Climat et santé

Bernard Swynghedauw, membre correspondant de l’Académie de médecine, vient de faire paraître un article sur le site du Figaro, intitulé « Réchauffement climatique : quelles conséquences sur la santé ? ». Disons-le : on attendait mieux de la part d’un scientifique associé à la vénérable Académie.

 

Dans cet article, le « réchauffement climatique » n’est qu’un élément de la liste des peurs traditionnelles qui nous sont proposées, avec une coloration très « santé publique ».

[L]es modifications environnementales font partie d’un ensemble de flux en accélération continue, flux commerciaux, financiers, flux d’informations, d’agents infectieux et de populations.

Nous sommes au premier paragraphe, et déjà la peur exponentielle symbolique pointe le bout de son nez au travers de cette inquiétante « accélération continue ». On peut comprendre que les flux d’agents infectieux soient un problème utile à mettre en exergue de la part d’un médecin. En revanche, l’opinion subliminale concernant les flux immatériels est d’une toute autre nature : même si ce n’est pas explicité, rapprocher les deux relève clairement d’une idéologie, certes respectable mais dont le caractère non-dit demeure intellectuellement problématique.

Ces flux évoluent à l’intérieur d’une planète aux ressources limitées et en pleine explosion démographique et la notion d’«enfermement planétaire» (que l’on doit à André Lebeau, 2008) est particulièrement signifiante en santé publique.

On n’est pas encore sorti du premier paragraphe que la peur exponentielle est déjà de retour. La peur du monde étroit se conjugue cette fois avec la supposée « explosion démographique », cette vieille lune à laquelle persistent à croire tant de grands esprits. Comme les autres catastrophismes, le catastrophisme démographique a beau être démenti décennie après décennie, il s’en trouve toujours pour ressusciter Malthus et ses épigones. En l’occurrence, on a droit à un peu de publicité pour un auteur dans la ligne de la peur du monde étroit, mais pas, en revanche, à une quelconque source scientifique identifiant la supposée « explosion démographique ». Et pour cause : en réalité la croissance annuelle de la population mondiale diminue. D’un peu plus de 1% aujourd’hui, elle n’a jamais été aussi faible depuis au moins le milieu du XXè siècle. On s’attend d’ailleurs à ce qu’elle continue à diminuer les prochaines années (source) :

worldgr

Depuis toujours, en France et ailleurs, la mortalité globale dépend des variations de la température externe avec un pic hivernal fin janvier. Tout récemment s’y sont rajoutées les canicules estivales, comme nous avons tous pu le constater, voire le vivre, en août 2003.

Voilà un sacré scoop : quand il fait trop froid ou trop chaud, cela pose des risques de santé publique. Sans doute doit-on supposer que dans le paradis climatique de jadis on ne dénombrait jamais nulle victime du froid, de la sécheresse ou de la déshydratation… mais l’obsession du « réchauffement climatique » est aujourd’hui telle qu’on en est à devoir rappeler que, sous nos latitudes, le froid tue bien davantage que le chaud. Même la canicule de 2003 qui avait frappé une France métropolitaine alors mal préparée a tué trois fois moins qu’un hiver ordinaire.

Le Plan Canicule mis en place à la suite de cet épisode a permis de prévenir les conséquences des vagues de chaleur qui surviennent pratiquement tous les ans depuis une dizaine d’années.

Pratiquement tous les ans depuis une dizaine d’années ? Là, c’est Météo-France qui n’est pas d’accord :

RecencementCanicule201507

Il y a eu 23 vagues de chaleur recensées en France entre 1947 et 2015, c’est-à-dire en moyenne une tous les trois ans. Depuis dix ans, il y en a eu cinq (soit une année sur deux, mais compte-tenu des faibles nombres en jeu l’augmentation n’est pas significative). Cinq années sur dix, ce n’est certainement pas « pratiquement tous les ans depuis une dizaine d’années« .

À ces effets directs s’ajoutent bien évidemment les conséquences médicales des événements extrêmes comme les sécheresses, les inondations et les cyclones.

Là encore, il faut croire que dans le paradis climatique de jadis les événements extrêmes n’existaient pas. Seul petit problème pour cette croyance : les données disponibles ne la corroborent guère.

Pour les sécheresses, voici cette figure tirée d’un article de Sheffield et al.  au titre explicite : « Peu de changement global pour les sécheresses des 60 dernières années » (« Little change in global drought over the past 60 years », Nature 491, 435-438, 15 novembre 2012) :

nature11575-f1-21

Pour les cyclones, voici l’un des indicateurs globaux de Ryan Maue (les autres indicateurs montrent le même genre de courbes fondamentalement plates) :

global_major_freq

Pour les inondations, la vérité est que même le GIEC convient qu’il faut rester très prudent sur leur évolution de ces dernières décennies. (Le GIEC est d’ailleurs prudent aussi sur les cyclones.)

Bref, on ne voit pas bien d’où proviennent toutes ces affirmations anxiogènes, qui ne sont en réalité rien de plus que des lieux communs sans aucun rapport avec l’état des observations aujourd’hui disponibles.

Le [changement climatique] doit se situer dans le nouveau paysage médical: l’âge moyen de la population augmente et le généraliste devient de plus en plus gériatre. La principale cause de mortalité, dans tous les pays, est maintenant une nouvelle entité épidémiologique, les affections chroniques non transmissibles liées à l’âge (cancers, infarctus du myocarde et affections dites neurodégénératives, type maladie d’Alzheimer).

L’âge de la population augmente : ne serait-ce par hasard en partie parce que nous vivons plus vieux ? Mézalors les choses n’iraient peut-être pas si mal ? Vite, une couche de « changement climatique », et l’apocalypse se portera mieux.

Arriverons-nous à contrôler des changements? On ne peut guère répondre, tellement les inconnues sont nombreuses, mais, ce qui est sûr, c’est que les médecins ne pourront qu’y faire face, et que la réponse ne pourra venir que d’accords à l’échelle planétaire, type COP21, la dernière conférence sur le climat.

La COP21 n’a rien « contrôlé » du tout : ce fut un piteux échec, habilement déguisé en succès comme savent le faire les bons diplomates. Tout carbocentriste qui se respecte devrait s’inquiéter du désastre que représente pour lui l’accord de Paris — sauf bien sûr si la peur de l’avenir de la planète n’est pas davantage qu’une comédie médiatique.

