Effet de serre en Antarctique

L’augmentation de la surface de la banquise antarctique est souvent présentée comme gênante pour l’orthodoxie climatique. En fait si les modèles prévoient bien une augmentation des températures plus importante qu’ailleurs en Antarctique (surtout à très long terme) et si la majorité des modèles prévoient une diminution de la banquise, il est possible de simuler une augmentation transitoire de la banquise à cause de l’augmentation du gradient de température entre l’Antarctique et les latitudes avoisinantes ; dans un premier temps, l’antarctique se réchauffant plus faiblement.

On peut aller beaucoup plus loin et refroidir l’Antarctique avec du CO2, mais de manière très faible. Il n’est pas vraiment question d’expliquer l’évolution des températures en Antarctique avec le forçage négatif de 0,1W/m2 calculé plus bas. Voici un extrait de la thèse d’Holger Schmithusen signalée par judith Curry.

Nicias

Traduction par Scaletrans

3.1 Une expérience mentale sur l’effet de serre négatif

Le terme EdS (Effet de Serre) négatif peut paraître curieux, car nous pensons que les Gaz à Effet de Serre (GES) fonctionnent comme une couverture pour la planète, empêchant le rayonnement terrestre d’être émis vers l’espace. Le mot « anti-écran » n’a aucun sens. L’expérience mentale qui suit démontre que les GES peuvent en fait aider la planète à perdre de l’énergie qui ne serait pas émise sans eux :

Imaginons qu’il n’y ait pas de GES dans l’atmosphère terrestre. De même on négligerait les nuages pour plus de facilité. La planète gagne de l’énergie sous les tropiques (budget positif) et perd cette énergie supplémentaire dans les régions polaires (budget négatif). Le transport d’énergie est pris en charge par l’atmosphère. Naturellement, l’océan contribue aussi à ce transport méridional d’énergie, mais cela n’a pas d’importance ici. L’énergie gagnée sous les tropiques, qui est alors transportée vers les régions polaires, doit pénétrer le sol dans les régions polaires avant de pouvoir être émise vers l’espace. Ceci parce qu’ils n’y a ni GES, ni nuages non plus que d’aérosols contenus dans cette atmosphère hypothétique. Cette atmosphère ne peut émettre d’énergie directement vers l’espace, car elle ne possède pas d’émetteurs en grandes longueurs d’onde [NdT : les infra-rouges]. Par conséquent, toute énergie « importée » qui quittera le système terre/atmosphère dans les régions polaires, doit passer dans le sol via un flux de chaleur adapté. De là, elle peut alors être émise vers l’espace.Maintenant, introduisons les GES. Bien sûr, ils ont un effet « écran » sous les tropiques en provoquant un rayonnement descendant de grande longueur d’onde chauffant la surface. La même chose se passe, dans une moindre mesure, dans les régions polaires. De surcroît, les GES permettent à l’atmosphère d’émettre de l’énergie directement vers l’espace, sans qu’il lui soit nécessaire de passer d’abord par la surface. Ceci augmente la possibilité pour la planète de se débarrasser aux pôles de l’énergie accumulée sous les tropiques. En substance, cela aide l’atmosphère à accomplir sa « fonction » de transport de l’énergie méridionale ; les GES aident à combler le déséquilibre radiatif entre les tropiques et les pôles.

Les conditions en Antarctique central qui est un plateau de haute altitude avec un climat continental, sont telles que l’effet « écran » des GES est suplanté par l’effet « aide à la perte d’énergie ». On peut appeler cela effet de serre négatif.

3.2 Effet de serre du CO2 au dessus de l’Antarctique

Le travail présenté ici montre que les GES, et le CO2 en particulier, causent fréquemment un maximum relatif dans l’émission de grande longueur d’onde dans la haute atmosphère sur la région centrale du plateau de l’Est Antarctique. Ceci est compris comme EdS négatif, car ces maximas d’émissions correspondent à un flux radiatif de haute atmosphère supérieur à l’émission de grande longueur d’onde de la surface sous-jacente. Comme en Antarctique, un tel spectre d’émission se produit avec les nuages de haute altitude, spécialement dans la Zone de Convergence Intertropicale et, très occasionnellement, dans l’Arctique sur la Sibérie ou le Groenland. Le plateau Antarctique est le seul endroit de la planète avec une moyenne mensuelle négative de l’EdS du CO2. Ceci est montré par les observations par satellite du spectre d’émission de grande longueur d’onde de la haute atmosphère.

