Le Sommet de Copenhague tiendra-t-il ses promesses ?


(Voici un texte assez long, qui présente la vision du gouvernement français (http://www.strategie.gouv.fr/) sur la prochaine Conférence de Copenhague où doit se décider l'architecture du successeur du Protocole de Kyoto. Texte assez dense, mais loin du remachage fait par les journaux, et même si la tonalité est officiellement optimiste, d'autres conclusions sont possibles car les difficultés sont réelles. Le texte est scindé en plusieurs pages et les notes sont à la dernière page. Bonne lecture…)
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  • Le mandat des négociateurs qui se réuniront du 7 au 18 décembre prochain semble clair : prolonger les horizons du Protocole de Kyoto après 2012 et donner à la lutte contre le changement climatique une envergure mondiale. L’engagement de la Chine et des États-Unis sur des objectifs d’atténuation des ́émissions de gaz à effet de serre est à ce titre crucial. La concertation devra dépasser les antagonismes de 192 pays aux intérêts économiques très différents, inégalement exposés aux bouleversements climatiques, et intégrer les éléments d’un nouveau dialogue Nord/Sud. Or, en dépit de l’optimisme suscité par l’arrivée d’une nouvelle administration américaine, la toile de fond du sommet pourrait en limiter les ambitions : déçus par le non-respect des Objectifs du Millénaire, les pays en développement ont adopté une stratégie de surenchère vis-à-vis des pays développés, tandis que ces derniers, contraints par la récession économique, sont amenés à reconsidérer l’ampleur de l’aide publique internationale. Le réalisme est ainsi de rigueur à l’égard du résultat immédiat des négociations, mais au-delà de l’échéance de 2009, les points retenus dans l’accord de Copenhague seront décisifs pour la nouvelle architecture de coopération.
Trois mois avant l’ouverture des négociations à la quinzième conférence des parties (COP-15) de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), le bilan de la concertation est mitigé. À défaut d’objectifs concrets, la Feuille de route adoptée à Bali en 2007 avait pourtant donné un horizon au nouveau régime en fixant cinq blocs de négociations : la « vision partagée » d’une architecture de coopération mondiale, l’atténuation des émissions, notamment par des mécanismes de marché, l’adaptation aux changements climatiques, et la mobilisation de technologies et de financements pour la poursuite des objectifs de la CCNUCC. Or, ce plan d’action est encore inégalement repris : les pays en développement (PED) conditionnent leur participation à la satisfaction de leurs demandes en matière de réduction des émissions des pays industrialisés et de contreparties technologiques et financières. Seule l’Europe, qui a endossé au printemps 2007 un objectif de réduction d’émissions de – 20 % d’ici à 2020 par rapport à 1990 et offert de le porter à – 30 % en cas d’accord ambitieux, semble suivre le chemin tracé à Bali.
Depuis la Conférence de Poznan en décembre 2008, les délégations se bornent à abonder de leurs propositions le texte de négociation, document fleuve de 200 pages, que deux rédacteurs sont à présent chargés de synthétiser avant les trois dernières semaines de discussions préparatoires prévues à l’automne. Si le moteur de la coopération semble grippé, l’état des lieux du processus de Copenhague et l’analyse des positions des partenaires permettent de décrypter les enjeux du futur régime de lutte contre le changement climatique et de donner les clefs d’une issue positive possible des discussions.
L’essentiel des discussions se focalise sur la répartition des efforts d’atténuation
La fixation des objectifs d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre constitue un préalable à toute avancée dans la définition du régime post-2012. Responsables historiques du changement climatique, les pays développés se doivent de réaliser l’essentiel de l’effort d’atténuation. Ils entendent cependant obtenir une plus grande implication des pays émergents jusqu’ici exemptés d’objectifs contraignants. Ces derniers sont désormais sollicités pour réduire leurs émissions et abonder l’aide aux PED et pays les moins avancés (PMA) les plus vulnérables au changement climatique. Le sommet de Copenhague devrait donc jeter les bases d’un nouveau dialogue Nord/Sud.
La définition d’un objectif mondial de long terme, première pierre angulaire des discussions.
La fixation d’un objectif global fait toujours débat : l’enjeu réside dans un accord sur le maintien de l’élévation de la température moyenne mondiale à 2°C en fin de siècle par rapport à la période 1980-1999. Ce seuil a été fixé par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour éviter des effets irréversibles du changement climatique. La détermination de l’année du pic d’émissions mondiales de GES fait également débat, car elle conditionne les efforts d’atténuation des partenaires de l’accord. Les discussions se cristallisent autour du scénario dit « GIEC ARA 4 » : pour stabiliser la concentration atmosphérique à 450 ppm de GES, il postule une réduction de – 25 % à – 40 % des émissions des pays développés de 1990 à 2020 et un infléchissement substantiel des trajectoires d’émissions des PED.

