Point de vue sur le changement climatique

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Pour des politiques plus intelligentes

La plupart des politiques qui sont adoptées ou qui sont proposées sont coûteuses mais n’ont pratiquement pas d’effet.

Prenez le Protocole de Kyoto, qui même s’il était adopté avec succès par tous les signataires (y compris les États-Unis et l’Australie) et même s’il avait été respecté tout le long du siècle, n’aurait reculé le réchauffement que de seulement 5 ans en 2100 pour un coût de 180 milliards de dollars par an (voir la figure 6 et la note 45).

Figure 6 : Augmentations prévues de la température sans rien changer et en prolongeant indéfiniment les restrictions selon Kyoto. La ligne brisée qui représente la température sans lutte contre le réchauffement en 2095, est la même que celle de la température avec l’application du protocole de Kyoto en 2100 (2,42 ° C) (46).

 

Dans son premier véritable engagement depuis Kyoto en 1997, l’UE a annoncé en mars 2007 qu’elle réduirait unilatéralement ses émissions de 20% par rapport à 1990 pour 2020 (47). Cela signifie une réduction de 25% de ce que seraient les émissions sans intervention en 2020 (48). Pourtant, l’effet sur la température sera inférieure au scénario de Kyoto, comme le montre la figure 7. Le report du réchauffement d’ici à la fin du siècle sera d’environ deux ans. Le coût serait d’environ 90 milliards $ par an d’ici 2020 (49). Ainsi, nous voyons que le protocole de Kyoto et la nouvelle décision UE de moins 20% ont tous deux un assez faible impact pour un coût plutôt élevé.

Figure 7 : L’augmentation prévue de la température sans rien changer et en prolongeant indéfiniment les moins 20 % de l’UE. La ligne tiretée indique que la température avec le scénario sans changement en 2098 est la même que la température avec réduction en 2100 (2,48 ° C) (50).

 

C’est également le cas pour l’engagement public de Al Gore de lutter contre le réchauffement de la planète. Dans son récent discours à l’Université de New York, il a explicitement dit qu’il voulait éliminer les charges sociales et les remplacer par des taxes sur la pollution, principalement le CO2 (51). Pourtant, il n’a jamais dit combien cela coûtera ni quel bien cela fera.

Si l’on calcule l’impact d’une telle promesse, il apparaît que les charges sociales (sécurité sociale) aux Etats-Unis s’élèvent à 841 milliards de $ en 2006 (52). Les États-Unis émettant 6GT de CO2, cela signifie de taxer à 140$ la tonne de CO2, et une taxe sur l’essence d’environ 1,25 $ par gallon (53). Dans un des modèles, le coût annuel s’élèverait à environ 160 milliards de dollars pour l’économie américaine en 2015. Cela permettrait de réduire les émissions d’environ moitié en 2015 et d’environ 25% en 2105 (54). Pourtant, alors que les États-Unis émettront leur plus faible quantités de CO2 du siècle, l’effet total en 2100 sera une réduction de la température mondiale de 0,1°C (voir figure 8 )  (55). Essentiellement, Al Gore suggère que les États-Unis se restreignent eux-même sur un modèle de type Kyoto.

Figure 8 : L’augmentation prévue de la température sans rien changer et celle avec la suggestion de Al Gore de remplacer la taxe sur les salaires par une taxe permanente et fixe sur le carbone de 140$ par tonne. La ligne tiretée montre que la température pour le scénario sans changement est la même en 2095 que la réduction de la température en 2100 (2,43 ° C) (56).

C’est la raison pour laquelle les principales évaluations coût-bénéfice dans les revues à comité de lecture montrent que le changement climatique est réel et que nous devrions faire quelque chose, mais  que les réductions obtenues seront plutôt faibles. Dans la dernière synthèse, les recherches antérieures sont résumées ainsi :

"Ces études recommandent que les émissions de gaz à effet de serre soient réduites au-dessous du scénario envisagé sans changement, mais les réductions suggérées restent modestes" (57).

