Point de vue sur le changement climatique

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Par Bjørn Lomborg, professeur associé au Copenhagen Consensus Center, Copenhagen Business School pour le Sous-Comité de l’énergie et la qualité de l’air en audition conjointe avec le Sous-Comité sur l’énergie et l’environnement du Comité de science et technologie le mercredi 21 mars 2007

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Introduction

Le climat revient à l’ordre du jour, grâce en grande partie à mon co-présentateur, Al Gore. La discussion sur le climat a été intense en 1992, date à laquelle il était à l’agenda au Sommet de la Terre à Rio et en 1997 lors de l’accord sur le protocole de Kyoto. Gore mérite des applaudissements pour avoir remis le réchauffement de la planète en avant.

Toutefois, dans cette présentation, j’irai au-delà de la reconnaissance de l’importance du réchauffement de la planète et je me demanderai comment on devrait le voir, le considérer et le mettre en perspective.

Je ferai 4 constats de base :

  1. Le réchauffement de la planète est réel et vient de l’homme. Ce constat a été fait à de nombreuses reprises, mais l’a été peut-être de manière la plus forte et la plus convaincante par le GIEC (2007a).
  2. Les déclarations sur les conséquences importantes, fatidiques et immédiates du réchauffement de la planète sont souvent fortement exagérées, comme je le montrerai ci-après.
  3. Nous avons besoin de nous focaliser davantage sur des solutions intelligentes plutôt que des efforts pleinss de bonnes intentions.

  4. Nous avons besoin – comme cette audition nous le demande – de mettre le réchauffement de la planète en perspective. Le changement climatique n’est pas la seule question à l’ordre du jour mondial, et c’est en fait un des aspects où nous pouvons être les moins performants.

Soyons francs. Al Gore et tous ceux qu’il a inspirés sont pleins de bonne volonté et ont de grandes intentions. Toutefois, Al Gore s’est emballé et n’a montré que le pire des scénarios. Cela ne permet pas de fonder une politique avisée. Le problème s’aggraverait car si nous suivions les recommandations d’Al Gore, nous choisirions probablement au final des politiques inadéquates pour la résolution des nombreux problèmes, dont nous avons besoin de nous occuper.

En résumé, suivre la logique de Gore, avec sa bonne volonté et ses intentions sympathiques, coûtera au total des millions de vies humaines.(1)

Permettez-moi de vous en apporter les arguments.

Le réchauffement de la planète est réel et vient de l’homme

Figure 1 : Augmentation prévue de la température entre 2000 et 2100 dans le scénario « business-as-usual »(avec simulation de l’augmentation des températures entre 1900 et 2000) .(2)

Je voudrais insister sur le fait que la meilleure information vient du Panel d’expert sur le climat des Nations Unies , le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Dans la figure 1, nous avons une prédiction simple et standardisée pour les cent ans à venir à partir du scénario moyen extrait du rapport 2007 du GIEC. On nous explique ici qu’en un siècle, la température moyenne mondiale devrait augmenter d’environ 2.6°C (4.7°F) dans une fourchette comprise entre 1,8 et 4.0°C (3).

Le coût total du réchauffement global est tout sauf trivial, environ 15 trillion $ (4). Pourtant, il n’est que d’environ 0,5% du PIB au 21ème siècle, soit environ 3000 trillion $ (5).

Des conséquences souvent très exagérées

Le réchauffement de la planète est décrit quotidiennement dans les médias de manière toujours plus catastrophique. Le groupe de réflexion IPPR (qui préconise fortement de réduire les émissions de CO2) a analysé le débat au Royaume-Uni en 2006. La substance se résume ainsi :

Le changement climatique est le plus souvent présenté sur un mode alarmiste (ex : impressionnant, terrible, immense et au-delà de tout contrôle humain). Ce vocabulaire est lu partout dans le monde et est repris ou utilisé dans tous les médias, grands formats et tabloïds, dans les magazines populaires, dans les campagnes d’initiative gouvernementales et des groupes écologistes. Il est caractérisé par un vocabulaire emphatique ou extrême, en y incorporant une tonalité d’urgence et des codes cinématographiques. Il joue sur un registre quasi-religieux de mort et de malheur et parle d’accélération et d’irréversibilité (6).

