L’effet de serre est-il indubitable ?

Par Pierre Beslu

(version en PdF à télécharger)

L’Effet de serre est-il indubitable ? Est-il un phénomène physique bien connu ou une vue de l’esprit ?

Le phénomène d’effet de serre est mis en avant par tous les tenants du consensus autour des positions du GIEC(ou IPCC). Il serait physiquement fondé depuis un siècle et aussi sûr que 2+2 font 4. Même si cela reste des affirmations sans démonstration, la position consistant à le nier est complétement à contre-courant et choque un grand nombre de gens et même de nombreux «climatosceptiques», par exemple cette attitude est dénoncée par Roy W. Spencer.

Tout d’abord spécifions que personne ne conteste les propriétés des gaz et en particulier leur capacité d’absorption dans certaines plages de longueurs d’onde dans le domaine infra rouge (IR) ni d’ailleurs ne conteste les équations de transfert radiatif. Nous y reviendrons.

Quant à l’effet de serre, lui-même, il faut avouer que les fondements de ce mécanisme sont de fait un sujet délicat. D’abord parce qu’il existe plusieurs définitions de l’effet de serre. On en dénombre au moins une vingtaine dans les manuels universitaires, les rapports de l’IPCC et ceux de différents instituts ou des sociétés météorologiques. Il faut donc se mettre bien d’accord au départ. Citons quelques-unes de ces définitions pour fixer les idées :

  • La vitre de la serre : dont même le GIEC reconnaît aujourd’hui que dans une serre horticole l’effet radiatif n’est pas significatif : la température plus élevée qu’à l’extérieur a pour cause l’isolation apportée par la vitre qui évite les pertes de chaleur et d’humidité par convection soit les échanges entre l’air intérieur et extérieur.
  • La molécule de gaz (dit à effet de serre) absorbe les photons venant de la surface qu’elle réémet (sic!) moitié vers le haut et moitié vers le bas ».
  • L’effet de serre = différence entre le flux rayonné par la surface vers l’air et le flux rayonné par l’air vers le cosmos.
  • L’effet de serre = rayonnement de l’air vers la surface qui la réchauffe.

Le dénominateur commun de tous ces modèles est néanmoins le fait qu’ils font tous plus ou moins appel à la «rétrodiffusion» (backscattering) des IR émis par la terre (le sol et les océans). Les termes «Rétrodiffusion ou Backscattering» comme d’ailleurs la «réémission» étant, on le verra, des abus de langage néanmoins pratiques et couramment utilisés.

Mais en plus du trouble apporté par la diversité de ces définitions, les scientifiques qui les utilisent, leurs dénient eux-mêmes, tout fondement physique «Il ne faut pas, dit l’un d’eux, utiliser les modèles présentés habituellement comme supportant la théorie car ce ne sont que des petits modèles simples et grossiers qui conduisent, au niveau des applications, à des imperfections; ils sont destinés au grand public et n’ont qu’un intérêt didactique.» Par exemple, MM Dufresne et Treiner dans leur article [1], bien que constatant que ces modèles donnaient des résultats éloignés de la réalité, rejettent ceux-ci surtout parce qu’ils sont incapables d’expliquer le rôle du CO2 dans le réchauffement. Ils proposent alors et ce ne sont pas les seuls, un modèle ne faisant plus du tout appel à la «rétrodiffusion» des IR à partir de la troposphère mais qui prend, en revanche, en compte l’existence du gradient vertical de température atmosphérique (lapse rate) qui dépend lui des capacités calorifiques de l’atmosphère et de l’accélération de la pesanteur. Plus rien à voir donc avec l’EDS radiatif quelle qu’en soit la définition. Ils continuent pourtant, sans vergogne, à appeler leur modèle «Effet de Serre». Cela pour eux parce que ce qui est raconté aux décideurs et au public n’est que de la communication et ne correspond pas à la réalité. Ce qui compte ce sont les équations utilisées dans les codes GCMs. Et comme ce changement de paradigme n’entraîne bizarrement aucun changement dans les équations ni dans les conditions aux limites, ni dans les données d’entrée, pourquoi changer de nom le phénomène ?

Cette vision nous oblige à nous intéresser aux équations entrées dans les modèles GCMs et qui, pour eux, sont finalement les seules à définir correctement l’effet de serre de l’atmosphère terrestre. Ce sont les mêmes équations que celles utilisées pour les atmosphères des étoiles que l’on trouve dans de nombreux cours dans toutes les langues. C’est sans doute pourquoi, je suppose, les conférenciers sur le sujet affirment que le fondement de l’effet de serre est bien établi. Rien à dire, en effet, sur ces équations sauf que leur transposition à l’atmosphère terrestre nécessite un minimum d’adaptation. J’ai montré dans un papier précédent [2] , les erreurs faites lors de ce passage des étoiles aux planètes. Mais tout le monde n’est pas familier avec le langage mathématique, et je vais donc tenter ci-après d’arriver au même but sans avoir recours à ce langage.

Atmosphère stellaire

De manière générale, un flux de photons Fν est défini par la puissance qui traverse dans toutes les directions une surface unité, par intervalle d’unité de fréquence.

Pour relier la quantité de gaz absorbeur d’IR à ce flux d’énergie, le paramètre approprié est la profondeur (~épaisseur) optique Τν qui peut être obtenue à partir de la loi de Planck.

Notons qu’elle décroît vers l’observateur situé bien sûr à l’extérieur de l’étoile.

La couche d’une atmosphère stellaire est opaque et donc le milieu est semi-infini, ce qui permet de définir des conditions aux limites en se basant sur le fait qu’il n’y a pas de rayonnement entrant à la surface extérieure :

Le calcul du rayonnement sortant à la surface des étoiles a constitué, l’une des tâches les plus ardues de l’astrophysique et pendant plus de cinquante ans, les astrophysiciens ont travaillé à la solution de cette équation, en utilisant diverses approximations. Ils sont aidés aujourd’hui pour obtenir des résultats précis par les gros ordinateurs Sur le plan qualitatif, il résulte, entre autres, des équations de transfert :

  • que le flux et l’intensité sortant sont approximativement égaux à la fonction source dans les couches superficielles de l’étoile, c’est à dire celles où Τν ≤ 1
  • que les couches plus internes ne contribuent donc pas au rayonnement sortant, la fonction source y étant absorbée exponentiellement.

