Prévisions pour le cycle solaire 25

Après les rayons cosmiques sur le climat  parlons du soleil avec cet article tiré de WUWT smile

Source

Traduction : Scaletrans

James A. Marusek

  1. Introduction

Le Soleil est la source naturelle de chaleur et de lumière pour notre planète. Sans notre soleil, la Terre serait une planète froide et morte dérivant dans l’espace. Mais le Soleil n’est pas constant. Il change et ces changements subtils affectent le climat et la météorologie de la Terre.

À la fin du cycle 23, le nombre de taches se réduisit à un niveau qu’on avait pas vu depuis 1913. [Comparaison de la moyenne annuelle du nombre total de taches1]

On a observé ce qui suit durant le cycle 24 :

  1. Le nombre de taches sur l’ensemble du cycle a décru significativement de 50 % ou plus.
  1. Il y a eu moins d’éruptions et d’éjections de masse coronale (CME), qui provoquent des Solar Proton Events (SPE) et des tempêtes géomagnétiques sur Terre. Durant la transition débutant en juillet 2000, le Soleil produisit 6 explosions massives se succédant rapidement. Chacune de ces explosions produisit des solar proton events avec un flux de protons supérieur à 10 000 pfu @ >10 MeV. Cela eut lieu en juillet et novembre 2000, septembre 2001, deux en novembre 2001 et en dernier en octobre 2003. Et il n’y a rien eu de cette importance depuis.2
  1. Le champ magnétique du soleil a diminué significativement. L’Indice Magnétique Planétaire Moyen (indice Ap) est une mesure de l’intensité de l’activité magnétique solaire approchée via son influence sur le champ magnétique terrestre. Il est généralement considéré comme l’indicateur de l’activité magnétique solaire. Les mesures de l’indice Ap débutèrent en janvier 1932. Plus le Soleil est calme, plus l’indice Ap est petit. Durant les 822 mois séparant juillet 1932 et juin 2000, l’indice Ap n’est tombé à 4 que durant un mois. Mais durant les 186 mois entre juillet 2000 et décembre 2015, l’indice Ap mensuel est tombé à 4 ou en dessous en 15 occasions.3
  1. Le nombre de Rayons Cosmiques Galactiques (GCR) atteignant la Terre a augmenté. Les GCR sont des particules chargées de haute énergie qui proviennent de l’extérieur du système solaire. Ils sont produits lorsqu’une étoile a consommé son combustible nucléaire et explose en supernova. Le champ magnétique du Soleil module le flux de GCR sur la Terre. Les rayons cosmiques sont déviés par le champ magnétique interplanétaire intégré au vent solaire et ont par conséquent de la difficulté à atteindre le centre du système solaire. Les effets des vents solaires sont ressentis jusqu’à environ 200 UA du Soleil, constituant ce que l’on appelle l’Héliosphère. Lorsque le Soleil s’est calmé magnétiquement, l’Héliosphère s’est rétrécie et un plus grand nombre de particules ont pénétré dans l’atmosphère terrestre. Le champ magnétique interplanétaire du Soleil est tombé aux environs de 4 nanoteslas (nT) contre une valeur moyenne de 6 à 8 nT. La pression du vent solaire est descendue à un plus bas de 50 ans. La courbe du courant de l’héliosphère s’est aplatie. En 2009, l’intensité des rayons cosmiques a dépassé de 19 % ce que les satellites avaient mesuré depuis le début de leurs mesures il y a 50 ans.4
  1. En général, l’irradiance solaire totale varie d’environ 0,1 pour cent lors de cycles normaux. Mais cette variation n’est pas linéaire pour tout le spectre de rayonnement. Entre 2004 et 2007, on a observé que la baisse de rayonnement ultraviolet (dans la gamme de 400 nanomètres) était 4 à 6 fois plus importante que prévue, alors que la lumière visible (400-700 nanomètres) augmentait légèrement.5 C’est important car les UV solaires sont un moteur majeur de la chimie stratosphérique.
  1. La haute atmosphère terrestre s’est effondrée. La thermosphère s’étend de 90 à plus de 600 km d’altitude au-dessus de la surface terrestre. Durant le minimum solaire de 2008-2009, la thermosphère s’est contractée dans une mesure jamais observée, au moins dans les 43 dernières années. L’ampleur de l’effondrement était de deux à trois fois plus grande que ce que la faible activité solaire pouvait expliquer..6
  1. Les flux radio solaires durant le maximum du cycle ont diminué significativement. L’indice F10.7 est une mesure du flux radio solaire pour une fréquence de 10.7 cm, proche du pic de l’émission radio solaire observée. Au minimum du cycle on a mesuré le flux minimum de F10.7 depuis le début des enregistrements en février 1947.7
  1. On a observé que les nuages noctilucents (ou nuages nocturnes) apparaissaient à des latitudes plus faibles. Ces nuages se composent de cristaux de glace au sommet de la haute atmosphère ou mésosphère. Les nuages noctilucents (NLC) ont été observés pour la première fois en Europe à la fin du 19e siècle. À cette époque, il fallait aller bien au-delà de 50° de latitude pour les voir. Maintenant cependant, les NLC s’étendent. Ces dernières années on a pu en observer aussi bas que dans le Colorado ou l’Utah aux USA.

2 . Contexte – Cycles solaires

Les taches solaires sont des points sombres apparaissant à la surface du Soleil. Ils sont le lieu d’activité magnétique intense et de violentes explosions produisant des tempêtes solaires.

Le Soleil suit un cycle d’une durée approximative de 11 ans. Il démarre lors d’un minimum lorsqu’il y a très peu de taches et se développe jusqu’à un maximum lorsque des centaines de taches sont présentes à la surface pour revenir ensuite à un minimum solaire calme. On appelle cela un cycle solaire. Nous sommes actuellement dans le minimum solaire séparant le Cycle 24 du Cycle 25. Le premier cycle solaire scientifiquement documenté commença en mars 1755.

Figure 1. Image du Cycle solaire 23 depuis l’observatoire SOHO par Steele Hill (NASA GSFC)

Figure 2. Activité de taches solaires durant l’Holocène. Les zones bleues et rouges se rapportent respectivement aux grands minimas et maximas. La série entière s’étale sur deux panneaux pour une meilleure lisibilité. ref8

Le Soleil démontre une grande variabilité d’intensité entre les divers cycles. Certains cycles produisent un grand nombre de taches, d’autres un petit nombre. Lorsqu’un groupe de cycles se produit avec un grand nombre de taches, on appelle cela un Grand Maximum. Lorsqu’un groupe de cycles se produit avec un faible nombre de taches, on appelle cela un Grand Minimum. Usoskin détaille la reconstruction de l’activité solaire durant l’Holocène de 10 000 avant J.-C jusqu’à maintenant.8 Voir la Figure 2. Les zones rouges se rapportent aux états énergétiques Grand Maximum du Soleil. Les zones bleues se rapportent aux états calmes Grand Minimum du Soleil.

La reconstruction indique que le niveau général de l’activité solaire observée au milieu du 20e siècle se situe parmi les plus élevés des 10 000 dernières années. Le 20e siècle a connu un très fort Grand Maximum solaire. Généralement, ces Grands Maximas sont de courte durée, de l’ordre de 50 ans. La reconstruction révèle aussi des époques de Grands Minimas sans activité et de durée variable qui ont eu lieu durant ce laps de temps. Un Grand Minimum solaire est défini comme une période ou le nombre (lissé) de taches est inférieur à 15 au moins durant deux décennies consécutives. Le Soleil passe environ 17 pour cent du temps en état de Grand Minimum. Les exemples de Grands Minimas extrêmement calmes sont les Minimas de Maunder (1645-1715 environ) et de Spörer (1420-1570 environ).

Le Soleil a effectué un changement d’état. Il est passé d’un Grand Maximum Solaire, caractéristique du 20ième siècle à une période magnétiquement calme similaire au Minimum de Dalton.

3. Prévision détaillée

Je prévois que l’intensité du Cycle Solaire 25 sera plutôt similaire au Cycle 24. J’appuie cette prévision sur deux observations :

  1. Le profil des Cycles 22 à 25 est assez proche du profil historique des Cycles 3 à 6. Voir la Figure 3. Les Cycles 4 à 7 correspondent à une période connue sous le nom de Minimum de Dalton. Le Minimum de Dalton fut une époque avec très peu de taches, une série de cycles solaires faibles, mais pas assez faible pour être qualifié de Grand Minimum Solaire [Ndt. Contrairement aux minimas de Spörer et de Maunder].
  2. Les cycles solaires vont par paires. Un cycle solaire est en réalité un demi cycle. Il faut deux cycles solaires pour avoir un cycle complet. Dans un cycle solaire, la polarité magnétique se trouve au nord et passe au sud dans le suivant. Après deux cycles le Soleil revient à son point de départ initial. Ce sont ainsi les deux faces différentes de la même pièce. L’intensité de chaque demi cycle est approximativement égale.

A mon avis, la partie la plus intéressante du prochain cycle solaire est la période minimale de taches solaires plutôt que la période du maximum de taches car le minimum représente l’extrême, l’acteur fondamental qui annonce les événements climatiques. Lorsque j’ai comparé la prochaine période minimale de taches solaires avec la période correspondante du Minimum de Dalton (entre les cycles 5 et 6), j’ai fait les prévisions suivantes. La période minimale de taches à venir s’étendra de l’hiver 2016/2017 à l’hiver 2024/2025. Cette période est analogue à la même période du Minimum de Dalton de l’hiver 1806/07 à l’hiver 1814/15.