C'était l’état de l’art en économie jusqu’en octobre 2006, lorsque le rapport de 600 pages du gouvernement britannique dirigé par l’économiste Sir Nicholas Stern était sorti et avait fait les gros titres partout (58).

Presque tout le monde avait conclu que Stern aurait fait une bonne analyse coût-bénéfice et montré que le bénéfice (coût dû réchauffement climatique évité) est de 20% et le coût à peine 1% ce qui fait ressembler une action vigoureuse pour le climat à une recette miracle (59).

Pourtant, une série de publications universitaires est apparue entretemps, tous critiquant fortement Stern en utilisant abondamment des qualificatifs comme “mauvaise qualité”, “absurde”, “incompétent”, “profondément erroné” et “ni équilibré ni crédible” (60). Bien qu’il existe une longue liste de problèmes avec cette étude, je me contenterai de souligner deux aspects.

  1. Les dégâts du changement climatique (les bénéfices de l’action) sont très surestimés. Comme plusieurs articles soumis à comité de lecture le soulignent, l’analyse de Stern ne présente pas de nouvelles données, ni même un nouveau modèle (61). Comment peut-on y trouver alors des conclusions qui sont complètement hors des intervalles habituels ? Il s’avère que l’analyse de Stern compte les dégâts plusieurs fois et les multiplie parfois quelque peu arbitrairement par 8 fois ou plus suivant de nouvelles hypothèses et de nouvelles catégories de coûts qui n’ont jamais été revues par les pairs (62). En même temps, Stern a changé un paramètre clé dans toutes les analyses coûts-bénéfice sur une donnée qui conduit à d’énormes dégâts (63). Curieusement, il oublie d’utiliser ce paramètre pour les coûts ci-dessous, ce qui remettrait en cause une réponse politique forte (64). Le paramètre est également largement irréaliste par rapport à notre comportement actuel : il suggère que nous devrions mettre aujourd’hui de côté 97,5% de notre PIB pour les générations futur (65). C’est manifestement absurde – aujourd’hui le taux d’épargne est d’environ 15% au Royaume-Uni.
  2. Les coûts de l’action sont largement sous-estimés, en reprenant une évaluation optimiste bien connue qui avait prévalu dans les années 50 pour permettre d'obtenir des prévisions de coûts de l’énergie nucléaire très faibles (66). Encore une fois, il se trouve à la limite de l’état de l’art et tout en oubliant de compter toutes les dépenses après 2050, alors qu’elles continueront probablement au cours du 23ème siècle (67).
Figure 9 : Comparaison entre l’évaluation de l’état de l’art par les pairs et le rapport Stern de l’estimation des dommages et des coûts (68). Comme on peut le constater, les dommages dans l’évaluation par les pairs ne sont pas assez graves pour justifier les coûts destinés à les éviter. Stern retourne cet argument.

 

Si vous regardez la figure 9, vous voyez que Stern a évité la littérature revue par les pairs sur les coûts et avantages et c’est la raison pour laquelle il obtient un résultat à l’inverse de tout le monde. L’ économiste le plus connu du climat, Richard Nordhaus, a qualifié le rapport Stern de "document politique" (69).

Le rapport Stern présente l’avantage d’avoir mis l’économie clairement dans le débat sur le climat. Quoiqu’il en soit, nous avons à reconnaître que faire quelque chose sur le réchauffement de la planète présente à la fois des coûts et des avantages et nous avons besoin de dialoguer sur ce qu’il y a à faire. Mais le rapport Stern ne modifie pas le fait que toutes les analyses économiques revues par les pairs montrent que nous devrons réduire modérément les émissions de CO2 (70).

Figure 10 : Coûts et bénéfices dans le temps avec des teneurs en CO2 stabilisées au niveau de 1990 (71).