Il est triste de constater une fois de plus que, même à haut niveau scientifique, parler d’environnement ne semble jamais pouvoir signifier autre chose que lister les « problèmes qui menacent l’humanité ». Et ce sans aucune considération pour le réel observé.

PS : malgré mes recherches, je ne suis pas parvenu à trouver le moyen d’entrer en contact direct avec Bernard Swynghedauw. Merci à tout lecteur qui parviendra à le faire de l’inviter cordialement à y réagir.  [MàJ : auteur contacté. Merci à tikilgs sur MM&M.]

196 Comments     Poster votre commentaire »

51.  Manivelle | 21/04/2016 @ 9:51 Répondre à ce commentaire

Mano (#41)

comme Pierre-Gilles de Gennes enrôlé à l’insu de son plein gré par votre référence indépassable

La vérité c’est plutôt ce qui suit:

PGdeG a en effet, semble-t-il, signé cet article de Charpak dans le figaro.

Il a fait ça quelques mois avant sa mort alors qu’il luttait contre un cancer depuis plusieurs années….

Et c’est un article qui met d’ailleurs en passant très justement l’accent sur le nucléaire incontournable si on veut vraiment réduire l’usage des fossiles. Pas précisément en phase avec les bêlements naïfs des écologistes sur les « renouvelables » solaire et éolien.

En fait, PGdeG a vertement critiqué l’usage inapproprié et abusif des modèles numériques en sciences de l’environnement. Et croyez-moi il avait de très bonnes raisons.

Or il n’y a que les « modèles » qui peuvent être avancés par les climatologues réchauffistes comme « preuve » du rôle dominant du CO2 dans ce qui est observé comme changement climatique.

Absolument rien d’autre pour le moment

Personnellement je n’exclue pas l’hypothèse que le CO2 domine mais, sachant très bien ce que font et sont ces modèles, comme PGdeG, Dyson et bien d’autres, je ne parierais pas un kopeck là dessus.

52.  Bob | 21/04/2016 @ 10:49 Répondre à ce commentaire

Manivelle (#51),
Bien analysé. C’est en effet, la vérité sur PgDG qui était très dubitatif sur les modèles numériques de tout poil, avec de très bonnes raisons. Quant à Charpak, il était surtout un grand promoteur du nucléaire comme les gens du CEA et se foutait totalement du climat.
Et sauf que la « référence indépassable » selon Mano était un ami proche et collaborateur de Pg de G pendant des années et occupait le bureau voisin du sien jusqu’à son départ de l’ESPCI (2002). On peut penser que la « référence »sait de quoi elle parle, quoiqu’elle n’ait jamais explicitement « enrôlé », notre « gentleman physicien » contrairement à ce qu’essaye de faire croire aka Sofian Mannonen (alias Mano) qui n’est pas, après des années passées à polluer le WEB sous divers pseudos et sur divers sujets, à une « approximation » près.
Enfin, tout le monde sait que PG de G a signé des deux mains l’appel de Heidelberg (en gros : « arrétez la folie écolo ») et qu’il n’a jamais voulu en démordre, même peu avant son décès, malgré l’insistance de Laurence Plévert qui l’a raconté dans son bouquin sur PG de G. (Le gentlman physicien)

53.  miniTAX | 21/04/2016 @ 23:21 Répondre à ce commentaire

Manivelle (#51), Bob (#52), merci pour les précisions. Pierre Gilles de Gennes avait écrit ceci en 1996 (gras ajouté) :

« « Les problèmes d’environnement sont souvent gérés par des spécialistes des « simulations », c’est à dire des gens dont la compétence est davantage dans l’ordinateur que dans les données scientifiques. A partir d’un gros ordinateur, on produit des prédictions qui paraissent respectables, même si les données sont insuffisantes. Voilà l’une des grandes plaies de notre époque. Le malheur, c’est que beaucoup de gens croient encore que l’ordinateur dit vrai et prédit l’inévitable (le même type de croyance a existé au XIXème siècle à l’égard du texte imprimé). Le simulateur informaticien est crédible puisque sa machine possède une puissance et une rapidité de calcul dont aucun cerveau humain ne serait capable. Le pouvoir ronflant des chiffres plus le pouvoir de l’image : de quoi entretenir dans l’opinion une mentalité magique pré-rationnelle.
En réalité, les modèles utilisés en 1994 pour prédire le climat futur ne sont même pas capables de restituer correctement le climat actuel. Les simulateurs les corrigent en ajustant le taux des échanges atmosphère/océan. Ces manipulations donnent une apparence de sérieux aux résultats. Mais elles peuvent, en fait, affaiblir toute la prédiction »

Et voilà n’est il pas que nos réchauffistes voudraient qu’il devienne climato-croyant parce qu’il a « co-écrit » (quoi que ça puisse vouloir dire) une opinion pro-nucléaire dans un torchon gauchiste. Qu’est ce qui aurait changé son avis entretemps, bah la « science » climatique a énormément progressé, nous dit on. Ah non, Mano il nous dit que la science n’est pas établie finalement et que la settled science, c’est une « invention climato-sceptique ». Va comprendre, Charles…

54.  lemiere jacques | 22/04/2016 @ 7:11 Répondre à ce commentaire

Manivelle (#51), et comment comprenez vous le mutisme des chercheurs au sujet des modèles?
Une remarque , on ne va pas faire une guerre des célébrités, « j’ai de Gennes dans mon jeu  » ; pas besoin de ça, sur le plan de la preuve le débat est court : je ne vois pas pourquoi je devrais croire aux modèles et aux curieuses démarches censées déterminer leur « robustesse . Je trouve à proprement parler incroyable que les chercheurs ne rappellent pas les vérités que vous mentionnez, ça me dépasse que la politique et le militantisme exerce cet attrait si toxique vis à vis des chercheurs et de ceux qu’on appelle les scientifiques.

un bidule qui vaudrait plutôt le bistrot…
ségolène royale viendrait de déclarer que les femmes sont plus victimes du rca car ,notamment , elle savent moins nager que les hommes et qu’en cas de tsunami…. notez à quoi ça sert d’avoir une tasque forsse puisque le mensonge et les inepties les plus énormes sont pardonnés instantanément au nom de l’intérêt supérieur de la planète?