Les données satellite révèlent également les variations saisonnières du phénomène d’Effet de Serre négatif sur l’Antarctique central. Il est plus prononcé durant l’automne austral, avec un maximum en mars. A ce moment de l’année, la surface s’est considérablement refroidie, alors que la stratosphère est encore relativement chaude [NdT : plus chaude que la surface]. Cette répartition des températures produit à la surface de l’atmosphère une émission maximale dans la bande d’émission du CO2, alors que l’émission de grande longueur d’onde vers l’espace du CO2 provient principalement de la stratosphère. En hiver, à savoir de Juin à Août, la surface ne s’est pas beaucoup plus refroidie, contrairement à la stratosphère. Par conséquent, en hiver l’EdS est typiquement positif comme sur le reste de la planète. Au printemps, principalement en Octobre, la stratosphère se réchauffe rapidement, alors que la surface est encore comparativement froide. De nouveau, l’EdS atteint des valeurs négatives, mais pas autant qu’en automne. En été, les observations satellite montrent également des valeurs légèrement négatives.

L’occurrence et l’évolution saisonnière de l’EdS négatif sur l’Antarctique central ont été confirmées par les calculs ligne par ligne des Transferts Radiatifs ; avec une exception : en été les calculs de Transferts Radiatifs montrent les plus fortes valeurs d’EdS (positif), alors que les données satellite indiquent des valeurs légèrement négatives. Ceci est très probablement du à la méthode utilisée pour déterminer l’EdS depuis les satellites et à la présence de nuages : pour la résolution de l’EdS, on doit estimer l’émission de grande longueur d’onde de la surface. Dans l’analyse satellite, ceci est réalisé en supposant que le spectre de rayonnement vu dans la fenêtre atmosphérique [NdT : partie des émissions infra-rouge qui n’est pas absorbée par les GES] représente l’émission de surface. Dans des conditions nuageuses, ceci représente en réalité l’émission du sommet des nuages. En été, les températures des nuages les plus hauts sont bien inférieures à celle de la surface, ce qui n’est pas le cas le reste de l’année. Par conséquent, c’est en été que l’écart entre l’analyse satellite et le calcul de TR est le plus grand.

a) Spectre typique d’émission thermique au sommet de l’atmosphère (trait plein) et le corps noir à 15 ° C (ligne pointillée) de surface. Le spectre a été calculé avec le modèle ligne par ligne ALFIP pour l’US Standard Atmosphere (1976). b) Spectre d’émission thermique pour la couche de glace de l’Antarctique (trait plein) et le corps noir surface émission de -54 ° C (ligne pointillée). Le spectre est calculé avec le modèle ALFIP ligne par ligne pour les conditions polaires sud typiques en Mars [NdT : les deux bosses d’émissions pour l’antarctique correspondent à l’ozone (~10µm) et au CO2 (bande centrée autour de 15µm)].

Des études avec un modèle simple à deux couches pourraient confirmer l’occurrence d’un ES négatif dans les conditions typiques de l’Antarctique central. En outre, les itérations de CMIP5 ont été évaluées et s’avèrent appuyer les résultats ci-dessus.

Les observations de l’EdS du CO2 ont montré une asymétrie prononcée entre les deux hémisphères : dans l’ensemble, l’EdS est le plus important sous les tropiques, avec un maxima entre 20°S et 20°N, et un minimum local à 6°N causé par les nuages de la Zone de Convergence Intertropicale. Vers les pôles, l’EdS décline drastiquement, revenant à environ un tiers de sa valeur maximale dans l’Arctique, et à zéro dans l’Antarctique. Autre différence trouvée entre les deux hémisphères est la divergence entre les observations jour et nuit en dehors des tropiques : au sud, il n’y a virtuellement aucune différence d’EdS du CO2 entre le jour et la nuit. Ce n’est pas le cas dans le nord : ici, il y a un cycle journalier distinct, ce qui est très probablement du à la plus grande proportion de terres émergées dans l’hémisphère nord.

3.3 Forçage radiatif instantané du CO2 en Antarctique

La situation particulière de l’Antarctique en ce qui concerne l’EdS se voit également dans le Forçage Radiatif du CO2. Etant donné le spectre d’émission de grande longueur d’onde de la haute atmosphère associé à un EdS négatif, l’accroissement de CO2 devrait impliquer, en instantané, un forçage négatif du système terre-atmosphère. Cette hypothèse est confirmée par un simple modèle à deux couches : si la température de surface est inférieure à celle de l’atmosphère, une augmentation de l’EdS se traduit par une plus grande déperdition d’énergie de grande longueur d’onde vers l’espace. Un calcul de Transfert Radiatif ligne par ligne pour des conditions sud polaires en ciel clair confirme également un Forçage Radiatif négatif faible mais instantané du CO2. L’effet est de l’ordre de -0,1 W/m² pour une augmentation de CO2 de 100 ppm, alors que des calculs comparables pour la moyenne globale donne un Forçage Radiatif bien au-dessus de 1W/m² pour 100 ppm. Des expérimentations avec le modèle ECMWF montrent également un effet de forçage négatif de l’augmentation du CO2 dans les ondes longues. Cependant, dans ces expériences, l’EdS négatif dans les ondes longues est majoritairement compensé par une absorption supplémentaire en ondes courtes. Pourtant, les résultats de l’ECMWF montrent que le Forçage Radiatif d’un accroissement du CO2 est exceptionnellement bas dans l’Antarctique.