Par ailleurs, il est clair que si l’intensité est isotrope, le flux est nul ; ce qui est le cas à l’intérieur d’un Corps Noir.

Atmosphère terrestre

Pour traiter l’atmosphère terrestre, les modélisateurs se donc sont servis des mêmes équations de transfert radiatif. Mais ils se sont heurtés à une difficulté qui est que la loi de Planck à partir de laquelle la profondeur optique peut être obtenue ne traite que d’un rayonnement monochromatique c’est-à-dire ayant une fréquence ν ou une longueur d’onde λ donnée alors que le spectre émis par la Terre s’étend sur plusieurs ordres de grandeur. Pour pallier à cette complication, ils ont eu recours, à une profondeur optique globale simulée équivalente. Une telle profondeur optique est calculée en intégrant sur tout le spectre, raie par raie, et sur un hémisphère couche par couche, la transmittance monochromatique directionnelle. On utilise pour cela, en amont, des codes de calculs indépendants.

Cette manière de faire conduit à établir un rayonnement équivalent, simulant l’ensemble du rayonnement terrestre ; l’atmosphère n’est alors pas totalement opaque pour ce rayonnement simulé (la profondeur optique correspondante est de l’ordre de 1.9 soit une transmittance d’environ 15% voire moins) parce qu’il existe un domaine de longueurs d’onde dans lequel l’atmosphère est transparente qu’on appelle la fenêtre atmosphérique. Ce milieu, c’est-à-dire l’atmosphère pour ce rayonnement équivalent, ne peut donc pas être considéré comme semi infini et opaque mais bien fini et semi-transparent.

Or dans leur transposition des équations de l’atmosphère stellaire à l’atmosphère terrestre, nos modélisateurs n’ont pas tenu compte de ce changement fondamental. Cela les conduit à des résultats éloignés de la réalité (voir l’article de Dufresne et Treiner déjà cité [1]) et surtout à des paradoxes voire des aberrations que je mets en exergue dans mon papier sur les équations de l’EDS [2].

On pourrait penser que la seule prise en compte des bonnes conditions aux limites permettrait de justifier l’EDS (le remettre sur les rails) et de mieux décrire la réalité. Une telle opération supprime certes les «paradoxes» mais montre que l’EDS radiatif seul est insuffisant pour rendre compte de la température au niveau de la surface de la terre. Ceci est normal puisque ce modèle ignore totalement les échanges de chaleurs autres que radiatifs soit la conduction, la convection, les changements d’état qui sont prépondérants au niveau de la troposphère [3] en particulier l’évaporation et la condensation de la vapeur d’eau dans les nuages.

Il faut donc, d’une manière ou d’une autre, faire entrer la thermodynamique dans le jeu. Dufresne et Treiner toujours eux, distinguent dans l’atmosphère trois couches ; une première couche totalement opaque en IR qu’ils baptisent aveugle, une deuxième semi-transparente qui laisse sortir de plus en plus d’IR au fur et à mesure qu’on monte en altitude, puis une zone transparente au sommet de l’atmosphère.

Cela leur permet de définir également une surface équivalente où il n’existe plus que deux couches la plus basse totalement opaque et la plus haute totalement transparente. Cette surface (équivalente et fictive) est située aux alentours de 5000 m d’altitude et correspond à l’endroit où s’équilibre le flux solaire onde courte et le flux IR émis vers l’espace par le système terre.

Si on regarde de plus près la figure donnant l’épaisseur optique de la vapeur d’eau et du gaz carbonique, on voit que l’épaisseur optique de l’air va surtout dépendre de la quantité de vapeur d’eau sauf dans la « fenêtre atmosphérique» soit entre entre 750 cm-1 et 1180 cm-1 (8.5<λ<12.5 µm la vapeur d’eau »).

La vapeur d’eau est présente surtout dans les basses couches (au-dessus il fait trop froid et même elle se condense) alors que le CO2 est en proportion a peu près uniforme sur toute la hauteur de l’air.

Sachant qu’on peut considérer que l’air est opaque dès que l’épaisseur optique est plus grande que 3, c’est-à-dire partout sauf entre 750 et 1180 cm-1, il est possible de traiter à part cette plage (par exemple en l’intégrant dans l’albédo) et de considérer que l’atmosphère est totalement absorbante pour le reste du spectre IR.

Dans ce cas, nous sommes revenus à quelque chose de voisin de l’atmosphère stellaire (sauf que dans une étoile, l’atmosphère est uniquement chauffée par le bas) et il en résulte que les couches plus internes ne contribuent donc pas au rayonnement sortant et qu’à l’intérieur de ces couches le flux qui peut être considéré comme isotrope, est nul.

Rappelons d’ailleurs qu’un corps opaque ne conduit pas de chaleur par voie radiative.

Au-dessus, le flux et l’intensité sortant de l’atmosphère terrestre provient des couches les plus élevée c’est à dire celles où Τν ≤ 1. Dans cette couche «superficielle», on peut donc appliquer les équations de transfert. Mais comme on l’a dit, cela est insuffisant car il faut aussi tenir compte des échanges gouvernés par la thermodynamique.

En revanche, au sommet de l’atmosphère (TOA) et en première approximation au sommet de la troposphère, le transfert de chaleur est uniquement radiatif. L’utilisation des équations de transfert s’impose alors et cela est d’autant plus facile qu’en raison du fait qu’il n’y a plus de flux descendant et que Τν = 0, la résolution est simplifiée et conduit à une température d’environ -56 °C (218 °K). Cette température du haut de l’atmosphère qui rayonne vers le cosmos et que le mouvement de l’atmosphère et de la vapeur d’eau égalise efficacement, peut être considérée comme une température de référence.

Comme par ailleurs la thermodynamique nous indique que dans l’atmosphère moyenne «standard», le gradient de température en fonction de l’altitude (vérifié chaque jour par les aviateurs) est d’environ 6.5°C par km, (+ en descendant et – quand on s’élève), en déduire la température effective au niveau de la mer est quasi immédiat.