55.  Bernnard | 22/04/2016 @ 8:29 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#54),
C’est un problème politique ! Les chercheurs (je parle des « vrais » chercheurs ) le savent bien et ils ne sont pas très enclins à faire de la politique. C’est leur nature. Les chercheurs renommés se détournent de la politique, mais c’est la politique qui s’empare de leur domaine. Combien d’hommes politiques sont des chercheurs de renom ? On trouvera parmi les politiques des avocats, des journalistes, des syndicalistes, des dirigeants d’entreprises, des financiers voire des médecins, mais y a-t-il un ou des chercheurs, un ou des découvreurs ? C’est incompatible la politique et la recherche ! Ceci explique cela.
Je suis tombé par hasard sur cette émission de Radio Courtoisie. Je vous donne le lien, c’était avant la COP21. Désolé si ça a déjà été signalé ici.

56.  Manivelle | 22/04/2016 @ 9:15 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#54)
Comme Bob (#52) le rappelle très justement PGdeG était consterné par nombre d’âneries proférées par les « écologistes ». Les physiciens, en général, savent que ces modèles ne valent pas tripette pour ce que beaucoup de chercheurs dans d’autres domaines veulent leur faire faire et dire.
Pour expliquer le « mutisme » de ces « chercheurs » il me semple que la citation rappelée par miniTAX (#53) est particulièrement instructive à cet égard et répond déjà à votre question ! On peut sans doute ajouter l’ignorance et la simple défense de pré carré avec la manne financière qui va avec.

Comme le rappelle aussi très justement la citation de miniTAX ces modèles ne reproduisaient pas même des traits absolument majeurs du climat actuel .

C’était en 1994, oui, mais le plus « drôle » c’est qu’ ils ne font toujours pas mieux 20 ans plus tard et pour de très bonnes raisons.

Ils font même moins bien ! Un exemple ici

57.  scaletrans | 22/04/2016 @ 9:38 Répondre à ce commentaire

Manivelle (#56),

Pour l’exemple, j’ai ce message: your browser does not support the Enhanced PDF. Quelqu’un a-t-il une idée?

58.  Mano | 22/04/2016 @ 12:11 Répondre à ce commentaire

Manivelle (#51), « Or il n’y a que les « modèles » qui peuvent être avancés par les climatologues réchauffistes comme « preuve » du rôle dominant du CO2 dans ce qui est observé comme changement climatique », vous inversez les choses, la preuve du rôle dominant du CO2 a été apportée bien avant que les modèles existent, ces derniers ne font qu’entrer ce paramètre dans leurs scénarios.

« Il a fait ça quelques mois avant sa mort alors qu’il luttait contre un cancer depuis plusieurs années » et donc? Vous sous-entendez que le cancer de PGG l’avait rendu crétin et qu’il racontait n’importe quoi à la fin de sa vie?

« c’est un article qui met d’ailleurs en passant très justement l’accent sur le nucléaire incontournable si on veut vraiment réduire l’usage des fossiles. » PGG et George Charpak étaient des nucléaristes, tout comme JM Jancovici d’ailleurs, ce dernier n’étant manifestement pas dans votre camp; cela-dit le « tout nucléaire » n’est pas combattu que par « les bêlements naïfs des écologistes », on commence un peu partout à s’apercevoir du coût réel du nucléaire, pas sûr que ce soit la solution d’avenir.

« PGdeG a vertement critiqué l’usage inapproprié et abusif des modèles numériques en sciences de l’environnement. Et croyez-moi il avait de très bonnes raisons. » Il a critiqué l’usage des « gros ordinateurs » il y a plus de 20 ans, croyez-vous que s’il vivait encore aujourd’hui il tiendrait le même discours qu’alors? Si vous le croyez c’est que vous aussi vous l’embauchez « à l’insu de son plein gré »; plutôt que de faire dire à des morts qui ne peuvent pas contester des choses qui vous arrangent, essayez plutôt de trouver des scientifiques vivants afin de les citer (ah oui, je sais qui vous ou miniTAX allez me jeter à la figure, ne vous en privez pas ça me fait toujours rigoler)

59.  Bernnard | 22/04/2016 @ 12:37 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#57),
En manœuvrant la souris apparait en haut de page une bande verte sur laquelle est écrit sur un bouton « Download PDF ».
Il faut le regarder après téléchargement en utilisant Acrobat Reader.

60.  Bob | 22/04/2016 @ 14:07 Répondre à ce commentaire

Mano (#58),
Peu avant son décès, PG de G a accordé plusieurs heures d’entretien à Laurence Plévert qui en a tiré un bouquin que PG deG a lu et approuvé.
Lisez le avec le doigt (notamment à propos de l’appel de Heidelberg) et, ensuite; revenez tenter de faire un commentaire intelligent sur ce que pensait notre prix Nobel « gentleman ». Si possible, bien sûr.

61.  phi | 22/04/2016 @ 16:19 Répondre à ce commentaire

Mano (#58),

…la preuve du rôle dominant du CO2 a été apportée bien avant que les modèles existent, ces derniers ne font qu’entrer ce paramètre dans leurs scénarios.

Ce serait très juste et bien vu si vous aviez commencé autrement, par exemple :

…le rôle dominant du CO2 a été posé bien avant que les modèles existent, ces derniers ne font qu’entrer ce paramètre dans leurs calculs.

Il n’y a bien évidemment pas de preuve, ni avant, ni après modélisation. Cela dit, vous avez parfaitement raison de souligner le peu d’importance des modèles pour ce qui est de la question de fond. Ils ne sont pas au centre de la controverse puisqu’ils ne font que recracher les hypothèses simplistes (sur le gradient) qu’on leur a fournies. J’imagine qu’ils peuvent avoir une certaine utilité pour des questions climatiques pointues mais ils ne disent strictement rien de la propension du CO2 à réchauffer ou non la surface.

62.  Manivelle | 22/04/2016 @ 16:25 Répondre à ce commentaire

Mano , ne vous fatiguez surtout pas, je n’ai lu que les 3 premières lignes de votre nouvelle prose (#58) et elles ne m’incitent pas à aller plus loin.
Vous ne savez manifestement pas le moins du monde de quoi vous parlez et vous racontez sans sourciller n’importe quoi.
C’est le propre des *****.
(Modo : Pas de noms d’oiseaux, svp)

63.  lemiere jacques | 22/04/2016 @ 18:36 Répondre à ce commentaire

la preuve du rôle dominant du CO2 a été apportée bien avant que les modèles existent, ces derniers ne font qu’entrer ce paramètre dans leurs scénarios.

hein?????

