Traduction: Scaletrans
par Mike Jonas
“And what might they be?” – Dr. Leif Svalgaard
Je suis depuis longtemps amèrement désappointé de l’attitude à la fois bornée et biaisée du GIEC et de nombre de scientifiques du climat, par laquelle ils acceptent d’emblée de fallacieux effets indirects de réchauffement climatique par le CO2 (les “rétroactions”) tout en trouvant un monceau d’excuses pour ignorer la possibilité d’effets indirects de la part du soleil. Par exemple, dans l’AR4, 2.7.1 ils disent “des résultats empiriques depuis le TAR ont étayé la marque d’un forçage solaire du changement climatique” mais rien n’existe à ce sujet dans les modèles, parce qu’il y a “débat”, ou que cela “demeure ambigu”, etc, etc.
Dans cet article, j’examine la littérature scientifique sur de possibles effets indirects du soleil sur le climat, et suggère une façon raisonnable de les regarder. Ceci pourrait aussi répondre à la question de Leif Svalgaard, bien qu’il soit peu probable qu’il ignore quoi que ce soit de ce qui est cité ici. Il est à peu près certain que tout dans cet article est déjà apparu sur WWUT ; le but est de le présenter dans un seul article (désolé qu’il soit si long). Je fournis quelques liens sur les travaux de gens comme Jasper Kirby, Nir Shaviv et Nigel Calder. Pour ceux qui ont le temps, ces travaux sont intéressants à lire en totalité.
Sommaire :
- Henrik Svensmark
- Corrélation
- Rayons Cosmiques Galactiques
- Ultra-Violet
- Le Système Non-Linéaire
- Une excentricité finale
- Abréviations
- Références
1. Henrik Svensmark
Dès 1997, lorsque Henrik Svensmark et Eigil Friis-Christensen révélèrent leur hypothèse sur l’effet des Rayons Cosmiques Galactiques (RCG) sur le climat de la Terre, le monde de la science climatique fut choqué. Mais il allait falloir bien plus qu’une secousse pour déloger les autocrates de la science climatique. Leur position établie était que le climat était principalement conduit par les gaz à effet de serre, et que par conséquent le CO2 d’origine humaine serait catastrophique (l’hypothèse du RCAC), et ils allaient tout faire pour protéger leur territoire.
Ces scientifiques du RCAC disposaient de remarquablement peu de preuves. Les expériences en laboratoire avaient vérifié les mécanismes du CO2 comme gaz à effet de serre, mais il n’y avait pas d’observation prouvant que c’était un moteur majeur du climat. Il y avait des corrélations, mais l’examen montrait que le changement de température précédait toujours le changement de CO2. Le seul support du RCAC venait des modèles climatiques qui intégraient les effets putatifs du CO2. Les modèles donnaient des projections fictives de ce que le futur climat serait si le RCAC était correct, mais ils ne pouvaient reproduire le climat passé.
En 2003, Henrik Svensmark et Nigel Calder dans le livre The Chilling Stars [1] décrivaient comment le changement de couverture nuageuse modifié par les variations de rayons cosmiques représentait une contribution majeure aux variations de température globale et déclaraient que l’influence humaine avait été exagérée.
Une preuve concrète, qu’ils nommaient Cosmo climatologie [2][3] appuyait leur théorie, et Henrik Svensmark avait mené une expérience pour vérifier son mécanisme. Ainsi Henrik Svensmark était pleinement fondé à déclarer que la Cosmo climatologie était “au moins aussi sûre sur le plan scientifique que le paradigme prévalent du forçage par les gaz à effet de serre.”
L’étape suivante fut de publier dans une revue à comité de lecture. Henrik Svensmark et son équipe du Danish National Space Center (DNSC, actuellement DTU Space) soumirent un article clair décrivant leurs résultats expérimentaux à une revue à comité de lecture. Ils furent stupéfaits lorsque les tsars de la science climatique serrèrent les rangs et que l’article fut refusé. À ce stade, Henrik Svensmark toujours rasé de près décida, en signe de protestation, de ne plus se raser jusqu’à ce que l’article soit publié. Il portait une barbe assez impressionnante lorsque Preuve expérimentale du rôle des ions dans la nucléation de particules sous conditions atmosphériques [4] fut enfin publié dans les Actes de la Royal Society A. Le processus avait pris 16 mois.
Vingt ans après l’émission de l’hypothèse des RCG, le paradigme du RCAC est toujours en place et pratiquement indemne. Ceci, malgré les preuves de plus en plus nombreuses supportant la Cosmo climatologie, et en dépit de l’échec patent des modèles climatiques à prédire le climat. On a souvent assisté au blocage de paradigmes en science, mais je me demande si cela a été aussi corrompu et extrême qu’actuellement dans la science du climat.
J’aurais dû mentionner qu’il y avait une forte opposition contre un essai expérimental de la Cosmo-climatologie. Imaginez un peu – des scientifiques essayant d’empêcher de tester une théorie – et je pense que vous serez d’accord pour que j’utilise le mot “corrompu” dans le paragraphe précédent.
2. Corrélations:
Il y a une forte corrélation entre l’activité solaire et le climat de la Terre. Jasper Kirkby a écrit un assez large article, Rayons Cosmiques et Climat [5] dans lequel il décrivait le contexte du projet CLOUD au CERN, qui devait tester la théorie de la Cosmo climatologie.
Dans l’article, Jasper Kirkby présentait un certain nombre de graphes qui montraient des corrélations entre les RCG et le climat. Naturellement, corrélation n’est pas causalité, mais comme les RCG sont contrôlés par l’activité solaire, les corrélations montrent un lien étroit entre l’activité solaire et le climat de la Terre.
Extraits de l’article
Sur 500 millions d’années :
Sur 12.000 ans :
Sur 3.000 ans :
Sur 2.000 ans:
Sur 1000 ans :
L’article décrit les données sous-jacentes.
Dans un autre article, Beam Measurements of a CLOUD Chamber [6], Jasper Kirby montrait quelques corrélations au 20e siècle :
La longueur du cycle solaire a probablement peu à voir avec les RCG, mais je l’ai incluse ici (a) pour montrer que les effets du soleil pourraient ne pas se limiter aux RCG, et (b) pour souligner que l’influence solaire est plus difficile à voir sur ce laps de temps.
Au final, les articles montrent qu’il y a des preuves empiriques écrasantes que la variabilité solaire a un effet primordial sur le climat de la Terre sur virtuellement toutes les échelles de temps depuis les décennies et au-delà. Les principales exceptions sont les périodes durant lesquelles dominent les cycles de Milankovitch qui font que les autres influences sont très difficiles à percevoir. (Les cycles de Milankovitch sont causés par les variations de l’orbite terrestre et non par les variations solaires).
Finalement, les Décroissances de Forbush sont une opportunité pour tester l’impact solaire à très court terme. Une Décroissance de Forbush est une rapide décroissance de l’intensité des rayons cosmiques galactiques suite à une éjection de masse coronale (EMC). Dragić et al [7] ont trouvé une corrélation entre les RCG et l’éventail de températures diurnes (DTR] et les événements de Forbush.