 

Pourquoi est-ce une conclusion solide ? Si l’on regarde les coûts et les bénéfices au cours du temps à la figure 10, nous voyons pourquoi. Essentiellement, les coûts sont élevés au début, alors que les bénéfices apparaissent bien après. Pour les premiers 170 ans, les coûts sont plus importants que les bénéfices. Même lorsque les bénéfices rattrapent les dépenses à la fin du 22ème siècle, il faut attendre l’année 2250 pour que le total des bénéfices l’emporte sur le total des coûts (durée d’amortissement). Ainsi, comme une papier l'a fait remarquer, "les coûts associés à un programme de stabilisation sont relativement importants pour les générations actuelles et continueront d’augmenter au cours des 100 prochaines années. La première génération qui bénéficiera réellement de la stabilisation naîtra au début du 24ème siècle" (72).

Cela ne signifie pas que nous devons ne rien faire contre le changement climatique. Cela signifie que nous devons être très intelligents. Nous devons abandonner des stratégies coûteuses et inefficaces comme le protocole de Kyoto et rechercher de nouvelles voies.

Bien sûr, une partie d’entre-nous dira toujours «faisons tout”. Et je suis d’accord. Dans un monde idéal, nous ferions face à tous les malheurs du monde. Nous devons gagner la guerre contre la faim et les conflits, arrêter les maladies, fournir de l’eau potable , intensifier l’éducation et freiner les changements climatiques. Mais nous n’y sommes pas. Et nous devons regarder la réalité en face.

Lorsque nous nous rendons compte qu’il existe de nombreux problèmes dans le monde – comme le VIH, la malnutrition, le libre-échange, le paludisme, de l’eau potable etc – où nous pouvons faire énormément de bien, il me semble évident que nous devrions leur consacrer notre attention et nos dépenses en premier.

Mais cela ne veut pas dire qu’on ne doit pas commencer à réfléchir à la façon dont nous pourrions lutter à bon marché contre le changement climatique sur le long terme. Le problème, avec des réductions d’émissions de carbone dans le style de Kyoto, est que cela coûte cher actuellement et que cela aura très peu d’effet sur l’avenir. En outre, si nous payons la réduction des émissions au niveau de 1990 une année, nous aurons à payer tout autant (voire un peu plus) l’année d’après, pour les garder au même niveau. C’est une mauvaise affaire. Et cela signifie aussi que pour les cent prochaines années, nous aurons à négocier de plus en plus de traités extrêmement coûteux entre 192 pays, dont beaucoup de pays pauvres comme la Chine et l’Inde qui aspirent à plus d’énergie. Cela va être dur. Ou comme pour Kyoto, pratiquement impossible.

L’astuce consiste probablement à comprendre que ce qui importe, ce n’est pas de savoir si nous allons réduire un peu dès maintenant, mais si nous allons réduire beaucoup au total. Nous devrions donc essayer d’une autre façon.

À l’heure actuelle, nous pouvons obtenir toute l’énergie du monde à partir de cellules solaires en utilisant très peu d’espace (qui serait autrement inutilisé), soit 2,6% de la superficie du Sahara. Pourquoi ne le faisons nous pas ? Parce que cela sera terriblement coûteux. Mais le prix de l’énergie solaire a baissé d’environ 50% par décennie au cours des 30 dernières années. Même à un rythme moins rapide, il deviendra probablement compétitif avant la moitié du siècle pour beaucoup d’usages et avant la fin du siècle pour la plupart des utilisations. Si nous avions investi davantage dans la recherche et développement (R&D), ce serait sans doute arrivé plus vite. Probablement, un tel investissement ferait beaucoup plus de bien que Kyoto ne le pourra jamais tout en étant bien moins cher.

Et bien sûr, l’énergie solaire n’est qu'une des possibilités – même si elle est très prometteuse. Nous avons le vent, qui est déjà compétitif en certains endroits, comme au Danemark. Nous avons la capture de carbone, la fusion et la fission, l’efficacité énergétique, la biomasse et le biodiesel. Il est difficile de dire ce qui sera le mieux, mais peut-être on ne devrait pas le faire. Peut-être que nous devrions laisser les nations explorer ces possibilités pour le bénéfice à long terme pour le monde.