Je prévois que cette période minimale de taches à venir durera plus longtemps et sera plus prononcée que la dernière. Les changements durant ce minimum solaire seront plus prononcés que durant le précédent. Ces paramètres comprennent le nombre de taches, l’Indice Magnétique Moyen Planétaire (Indice Ap), les flux de Rayons Cosmiques Galactiques (GCR), le volume de l’héliosphère, la force du champ magnétique solaire interplanétaire, la pression du vent solaire, le flux de rayonnement UV, le volume de la thermosphère terrestre, le flux radio solaire par unité de fréquence à 10,7 cm de longueur d’onde et la latitude des observations de nuages noctilucents (NLC).

sunspots1

Figure 3 commentaires: Le graphique ci-dessus montre une moyenne mobile de trois mois des taches solaires depuis 1749. Les cycles des taches solaires ont varié de 106 à 168 mois et ont duré en moyenne 133 mois. La taille et l’ampleur des tremblements de terre et des activités volcaniques dans le monde ainsi que la faiblesse de l’énergie magnétique solaire émise par le Soleil alors que les SC24 et SC25 atteignent leur minimum auront probablement un impact négatif sur les températures mondiales au cours des 20 prochaines années. Remarquez comment chaque série progressive de comparaisons du cycle solaire SC3-SC22, SC4-SC23 et SC5-SC24 ont montré et montrent des taches solaires en déclin. Jusqu’à présent, la corrélation globale de la moyenne mobile de trois mois des taches solaires mensuelles pour SC3-SC5 par rapport à SC22-SC14 a été en moyenne de 85,94 %.

Les premiers scientifiques ont associé les cycles solaires les plus faibles qui se produisent lors de Grands Minimas Solaires tels que les Minimas de Wolf, Spörer et Maunder à des périodes de froid extrême, le Petit Âge Glaciaire.

Les théories selon lesquelles l’intensité des taches solaires sont en corrélation avec des changements du climat terrestre furent prédominantes dans les siècles passés. En 1801, le grand astronome William Herschel observait une corrélation entre les taches solaires et les récoltes de blé en Angleterre. Les périodes de taches minimales avaient un effet défavorable sur les périodes de croissance donnant des récoltes minimales.

En 1873 un climatologue germano-russe, Wladimir Peter Köppen, utilisant des données de température provenant de 403 stations de tout le globe concluait que les températures maximales observées sous les tropiques correspondaient aux minimas de taches solaires. En 1891, Henri F. Blanford publia une série de mesures de températures prises par le Professeur S.A. Hill avec le thermomètre solaire composé d’une ampoule noire et d’un thermomètre à vide ; pour les années 1875 à 1885 à Allahabad (25,4° de latitude) cela donnait une différence moyenne annuelle de température de 3,7 °C (6,6 °F) entre les minimas et maximas de taches solaires. En 1872, le météorologue et astronome écossais Charles Meldrum montra que les périodes minimales de taches correspondaient également à des périodes de précipitations minimales aux stations météo tropicales. Sir Norman Lockyer montra que c’était aussi le cas pour plusieurs stations météo de Ceylan et des Indes.9

Mais cette relation ne touche pas l’ensemble du globe de la même façon. Les recherches par Charles Chambers (1857), Frederick Chambers (1878), S.A. Hill (1879), E.D. Archibald (1879), and Henry F. Blanford (1879, 1880) ont donné des résultats intéressants. Dans les basses latitudes, la pression barométrique est plus élevée durant les périodes de minimas solaires. Mais aux latitudes intermédiaires, la pression barométrique est exactement à l’opposé : elle est plus élevée en hivers lors des maximas solaires. Et aux latitudes polaires, la pression barométrique est plus élevée en été durant les minimas solaires.9 De grandes tempêtes avec de forts vents ont lieu généralement lorsque des régions sous haute pression se heurtent à des régions sous faible pression.

En 1891, H.F. Blanford nota que durant les minimas solaires une plus petite portion de l’atmosphère tropicale est transférée vers les hautes latitudes dans l’hémisphère hivernal.47

Dans les zones tempérées la fréquence des taches semble corrélée avec l’approche d’hiver très froids. Dans les régions de moyenne latitude à Greenwich, Angleterre, Alexander B. MacDowall analysa les données pour la période d’octobre à mars pour les années 1841-1895. Le faible nombre de taches correspondait à une augmentation du nombre de jours avec un vent du nord froid.48 Le nombre de jours de gel [jours avec une température en dessous de 32 °F – 0 °C] à Londres était aussi corrélé avec des périodes minimales de taches.9 H. Helm Clayton en 1895 trouva une corrélation très similaire entre les jours de gel et les périodes de taches minimales à la fois à Paris, France et en Nouvelle Angleterre. Mais dans ce cas, il basait ses conclusions sur le cycle solaire complet de 22 ans plutôt que sur le demi cycle.55

Björn Halland-Hansen et le Dr Fridtjof Nansens trouvèrent une corrélation semblable à la Lighthouse sur l’île d’Ona, Norvège (Latitude 62,9° N). Ils comparèrent la température moyenne de l’air du 1er novembre au 30 avril pour les années 1875-1907 et montrèrent que les températures plus froides se produisaient généralement durant les périodes de taches minimales.56

Fréquemment l’analyse des données pour le lien entre climat et cycle solaire semblait être conflictuelle ou contradictoire. Je pense que c’était principalement dû aux données traitées par les mauvais filtres. Intrinsèquement le climat est un système chaotique. Je pense aussi que comme les périodes de faible nombre de taches se sont écourtées, particulièrement durant le Grand Maximum qui a caractérisé le 20e siècle, les tendances des observations devinrent moins prononcées.

Plusieurs anciens scientifiques y compris Sir (Joseph) Norman Lockyer (professeur de physique astronomique et fondateur du journal Nature), William James Stewart Lockyer, le professeur américain F. H. Bigelow, le Dr Major Labert Veeder M.D., le professeur américain C.J. Kullmer, le professeur norvégien Björn Helland-Hansen, le Dr Fridtjof Nansens (explorateur de l’Arctique) et d’autres, croyaient que les variations climatiques sur la Terre dues à des changements dans l’activité des taches solaires étaient principalement conduites par la circulation atmosphérique de la Terre plutôt que directement par le chauffage solaire direct.11

Les soutiens scientifiques expliquant ces corrélations manquaient de données dans les temps anciens. Ce n’est que récemment que les scientifiques ont pu mesurer les diverses et importantes données solaires, spatiales et terrestres et développer des théories pour expliquer cette corrélation. En 2016, j’ai écrit un article intitulé Little Ice Age Theory pour tenter de fournir ces détails et corrélations.12

Dans cet article, j’identifiais deux théories principales, la Théorie des Nuages et la Théorie des Vents. La Théorie des Nuages décrit un moteur climatique de long terme alors que la théorie des Vents décrit un moteur climatique de plus courte durée. Ces deux théories tournent autour de l’interaction du Soleil sur la formation des nuages terrestres. La théorie des nuages a trait à la possibilité des nuages de basse altitude d’altérer légèrement la température. La théorie des vents a trait à la possibilité des nuages de haute altitude l’altérer la circulation atmosphérique.

Je prévois que ce minimum solaire à venir produira une augmentation de la couverture nuageuse océanique et une baisse progressive des températures globales. La pause du réchauffement global ou hiatus continuera. (Selon les très précises données satellitaires de températures, les températures globales ont cessé de monter après 1998.13).

La théorie des nuages impacte le climat terrestre sur le long terme. Lorsque les Grands Minimas Solaires (Spörer et Maunder) se terminèrent, le froid extrême ne changea pas brusquement. Au contraire, le changement fut progressif, la Terre mit plusieurs décennies à se réchauffer. De même, lorsque le Grand Maximum Solaire qui caractérise la période chaude du 20e siècle se termina brusquement, la Terre n’a pas glissé du jour au lendemain dans un autre petit âge glaciaire. Cela est dû à la chaleur latente stockée dans les terres et les océans.

Durant l’hiver de l’Hémisphère Nord, un courant Jet Stream de type méridional attirera de l’air froid arctique profondément dans les régions de latitudes moyennes [30° et 60° N]. Cela produira des chutes de neige et des froids records. Le froid extrême peut geler rivières et lacs. Le Jet Stream méridional produira de très violentes tempêtes d’hiver et ces tempêtes auront une énergie explosive – des vents forts. À la fin de l’hiver, des grandes débâcles (Freshet) dues à la fonte de neige et glace peuvent se produire. Des hivers extrêmes peuvent raccourcir la saison de croissance des récoltes provoquant pénurie et famines.

Le terme historique freshet est utilisé pour décrire une débâcle de printemps provenant de la fonte de neige et glace dans les fleuves situés aux latitudes moyennes supérieures. Un freshet se produit généralement quand le sol est gelé ou lorsqu’il est si saturé d’eau par la fonte des neiges que toute humidité supplémentaire coulera en surface. A ce moment, si les chutes de neige hivernales ont été importantes et la fonte très rapide, ou si de fortes pluies tombent sur la zone, il peut se produire des inondations importantes. Lorsque la glace des fleuves et des lacs cède, la glace peut se précipiter dans le courant et s’accumuler en barrages. Lorsque cela se produit, les rivières en crue peuvent déborder en beaucoup d’endroits et causer de grandes destructions aux villes et aux champs.

Figure 4. Jet Stream dans l’Hémisphère Nord

Les deux Jet Stream (Polaire et Subtropical) sont liés entre eux. Lorsque le jet polaire passe d’une circulation zonale à une circulation méridionale, cela affectera aussi le jet subtropical qui tire l’humidité de l’équateur et affaiblira les alizés. Cela affectera les principaux cycles de crues de l’Hémisphère Nord comme celles du Nil et les moussons indiennes dont dépend une grande partie de l’alimentation mondiale. Ainsi alors que pénuries ou famines dans la cellule de Ferrel (30° à 60° N) sont causées par des saisons de croissance écourtées, freshets et météos erratiques, les famines de la Cellule de Hadley Nord (0° à 30° N) peuvent être causées par des crues majeures.