Le Forçage Radiatif instantané du CO2 est fortement couplé avec l’EdS de cette molècule atmosphérique. La comparaison de la répartition globale d’estimations en moyenne annuelle de ces deux paramètres démontre la forte corrélation. Egalement, l’asymétrie des hémisphères visible dans l’ES est clairement évidente dans les estimations de Forçage Radiatif présentées ici. Le couplage entre EdS et Forçage Radiatif dans l’Antarctique n’est pas aussi prononcé si l’on prend en compte les variations saisonnières : en particulier, le minimum automnal de l’EdS n’est pas évident dans le Forçage Radiatif. La raison se trouve dans la distribution de température relativement homogène de la stratosphère sud-polaire à cette époque de l’année. Au centre de la bande d’absorption 15 µm du CO2, l’atmosphère est opaque. Absorption et émission sont si fortes que, vues d’en haut, l’altitude effective d’émission se trouve dans la stratosphère. Une augmentation d’émissivité se traduit par une augmentation des émissions des couches plus élevées. Par là, lorsque la température est approximativement constante dans cette plage d’altitude, l’émission de la haute atmosphère ne change pas beaucoup avec l’augmentation du CO2.

3.4 Effet du CO2 sur le Rayonnement Descendant de Grande Longueur d’Onde (RDGLO) dans des conditions de forte inversion.

L’analyse tirée de la littérature des températures de surface dans l’Antarctique ne montre pas de réchauffement significatif du plateau Est Antarctique. La région pourrait même s’être légèrement refroidie depuis l’Année Internationale de Géophysique en 1957/58. Les analyses traitant de l’EdS et du Transfert Radiatif ne donnent pas de lien direct avec la température de surface. A cet effet, des simulations ligne à ligne de Transfert Radiatif ont été effectuées pour les conditions sud-polaires.

Les calculs de Transfert Radiatif par ciel clair montrent que, au Pôle Sud, le RDGLO augmente avec l’augmentation du CO2, exactement comme partout sur la planète. Ceci est vrai tout au long de l’année. Cependant, la forte inversion de température qui est typique du plateau Antarctique fait que le RDGLO n’augmente pas autant qu’ailleurs.

Cette augmentation plus faible du RDGLO peut s’expliquer en examinant les variations de spectre induites par l’augmentation du CO2 : dans certaines régions du spectre, où absorption et émission sont particulièrement fortes, la contribution au flux de RDGLO peut décroître avec un accroissement de l’opacité de grande longueur d’onde. Cela est du à la plus grande altitude d’émission associée à une augmentation de la concentration de GES. Si l’altitude d’émission coïncide avec la couche d’inversion, une altitude d’émission plus basse signifie émission à plus basse température, et par conséquent un RDGLO décroissant.

3.5 Perspectives

Le travail présenté ici contribue à expliquer le non réchauffement de l’Est Antarctique. Les résultats se concentrent sur l’EdS et le Transfert Radiatif du CO2. La disposition spatiale générale du non réchauffement coïncide avec les zones d’EdS et de Transfert Radiatif négatifs. Cependant, le lien direct entre les particularités radiatives uniques de l’Antarctique centrale et des températures de surface du continent n’apparaît pas.

On peut obtenir un meilleur lien entre le phénomène constaté et la largement débattue température de surface en analysant les résultats des Modèles de Circulation Générale (GCM). A cet effet, il est impératif que les températures de surface du plateau Antarctique soient modélisées correctement. La comparaison CMIP5 montrée ici prouve que ce n’est pas le cas de beaucoup de modèles climatiques de pointe : la plupart des modèles évalués ici surestiment la température de surface. En conséquence, beaucoup de modèles ne reproduisent pas l’EdS négatif observé sur l’Antarctique central. De plus les analyses de GCM assureront que l’inversion de la température de surface est correctement reproduite. La force et l’altitude de l’inversion influencent les variations de RDGLO causées par l’accroissement de GES. Si l’inversion de surface est trop faible dans un modèle, l’accroissement de RDGLO causé par l’accroissement de GES sera surestimé.

On peut obtenir une preuve observationnelle supplémentaire du phénomène signalé ici grâce une analyse de long terme du spectre d’émission de l’infrarouge thermique de la haute atmosphère. Les enregistrements satellite de telles mesures remontent au lancement du satellite Nimbus 4 en 1970. Etant donné que les différents capteurs qui ont été dans l’espace sont comparables et compte tenu de l’étendue suffisante des données, une corrélation de l’ES sur CO2 sur l’Antarctique central avec la concentration de CO2 atmosphérique devrait être faisable. On peut s’attendre à ce que cette sorte d’analyse se rapproche des résultats de transfert d’énergie présentés ici, ne montrant que peu ou pas de corrélation négative.