Ce genre de langage rend impossible tout dialogue politique raisonnable sur les choix. Dans les débats publics, l’argument que j’entends le plus souvent est une variante de "si le réchauffement de la planète va nous tuer et dévaster le monde, cela doit être notre priorité absolue – tout le reste, y compris le VIH / sida, la malnutrition, le libre-échange, le paludisme, l’eau potable est noble, mais tout à fait sans importance par rapport au réchauffement de la planète". Bien sûr, si la description du réchauffement global était correct, la conclusion sur sa priorité le serait également, mais comme nous allons le voir, ce n’est pas le cas. Il est l'un – mais uniquement un – des nombreux problèmes que nous aurons à traiter au 21e siècle.

Très clairement, cela est apparent dans la description du film par Gore lui-même, Une vérité qui dérange. Il y est dit que

"Nous avons juste dix ans pour éviter une catastrophe majeure qui pourrait conduire notre planète sur une spirale de destruction épique impliquant des conditions météorologiques extrêmes, des inondations, des sécheresses, des épidémies et des vagues de chaleur mortelles, bien au-delà de tout ce que nous avons jamais connu" (7).

Pourtant, cela est tout simplement incorrect, tant dans le constat que dans les conclusions tirées au niveau politique. Considérons les décès liés à a chaleur, l’élévation du niveau des mers, les ouragans et le paludisme cités par Gore comme des exemples remarquables.

Les décès dus à la chaleur ou au froid

Nous avons très souvent entendu parler des décès dus à la chaleur mais rarement de ceux dus au froid – et cela est parfois même le fait de la littérature officielle, comme dans le Rapport 2005 sur les impacts des changements climatiques sur la santé humaine aux États-Unis, où la chaleur est mentionnée 54 fois et le froid juste un fois (8). Nous avons besoin de prévoir le nombre de décès en plus dus à la chaleur en le comparant à la diminution attendue du nombre de décès dus au froid.

Beaucoup a été fait lors de la canicule en Europe en août 2003, qui a tué 35 000 personnes, dont 2 000 au Royaume-Uni (9). Toutefois, chaque année, plus de 25 000 personnes y meurent de froid (10). On peut estimer que chaque année, plus de 200 000 personnes meurent d’excès de chaleur en Europe (11). Il est raisonnable d’estimer que, chaque année, environ 1,5 millions de personnes meurent de froid en Europe (12). C’est plus de sept fois le nombre total de morts dus à la chaleur (13). Juste pour ce millénaire, l’Europe a perdu plus de 10 millions de personnes à cause du froid, soit 300 fois le chiffre emblématique de 35 000 décès dus à la chaleur de 2003. Que nous oubliions si facilement ces morts et que nous embrassions si aisément l’unique inquiétude du réchauffement global, nous informe sur notre perte du sens de la proportion.

Le fait important, bien sûr, concerne ce qui se passera lors des futures augmentations de température. Supposons pour le moment – de manière irréaliste – que nous ne nous adaptions pas à l’avenir à la chaleur. Pourtant, la plus grande étude européenne concluait que pour moins de 2°C d’augmentation :

"Nos données suggèrent que l’augmentation de mortalité due à l’augmentation des températures serait compensée par une diminution, beaucoup plus importante à court terme, des décès dus au froid" (14).