Les mêmes processus ont lieu dans l’Hémisphère Sud, mais la circulation atmosphérique terrestre n’est pas symétrique. Cela est dû à la répartition des terres émergées. De ce fait, durant l’hiver de l’Hémisphère Sud, le vortex polaire se situe généralement entre 50 et 65° de latitude sud, alors que dans l’Hémisphère Nord le vortex polaire se situe entre 30 et 50° de latitude nord. Par conséquent les cellules de Hadley et de Ferrel se situent à des latitudes différentes dans les deux hémisphères.

Dans les régions de moyenne latitude, je prévois que la période minimale de taches solaires précédant le cycle 25 sera responsable de :

  • Records de basses températures durant l’hiver
  • Chutes de neige record
  • Tempêtes d’hiver puissantes et énergétiques
  • Lacs et fleuves gelés
  • Grandes inondations de printemps (freshets)
  • Famines et pénuries induites par le climat en raison de saisons de croissance raccourcies, de freshets et de météos erratiques.

Dans les régions de basse latitude, je prévois que la période minimale de taches solaires précédant le cycle 25 sera responsable de :

  • Moins de précipitations, températures plus élevées et sécheresse
  • Famines et pénuries dues à la sécheresse.

Toute théorie météorologique décrivant le temps et le climat devrait être fondée sur une connaissance et une compréhension approfondie du passé. Pour cette raison, j’ai inclus dans le chapitre suivant une liste des événements météo qui documentent la période analogue du Minimum de Dalton. La période de minimum solaire de l’hiver 1806/07 à l’hiver 1814/15 devrait être similaire à la période de l’hiver 2016/17 à l’hiver 2024/25.

4. Période Analogue

Événements météo entre les hivers 1806/07 et 1814/15 pouvant être attribués à un Minimum Solaire Faible

Grande-Bretagne 1809 & 1810

Les minimas solaires extrêmes peuvent produire des records de froid, des chutes de neige exceptionnelles, de fortes tempêtes hivernales, des fleuves et lacs gelés et des crues de printemps (freshets) dans la cellule de Ferrel [30° à 60° N]. Quelques fois plusieurs éléments peuvent se combiner pour provoquer de grands désastres.

En janvier 1809, un froid extrême enveloppa l’Angleterre et le sol gela profondément. Ce fut suivi de plusieurs jours de fortes chutes de neige. L’accumulation de neige dépassait trois pieds (91cm) et “sans doute plus encore sur les hautes terres”. Puis autour du 24 janvier la température monta soudainement et de fortes pluies tombèrent sur tout le pays. Toute la neige fondit soudain et comme le sol était gelé, l’eau de pluie et de fonte des neiges provoquèrent une grande inondation (freshet). “Presque toutes les rivières du Royaume étaient sorties de leur lit et d’immenses étendues de terre étaient sous l’eau.”15

Avant la fonte des neiges beaucoup de toits étaient couverts de neige. La neige se comporte comme une éponge et absorbe la pluie. Le poids de la neige trempée de pluie fit s’effondrer un grand nombre de toits. “À Lambeth tous les rez-de-chaussée de centaines de maisons sont sous trois à quatre pieds d’eau, et dans toute la métropole et le voisinage peu de maisons ont échappé à la douche de haut en bas, à l’exception de celles dont les habitants ont pris la précaution de débarrasser leurs toits de la neige avant le début de la fonte.”14

“L’eau envahissant les caves, les boutiques et le rez-de-chaussée des bâtiments, les marchandises étant balayées ou rendues inutilisables, et les habitants devant se retirer à l’étage et approvisionnés en nourriture et combustible par les fenêtres depuis des barques et des charrettes. Le travail était interrompu, les rues étaient devenues des torrents entraînant toutes sortes de débris, les bâtiments devaient être abandonnés ou ils s’écroulaient, tuant ou blessant leurs occupants. Beaucoup de gens perdirent tous leurs biens et furent totalement ruinés.” “Se déplacer à pied était impossible et pouvait être dangereux en charrette ou en calèche.” “Dans la campagne, de vastes étendues étaient inondées, et le bétail fut noyé avant que leurs propriétaires puissent les emmener dans des endroits plus élevés. Les étables étaient inondées et les chariots, barrières, clôtures et meules de foin furent emportés. Les services de voiturage furent interrompus et la poste fut amenée par des chemins compliqués ; des charretiers ayant mal jugé de la profondeur de l’eau sur la route perdirent leurs chevaux et les fermiers eurent leurs récoltes détruites. Sur la rivière, le trafic était interrompu, des barges avaient coulé, les moulins s’arrêtèrent et les barrages furent endommagés. En beaucoup d’endroits ce fut la pire inondation depuis des décennies ou “de mémoire d’homme.’”14

Les rivières en crue ont débordé de toutes parts. Un des dangers lors d’un freshet provient de la glace des rivières gelées. Lorsque la glace cède elle suit le courant et peut créer des barrages. Cela se produit généralement dans une courbe de la rivière ou à cause d’autres obstacles comme les arches de ponts, les barrages [barrages destinés à élever le niveau de façon à créer une chute, pour un moulin par exemple]. Lors de cette inondation “À environ un mile avant Carlisle, le barrage qui détourne la Calder vers l’imprimerie Losh & Co déborda dans les terrains voisins… et balaya de grands arbres d’espèces diverses. La rivière ayant perdu son cours naturel, le nouveau produisit les ravages les plus affreux dans sa progression.”14Nombre de grandes villes ont des rivières. Les barrages de glace peuvent céder brusquement et envoyer un mur d’eau causant de grands dommages.

Ce freshet qui s’étendit largement sur toute l’Angleterre, mais à un degré moindre au Pays de Galles et en Écosse, détruisit aussi ou endommagea de nombreux ponts. Cette inondation effondra le pont de Wallingford sur la Tamise. Une partie du pont de Wheatley près d’Oxford sur la Tamise céda. Le pont entre Pangourne et Whitchurch fut sévèrement endommagé. Également les ponts de Fwyford sur la route de Londres à Reading furent brisés. Dans le Devon le pont de Feniton sur l’Otter céda. Dans le Devon encore, “l’arche centrale de l’Exe à Cowley-bridge est tombée et le pont de Bickleigh fut si endommagé qu’il rendit la route de Tiverton infranchissable”. Au Pays de Galles, le pont sur la rivière Usk fut entièrement balayé. Le pont d’Inchinnan sur la Black Cart Water près de Paisley s’effondra dans le flot.14

Le temps des récoltes de 1809 [juillet à octobre] fut excessivement humide. Une grande partie du froment souffrit du mildiou et de germination.16 Lors de l’hiver suivant une grande tempête toucha l’Angleterre en décembre. Une grande quantité de neige tomba dans l’intérieur du pays. On dit qu’il y avait des congères de neuf pieds à certains endroits dans l’est et dans la partie voisine du Northumberland.17 De janvier à mars 1810 les Midlands connurent des conditions de gel avec neige et glace dure touchant les jeunes pousses. Au mois de mai, ce furent les gelées nocturnes.15 En 1810, l’Angleterre importa plus d’un demi million de tonnes de froment, farine et autres céréales. “Mais sans ces importations, il y aurait eu un an de famine.”16

Fleuve Mississippi

En quatre ans de cette période de huit ans, le Mississippi aux États-Unis connu des crues majeures qu’on pourrait appeler de grandes crues. Ce fut en 1809, 1811, 1813 et 1815. La crue de 1815 était due à des débâcles de l’Ohio, du Mississippi supérieur, du Missouri, de la Cumberland et de la rivière Tenessee.18

Lors de la crue de 1813, le Mississipi déborda et inonda le pays jusqu’à 65 miles de distance, ce qui causa la mort de 22.000 têtes de bétail.19

La crue de 1809 inonda toutes les plantations près de Natchez (MI) et le flot détruisit les récoltes.18

Hiver 1806/07

L’hiver 1806/07 aux USA fut long et produisit des froids extrêmes, de fortes chutes de neige et plusieurs débâcles.

A Philadelphie, Pennsylvanie, la première gelée se produisit le 17 octobre 1806. Et il y eut de la neige épaisse du 4 au 12 décembre.20

Le 16 janvier 1807, une vague de froid extrême toucha la Nouvelle Angleterre. Ce jour là, les températures chutèrent jusqu’à – 13° F (- 24° C) à Cambridge, Mas. ; – 33° F (-36° C) à Hollowell dans le comté de Kennebec, Maine ; – 9° F (-22° C) à Portsmouth, New Hampshire ; -4° F (-20° C) à Boston, Mas. ; -12° F (-24° C) à Smithfield, Rhode Island ; -6° F (-21° C) à Hartford, Rhode Island ; – 15° F (- 26° C) à Warwick, Mas. Et – 10° F (-23° C) à Deerfield, Mas.21

Le 9 février 1807 une autre vague de froid fit tomber les températures à – 14° F (- 25° C) à Deerfield, Mas.  et à – 20° F (- 29° C) à Albany, Vermont.21

Une grande inondation toucha la Nouvelle Angleterre aux USA au début de février 1807. La débâcle fut provoquée par de fortes pluies qui firent fondre la neige et gonflèrent les rivières jusqu’à ce qu’elles débordent, emportant ponts et moulins, entrant dans les entrepôts et les magasins et causant de gros dégâts. La crue emporta plusieurs ponts à l’est de Portsmouth, NH. Elle arracha aussi un pont sur la Little River à Havervill, Mas. Le principal pont de Lawrence [reliant Andover et Methuen] fut détruit. D’autres ponts en aval de la Merrimack River furent détruits. Les ponts de Watertown et de Milford furent emportés. À Pawtucket, RH, le pont fut détruit en même temps que la fabrique de coton et quatre ou cinq autres bâtiments. Dans le Connecticut, le pont de pierre sur Swallow-Tail Brook fut détruit à East Chelsea. La rivière Shetucket monta de 18 à 20 pieds (5,5 à 6 mètres). À Norwich, Connecticut, les ponts Lord et Lathrop furent emportés. Les ponts Lovett, Geometry et Quarter furent endommagés. L’eau envahit les maisons, obligeant les habitants à sortir par les fenêtres et être évacués par bateaux. La glace qui descendait la rivière Deerfield dans le Massachussetts durant l’inondation de 1807 faisait 84 centimètres d’épaisseur et le sol était gelé jusqu’à une profondeur de 91 centimètres.22

