– Le programme « make our planet great again » en partie financé par les chercheurs français – Plan Climat : fermeture de dix-sept réacteurs nucléaires d’ici 2025 envisagée par Nicolas Hulot
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« MAKE OUR PLANET GREAT AGAIN »
Selon Le Monde, le ministère de l’Enseignement supérieur vient de voir ses crédits de paiement amputés de 331 millions d’euros. Parallèlement, le ministère a annoncé la mise en place d’un programme de recherche sur le changement climatique doté de 60 millions d’euros qui permettra de financer les travaux de 50 chercheurs pendant cinq ans.
Une COP franco-française le 12 décembre à Paris
Lors de sa conférence de presse de clôture du G20, Emmanuel Macron a annoncé la réunion d’un nouveau sommet sur le climat le 12 décembre 2017, soit deux ans jour pour jour après la conclusion de l’accord de Paris. « Il s’agira de prendre de nouvelles actions pour le climat, notamment sur le plan financier » a t-il déclaré. L’expression « plan financier » ne laisse pas d’inquiéter : le chef de l’Etat voudrait-il que la France lave plus vert que vert ? « Suivisme incompréhensible » estime Michel de Rougemont qui déclare le président français « champion de la climato-crédulité ».
EMMANUEL MACRON : UN PENSEUR PAS TROP COMPLEXE
« On ne peut pas prétendre lutter efficacement contre le terrorisme si on n’a pas une action résolue contre le réchauffement climatique » a déclaré le chef de l’Etat français à la clôture du G20. Une pensée pas trop complexe, commente Benoît Rittaud. Luc Ferry fustige « cette ritournelle écolo-délirante insensée déni de réalité ». Pour l’ancien ministre de l’Education qui s’exprime dans Le Figaro, la déclaration du Président « franchit le mur du çon ». Quant à Pascal Bruckner, il compare l’argument écologique à un couteau suisse qui dépanne en toutes circonstances l’orateur en manque d’idées.
Qu’était Adolf Hitler ? une sécheresse prolongée. Joseph Staline ? des orages de grêle en Sibérie. Le génocide Tutsi ? une saison des pluies excessive… la reductio ad climatum fait penser à la servante dans le malade imaginaire qui, déguisée en médecin, se moque de son maître en s’écriant le poumon chaque fois qu’il lui décrit les symptômes les plus variés.
DONALD TRUMP A PROPOS DES ACCORDS DE PARIS : « QUELQUE CHOSE POURRAIT SE PASSER»
Lors de sa conférence de presse commune avec Donald Trump lors des cérémonies du 14 juillet, Emmanuel Macron a expliqué qu’il « respectait la décision » du président américain de retirer les États-Unis de l’accord de Paris. Ce dernier a indiqué de façon sibylline que « quelque chose pourrait se passer » sans plus de détails.
Ce qui se passe de façon avérée, c’est que la Chine se moque de l’accord de Paris comme d’une guigne et continue allègrement à construire des centrales à charbon. Selon le New York Times, 1 600 centrales à charbon sont prévues ou en construction dans 62 pays, ce qui augmentera de 43% la capacité de production de charbon sur le plan mondial. De même, l’Inde, souvent présentée par les médias français comme le bon élève de la classe climatique, ne s’est engagée en réalité qu’à diminuer son intensité carbone de 1,7% par an, ce qui la conduira en réalité à augmenter ses rejets de CO2 d’environ 6% par an d’ici à 2030 comme l’explique Rémy Prud’homme.
LE PLAN CLIMAT
Ving-trois axes déclinés en six grandes thématiques
Le ministre de la transition écologique a détaillé son Plan Climat. Une des mesures phare selon Sciences et Avenir : la fin des voitures à essence et diesel d’ici 2040. « C’est lourd pour les constructeurs automobiles », a reconnu le ministre. Pour leurs clients aussi. Désormais, l’industrie automobile ne devra plus investir dans la recherche pour rendre ses véhicules plus sûrs, plus économes et moins polluants mais pour organiser son propre sabordage. Même chose pour l’interdiction de l’exploration d’hydrocarbures sur notre territoire, une décision purement symbolique qui ne diminuera en rien les émissions de gaz à effet de serre mais nuira à notre balance commerciale et à nos entreprises, comme l’explique Olivier Appert, conseiller du centre énergie de l’IFRI.