Des enregistrements d’observations prometteurs pour une évaluation plus approfondie des effets de l’augmentation des GES sur le RDGLO sur le plateau Antarctique sont recueillis à la Station Concordia à Dôme C. L’ Instituto Nazionale di Ottica (INOCNR) italien utilise un spectroradiomètre infra-rouge appelé Radiation Explorer in the Far InfraRed – Prototype for Applications and Developments (REFIR-PAD) sur une base opérationnelle depuis 2011 (Palchetti et al. 2014 ; Palchetti et Bianchi 2014). L’instrument couvre presque tout le spectre des ondes longues, précisément de 7 µm à 100 µm. Des expériences antérieures au Pôle Sud ont fourni des données similaires, mais ne furent recueillies que pour des périodes d’un an (Myers 2000 ; Smith et Harper 1998 ; Van Allen et al. 1996 ; Walden et al. 1998). Un enregistrement sur une longue période du spectre de surface RDGLO sur le plateau de l’Est Antarctique pourrait fournir une preuve expérimentale de l’hypothèse des variations de RDGLO causées par l’augmentation du CO2.

Source.

51 Comments     Poster votre commentaire »

1.  Nicias | 11/11/2015 @ 9:05 Répondre à ce commentaire

Avec tout ça, on comprend mal comment l’amplification de l’effet de serre aux pôles fonctionne…

2.  Christial | 11/11/2015 @ 10:35 Répondre à ce commentaire

Et maintenant l’effet de serre qui souffle le chaud et maintenant … le froid. Au surplus là où il fait déjà le plus froid.
C’est pas bien clair, tout ça, dans ma tête.

3.  Bernnard | 11/11/2015 @ 11:59 Répondre à ce commentaire

Christial (#2),

Et maintenant l’effet de serre qui souffle le chaud et maintenant … le froid

Tant qu’on utilisera ce terme « effet de serre » il y aura cette ambiguïté.
Les mal nommés « GES » sont des gaz qui évitent à la terre de perdre trop rapidement sa chaleur et qui en même temps, évitent à la terre de se réchauffer trop rapidement . Cela peut se passer sur des zones géographiques différentes du globe.
C’est dans la vitesse des variations de chaud et/ou de froid que ces gaz fonctionnent et pas sur les niveaux de température.

4.  pastilleverte | 11/11/2015 @ 12:05 Répondre à ce commentaire

Noter l’inénarrable Jarraud qui affirme que le « forçage radiatif » a augmenté de 35% entre 1990 et 2014, ce qui a provoqué une incroyable hausse des Temp° de +2,7% environ en Celsius et +0,13% environ en Kelvin.
Ça sent la corrélation forte et indiscutable !

5.  Bob | 11/11/2015 @ 12:57 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#4),
Quand les températures ne montaient pas, l'inénarrable Jarraud de l'OMM en rendait les Las Niñas responsables. Maintenant qu'on est en El Nino, on va voir s'il le signale pour expliquer la (légère) surchauffe…
Je parie que non.

6.  pierre-olivier | 11/11/2015 @ 13:06 Répondre à ce commentaire

Je ne comprends pas : où est passé l’article suivant : « l’effet de serre est il indubitable ? »

7.  Nicias | 11/11/2015 @ 13:19 Répondre à ce commentaire

pierre-olivier (#6),

C’était un brouillon publié par erreur. Il reviendra en temps voulu.

8.  pierre-olivier | 11/11/2015 @ 13:31 Répondre à ce commentaire

Nicias (#7), Merci, j’ai essayé de le lire in extenso, et effectivement c’était truffé de coquilles. Vivement la version définitive.

9.  Eric | 11/11/2015 @ 13:33 Répondre à ce commentaire

Nicias (#7),

Des brouillons comme cela, on en redemande (même si je n’ai pas tout compris).

pastilleverte (#4),
Une hausse de 2,7 % en Celsius ? ? Imaginons un corps à 0°Celsius passant à 1°Celsius, quelle est la hausse en % ?

10.  pastilleverte | 11/11/2015 @ 15:44 Répondre à ce commentaire

Eric (#9),
S’cusez moi m’sieu le prof, j’suis pas un physicien et je raisonne en bon « homme de la rue », si ça pouvait aider mes « confrères » à avoir un doute sur des choses ressemblant à des (non) corrélations ou des annonces alarmistes avec des chiffres-qui-font-peur !
smile

11.  pastilleverte | 11/11/2015 @ 15:46 Répondre à ce commentaire

je précise mon « calcul » :
de « environ » 14,9°c à « environ » 15,3, que je divise par 14,9, ce qui fait, sauf erreur de ma calculette +2,7%, même si, en physique, apparemment, ça ne veut pas dire grand chose.
(pour les °K c’est « environ » 290,3 comparés à 289,9)
Pas taper !