64.  Mano | 22/04/2016 @ 19:09 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#63), Jacques, suivez bien les conseils de lecture de Bob (#60) et faites comme lui, utilisez le doigt et peut-être que vous comprendrez ce que vous lisez.

65.  Gilles des Landes | 22/04/2016 @ 19:40 Répondre à ce commentaire

Manivelle (#62), ah, non, connards© NKM est une marque déposée par Nathalie pour encenser les climato-sceptiques, rappelez-vous !
Et puis, je pars du principe qu’il faut être tolérant avec ceux (celles) qui raisonnent par idéologie. Ce n’est pas (nécessairement) leur faute, c’est d’ailleurs pourquoi je les respecte et n’interviens que rarement dans les débats.
En tant qu’écologue (autoproclamé), je m’intéresse plutôt aux vrais problèmes et ne vois pas l’intérêt d’argumenter avec les personnes qui n’apportent pas d’argumentation solide sur un faux problème.
En tout cas bienvenue dans le club des affreux négationnistes !

66.  Cdt Michel e.r. | 22/04/2016 @ 19:40 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#59),

Le document est au format PDF-1.6, lequel exige Acrobat Reader 7.
Si vous n’arrivez pas à l’ouvrir, sachez qu’il existe des solutions pour convertir en ligne les PDF entre autres vers des versions plus anciennes.
J’en ai testé un, dont le résultat est ICI .

Notez que je n’ai pas de problème avec Foxit PhantomPDF 6, mon lecteur-éditeur de PDF préféré. Mais il est payant…

67.  Christial | 22/04/2016 @ 19:52 Répondre à ce commentaire

Mano (#58),

« PGdeG a vertement critiqué l’usage inapproprié et abusif des modèles numériques en sciences de l’environnement. Et croyez-moi il avait de très bonnes raisons. » Il a critiqué l’usage des « gros ordinateurs » il y a plus de 20 ans, croyez-vous que s’il vivait encore aujourd’hui il tiendrait le même discours qu’alors? Si vous le croyez c’est que vous aussi vous l’embauchez « à l’insu de son plein gré »

L’argument est assez cocasse, c’est le serpent qui se mord la queue, l’arroseur arrosé, enfin comme vous préférez.
Sur le fond, le problème des moteurs logiciels de climat n’est pas tant la puissance des ordinateurs pour avoir un temps de réponse très court (comme pour la météo) mais bien la compréhension ou pas des phénomènes modélisés.

68.  lemiere jacques | 22/04/2016 @ 21:09 Répondre à ce commentaire

Mano (#64), pas de condescendance mal placée, vous racontez des bêtises, relisez vous ! si la preuve du rôle dominant du CO2 ( dans quoi d’ailleurs) a été apportée pourquoi donc utiliser les modèles pour le prouver?

alors donc quand la preuve du rôle dominant du CO2 fut elle apportée? et comment??

69.  testut | 22/04/2016 @ 21:32 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#68),

alors donc quand la preuve du rôle dominant du CO2 fut elle apportée?

Arrhénius , Svante August , le CO2 vous dis-je !

70.  Christial | 22/04/2016 @ 22:29 Répondre à ce commentaire

Mano (#58),

vous inversez les choses, la preuve du rôle dominant du CO2 a été apportée bien avant que les modèles existent, ces derniers ne font qu’entrer ce paramètre dans leurs scénarios.

Le second rapport du GIEC de 1995 s’appuyait largement sur les modèles climatiques.
Que disait-il sur l’influence de l’homme sur le climat ?
Je cite des extraits de ce rapport :

En moyenne globale, la température à la surface a augmenté de 0,3 à 0,6 °C environ depuis la fin du XIXe siècle. Cette évolution n’est vraisemblablement pas d’origine strictement naturelle.
Les faits observés – les variations de la température moyenne mondiale de l’air à la surface et du profil spatial, saisonnier et vertical des températures dans l’atmosphère en particulier – concordent pour indiquer une influence perceptible de l’homme sur le climat.
(…)
Cependant, il n’a pas été possible d’établir jusqu’à présent un rapport indubitable entre ces changements et les activités humaines.

La « preuve » avait dû échapper aux scientifiques de l’époque.

71.  Yannix | 23/04/2016 @ 0:31 Répondre à ce commentaire

Cdt Michel e.r. (#66),
Merci pour le lien de votre « conversion pdf » parce que ça ne marchait pas chez moi non plus.
Sinon, bon courage aux autres intervenants pour faire cracher à Mano « la preuve ». smile

72.  Manivelle | 23/04/2016 @ 9:19 Répondre à ce commentaire

Gilles des Landes (#65)

Bonjour.
Oui, le qualificatif que vous rappelez convenait aussi mais je préfère l’original que j’avais utilisé, plus distingué, un synonyme familier de celui-là .

73.  Manivelle | 23/04/2016 @ 10:28 Répondre à ce commentaire

Christial (#67)

Bien sûr que PGG ne critiquait pas en soi l’usage de l’ordinateur, quelque soit sa puissance. Il critiquait ce que certains croyaient pouvoir en déduire concernant la réalité physique à partir de « modèles » ou programmes soi-disant basés sur les premiers principes ou équations de base de la physique.

Il y a plein de phénomènes remarquables dans la nature qui sont bien, pour autant que l’on sache, la simple conséquence des lois de la physique ou de la chimie, mais que nous ne sommes définitivement pas capables d’en déduire ou deviner quelle que soit la puissance de calcul numérique dont on peut disposer.

L’exemple le plus extrême et remarquable de tels phénomènes c’est la vie. On a toutes les raisons de penser que cela découle des lois de la chimie mais si nous ne connaissons que ces lois nous ne pouvons pas deviner que ça puisse donner lieu à des choses aussi extraordinaires qu’ un cerveau ou un ver de terre. Il faut reconnaître et constater ces phénomènes d’abord et ensuite les observer et étudier expérimentalement. Les lois physiques connues ne peuvent nous les donner par déduction ou construction.

Idem pour le système climatique. Nous ne pouvons pas « modéliser » la formation des nuages, par exemple, à partir des premiers principes. Il faut donc forcément tricher et bricoler en représentant la chose par des facteurs empiriques dits « ajustables » qui ne peuvent pas du tout être pris au sérieux à l’heure actuelle.

74.  Christial | 23/04/2016 @ 12:30 Répondre à ce commentaire

Surtout Mano ne nous quittez pas, c’est bien d’avoir un contradicteur mais s’il est isolé dans son camp et sert parfois de punching-ball. Sans doute que je l’inquiète pour rien, vous êtes résilient.