Pour lutter contre le réchauffement de la planète à long terme, je propose que toutes les nations s’engagent à dépenser 0,05% du PIB dans la R&D sur des technologies et des énergies non-émettrices de carbone énergie (73). Cette approche coûtera 25 milliards par an, soit 7 fois moins cher que Kyoto et bien moins cher qu’un Kyoto 2.

Elle impliquerait tous les pays, avec les nations riches payant naturellement la plus grande part. Elle permet à chaque pays de se concentrer sur sa propre vision des besoins énergétiques à venir, qu’il s’agisse des sources renouvelables, de l’énergie nucléaire, de la fusion, du stockage du carbone, ou de la recherche de nouvelles possibilités plus exotiques.

Un tel effort de recherche mondiale générerait aussi énormément d’innovations en retour (un peu comme la NASA sur la lune qui nous a donné aussi les ordinateurs et le velcro). Parce que les coûts sont faibles et qu’il y aura de nombreux avantages immédiats par l’innovation, les pays n’auront pas à être de plus fortement contraints par des accords. Ils participeront parce que cela implique un effort intense, basé sur des données scientifiques. Ils participerons parce que c’est une chose intelligente à faire.

Et, plus important encore, cela aura probablement un impact beaucoup plus grand sur le climat à long terme.

51.  miniTAX | 8/10/2008 @ 15:07 Répondre à ce commentaire

Il faut faire la différence entre hydrocarbure en place et réserve, ces dernières étant assorties avec un prix; si on a abandonné le charbon il y a un siècle, c’est parce que le pétrole est devenu moins cher.
Si je dis aujourd’hui qu’il y a 1000 milliards de barils de réserves, c’est avec le prix du baril à 100 dollars;

Non, c’est FAUX ce que tu racontes. Les 1.000 Gb concernent des réserves prouvées, c’est à dire des barils rentables aux conditions économiques du moment. Donc au prix voisin du prix de revient actuel qui est autour de 15 $/baril et non 100 $.

Quant aux incertitudes des prévisions à 50 ans, je n’ai jamais prétendu l’inverse. Seulement, il faut être logique, tu ne peux pas rejeter les arguments qui ne te plaisent pas sous prétexte d’incertitude et en même temps ne pas appliquer ces incertitudes (doublée de l’échec patent des déplétionnistes à prévoir quoi que ce soit depuis des décennies) à tes propres spéculations. D’autant plus que celles-ci s’appuient sur des solutions présentes pour d’éventuels problèmes dans 50 ans.

C’est comme si un expert des années 50 prétend savoir connaître et en plus résoudre des problèmes de l’an 2000. Ca ne vaut pas plus qu’une prédiction de Mme Soleil.

52.  REDBARON 17 | 8/10/2008 @ 16:30 Répondre à ce commentaire

Salut MINITAX

Peut-être une légère erreur…???!!!

Le baril est actuellement à 88,50 $
Cela dit on ne manque pas de pétrole mais d’idées pour le remplacer… Les pétroliers n’aiment pas beaucoup l’hydrogène et autres substituts… surtout s’ils ne les contrôlent pas…

53.  miniTAX | 8/10/2008 @ 16:36 Répondre à ce commentaire

@52
Je parle du prix de revient, pas du prix de vente.
Le prix de revient du brut en Arabie Saoudite est même en dessous de 10$/b

54.  miniTAX | 8/10/2008 @ 16:48 Répondre à ce commentaire

A propos des réserves, qui fait encore confiance à l’OPEC et aux compagnies pétrolières?

@48
Qui fait encore confiance aux pichuileux, cette bande d’idiots persuadés d’être « aware » qui discutent de savoir comment consolider les murs de Verdun quand l’Armée allemande est aux portes de Paris.
Ces idiots qui nous expliquent doctement il y a encore 2 mois pourquoi le prix du pétrole ne descendrait jamais en dessous de 100$/b et qui reviennent maintenant nous faire un cours de géométrie post-moderne sur la manière de transformer un pic en un plateau.