Fermeture de 17 réacteurs nucléaires d’ici 2025
Pour le nucléaire, Nicolas Hulot veut aller plus vite : il a évoqué la possible fermeture de réacteurs nucléaires, « peut-être jusqu’à 17 » d’ici 2025. « Il prend les Français pour des gogos », a estimé la CGT. La CFE-CGC parle, elle, « d’hérésie » et FO d’une « sortie de route » du ministre. Sachant que les énergies renouvelables fournissent aujourd’hui 7% de la production électrique française, il nous reste à souhaiter que le réchauffement climatique aura pris en 2025 une ampleur telle que nous n’aurons plus à nous chauffer l’hiver.
Tout ça pour ça ?
Le contraste entre cette agitation et l’intérêt des européens pour le changement climatique est saisissant : un document de la Commission européenne consacré à la défense européenne indique que 8% des sondés européens seulement placent le changement climatique en tête de leurs préoccupations. Parallèlement, l’alarmisme entretenu par les médias conduit à une affligeante désinformation : selon une enquête d’opinion menée auprès de 10 000 européens, 26% des personnes interrogées pensent que la banquise arctique fond complètement pendant l’été. Le public est-il informé, d’autre part, que la transition énergétique induira une demande colossale en métaux rares (cobalt, lithium, cuivre) comme l’explique Didier Julienne et le confirment Les Echos dans un article du 20 juillet intitulé « Métaux : les besoins colossaux de la transition énergétique » ? On peut en douter…
Charité bien ordonnée commence par soi même
« Shampoings Ushuaïa : la machine à cash de Hulot dans le viseur du Canard Enchaîné » titre Challenges. Le journal satirique croit savoir que la société Eole (dont le ministre de la transition écologique et solidaire possède 99,9% des parts) a accumulé trois millions d’euros en fonds propres et a versé à son actionnaire unique 290 000 euros de salaires en 2013, complété par 66 000 euros de dividendes. La réactualisation des statuts de la société en juin dernier interpelle l’OBS : Eole a désormais pour objet « la promotion (…) de l’image de Nicolas Hulot, (…) le conseil en relations publiques et en communication sous toutes ses formes ou l’animation de conférences ».
BÊTISIER
On notera que le bêtisier du présent bulletin a pu être alimenté par des revues à comité de lecture dont la prestigieuse revue Nature.
Avoir moins d’enfants pour combattre le réchauffement
Selon une étude suédoise publiée dans la revue Environmental Research Letters, les quatre mesures individuelles les plus efficaces pour lutter plus contre le réchauffement climatique sont, dans l’ordre : un régime alimentaire végétarien, éviter de voyager par avion, ne pas avoir de voiture et faire moins d’enfants. Sachant que, selon Le Point, un enfant est vingt quatre fois plus contributeur qu’une voiture, la mesure la plus efficace est encore de cesser la reproduction humaine, comme le suggère Sciences et avenir.
Trois ans pour enrayer le réchauffement climatique
Selon une étude publiée dans Nature par Christiana Figueres et commentée en français par we demain, si nos émissions continuent à augmenter après 2020, alors les objectifs de l’accord de Paris seront inatteignables. La Terre sera inhabitable… plus tôt que vous ne le pensez, en déduit Le Dauphiné qui énumère les huit plaies qui vont s’abattre sur l’humanité si nous ne réduisons pas séance tenante nos émissions.
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Articles
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72 réponses à “Bulletin des climato-réalistes n° 71”
Bernnard (#48),
C’est déjà utilisé industriellement et c’était une technologie qui était même envisagée un moment pour optimiser le fonctionnement des centrales nucléaires.