Il y a typiquement une relation inverse entre les DTR et la couverture nuageuse.
Bien que Dragić & al aient trouvé une corrélation avec les RCG, Laken et al [8] ont trouvé qu’il y avait une influence “faible mais statistiquement significative ” de l’activité solaire qui n’était pas causée par les RCG.
NB. La corrélation entre les RCG et le climat indique sans ambiguïté que l’activité solaire est en jeu, mais n’indique pas comment. Pour relier des parties du climat à des caractéristiques particulières des RCG, des UV, du vent solaire ou de l’irradiance solaire, nous aurons besoin de mécanismes.
3. Rayons Cosmiques Galactiques
Les expérimentations conduites sur les RCG et la Cosmo climatologie montrent quelques unes des grandes complexités du processus climatique de la Terre. Le chemin de la connaissance est loin d’être aisé, avec des faux départs, des phénomènes d’interactions, des problèmes inattendus, et naturellement, l’establishment de la science climatique prêt à opposer (Ndt la traduction exacte serait vomir) tous les obstacles possibles.
A la fin, Nigel Calder fut en mesure de déclarer que l’ensemble de la chaîne allant des restes de supernovæ à la variation du climat était démontrée, et que presque toutes les avancées étaient dues à Henrik Svensmark et la petite équipe de Copenhague.
Le début du processus, depuis les étoiles jusqu’à la modulation des rayons cosmiques par le soleil était bien connu. Le reste de la chaîne aboutissant au climat terrestre devait être découvert et le processus démontré.
3.1 L’Expérience SKY
L’expérience SKY 2006 au DNSC avait pour but de tester la théorie selon laquelle les RCG pourraient provoquer la formation de noyaux de condensation de nuages (NCN).
Le contexte de l’expérience est expliqué par Nir Shaviv dans son article Cosmic Rays and Climate. Après avoir montré que les preuves empiriques d’un lien rayons cosmiques/couverture nuageuse sont abondantes, il demande : cependant, y a-t-il un mécanisme physique pour l’expliquer ? Lors de l’expérience SKY, l’équipe du DNSC avait construit une chambre à nuages pour reproduire les conditions atmosphériques afin d’en tester le mécanisme physique. Ils observèrent alors une ionisation par rayons gamma et trouvèrent qu’elle entraînait effectivement la formation de grappes de molécules du genre de celles qui constituent des noyaux de condensation.
Ce fut le résultat expérimental décrit dans le -très retardé- article à la Royal Society dont il est parlé plus haut [4]. Comme il est dit dans le communiqué de presse de la Royal Society :
“Avec une boîte à air dans un laboratoire de Copenhague, les physiciens suivent la croissance de grappes de molécules du genre entraînant la formation de noyaux de condensation de nuages. Ce sont des grains d’acide sulfurique sur lesquels se forment des gouttelettes de nuages. Des particules à haute énergie passant par le plafond du laboratoire et provenant d’explosions d’étoiles loin dans la Galaxie – les rayons cosmiques – libèrent des électrons dans l’air, ce qui aide les grains de molécules à se former beaucoup plus vite que ne le prédisaient les physiciens de l’atmosphère. Ceci explique le lien proposé par l’équipe danoise entre les rayons cosmiques, la couverture nuageuse et le changement climatique”.
Mais plusieurs autres étapes du mécanisme restaient encore à tester.
3.2 Le Lien entre le Soleil, les Rayons Cosmiques, les Aérosols et les Nuages d’Eau Liquide
En 2009, Svensmark, Bondo & Svensmark [9] firent un important pas en avant, lorsqu’ils firent appel aux Décroissances de Forbush pour démontrer un lien complet des rayons cosmiques aux nuages d’eau liquide en passant par les aérosols.
Les Conclusions de l’article commencent ainsi :
“Nos résultats montrent la preuve à l’échelle globale de remarquables influences de la variabilité solaire sur l’ennuagement et les aérosols. Quel que soit le détail du mécanisme, la perte d’ions dans l’air lors des DF réduit la teneur en eau liquide des nuages sur les océans. La réponse à des variations relativement petites est si marquée dans l’ionisation totale que nous soupçonnons qu’une part importante des nuages terrestres puisse être contrôlée par l’ionisation.”
Mais cette phrase “Quel que soit le détail du mécanisme” posait problème. Ils avaient besoin de connaître ce mécanisme.
3.3 L’Expérience de Aarhus
En 2006, l’expérience CLOUD avait été conçue pour tester les mécanismes dans le Grand Collisionneur de Hadrons (LHC) du CERN, une expérience préliminaire avait été menée pour vérifier la validité de l’expérience principale, et en 2008 cinq nouveaux groupes s’étaient joints aux collaborateurs de CLOUD [10] (Ndt, et pas un seul français), mais l’expérience principale allait prendre du temps avant de démarrer. L’opposition des scientifiques du climat du courant dominant n’aidait pas particulièrement. Donc, l’équipe du DTU décida de mener sa propre expérience.
Avec l’aide de l’Université d’Aarhus, l’équipe revint vers la chambre à nuages de SKY, pour effectuer des expériences plus avancées, dans le but de démontrer le mécanisme complet par lequel les RCG créent les nuages.
Le résultat fut rapporté pas Enghoff & al dans leur article de 2010 Nucléation d’aérosols causée par un faisceau de particules à haute énergie [11].
Ils déclaraient :
“Nous trouvons une contribution claire et significative de nucléation induite par des ions et considérons que c’est une observation sans ambiguïté de l’effet d’ions sur la nucléation d’aérosols par un faisceau de particules dans des conditions proches de l’atmosphère terrestre. En comparaison avec une ionisation à partir d’une source gamma, nous montrons en outre que la nature des particules ionisantes est sans importance pour la nucléation. ”
3.4 L’Expérience CLOUD
L’expérience CLOUD au CERN publia ses résultats en 2011. Mais peu après, le directeur général du CERN déclara étonnamment que le rapport devait être politiquement correct à propos du changement climatique. Nigel Calder expliqua alors :
“Cela signifiait qu’en aucun cas, ils ne devaient soutenir l’hérésie Danoise – L’hypothèse de Henrik Svensmark selon laquelle la plupart du réchauffement du 20e siècle pouvait s’expliquer par la réduction des rayons cosmiques due à une forte activité solaire, avec pour résultat moins de couverture nuageuse et des températures de surface plus élevées.”
Lorsque le résultat fut publié dans Nature [12] le jour suivant, selon les mots de Nigel Calder cela “montre clairement comment les rayons cosmiques stimulent la formation de grappes de molécules (“particules”) qui dans la vraie atmosphère peuvent croitre et ensemencer des nuages ”.