12.  Murps | 11/11/2015 @ 16:27 Répondre à ce commentaire

pastilleverte (#11), je tape pas mais je me retiens.

Si d’aventure la moyenne de température tournait autour de 0,1°C le passage à 0,2 °C donnerait 100 % d’augmentation.

C’est con les pourcentages et les moyennes appliquées à des températures.

😆

13.  lemiere jacques | 11/11/2015 @ 18:09 Répondre à ce commentaire

Nicias (#1), moi ce que je n’ai jamais compris c’est l’intérêt de faire un calcul moyen de l’effet radiatif du CO2 comme on en voit si souvent…

14.  Araucan | 12/11/2015 @ 0:06 Répondre à ce commentaire

Dans Pour la science de ce mois-ci, Metzl nous explique que l’on ne comprend rien à l’absorption du CO2 par l’ocean austral… (Article en accès gratuit).

15.  Christial | 12/11/2015 @ 0:22 Répondre à ce commentaire

Araucan (#14),

Moi j’ai compris.
J’ai compris qu’il demandait des sous pour continuer à étudier sur « le long terme ».
http://www.pourlascience.fr/ew.....-35955.php

16.  pastilleverte | 12/11/2015 @ 10:07 Répondre à ce commentaire

Murps (#12),
promis, je l’referai plus monsieur le professeur.
………………….
Et pourtant…(perseverare diabolicum ?)
What if si on transformait tout ça sur un même graphique en courbes indicielles, indice 100 en 1990 et point d’arrivée en 2014 avec
« forçage » 136, population 136, concentration de CO2 112,5, température C 102,7 et 100,13 en K
-il insiste le bougre- ça serait toujours aussi « c*** » mais parlant pour le petit peuple ignare de la rue, non ?
(Je sens que je vais finir crucifié comme… Nadine Morano)

17.  acpp | 12/11/2015 @ 14:59 Répondre à ce commentaire

Dans le texte, sous les courbes, la légende indique:

Le spectre est calculé avec le modèle ALFIP ligne par ligne

C’est quoi ce modèle ALFIP ?

18.  Araucan | 13/11/2015 @ 23:33 Répondre à ce commentaire

acpp (#17),
Quelqu’un peut-il répondre à cette question ?

19.  Imaz-Aizpurua | 14/11/2015 @ 0:12 Répondre à ce commentaire

Araucan (#18),
 »
2.4.1 Radiative transfer model (ALFIP)
Radiative transfer (RT) calculations presented in this study were performed using the line-by-line
RT model ALFIP (Automatic Line FInding Program) (Notholt et al. 2006).
 »

JAIA

20.  acpp | 14/11/2015 @ 7:01 Répondre à ce commentaire

Araucan (#18),
Imaz-Aizpurua (#19),

Grand merci.

21.  Araucan | 14/11/2015 @ 15:19 Répondre à ce commentaire

Imaz-Aizpurua (#19), merci !

22.  scaletrans | 15/11/2015 @ 10:03 Répondre à ce commentaire

Pas suivi depuis longtemps vu mes périples au Laos où des connexions ne sont pas toujours disponibles, je découvre ma traduction dument corrigée par Ncias.
J’ai eu moi-même un peu de mal à comprendre ce que je traduisais, mais certains commentaires m’y aident: merci les amis !

23.  Nicias | 12/01/2016 @ 8:54 Répondre à ce commentaire

How increasing CO2 leads to an increased negative greenhouse effect in Antarctica

http://onlinelibrary.wiley.com.....66749/full

24.  testut | 12/01/2016 @ 10:08 Répondre à ce commentaire

Nicias (#23),
Etonnant , j’ai vainement cherché OZONE ou O3 dans ce texte , mais rien trouvé ; je suis étonné qu’on puisse parler d’effet de serre au-dessus de l’Antarctique sans parler de ce gaz

25.  François Bastien | 12/01/2016 @ 18:37 Répondre à ce commentaire

L’ozone bloque les UV du soleil, loin au dessus de nos tête, et réchauffe du coup la stratosphère mais pas près du sol

26.  Murps | 12/01/2016 @ 19:31 Répondre à ce commentaire

François Bastien (#25), voilà !

