Fil info de sceptiques 2016/1


Suite du Fil info de sceptiques 2015/3.

Ici, on parle du changement climatique, du climat, de la physique de l’atmosphère voire de la météo ou de sujets proches. Pas de recettes de couscous ou de propos sur le dernier smartphone.


3 934 réponses à “Fil info de sceptiques 2016/1”

  1. the fritz (#3897),

    ces rendements ont diminué en moyenne de 2% par décennie pour le blé

    Bin, c’est évident, depuis les années 60, tout est resté égal par ailleurs, sauf le RCA…

  2. Araucan (#3902),

    La question de l’échaudage (c’est-à-dire le remplissage du grain, qui a lieu pour le blé d’hiver entre mi-mai et fin juillet) semble en revanche très pertinente. L’analyse des températures moyennes montre en effet une augmentation de 0,073° C par an (chiffres observés à la station de l’Inra-Versailles), soit environ 2 degrés depuis 25 ans. Toutefois, ce n’est pas tant la légère augmentation de la température à un stade particulier de la plante qui est en cause que le dépassement d’un seuil critique. Sachant qu’au-delà d’environ 25° C, les céréales à paille entrent en sénescence et que le remplissage du grain est interrompu, Philippe Gate a retenu le nombre de jours où la température avait dépassé le seuil critique des 25° C. Ensuite, il a vérifié si depuis 1995, l’effet seuil s’était manifesté de façon accrue. Il a relevé – en tout cas pour les stations de Châlons, Nîmes et Toulouse – une augmentation du nombre de jours accusant des températures supérieures à 25° C. Avec 30° C presque partout en France dès la fin du mois de mai en 2003, 2005 et 2006, l’hypothèse du rôle négatif du climat sur le remplissage du grain tient la route.

    Cela ne tient pas la route du tout.
    Je n’ai pas les chiffres de la station de Versailles de l’Inra mais les chiffres globaux de la France de MF sont parlant :

    Je ne vois pas du tout d’augmentation de 2° depuis 25 ans. Cela ne me semble pas possible même à côté du château de Versailles.

    Qu’il ai fait 30° « presque partout en France dès la fin du mois de mai en 2003, 2005 et 2006 », c’est possible. Combien de jours ? Combien d’heures par jour ? Comment on fait pour savoir cela avec les stations de « Châlons, Nîmes et Toulouse » ? Est-ce anormal ? Que c’est-il passé le reste du temps ?

    Au printemps dernier on a eu prés de plusieurs stations de l’Inra des Yvelines un mois de mars chaud et pluvieux. La végétation a beaucoup aimé. En revanche je pense que personne n’a sorti sa tondeuse à gazon en avril. Un désastre. A mon souvenir les champs de blé dans le voisinage n’ont pas aimé non plus ce mois d’avril, rien ne poussait.

    Que le blé n’aime pas les températures au dessus de 25°, ok pourquoi pas. Il n’aime pas du tout des températures qui plafonnent à 10 ou 11° en avril non plus.

    Et puis quid des précipitations et de l’ensoleillement ?

    Un truc qui m’a toujours frappé en lisant la littérature antique, c’est que le blé à Rome (ou Athènes) venait de Sicile, d’Égypte ou de Libye, jamais de pays ou la température dépasse rarement les 25°.

  3. shayabe (#3906),
    Bien sûr ! L’amélioration génétique a commencé à porter ses fruits dans ces années là, sans compter la mécanisation et les engrais !
    C’est pour cela que la source des données est importante… Quand je pense que Claude Allègre s’est fait lapider pour un graphique fait à la main et non sourcé !
    Le Fritz va nous faire un ptit article sur toutes les gogoleries qu’il aura dû lire ! 😉

  4. Nicias (#3907),
    L’INRA a des fermes avec des stations météo ! Il vaut mieux d’ailleurs car généralement la station MF est trop loin …
    Ensuite, il y a certainement un effet variétés car à l’optimum du Moyen Âge, dans le BP, personne ne s’est plaint de la baisse des rendements pour cause de TP uniquement…
    Vous avez raison : on ne peut parler d’effet de tp sans relier à la pluviométrie…
    Sous réserve de vérification, il faudrait vérifier si les Gaulois ne privilégiaient pas l’orge, plus rustique…

  5. Nicias (#3907), Les agriculteurs « adaptent » le blé aux conditions météo ou aux tendances climatiques selon le rapport coût/gain. Voila le vrai seuil, pas une fréquence des maxima aux effets quasiment indiscernables par rapport aux effets des météo douces (attaques fongiques), du prix du carburant ou de l’engrais ou des conditions d’achat des clients, sans compter la qualité nutritive de la céréale cultivée. Et les normes écologiques !