Dans le Midwest et le Sud, le 7 février 1807 fut connu durant de nombreuses années comme le “Vendredi Froid” en raison des températures extrêmes atteintes ce jour-là.19,23 Dans le Kentucky, les températures descendirent de 33 °C en 12 heures. La violente tempête produisit 15 centimètres de neige et un froid glacial dans le Kentucky.24

Aux USA une énorme tempête de neige d’arrière-saison se déplaça de Tennessee Valley jusqu’au sud-est de la Pennsylvanie le 30 mars-1er avril 1807. A l’extrémité ouest à Vincennes, Indiana, il y tomba 28 centimètres de neige. L’épaisseur de neige lourde en Pennsylvanie atteignit 91 cm à Hunttingdon, 91 à 107 cm dans la Nittany Valley et 137 cm à Montrose. Dans le comté de Bradford, Pennsylvanie près de l’état de New York “la neige tomba continuellement durant trois jours pour atteindre entre 1,2 et 1,5 mètres d’épaisseur.” L’épaisseur fut de 137 centimètres à Utica, New York, 132 centimètres à Lunnenburg, Vermont, 152 centimètres à Danville, Vermont, 122 centimètres à Montpellier, Vermont et 107-122 cm à Norfolk, Connecticut.19,25

En avril, à la suite de la fonte rapide de cette neige, il y eu l’une des crues les plus remarquables de la rivière Susquehanna. Le dernier jour d’avril, il y eu une très forte débâcle de la rivière Connecticut. Il y eu une grande crue de la rivière Monogahela en mai, quarante pieds au-dessus du niveau normal à Brownsville, Pennsylvanie, qui causa de gros dégâts.19,21,26

Fêtes de la Glace

Au Canada durant l’hiver 1807/08, le lac Champlain d’une longueur de 190 km fut complètement gelé et on le traversait sur la glace. Le Saint-Laurent était complètement pris quelques lieues au-dessus de Québec et servait de route vers Montréal. Il gèle rarement après Québec ou dans le bassin car le lit se rétrécit à cet endroit et le courant est beaucoup plus fort, et parce que les marées montantes ont une telle force qu’elles maintiennent la glace flottante constamment en mouvement. Durant cet hiver il gela. Sur une distance de 13 km il y eut une immense plaque de glace aussi lisse qu’un miroir. Des milliers de personnes venaient dessus chaque jour. Des stands furent érigés sur la glace pour les distraire. Beaucoup de gens s’amusèrent à patiner sur la glace. D’autres conduisirent dessus des carrioles, [Une carriole est une petite voiture légère, une luge ou un traîneau tiré par un seul cheval.]. La glace était si épaisse que les chevaux pouvaient marcher dessus sans danger. Il y eut des courses de carrioles très rapides sur la glace. C’était une sorte de kermesse, une fête de la glace.27

En Angleterre, le 27 décembre 1813, il y eut un brouillard impénétrable qui s’étendait sur 80 km autour de Londres et dura huit jours. Ce brouillard s’accompagnait d’un gel sévère qui dura six semaines. Le 14 janvier 1814, une énorme chute de neige tomba si épaisse dans l’ouest au point d’empêcher les déplacements et la sévérité du froid intense fut notée de toutes parts en Angleterre. Et alors la Tamise gela profondément et devint le lieu de la dernière grande fête de la glace de Londres. Durant toute la semaine du 20 janvier, la Tamise sous le pont de Windsor, appelée Mill River avait totalement gelé et fut envahie de gens patinant. La glace avait la plus pittoresque apparence. La vue de Saint Paul et de la vieille ville, avec l’avant-plan blanc faisait un effet singulier ; en beaucoup d’endroits de gros blocs de glace soulevés faisaient penser au rude intérieur d’une carrière de pierres. Le 31 janvier, une fête de la glace prit corps. Le 3 février, de grands tableaux noirs annonçaient, “Un passage piétonnier sécurisé sur la rivière entre les rives”.

Il s’ensuivit que des milliers de gens commencèrent à marcher sur la glace et à aller du Pont de Londres au pont de Blackfriars, ce qui en fit une grande promenade ou mail. De nombreux stands, formés de couvertures et de voiles et ornés de banderoles et autres enseignes, furent installés en plein centre du fleuve. Une des tentes montrait un mouton rôtissant sur un feu ouvert. En outre “feux de cuisine et de fourneaux… brûlant et bouillant de toutes parts, et des animaux, du mouton au lapin et de l’oie à l’alouette tournaient sur nombre de stands.” Il y avait nombre d’autres activités. On profitait de jeux de quilles, luge, courses de taureaux ; des tentes estaminets étaient remplies de monde, et il y avait des feux ouverts entourés de gens buvant du rhum, des grogs et autres spiritueux. On y trouvait aussi du thé du café et des comestibles. Il y avait aussi de nombreux stands vendant des jouets, des livres et des colifichets marqués “Acheté sur la Tamise.” Huit ou dix presses à imprimer furent installées et de nombreuses pièces commémoratives de la ‘grande gelée’ furent imprimées sur la glace. Un bal y fut même tenu. Il fut installé sur une barge fermement prise dans la glace à une grande distance de la rive. Des milliers de personnes se rendirent au spectacle. Puis, autour du 5 février, la rivière commença à craquer et la dernière Grande Foire de Glace de Londres prit fin.17,19,28

Famine en Irlande

L’hiver 1813/14 fut très sévère en Grande-Bretagne. On s’en souvenait dans de nombreux lieux en  Angleterre comme de l’année de la “Grande Gelée”. “Dans tout le pays, les diligences devaient cesser de circuler, et dans beaucoup de cas, être abandonnées dans la neige, le courrier étant transporté par des gardes à cheval. Et même ce moyen s’avérait inefficace dans certaines localités, la neige atteignant 1,2 mètres dans les rues de grandes villes ; on peut présumer sans peine que ce fut un obstacle bien plus sérieux dans le pays”29. “L’hiver de 1813-1814 fut par la suite considéré comme ‘un des quatre ou cinq hivers les plus froids dans les enregistrements de température de ‘Central England’. L’hiver fut suffisamment froid au point que la Tamise fut gelée suffisamment fort pour que quelqu’un ose emmener un éléphant dessus sous le pont de Blackfriars.”28 Le 11 janvier on rapportait, “La quantité de neige tombée dans la partie supérieure du Hampshire et sur le Hind Head [Ndt Probablement un restaurant réputé du 15e siècle] est très grande, atteignant 4,5 mètres en certains endroits.”17 Le 13 janvier on rapportait qu’à Dublin, Irlande il y avait une épaisseur de neige peu commune et les rues apparaissaient hier quasi désertes.17 Dans le Nottinghamshire, Angleterre on rapportait qu’après un début de printemps sombre, humide et froid, le temps demeurait très froid avec de la neige et des gelées sévères jusqu’en mai, et que juin fut froid également.15 Comme en Angleterre, l’hiver fut très sévère en Irlande. La pénurie de nourriture fut durement ressentie par les pauvres irlandais en 1814, conséquence de l’échec de la récolte de pommes de terre.19 La pénurie de pommes de terre en Irlande en 1814 était due à la sévérité de l’hiver combinée à une saison de croissance écourtée.

Froid Extrême

Durant les 16e et 17e siècle, des savants européens inventèrent un système appelé thermomètre pour mesurer la température. Beaucoup de ces premiers thermomètres utilisaient de l’alcool ou du mercure. Les thermomètres étaient des tubes scellés contenant du liquide. Un bulbe en bas du tube contenait du liquide qui devait se dilater avec l’augmentation de la température. Ces premiers thermomètres utilisaient une variété d’échelles telles que Fahrenheit, Celsius et Réaumur entre autres. Le mercure est un métal lourd liquide de couleur blanc argenté. Son point de congélation est de – 38,83° C. Donc, en général, lorsque le mercure gèle dans le thermomètre, c’est l’indication de températures extrêmement basses.

“D’après les observations météorologiques recueillies à Moscou [Russie], il apparaît que le plus grand froid du dernier hiver survint dans la nuit du 11 janvier [1809]. Le Dr Rehmann ayant exposé du mercure à l’air libre dans une coupe, celui-ci gela si dur qu’on pouvait le couper avec des ciseaux et le limer. Le Comte Boutourline trouva que le mercure de trois de ses thermomètres était gelé et entièrement retiré dans le bulbe ; mais dans un autre thermomètre qui n’était pas gelé, entre 6 heures du matin et midi, il indiquait 35° en dessous du 0° Réaumur (- 46,8° C).”30

Vers la fin de mars 1809, le mercure gela à plusieurs reprises dans les thermomètres de Moscou et il y une grande chute de neige.19,31

Le mercure gela dur à Moscou le 13 janvier 1810. Durant une partie de janvier 1810, le froid fut si intense à Moscou que le mercure gela.19

Les thermomètres à alcool peuvent mesurer des températures plus basses que ceux utilisant le mercure. On utilise les thermomètres à éthanol de préférence au mercure pour les mesures météorologiques des températures minimales et ils peuvent être utilisés jusqu’à – 70° C.

En 1812/1813 l’armée française de Napoléon prit Moscou en flammes et désertée et fit ensuite retraite lors d’un des hivers russes les plus sévères. L’hiver enserra tôt toute l’Europe avec un froid sévère. La première neige tomba sur Moscou le 13 octobre. L’armée française commença à retraiter le 18 octobre et la ville fut totalement évacuée le 23 octobre. Sous des chutes de neiges permanentes l’armée française se retira à Smolensk. À partir du 7 novembre, un froid sévère envahit la région. Le 9 novembre, le thermomètre descendit à – 15 °C. Larrey [Dominique Jean Larrey, un chirurgien de l’armée de Napoléon] transportait un thermomètre [de Réaumur à alcool dilué] dans la boutonnière de sa tunique. [Il enregistra les températures durant la retraite française]. L’armée française séjourna à Smolensk du 14 au 17 novembre.