Lien
amike (#49),
Description d’un autre système qui fonctionne sur le même principe
La société qui le développait a fait faillite…
tsih (#47),
En pratique, on se moque (ou plutôt dans une économie « normale », on devrait se moquer) totalement du rendement énergétique. Ce qui compte, c’est le prix du courant à la sortie en €/MWh. Un rendement global de 5% si l’énergie calorifique est « gratuite » est bien préférable à un rendement de 90% avec un prix de la chaleur de 100 €/MWh (pour des investissements + coûts de fonctionnement comparables bien sûr !). L’avantage du système indiqué ci-dessus, c’est que les MWh thermiques récoltés en été avec des capteurs très bon marché et des rendements de l’ordre de 90% ne coûtent presque rien (mais bien sûr il s’agit de MWh à basse température, inutilisables pour la production « rationnelle » d’électricité)
En théorie, en effet … mais en pratique, si vous l’ignorez, le second principe (aidé de la science des matériaux !) se venge méchamment ! Pour de hauts rendements, il faut une température théoriquement infinie …
En pratique, la centrale à concentration d’Ivanpah par exemple, théoriquement capable de produire des températures bien au-delà de 1000 °C utilise une vapeur surchauffée en entrée turbine à 488°C (soit 912 °F d’après ce diagramme) ce qui ne permet guère d’espérer des rendements vapeur => électricité supérieurs à 30% environ (de mémoire). La partie de votre cycle « théorique » chaleur => électricité aura donc en pratique un rendement de 30% environ, reste à créer un cycle source froide => stockage => vapeur à 488° de COP supérieur à (1 / 0.3) …
papijo (#53),
Mais justement ces 30 % d’électricité récupérée correspondent exactement à ce qu’a consommé comme électricité la pompe à chaleur lors de la conversion initiale électricité. => chaleur. C’est le principe même de Carnot et de sa machine idéale réversible qui fonctionne en sens direct comme en sens inverse , comme moteur thermique ou pompe à chaleur donc, avec le même rendement thermodynamique entre deux sources données. Cela suppose la réversibilité et l’idéalité bien sûr qui n’existent pas dans le monde réel mais à ça près vous récupérez exactement la même énergie électrique que celle que vous avez rentrée. Autrement dit le rendement théorique maximum de ce système de stockage c’est électricité sortie/ électricité entrée = 1 quelles que soient les températures T1 et T2 des réservoirs, et ceci bien que le rendement toujours théorique maximum de l’étape chaleur => électricité a bien la valeur bien connue 1 – T1/T2 toujours strictement chaleur) qui fournit gratuitement en la prélevant et transférant de la source froide à la source chaude exactement la partie de la chaleur « perdue » à la sortie (étape chaleur => électricité) !
Si au lieu de pompe à chaleur à l’entrée vous utilisiez directement l’électricité pour chauffer la source chaude avec une résistance ( plus simple et moins cher à construire, entretenir etc) le rendement théorique maximum du système dépend des températures des sources et serait limité à celle de l’étape chaleur = > électricité 1 – T1/T2 toujours inférieur à 1 , 30 % typiquement. Le prix à payer pour surmonter cette limite du 2ème principe c’est la « complication » de la pompe à chaleur.
tsih (#54),
Correction;
Au lieu de
il fallait lire:
tsih (#55),
Comme signalé, le problème de votre système c’est que le rendement du panneau en PV sera de l’ordre de 20%, contre 90% pour un système thermique. Vous partez avec un handicap d’un facteur 4,5 !
Pour ce qui concerne le 2ème aspect, … c’est vrai que j’ai tendance à réagir en « professionnel de la profession » plus qu’en physicien-théoricien, et ce que vous appelez « théorie » est beaucoup plus « théorique » que ce que je désigne ainsi ! Si vous construisez une théorie un peu plus « pratique », le fluide « chauffant » n’est plus le fluide « stockant » ni le fluide envoyé à la turbine (il y a chaque fois des dt à considérer, dont l’influence sera d’autant plus forte que les températures sont basses). Enfin, il faut déplacer des masses de fluide d’autant plus énormes que les températures sont basses, et ceci coûte aussi des MW en pompes ou compresseurs / ventilateurs. C’est la raison pour laquelle on a tout de même intérêt à travailler à haute température.
papijo (#56),
Ce n’est pas « mon » système… Et là vous abordez un autre problème. Le système en question ici c’est juste une alternative (possible, sérieuse et pensée correctement sur le plan physique) aux batteries ou aux STEP ( il n’y a pas des montagnes partout) pour stocker de l’électricité déjà produite dont on n’a pas besoin tout de suite. Point. L’origine de l’électivité est sans importance c’est celle qui est là en surplus à un moment donné..
Si vous produisez toute l’électricité avec des combustibles fossiles (ou biomasse d’ailleurs) on n’en a évidemment pas du tout besoin et il vaut mieux brûler la ressource en fonction de la demande. Mais si vous ne pouvez pas faire ça et ce sera forcément de moins en moins le cas tôt ou tard alors le système en question est a priori intéressant si le stockage est devenu incontournable.
Accessoirement je ne comprends pas votre facteur 4,5. Dans un système thermique la conversion en électricité c’est aussi que 30 % de la chaleur investie initialement et non 90%.
Exemple avec – le solaire photovoltaïque: 20 % en électricité et si on stocke par ce système on peut espérer récupérer mettons que 70 ou 80 % de ça.