On peut, si on préfère, partir de la couche équivalente dont il a été question plus haut et également adoptée dans les rapports du WG1 du GIEC situé à environ 5000 m d’altitude soit assez proche de Τ= 1 L’équilibre des flux et l’application de l’équation de Stephan valable ici implique une température voisine de -18 °C (255 °K). Là encore, l’utilisation du gradient dit «adiabatique humide [4]» impose la température au niveau du sol. Dans les deux cas, on obtient une température très proche mais légèrement supérieure à la température de 14,5°C donnée pour la température moyenne annuelle globale par les divers instituts. C’est pourquoi, de manière lapidaire et en guise de résumé, il me semble possible d’écrire qu’il n’y a pas (plus) de place pour l’effet de Serre radiatif ou alors de manière très marginale.

Mais si cela est vrai quid de l’EDS radiatif ?

Passons rapidement en revue les différentes définitions de ce mécanisme cité ci-dessus.

  • On a vu que le modèle de la vitre qui est placé dans le vide (!), et qui donne pourtant son nom au phénomène, était inadapté. De plus, dans ce modèle, le flux rayonné par la vitre vers le sol est à peu près la moitié du flux qui dans la réalité est rayonné par l’air vers le sol comme on peut le constater sur n’importe quel diagramme du type de ceux de Trenberth.
  • Le modèle de la «molécule de gaz» qui vise, sans doute, à justifier la vitre de la serre qui elle aussi «réémet» les IR terrestres moitié vers le haut et moitié vers le bas n’est pas plus fondé car jusqu’à 50 km d’altitude l’excitation des molécules de gaz comme H2O ou CO2 par une collision [5] conduit de temps en temps à l’émission d’un photon mais avec une répartition spectrale de ces photons donnée par la température de l’air à cette altitude ; Et sauf pour Τ ≤ 1, près du sommet de l’atmosphère (TOA), les molécules de gaz «trace» absorbent à peu près autant de photons venant du dessus que de photons venant du dessous.
  • L’EDS définit comme différence entre le flux rayonné par la surface et le flux rayonné par l’air vers le cosmos ne tient pas plus puisque ce qui compte en transfert de chaleur est le bilan net « absorbé par l’air venant de la surface moins émis par l’air absorbé par la surface » ou « absorbé par l’air venant du cosmos et émis par l’air et reçu par le cosmos » ; le bilan net entre air et surface est donc nul [6]. De plus le flux rayonné par le globe vers le cosmos est très fluctuant mais ne montre pas de « piégeage » par le CO2 dont la teneur est, en 40 ans, passée de 330 à 400 ppm ? De 1974 à 2014, on observe au contraire une légère croissance (+2 W/m² pour la droite de régression par rapport aux ppm de CO2).
  • L’effet de serre comme rayonnement de l’air vers la surface qui réchauffe la surface, est également à rejeter car :
  • Il revient à admettre qu’un rayonnement quel qu’il soit pourrait chauffer sa propre source. Il y aurait là un brevet à prendre !
  • Un transfert naturel de chaleur d’un corps plus froid (l’air) vers un corps plus chaud (la surface) est contraire au second principe de la thermodynamique.
  • Là encore, le rayonnement de l’air vers le sol ne saurait « réchauffer » le sol puisque le bilan net absorbé moins rayonné, entre l’air et la surface est légèrement négatif pour la surface et positif pour l’air ; le rayonnement de l’air vers la surface dans la fenêtre de la vapeur d’eau vient en effet d’une altitude de quelques kilomètres (sauf nuages bas) qui est généralement plus froide que la surface.

De plus l’effet de serre utilise, bien entendu, la loi de Stéphan Boltzmann pour les gaz, loi qui a été établie pour les corps noir; Or il absurde de dire qu’un gaz peut être « modélisé » comme un corps noir car un gaz n’absorbe et ne rayonne que sur certaines raies et bandes de fréquences optiques, le CO2, par exemple, sur seulement 150 cm-1.

On oublie, aussi, la dualité onde corpuscule du rayonnement. Or quand un rayonnement est absorbé par exemple par le sol ou l’océan, sa nature corpusculaire «prend le dessus». La quantité de mouvement du photon correspondant est donné par p=h/λ=hν/c où h est la constante de Planck et c la vitesse de la lumière. La loi de conservation de la quantité de mouvement appliquée au système «matière (particule) + photon incident», montre que non seulement ce dernier ne peut réchauffer la matière mais au contraire la refroidit si sa «température» est inférieure à celle de la matière (particule) choquée ! Le rayonnement, ce qui est rassurant, obéit donc lui aussi à la deuxième loi de la thermodynamique !

D’ailleurs que l’on parte des équations classiques de transfert radiatif ou des équations de Planck et de quantité de mouvement, description du phénomène et équations s’accordent et permettent d’affirmer qu’un CORPS RÉEL est chauffé uniquement par les fréquences qu’il ne peut pas émettre et doit alors stocker l’énergie correspondante sous forme de chaleur.

Il faut ajouter enfin que dans les modèles défendus par le GIEC, l’augmentation de l’effet de serre par accroissement (doublement) de la concentration du CO2 est insuffisante pour provoquer les augmentations de températures apocalyptiques de 4 à 6°C (la valeur de la sensibilité climatique est au mieux de 1.1 °C) qu’on nous promet. Ils ont besoins et donc supposent que la vapeur d’eau amplifie l’effet-de-serre du CO2 via une contre-réaction positive contraire au principe de modération de Le Chatelier et contraire à ce qui peut être observé par exemple en 1998 lors du super el niño ! Ce mécanisme proposé est d’autant plus surprenant qu’il devrait entrainer logiquement un emballement de l’effet-de-serre (« runaway greenhouse effect ») [7].  Une perturbation (un forçage) devrait, suivant son sens, c’est à dire amplifié par une rétroaction positive, conduire donc rapidement, à une terre sans glace, ou à une terre entièrement recouverte de glace (Terree boule de neige, c’est, je crois, une difficulté que rencontrent les modèles GCMs).

Alors qu’au contraire, le système, on le voit bien, agit heureusement comme un climatiseur.

Tous ces points condamnent les raisonnements purement radiatifs et plus généralement les modèles employés.

Discussion

Le terme d’effet de serre aurait dû être abandonné dès qu’il a été reconnu que le mécanisme envisagé n’avait rien à voir avec une serre horticole. Le conserver, ouvrait la porte aux ambiguïtés et permettait de ne pas changer de nom quand on change pourtant totalement de mécanisme de réchauffement (voir l’article de Dufresne et Treiner).