Comme ils quittaient Smolensk, Larrey observa que la température était descendue à – 26,3 °C. Le corps d’armée du Maréchal Ney [qui commandait l’arrière-garde durant la retraite] s’échappa [après avoir été décimée par l’armée russe] car durant la nuit du 18/19 novembre il traversa le Dniepr gelé. La nuit précédente un régiment russe vint avec son artillerie sur la glace de la rivière Dvina. Le 24 novembre comme les troupes de Napoléon approchaient la Bérézina le temps s’était réchauffé ; la rivière commença à fondre, et était infranchissable à cause de nombreux blocs de glace [et des ponts détruits durant le conflit]. L’armée française se trouvait sans voie de retraite alors que l’armée russe la pressait. Les 26-29 novembre, l’armée française construisit en hâte des ponts provisoires et les troupes passèrent de l’autre côté de la Bérézina. Immédiatement après, le froid revint avec une intensité renouvelée, le thermomètre descendit à -25 °C. Le 30 novembre, il continua à descendre à – 30 °C. Les 3 et 6 décembre à Molodechno (actuellement Maladzyechna, Biélorussie) le thermomètre indiquait – 37,5 °C. Alors que ce froid intense continuait, l’armée continuait sa retraite sur Vilan (maintenant Vilnius, Lituanie). Durant la nuit du 9 décembre à Vilan, la température descendit à – 40 °C. Les 11 et 12 décembre l’armée française traversa sur la glace de la rivière Niémen à Kovno (maintenant Kaunas, Lituanie) et amena les quelques rescapés en sécurité après la Vistule et l’Oder. L’armée française perdit plus de 400.000 hommes durant cette campagne et la majorité était due au froid extrême et au manque de préparation pour affronter un hiver sévère.19,32

A New Brunswick, Ontario à mi chemin entre Moose Factory et le Lac Supérieur, la plus basse température hivernale en 1814 fut -45,6 °C.33

M’Keevor écrivait durant son voyage à la Baie d’Hudson en 1812 que “durant la saison hivernale qui dure habituellement neuf mois, le thermomètre à alcool se tient généralement à [-] 50. Le mercure se transforme en masse solide… Le vin et même les alcools forts sont transformés en une masse de glace spongieuse ; même la ‘forêt vivante’ n’y échappe pas, la sève des arbres elle-même gèle, et en raison de l’expansion interne éclate à l’occasion avec un bruit énorme.”34

“Vendredi froid” Bombe cyclonique

Le “Vendredi Froid” du 19 janvier 1810 fut un événement fatal à cause des grands vents et de la soudaine et brutale chute de température, qui surprit beaucoup de gens non préparés. Dans la ville côtière de New England (Boston), Mas., la température descendit de 31,7 °C en moins de 24 heures. La ville côtière de Portsmouth, NH connu une chute de 30 °C. L’océan modère les températures et les régions de l’intérieur virent de plus grands extrêmes. Dans le Comté de Cheshire, NH, la température chuta de 35 °C en 12 heures. À Warren, NH, la température descendit de 6 à – 32 °C en 16 heures, une baisse de 38°. Plusieurs journaux annoncèrent que le mercure était descendu de 55° en moins de 24 heures, de 19 à -35 °C. Durant la journée de tempête les cieux rugissaient comme la mer lors d’un cyclone. Des milliers d’animaux de basse cour furent soufflés et on ne les revit jamais ; lapins, perdrix et corbeaux furent gelés dans les bois les plus épais ; le jeune bétail fut transformé en bloc de glace alors qu’il se blottissait en groupe dans les abris semi-ouverts. De grands chênes furent tordus par la force du vent comme des roseaux entre les mains de géants. Des granges étaient balayées et ruinées et les abris de construction plus légère étaient emmenées par la tempête comme des feuilles. Beaucoup de gens moururent gelés en voyageant sur les routes. Maisons, granges et un grand nombre d’arbres furent abattus ou mis en pièces. Des bateaux furent complètement démolis. De vieilles personnes moururent d’hypothermie dans leurs maisons. Il faisait si froid qu’on ne pouvait pas écrire même si la plume était près d’un feu.19,35,36,49,50

On peut décrire l’intensité de cette tempête par la détresse d’une famille. “Au matin du vendredi 19 janvier, M. Jeremiah Ellsworth de cette ville [Sanborton, NH], trouvant le froid très sévère, se réveilla environ une heure avant l’aurore. Il devait se passer peu de temps avant que qu’une partie de sa maison ne vole en éclat dans le vent. Craignant que l’ensemble de sa maison ne soit bientôt démoli et que les vies de sa famille ne soient en grand danger, Mme [Abigaïl] Ellsworth avec leur plus jeune enfant [little Mary] qu’elle avait habillée vint dans la cave, laissant les deux autres enfants au lit. [Sally et Alvah. Sally était la plus grande à 5 ans ½]. Son mari tentait d’aller chez le voisin le plus proche qui était au nord pour obtenir de l’aide ; mais le vent était si fort qu’il trouva cela impraticable. Il partit alors chez M. David Brown, la maison la plus proche dans une autre direction, à une distance de 400 mètres. Il l’atteignit au lever du soleil environ, ses pieds étant vraiment gelés, et si épuisé par le froid que M. et Mme Brown pensaient qu’il était trop hasardeux pour lui de retourner. Mais M. Brown vint avec son cheval et un traîneau le plus vite possible afin de sauver la femme et ses enfants d’une destruction imminente. Lorsqu’il arriva à la maison, il trouva Mme Ellworth et un enfant dans la cave, et les autres enfants au lit, et leurs vêtements ayant été emportés par le vent, on ne pouvait les habiller.”

M. Brown plaça un lit dans le traîneau et mit les trois enfants dessus, les couvrant avec les couvertures. Mme E. vint aussi dans le traîneau. Ils avaient parcouru à peine une trentaine de mètres que le traîneau fut retourné et les enfants, le lit et la couverture dispersés par le vent. Mme Ellsworth tint le cheval pendant que M. Brown récupérait les enfants et le lit, et les replaçait sur le traîneau. Elle décida alors de marcher, mais avant d’avoir atteint la maison des Brown, elle était si engourdie par le froid qu’elle tomba au sol, ne pouvant plus marcher. D’abord elle pensa qu’elle allait mourir, mais stimulée par l’espoir d’échapper, elle fit un effort supplémentaire en avançant sur ses mains et ses genoux, et atteignit son mari de cette façon, mais avec une apparence si altérée qu’il ne la reconnut pas tout d’abord. Son anxiété pour ses enfants le poussa par deux fois d’aller à leur secours, mais les demandes pressantes de sa femme qui pensait qu’il allait mourir et qu’elle ne lui survivrait pas longtemps l’en dissuadèrent. M. Brown ayant remis les enfants sur le traîneau pour la seconde fois n’avait parcouru que quelques mètres lorsque le traîneau fut retourné et mis en pièces et les enfants poussés à quelque distance.

Il les rattrapa à nouveau, les étala sur le lit et les couvrit et appela à l’aide, mais sans espoir. Sachant que les enfants pouvaient mourir bientôt dans cette situation et le cœur transpercé par leurs cris de détresse, il les enveloppa tous dans une couverture et tenta de les porter sur l’épaule ; mais il fut rapidement envoyé par terre et les enfants lui furent enlevés par la violence du vent. Trouvant impossible de les porter tous à la fois, il laissa la plus jeune [la petite Mary], celle qui était habillée, la posant à côté d’un gros rondin. Il tenta alors de porter les deux autres mais fut rapidement stoppé à nouveau. Il les reprit à nouveau, un sous chaque bras avec rien d’autre sur eux que leur chemise et tout en tombant à chaque pas, il arriva à sa maison après une absence de deux heures. Les enfants, bien que raides de gel, étaient en vie, mais expirèrent au bout de quelques minutes. Les mains et les pieds de M. Brown étaient rudement gelés et il était si frigorifié et épuisé qu’il était incapable de retourner pour l’enfant laissé derrière. Le vent continua sa rigueur, et aucun voisin ne fut appelé jusqu’en après midi, lorsqu’il y avait toutes les raisons de penser que l’enfant resté était mort. Vers le coucher du soleil, un médecin et quelques autres voisins arrivèrent et plusieurs d’entre eux partirent à la recherche de l’enfant qui fut découverte morte. Les vies des parents furent sauvées mais ils n’avaient plus d’enfants.”51

L’hiver de 1812/13

L’hiver de 1812/13 fut l’un des plus rudes jamais vus en Europe. En Angleterre, la Tamise gela de la source à la mer ; en France la Seine, en Allemagne le Rhin, le Danube, en Italie le Pô et le Guadalquivir au sud de l’Espagne furent recouverts de glace. La Baltique fut gelée loin au large, et le Skagerak et le Cattégat furent entièrement pris par les glaces. À Venise l’Adriatique gela comme la mer de Marmara, alors que l’Hellespont et les Dardanelles étaient bloqués par les glaces et l’archipel était infranchissable. En Italie, le Tibre était légèrement couvert et le détroit de Messine à l’extrémité est de la Sicile était couvert de glace. La neige tomba sur toute l’Afrique du Nord et de la glace dérivante apparu sur le Nil en Égypte. C’était l’hiver de la retraite de Russie lorsque 400 000 hommes périrent, de froid et de faim pour la plupart. Les hommes gelèrent à mort par bataillons entiers, et il ne resta aucun cheval, qu’il soit de cavalerie ou d’artillerie. Le mercure gela cet hiver là. 19

