… La machine fuyait de partout à la remise en eau.

  10. douar (#79), Je garde un souvenir grelotant des hivers 85 86 et 87 dans le bassin genevois. En 85 tous les matins je relevait les températures et en janvier nous n’avions pas eu une journée avec des valeurs en dessus de -5°, mais le pire est arrivé fin février avec un record à -23°, mais dans l’ensemble -15° pendant trois semaine, suite à un épisode neigeux de 12 heures avec pas moins de 83.5 cm mesuré de neige fraiche dans ma cambrousse et un peu plus de 70 cm en centre ville, un bordel indescriptible dans une région pourtant habituée au chutes de neige.
    http://www.tdg.ch/geneve/actu-…..y/11057496

    http://www.notrehistoire.ch/group/ngf1985/photos/

  11. Jojobargeot (#83),

    un record à -23°

    Dans ces années là, je me rendais très fréquemment en Allemagne et j’ai le souvenir d’un froid entre -10 et -20°C « anticyclonique », avec un sol couvert de neige: pas de vent et un magnifique soleil ! C’était tout à fait supportable, et même agréable compte tenu de la saison … à condition d’avoir une voiture qui démarre bien. Par contre, au retour, atterrissage à Roissy 1 à l’époque, et queue à l’attente des taxis: + 3 ou 4°C, avec un vent pas très fort mais qui vous traversait quand même … (C’était juste une remarque pour valider le concept de « froid ressenti » !)

    Durant un de ces hivers, les écolos allemands avaient réussi à imposer l’abandon du salage sur les autoroutes … ça n’a duré que quelques jours ! Les voitures à propulsion arrière (Mercedes, BMW, etc…) ne tenaient absolument pas la route et se trouvaient par dizaines au fossé ! (juste pour expliquer comment j’ai commencé à devenir écolo-sceptique !)

  12. papijo (#84), Et pourtant à l’époque je roulais en Alfa GT 1300 junior propulsion avec pont autobloquant, ce soir là j’ai roulé dans 40 cm de neige fraîche avec des chaînes uniquement à l’arrière, ce n’était pas de la conduite mais de la navigation, quand je tournais le volant il fallait attendre que de la neige s’accumule contre le flanc extérieur de la roue pour que la voiture daigne changer de direction, j’ai tout de même réussi à faire 15 kilomètres dans ces condition et heureusement que les voitures des années 60 n’avaient pas de spolier à l’avant, ce qui dans ce cas l’aurait transformée en chasse neige, mais cela avait comme effet de soulever l’avant et de délester les roues ce qui n’arrangeait rien. Le lendemain j’équipais aussi les roues avants de chaînes et pendant 1 mois et demi je me suis éclaté sur les routes couvertes de neige, bien plus facile qu’avec une traction. Depuis j’ai fais de la course sur terre, sur glace dans la boue, bref quand ça glisse je m’amuse.
    Il faut dire que pour un premier hiver comme conducteur, j’était à bonne école. Alors en ces temps de « réchauffement » quand je vois des conducteurs qui paniquent quand trois flocons heurtent leur par-brise, j’ai tendance à rigoler doucement. Il faut dire qu’ayant juste les moyens de payer le crédit d’une voiture au dessus de leurs moyens, ils oublient qu’il faut mettre des pneus d’hiver dans nos contrées et prévoir le budget en conséquence. Mais l’ego de certains de voir leur chère voiture équipée de jantes en tôles et d’affreux pneus neige plus étroit, peu été froissé, mais quand c’est tout le côté de la caisse qui finit dans cet état et que l’assurance refuse de payer la note pour des raisons de sous équipement du véhicule dans ces conditions, ils pleurent comme des gamins devant leur joujou cassé. Ça fait un con de moins sur la route, tant mieux.

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