En réalité, Nigel Calder allait plus loin (lire l’article complet). “
[Le nouvel article de CLOUD] est si clairement favorable à ce qu’ont toujours dit les Danois que je suis surpris que Nature, ce nid de réchauffistes, arrive à le publier, en omettant quand même le graphe révélateur.
Un graphe qu’ils préféreraient que vous ne remarquiez pas. Reporté vers la fin du supplément en ligne, et absent de l’article CLOUD dans Nature, il montre clairement comment les rayons cosmiques stimulent la formation de grappes de molécules (“particles”) qui, dans la vraie atmosphère peuvent croître et ensemencer des nuages.”
On peut seulement supposer que l’absence d’un graphe si important sur l’article imprimé est ce que le directeur général du CERN entend par être “politiquement correct”.
3.5 Le Lien Final
Il va sans dire que les gardiens de la science climatique n’ont pas accepté les résultats. Leurs objections étaient qu’il n’y avait pas d’explication au fait que l’acide sulfurique persistait durant la nuit, alors que tous les modèles climatiques assument qu’il ne peut pas persister sans lumière ultraviolette. (d’après Nigel Calder).
En 2012, Henrik Svensmark, Martin B. Enghoff et Jens Olaf Pepke Pedersen [13] publièrent le lien final de la saga. Leur article Response of Cloud Condensation Nuclei (> 50 nm) to changes in ion-nucleation, montre que l’ionisation par les RCG maintient le niveau d’acide sulfurique nécessaire. Les RCG restent naturellement inchangés durant la nuit, contrairement aux UV.
Une dernière citation de Nigel Calder :
“Ainsi Svensmark et la petite équipe de Copenhague ont réalisé eux-mêmes presque toutes les découvertes capitales. Et la chaîne de preuves expérimentales et d’observations est maintenant bien plus fiable :
Restes de supernovæ → rayons cosmiques → modulation solaire des rayons cosmiques → variation de grappes et production d’acide sulfurique → variation des noyaux de condensation des nuages → variation de formation de nuages bas → variation du climat.
Svensmark ne fait pas de commentaire public avant que le nouvel article ne soit accepté pour publication. Mais je peux dire que lors d’échanges, il ressemble à quelqu’un qui est parvenu à la fin d’une très longue marche au mépris d’une opposition et de moqueries sans fin.”
J’espère vivre assez longtemps pour voir Henrik Svensmark recevoir le Prix Nobel de Physique.
La science climatique reconnaît-elle maintenant qu’elle a eu tout faux durant des décennies ? J’en doute. Pas avant que ses leaders puissent être remplacés par des scientifiques ayant autant d’esprit critique vis-à-vis du RCAC qu’ils en ont pour les théories concurrentes.
4. Ultra-Violet
Dans le résumé de leur livre de 2007, Effects of the Solar Cycle on the Earth’s Atmosphere [14], Kamide & Chian expliquent que “ l’influence directe des variations de la partie UV du spectre solaire (de 6 à 8 % entre maximum et minimum solaire) amène plus d’ozone et de réchauffement dans la haute atmosphère (autour de 50 km) lors du maximum solaire. Cela amène des changements dans les gradients verticaux et par conséquent dans les systèmes des vents, ce qui en échange provoque des changements dans la propagation des ondes planétaires qui commandent la circulation globale. Par conséquent, le forçage radiatif relativement faible du cycle solaire dans la stratosphère peut induire une importante réponse dynamique dans la basse atmosphère.” [Je n’ai pas lu le livre].
En 2009, Gray & al [15], se basant sur des reconstructions améliorées de SSI [Solar Spectral Irradiance], suggèrent que “l’irradiance d’UV durant le Minimum de Maunder était deux fois plus basse autour de la gamme d’onde Lyman-alpha (121.6 nm), comparée aux récentes périodes de minimum solaire et de 5 à 30 % plus basse dans la gamme 150-300 nm [Krikova & Solanki, 2005]. Cependant, ces recherches en sont encore à leurs débuts.”
Les conséquences sont qu’il pourrait y avoir au moins deux effets solaires indirects distincts sur le climat, à savoir les RCG et les UV, et les deux semblent avoir joué un rôle lors du Minimum de Maunder.
Gray & al disent également
“Curieusement, la variation importante observée par l’instrument SORCE.SIM ne se retrouve pas dans la TSI, l’indice Mg ii, F10.7, ni dans les modèles existants de variation d’UV. Les implications ne sont pas encore claires, mais ces données récentes laissent à penser que la possibilité que la variabilité à long terme du spectre UV par rapport à la production d’ozone est d’amplitude considérablement plus grande et a des variations temporelles différentes comparées avec les indices solaires proxy habituellement utilisés (indice Mg ii, F10.7, nombre de taches solaires, etc.) et les reconstructions.” Ils ajoutent : “la plupart des modèles climatiques […] ne prennent pas en compte l’influence des UV.”
Gray & al font aussi référence aux RCG, mais disent que
“La résolution horizontale des modèles globaux du climat est fortement contrainte par la puissance de calcul, car ils doivent être globaux par nature et pouvoir simuler des centaines d’années. Par conséquent, ils ne résolvent pas explicitement les nuages, et l’inclusion des mécanismes de RCG pour l’évaluation de leurs impacts nécessite une paramétrisation soigneuse.”
En d’autres termes, les modèles climatiques ne peuvent pas non plus intégrer les RCG.
5. Le Système Non-Linéaire
Voici une citation d’une source improbable, Christian Science Monitor :
“en 1801, l’éminent astronome britannique [William Herschel] rapportait que lorsque les taches parsemaient la surface du Soleil, les cours des céréales baissaient. Lorsque les taches disparaissaient, les cours montaient. À partir de là, commença une chasse de 200 ans pour les liens entre les variations du soleil et les changements climatiques.”
[…]“Il y a quelques éléments de preuves empiriques qui montrent des relations intéressantes que nous ne comprenons pas totalement.” dit Drew Shindell, un chercheur du Goddard Institute for Space Studies à New York. Par exemple, il cite une étude de 2001 dans laquelle des scientifiques ont examiné la couverture nuageuse sur les USA de 1900 à 1987 et trouvé que la couverture moyenne augmentait ou décroissait en phase avec le cycle de 11 ans des taches solaires. […] Depuis l’époque de Herschel jusqu’au début du 20e siècle, des scientifiques ont proposé des corrélations qui s’effondrent aussi vite que vous les regardez.” Dit-il.
Face à toutes les informations et opinions contradictoires, pouvons-nous en obtenir une meilleure compréhension que “l’effondrement” de Drew Shindell ? Je pense que nous le pouvons.
Il existe une déclaration du GIEC qui devrait être affichée bien en vue dans tous les bureaux des scientifiques du climat :
“Le système climatique est un système chaotique couplé non-linéaire, et par conséquent la prédiction à long terme des états futurs du climat n’est pas possible. ”– IPCC TAR WG1, Working Group I : La Base Scientifique.
Nous sommes tellement habitués à penser linéaire qu’il nous est difficile de penser non-linéaire. Mais c’est ce vers quoi nous devons aller.