Sécheresse et famine au nord de la Cellule de Hadley

Selon la Théorie des vents, des variations de la production d’UV solaire affectera non seulement le Jet Stream polaire, généralement entre 30 et 60° de latitude dans l’Hémisphère Nord, mais également le Jet Stream subtropical entre 0 et 30° de latitude. Non seulement un soleil calme affaiblit le vortex polaire et amène le Jet Stream polaire vers un flux méridional mais joue un rôle similaire en altérant le Jet Stream subtropical qui amène l’humidité depuis l’équateur et affaiblit les alizés. Il affecte les principaux cycles d’inondation comme la crue du Nil et les moussons indiennes dont dépend le monde pour une grande partie de la nourriture. Donc regardons cette région sensible (0 à 30° de latitude N) durant les hivers 1806/07 et 1814/15 en commençant notre tour du monde par Hawaï

Maui, Archipel d’Hawaï – Latitude : 20,8° N

Absence de pluie entre octobre 1806 et avril 1807. Les autochtones ont souffert de la sécheresse et de la famine. Les plantes, y compris le taro – la nourriture de base des Hawaïens, se fanèrent et moururent. Les décès dus à la malnutrition et à la déshydratation furent nombreux.37

Mexique – Latitude : 20,6° N

Dans le centre et le centre- nord du Mexique, les étés 1808 et 1809 apportèrent peu de pluie. A la suite de la mauvaise récolte de 1808, l’été de 1809 n’apporta presque pas de pluie en août 1809, il était clair que le Mexique se trouvait confronté à des pénuries extrêmes. Début septembre, des rapports de Querétaro indiquaient qu’un tiers de la récolte de maïs était déjà perdu. Fin septembre, les deux tiers s’étaient étiolés. Il en résultat la famine de 1809 et 1810.38,39

Îles du Cap Vert – Latitude : 14,9° N

De 1809 à 1814, la sécheresse toucha Boa Vista, Maio et São Tiago dans les Iles du Cap Vert, forçant les habitants à fuir les îles.40

Îles de Canarie – Latitude : 28.3° N

En 1812, l’île de Ténériffe fut visitée par des nuées de sauterelles qui détruisirent complètement les cultures et les fruits de l’île ce qui fit que les habitants connurent la famine.41 [L’invasion de sauterelles est souvent déclenchée par la sécheresse.]

Nubie, Égypte – Latitude : 22.3° N

En 1812, nombreux décès dus à la famine et à la variole en Nubie.42

Pakistan et Inde – Latitude : 25,9° N

En 1812/13 il y eut famine dans une partie du Sindh (Pakistan) et dans d’autres districts voisins, en raison d’un manque de pluie. En 1812 il n’y eut pas de pluie. Au Käch et au Palanpur les pertes furent aggravées par les sauterelles, et au Kattywar cela fut suivi par une invasion de rats [invasions de rats et de sauterelles sont souvent déclenchées par la famine]. Le Gujarat connut principalement la pénurie due à l’envoi de grain vers les districts touchés par la famine, et Ahmedabad fut submergé d’immigrants souffrant de la faim. En Mahee Kanta la détresse fut causée par des perturbations internes alors qu’en Bharuch il n’y avait pas de déficit de pluie mais les récoltes, avant qu’elles soient moissonnées, furent entièrement dévorées par les sauterelles qui vinrent en très grand nombre et se répandirent à travers tout le pays. Ahmedabad perdit à peu près la moitié de sa population.19

[Maharaja Ranjit Singh était le chef de l’Empire Sikh qui dirigeait le nord-ouest du sous-continent indien dans la première moitié du 19e siècle. Le pays ne fut pas dépeuplé dans la région qu’il contrôlait car il fit ouvrir ses magasins et silos]43

Bombay, Inde – Latitude : 19,1° N

En 1810 il y eut une famine dans la province de Bombay (de nos jours Mumbai). Entre 2 et 8 % de la population périt. Dans un seul district 90 000 personnes moururent de faim. Le 20 juin 1810 il était rapporté qu’une forêt des Indes, de 37 km de large et 104 de long était en feu et brûlait depuis 5 semaines, causant la destruction de 50 villages.19 [Ceci étant indicatif les conditions de sécheresse prévalent à l’époque]. En 1811, il y eut une famine dans le Marvar et dans la péninsule à cause des faibles précipitations et de la pénurie.44

Agra, Inde – Latitude : 27.2° N

En 1813/14 il y eut une famine partielle dans le district d’Agra ; la récolte d’automne échoua et celle du printemps suivant fut médiocre. En 1813 la pluie fut tardive et insuffisante.100

Rayalaseema, Inde – Latitude: 13,6° N

En 1806 il y eut un manque de pluie général dans le Rayalaseema et ailleurs dans la province de Madras. La sécheresse résultante était si importante que le grain devint rare partout. Comme les pluies furent absentes durant la saison des semis de 1806, la pénurie s’aggrava début 1807, produisant une famine en 1806 et 1807. Dix à quinze pour cent du bétail utilisé en agriculture et environ 50% du bétail non utilisé dans les fermes périt par manque d’herbe.45

Chennai, Inde – Latitude : 13,6° N

De 1812 à 1814 il y eut pénurie dans la province de Madras [Actuellement Chennai], causée par la mauvaise saison 1811.19

Myanmar – Latitude : 21,9° N

Dans la Zone Sèche de Birmanie [actuellement Myanmar], l’année 1810 est répertoriée comme une année de grande famine. [La Zone Sèche est un territoire marginal qui couvre plus de 54.000 km², englobant 58 cantons, qui s’étend de la partie base de la région de Sagaing à la partie ouest et au centre de la région de Mandalay et la plupart de la région de Magway.]

Sécheresse et famines dans la cellule de Hadley sud

La Terre n’a pas une circulation atmosphérique symétrique. C’est dû à la distribution des terres émergées, particulièrement les chaînes de montagnes élevées. La cellule de Hadley de l’hémisphère Sud va de 0 à 50° de latitude S.

Australie – Latitude : 31,3° S

Entre 1809 et 1811 il y eu sécheresse dans la Nouvelle Galles du Sud, Australie. La sécheresse détruisit les récoltes de maïs et provoqua un grave manque d’eau. C’était si grave que des gangs urbains vidèrent les réservoirs d’eau. L’eau se vendait 3 dollars AU pour un seau plein. Entre 1812 et 1815, la sécheresse s’aggrava. Le rendement du froment baissa des deux tiers. Les pertes en bétail étaient énormes. La sécheresse était si extrême que les colons recherchèrent de nouveaux pâturages de l’autre côté de la chaîne des Blue Mountain après que des premiers explorateurs Gregory Blaxland, Willam Mawson et William Wenworth aient trouvé un passage à travers la montagne.19

Afrique du Sud – Latitude : 33,9° S

En 1807 il y eut une sécheresse inhabituelle au Cap de Bonne Espérance. A ce moment, le gouvernement s’assura de livraisons de riz provenant des Indes pour éviter la pénurie. Les années 1814 à 1824 furent des années de sécheresses dévastatrices.54

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  26. Hugh Gray (1809) Letters from Canada written during a residence there in the years 1806, 1807 and 1808; shewing the present state of Canada, Logman, Hurst, Rees, and Orme, London, pp. 255-260.
  27. Geri Walton, Winter of 1813-1814: the Great London Fog and Frost, https://www.geriwalton.com/winter-of-1813-1814-the-great-london-fog-and-frost/ [cited 28 January 2018].
  28. The Shamrock (1878) Great Snowstorm, Issue 21, December 1878, Dublin, Ireland.
  29. Belfast Monthly Magazine (1809), Foreign Literature, No. 16, Vol. 3, 30 November 1809, Belfast, Ireland, p. 389.
  30. Joseph Haydn and Benjamin Vincent (1861) A Dictionary of Dates Relating to all Ages and Nations, Royal Institution of Great Britain, Edward Moxon & Co., London, p. 172.
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  32. George Ripley and Charles A. Dana (1868), The New American Cyclopædia: A Popular Dictionary of General Knowledge, Vol. 9, D. Appleton and Company, New York, p. 327.
  33. T. M’Keevor (1819) A Voyage to Hudson’s Bay during the Summer of 1812, Cambridge University Press, New York.
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  41. C.A. Spinage (2012), African Ecology: Benchmarks and Historical Perspectives, Springer-Verlag, New York, doi 10.1007/978-3-642-22872-8.
  42. Government of India (1883) Gazetteer of the Ferozpur District, p. 36.
  43. Government of India (1884), Gazetteer of the Bombay Presidency, Vol. 8 Chapter 4, Government Central Press, Bombay, pp. 194-195.
  44. Kanakalapati Pratap (2015) Famines And Agrarian Conditions In South India A Case Study Of Rayalaseema 1861-2001, Chapter 5, URL: http://shodhganga.inflibnet.ac.in/bitstream/10603/102958/12/13_chapter5.pdf [cited 28 January 2018], pp. 175-178.
  45. Government of Burma (1900) Gazetteer of Upper Burma and the Shan States, Part 1 Vol. 2 Chapter 15, Government Printing, Rangoon, pp. 431-432.
  46. Henry F. Blanford [1891] The Paradox of the Sun-Spot Cycle in Meteorology, Nature, Vol. 43, No. 1121, 23 April 1891, pp. 583-587.
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  50. New Hampshire Historical Society (1837) Collections of the New Hampshire Historical Society, Vol 5, Asa McFarland, Concord, pp 77-78.
  51. George McCall Theal (1900) Records of the Cape Colony from July 1806 to May 1809, Vol 6, The Government of Cape Colony, pp 364-366.
  52. George McCall Theal (1900) Records of the Cape Colony from May 1809 to March 1811, Vol 7, The Government of Cape Colony, p 188.
  53. Clive Alfred Spinage (2012) African Ecology: Benchmarks and Historical Perspectives, Springer Geography, New York, p 189, doi 10.1007/978-3-642-22872-8.
  54. H. Helm Clayton [1895] Eleven-year Sun-spot Period and its Multiples, Nature, Vol. 51, No. 1323, 7 March 1895, pp. 436-437.
  55. Björn Helland-Hansen and Dr. Fridtjof Nansen [1909] The Norwegian Sea: Its Physical Oceanography based on the Norwegian Researches 1900-1904, Report on Norwegian Fishery and Marine Investigations, Vol. 2, No. 2, Kristiania [now Oslo, Norway], pp. 212-217.