– le solaire thermodynamique; 90 % de chaleur collectée peut-être mais que 30 % de ça seulement converti en électricité soit 27 % de rendement . Et s’il faut stocker, dans ce cas comme l’avez fait remarquer il vaut mieux bien sûr stocker simplement la chaleur avant conversion en électricité mais on en perdra encore aussi si bien que ce n’est pas si différent du photovoltaïque en terme de rendement.
La « théorie » en cause ici ce n’est en fait ni plus ni moins une forme de celle de Carnot (qui fixe par exemple le rendement théorique maximum d’un moteur thermique) et qui prend ainsi en compte ce que le deuxième principe de la thermodynamique permet d’espérer au mieux .
Ce que fait le physicien théoricien ici ce n’est rien d’autre que rappeler et appliquer Carnot pour concevoir un système de stockage d’électricité sous forme de chaleur. Pour faire ça au mieux il faut utiliser une pompe à chaleur. C’est exactement comme pour se chauffer à l’électricité en en consommant le moins possible il faut recourir à la pompe à chaleur plutôt qu’au convecteur.
Les températures des sources n’ont pas d’importance à ce niveau. Si vous avez un faible différence de température peu d’électricité suffira à transférer beaucoup de chaleur de la source froide à la source chaude (COP élevé) mais au retour vous aurez besoin de toute cette chaleur pour récupérer votre peu d’électricité investi (rendement faible). Mais au final vous pouvez récupérer théoriquement toute l’électricité investie.
Ensuite, en pratique, vous avez parfaitement raison, pour faire fonctionner une turbine ou un moteur dans le monde réel cela ne peut pas se faire à n’importe quelles températures.
Vous aviez vu cet autre exemple ?
tsih (#57),
Je lis:
Un compresseur a bien du mal à dépasser les 80% de rendement par rapport à la compression isentropique, une turbine de détente les 90%, les moteurs électriques et alternateurs à peine mieux que 95% … Rajoutons quelques pertes thermiques, quelques chutes de température au travers des échangeurs, la consommation électrique des auxiliaires …. et si leurs calculs économiques étaient du même niveau que leurs calculs de rendement, la faillite était certaine !
tsih (#57),
en tant que profane et anglophone limité, je suis vos explications avec intérêt et j’essaie de comprendre…
dans votre lien « autre exemple », faites vous allusion à cette technologie de stockage ?
http://mavoiescientifique.onis…..ls-fondus/
papijo (#58),
Oui, sans doute, mais la faillite dans un contexte de prix du gaz et du pétrole à la baisse…
Sinon, c’est une autre paire de manches.
Wait and see.
Claude C (#59),
Non, le lien décrit justement une technique différente avec des silos contenant des gravats et un gaz échangeur percolant à travers.
Votre lien vers la centrale thermique solaire US, lui, décrit un stockage de chaleur dans un eutectique de sels fondus qui sert lui-même de fluide échangeur.
Malheureusement il n’y a pas l’équivalent en Français de l’article Wikipedia…
tsih (#61),
Il suffit (en théorie) de donner Wikipedia en anglais à traduire à « Google Translate », ce qui donne ceci (Tsih parle du paragraphe « Isentropic ») !
Malheureusement, en pratique, ça ne marche pas tout seul, et pour rendre le texte compréhensible, voici quelques corrections:
navire, vaisseau (vessel) => réservoir
magasin frigorifique (cold store) => stockage froid
L’argon … sont comprimés de manière adiabatique à une pression de 12 bars, en le chauffant à environ 500 ° C (Argon … is compressed adiabatically to a pressure of 12 bar, heating it to around 500 °C) => L’argon … est comprimé adiabatiquement à une pression de 12 bars, ce qui fait monter sa température à environ 500°C
le gaz est développé pour conduire un générateur (the gas is expanded to drive a generator) => le gaz est détendu pour entraîner une génératrice
tsih (#61), papijo (#62),
Merci à vous, la traduction est correcte…j’ai compris.
La question que je me pose n’est pas de savoir si ces dispositifs fonctionnent. Il ne fait aucun doute que c’est le cas.
La question est de savoir si on peut y trouver l’ombre d’une rentabilité économique ou simplement d’une utilité dans un réseau électrique moderne.
Une réflexion toute bête : puisqu’on nous bassine sur la raréfaction des ressources, est-ce que le moyen le plus simple pour déterminer le « coût écologique » d’un dispositif ne serait pas simplement son coût tout court ???