55.  the fritz | 8/10/2008 @ 22:00 Répondre à ce commentaire

@ 49
Les discussion sur les ressources énergétique me font rire.
D’abord, parce que tout confondu, pétrole, gaz charbon, schistes bitumineux on a pour, au bas mot, 300 ans.

L’erreur , c’est justement de tout confondre; les reserves de schistes bitumineux sont connus depuis longtemps mais commencent à être exploitées depuis peu, la raison je pense que vous la connaissez: le prix de l’exploitation, le charbon , c’est pareil en plus c’est sale , cela pollue , cela fait des maladies des accidents, cela donne la silicose et la cirrhose; et puis quelle ineptie de nous parler du prix du baril en ce moment: c’est comme confondre la météo et la climatologie

56.  Curieux | 8/10/2008 @ 22:40 Répondre à ce commentaire

@the fritz,

la raison je pense que vous la connaissez: le prix de l’exploitation

Lit jusqu’au bout…

PS, il est tout aussi possible d’exploiter le charbon proprement, c’est juste ne question de coût, donc cf. 2 lignes au dessus.

57.  Curieux | 8/10/2008 @ 22:44 Répondre à ce commentaire

@the fritz,
re-ps, au cas ou tu ne l’ais pas noté le pétrole et passer très au dessous des 100$. contrairement à toutes les prévision des « économistes », en d’autre terme le prix du pétrole sera toujours adapté à l’économie mondiale.
CQFD.

58.  miniTAX | 8/10/2008 @ 22:49 Répondre à ce commentaire

Comme la météo ou climatologie, le prix du baril, personne ne sait le prévoir, ni le mois prochain, ni dans un an et encore moins dans 20, 30 ans. Ceux prétendent le contraire sont aussi charlatans que les réchauffistes. CQFD.

59.  the fritz | 8/10/2008 @ 23:14 Répondre à ce commentaire

C’est sûr que s’il était resté à 150 dollars, vu l’état de nos finances les pays de l’opep auraient pu fermer les robinets;mais ce n’est qu’une vague de froid, cela repartira dès que l’économie repartira ; en d’autres termes, cette baisse n’a rien à voir avec la quantité de pétrole disponible.

Je ne sais pas qui s’adaptera à qui, mais si c’est l’économie qui devra s’aligner sur le prix du pétrole alors il y aura des révolutions à prévoir dans les années à venir

Mais je suis comme toi d’un optimisme inconsidéré, et je pense qu’on pourra vivre très bien dans un monde virtuel, à condition de pouvoir manger 5 fruits et légumes par jour

Une question, les 2,5 milliards d’individus sur Terre c’est dans quelques milliers ou millions d’années??

60.  Fabge | 8/10/2008 @ 23:16 Répondre à ce commentaire

@49

Et on ajoute la bonne vieille tourbe de nos grands-pères, ça fait 600 ans et, de plus, la tourbe est pour partie renouvelable.

61.  the fritz | 8/10/2008 @ 23:19 Répondre à ce commentaire

A minitax,
le prix du baril dans 30 ans je m’en tamponne, comme du prix du paquet de clopes; on vivra sans

62.  Curieux | 8/10/2008 @ 23:42 Répondre à ce commentaire

@the fritz,

Une question, les 2,5 milliards d’individus sur Terre c’est dans quelques milliers ou millions d’années??

les démographes ont prévu 10 milliard d’humains il y a une bonne dizaine d’années chiffres qui à constamment été revu à la baisse depuis, on parle d’un peu plus de 9 milliards d’homme en 2050. Quand à la baisse de 2,5 milliards j’ai lu (source à venir, il est tard) entre cent et deux cents ans. Mais si c’est un schéma à l’allemande qui s’applique ça sera beaucoup moins.
Mais les démographes qui sont des sceptiques, si leurs modèles prévoient une diminution de la population, pour être franc ils ne savent pas comment ni quand elles s’arrêtera. Ça laisse prévoir de beaux titres catastrophistes pour après le RC : d’ici 200 ans il n’y aura plus d’hommes sur Terre…

63.  miniTAX | 9/10/2008 @ 11:22 Répondre à ce commentaire

@the fritz,

;mais ce n’est qu’une vague de froid, cela repartira dès que l’économie repartira

L’économie actuelle consomme, même avec la crise, 2x plus de pétrole qu’en 1980. Or le prix du baril actuel, à 90$, est plus bas qu’en 1980, à $ constant. Donc ta spéculation ne repose sur rien.
Ton raisonnement reviendrait à dire que l’homme de l’âge des pierres aurait dû s’inquiéter pour le peak-silex. C’est juste de l’animisme énergétique.