Dans ces conditions et compte tenu de tout ce qui précède, il me semble que nous sommes aussi autorisés à écrire des phrases telles que «l’EDS radiatif n’a pas de fondement physique» ou même que «l’effet de serre n’existe pas». Je vois bien que cela peut paraître provocateur mais dans le monde actuel a-t-on une chance d’être entendu si on se contente de ne dire ou de n’écrire que les modèles sur les quels s’appuient le GIEC méritent juste quelques corrections.

D’ailleurs, c’est ce qu’on déjà fait plusieurs auteurs «réchauffistes» et c’est le sens du titre adopté par nos deux auteurs déjà cités «l’effet de serre plus subtil qu’on le croit» qui pour moi était déjà un début d’aveu ou un amorce de virage. Naïvement à sa sortie, j’ai cru que cela allait susciter d’énormes réactions et amener beaucoup de gens à réfléchir mais comme le dit l’évêque philosophe du XVII ème siècle, Berkeley «Peu d’hommes pensent, tous néanmoins tiennent à avoir des opinions[8]

Mais soyons honnête et demandons-nous si pour autant prétendre que les gaz non diatomiques (les GES pour le GIEC) ne jouent aucun rôle sur la température à la surface de la terre ?

Examinons plusieurs cas qui peuvent nous éclairer.

Le premier trivial serait celui d’une terre sans atmosphère (donc sans GES). On peut en faire le calcul mais on a aussi une maquette à laquelle se référer, la lune. Sans vapeur d’eau, l’albédo de la terre serait voisin de celui de la lune et sa température effective de surface serait alors non pas de 18°C mais de +0.6 °C mais avec des écarts de température entre surface éclairée (< +100°C) et non éclairée (pouvant atteindre -200°C).

Plus intéressant est le cas d’une terre avec la même atmosphère à l’exception de la vapeur d’eau et autres gaz absorbants. Pas de vapeur d’eau signifie pas d’océan et donc pas de nuages et de glaciers. Là encore l’albédo d’une telle terre serait voisine de celle de la lune ce qui conduirait à une température effective entre 0 et +1°C, ce qui montre le simplisme de ceux qui clament que nous serions presque partout congelés (TMAG= -18°C). 1°C est moins que 14.5 °C, certes et on voit là l’impact des gaz absorbants et principalement de la vapeur d’eau. Mais ce n’est pas si simple car en raison de l’absence d’océans et de l’inertie thermique qu’ils impliquent, les écarts de température en particulier entre les tropiques et les pôles seraient très importants. Il devrait en résulter des vents très violents et une érosion très forte et donc des poussières et tempêtes de sable permanentes. Si par exemple, on prend comme épaisseur moyenne des poussières soulevées par ces tempêtes, la valeur raisonnable de 2000 m, ces poussières seront opaques aussi bien pour la lumière solaire que pour les IR telluriques. L’équilibre entre les deux flux aura donc lieu à cette altitude de 2000 m ce qui imposera une température effective d’environ 20°C au niveau du sol soit plus qu’actuellement !

Un dernier exercice de pensée pour bien montrer que l’effet de serre ou du moins la «rétrodiffusion» n’est pour rien dans la valeur de température terrestre. Supposons une planète uniforme et régulière constituée d’une roche très dure, compacte, qui ne s’érode pas et d’une atmosphère de gaz diatomiques comme l’azote et l’oxygène. Supposons également que le flux reçu par cette planète conduise à une température au sol de 0°C. Si nous ajoutons le fait que quelques failles peu larges mais très profondes existent, cela ne changera pas la température du sol. En revanche au fond d’une de ces failles de 2000 m de profondeur, la température sera en raison du gradient adiabatique de presque 20°C. Cela donc sans gaz absorbant dit à effet de serre. Cela illustre qu’il y a confusion permanente dans le vocabulaire entre le fait de faire varier la température (qui ici est un effet de la pression et de la gravitation) et celui d’apporter de la chaleur.

Il y a donc simplification extrême pour ne pas dire erreur ou tromperie à affirmer que c’est grâce à l’effet de serre que la température n’est pas glaciale à la surface de notre planète et que la vie y est agréable. C’est bien évidemment principalement grâce à la présence d’eau sur la terre grâce donc aux océans mais aussi à l’atmosphère et même à l’attraction terrestre. Les gaz absorbants tri atomiques ou plus ont effectivement un impact sur la température de surface mais ils n’ont le droit qu’au César du second rôle. Quant au CO2 , lui, il n’a même pas à être nominé, tant son rôle est faible et est même contrecarré par la rétroaction de la vapeur d’eau.

Pierre Beslu, avec l’aide des écrits de Camille Veyres dans lesquels il a beaucoup puisé, qu’il soit remercié.

[1] Dufresne et Treiner « L’effet de serre : plus subtil qu’on ne le croit », La Météorologie N° 72 Février 2011

[2] «Réfutation des équations de l’EDS radiatif» par Pierre Beslu.

[3] Presque toute l’eau et la plus grande partie du CO2 se trouve dans la troposphère de plus chaque couche de la stratosphère rayonne autant que ce qu’elle absorbe à cause de l’absence de convection ce qui permet en première approximation que la tropopause correspond pour les IR au sommet de l’atmosphère TOA.

[4] Il n’est en fait pas adiabatique comme le précise Camille Veyres puisque parce qu’il contient un terme qui traduit le chauffage par le haut en altitude lié à la condensation de la vapeur d’eau. Le gradient de température de la troposphère est en gros donné par g/(Cp + Ch) avec g accélération de la pesanteur, Cp chaleur spécifique de l’air à pression constante), Ch chauffage de l’air en altitude dû à l’absorption de l’infrarouge solaire par la vapeur d’eau et à la condensation de la vapeur d’eau.).

[5] C. Veyres écrit «Les molécules des gaz trace à trois, quatre ou cinq atomes (vapeur d’eau, CO2 , CH4) de l’air absorbent un rayonnement infrarouge à leurs fréquences de rotation ou de vibrations-rotations, transmettent cette énergie aux autres molécules de l’air par des collisions; lorsqu’une collision les fait passer à un état excité, une partie des molécules excitées peut rayonner avant la collision suivante. La température de l’air, et donc le rayonnement des gaz «traces» exprime la vitesse d’agitation thermique des molécules de l’air et l’énergie qu’elles se transmettent lors de collisions» Et c’est pourquoi les termes, rétrodiffusion (backscattering) et réémission sont des abus de langage mais employés couramment par le GIEC lui-même.