Dans le contexte climatique, “non-linéaire” signifie que la même influence (ou donnée) peut avoir des effets différents selon les situations. Par exemple, dans certaines conditions, le cycle solaire pourrait réellement affecter le cours du blé ou la couverture nuageuse des USA à un moment donné, mais alors quand les conditions changent l’effet prendra fin. Le corollaire est que des combinaisons légèrement différentes de données multiples peuvent avoir des effets très différents. Complication supplémentaire, d’autres influences peuvent à certains moments dominer les effets. Il est évident que cela rend chaque chose nettement plus difficile à analyser, mais l’idée que les choses “s’effondrent” provient d’une pensée linéaire. Le problème vraiment sérieux est que cela peut devenir très difficile de faire la distinction entre un phénomène réel qui va et vient, et un mirage. [Par “mirage” j’entends quelque chose qui n’est pas ce qu’elle paraît]. Voyons deux d’entre elles. Sont-elles réelles ou mirage ?
- A propos de la “pause” du réchauffement global qui n’avait pas été prévue par les modèles : “des tendances proches de zéro ou même négatives sont courantes pour des intervalles d’une décennie ou moins dans les simulations, en raison de la variabilité climatique interne au modèle. Les simulations excluent (à 95 % de certitude) des tendances nulles pour des intervalles de 15 ans ou plus, suggérant qu’une absence observée de réchauffement de cette durée crée une divergence avec le taux de réchauffement actuel.” – NOAA State of the Climate in 2008. Lorsque la “divergence” dépassa 15 ans, le Met Office étendit un peu la limite : “Il est courant que dans les simulations ces périodes puissent durer jusqu’à 15 ans, mais des périodes plus longues sont improbables.” Ben Santer éleva la limite à au moins 17 ans : “Ils trouvent que les enregistrements de température doivent porter sur au moins 17 ans afin de distinguer entre le bruit climatique interne et le signal de changements anthropiques de la composition chimique de l’atmosphère.” À nouveau, le Met Office “Plusieurs décennies de données seront nécessaires pour évaluer la robustesse des projections.”
- A propos de la percée de la corrélation RCG-nuages à la fin du 20e siècle : “beaucoup d’associations empiriques entre la moyenne globale de la couverture nuageuse et les flux de rayons cosmiques ont été rapportées. […] En particulier, les séries temporelles de rayons cosmiques ne correspondent pas à la couverture nuageuse globale après 1991, ou à la couverture globale de nuages bas après 1994 (Kristjánsson and Kristiansen, 2000 ; Sun and Bradley, 2002) en l’absence de décomposition des séries (Usoskin et al., 2004).”. AR4 WG1 2.7.1.3 [Oct 2006].
Pouvez-vous faire la différence entre #1, et une prédiction qui échoue sur 15 ans ou plus mais reste validée parce qu’il y avait du bruit de fond, et #2, une corrélation qui échoue sur 15 ans et est par conséquent invalidée en dépit du bruit de fond du climat ? Il n’y en a pas.
Voici une façon plus raisonnable de regarder le climat :
Le soleil influence le climat terrestre de diverses façons selon des échelles de temps variées. Mais ces influences sont difficiles à détecter sur le moment, car la Terre a ses propres variations. Les variations terrestres et les influences solaires ne se combinent pas linéairement.
Les variations propres à la Terre incluent, des ‘cycles’ océaniques du type AMO, PDO, ENSO et IOD, des glaciers et des calottes glaciaires qui vont et viennent, et des déplacements atmosphériques dans la ZITC et le Vortex Polaire et de nombreux autres. Les gaz à effet de serre d’origine humaine sont juste un petit joueur ajouté au mélange. (“Les résultats suggèrent que de 1983 à 2009, les variations de la couverture nuageuse sont responsables d’un peu plus de 90 % (90,6 %) du réchauffement global, le CO2 d’origine humaine de moins de 10 % (9.4 %).” Lien).
Lorsque vous voyez les corrélations du chapitre 2, vous avez besoin de connaître l’échelle de temps et la résolution. Ces longues séries temporelles ont une faible résolution ; par exemple, vous ne pouvez pas distinguer une décennie dans un graphe couvrant des milliers d’années. Il y a dû y avoir de courtes périodes au sein de chaque longue période où les conditions changèrent et la tendance s’inversa durant un temps. Ayant ceci à l’esprit, regardons maintenant le moment où les nuages cassèrent la tendance conduite par les GCR dans les années 90. Pourquoi cela ? Cela n’altère pas le fait que le lien soleil-nuages ait été bien établi. Cela signifie juste que nous devons garder notre mode de pensée non-linéaire.
Si nous voyons un modèle répétitif ou une corrélation avec le climat de la Terre, nous pouvons formuler des hypothèses sur les causes. Si par la suite, le phénomène disparaît, nous ne pouvons alors l’écarter immédiatement. En fait, jusqu’à ce que son mécanisme soit fermement établi et testé dans la durée, nous devons continuer à le considérer et attendre pour conclure qu’il est réel ou si c’est un mirage. Même lorsque nous avons fermement établi son mécanisme, nous devons toujours considérer la possibilité qu’il puisse changer selon des conditions que nous n’avions pas prévues.
La situation est encore plus difficile avec les temps de réponse variables. Par exemple, à chaque fois que de la chaleur est captée dans l’océan, cela peut prendre n’importe quel laps de temps pour qu’elle réémerge pour influencer le climat.
Dans ce climat mondial très incertain, une seule chose est presque sûre : Aucun modèle de calcul du particulier au général (bottom-up) ne sera jamais capable de prédire le climat. Nous avons appris à ce propos qu’il n’y a actuellement pas assez de puissance de calcul pour modéliser les RCG, encore moins pour les autres facteurs climatiques. Mais le problème des capacités de modélisation des calculateurs va bien au-delà. Dans un système complexe non-linéaire comme le climat, il a des squillions de situations dont l’issue est indéterminée. C’est parce que la même influence peut donner des résultats très différents dans des conditions légèrement différentes. Étant donné que nous ne pouvons prédire les conditions avec suffisamment de précision – en fait, nous ne pouvons même pas avoir connaissance de toutes les conditions sur le moment – nos modèles climatiques bottom-up ne peuvent jamais prédire le futur. Et les modèles climatiques qui servent de guides aux gouvernements sont tous bottom-up.
6. Une dernière bizarrerie
Le problème des 100.000 ans est un exemple simple mais frappant de la difficulté d’interprétation des cycles climatiques terrestres. Le problème, tel que décrit, est que le cycle de 41.000 ans qui fut régulier, Dieu sait pour combien de temps, changea pour un cycle de 100.000 ans et resta ainsi pour le million d’années suivant, et personne ne sait pourquoi.
Mais peut-être que le cycle que 100.000 ans pourrait être aussi un mirage. Si vous le regardez de près, vous pouvez voir qu’il pourrait être un cycle de 41.000 ans manquant quelques battements.