Pour la petite histoire, voici une citation qui devrait te plaire, Auguste Mouchout, un inventeur, spécialiste du moteur solaire, soutenu par le gouvernement a dit:

« Ce serait prudent et sage de ne pas s’endormir sur la sécurité de l’énergie fossile. L’industrie en Europe va finir par ne plus trouver assez de ressources pour assurer sa croissance prodigieuse. Le charbon va irrémédiablement être épuisé. Que va devenir alors l’industrie ?« 

Sauf qu’il a dit ça en … 1860

64.  miniTAX | 9/10/2008 @ 11:24 Répondre à ce commentaire

J’oubliais de préciser, l’important dans l’histoire, c’était le mot « soutenu par le gouvernement » 😉

65.  Fabge | 9/10/2008 @ 11:54 Répondre à ce commentaire

@62

Contrairement au CC (pour ne pas dire RCA, c’est plus politiquement correct), le modèle démographique s’est toujours vérifié : dés qu’il y a un certain niveau de développement, la natalité baisse. Quant à savoir quand? Je crois qu’il y a certaines estimations selon lesquelles, par exemple au Japon, il n’y aurait plus personne dans 130 ans. C’est très mathématique, un peu exagéré, mai sla tendance lourde est là. Les démographes sont plus prudents que les réchauffistes.

66.  the fritz | 9/10/2008 @ 13:11 Répondre à ce commentaire

Minitax,
le fossile a permis à l’humanité de vivre au- dessus de ses moyens; reste à savoir s’il est assez intelligent pour conserver son niveau de vie avec le solaire, la géothermie, la tourbe( puisque j’ai lu que c’est du renouvelable) ou la fusion nucléaire, j’oubliais l’éolien, la force des vagues et des marées, les biocarburants, les chlathrates (on peut aussi considérer que c’est du renouvelable)

67.  DM | 9/10/2008 @ 13:40 Répondre à ce commentaire

les déchets de toutes sortes également.
Ils ont de l’avenir !

68.  Kousougoulou | 9/10/2008 @ 14:21 Répondre à ce commentaire

@the fritz. Les sceptiques du réchauffement anthropique (qui sont des anciens sceptiques du réchauffement tout court) se croient être réalistes, ils traitent volontiers les écolos les plus modérés de fanatiques religieux. Ils prétendent que les écolos ont la nostalgie béate de la vie préhistorique alors que les réalistes sont bien plus aptes à nous précipiter dans le passé. Le nihilisme de la déplétion fait pleurer.

69.  miniTAX | 9/10/2008 @ 14:52 Répondre à ce commentaire

reste à savoir s’il est assez intelligent pour conserver son niveau de vie avec le solaire, la géothermie, la tourbe

D’après le GIEC, sans problème : selon sa toute dernière projection A1FI (FI comme fossile intensive, lol) le PIB du terrien en 2100 sera 1602 % plus élevé qu’en 2000. En gros, le Chinois de 2100 sera laaarrrgement plus riche que l’Américain de 2000. Une catastrophe quoi. 😈

70.  miniTAX | 9/10/2008 @ 14:54 Répondre à ce commentaire

qui sont des anciens sceptiques du réchauffement tout court

@Kousougoulou, qui ça svp ? Des noms, donnez-nous des noms et non des affirmations en l’air.

71.  Fabge | 9/10/2008 @ 15:24 Répondre à ce commentaire

@Kousougoulou

C’est pas moi! J’ai d’abord douté du réchauffement climatique anthropique et, maintenant, je commence à me demander si le réchauffement des années 1975-1998 est vraiment quelque chose de significatif et pas de la plus grande banalité.