Pour la Grande-Bretagne, on estime qu’une augmentation moyenne de 2°C provoquera 2000 morts supplémentaires mais évitera 20 000 morts de froid (15). Un article tente d’intégrer toutes ces études sur cette question (appelée méta-analyse) et de l’appliquer à une grande variété de pays développés et en développement autour du monde, a constaté que "le réchauffement de la planète peut provoquer une diminution des taux de mortalité, en particulier dues aux maladies cardio-vasculaires" (16). Pour les États-Unis, le total net de décès dus au réchauffement climatique en 2050 est estimé à 174.000 par an minimum (17).

Élévation du niveau des mers

Dans son rapport de 2007, l’ONU estime que le niveau de la mer augmentera de 34,5 cm sur le reste du siècle (18). Si ce n’est pas un chiffre à négliger, il est toutefois important de réaliser que ce chiffre est loin d'être historique. Depuis 1850, nous avons connu une élévation du niveau des mers d’environ 29 cm, et ce, sans causer de perturbations graves. L’élévation du niveau de mer est un problème, mais pas une catastrophe. Interrogez une très vieille personne sur les événements les plus importants du 20ème siècle. Elle mentionnera probablement les deux guerres mondiales, la guerre froide, le moteur à combustion interne et peut-être la révolution des technologies de l’information. Mais il est très peu probable qu’elle ajoute: "Oh, et la hausse du niveau des  mers".

Il est également important de noter que les nouvelles prévisions du GIEC sont inférieures aux précédentes. La nouvelle fourchette est de 18-59cm (moyenne 38,5 cm), inférieure à 9-88cm en 2001 (moyenne 48,5 cm) (19). Cela suit la tendance à la baisse depuis les années 90 (où le premier rapport annonçait 67 cm), et les années 80, où l’US-EPA prévoyait plusieurs mètres (20).

Mais cette information a bien moins de conséquences que ce que nous entendons dire par les avocats du réchauffement de la planète. Al Gore a peut-être le plus exagéré ce point dans son livre et son film. Dans une séquence animée du film, il nous montre comment une grande partie de la Floride, y compris Miami, sera inondée sous 20 pieds d’eau (21). Il nous montre aussi des séquences tout aussi fortes sur l’inondation de la baie de San Francisco, la disparition des Pays-Bas sous l’eau, Pékin et puis Shanghai submergés, le Bangladesh devenu inhabitable pour 60 millions de personnes, et même comment New York et le World Trade Center Memorial seront engloutis.

Comment est-il possible qu’aujourd’hui, l’une des voix les plus fortes sur le changement climatique puisse affirmer des choses aussi éloignées de la meilleure science, comme nous le voyons dans la figure 2 du GIEC. Le GIEC cite un pied, A Gore le multiplie par 20. Bon, techniquement Al Gore ne contredit pas les Nations Unies car il dit simplement : "Si la glace du Groenland ou si moitié du Groenland et moitié de l’Antarctique fondent ou se brisent et glissent dans l’océan, le niveau de la mer dans le monde entier augmenterait de 18 à 20 pieds" (22).

Il fait simplement une hypothèse et puis nous montre les détails horribles de ce qui se passerait – en toute hypothèse – à Miami, San Francisco, Amsterdam, Pékin, Shanghai, Dhaka et enfin sur New York (23).

Mais bien sûr, le film suggère clairement une inondation immédiate, renforcé par des commentaires disant que la hausse du niveau de la mer autour de Pékin signifierait que "plus de 20 millions de personnes devraient être évacués" (24).

Maintenant, prenons une synthèse de la contribution du Groenland au niveau de la mer (25). Aucune ne dépasse 3 mm/an d’ici à la fin du siècle, alors que l’affirmation de Gore – si elle reste valable sur un siècle – est de l’ordre de 120 mm/an soit 40 fois plus que l'estimation la plus haute. Le GIEC estime que le Groenland devrait contribuer à plus de 3,5 cm sur le siècle, et les modèles donnent une valeur basse de 1 cm et haute de 15 cm. Cela signifie que l’affirmation de Gore est 174 fois plus élevée que celle du GIEC (voir la figure 2). Il est peu probable qu’une telle approche entraînera des initiatives politiques adéquates.