 

130 Comments     Poster votre commentaire »

101.  BenHague | 28/01/2020 @ 17:55 Répondre à ce commentaire

C’est quoi STA ?

102.  Murps | 28/01/2020 @ 18:37 Répondre à ce commentaire

the fritz (#100), la remarque était effectivement ambiguë…
smile

103.  papijo | 30/01/2020 @ 11:48 Répondre à ce commentaire

papijo (#97),
Un autre article paru dans « Der Spiegel » pour les sceptiques de Skyfall « qui nient encore les faits pour retarder les mesures urgentes nécessaires pour éviter une catastrophe planétaire [… et …] complices des conséquences: tempêtes tropicales plus fortes, inondations, sécheresses et incendies de forêt – et peut-être de futures famines« .
C’est une très belle démonstration par l’un des plus connus des responsables du PIK Stefan Rahmstorf, qui oublie juste les nuages … il n’a peut-être pas entendu parler de Svensmark …
Lien Der Spiegel (traduction)

104.  scaletrans | 30/01/2020 @ 15:01 Répondre à ce commentaire

papijo (#103),

qui nient encore les faits

Ces gens la sont des spécialistes de l’inversion accusatoire, les faits ne les intéressent pas, ce dont ils parlent sont les constructions de leurs cerveaux embrumés (et assistés par ordinateurs, faut-il le rappeler crazy ).

105.  Claude C | 30/01/2020 @ 15:05 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#104),
+100

106.  the fritz | 30/01/2020 @ 15:31 Répondre à ce commentaire

papijo (#103), scaletrans (#104)
bigre :et voila ce qu’il affirme
Bleibt noch die Frage zu klären, ob nicht vielleicht der Anstieg der Treibhausgase in der Atmosphäre, allen voran von CO2, eine natürliche Ursache haben könnte? Die AfD hat auch schon mal behauptet, das CO2 käme aus dem Ozean. Auch diese These verleugnet Messtatsachen: nämlich dass die CO2-Menge im Ozean ebenfalls zunimmt. Wir haben durch die Verbrennung von Kohle, Öl und Gas rund doppelt so viel CO2 in die Luft gepustet, wie sich dort angesammelt hat. Mit anderen Worten: Das zusätzliche CO2 in der Luft kommt nicht etwa irgendwo aus dem natürlichen Erdsystem, sondern ganz im Gegenteil: Die Natur hat uns sogar etwa die Hälfte unserer Emissionen gratis abgenommen.

107.  papijo | 30/01/2020 @ 20:11 Répondre à ce commentaire

the fritz (#106),
Je ne crois pas qu’il y ait grand monde pour penser que l’augmentation du CO2 dans l’air n’est pas liée à l’activité humaine … ce qui ne veut pas dire que l' »effet de serre » qui en résulte est seul responsable du réchauffement climatique !

108.  the fritz | 30/01/2020 @ 21:05 Répondre à ce commentaire

papijo (#107),
Je ne crois pas qu’il y ait grand monde qui sache que le CO2 augmente dans l’air , et encore moins de monde qui sache d’où il provient; par contre je suis persuadé que beaucoup de monde pense que l’effet de serre est le seul responsable du réchauffement climatique ! yes

109.  papijo | 5/02/2020 @ 9:28 Répondre à ce commentaire

papijo (#103),
Encore un article de quelqu’un qui ne croit pas à l’influence des cycles solaires sur le climat, mais cette fois-ci, il s’agit d’un climatosceptique (Willis Eschenbach) sur WUWT évidemment.
On peut bien sûr lui reprocher de ne rechercher que des influences à court terme (un cycle solaire) non discernables du bruit de fond (1°C/siècle = 0.1°C par cycle solaire), mais tout cela, y compris les commentaires de l’article me perturbe un peu !
Et si ce n’est pas le soleil, ni le CO2, c’est quoi alors ? (la solution « commode » est d’invoquer le chaos … non prédictible … mais n’y a-t-il pas autre chose ?)
Lien WUWT (traduction)

110.  Bernnard | 5/02/2020 @ 11:27 Répondre à ce commentaire

papijo (#109),
Nous avons sur terre que deux sources d’énergie actives :
-Le soleil (source principale l
-La géothermie.
Les autres sources d’énergie sont potentielles et ne sont libérées que si (l’homme) intervient.
On constate que le climat à varié sur terre sans aucune intervention humaine.
La logique simple s’impose. Les variations du climat (je ne parle pas seulement de la température même si c’est une composante essentielle d’un climat à l’instant « t ») dépendent de l’activité solaire sur la terre dans son environnement spacial.
Chercher des corrélations avec une température moyenne globale (quand on sait ce que signifie en thermodynamique ce paramètre seul) sur des faibles variations est un exercice difficile et sujet à caution.

111.  the fritz | 11/02/2020 @ 15:01 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#110),
J’avais pas lu bad Vous avez recopié cela d’où ? kiss

112.  Bernnard | 11/02/2020 @ 18:41 Répondre à ce commentaire

the fritz (#111),
smile de nulle part. Il me semble que c’est une question de logique. Maintenant… Si ce n’est ni le soleil ni la chaleur de la terre quel est le miracle qui fait que la terre chauffe ? Le CO2 chauffe ? Sans soleil et sans chaleur interne et avec seulement du CO2 dans l’atmosphère, on peut toujours espérer le miracle d’avoir chaud! Je veux bien qu’en présence d’une source active de chaleur, l’amplitude des variations thermiques soient (peut être) plus amortie avec du CO2 mais j’attends des confirmations expérimentales. Mais de là expliquer une sortie d’une période glaciaire à cause du CO2…
Si vous connaissez d’autres sources d’énergie naturellement actives fournissant de la chaleur, je suis preneur! blum

113.  Michel Le Rouméliote | 12/02/2020 @ 11:38 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#112), On pourrait solliciter le collège de pataphysique d’Alfred Jarry ? laugh

115.  bloody | 6/03/2020 @ 16:25 Répondre à ce commentaire

Vous connaissez peut-être ce nuage, appelé stratocumulus, situé à une altitude comprise entre 500 et 2 500 mètres (étage inférieur). Selon une étude récente publiée fin février 2019, ce dernier pourrait tout simplement disparaître si le changement climatique est trop important l’affirme Tapio Schneider, climatologue à l’institut américain Caltech.

Ce nuage a la particularité d’être plutôt blanc et donc rejette une partie des rayons du soleil vers l’espace, limitant ainsi une surchauffe de la Terre. C’est d’ailleurs en partie grâce aux nuages que le climat est en moyenne tempéré sur la surface du globe. Sans eux, la température serait bien moins respirable et la vie y serait plus difficile. Le stratocumulus couvre à lui seul près de 20% des océans de basse latitude et il est très répandu dans les régions subtropicales.

Selon le scientifique, si le réchauffement climatique s’accélère et s’accompagne d’une hausse importante du niveau de CO2 vers 1 200 ppm (contre environ 400 ppm actuellement), les nuages de basse altitude comme le stratocumulus pourraient dans les siècles à venir, avoir des difficultés à se former. Une bien mauvaise nouvelle pour notre « couvercle » de protection naturel. Résultat, les projections estiment à 8 degrés la hausse des températures causée par la disparition des nuages de basse altitude, occasionnant de lourdes conséquences sur le climat et la biodiversité à l’échelle mondiale.

116.  bloody | 6/03/2020 @ 16:27 Répondre à ce commentaire

L’année 2019 marque la fin du cycle solaire 24 qui avait débuté en 2008 et avait atteint son paroxysme en 2010. Vous l’aurez compris, nous allons donc rentrer progressivement dans le 25e cycle solaire sur la période 2020-2025 avec un maximum prévu en 2025. Rappelons que l’activité du soleil croît et décroît tous les 11 ans.

Le cycle solaire 25 s’annonce encore plus faible que le cycle 24. Selon les chercheurs de la National Aeronautics and Space Administration plus communément appelée NASA, ce nouveau cycle solaire pourrait même être le plus faible depuis 200 ans. Notons d’ailleurs que les projections des prochains cycles vont vers des cycles solaires de plus en plus faibles sur la période 2050-2070 de telle sorte que nous pouvons parler de  » minimum d’Eddy « .

QUID d’un hivers 2019-2020 le plus chaud jamais observé !!!!!!!!!!

117.  Papi.G | 6/03/2020 @ 16:48 Répondre à ce commentaire

Sauf si d’ici là le soleil s’éteint.
Auquel cas il va faire très froid…

118.  MichelLN35 | 6/03/2020 @ 18:55 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#110),

Il me semble que c’est connu depuis très longtemps, les périodes de froid relatif plus ou moins intense sont situées dans les inter-cycles de Schwabbe (9-14ans, en moyenne ~11 ans). Les deux derniers minima de Maunder (Louis XIV) et de Dalton (Napoléon Ier), le premier très froid, le second assez léger, sont de bons exemples. Le 24 n’est pas encore terminé, il n’y a toujours pas de taches solaires et le 25 n’est pas commencé, donc la date de changement n’est pas, AMHA, 2019 mais au moins 2020 et peut-être plus si l’on en croit la durée de 12 ans du 23, terminé en décembre 2008, avec beaucoup plus de taches que l’actuel 24 finissant, ce serait plutôt 2021 voire plus.

Nous devrions donc être dans une période de refroidissement alors que les courbes de T semblent, au contraire, témoigner d’une période de réchauffement déterminée exclusivement par un réchauffement de la zone polaire arctique (80-90 degré N) (voir les courbes UAH de Spencer et Christy). Sauf que, dans le même temps une somme pharamineuse de Gt de glace (2 trillions de t, 2000 Gt) nouvelle, qui ne disparait pas entièrement l’été, s’est formée lors des hivers 2016-17 et 2017-18, révélant un coup de froid très important.