Il y a 1 ppm d’ozone qui se ballade quelque part entre 20 et 40 km d’altitude et avec ses petits bras musclés, il retient les vilains UV pour nous protéger tout en réchauffant à donf la stratosphère.
Les 99,9999 % du reste de l’atmosphère (diazote, dioxygène, argon et dioxyde de carbone…) peuvent aller se rhabiller, le ppm d’ozone veille, lui…

27.  François Bastien | 12/01/2016 @ 20:12 Répondre à ce commentaire

Murps (#26),

ben oui, et depuis 2milliards d’années que çà dure! étonnant non?

en passant, l’ozone a aussi une belle raie absorption vers 10µ mais vue la faible épaisseur, çà ne doit aps avoir un gros effet

28.  Murps | 12/01/2016 @ 20:16 Répondre à ce commentaire

François Bastien (#27), pour la raie d’absorption à 10 micromètres, je ne dis pas, mais c’est un peu comme le 35 kg de miel que je devais vous livrer : je ne vais pas pouvoir le faire car je n’ai qu’une abeille et elle est malade…

29.  François Bastien | 12/01/2016 @ 21:32 Répondre à ce commentaire

Murps (#28),

???
Si c’est la petite quantité en présence qui vous choque, pensez aux oligo-éléments qui vous sont nécessaires, aux réactions catalytiques, etc…

Et la quantité d’ozone atmosphérique n’est pas si faible: 3mm à la pression atmosphérique.

D’une façon générale je ne trouve pas pertinent l’argument qui dit que si c’est petit, çà a un petit effet.

30.  testut | 12/01/2016 @ 21:40 Répondre à ce commentaire

François Bastien (#29),
C’est vrai , 3 mm , l’épaisseur de la couche d’ozone si on mettait tout l’O3 ensemble , par rapport à la longueur d’onde de 10 microns , c’est quand même 300 X plus ; c’est bien plus que le doublement du CO2 sur le quel le GIEC fait une fixette

31.  miniTAX | 13/01/2016 @ 22:51 Répondre à ce commentaire

François Bastien (#29),

D’une façon générale je ne trouve pas pertinent l’argument qui dit que si c’est petit, çà a un petit effet.

Tiens, un [… , on dirait un commentaire des boulets type Robert, le Chti, 7zic, tu peux faire mieux en plus d’une ligne, je ne supporte plus les commentaires d’une ligne, argumentes, Nicias] réchauffiste.

32.  Murps | 13/01/2016 @ 23:12 Répondre à ce commentaire

François Bastien (#29), les oligo-éléments comme les vitamines sont nécessaires en très petite quantité, les microbes aussi sont petits mais redoutables, seulement tout cela est vérifiable à tour de bras par l’expérience.

En revanche les quelques ppm d’ozone ont un «  »effet qui est purement interprété sans vérification expérimentale.

– le « trou » est en place depuis des décennies et « commence à se boucher ». En dessous du trou de la couche d’ozone, les plantes et les animaux devraient crever à tour de bras, on devrait mourir comme des mouches. Est-ce le cas ?

– le « trou » de la couche d’ozone est surtout très important au pôle sud, manque de chance, toutes les industries sont dans l’hémisphère nord. C’est donc que les vilains CFC traversent l’équateur pour se jeter sur l’ozone austral. Ca fait penser au RCA qui chauffe un pôle et refroidit l’autre.

Les effets concrets de cette depletion d’ozone sont douteux, l’origine anthropique également. Tout n’est que spéculation, pas de preuves.

A mettre dans la même catégorie que l’affaire des pluies acides…

33.  testut | 13/01/2016 @ 23:44 Répondre à ce commentaire

François Bastien (#29),
Ne vous en faites pas Bastien , ce forum est de plus en plus habité par des récalcitrants et agnostiques ; un effet de serre négatif les fait flipper ; je suis quand même étonné que personne n’a relevé le fait que le CO2 est solide à -78°C ce qui doit être assez courant à 5000m au-dessus du pôle Sud où l’on enregistre couramment du -90°C au sol en hiver

34.  Murps | 13/01/2016 @ 23:46 Répondre à ce commentaire

Tenez.
Un article qui pose une première question.
Un autre de « Nature ».

Et les relevés satellitaires de l’ESA. (image ci-dessous)

Vous voyez une diminution du trou ?
Moi j’en vois deux, une en 2002 et une en 2012.

Donc, je résume mon point de vue :
J’admet que ce n’est pas parce qu’il y a peu d’ozone qu’il n’a pas d’effet, mais c’est pas parce qu’on voit pas du tout d’effet qu’il y en a un quand même sous prétexte qu’il FAUDRAIT qu’il y en ait un.

L’arrêt de l’utilisation des CFC aurait permis la reconstitution de la couche d’O3 pour deux années espacées de dix ans depuis 1996.
Autant dire que les CFC n’y étaient pour rien et les autres gaz non plus car il n’y a pas de raison que l’activité humaine ait eu des effets uniquement en 2002 et en 2012.