Figure 2 : estimation de Al Gore et Hansen de l’élévation au 21e siècle du niveau des mers due à la fonte du Groenland. Le GIEC l’estime à 3.5cm et l’incertitude est donnée pour le minimum (1 cm) et le maximum (15 cm) des autres modèles disponibles. Al Gore et Hansen annoncent à 609 cm soit 174 fois plus.


51.  miniTAX | 8/10/2008 @ 15:07 Répondre à ce commentaire

Il faut faire la différence entre hydrocarbure en place et réserve, ces dernières étant assorties avec un prix; si on a abandonné le charbon il y a un siècle, c’est parce que le pétrole est devenu moins cher.
Si je dis aujourd’hui qu’il y a 1000 milliards de barils de réserves, c’est avec le prix du baril à 100 dollars;

Non, c’est FAUX ce que tu racontes. Les 1.000 Gb concernent des réserves prouvées, c’est à dire des barils rentables aux conditions économiques du moment. Donc au prix voisin du prix de revient actuel qui est autour de 15 $/baril et non 100 $.

Quant aux incertitudes des prévisions à 50 ans, je n’ai jamais prétendu l’inverse. Seulement, il faut être logique, tu ne peux pas rejeter les arguments qui ne te plaisent pas sous prétexte d’incertitude et en même temps ne pas appliquer ces incertitudes (doublée de l’échec patent des déplétionnistes à prévoir quoi que ce soit depuis des décennies) à tes propres spéculations. D’autant plus que celles-ci s’appuient sur des solutions présentes pour d’éventuels problèmes dans 50 ans.

C’est comme si un expert des années 50 prétend savoir connaître et en plus résoudre des problèmes de l’an 2000. Ca ne vaut pas plus qu’une prédiction de Mme Soleil.

52.  REDBARON 17 | 8/10/2008 @ 16:30 Répondre à ce commentaire

Salut MINITAX

Peut-être une légère erreur…???!!!

Le baril est actuellement à 88,50 $
Cela dit on ne manque pas de pétrole mais d’idées pour le remplacer… Les pétroliers n’aiment pas beaucoup l’hydrogène et autres substituts… surtout s’ils ne les contrôlent pas…

53.  miniTAX | 8/10/2008 @ 16:36 Répondre à ce commentaire

@52
Je parle du prix de revient, pas du prix de vente.
Le prix de revient du brut en Arabie Saoudite est même en dessous de 10$/b

54.  miniTAX | 8/10/2008 @ 16:48 Répondre à ce commentaire

A propos des réserves, qui fait encore confiance à l’OPEC et aux compagnies pétrolières?

@48
Qui fait encore confiance aux pichuileux, cette bande d’idiots persuadés d’être « aware » qui discutent de savoir comment consolider les murs de Verdun quand l’Armée allemande est aux portes de Paris.
Ces idiots qui nous expliquent doctement il y a encore 2 mois pourquoi le prix du pétrole ne descendrait jamais en dessous de 100$/b et qui reviennent maintenant nous faire un cours de géométrie post-moderne sur la manière de transformer un pic en un plateau.

55.  the fritz | 8/10/2008 @ 22:00 Répondre à ce commentaire

@ 49
Les discussion sur les ressources énergétique me font rire.
D’abord, parce que tout confondu, pétrole, gaz charbon, schistes bitumineux on a pour, au bas mot, 300 ans.