    Donc, la « preuve » d’une prédiction d’une crise alimentaire par le lien entre rendement et température est une conjecture, que Jouzel et son acolyte posent, afin, encore et toujours, d’appeler à des changements qui ne s’avéreraient pas pertinents face des risques réels.

  6. Christial (#3894), (Attali)
    OUI, je suis d’accord avec vous, un grand gâchis d’une ressource rare, l’intelligence, qui est aussi gaspillée par ces recherches et médiatisations ( outreach) sur le RCA.

  7. the fritz (#3897),

    on va bientôt tous mourir de faim…

    Non de cancer généralisé avec toutes ces s..peries chimiques dans l’environnement ! 😊

  8. amike (#3914), merci.

    Si je reviens au poste de Jacques Henry (« Selon la NASA c’est officiel le climat entre dans un épisode « glaciaire » « ), je ne vois pas la source qui justifie cette affirmation.
    Dans la source que Jacques indique ( https://solarscience.msfc.nasa.gov/SunspotCycle.shtml), je ne vois rien sur «l’annonce officielle faite par la NASA – mais du bout des lèvres – au début du mois de décembre d’un refroidissement généralisé du climat dans les toutes prochaines années et ce dès 2018-2019. »

    J’ai l’impression que le post de jacques est aussi justifié qu’un article Planète/Sciences du journal de référence !
    😉

  9. Roby W (#3915),

    Il faut tout de même noter la phrase suivante dans le lien fourni :

    « The connection between solar activity and terrestrial climate is an area of on-going research »

    C’est tout de même trés éloigné des assertions peremptoires et mensongéres propagées par les alarmistes qui affirment que l’hypothése solaire est définitivement enterrée.

    Cela refléte également le faits qu’au sein des agences spatiales ( NASA, ESA) le débat fait rage et qu’une partie non négligeable des ingenieurs et scientifiques ne sont toujours pas convaincus par la théorie du RC(A) !

    En Europe , pour illustrer le débat agitant la communauté de l’ESA, je vous conseille de lire l’album « 100 photos pour la
    Liberté de la Presse » de Thomas Pesquet :

    Thomas Pesquet – Red Team : « C’est important pour moi d’avoir pu transmettre ces images, les impressions qu’elles ont suscitées en moi. En les partageant, j’espére avoir pu communiquer ce fameux overview effect, cette prise de conscience décisive que notre planéte doit être protégée plus qu’elle ne l’est aujourd’hui. Je rentre avec cette conviction et je m’emploierai á en etre le porte-voix, »

    Claudie Haigneré – Blue Team ( appreciez la nuance á sa juste valeur) : « Protégez notre planéte est une obligation, permettre á notre humanité tout entiére de grandir en sagesse est un devoir, travailler au progrés pour tous est une nécéssité. Mais nous devons et pouvons construire mieux pour demain qu’un présent optimisé. Pour cela , il faut imaginer des possibles, s’autoriser de nouveaux regards, explorer des futurs désirables »

    A part cela , il y a consensus ….

  10. chercheur (#3919), très drôle.

    On trouve aussi cette figure à https://www.contrepoints.org/2014/12/02/189977-changement-climatique-les-arguments-des-sceptiques

    Mais E.R. Cook travaille dans un laboratoire notoirement réchauffiste (Lamont-Doherty Earth Observatory of Columbia University) et ses conclusions sont réchauffistes (cf. recherche rapide avec Google Scholars et Sci Hub).