Admettez quand même que votre histoire de preuve historique du caractère prédominant de l’influence de l’homme sur le RCA est un peu léger.

75.  Christial | 23/04/2016 @ 12:37 Répondre à ce commentaire

Manivelle (#73),

C’est en effet moins la qualité des données d’entrée, le « garbage in- garbage out » (GIGO ou le PIPO de Minitax) qui pose question que la compréhension des phénomènes modélisés et surtout leur interaction.
La science ne peut se passer de comprendre pour prévoir avec 95% de taux de confiance. Sinon contentons-nous de constater et de gérer.

76.  Mano | 24/04/2016 @ 3:57 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#68),  » pas de condescendance mal placée », c’est la lecture avec le doigt qui vous a vexé? Pourtant quand on me le conseille (il y a beaucoup de spécialistes ici) ça ne me fait rien, vous devriez peut-être relativiser, boire un verre d’eau et vous verrez ça ira mieux.
« alors donc quand la preuve du rôle dominant du CO2 fut elle apportée? et comment?? » je vous conseille la lecture du livre The discovery of global warming par Spencer R. Weart et vous apprendrez que dès 1938 Guy Stewart Callendar avait déjà bousculé le petit monde des météorologues, et le plus comique c’est que c’était un ingénieur, pas un chercheur. Mais le principe remonte comme vous le savez très bien à Joseph Fourier il y a 200 ans; depuis il y a eu Tyndall, Arrhenius, Croll, Högbom, Plass, Suess, Möller, Schneider, Woodwell et tellement d’autres depuis tellement longtemps qu’aujourd’hui les scientifiques ne tentent même plus de démontrer le rôle du CO2 dans le réchauffement; quant aux modèles, c’est ce que vous n’arrivez pas à comprendre apparemment, ils ne sont pas là pour « prouver » le rôle du CO2, mais est-ce vraiment utile que je vous répète ce que je vous ai déjà dit?

77.  miniTAX | 24/04/2016 @ 10:04 Répondre à ce commentaire

essayez plutôt de trouver des scientifiques vivants afin de les citer

Mano (#58), ha, ça ne manque pas de piquant, venant d’un mec qui enrôle Arrhénius, un mort on ne peut plus mort, en nous affirmant avec l’aplomb d’un camelot que « la preuve du rôle dominant du CO2 a été apportée bien avant que les modèles existent » (alors même qu’Arrhénius n’avait jamais parlé de « rôle dominant » et qu’il a lui-même publié en 1906 un article qui renie sa propre théorie de l’effet de serre initiale).

Tu veux des scientifiques climato-sceptiques vivants ? Il y en a à la pelle, et de haut calibre, pas comme des branquignoles de réchauffistes dont la compétence principale est de faire la lèche aux politicards pour quémander des fonds publics pour étudier les prétendues conséquences du RC sur la migration des morues ou la prolifération des moules bleues. On en a fait des listes partout et n’importe quel mongolien peut les trouver en deux secondes. Tu vas le nier, ça aussi ? Ah oui, il va le nier.

Mais trêves de bavardage et de diversion, alors Mano, je répète la question, pourtant ultra-simple : qu’est ce qui pourrait invalider la responsabilité humaine actuelle du réchauffement climatique ?

78.  miniTAX | 24/04/2016 @ 10:20 Répondre à ce commentaire

je vous conseille la lecture du livre The discovery of global warming par Spencer R. Weart et vous apprendrez que dès 1938 Guy Stewart Callendar avait déjà bousculé le petit monde des météorologues, et le plus comique c’est que c’était un ingénieur, pas un chercheur. Mais le principe remonte comme vous le savez très bien à Joseph Fourier il y a 200 ans; depuis il y a eu Tyndall, Arrhenius, Croll, Högbom, Plass, Suess, Möller, Schneider, Woodwell et tellement d’autres depuis tellement longtemps qu’aujourd’hui les scientifiques ne tentent même plus de démontrer le rôle du CO2 dans le réchauffement;

Mano (#76), dans aucun des noms, on a affaire à il y a une seule confirmation expérimentale ni même de tentative de confirmation expérimentale, uniquement de la théorie. Bref c’est de la rhétorique de l’argument d’autorité => poubelle. C’est d’autant plus poubelle que Spencer R. Weart est un pt1 d’activiste réchauffiste (pléonasme), c’est comme demander à une péripatéticienne de nous expliquer la vertu.
Et on voit bien que tu te contentes de répéter comme un perroquet la propagande officielle parce que si tu t’étais vraiment renseigné sur les noms que tu balances, tu aurais vu que non seulement il n’a jamais été question de « preuve du rôle dominant du CO2 » mais en plus dans le cas d’Arrhénius, il s’agit d’une admission par le chimiste lui-même que sa théorie de l’effet de serre est FAUSSE.
Et enfin, maintenir que le « CO2 a un rôle dominant dans le réchauffement  » et qu’on en aurait « la preuve » est de la pure crétinerie vu qu’on a plein de preuves incontestables que le CO2 n’a PAS un rôle dominant : les périodes où le climat se refroidit alors que le CO2 augmente !!!
Euh sérieux, Mano, arrête de boire.

79.  phi | 24/04/2016 @ 11:48 Répondre à ce commentaire

A propos de preuve et de modèle. S’il y en a une d’apportée, c’est éventuellement celle-là (ipcc/tar surchargé) :

Le réchauffement anthropique est bien réel mais sans effet sur les arbres.

Les courbes de températures globales sont fortement influées par les zones soumises aux effets de l’urbanisation et de l’industrialisation (en basse fréquence, 100 % avant 1970 et probablement environ 40 % après). Le réchauffement n’est donc pas climatique puisqu’il n’affecte pas les forêts. S’il n’est pas climatique, c’est que le CO2 n’y est pour rien (ou peu).

Les propriétés radiatives du gaz carbonique sont une chose, leurs effets climatiques une autre. Pour des raisons de complexités probablement insurmontables, on est incappable de modéliser les relations entre convection et structure radiative. Tous les calculs (GCM compris) utilisent une astuce simplificatrice dont le bien-fondé n’a jamais été démontré : l’indépendance entre gradient et structure radiative. On sait juste que cette indépendance est une hypothèse thermodynamiquement absurde. L’échec des modèles semble bien indiquer que c’est également une simplification inadmissible même pour les faibles variations de concentrations de gaz à effet de serre.