[6] Le transfert de chaleur entre deux corps est ce qui émis par A et absorbé par B moins ce qui est émis par B et absorbé par A.

[7] A l’opposé, l’application du modèle n’utilisant les équations de transfert pour déterminer la température au sommet de la troposphère (TOA), couplé au gradient réel dit adiabatique humide, confirme ce comportement, c’est-à-dire la rétroaction négative.

[8] « Few men think, yet all will have opinions » George Berkeley

265 Comments     Poster votre commentaire »

201.  papijo | 17/12/2015 @ 23:57 Répondre à ce commentaire

Une erreur au-dessus, le lien que j’ai donné correspond à un cas « physiquement impossible » pour montrer l’incidence du « pinch point » et les températures correspondaient par contre à un autre cas « physiquement possible » … que je ne retrouve plus !

202.  Bob | 18/12/2015 @ 0:26 Répondre à ce commentaire

volauvent (#199),
Certes. Mais il est facile de corréler deux variations approximativement linéaires entre elles. Ce n’est pas vraiment très discriminant. C’est moins facile quand il y a des ups and downs.
J’ajoute que l’auteur empile allègrement les tonnes de gaz avec les tonnes de pétrole et de charbon brûlées en . Pourtant, Chacun sait que ces trois sources n’émettent pas la même quantité de CO2 par tonne brûlé et pas quantité d’énergie produite.
D’autre part, les émissions de carbone dans l’atmosphère ont ralenti sensiblement depuis une trentaine d’années, par rapport aux années 60-80 mais pas les ppmv de CO2 dans l’atmosphère qui ont suivi une progression presque linéaire voire exponentielle.
et là on ne voit rien de la sorte.
Voici une courbe assez généralement admise :

Bref, pour moi, c’est un peu léger. IL faudrait voir les détails de son calcul. ça montre, au moins, ce que l’on sait déjà c’est à dire que depuis les années 60; la consommation d’énergie fossile a fortement augmenté de même que le taux du CO2 dans l’atmosphère.

203.  volauvent | 18/12/2015 @ 8:14 Répondre à ce commentaire

Bob (#202),

L’auteur a converti en « tonnes d’équivalent pétrole » ; je ne sais pas si ça reflète exactement les émissions, en tout cas il a fait au moins des équivalence énergétiques.
Je suis d’accord que corrélation n’est pas causation, mais essayez de tracer la courbe suer 100 ans entre entre température et concentration….il n’y a pas, au sens statistique, de corrélation. Si corrélation n’est pas causation, une non-corrélation l’est encore moins!

D’autre part, les émissions de carbone dans l’atmosphère ont ralenti sensiblement depuis une trentaine d’années, par rapport aux années 60-80 mais pas les ppmv de CO2 dans l’atmosphère qui ont suivi une progression presque linéaire voire exponentielle.

Si la courbe présentée est correcte, elle contredit votre affirmation puisque c’est la concentration fonction des émissions.

204.  miniTAX | 18/12/2015 @ 8:32 Répondre à ce commentaire

The electric efficiency of a combined cycle power station, if calculated as electric energy produced as a percent of the lower heating value of the fuel consumed, may be as high as 58 percent when operating new, i.e. unaged, and at continuous output which are ideal conditions

papijo (#200), 58% est un chiffre périmé. Il faudrait chercher les chiffres les plus récents, je ne les ai pas retrouvés, flemme de chercher. Si vous regardez le nombre de btu gaz pour produire 1 kWh, il ne cesse de baisser : http://www.eia.gov/electricity.....08_01.html
C’est la preuve que le rendement des turbines à gaz continue d’augmenter (environ 1% par an !), grâce à l’augmentation de la température de combustion permise par l’amélioration des matériaux des turbines, notamment par des pales en céramiques. Augmentation qu’on n’a pas pour le charbon dont le rendement a même tendance à se détériorer (à cause des normes d’anti-pollution toujours plus contraignantes).

205.  de Rouvex | 18/12/2015 @ 8:59 Répondre à ce commentaire

volauvent (#203),

Si la courbe présentée est correcte, elle contredit votre affirmation puisque c’est la concentration fonction des émissions.

effectivement, à part le charbon, ce n’est pas flagrant, même s’il manque les 15 dernières années…

206.  volauvent | 18/12/2015 @ 9:06 Répondre à ce commentaire

de Rouvex (#205),

c’est précisément sur le charbon qu’on a le plus de doutes, via la production interne chinoise, assez largement clandestine.
Sur le charbon, il y a également toujours une ambigüité avec la production d’acier ( 1 milliards de t de CO2 par an) comptée soit en énergie, soit en coke, ou oubliée.

207.  miniTAX | 18/12/2015 @ 9:33 Répondre à ce commentaire

Quand je visitais le Vietnam il y a 4 ans, les gens au Nord se chauffaient et cuisinaient avec des galettes trouées (pour mieux aérer la combustion) de charbon compressé. J’avais même goûté des brochettes de viande de … chien grillé sur du charbon, pas du charbon de bois hein, du charbon minier ! (je ne vous explique pas la quantité de « carbon pollution » avalée par brochette). Pas besoin d’être grand clerc pour se douter que c’est d’autant de carbone de moins oublié des stats officielles.

208.  scaletrans | 18/12/2015 @ 10:37 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#207),

Ce n’étaient pas plutôt des compressions de lignite ? J’ai vu ça au Laos pour chauffer des bacs de saumure pour extraire le sel. (Si je savais comment mettre une photo, je vous montrerai).

209.  Bob | 18/12/2015 @ 10:52 Répondre à ce commentaire

en tout cas il a fait au moins des équivalence énergétiques.

C’était le moins qu’il pouvait faire. Mais s’agissant de prouver ce qu’il prétend prouver, il aurait dû différencier les émetteurs (oil, coal et gaz) en fonction de leurs émissions en CO2 qui ne sont pas identiques.

Si la courbe présentée est correcte, elle contredit votre affirmation puisque c’est la concentration fonction des émissions.

Bien sûr, et c’est pour cette raison que je pense que cette courbe chez Watts est incorrecte.

—————————

Il suffit de comparer deux graphes bien connus et espérés corrects pour se poser des questions à ce sujet :
Celui du taux de CO2 dans l’atmosphère depuis 1960 (jusqu’à 2009 ici)
Celui-ci croit régulièrement depuis 1960 jusqu’à nos jours, sans ralentissement.