    PS : E.R. Cook et al. ( Earth Science Reviews) est cité dans https://www.climato-realistes.fr/californie-secheresse-causes-naturelles/

  11. chercheur (#3919), un papier plus récent du même auteur sur le même sujet :

    Williams, A. P., R. Seager, J. T. Abatzoglou, B. I. Cook, J. E. Smerdon, and E. R. Cook (2015), Contribution of anthropogenic warming to California drought during 2012 2014, Geophys. Res. Lett., 42, doi:10.1002/2015GL064924.

    et le résumé :

    A suite of climate data sets […] across California from 1901 to 2014 at high spatial resolution. Based on the ensemble of calculations, California drought conditions were record breaking in 2014, but probably not record breaking in 2012–2014, contrary to prior findings. […] Contributions of individual climate variables to recent drought are also examined, including the temperature component associated with anthropogenic warming. Precipitation is the primary driver of drought variability but anthropogenic warming is estimated to have accounted for 8–27% of the observed drought anomaly in 2012–2014 and 5–18% in 2014. Although natural variability dominates, anthropogenic warming has substantially increased the overall likelihood of extreme California droughts.

    Quand le même auteur travaille sur une période de 2000 ans, les conclusions sont un peu différentes. Je vous laisse méditer !

  12. the fritz (#3926),

    Oui, d’autant plus que le sujet commençait par:

    Bien qu’essentielles aux stratégies d’atténuation et d’adaptation, les projections climatiques
    globales souffrent encore de nombreuses incertitudes liées aux scénarios d’émission, à la
    variabilité interne du climat, et au caractère imparfait des modèles.

    Mais pas de problèmes, la science climatique va permettre de mettre en évidence le caractère robuste des modèles.

    Un résumé parfait de la climatologie…

  13. chercheur (#3923), chercheur (#3927), merci, texte intéressant.
    Je le savais pour la zone intertropicale, mais je ne savais pas que :

    Le focus des analyses sera sur les moyennes latitudes de l’Hémisphère Nord qui montrent une dispersion particulièrement forte dans les projections globales […]

    Mais je ne suis pas climatologue !
    😉

    J’aime bien aussi le premier paragraphe qui pose les hypothèses de ce travail :

    […] la réponse du climat aux émissions de gaz à effet de serre est relativement linéaire et dominera les autres effets anthropiques d’ici la fin du 21ème siècle, […]

    Donc si c’est vrai, alors ça sera vrai ? Là, j’exagère… mais j’ai vu des sujets de post docs qui ressemblent à ça (en supposant qu’une hypothèse est vraie, on démontrera que c’est vrai).
    sad

    PS : en passant, des nouvelles de CMIP6 ? Personnellement, je ne crois pas qu’il y aura un CMIP6 et un jeu de données d’observations de référence, mais je ne suis pas dans le secrets des Dieux, et ce n’est qu’une croyance personnelle.

  14. Quelques articles intéressants sur NTZ :

    The Great New Year’s Freeze Of 2017 Setting Cold Records …And Leading To Outlandish ‘Climate’ Claims
    By P Gosselin on 31. December 2017

    Meteorologist Joe Bastardi warned of a cold snap gripping the Eastern US many weeks ago, in October, at his Weatherbell Analytics site, which I visit almost daily.

    Lire la suite

    High Profile German Climatologist Blasts Global Warming As ‘Politicogenic’ …’Clever Propaganda’
    By P Gosselin on 29. December 2017

    Retired German climatologist Dr. Werner Kirstein recently spoke on the topic of climate change before a packed audience at the 14th Anti-Censorship Conference (AZK) last November, blasting the politicization of climate science and taking issue on how data are (mis)handled and deceitfully presented to the public.

    Lire la suite
    Et de circonstance,

    Merry Christmas From NoTricksZone

    By P Gosselin on 24. December 2017
    Wishing everyone a Merry Christmas and a Happy New Year!

    Lien

    P.S. : Rédigé en écoutant « La petite musique de nuit » de Mozart, seul, mais avec un cœur sur pattes couché à mes pieds. 😉

  15. Cdt Michel e.r. (#3929),

    Apparemment Gosselin a lui aussi à faire à un cas intéressant, le nommé SebastianH 😆 Je serais curieux de connaître l’engrais utilisé pour cette chose 😆

  16. Je ferme les fils de discussion qui ont pris de la bedaine.
    Suite de la discussion ici.