Au final, on a un gaz en très faible quantité à très haute altitude auquel on attribue des propriétés que personne n’observe à grande échelle et dont la disparition serait due à l’homme.
C’est l’histoire du CO2…

35.  François Bastien | 13/01/2016 @ 23:47 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#31), très bon argument
Murps (#32),
Le cas de l’ozone me parait autrement mieux étudié que celui du RCA, je ne pense pas qu’une mise en doute de tous et n’importe quoi fasse avancer notre schmilblick (orthographe à vérifier).
Je n’ai pas trop d’idée sur les pluies acides, mais les législations anti-soufre ne nous ont pas faits de mal semble-t-il.
Les UV solaires sont filtrés: par quoi?
La stratosphère est chauffée: par quel mécanisme?

J’ai trouvé sur un site canadien une étude intéressante à ce sujet:
http://publications.gc.ca/Coll.....b014-f.htm

Bonne soirée

36.  François Bastien | 14/01/2016 @ 0:09 Répondre à ce commentaire

testut (#33),
merci

Murps (#34),

Bon j’ai loupé votre deuxième réponse.
Comme vous disiez, les CFC diffusent dans l’atmosphère, mais ils prennent leur temps: plusieurs dizaines d’années, et leur effet se fera encore sentir longtemps si la théorie actuelle est bonne. Donc les images actuelles ne prouvent rien.
L’article de Nature a l’air intéressant, mais je lis l’anglais lentement… donc à suivre .
Je persiste: l’ozone n’est pas le CO2

37.  Nicias | 14/01/2016 @ 7:03 Répondre à ce commentaire

testut (#24),

Le trou dans la couche d’ozone n’est pas le sujet de la thèse. C’est vrai qu’il pourrait en parler mais il faut dire que son travail est très théorique. Il parle d’un forçage négatif de 0,1W/m2. C’est 20 fois moins que le forçage total des GES sur la Terre entière, ou 1000 fois moins que la variation de l’ensoleillement dans l’Arctique lors d’une glaciation. C’est minuscule, on ne peut rien observer de concret et donc il ne s’aventure pas là dedans. D’autres facteurs domine le climat local. Le trou dans la couche d’ozone (qui est aussi un GES en plus d’absorber certains uv), peut être…

38.  Nicias | 14/01/2016 @ 7:09 Répondre à ce commentaire

testut (#33),

J’avais soulevé la question ici. On m’a répondu que c’est aussi une histoire de pression. Cette dernière est trop faible en altitude pour que le CO2 se solidifie à -78°C.

Cela me fait penser que AntonioSan a parlé d’un anticyclone à 1059 hectopascal sur le Groenland central.. Pas sur qu’on ne voit rien de tel en Antarctique.

39.  miniTAX | 14/01/2016 @ 10:12 Répondre à ce commentaire

Le cas de l’ozone me parait autrement mieux étudié que celui du RCA, je ne pense pas qu’une mise en doute de tous et n’importe quoi fasse avancer notre schmilblick (orthographe à vérifier).
Je n’ai pas trop d’idée sur les pluies acides, mais les législations anti-soufre ne nous ont pas faits de mal semble-t-il.

Ton histoire de « CFC qui se diffuse lentement et aux effets à long terme », tu l’as sortie du chapeau.
D’après les modèles des années 80, ceux-là même qui sont à l’origine de l’hystérie du « trou dans la couche d’ozone », le trou aurait dû disparaître depuis longtemps déjà. Pourtant étude après étude, on nous dit que la cinétique des CFCs sur l’ozone n’est finalement pas si bien comprise et qu’il va falloir repousser la date de « guérison », démarche typique des prophéties foireuses. Tout ça, c’est connu en long et en large, documents à l’appui. Mais tu n’es pas obligé de me croire (ni de croire à tes propres affabulations), écoute par exemple ce que dit James Lovelock, écolo convaincu, un des originateurs de l’hystérie de l’ozone et… inventeur même du système de mesure de la couche d’ozone : « on aurait dû se méfier de l’affaire CFC/ozone parce que la corruption de la science est telle que 80% des mesures faites à l’époque étaient soit truquées, soit faites de manière incompétente ». (« ‘We should have been warned by the CFC/ozone affair because the corruption of science in that was so bad something like 80% of the measurements being made during that time were either faked, or incompetently done »).

Quant à dire qu’un oligo-élément peut avoir de gros effets, tu parles d’un scoop ! Et en quoi ça prouverait que l’ozone serait un oligo-élément à gros effets ??? En rien du tout, tout ce que ça prouve, c’est que tu fais passer une superstition pour du raisonnement.
De même pour les législations anti-soufre, tu crois sérieusement qu’une réglementation contraignante, coûteuse et totalement inutile (montre nous un endroit, un seul, qui serait devenu moins « acide » suite à ça) ne peut pas faire de mal ? Si tu y crois, c’est qu’on peut te faire croire à n’importe quelle superstition.
Si le critère, c’est « ça ne semble pas faire de mal », alors il faudrait interdire sur le champ la cigarette, l’alcool, les vitesses supérieures à 30km/h sur les routes, les vacances au ski et mille autres choses que les escrolos et autres marchands de peur n’aiment pas. Tu fais le « sophisme de la vitre brisée » : tu ne racontes que ce qu’on voit et tu balaies sous le tapis ce qu’on ne voit pas.