Et celui des émissions de CO2 anthropiques durant la même période (1960 – 2000) Lui, ralentit nettement après 1970-1980 du fait du ralentissement de l’utilisation du pétrole, notamment.

En bref, je ne vois pas comment on peut trouver une relation linéaire (avec R2=0,98 !) entre les émissions anthropiques et le taux de CO2 dans l’atmosphère à partir de ces deux graphiques qui contredisent le graphique et les conclusions de l’article présenté chez Watts.
Il y a peut-être une affaire de puits de carbone ou autre, mais ce n’est pas si simple…

210.  Murps | 18/12/2015 @ 11:03 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#207), il y a un vieux proverbe vietnamien qui dit « Si chien aboie, chien pas assez cuit »…

211.  Murps | 18/12/2015 @ 11:30 Répondre à ce commentaire

Bob (#209), peut-être que ces courbes « globalisées » ne sont pas représentatives du système ? peut-être qu’un raisonnement plus localisé sur le plan géographique aurait plus de succès ? ou peut-être qu’il n’y a absolument aucune corrélation entre le CO2 anthropique et celui mesuré…

212.  miniTAX | 18/12/2015 @ 11:35 Répondre à ce commentaire

Murps (#210)

il y a un vieux proverbe vietnamien qui dit « Si chien aboie, chien pas assez cuit »…

warfff

213.  volauvent | 18/12/2015 @ 11:49 Répondre à ce commentaire

Bob (#209),

Il a tracé sa courbe entre 300 et 400 ppm, c’est à dire dans une portion ou la croissance des émissions est quasi linéaire.

214.  testut | 18/12/2015 @ 11:51 Répondre à ce commentaire

Bob (#209),

Il suffit de comparer deux graphes bien connus et espérés corrects

Bob , vous croyez aussi que les photos des hommes sur la Lune sont tournées dans le désert de l’Arizona ?

215.  testut | 18/12/2015 @ 12:02 Répondre à ce commentaire

Bob (#202),

D’autre part, les émissions de carbone dans l’atmosphère ont ralenti sensiblement depuis une trentaine d’années

Je ne sais pas comment vous interprétez ce graph, mais personnellement je dirais plutôt que l’accélération des émissions a ralenti ; celles ci continuent d’augmenter et le changement dans le rythme ne correspond qu’à la fin des trente glorieuses

216.  jG2433 | 18/12/2015 @ 12:02 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#208),

(Si je savais comment mettre une photo, je vous montrerai).

Je vous suggère une solution dans « Aide technique ».

217.  MichelLN35 | 18/12/2015 @ 14:36 Répondre à ce commentaire

Bob (#209),
volauvent (#213),
testut (#215),

Je pense que la question des relations entre CO2 , température, et action humaine est bien avancée par l’élégante analyse de Spencer, ici : http://wattsupwiththat.com/200.....ope-ratio/

Cette étude des données classiques est incontournable, d’autres l’avaient proposée avant comme je l’ai souvent dit et certaines études sont traduites sur skyfall. (dans autres textes et traductions). Pour la chimie du cycle du carbone j’ai donné une traduction du travail de Zeebe ici : http://dropcanvas.com/0lb1m

Parmi les auteurs qui me semblent avoir prouvé l’antériorité des variations de température par rapport à celles de la teneur atmosphérique en CO2, par l’analyse de données réelles, prises dans l’atmosphère, il y a Allan Mac Ray, Beenstock, Lon Hocker, Scafetta, etc. J’ai rassemblé la bibliographie parfois traduite dans ce dropcanvas : http://dropcanvas.com/r3g13 .

Si la teneur en CO2 varie APRES la température, à toutes les échelles de temps, il n’y a aucune question à se poser sur le prétendu « effet de serre » anthropique par consommation des carburants fossiles. Cet effet n’est jamais apparent dans les données, c’est tout.

Et maintenant, tentons d’éclaircir la question des infrarouges qui sortent de la terre, sont-ils ré-émis ou seulement diffusés par la surface et l’atmosphère terrestre comme l’a très astucieusement suggéré Pierre Beslu dans le thème de ce fil. Je suggère de voir sur wikipedia les graphiques donnés pour illustrer les lois de Wien, Planck et Rayleigh-Jeans, et de comprendre le principe d’exclusion de Pauli.

J’ai mis la biblio et mes commentaires, je le rappelle, ici :
http://dropcanvas.com/00rhf

218.  testut | 18/12/2015 @ 15:16 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#217),

Atmospheric CO2 Increases: Could the Ocean, Rather Than Mankind, Be the Reason?

Cette affirmation date un peu , et puis je suppose que Watts comme vous ne comprenne pas l’humour de Spencer qui a besoin de temps en temps de faire vivre son site et de montrer son scepticisme ; en tout cas , peu de temps après il remet les pendules à l’heure en disant

I currently believe that most of the long-term increase is probably due to our use of fossil fuels.

http://www.drroyspencer.com/my.....mies/Point numéro 9

219.  testut | 18/12/2015 @ 15:20 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#217),
Sinon merci pour vos dropcanvas ; c’est un bordel monstre, mais avec un peu de courage une mine de lien ; mais je ne comprends pas qu’avec toutes ces lectures vous soyez convaincu que c’est la mer qui est responsable de l’augmentation du CO2 atmosphérique

220.  scaletrans | 18/12/2015 @ 18:37 Répondre à ce commentaire

testut (#219),

Ben il n’est pas le seul. Les océans sont un gigantesque puits de carbone, d’une capacité sans commune mesure avec les autres soi-disant puits (cf. la forêt amazonienne). Quant à l’ajout dans l’atmosphère par la combustion des fossiles, l’écart est tel en termes d’ordre de grandeur que, même sur le long terme, je ne vois pas comment on pourrait l’isoler du dégazage naturel.

221.  scaletrans | 18/12/2015 @ 18:39 Répondre à ce commentaire

D’ailleurs, Roy Spencer emploie le verbe croire qui n’est pas scientifique smile

222.  scaletrans | 18/12/2015 @ 18:48 Répondre à ce commentaire

Essai d’introduction d’image:

En bas à gauche, des briquettes de lignite comprimé avec trous de combustion. Cet établissement laotien pompe de la saumure en sous sol et la chauffe dans des bacs pour récupérer le sel.