Comment un cycle de cette force peut manquer un battement ? Si Ellis & Palmer [16] ont raison, alors les effets de la précession dépendent des conditions du moment, c. à d., c’est non-linéaire. Et il semble que le manque de CO2 est une des conditions déclenchant les augmentations rapides de température !
La science est établie ? En aucune façon. Ces trucs non-linéaires sont trop drôles.
Abréviations
AMO – Oscillation Atlantique Multidécennale
AR4 – [4th IPCC report]
RCAC – Réchauffement Anthropique Catastrophique
CCN – Noyaux de Condensation des Nuages
CERN – Centre Européen de Recherche Nucléaire
CLOUD – Cosmics Leaving OUtdoor Droplets [expérience au CERN]
CME – Éjection de Masse Coronale
CO2 – Dioxyde de Carbone
DNSC – Danish National Space Center
DTR – Gamme de Températures Diurnes
DTU – [Danish Technical University]
ENSO – El Niño – Southern Oscillation
DF – Décroissance de Forbush
RCG – Rayons Cosmiques Galactiques
IOD – Indian Ocean Dipole
GIEC – Groupe Intergouvernemental d’Étude du Climat
ZITC – Zone Inter Tropicale de Convergence
LHC – Grand Collisionneur de Hadrons
NASA – [The USA’s] National Aeronautics and Space Administration
NOAA – [The USA’s] National Oceanic and Atmospheric Administration
PDO – Oscillation Décennale du Pacifique
SIM – Moniteur de Spectre d’Irradiance
SORCE – SOlar Radiation and Climate Experiment
TAR – [3rd IPCC report]
TSI – Irradiance Solaire Totale
UV – Ultra-Violet
WG1 – Working Group 1
WUWT – wattsupwiththat.com
Références
(ce sont les références formelles. Les autres sont juste des liens internet.)
[1] Henrik Svensmark, Nigel Calder, The Chilling Stars, Totem Books, 2003, ISBN-10: 1840468157 ISBN-13: 9781840468151
Updated version: The Chilling Stars; A New Theory of Climate Change, Totem Books, 2007, ISBN-
[2] Svensmark, H. (2007), Cosmoclimatology: a new theory emerges. Astronomy & Geophysics, 48: 1.18–1.24. doi:10.1111/j.1468-4004.2007.48118.x
[3] Henrik Svensmark, Cosmic Rays, Clouds and Climate, DOI: 10.1051/epn/2015204
13: 9781840468151
[4] Henril Svensmark et al, Experimental evidence for the role of ions in particle nucleation under atmospheric conditions, Proceedings of the Royal Society A, DOI: 10.1098/rspa.2006.1773
[5] Jasper Kirkby, Cosmic Rays and Climate, Surveys in Geophysics 28, 333–375, doi: 10.1007/s10712-008-9030-6 (2007).
[6] Jasper Kirkby, Beam Measurements of a CLOUD (Cosmics Leaving OUtdoor Droplets) Chamber, CERN.
[7] Dragić et al, Forbush decreases – clouds relation in the neutron monitor era, Astrophys. Space Sci. Trans., 7, 315–318, 2011 http://www.astrophys-space-sci-trans.net/7/315/2011/ doi:10.5194/astra-7-315-2011
[8] Laken et al, Forbush decreases, solar irradiance variations, and anomalous cloud changes, Journal of Geophysical Research Atmospheres DOI: 10.1029/2010JD014900
[9] Svensmark Bondo and Svensmark, Cosmic ray decreases affect atmospheric aerosols and clouds, Geophysical Research Letters, Vol. 36, L15101, doi:10.1029/2009GL038429, 2009
[10] 2008 Progress Report on PS215/CLOUD, European Organisation for Nuclear Research, CERN-SPSC-2009-015 / SPSC-SR-046 06/05/2009
[11] Enghoff et al, Aerosol nucleation induced by a high energy particle beam, Geophysical Research Letters DOI: 10.1029/2011GL047036
[12] Kirkby, J. et al, Cloud formation may be linked to cosmic rays, Nature 476, 429-433 (2011).
[13] Svensmark, H., Enghoff, M. B., & Pedersen, J. O. P. (2012). Response of Cloud Condensation Nuclei (> 50 nm) to changes in ion-nucleation. arXiv.org, e-Print Archive, Condensed Matter.
[14] Kamide and Chian, Effects of the Solar Cycle on the Earth’s Atmosphere, Springer Berlin Heidelberg DOI 10.1007/978-3-540-46315-3_18
[15] Gray et al, Solar Influences on Climate, Rev. Geophys.,48, RG4001, doi:10.1029/2009RG000282
[16] Ralph Ellis, Michael Palmer, Modulation of ice ages via precession and dust-albedo feedbacks, Geoscience Frontiers Volume 7, Issue 6, November 2016, Pages 891–909
233 réponses à “Effets Indirects du Soleil sur le Climat Terrestre”
papijo (#195),
Je ne suis pas surpris, mais cela signifierait que vous validez peu ou prou la pseudoscience de l’article de hockeystick …
Quoi qu’il en soit la science est très claire à ce sujet: le gradient thermique de l’atmosphère ne peut en aucun cas être une simple conséquence de la présence d’un champ de pesanteur. Cela violerait le second principe et serait une machine perpétuelle.
En effet considérons par exemple une atmosphère isolée ne pouvant recevant ni énergie solaire et ne pouvant rayonner aucune énergie IR vers l’espace. Une telle atmosphère toujours soumise au champ de pesanteur atteindrait spontanément un état d’équilibre thermodynamique où elle serait isotherme, même température T partout, malgré la gravité et le gradient vertical de pression que celle-ci impose pour assurer l’équilibre hydrostatique.
Cette règle d’uniformité de T ne souffre aucune exception à l’équilibre thermodynamique. Sinon la simple conduction thermique finirait par effacer tout gradient de température et ramener l’uniformité de T en transportant la chaleur des régions chaudes vers les régions froides et comme la chaleur ne peut ni rentrer ni sortir du système elle se redistribue forcément spontanément jusqu’à avoir l’uniformité de T. Prétendre le contraire comme ces illuminés de Hockeystick ou d’Astrolabe c’est violer la physique la mieux établie que l’on connaisse.
Par conséquent s’il y a un gradient de température dans notre atmosphère terrestre réelle c’est évidemment parce qu’elle n’est pas isolée et donc pas l’équilibre thermodynamique. Elle est chauffée par en dessous, refroidie par au dessus, chauffée sous les tropiques, refroidie au pôles et ceci maintient l’atmosphère globalement dans un état loin de l’équilibre thermodynamique avec des gradients de température verticaux et horizontaux qui maintenant persistent indéfiniment. Ni la conduction, ni le rayonnement ni la convection ne peuvent plus les effacer en transportant de la chaleur des régions chaudes vers les régions froides puisqu’on enlève (remplace) au fur et à mesure celle qui ainsi arrive dans les régions froides (part des régions chaudes) par le rayonnement IR émis au sommet ( le rayonnement solaire absorbé à la base) de l’atmosphère et idem dans les régions polaires (tropicales). Un flux d’énergie traverse donc constamment le système puisqu’en permanence du rayonnement solaire y rentre et du rayonnement IR en sort.