80.  Bernnard | 24/04/2016 @ 12:30 Répondre à ce commentaire

Mano (#76),

…aujourd’hui les scientifiques ne tentent même plus de démontrer le rôle du CO2 dans le réchauffement…

Pas si fous ! Ils savent que la démonstration est impossible !
Une vraie démonstration irréfutable bien-sûr, une démonstration réelle et pas virtuelle, basée sur des observations et des données ou des expériences pouvant être vérifiée dans tous les labos ! Cette démonstration n’est pas prête de voir le jour car elle est impossible ! Et elle est impossible car on ne trouve pas de liens probants entre le CO2 et le réchauffement et les statistiques ne sont pas des preuves.

81.  Christial | 24/04/2016 @ 12:31 Répondre à ce commentaire

phi (#79),

Les propriétés radiatives du gaz carbonique sont une chose, leurs effets climatiques une autre.

Oui, et l’affirmation du rôle prédominant des GES anthropiques une autre encore.

En fait ce que je ne comprends pas dans les allégations du GIEC c’est ce 95% de confiance que le réchauffement passé est dû majoritairement aux activités humaines.
Jouzel, VMD et Cie ont-ils déjà expliquer d’où sortait ce chiffre précis à prétention scientifique et est-il documenté ? C’est quoi, un calcul rigoureux, un vote et de qui, une pondération d’avis scientifique, la méthode Delphi, du doigt mouillé, l’avis du rédacteur du rapport sans consultation ?

Ce qui est instructif de noter, c’est l’évolution de cette hypothèse au fil des rapports et ses justifications, sachant qu’admettre que l’hypothèse était improbable aurait condamner dans l’œuf l’existence même du GIEC compte tenu de sa mission.

82.  phi | 24/04/2016 @ 12:57 Répondre à ce commentaire

Christial (#81),

Qui a dit que la climatologie giecienne était une science ?

Tant qu’à faire, je citerai Robert chez Mano :

Géd @

Minitax vous a posé un question :

«  » » »qu’est ce qui pourrait invalider la responsabilité humaine actuelle du réchauffement climatique ? «  » » »

Donnez lui la réponse : RIEN.

Robert reflète avec une belle franchise et une implacable fidélité l’état de la question du point de vue du giec.

83.  Manivelle | 24/04/2016 @ 14:20 Répondre à ce commentaire

Christial (#81)

En fait ce que je ne comprends pas dans les allégations du GIEC c’est ce 95% de confiance que le réchauffement passé est dû majoritairement aux activités humaines.

Comme je l’ai déjà dit cela vient des « modèles » et seulement d’eux (ou presque)

Eux seuls prétendent calculer quantitativement ce que l’effet de serre additionnel du CO2 d’origine humaine est censé donner sur la température moyenne de surface par exemple. On peut donc comparer ça à ce qui est observé pour la température moyenne.

Le résultat c’est que les modélisateurs « trouvent » (ouaf ouaf… après ajustement de pleins de facteurs empiriques, qui l’eut cru) que c’est bien comparable et que avec 95 % de confiance le CO2 additionnel explique l’essentiel du réchauffement observé.

Le problème de la preuve, en science, est évidemment de quantifier un effet donné (ici l’effet de serre du CO2 ajouté) supposé agir sur un phénomène donné (ici la température moyenne de surface) pour voir si cet effet peut ou non expliquerquantitativement les observations.

La preuve n’est évidemment pas du tout apportée sous prétexte que Fourier ou Arrhénius et d’autres ont émis l’hypothèse que l’effet de serre du CO2 pourrait potentiellement influencer le climat de la planète, comme le blablate bêtement cet ignoramus scientifiquement complètement analphabète de Mano…..

84.  Mano | 24/04/2016 @ 15:35 Répondre à ce commentaire

Manivelle (#83), « comme le blablate bêtement cet ignoramus scientifiquement complètement analphabète de Mano….. » c’est vrai que poster ce genre de commentaire ici est beaucoup plus courageux que de le faire chez moi en m’opposant des arguments valables contre ce que j’écris.

85.  lemiere jacques | 24/04/2016 @ 16:33 Répondre à ce commentaire

Manivelle (#83), ça fait 20 ans qu’on le dit…ça ne sert à rien…

les modèles sont « bons » ..c’est démontré, plié, emballé, circulez il y a rien à voir…. voila le débat…

il ne faut surtout pas que les sceptiques apparaissent comme des gens s’intéressant à la quantification dans ce débat, est ce un hasard si on nous qualifie de négationniste? Evidemment si la question sur le rca devient combien , il est difficile d’imaginer qu’un réponse puisse être oui ou non. Bah…ça nous fait déjà pas mal de touts de manèges…

86.  Nicias | 24/04/2016 @ 16:36 Répondre à ce commentaire

Christial (#81),

du doigt mouillé

Cela s’appelle officiellement dans les rapports du GIEC le « jugement des experts ». Les 95% ou la fourchette de 1,5 à 4,5°C pour la sensibilité sont des opinions.
Aucun run de modèle, encore moins 5% des résultats, ne montre une augmentation de la température significative à partir de la deuxième moitié du 20ème siècle avec la variabilité naturelle ou le forçage du soleil.

87.  Christial | 24/04/2016 @ 18:44 Répondre à ce commentaire

Nicias (#86),

Cela s’appelle officiellement dans les rapports du GIEC le « jugement des experts ».

Eureka, j’ai compris, c’est un peu comme l’arbitrage pour Tapie ou encore les rapports demandés par les ministres ! Choisissez vos experts « indépendants » en fonction de la réponse désirée.
Si, en plus, la réponse climatiquement correcte conditionne de nouvelles missions pour ces experts, le risque de dérapage climatosceptique est réduit.

88.  phi | 24/04/2016 @ 19:35 Répondre à ce commentaire

Manivelle (#83),

[Les modèles] seuls prétendent calculer quantitativement ce que l’effet de serre additionnel du CO2 d’origine humaine est censé donner sur la température moyenne de surface par exemple.

Comme il n’y a pas de physique de l’effet de serre dans les GCM, il faut bien qu’ils s’appuyent sur une preuve ou une hypothèse à l’amont. Question effet de serre, les modèles ne font, pour simplifier, que réagir à une modification du bilan radiatif, en d’autres termes, ils ne font que calculer des rétroactions. La dispersion des résultats vient de là et pas du tout de différences sur la modélisation du CO2 addtionnel.