223.  scaletrans | 18/12/2015 @ 18:48 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#222),

J’aurai pu choisir une meilleure définition…

224.  testut | 18/12/2015 @ 19:05 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#220),
Donc le naturel dégaze , l’homme aussi et les rizières et les vaches ; mais vous allez bien nous trouver le missing sink

225.  testut | 18/12/2015 @ 19:15 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#221),
C’est juste pour ne pas suivre le GIEC en disant que science is settled ; mais je pense qu’il y croît à 99% comme moi d’ailleurs en réservant le 1% restant à la contribution naturelle : apport volcanique
0,07Gt C/ an , apport anthropique 7GtC/an
Je suis d’ailleurs persuadé que les apports naturels sont plus importants

226.  testut | 18/12/2015 @ 19:17 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#223),
Entre nous , je dirais que votre photos encombre la discussion; si tout le monde s’y met , adieu la science

227.  testut | 18/12/2015 @ 19:20 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#222),
A quand les photos de famille ?

228.  Christial | 18/12/2015 @ 20:06 Répondre à ce commentaire

La question avait été évoquée brièvement, sans réponse, par V. Courtillot sur l’une des vidéos de la contre-cop.

L’analyse des carottes de glace de la région de Vostok montre une forte corrélation entre température locale et taux de CO2, avec une variation de température qui précède la variation dans le même sens de la concentration de CO2. L’ordre d’antériorité ne permet pas de mettre en évidence un «effet de serre» du CO2.
Sauf que la montée en température est plus rapide que sa descente, les réchauffistes y voient une conséquence de cet «effet de serre ». Il faudrait cependant que la rétroaction positive du CO2 dans les phases de montée soit plus puissante que l’effet rétroactif négatif dans les phases de descente.
A-t-on une explication alternative à un supposé effet de serre du CO2 pour expliquer ce phénomène de montées en température plus rapides (et plutôt régulières) que les descentes ?
http://www.pensee-unique.fr/soleil.html

229.  testut | 18/12/2015 @ 20:59 Répondre à ce commentaire

Christial (#227),

La question avait été évoquée brièvement

Quelle question ?

230.  testut | 18/12/2015 @ 21:03 Répondre à ce commentaire

Christial (#227),
bonnet d’âne
Note (2011) : Rédigée en 2006-2007, cette page est désormais obsolète.

231.  scaletrans | 18/12/2015 @ 21:25 Répondre à ce commentaire

testut (#229),

Qu’est-ce qui est obsolète ? Le décalage négatif du CO2 par rapport à la température ?

232.  testut | 18/12/2015 @ 21:39 Répondre à ce commentaire

scaletrans (#230),
Non , c’est visiblement les commentaires du tenancier du site concernant ce sujet; mais en vous en faites ce que vous voulez ;
sinon , moi cela ne me dérange pas que le CO2 suive les températures lors des perturbations quand l’équilibre naturel est rompu

233.  de Rouvex | 18/12/2015 @ 23:57 Répondre à ce commentaire

testut (#226), tout doux !

234.  Christial | 19/12/2015 @ 0:21 Répondre à ce commentaire

testut (#229),

Je n’évoque nulle part le commentaire du « tenancier », je pointe sur la courbe et fait allusion, en point de départ, à une remarque de V. Courtillot.

235.  volauvent | 19/12/2015 @ 9:19 Répondre à ce commentaire

MichelLN35 (#217),

Personne ne met en doute que, dans certaines circonstances, l’élévation de température créé une émission de CO2. Sur le timing climat (et pas saisonnier) il y a un décalage de 800 ans et l’amplitude est de 120 ppm pour 10 degrés, si les courbes de Vostock sont significatives (ce que je ne sais pas). Dans 800 ans, on aura peut être 12 ppm de plus non anthropique dus au réchauffement actuel.
Sur le court terme, c’est plus sensible, car ce sont d’autres sources qui réagissent.
On peut évidemment tout remettre en question, mais à ce moment là, plus la peine de discuter, on perd son temps.

236.  papijo | 19/12/2015 @ 9:27 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#204),
Votre lien donne pour 2013 un rendement moyen certes en augmentation, mais au-dessous de 43%. Cela ne prouve pas que des centrales gaz ont des rendements au-delà de 60% en marche « industrielle »!

237.  lemiere jacques | 19/12/2015 @ 23:20 Répondre à ce commentaire

http://blog.cosmosmagazine.com.....in-forests

238.  lemiere jacques | 19/12/2015 @ 23:25 Répondre à ce commentaire

http://www.geocraft.com/WVFoss.....e_2008.pdf

239.  kate | 20/12/2015 @ 13:50 Répondre à ce commentaire

Pour une citoyenne lamda comme moi qui n’a pas la capacité de comprendre la science, est-ce que les « conclusions » suivantes seraient plus ou moins exactes?

-François Gervais n’est pas le seul à ne pas comprendre un manque d’effet de saturation, les mécaniques de la convection etc… Personne ne sait actuellement décrire ces phénomènes de manière réellement satisfaisante ou convaincante qui colleraient aux observations réèlles.

– Actuellement, il y a trop de variables à prendre en considération pour avoir un model du climat fiable.

-C’est actuellement impossible de faire des expériences de laboratoire pour tester et confirmer des calculs mathématiques, chimiques et de physique puisqu’il faudrait pouvoir reproduire grosso modo les vraies dimensions d’au moins toutes les couches de l’atmosphère.

-Et les observations réelles n’indiquent pas une corrélation entre le changement de 0,003% à 0,004% de CO2 dans l’atmosphère et un changement dans la vitesse avec laquelle la surface de la terre se réchauffe. Au contraire, une augmentation dans la vitesse d’accumulation de C02 a été accompagné, périodiquement, par une baisse de la température.
?????????????????
Pourtant, si j’ai bien compris, le fondateur du site « Science of Doom » qualifie les théories du réchauffement et les soucis attenants de « plausible » (tout en disant qu’un avis ça vaut que dalle)? :

« …based on all of your study and your writings to date, and even considering the issues of climate “opinion” and climate “religion”, what are your best bottom-line conclusions regarding AGW and attendant concerns?

Thanks.

on November 27, 2014 at 5:14 am | Reply scienceofdoom

Shelama,

I’m not sure, the subject is involved and there is a lot to take in.