72.  grego | 9/10/2008 @ 16:23 Répondre à ce commentaire

j’aimerais bien l’avoir en PDF si cela est possible

Merci

73.  Curieux | 9/10/2008 @ 17:34 Répondre à ce commentaire

Frédéric, je me joint à grego (et à mon post 8) est-il possible d’avoir en lien le texte en PDF ?
Merci d’avance.

74.  Frédéric, admin skyfall | 9/10/2008 @ 18:55 Répondre à ce commentaire

@ grego & Curieux,
Bonjour,
Je ne sais pas générer un PDF mais si quelqu'un veut bien le faire, je mettrai un lien dessus.

75.  REDBARON 17 | 9/10/2008 @ 19:36 Répondre à ce commentaire

@the fritz,

le fossile a permis à l’humanité de vivre au- dessus de ses moyens; reste à savoir s’il est assez intelligent pour conserver son niveau de vie avec le solaire, la géothermie, la tourbe( puisque j’ai lu que c’est du renouvelable) ou la fusion nucléaire, j’oubliais l’éolien, la force des vagues et des marées, les biocarburants, les chlathrates (on peut aussi considérer que c’est du renouvelable)

Et l’hydrogène…??? C’est inépuisable…

76.  Fabge | 9/10/2008 @ 20:16 Répondre à ce commentaire

@ the Fritz

Ça vaut dire quoi, vivre au-dessus de ses moyens? Vis-à-vis de quoi? De qui?
Attention au malthusianisme aussi bien au point de vue démographique qu’économique! Lorsque le bois a manqué, on s’est tourné vers la tourbe; lorsque la tourbe s’est raréfiée, c’est le charbon qui a pris la place. pour le moment, il l’a gardé et, au vu des réserves, il se peut qu’il la garde pendant longtemps. En ce qui concerne l’adaptabilité de l’homme, je crois qu’il n’y a pas de soucis, tant que les sociétés connaissent une certaine stabilité et la première chose pour qu’il y ait stabilité, c’est qu’il y ait du développement.

77.  Curieux | 9/10/2008 @ 20:25 Répondre à ce commentaire

@ frédéric
Ok, c’est fait mais je n’ai pas de site donc pas de lien possible. il « pèse » 384 Ko si tu as un mail il est chez toi aussitôt.

78.  Frédéric, admin skyfall | 9/10/2008 @ 21:49 Répondre à ce commentaire

Merci Curieux.
Lire ton mail, je t’y ai laissé une adresse.

79.  Frédéric, admin skyfall | 9/10/2008 @ 23:06 Répondre à ce commentaire

Superbe boulot Curieux. Le pdf est est en lien dans l’article maintenant. Encore merci.

80.  the fritz | 10/10/2008 @ 0:42 Répondre à ce commentaire

Redbaron, l’hydrogène n’est pas une source d’énergie, c’est un vecteur

Fabge, vivre au dessus de ses moyens , veut dire vivre gràce aux energies fossiles; quand elles seront épuisées faudra maîtriser le renouvelable pour qu’il produise une quantité d’énergie équivalente et au même coût; à part la fusion , j’en doute

81.  Fabge | 10/10/2008 @ 11:51 Répondre à ce commentaire

@80

Il y a des vecteurs qui sont des améliorations de l’efficacité énergétique et qui doivent être considérés dans l’appréciation des ressources énergétiques. La voiture hybride est l’un de ces exemples : en améliorant le rendement de la transmission qui est très dévoreuse d’énergie, elle augmente le rendement global du système. D’accord, ce n’est pas encore tout à fait au point mais on y arrive.

Quant à l’épuisement des ressources, si elles sont à l’horizon de plusieurs centaines d’années, c’est comme si elles étaient infinies car nous sommes totalement incapables de faire un projet au-delà de cinquante ans. Savoir où en sera la technologie, la population, c’est raisonner sur la comète. On peut être économe, c’est même un devoir, mais si c’est obérer les projets de développement, c’est un contre sens : plus la société est développée, plus elle a de capacités à s’adapter. Il y a des dizaine de milliers d’années qu’on brûle ce qu’on a sous la main, le monde vit comme ça.