89.  Bernnard | 24/04/2016 @ 20:08 Répondre à ce commentaire

phi (#88),

Comme il n’y a pas de physique de l’effet de serre dans les GCM, il faut bien qu’ils s’appuient [les modèles] sur une preuve ou une hypothèse à l’amont.

C’est dramatique !
On ne connait pas la physique de tous les phénomènes atmosphériques. On connait les spectres IR des gaz de atmosphère et certaines constantes qui gouvernent l’absorption des IR. Que connait-on encore qui vaille la peine d’injecter dans un modèle qui doit prédire ce que serait une température avec plus de GES ?
Les courants de convection, les enthalpies de mélange, les enthalpie de changement de phase, la formation des nuages, l’influence des micro poussières et aérosols, les lois qui régissent le des échanges océan /atmosphère, et je ne parle pas de la méconnaissance de nos deux uniques sources de chaleur, le soleil et le noyau terrestre… Tout cela est plus ou moins (surtout plus que moins) supposé et pifométré (*), autant de boutons à tourner dans les modèles.
Avec tout ça on s’étonne du résultat et que les modèles ne soient pas à la hauteur des observations !

(*)Le pifomètre est aidé dans les mesures d’après wikipédia

Pour les mesures de longueurs

La bouteille : une pratique semble-t-il abandonnée, mais longtemps utilisée par certains corps de métier dans la construction des habitations. Cela consiste simplement à utiliser une bouteille comme unité de référence ;
À l’œil : technique qui s’apparente beaucoup au pifomètre
Au doigt mouillé: les résultats obtenus par cette technique observent généralement la même distribution qu’une même mesure faite au pifomètre. Les très rares mesures faites au doigt sec par contre ne montrent aucune corrélation statistique avec celles obtenues par pifométrie ; et par conséquent la technique du doigt sec est peu utilisée. Il existe quelques cas indécidables, où l’on ignore le degré d’hygrométrie de l’instrument : dans ce cas, le doigt est simplement utilisé comme unité de mesure du système pifométrique lui-même, avec la particularité de donner un résultat toujours juste.

Le feeling : technique généralisée s’appuyant sur les statistiques

Dans les mathématiques

Par ajout/multiplication/division/soustraction/etc. de l’âge du capitaine et/ou de la vitesse du vent

90.  phi | 24/04/2016 @ 21:13 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#89),

C’est dramatique !

Oui, selon les seuls modèles physiques de l’effet de serre en magasin, nous aurions déjà dépassé le point de cuisson.

91.  miniTAX | 25/04/2016 @ 0:39 Répondre à ce commentaire

Cela s’appelle officiellement dans les rapports du GIEC le « jugement des experts ». Les 95% ou la fourchette de 1,5 à 4,5°C pour la sensibilité sont des opinions.

Nicias (#86), c’est comme l’histoire loufoque du « 2°C à ne pas dépasser » que tous les politocards brandissent comme si c’était un chiffre magique de la bible giecienne (à bien y penser, c’est magique en effet, il suffit de prononcer « 2°C » pour que les portes du coffre à deniers publics s’ouvrent tout grand).
Or la genèse de ce fumeux « 2°C », un hoax planétaire d’une confondante de stupidité, relève d’un cynisme et d’une crapulerie sans borne des réchauffistes, puisque son auteur s’en est même publiquement vanté. Comme quoi, Goebels peut être fier de ses héritiers pastèques qui appliquent scrupuleusement sa devise : « plus le mensonge est gros, mieux ça passe ».
Tiens, Mano, tu nous racontes l’histoire ? C’est du sordide à ta portée, vu que même les questions scientifiques les plus simples t’échappent complètement.

92.  lemiere jacques | 25/04/2016 @ 8:05 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#91),
oui mais ça sert à quoi tout ça? ça fait combien d’années qu’on le dit et redit?
On pourrait ressortir des commentaires d’il y a dix ans..

Pour un darriulat ou un gallam qui disent somme tout des évidences, combien de taiseux..

Chercheur est une profession , le corporatisme et ce qu’il faut bien appeler de la connivence vont tuer la science. C’est terrible quand on aime la science de devoir dire que les chercheurs sont devenus des fonctionnaires avec tous les travers qui vont avec ce statut ( conserver ses budgets, maintenir les effectifs de chercheurs) . Et les verts ont parfaitement compris le bénéfice qu’ils pouvaient tirer de cette recherche qui produit des résultats significatifs à la pelle, puisque l’ignorance est ,principe de précaution oblige, ce qui détermine les choix politiques.
En ce qui concerne le climat, il faudrait démontrer que la consommation d’energie fossile ne puisse pas conduire à des conséquence catastrophique pour décider ..de ne rien faire…
Alors est ce que les chercheurs se rendent compte des conséquence d’une pareille situation, dune pareille volonté de sanctuariser l’etat du monde sinon de le faire revenir à un état jugé meilleur?
Bientôt toute recherche pouvant déboucher sur une avancée technologique sera sous l’épée de damocles d’une innocuité non démontrée! et les chercheurs s’orienteront tous vers une observation ( surveillance) du vivant , tout à fait respectable, mais d’un interet discutable pour le bénéfice matériel des population qui la finance. Mais quel bonheur de collecter du plancton dans un voilier, de noter sur un calepin l’etat du monde, ses changements; aucun risque, aucune conséquence fâcheuse, un emploi garanti, un statut de protecteur du monde, de chevalier blanc dénonçant sans cesse les atteintes que l’homme porte à la nature , la possibilité d’accuser toute personne voulant arrêter de payer pour cette surveillance globale d’une volonté sournoise de polluer sans être vu…veste de baroudeur, mèche dans le vent bien sur…

ça devient un petit peu barbant de radoter comme on le fait ;le mode de pensée , les codes de langages des verts ont tellement envahi les cerveaux des gens que le combat semble perdu…

93.  Murps | 25/04/2016 @ 8:18 Répondre à ce commentaire

lemiere jacques (#92), bien vu…

94.  lemiere jacques | 25/04/2016 @ 8:27 Répondre à ce commentaire

Murps (#93), j’ai essayé de condenser…il y a pire que science sans conscience ..il y a le scientifique conscientisé moderne…

95.  Manivelle | 25/04/2016 @ 9:32 Répondre à ce commentaire

phi (# 88)

Comme il n’y a pas de physique de l’effet de serre dans les GCM

Je ne dirais pas ça. Pour moi ce n’est pas la physique de l’effet de serre, lui-même, qui est en cause. Elle est comprise mais le problème c’est qu’on est incapable de quantifier ça sérieusement dans l’atmosphère et le système climatique réels en partant des premiers principes.