Pour faire simple, un truc pas très efficace qui coûte cher est sans doute pas très « planet friendly »…
Murps (#64), Avant de trouver l’implémentation, il faut déjà commencer par la fonctionnalité. Ou plutôt le système cohérent de ces fonctionnalités.
On pense qu’il faut pour résoudre le problème des EnR, une solution de stockage. C’est faux. Les fonctions de stockage ne résolvent que partiellement les besoins des EnR.
En réalité, la capacité d’une ferme éolienne (ou PV) devrait d’abord être vue sous l’angle d’une production répondant parfaitement à la consommation.
Plutôt qu’une fonction de stockage, il faut une fonction de stabilisateur.
L’implémentation EnR ne devrait répondre qu’à la fonction de production EnR stabilisée. Le stockage après coup n’est qu’un alibi, la diffusion dans le réseau une hérésie (Marcel Boiteux prenait l’exemple de la circulation sanguine…).
C’est à partir de là qu’on peut parler coût en €, en ressources écolo, indépendance, etc…
L’idée de stocker de l’énergie sous forme de sels fondus ne date pas des ENR’s mais était depuis le début envisagée pour optimiser le fonctionnement des réacteurs nucléaires. Un tel réacteur fonctionne mieux en continu à puissance produite constante et donc produit souvent trop la nuit par rapport à la demande. Actuellement on vend aux Suisses la nuit qui stockent dans leurs STEPs et ils nous revendent (avec un gros bénéfice) lors des pics de la demande.
Lien récent
Les réacteurs actuels, enfin nos vieux REP, peuvent faire chuter leur production de 80 % en une demi-heure avec les dispositions actuelles, même s’ils n’ont jamais été prévu pour ça.
L’histoire ne dit pas s’ils peuvent remonter leur puissance de la même manière, avec mes vieux souvenirs de mes cours de neutronique, j’en doute, je pense à l’effet Xenon.
Il faut certainement plusieurs heures.
Le coup des sels fondus marche certainement.
Reste à savoir si ça n’est pas un marteau pilon pour écraser une mouche ; en clair, est-ce rentable économiquement ?
tsih (#66),
A propos de votre dernier lien,
Je crois qu’avant de commencer leur étude, les auteurs auraient dû se renseigner auprès de professionnels de la production d’électricité. Manifestement, ils n’ont jamais analysé (ou jamais compris) le circuit vapeur d’une centrale électrique. Deux exemples (page 33):
– une vapeur sortie turbine à 17 bars / 115°C (sans regarder les tables de la vapeur, il y a problème)
– cette vapeur est ensuite envoyée se refroidir dans le condenseur à 50°C (pourquoi ? c’est de l’énergie perdue … dans la profession, on reste à la température de saturation et d’ailleurs leur diagramme page 32 est correctement dessiné, avec une température constante à travers le condenseur !)
papijo (#68),
Non, je lis plutôt, sauf erreur, 115°C / 1.7 bars en sortie de turbine. 1 bar c’est environ 0. 1 MPa.
Rien d’anormal c’est voisin de la pression de vapeur saturante à cette température.
Pour le reste je ne comprends pas non plus. Vous voulez dire que le condensateur devrait fonctionner à 115°C ?
tsih (#69),
C’est curieux, j’étais persuadé d’avoir lu 1.7 MPa !
par ailleurs, effectivement, un condenseur bien conçu ressort de l’eau à la température de saturation (éventuellement un petit sous-refroidissement de 3 ou 4°C), qu’elle soit au-dessous ou au dessus de la pression atmosphérique (en cogénération, on est couramment à des pressions au condenseur de l’ordre de 15 à 20 bars). La seule contrainte, c’est d’avoir une pompe d’extraction des condensats conçue pour éviter la cavitation (« à faible NPSH »).
Murps (#67),
La remontée est plus difficile. Mais dans tous les cas, des variations brutales abrègent la durée de vie, essentiellement à cause des dilatations des matériaux lors des changements de température. Cela crée de la fatigue. C’est d’ailleurs vrai aussi pour la turbine elle même.
Jusqu’à présent, notre hydraulique suffisait pour encaisser les variations court terme. Avec le solaire et l’éolien, il faudra des moyens supplémentaires. (gaz ou sacrifier des centrales nucléaires)
volauvent (#71), ouaip, et ça m’étonnerait qu’on puisse renouveler l’opération à tour de bras.
Plutôt un « truc » pour faire artificiellement chuter le pourcentage de nucléaire et coller à ce paquet énergie/climat stupide et inutile.