C’est ça l’origine physique des gradients de température et absolument rien d’autre.
C’est exactement la même chose que dans un fil de cuivre que l’on chauffe à une extrémité et qu’on refroidit à l’autre. Il s’y établit un gradient de température sans que la gravité y soit pour quoi que ce soit.
Et pour revenir à l’atmosphère réelle il y aurait donc toujours un gradient de température vertical même sans champ de gravité et il serait même plus important qu’avec gravité car dans une telle atmosphère il ne pourrait plus y avoir de transport de chaleur par convection. Ce serait essentiellement le profil de température « radiatif pur » calculé par Manabe.
En présence de gravité la convection peut entrer en jeu et effacer une partie de ce gradient pour le tirer au voisinage du gradient adiabatique humide dont l’expression est donnée ici. Chacun peut vérifier que si on fait g = o ( ce qui arrête la convection) ce gradient là s’annule bien comme il doit et sa valeur est donc bien lié à la présence de la gravité mais comme dit plus haut le gradient dans une atmosphère non soumise à la gravité ne serait pas du tout nul pour autant bien au contraire il serait encore plus grand ! La gravité ne peut donc pas du tout être considérée comme la cause des gradients sous prétexte que la valeur du gradient adiabatique humide est proportionnelle à g.
Et par dessus le marché on peut voir sur l’expression du gradient adiabatique humide que même sa valeur numérique dépend en réalité de la quantité r de vapeur d’eau et donc de GES dans l’atmosphère . C’est le lapse rate feeback.
Après, vous connaissez ma suite, pour moi si on enlève les GES l’atmosphère ne sera plus du tout refroidie par le haut et tout le rayonnement IR vers l’espace part du sol là où arrive le rayonnement solaire absorbé. Le flux de chaleur qui doit circuler dans l’atmosphère peut donc diminuer de façon drastique. Il y en aurait certes encore ainsi que des gradients de température permanents parce que l’arrivée de la chaleur au sol n’est pas uniforme mais il ne pourrait plus y avoir du tout de transport net de chaleur du sol vers la tropopause au niveau global (elle ne peut y être évacuée), plus de convection profonde donc, et que du transport net horizontal de la chaleur par exemple méridional . Tout ça serait très très très différent du monde que nous connaissons.
Astrolabe (#198),
Nouvelle sottise phénoménale !
Que la gravité soit à l’origine de la fusion nucléaire au coeur des étoiles, oui, et alors ?
Rien à voir, on s’en fout complètement puisque on discute de l’origine du gradient thermique de l’atmosphère terrestre et que dans cette dernière jusqu’à nouvel ordre il n’y a jamais eu, il n’y a toujours pas et il n’y aura jamais la moindre fusion nucléaire pour cause de gravité.
L’astrolabe est tellement bête qu’il vient nous raconter sans sourciller que parce que c’est la gravité qui est à l’origine de la chute de sa grand-mère qui s’est cassé les poignets en tombant du cerisier, elle devrait aussi être à l’origine du gradient thermique de l’atmosphère.
Plus c. que ça tu meurs.
tsih (#201),
Donc d’après vous la loi des gaz parfaits ne s’applique pas à l’atmosphère terrestre. Il faut m’expliquer ça par le menu.
Publiez bon sang de bois vous serez nobelisé avec en plus une reconnaissance mondiale du type Einstein ou Wegener.
Astrolabe (#198),
Vos profs, on s’en fout, je n’en ai pas parlé, hein !
Par contre vous, ça oui, j’en suis absolument certain vous vous ne savez que répéter comme un perroquet des phrases toutes faites que vous avez entendues ici ou là et n’en comprenez pas du tout le sens, le contexte et les tenants et aboutissants.
Astrolabe (#203),
Comment ça ducon ?
En quoi mon post (#202) impliquerait ce que vous insinuez ?
Plus c. que ça tu meurs.
Astrolabe (#203),
Et à propos « d’explications » on attend toujours les vôtres concernant toutes les fois où je vous ai mis le nez dans votre caca !
Expliquez-nous donc un peu ce que c’est le deuxième principe de la thermo, par exemple, et en quoi ça « concernerait les flux » plutôt que le premier.
Allez, qu’on rigole un peu.
Nicias (#197),
Pour le moins.
Les commentaires chez Hockeystick évoquaient également l’équilibre hydrostatique à gradient inversé, Tsih a mentionné l’équilibre thermodynamique et l’isothermie ainsi que le gradient purement radiatif. Il y a de la concurrence et l’on trouve des situations météorologiques proches de tous ces cas. Les gradients adiabatiques forment une plage de valeurs assez large et il n’y a rien d’extraordinaire à ce que le gradient moyen y trouve place mais il n’est en aucun cas un gradient adiabatique.
En reprenant maintenant l’analogie avec le soleil, Astrolabe montre qu’il n’a pas plus de notions de physique radiative que de thermodynamique.
Restent les citations. Dufresne a bien écrit à propos du gradient thermique :
Pivot de la théorie quantitative de l’effet de serre qui se retrouve sous des formulations diverses chez tous les auteurs mentionnés.
Cela signifie exactement que le gradient est indépendant du flux de chaleur général montant qui n’a pourtant pas d’autre source froide que les GES. Quand Astrolabe écrit que le gradient gravitaire est un prérequis, il exprime précisément une condition de la théorie.
Ce qui me stupéfie littéralement est que le monde scientifique en général n’ait pas intégré ces faits pourtant pas si compliquées à comprendre. L’empereur se pavane nu comme un vers et l’Astrolabe braille encore dans le vide.
tsih (#205), tsih (#205),
« »En quoi mon post (#202) impliquerait ce que vous insinuez ? » »
Là : « elle devrait aussi être à l’origine du gradient thermique de l’atmosphère. »
Vous, vous êtes déjà mort et plus je vous lis plus j’ai l’intime conviction que vous n’êtes pas ce que vous prétendez être.
Clap de fin, je ne vais plus perdre de temps à vous lire….
phi (#207),
Oui, la phrase de Dufresne:
est incontestablement pour le moins maladroite et ambigüe. Les benêts comme l’Astrolabe interprètent ça à leur sauce mais le monde scientifique ne valide tout de même pas de telles inepties.
Il ne pense définitivement pas que le mot « indépendant » signifie « existerait ou préexisterait inchangé sans échanges radiatifs ».
Il connait l’origine physique du gradient , de la convection etc , toutes choses qui échappent complètement à notre benêt de service.
La citation est aussi extraite d’un article pour grand public qui simplifie à outrance.