L’erreur , c’est justement de tout confondre; les reserves de schistes bitumineux sont connus depuis longtemps mais commencent à être exploitées depuis peu, la raison je pense que vous la connaissez: le prix de l’exploitation, le charbon , c’est pareil en plus c’est sale , cela pollue , cela fait des maladies des accidents, cela donne la silicose et la cirrhose; et puis quelle ineptie de nous parler du prix du baril en ce moment: c’est comme confondre la météo et la climatologie

56.  Curieux | 8/10/2008 @ 22:40 Répondre à ce commentaire

@the fritz,

la raison je pense que vous la connaissez: le prix de l’exploitation

Lit jusqu’au bout…

PS, il est tout aussi possible d’exploiter le charbon proprement, c’est juste ne question de coût, donc cf. 2 lignes au dessus.

57.  Curieux | 8/10/2008 @ 22:44 Répondre à ce commentaire

@the fritz,
re-ps, au cas ou tu ne l’ais pas noté le pétrole et passer très au dessous des 100$. contrairement à toutes les prévision des « économistes », en d’autre terme le prix du pétrole sera toujours adapté à l’économie mondiale.
CQFD.

58.  miniTAX | 8/10/2008 @ 22:49 Répondre à ce commentaire

Comme la météo ou climatologie, le prix du baril, personne ne sait le prévoir, ni le mois prochain, ni dans un an et encore moins dans 20, 30 ans. Ceux prétendent le contraire sont aussi charlatans que les réchauffistes. CQFD.

59.  the fritz | 8/10/2008 @ 23:14 Répondre à ce commentaire

C’est sûr que s’il était resté à 150 dollars, vu l’état de nos finances les pays de l’opep auraient pu fermer les robinets;mais ce n’est qu’une vague de froid, cela repartira dès que l’économie repartira ; en d’autres termes, cette baisse n’a rien à voir avec la quantité de pétrole disponible.

Je ne sais pas qui s’adaptera à qui, mais si c’est l’économie qui devra s’aligner sur le prix du pétrole alors il y aura des révolutions à prévoir dans les années à venir

Mais je suis comme toi d’un optimisme inconsidéré, et je pense qu’on pourra vivre très bien dans un monde virtuel, à condition de pouvoir manger 5 fruits et légumes par jour

Une question, les 2,5 milliards d’individus sur Terre c’est dans quelques milliers ou millions d’années??

60.  Fabge | 8/10/2008 @ 23:16 Répondre à ce commentaire

@49

Et on ajoute la bonne vieille tourbe de nos grands-pères, ça fait 600 ans et, de plus, la tourbe est pour partie renouvelable.

61.  the fritz | 8/10/2008 @ 23:19 Répondre à ce commentaire

A minitax,
le prix du baril dans 30 ans je m’en tamponne, comme du prix du paquet de clopes; on vivra sans

62.  Curieux | 8/10/2008 @ 23:42 Répondre à ce commentaire

@the fritz,

Une question, les 2,5 milliards d’individus sur Terre c’est dans quelques milliers ou millions d’années??

les démographes ont prévu 10 milliard d’humains il y a une bonne dizaine d’années chiffres qui à constamment été revu à la baisse depuis, on parle d’un peu plus de 9 milliards d’homme en 2050. Quand à la baisse de 2,5 milliards j’ai lu (source à venir, il est tard) entre cent et deux cents ans. Mais si c’est un schéma à l’allemande qui s’applique ça sera beaucoup moins.
Mais les démographes qui sont des sceptiques, si leurs modèles prévoient une diminution de la population, pour être franc ils ne savent pas comment ni quand elles s’arrêtera. Ça laisse prévoir de beaux titres catastrophistes pour après le RC : d’ici 200 ans il n’y aura plus d’hommes sur Terre…

63.  miniTAX | 9/10/2008 @ 11:22 Répondre à ce commentaire

@the fritz,

;mais ce n’est qu’une vague de froid, cela repartira dès que l’économie repartira

L’économie actuelle consomme, même avec la crise, 2x plus de pétrole qu’en 1980. Or le prix du baril actuel, à 90$, est plus bas qu’en 1980, à $ constant. Donc ta spéculation ne repose sur rien.
Ton raisonnement reviendrait à dire que l’homme de l’âge des pierres aurait dû s’inquiéter pour le peak-silex. C’est juste de l’animisme énergétique.