40.  Bob | 14/01/2016 @ 10:30 Répondre à ce commentaire

testut (#33),

je suis quand même étonné que personne n’a relevé le fait que le CO2 est solide à -78°C ce qui doit être assez courant à 5000m au-dessus du pôle Sud

Pour qu’un gaz se »soldifie », à basse température, encore faut-il que sa concentration en mole/cm3 soit suffisamment élevée, c’est à dire que les molécules de ce gaz soient suffisamment proches les unes des autres. Ce qui n’est pas le cas au dessus du pôle ou ailleurs comment nous le savons.
Aucune chance de voir des flocons de neige de CO2 tomber du ciel au dessus de l’antarctique ou ailleurs…
Par contre cette condition est vérifiée pour la vapeur d’eau en condition de saturation.

41.  François Bastien | 14/01/2016 @ 11:02 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#39),

Bla bla bla

On se croirait à un meeting politique!

Lisez donc le dossier que j’ai cité + haut, mais revenons plutôt au sujet ou allons au bistrot poursuivre cette passionnante discussion

42.  Bernnard | 14/01/2016 @ 11:12 Répondre à ce commentaire

Bob (#40),
Oui , sur Mars où le CO2 représente 96% de l’atmosphère avec une pression atmosphérique de 6 mbars, le CO2 précipite un peu au pôle Sud.
La pression de vapeur saturante du CO2 est de 400 Pa à 145 K (-128 °C), qui sont des températures courantes lors de l’hiver martien austral.
Sur terre on a de la marge avant de voir apparaitre des cristaux de neige carbonique au pôle sud !

43.  Murps | 14/01/2016 @ 12:03 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#39), vous m’avez coupé l’herbe sous le pied.
C’est ce que j’allais répondre en substance.

François Bastien (#41),
Les images du trou d’ozone prouvent qu’il ne bouge pas épissétout.
Les délires sur les CFC « qui diffusent lentement » sont une explication ad-hoc pour se rattraper aux branches et sauver une théorie qui n’a pas l’ombre d’une preuve expérimentale ou descriptive.

Le trou existe depuis qu’on l’observe, il ne bouge pas et se fout des CFC.
Si vous n’admettez pas la discussion, faut pas aller sur un forum car ça ne sert qu’à ça, discuter.

44.  miniTAX | 14/01/2016 @ 13:26 Répondre à ce commentaire

Lisez donc le dossier que j’ai cité + haut, mais revenons plutôt au sujet ou allons au bistrot poursuivre cette passionnante discussion

François Bastien (#41), C’est marrant, le mec qui me reproche de faire un discours politique et qui prend pour un torchon activiste comme « dossier » de référence. Tu devrais te faire offrir un miroir, c’est visiblement tout ce dont tu es capable en matière de réflexion.

D’ailleurs, tu l’as lu le « dossier » que tu as cité, gros malin ??? Il date de 2001 (!) et il confirme bien ce que j’ai dit, à savoir que les modèles sont foireux. Si tu ne sais pas où le trouver, je te donne une piste : c’est dans le paragraphe « résumé et conclusion ».

45.  Bernnard | 14/01/2016 @ 15:33 Répondre à ce commentaire

Bernnard (#42),
A toutes fins utiles,voici la pression de vapeur du CO2. Attention les unités sont peu utilisées.

46.  Pierre-Ernest | 20/01/2016 @ 23:53 Répondre à ce commentaire

Murps (#34),
Je me permet de signaler l’étude du cas « ozone stratosphérique » que j’ai faite il y a deux ans. Les choses n’ont pas évolué depuis, sauf que le consensus autour de cette histoire de fous pourrait enfin craquer.
Le trou dans la couche d’ozone

47.  de Rouvex | 21/01/2016 @ 10:53 Répondre à ce commentaire

Pierre-Ernest (#46), Mac Donald était peut-être mieux inspiré par les UFO que par l’ozone : http://www.ovni.ch/guest/fouere.htm
Mais avec le recul, l’un comme l’autre n’ont guère été étudiés de façon probante depuis 50 ans …

48.  de Rouvex | 21/01/2016 @ 10:56 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#47), 60 ans en l’occurence.

49.  de Rouvex | 21/01/2016 @ 10:58 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#48), zut ! 49 ans plutôt. Mal réveillé… sad