82.  Araucan | 10/10/2008 @ 13:02 Répondre à ce commentaire

Il y a des dizaine de milliers d’années qu’on brûle ce qu’on a sous la main, le monde vit comme ça.

C’est vrai, que l’on est toujours engagés dans une course contre la montre, quelque soit l’énergie utilisée et quelque soit soit celle-ci, il y aura des inconvénients ou des effets pervers que l’on n’aura pas vu au début.

ex : lorsque l’on aura des hectares et des hectares de panneaux solaires et qu’il faudra les remplacer, il faudra bien inclure le coût du recyclage du silicium dans le prix de l’électricité : cela risque d’être intéressant.

83.  REDBARON 17 | 11/10/2008 @ 16:19 Répondre à ce commentaire

@the fritz,

Redbaron, l’hydrogène n’est pas une source d’énergie, c’est un vecteur

C’est un peu jouer sur les mots… !!!
Tu serais pas homme politique par hasard…!!!!!!!!!!

L’hydrogène dans le réservoir de ta future voiture (dans 10/15 ans) fera le même boulot que le pétrole actuel…!!!!!!!!!!!!!!!

84.  Fabge | 11/10/2008 @ 19:22 Répondre à ce commentaire

@83

Ce que veut dire The Fritz, c’est que l’hydrogène a besoin d’une source primaires (fossile, nucléaire,… ) pour être produit. Ce n’est pas un combustible primaire.
Cela dit, il est important de considérer la manière dont l’énergie est utilisée pour établir un bilan d’efficacité et ce type de vecteur peut jouer un rôle important dans cette efficacité.

85.  Fabge | 12/10/2008 @ 10:37 Répondre à ce commentaire

Il en est de même pour l’électricité qui est un vecteur mais dont l’efficacité énergétique peut être forte : un moteur électrique a un rendement de 90 à 95%, un moteur thermique de 35%. Reste à mettre en place la filière énergétique qui, à chacune ce ses étapes, aura le meilleur rendement.

86.  REDBARON 17 | 12/10/2008 @ 17:39 Répondre à ce commentaire

@Fabge,

Bonjour en ce beau dimanche !

Ce que veut dire The Fritz, c’est que l’hydrogène a besoin d’une source primaires (fossile, nucléaire,… ) pour être produit. Ce n’est pas un combustible primaire.

Donc si je suis ton raisonnement le sans plomb et le gaz oil sont des « vecteurs »…
Le pétrole que je sache a besoin lui aussi d’une source primaire pour le raffiner… comme pour obtenir de l’H2…

Mais bon, arrêtons de jouer sur les termes, l’important c’est que la fin (dans un siècle…?) du pétrole n’est pas dramatique, comme je le lis sur certains sites…
L’avenir est assuré.

87.  laurent | 12/10/2008 @ 20:52 Répondre à ce commentaire

@REDBARON 17,

cela n’a rien à voir.

L’essence raffinée est obtenue à partir du brut (avec une certaine dépense d’énergie), elle est donc un sous-produit raffiné du pétrole (source d’énergie) existant dans la nature.

H2 en temps que tel n’existe pas dans la nature… il faut pour l’obtenir dépenser un plus d’énergie que ce que sa combustion (qui donnera de l’eau) en procurera.
C’est pour cela que The Fritz te dit que ce n’est qu’un vecteur, permettant l’utilisation d’une autre énergie, par transformation (de l’eau tu extrait de l’hydrogène avec l’énergie en question, et cet hydrogène restituera l’énergie par combustion en redonnant de l’eau).
L’eau n’est pas une source d’énergie (en tout cas quand elle ne bouge pas…), au contraire du pétrole.

88.  grego | 14/10/2008 @ 12:37 Répondre à ce commentaire

Merci pour le lien en PDF

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