Pour la petite histoire, voici une citation qui devrait te plaire, Auguste Mouchout, un inventeur, spécialiste du moteur solaire, soutenu par le gouvernement a dit:

« Ce serait prudent et sage de ne pas s’endormir sur la sécurité de l’énergie fossile. L’industrie en Europe va finir par ne plus trouver assez de ressources pour assurer sa croissance prodigieuse. Le charbon va irrémédiablement être épuisé. Que va devenir alors l’industrie ?« 

Sauf qu’il a dit ça en … 1860

64.  miniTAX | 9/10/2008 @ 11:24 Répondre à ce commentaire

J’oubliais de préciser, l’important dans l’histoire, c’était le mot « soutenu par le gouvernement » 😉

65.  Fabge | 9/10/2008 @ 11:54 Répondre à ce commentaire

@62

Contrairement au CC (pour ne pas dire RCA, c’est plus politiquement correct), le modèle démographique s’est toujours vérifié : dés qu’il y a un certain niveau de développement, la natalité baisse. Quant à savoir quand? Je crois qu’il y a certaines estimations selon lesquelles, par exemple au Japon, il n’y aurait plus personne dans 130 ans. C’est très mathématique, un peu exagéré, mai sla tendance lourde est là. Les démographes sont plus prudents que les réchauffistes.

66.  the fritz | 9/10/2008 @ 13:11 Répondre à ce commentaire

Minitax,
le fossile a permis à l’humanité de vivre au- dessus de ses moyens; reste à savoir s’il est assez intelligent pour conserver son niveau de vie avec le solaire, la géothermie, la tourbe( puisque j’ai lu que c’est du renouvelable) ou la fusion nucléaire, j’oubliais l’éolien, la force des vagues et des marées, les biocarburants, les chlathrates (on peut aussi considérer que c’est du renouvelable)

67.  DM | 9/10/2008 @ 13:40 Répondre à ce commentaire

les déchets de toutes sortes également.
Ils ont de l’avenir !

68.  Kousougoulou | 9/10/2008 @ 14:21 Répondre à ce commentaire

@the fritz. Les sceptiques du réchauffement anthropique (qui sont des anciens sceptiques du réchauffement tout court) se croient être réalistes, ils traitent volontiers les écolos les plus modérés de fanatiques religieux. Ils prétendent que les écolos ont la nostalgie béate de la vie préhistorique alors que les réalistes sont bien plus aptes à nous précipiter dans le passé. Le nihilisme de la déplétion fait pleurer.

69.  miniTAX | 9/10/2008 @ 14:52 Répondre à ce commentaire

reste à savoir s’il est assez intelligent pour conserver son niveau de vie avec le solaire, la géothermie, la tourbe

D’après le GIEC, sans problème : selon sa toute dernière projection A1FI (FI comme fossile intensive, lol) le PIB du terrien en 2100 sera 1602 % plus élevé qu’en 2000. En gros, le Chinois de 2100 sera laaarrrgement plus riche que l’Américain de 2000. Une catastrophe quoi. 😈

70.  miniTAX | 9/10/2008 @ 14:54 Répondre à ce commentaire

qui sont des anciens sceptiques du réchauffement tout court

@Kousougoulou, qui ça svp ? Des noms, donnez-nous des noms et non des affirmations en l’air.

71.  Fabge | 9/10/2008 @ 15:24 Répondre à ce commentaire

@Kousougoulou

C’est pas moi! J’ai d’abord douté du réchauffement climatique anthropique et, maintenant, je commence à me demander si le réchauffement des années 1975-1998 est vraiment quelque chose de significatif et pas de la plus grande banalité.