Et il ferait bien mieux de vulgariser la chose sous la forme:
Après oui, il fait une approximation en « imposant » peu ou prou un gradient empirique proche de l’adiabatique humide pour cause de convection.
Et malheureusement comme ce dernier est en rapport avec une détente adiabatique ( la pompe à vélo du Ch’ti ) détente qui n’a aucun rapport à vue de nez avec le rayonnement IR lié au GES les gens qui n’ont pas le background nécessaire en concluent hâtivement que « c’est indépendant » et que ça existerait même s’il n’y avait pas d’échanges radiatifs et de GES.
Astrolabe (#208),
Tiens donc voilà maintenant que selon notre ducon de service ma phrase:
« « elle devrait aussi être à l’origine du gradient thermique de l’atmosphère. »
signifie que » selon moi la loi des gaz parfaits ne s’applique pas l’atmosphère »
N’importe quoi et de plus en plus fort.
Décidément vous êtes absolument et définitivement complètement givré.
Astrolabe (#208),
On s’en fout complètement
Par contre moi je vais peut-être bien continuer à vous botter joliment le cul si vous vous avisez à persister à déblatérer vos idioties.
tsih (#210),
J’avais zappé ça :
Quoi qu’il en soit la science est très claire à ce sujet: le gradient thermique de l’atmosphère ne peut en aucun cas être une simple conséquence de la présence d’un champ de pesanteur. Cela violerait le second principe et serait une machine perpétuelle.
Il est clair que vous ne comprenez rien au sujet,
Quelle que soit la température de départ (surface terrestre) et la période : jour, nuit, été, hiver, année, siècle, le gradient reste le même, la température décroîtra toujours au rythme moyen de 6.5° au kilomètre ce qui n’est pas contraire au second principe et les GES jusqu’à preuve du contraire n’ont strictement rien à y faire , j’aimerais bien voir l’équation qui supporte ce que vous dites.
Me botter le cul, il faudrait que vous ayez les moyens de le faire et le dénigrement semble être le seul que vous ayez à disposition.
Astrolabe (#212),
Chaque fois qu’il l’ouvre il déverse un nouveau tombereau de conneries. On croit rêver mais non.
Et hop voilà qu’il ne me lisait plus et revient aussitôt quémander un nouveau coup de pompes dans le cul:
Grossièrement faux, justement. Ignorance crasse.
Le gradient varie sans arrêt dans le monde réel et n’est pas du tout gentiment constant à 6.5 K /km; le même en fin de nuit ou en fin de matinée en un endroit donné ni aux pôles et à l’équateur à un moment donné. C’est le BABA de la météo et le pain quotidien des vélivoles.
Et les inversions de température, jamais entendu parler ?
Vous êtes vraiment complètement idiot
Là c’est la perroquet creux comme une outre désespérément vide qui continue de radoter et tente en espérant qu’en répétant encore et encore une même connerie (déjà réfutée sans qu’il soit capable d’apporter la moindre objection argumentée) elle finira par devenir vraie.
Et puis celle-là pas mal non plus
Oui, mais là vous prenez juste vos désirs pour des réalités et accessoirement les scientifiques ne se jugent pas dans une cours d’assise à coup « d’intime conviction » mais par leurs pairs et ceux-là, vous, vous ne risquez pas d’en faire partie.
A partir du moment où la discussion a dérivé sur le bidulator, il aurait été judicieux de la déplacer sur le fil de discussion dédié à ce sujet. Il est peut-être encore temps de le faire et ça permettrait à d’éventuels commentaires sur l’article objet de ce fil de discussion de refaire surface.
Astrolabe (#200),
Je vous l’ai dit, c’est votre voisin. D’ailleurs le coin est malsain. Robert est pas loin non plus.
Hug (#214),
C’est un peu pénible de déplacer les commentaires avec les dernières versions de WP. Par contre on peut fermer.
tsih (#213),
Erreur de référentiel on parle de la mécanique de base de l’effet de serre, pas de situations locales et temporaires.
Je note également que vous beaucoup plus versé en insultes qu’en physique de l’atmosphère, quant aux pairs laissez moi rire…
Comme les imbéciles ne changent pas d’avis je vais donc vous laisser.
Nicias, mes vacances sont finies je vais retourner à mes observations du soleil.
En tout cas merci pour les bons moments de rire que certains m’ont offerts, mais je ne vous dis pas merci pour votre modération, la courtoisie semble absente de ce forum (à l’exception de quelques uns).qui ressemble plus à une cour de collège où certain joue à celui qui a la plus grosse alors qu’il n’en n’a qu’une toute petite…
A dans quelques mois sans doute.
Astrolabe (#217),
Ben voyons !
Et hop, encore une couche de plus de bla bla bla d’ignare
Pas de chance, ces variations dans l’espace et dans le temps sont justement le résultat des échanges radiatifs (qui « tirent » le gradient vers le haut) et convectifs (qui le « tirent » vers le bas) à l’oeuvre dans cette affaire et donc l’essence même de l’établissement du profil de température moyen de l’équilibre radiatif-convectif de l’effet de serre.
Encore une occasion manquée donc de vous taire et de ne pas passer une fois de plus pour un benêt.
Et à méditer pour la route: Un peu moins d’arrogance et de prétention quand vous reviendrez et les gens ici auront peut-être moins tendance à être désagréables avec vous.
tsih (#218),
J’oubliais les devoirs de vacances pour l’Astrolabe:
– Origine du gradient vertical de température dans l’atmosphère
Traduction offerte au cas où son anglais est au même niveau que sa physique…
A copier 100 fois.
– Cours d’initiation.
tsih (#219), votre ‘cours d’initiation’ utilise encore le système CGS, de quand date-t-il ?
jdrien (#220),
C’est un cours qui est ancien, tout ça n’est pas nouveau du tout et c’est le premier que j’ai trouvé qui traite le problème de l’origine du gradient de température de façon bien claire.
C’est d’ailleurs la référence de l’article de Wikipedia (en anglais) sur le sujet !
Le cours de Legras ou l’article de Wikipedia en français ne discutent malheureusement pas ce problème de façon explicite et claire ce qui entraîne malentendus et incompréhension.
phi (#207), Nicias (#199),
Oui et par curiosité, j’ai cherché à comprendre ce qui poussait l’Astrolabe à obstinément présenter cette analogie pour soutenir ses âneries. La réponse vient en parcourant son lien sur le soleil, qu’il a posté en (#200) en réponse à Nicias qui lui disait:
Et c’est absolument stupéfiant mais c’est littéralement ce que vous dites Nicias ! C’est naïvement l’énergie créée à partir de rien, ou mouvement perpétuel de premier ordre…
L’Astrolabe semble bien croire que quand on comprime un gaz il restera éternellement chaud bien qu’il ne soit pas du tout isolé et rayonne vers l’espace !