I’ll go for plausible… »

http://scienceofdoom.com/about/

Ce « plausible » serait juste une façon de dire qu’il faut continuer à chercher et à en débattre où alors qu’il pense que les « réchauffistes » avancent des arguments parfois très probants?

Je sollicite votre indulgence pour mes questions qui manquent entièrement d’instruction. Je suis sincèrement curieuse sans réellement avoir la possibilité de m’instruire suffisamment pour en tirer mes propres conclusions.

Merci d’avance pour toute aide éventuelle!

240.  Bob | 20/12/2015 @ 14:21 Répondre à ce commentaire

kate (#239),
pas 0,003% mais 0,03% (la proportion en volume du CO2 dans l’atmosphère) = 3×10^^-4 = 300 ppmv

241.  kate | 20/12/2015 @ 14:32 Répondre à ce commentaire

whoopsy daisy! merci Bob! c’est sur qu’on n’est pas sorti de l’auberge….:roll:

242.  testut | 20/12/2015 @ 14:42 Répondre à ce commentaire

kate (#239),

Je suis sincèrement curieuse sans réellement avoir la possibilité de m’instruire suffisamment pour en tirer mes propres conclusions.

A quoi bon alors de vous répondre

243.  scaletrans | 20/12/2015 @ 14:51 Répondre à ce commentaire

kate (#239),

Mais vos interventions sont très sensées car vous posez les bonnes questions.

244.  Gilles des Landes | 20/12/2015 @ 15:18 Répondre à ce commentaire

kate (#239), N’étant moi-même pas scientifique, j’ai bien entendu l’ambition de comprendre, mais je préfère souvent prendre le problème sur la base des questions qui fâchent :

– personne n’est en mesure (actuellement) d’affirmer détenir une vérité sur les mécanismes du climat ;

– personne ne peut par conséquent établir un lien de cause à effet sur les phénomènes météorologiques (on en connaît certains mécanismes, mais on est loin d’avoir une compréhension synoptique).

Sur le CO2, voici deux approches :

– scientifique : qui a pu établir un modèle (validé) établissant une corrélation entre une hausse de 1 ppm de CO2 et la hausse de température correspondante ?

– pragmatique : la seule stagnation/baisse des températures depuis 1998 suffit à elle seule à démontrer que le CO2 (qui augmente constamment) ne régule pas les températures. On peut suspecter existence d’un autre phénomène de régulation, bien plus « performant » que le CO2.

Il y a quelques arguments que le citoyen peut avancer face au scientifique borné ; et si ce dernier vous dit « de toute façon c’est démontré » ou « il y a consensus », vous avez gagné !

Je pense justement à l’acidification des océans : on n’arrête pas de nous le dire ! Or, ce n’est pas une acidification mais plutôt une baisse de la basicité. Et encore, on parle de dixièmes d’unités de pH. Et là, autre argument pragmatique ==> comment se fait-il que la proportion de CO2 est beaucoup plus élevée dans les eaux froides (pôles) que dans les eaux chaudes, alors que le pH est plus bas dans les eaux chaudes que dans les eaux froides ?

Enfin, Kate, quand vous dites

Pour une citoyenne lamda comme moi qui n’a pas la capacité de comprendre la science

là , je peux affirmer que vous vous trompez, car chacun peut « comprendre la science » s’il a l’intelligence de s’y pencher avec objectivité, et vos questionnements prouvent que votre attitude est scientifique, càd que face à une question, vous faites une analyse en rassemblant différentes thèses, puis vous vous faites une idée de la réponse pouvant être apportée.

J’ai mis dans mon livre cette citation … à méditer car très pertinente :

Lorsque il me tombe sous les yeux une page hérissée de locutions barbares, dites scientifiques, je me dis : « Prends garde, l’auteur ne possède pas bien ce qu’il dit sinon, il aurait trouvé dans le vocabulaire qu’ont martelé tant de bons esprits, de quoi formuler nettement sa pensée ».

Jean-Henri Fabre (1823 – 1915)
J.H. Fabre était un homme de sciences, mais aussi un entomologiste, un humaniste, un naturaliste, un écrivain « naturaliste », un poète, et un grand vulgarisateur. C’est dans son village natal, Saint-Léons du Lévézou (Aveyron) qu’a été établie la « cité des insectes »

245.  testut | 20/12/2015 @ 15:27 Répondre à ce commentaire

Gilles des Landes (#244),
Kate , je ne me prends pas qu’aux femmes ; quand on affirme que

On peut suspecter existence d’un autre phénomène de régulation, bien plus « performant » que le CO2.

il faut modérer l’assertion; il suffit d’être égal, pas nécessairement bien plus

246.  kate | 20/12/2015 @ 16:04 Répondre à ce commentaire

On peut suspecter existence d’un autre phénomène de régulation, bien plus « performant » que le CO2.

https://www.youtube.com/watch?v=-lsVsg4wyk4

?

merci de votre réponse et de la référence formidable de J.H. Fabre…

247.  acpp | 20/12/2015 @ 16:24 Répondre à ce commentaire

Gilles des Landes (#244),
Autrement dit :
Ce que l’on conçoit bien, s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. (Boileau).

248.  acpp | 20/12/2015 @ 16:27 Répondre à ce commentaire

kate (#246),
Vous pouvez écouter Marcel Leroux sur dailymotion.com/fr.
http://www.dailymotion.com/vid.....ute-l_news

249.  volauvent | 20/12/2015 @ 16:59 Répondre à ce commentaire

Gilles des Landes (#244),

je peux affirmer que vous vous trompez, car chacun peut « comprendre la science » s’il a l’intelligence de s’y pencher avec objectivité,

C’était vrai au 19ème siècle, ça l’est beaucoup malheureusement moins maintenant, avec l’utilisation nécessaire des lois probabilistes, de la mécanique quantique, de la théorie du signal … Et c’est précisément le drame de « l’effet de serre » qui conjugue tout cela…
Au 19ème siècle, tout citoyen comprenait comment « marchait » la technologie qui l’entourait. Ce n’est plus si facile maintenant, cela explique une vision souvent « ésotérique » de la science, qui se traduit soit par une confiance exagérée (climat) soit par une défiance exagérée (les ondes, les OGM…)

250.  Gilles des Landes | 20/12/2015 @ 19:10 Répondre à ce commentaire

volauvent (#249), C’est bien pour cela que j’ai mis entre parenthèses ! J’aurais pu écrire « certains volets de la science »