72.  grego | 9/10/2008 @ 16:23 Répondre à ce commentaire

j’aimerais bien l’avoir en PDF si cela est possible

Merci

73.  Curieux | 9/10/2008 @ 17:34 Répondre à ce commentaire

Frédéric, je me joint à grego (et à mon post 8) est-il possible d’avoir en lien le texte en PDF ?
Merci d’avance.

74.  Frédéric, admin skyfall | 9/10/2008 @ 18:55 Répondre à ce commentaire

@ grego & Curieux,
Bonjour,
Je ne sais pas générer un PDF mais si quelqu'un veut bien le faire, je mettrai un lien dessus.

75.  REDBARON 17 | 9/10/2008 @ 19:36 Répondre à ce commentaire

@the fritz,

le fossile a permis à l’humanité de vivre au- dessus de ses moyens; reste à savoir s’il est assez intelligent pour conserver son niveau de vie avec le solaire, la géothermie, la tourbe( puisque j’ai lu que c’est du renouvelable) ou la fusion nucléaire, j’oubliais l’éolien, la force des vagues et des marées, les biocarburants, les chlathrates (on peut aussi considérer que c’est du renouvelable)

Et l’hydrogène…??? C’est inépuisable…

76.  Fabge | 9/10/2008 @ 20:16 Répondre à ce commentaire

@ the Fritz

Ça vaut dire quoi, vivre au-dessus de ses moyens? Vis-à-vis de quoi? De qui?
Attention au malthusianisme aussi bien au point de vue démographique qu’économique! Lorsque le bois a manqué, on s’est tourné vers la tourbe; lorsque la tourbe s’est raréfiée, c’est le charbon qui a pris la place. pour le moment, il l’a gardé et, au vu des réserves, il se peut qu’il la garde pendant longtemps. En ce qui concerne l’adaptabilité de l’homme, je crois qu’il n’y a pas de soucis, tant que les sociétés connaissent une certaine stabilité et la première chose pour qu’il y ait stabilité, c’est qu’il y ait du développement.

77.  Curieux | 9/10/2008 @ 20:25 Répondre à ce commentaire

@ frédéric
Ok, c’est fait mais je n’ai pas de site donc pas de lien possible. il « pèse » 384 Ko si tu as un mail il est chez toi aussitôt.

78.  Frédéric, admin skyfall | 9/10/2008 @ 21:49 Répondre à ce commentaire

Merci Curieux.
Lire ton mail, je t’y ai laissé une adresse.

79.  Frédéric, admin skyfall | 9/10/2008 @ 23:06 Répondre à ce commentaire

Superbe boulot Curieux. Le pdf est est en lien dans l’article maintenant. Encore merci.

80.  the fritz | 10/10/2008 @ 0:42 Répondre à ce commentaire

Redbaron, l’hydrogène n’est pas une source d’énergie, c’est un vecteur

Fabge, vivre au dessus de ses moyens , veut dire vivre gràce aux energies fossiles; quand elles seront épuisées faudra maîtriser le renouvelable pour qu’il produise une quantité d’énergie équivalente et au même coût; à part la fusion , j’en doute

81.  Fabge | 10/10/2008 @ 11:51 Répondre à ce commentaire

@80

Il y a des vecteurs qui sont des améliorations de l’efficacité énergétique et qui doivent être considérés dans l’appréciation des ressources énergétiques. La voiture hybride est l’un de ces exemples : en améliorant le rendement de la transmission qui est très dévoreuse d’énergie, elle augmente le rendement global du système. D’accord, ce n’est pas encore tout à fait au point mais on y arrive.

Quant à l’épuisement des ressources, si elles sont à l’horizon de plusieurs centaines d’années, c’est comme si elles étaient infinies car nous sommes totalement incapables de faire un projet au-delà de cinquante ans. Savoir où en sera la technologie, la population, c’est raisonner sur la comète. On peut être économe, c’est même un devoir, mais si c’est obérer les projets de développement, c’est un contre sens : plus la société est développée, plus elle a de capacités à s’adapter. Il y a des dizaine de milliers d’années qu’on brûle ce qu’on a sous la main, le monde vit comme ça.