Une fois de plus il n’a pas compris à ce qu’il a lu dans son « cours élémentaire d’astrophysique »
Son lien sur les étoiles, là encore qu’un texte de vulgarisation, présente un calcul élémentaire de la température du coeur du soleil. L’auteur du cours commence par estimer la pression qui doit régner dans le coeur pour avoir l’équilibre hydrostatique dans le champ de gravitation en fonction de la masse et du rayon d’une étoile. A partir de là il déduit une estimation de la température du coeur de 25 millions de degrés en utilisant la masse du soleil et son rayon.
Pour ce faire il se sert de l’équation d’état des gaz parfaits qui relie pression, masse volumique et température. Tout ça est tout à fait correct comme physique, le calcul est juste approché car c’est basé sur des mathématiques rudimentaires, une masse volumique moyenne etc.
Encore faut-il bien comprendre la signification de ce calcul ! D’abord l’équation d’état ne donne la température recherchée que si on connait non seulement la pression mais aussi la masse volumique du gaz . On pourrait très bien comprimer un gaz de façon isotherme (en lui enlevant au fur et à mesure la chaleur produite) et avoir ces pressions du centre du soleil à température ambiante mais avec une masse volumique 100 000 fois plus élevée ! Là encore gravité et donc pression élevée n’implique pas température élevée !
L’ennui c’est que l’Astrolabe en déduit ça, à savoir que selon lui cette température existerait et persisterait depuis des milliards d’années simplement « de façon mécanique » à cause de la pression et donc de la gravité.
Il n’a pas compris que si lors de la formation du soleil et contraction du gaz sous l’effet de la gravité la température est montée effectivement à cette valeur de 25 millions de K elle n’y serait pas restée longtemps à cause des pertes énormes par rayonnement à ces températures ! La chaleur produite initialement à partir de l’énergie gravitationnelle pour atteindre ces températures serait ainsi « rapidement » dissipée dans l’espace sous forme de rayonnement exactement comme l’air comprimé dans une pompe à vélo refroidit progressivement (par conduction, convection et rayonnement) jusqu’à atteindre la température ambiante. C’est évidemment parce cette température était initialement assez élevée dans le soleil (mais pas dans Jupiter) pour allumer le feu de la fusion nucléaire qu’elle persiste et se maintient depuis des milliards d’années. Ces réactions nucléaires chauffent continuellement ou apportent de la chaleur au coeur du soleil en chauffant donc sa masse « par en dessous ou par l’intérieur » exactement comme le soleil chauffe notre atmosphère terrestre « par en dessous ». Et ceci compense ce qui est rayonné « au dessus » par la photosphère du soleil exactement comme cela compense le rayonnement IR perdu au sommet de l’atmosphère.
C’est bien sûr ces apports et pertes d’énergie et le flux d’énergie qui traverse le soleil du centre vers l’extérieur ou l’atmosphère de bas en haut qui maintiennent tant le soleil que l’atmosphère loin de l’équilibre thermodynamique global et qui sont définitivement à l’origine du gradient de température.
tsih (#222),
Oui, évidemment, un gaz comprimé ne reste pas éternellement chaud et les états condensés ne sont pas chauds ad vitam æternam.
C’est comme ça qu’on liquéfie de manière industrielle un gaz, en le refroidissant à l’état comprimé.
tsih (#219),
Une petite expérience démonstrative…
Qu’est ce qui chauffe le plus vite l’air : un sol aux grandes herbes ou le même, l’herbe coupée ?
Une chose me choque là-dedans. Je veux bien que le sol avec herbe coupée réchauffe moins bien l’air qu’un sol en herbe, … mais alors pourquoi une clairière chauffe mieux l’air que la forêt autour ?
papijo (#225), Effectivement, il en parle dans l’intro mais ne développe pas. Je pense :
soit à l’évaporation (les arbres ont de grands racines qui pompent l’eau),
soit à la plus grande surface pour le même rayonnement que représente un arbre, ses feuilles et le trou à chaleur que sont les ombres formées.
Le sol même herbeux est plus sec, plus plat, plus « dense ».
Oui bon, Astrolabe, c’est Le Chti, faut pas avoir de grandes ambitions quand à sa compréhension du sujet. Mais tout va bien puisqu’il a fini ses vacances et est reparti comme scientifique « observer le soleil » ou plutôt officier sur un sous marin nucléaire ce qui ne rassurera en fait personne.
Le neneux de Robert est bien en plus un parent spirituel des gravito-thermistes.
tsih (#222),
Pour un ordre de grandeur du « rapidement », on a ces curiosités que sont les planètes orphelines :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Objet_libre_de_masse_plan%C3%A9taire
Je suppose qu’on en a détecté de beaucoup plus vieilles.
amike (#226),
Une autre explication possible: l’albedo. L’herbe coupée « blanchit » et renvoie la lumière du soleil. Il reste donc moins d’énergie pour chauffer l’air ….
Nicias (#228),
Oui, très juste, « rapidement » c’est à l’échelle de la durée de vie d’une étoile.
En fait avant de découvrir la relativité, les réactions nucléaires, la fusion etc, au tout début du 20ème siècle on avait envisagé l’énergie de la contraction gravitationnelle initiale comme source d’énergie des étoiles. Le problème c’était justement qu’on trouve que le rayonnement observé implique qu’on « épuiserait » ça en quelques dizaines de millions d’années. Et la géologie et la biologie montraient déjà que le soleil avait dû briller depuis au moins 500 millions d’années. Le mystère devait attendre jusque la fin des années 1930 pour être complètement levé par Bethe.
amike (#226), papijo (#225),
C’est très intéressant.
Par rapport à ce que vous avez déjà dit on peut ajouter que le phénomène dépend peut-être bien du stade de maturité auquel on coupe l’herbe. Si elle est comme sur la photo, à hauteur d’homme et en train de faire ses graines et jaunir l’évapotranspiration très intense qui rafraichit une forêt ou une prairie en pleine croissance (comme en avril, mai en France) ne joue probablement plus guère de rôle.
Si c’est vrai faucher de l’herbe bien verte en pleine croissance pourrait donner un résultat différent…
Bernnard (#223),
Liquéfaction des gaz réels qui montre en passant qu’ils ne se comportent plus du tout comme des gaz parfaits à haute pression et basse température où on ne peut plus ignorer l’interaction des molécules et que l’équation d’état est plus compliquée que celle des gaz parfaits.
papijo (#225), il y a aussi l’effet de bord…je veux dire si vous avez une ( très) grande surface homogène, où va se créer l’ascendance, et m^me comment va être le mouvement ascendant d’air en général, si vous avez une rupture dans la géographie ça aide.
Savoir qu’il t aura convection est simple…savoir comment elle va se structurer est plus délicat.
outre les effets mentionnés on peut m^me ajouter la différence de hauteur entre les arbres et la prairie qui crée une poche d’air « coincé » qui peut chauffer tranquille. et démarrer une ascendance sur laquelle ..le mouvement se « fixe » car l’air chauffé doit bien monter..
Il serait intéressant de savoir si dans une région homogène au point de vue de l’albedo une simple dépression ne peut pas fixer des ascendances..