Je pense qu’il faudrait s’interroger sur la mesure de la température (thermométrie), d’autant que le simple fait de modifier les données de T et de CO2 en leur enlevant leur dimension cubique par la fonction detrend: inverse la tendance des courbes (voir WfTrees).
Voir ici : https://tinyurl.com/yyepua8t , https://tinyurl.com/yyvofekc et https://tinyurl.com/truyfjl

Ces résultats interrogent sur la dimension volumique des données de T comme de CO2 qui doit être « réduite » par la fonction detrend: , rendant possible la comparaison de moyennes, peut-être parce que les données sont ainsi normalisées.

119.  scaletrans | 7/03/2020 @ 9:32 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#118),
Le problème de la répartition des stations de mesure terrestres est leur inhomogénéité. Et en ce qui concerne la couverture par satellite, la répartition est meilleure, sauf pour les régions polaires, et c’est peut-être là que tout se tient.

120.  Murps | 13/03/2020 @ 15:16 Répondre à ce commentaire

bloody (#115), le coup des stratocumulus qui vont avoir du mal à se former dans les décennies qui viennent me laisse franchement dubitatif.
C’est très vague et absolument improuvable, pour tout dire je ne pense pas que cette prévision ait une valeur scientifique.
En plus, si la température moyenne augmente, on ne voit pas pourquoi il n’y aurait pas plus d’évaporation et donc d’apparition de nuages à caractère instable comme le cumulus, même en supposant que l’isotherme 0°C s’élève à cause du RCA.
A une certaine altitude, la saturation est atteinte et le nuage se forme de toute facçon.

D’ailleurs le fait de préciser que ce nuage est souvent répandu dans les régions tropicales va justement dans ce sens.

121.  amike | 13/03/2020 @ 22:24 Répondre à ce commentaire

bloody (#115),

les projections estiment à 8 degrés la hausse

Une « projection », càd, « toute chose restant égale par ailleurs » ? A la température théoriquement déjà atteinte avec 1200ppm, les cumulus d’orages seraient (moi aussi j’utilise le conditionnel !) bien plus gros, fréquents et occlusifs, donc : compensation des uns par les autres sur la température moyenne globale. Peut-être que régionalement, il y aura des changements mais on est incapable de prédire quelque chose à ce détail.

bloody (#116)

QUID d’un hivers 2019-2020 le plus chaud jamais observé !!!!!!!!!!

Il n’a pas été chaud mais mouillé, je trouve. Nous n’avons pas eu effectivement d’air froid du pôle pour baisser la moyenne. Est-ce à dire que le Pôle n’est plus aussi froid ? Non, la banquise de février est supérieure aux précédentes années.
Les conditions de cet hiver n’infirment rien, vu qu’on n’a pas les débuts d’années secs prédits par Jouzel pour confirmer un changement climatique.

122.  AntonioSan | 14/03/2020 @ 2:36 Répondre à ce commentaire

amike (#121), A propos du papier de Tapio Schneider, Encore une simulation qui ne prend pas en compte la circulation atmospherique et la raison de la presence des stratocumulus… au toit des AMPs.

123.  papijo | 14/03/2020 @ 11:10 Répondre à ce commentaire

Murps (#120),

le coup des stratocumulus qui vont avoir du mal à se former dans les décennies qui viennent me laisse franchement dubitatif

Vous savez pourtant bien que, en matière de nuages, les prévisionnistes ont seulement une chance sur 100 000 de ne pas se tromper. Il faut donc observer 99 999 prévisions fausses, et la suivante (vers l’an 2100) sera exacte ! N’importe qui est capable de comprendre ce raisonnement (avoir connu les shadocks, ça aide … désolé pour les jeunes !)

124.  the fritz | 14/03/2020 @ 18:47 Répondre à ce commentaire

amike (#121),

vu qu’on n’a pas les débuts d’années secs prédits par Jouzel pour confirmer un changement climatique.

Non ! Il a écrit cela ? Ce sont les précipitations en débuts d’années qui font les changements climatiques et pas l’inverse ?

125.  williams | 20/03/2020 @ 11:03 Répondre à ce commentaire

Bruno Bourgeon (#89),
Dingue que vous puissiez ignorer l’éruption du Tambora en 1815, 70000 morts, à l’origine d’un hiver « nucléaire » et de 4 étés faméliques dans l’hémisphère Nord…
———————————————————————————

Oui mais comme vous dites l’éruption du Tambora a eu lieu en 1815 c’est à dire en plein milieu du Minimum de Dalton alors que ce dernier a fait que l’activité solaire et la température sur Terre a commencé à baissé vers 1795, soit 20 ans avant l’éruption de ce volcan, pour atteindre un minimum vers 1820 et remonter pour atteindre un pic vers 1835 pour l’activité solaire mais pas aussi vite pour la température sur Terre suite à l’éruption du Tambora qui a ralentie la moyenne de la monté de la température sur Terre. Puis il faut voir que c’est à chaque phase descente et montante des cycles solaires de 180 ans que la température a suivit ces cycles (peut-être minimum de Wolf, puis le minimum de Spörer, de Maunder et le minimum de Dalton), donc on ne peut pas douter de ceci seulement suite à l’éruption d’un volcan quand on voit que cela suit bp l’évolution de l’activité solaire.

Après il faut voir que la climatologie est complexe et donc qu’il faut aussi se baser à tout.

126.  Michel Le Rouméliote | 23/04/2020 @ 12:06 Répondre à ce commentaire

Ça y est le cycle 25 a commencé. On va se cailler les meules ! https://wattsupwiththat.com/2020/04/22/solar-cycle-25-has-started/

127.  the fritz | 20/05/2020 @ 18:16 Répondre à ce commentaire

Michel Le Rouméliote (#126),
Oui , moi aussi j’avais prévu un printemps pourri , ici même , mais je ne sais plus où : eh ben on y est en plein dedans ; c’est tellement moche dehors qu’il n’y a pas une personne dans la rue et on reste confiné dans la maison ; les terrasses des bistrots sont vides , d’ailleurs les bistrotiers ne sortent même pas les tables et les chaises ; cela fait des années qu’on n’a pas fait marcher la cuisinière jusqu’au 20 mai, mais cette année à force de laisser les portes fermées on se caille dans la maison ; à force de ne plus mettre le nez dehors , les gens passent leur temps dans les supermarchés , passent des heures à tâter et à choisir des tomates qui viennent du Maroc et d’Espagne ; et puis ils font des heures de queue aux caisses ; mais c’est un moment idéal pour faire la causette ; heureusement qu’on a les guignols le soir à la télé pour rattrapper la tristesse de ces journées smile

128.  icelake | 26/06/2020 @ 11:09 Répondre à ce commentaire

UNE ANOMALIE MAGNÉTIQUE MONDIALE: Dernièrement, le champ magnétique terrestre est resté calme. Très calme. Le soleil est dans les fosses de ce qui pourrait s’avérer être le minimum solaire le plus profond d’un siècle. Les tempêtes géomagnétiques ne se produisent tout simplement pas.

« C’est pourquoi j’ai été si surpris le 23 juin lorsque mes instruments ont détecté une anomalie magnétique », rapporte Stuart Green, qui exploite un magnétomètre de qualité recherche dans son arrière-cour à Preston au Royaume-Uni. « Pendant plus de 30 minutes, le champ magnétique local a oscillé comme une onde sinusoïdale. »

Green a rapidement vérifié les données du vent solaire du satellite DSCOVR de la NOAA. « Il n’y avait rien – aucune augmentation de la vitesse du vent solaire ou d’autres facteurs qui pourraient expliquer la perturbation », dit-il.

Il n’était pas le seul à l’avoir remarqué. Dans les îles Lofoten en Norvège, Rob Stammes a détecté une anomalie similaire sur son magnétomètre. « C’était remarquable », dit Stammes. « Notre champ magnétique a oscillé d’avant en arrière d’environ 1/3 de degré. J’ai également détecté des courants au sol avec la même période de 10 minutes.  »

Qu’est-il arrivé? Les physiciens de l’espace appellent ce phénomène une « pulsation continue » ou « Pc » pour faire court. Imaginez souffler sur un morceau de papier, le faisant flotter avec votre souffle. Le vent solaire peut avoir un effet similaire sur les champs magnétiques. Les ondes Pc sont essentiellement des flottements se propageant le long des flancs de la magnétosphère terrestre excités par le souffle du soleil. Pendant les phases plus actives du cycle solaire, ces flottements se perdent facilement dans le bruit de l’activité géomagnétique turbulente. Mais pendant le silence extrême de Solar Minimum, de telles vagues peuvent se faire « entendre » comme une épingle tombant dans une pièce silencieuse.

Le champ magnétique terrestre était si calme le 23 juin que l’ondulation a été entendue dans le monde entier. Le réseau mondial d’observatoires magnétiques d’INTERMAGNET a repris en même temps l’activité des vagues d’Hawaï à la Chine jusqu’au cercle polaire. Il y en a même un indice en Antarctique (notez Scott Base dans l’intrigue ci-dessus).

Les ondes Pc sont classées en 5 types en fonction de leur période. La vague de 10 minutes du 23 juin tombe dans la catégorie Pc5. Les ondes lentes Pc5 ont été liées à une perte de particules des ceintures de rayonnement de van Allen. Les électrons énergétiques surfent sur ces ondes dans l’atmosphère terrestre, où elles se dissipent sans danger.

Avec Solar Minimum en plein essor, il n’y a jamais eu de meilleur moment pour étudier ces vagues. Restez silencieux… et restez à l’écoute pour en savoir plus.

130.  Cdt Michel e.r. | 27/06/2020 @ 8:28 Répondre à ce commentaire

Araucan (#129),
Un lien de 400 caractères, c’est pas mal.
Encore faut-il pouvoir le déchiffrer. Mes cinq cents…

h**s://www.intermagnet.org/data-donnee/dataplot-1-fra.php?
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