82.  Araucan | 10/10/2008 @ 13:02 Répondre à ce commentaire

Il y a des dizaine de milliers d’années qu’on brûle ce qu’on a sous la main, le monde vit comme ça.

C’est vrai, que l’on est toujours engagés dans une course contre la montre, quelque soit l’énergie utilisée et quelque soit soit celle-ci, il y aura des inconvénients ou des effets pervers que l’on n’aura pas vu au début.

ex : lorsque l’on aura des hectares et des hectares de panneaux solaires et qu’il faudra les remplacer, il faudra bien inclure le coût du recyclage du silicium dans le prix de l’électricité : cela risque d’être intéressant.

83.  REDBARON 17 | 11/10/2008 @ 16:19 Répondre à ce commentaire

@the fritz,

Redbaron, l’hydrogène n’est pas une source d’énergie, c’est un vecteur

C’est un peu jouer sur les mots… !!!
Tu serais pas homme politique par hasard…!!!!!!!!!!

L’hydrogène dans le réservoir de ta future voiture (dans 10/15 ans) fera le même boulot que le pétrole actuel…!!!!!!!!!!!!!!!

84.  Fabge | 11/10/2008 @ 19:22 Répondre à ce commentaire

@83

Ce que veut dire The Fritz, c’est que l’hydrogène a besoin d’une source primaires (fossile, nucléaire,… ) pour être produit. Ce n’est pas un combustible primaire.
Cela dit, il est important de considérer la manière dont l’énergie est utilisée pour établir un bilan d’efficacité et ce type de vecteur peut jouer un rôle important dans cette efficacité.

85.  Fabge | 12/10/2008 @ 10:37 Répondre à ce commentaire

Il en est de même pour l’électricité qui est un vecteur mais dont l’efficacité énergétique peut être forte : un moteur électrique a un rendement de 90 à 95%, un moteur thermique de 35%. Reste à mettre en place la filière énergétique qui, à chacune ce ses étapes, aura le meilleur rendement.

86.  REDBARON 17 | 12/10/2008 @ 17:39 Répondre à ce commentaire

@Fabge,

Bonjour en ce beau dimanche !

Ce que veut dire The Fritz, c’est que l’hydrogène a besoin d’une source primaires (fossile, nucléaire,… ) pour être produit. Ce n’est pas un combustible primaire.

Donc si je suis ton raisonnement le sans plomb et le gaz oil sont des « vecteurs »…
Le pétrole que je sache a besoin lui aussi d’une source primaire pour le raffiner… comme pour obtenir de l’H2…

Mais bon, arrêtons de jouer sur les termes, l’important c’est que la fin (dans un siècle…?) du pétrole n’est pas dramatique, comme je le lis sur certains sites…
L’avenir est assuré.

87.  laurent | 12/10/2008 @ 20:52 Répondre à ce commentaire

@REDBARON 17,

cela n’a rien à voir.

L’essence raffinée est obtenue à partir du brut (avec une certaine dépense d’énergie), elle est donc un sous-produit raffiné du pétrole (source d’énergie) existant dans la nature.

H2 en temps que tel n’existe pas dans la nature… il faut pour l’obtenir dépenser un plus d’énergie que ce que sa combustion (qui donnera de l’eau) en procurera.
C’est pour cela que The Fritz te dit que ce n’est qu’un vecteur, permettant l’utilisation d’une autre énergie, par transformation (de l’eau tu extrait de l’hydrogène avec l’énergie en question, et cet hydrogène restituera l’énergie par combustion en redonnant de l’eau).
L’eau n’est pas une source d’énergie (en tout cas quand elle ne bouge pas…), au contraire du pétrole.

88.  grego | 14/10/2008 @ 12:37 Répondre à ce commentaire

Merci pour le lien en PDF

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