On est donc incapable de savoir si oui ou non l’ordre de grandeur est approprié pour rendre compte ou non du « changement climatique » observé.

Et d’ailleurs, à propos de ce dernier, personne, absolument personne ne sait comment on pourrait bien distinguer la part qui revient au CO2 anthropique de celle qui revient à la variabilité naturelle du climat qui est historiquement bien plus importante que le petit changement observé depuis l’avènement des fossiles.

Donc on ne peut pas non plus empiriquement mettre clairement en évidence une « signature » du CO2 ajouté.

D’où le recours inéluctable aux modèles numériques dans l’espoir de décrire à la fois l’effet du CO2 et la variabilité naturelle. L’ennui c’est qu’ils ne font ( et ne peuvent faire) de façon fiable ni l’un ni l’autre et l’incertitude reste donc pratiquement totale.

96.  Bernnard | 25/04/2016 @ 10:08 Répondre à ce commentaire

Manivelle (#95),
On se doute des paramètres mais on reste ignorants dans beaucoup de domaines. Par exemple: que connait-on de certain dans les oscillations océaniques, leur(s) origine(s) et leur évolutions ? On prend souvent le problème dans un sens unique. Exemples: La teneur du CO2 augmente donc la température augmente, les alizés changent de sens donc la température de surface de l’océan augmente ou refroidi etc… Rien d’objectif, beaucoup de subjectif et comme les modèles ressortent ce qu’on y met, quels progrès en attendre ?
Comme je l’ai dit plus haut: il n’y a que 2 sources de chaleurs qui nous chauffent: une source importante et une autre moindre. À partir de là une machinerie complexe avec des paramètres interconnectés qui évoluent linéairement ou non, se met en marche. On est absolument incapable de prédire l’évolution de cette marche, ignorants que nous sommes, sur l’interconnexion des paramètres, de leur origine et de leur évolution.
Quand on écrit: « La science a tout compris » ça me fait bondir!

97.  miniTAX | 25/04/2016 @ 11:01 Répondre à ce commentaire

ça devient un petit peu barbant de radoter comme on le fait ;le mode de pensée , les codes de langages des verts ont tellement envahi les cerveaux des gens que le combat semble perdu…

lemiere jacques (#92), bah c’est comme le ménage ou la poussière, c’est barbant, mais il faut quand même le faire.
Il n’y a pas à s’attendre à une victoire, l’obscurantisme existera toujours et son combat est sans fin. Avant-hier, le prétexte contre le progrès, c’est que le chemin de fer risque d’émasculer les hommes, hier, c’est l’hiver nucléaire ou le printemps silencieux, maintenant, c’est le réchauffement climatique ou les particules fines (dont on cherche toujours le corps d’une seule victime), demain, ce sera autre chose.

98.  phi | 25/04/2016 @ 11:02 Répondre à ce commentaire

Manivelle (#95),
Comprendre la physique de l’effet de serre voudrait dire que l’on est capable de calculer à partir des premiers principes, même dans des conditions extrêmement simplifiées, le profil des températures observé. C’est très loin d’être le cas. Tous les calculs, GCM compris, sont par conséquent basés sur des profils empiriques de la troposphère.

Il n’y a donc pas de physique de l’effet de serre dans les GCM, juste une cuisine qui revient à résoudre tout déséquilibre par translation des profils empiriques. Qu’un déséquilibre provienne d’une action externe, par exemple du soleil, ou d’une modification de la structure, par exemple par ajout de GES, il est résolu de manière identique dans la troposphère. C’est cette cuisine qui justifie les non-sens thermodynamiques que sont les notions de forçages et de b-radiations.

Les GCM n’ont rien à dire sur l’effet du CO2 pour des raisons fondamentales, pas parce qu’ils simulent mal tel ou tel phénomène.

99.  Claude C | 25/04/2016 @ 17:50 Répondre à ce commentaire

Vos échanges me font penser à un petit texte amusant que j’ai reçu récemment à propos de pifométrie qui semble être une pratique courante de nos catastrophiquologues…
« Principes de la pifométrie
Les quelques scientifiques qui se sont penchés sur le problème ont établi les principes de base de la pifométrie.
Premier principe: Le pifomètre est strictement personnel, inaliénable, consubstantiel à l’individu et inutilisable par autrui.
EXEMPLE: La notion de pétaouchnock évoque, selon le cas. Le hameau voisin pour l’autochtone rural, une ville du Nord pour le juge méridional, ou une capitale africaine pour le normalisateur parisien.
Deuxième principe: Deux pifômes de sens contraire ne s’annulent pas.
EXEMPLE: Les deux expressions « Ça fait une plombe que je t’ai dit de me remettre ton rapport ! » et « Ça ne fait pas une plombe que tu m’as remis ton rapport ! » indiquent de façon identique qu’un subordonné va bientôt se faire remonter les bretelles par son chef pour peu que celui-ci prenne le temps de jeter un œil sur son rapport bâclé.
Troisième principe: Il n’y a rien d’intéressant à tirer d’une moyenne pifométrique.
EXEMPLE: La moyenne entre le bon bout de chemin et le sacré bout de chemin est calculée comme étant le sacré bon bout de chemin, ce qui n’apporte aucune information supplémentaire quant à la longueur réelle du chemin. »
Milles excuses pour ce HS….

100.  lemiere jacques | 25/04/2016 @ 19:31 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#96),
en fait il y a d’autres source de « chauffage ».. par exemple la dissipation de l’énergie des marées…et sans doute d’autres si on cherche bien.
Mano (#76),
j’avais pas vu ça… mais tout bien réfléchi vous avez raison, le co2 a un rôle dominant dans les modifications climatiques induites par son augmentation, certes certes…et je ne suis pas vexé; je trouve juste un peu gonflé de moquer une personne en disant une chose pareille .. parce que avant l’augmentation du CO2 ..le CO2 dominait quoi au juste?

je ne fais pas partie de l »équipe des durs ici, je fais partie de l’équipe des » hein? mais comment vous pouvez savoir ça?
95% hein?
93% de la chaleur se barre dans la mer..hein?
exxon savait..hein?$
je fais juste un petit distingo entre une théorie et un fait, vous savez ces machins où on mesure des trucs avec une incertitude évaluable…