Les participants au dialogue informel de la CCNUCC ont soutenu le principe d’un objectif mondial pour 2050 : les pays industrialisés sont allés plus loin lors du G8 de juillet 2009 à L’Aquila en fixant des réductions de – 50 % des émissions mondiales de GES en milieu de siècle, de – 80 % pour les pays développés, et en proposant que les pays émergents s’engagent à atténuer leurs émissions par rapport à une trajectoire de référence, dite « Business As Usual » (BAU). Cependant, la déclaration finale du G8 ne mentionne aucune année de référence ni aucune date pour le pic d’émissions mondiales, et la Chine et l’Inde persistent à réclamer la fixation d’un objectif à 2020 pour les pays développés avant tout engagement sur un objectif mondial de plus long terme. Réaffirmée lors du Forum des économies majeures (FEM) de L’Aquila, cette opposition reflète la volonté des pays émergents de ne pas compromettre leur développement économique et de repousser l’échéance d’objectifs de réduction. La reprise du dialogue onusien à Bonn un mois plus tard a vu les États-Unis faire pour la première fois front commun avec l’UE pour adopter définitivement l’objectif de stabilisation à 2°C, quand l’Inde a refusé de reconnaître les avancées du G8-FEM.

À défaut d’un objectif mondial de réduction des émissions à l'horizon 2050, un accord post-2012 pourrait retenir celui d’une stabilisation de l’élévation de la température moyenne mondiale à moins de 2°C ; cette issue serait cependant décevante par rapport aux attentes.

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480 réponses à “Le Sommet de Copenhague tiendra-t-il ses promesses ?”

  1. Pour se marrer un peu :

    Exclusif : la déclaration finale désaccords de Copenhague

    (exclusivité Agence Fausse Presse / blogules)
    Nous soussignés (REMPLIR EN CAPITALES AVANT LE 07 DECEMBRE 2025*), déclarons vouloir faire tout notre possible pour tenir les objectifs suivants :

    Article 1 – Rendre notre propre organisation plus responsable :

    – tenir impérativement la date du 1er janvier 2012 pour la prochaine réunion préparatoire à l’établissement de la date butoir pour notre prochaine convention sur le Changement Climatique

    – à l’occasion de cette convention, limiter le nombre de sherpas pour réduire les émissions de gaz à effet de serre mais surtout réaliser notre principal objectif : tenir cette convention dans la piscine du Hilton Seychelles de Mahé

    – adopter comme hymne officiel le célèbre « Unforgivable » de Nat Klean Coal

    – par ailleurs, tous les scientifiques accrédités doivent désormais faire certifier leurs serveurs par le nouveau Directeur de la Sécurité des Messageries, Sarah Palin

    Article 2 – Redonner vie à nos océans

    – proposer 1 centime d’euro de consigne aux tortues de mer pour chaque sac poubelle rapporté aux grandes surfaces participant à l’opération (une tombola récompensera la plus rapide avec un voyage aller-retour en jet privé aux Iles Galapagos, tirage au sort effectué devant huissier)

    – afin de préserver l’habitat des ours polaires et de diminuer leur consommation de viande, remplacer les icebergs par des tofus géants

    – à chaque élévation de 10 cm du niveau des mers, ajouter 10 cm aux tong-plateformes de Nicolas Sarkozy

    Article 3 – Réduire nos émissions de gaz à effet de serre :

    – à horizon 2010, réduire de 90% les émissions de Laurent Ruquier et Jean-Marie Bigard

    – à horizon 2015, élever de -2 à -1 degré la climatisation standard de la piste de ski indoor de Dubai

    – à horizon 2020, supprimer la glace au boeuf de tous les menus Big Mac

    Article 4 – Apporter des solutions aux déplacés climatiques :

    – refaire l’isolation phonique du chalet de Roman Polanski à Gstaad

    – reloger les habitants des Seychelles, de Palau et de Tuvalu dans la province d’Helmand en leur offrant en incentive un joli fusil et un casque bleu

    Article 5 – Lutter contre la déforestation :

    – -20% à horizon 2040, -33% à horizon 2060, -50% à horizon 2080 : promouvoir le golf à 14 trous, puis à 12 trous, puis à neuf trous

    – à horizon 2100, interdire le football au Brésil : chaque minute, une surface boisée équivalente à quatre terrains de football y est détruite

    – dans la foulée du film bouleversant de Yann Arthus-Bertrand, « Berlusconi vu du ciel », missionner l’expert Italien en réimplants sur la Papouasie Nouvelle Guinée

    Article 6 – Fixer des objectifs ambitieux pour tous les grands pays pollueurs :

    – Chine : à horizon 2049, diminuer de 40% par rapport à 2005 le rythme de croissance annuelle des émissions de propagande

    – Etats-Unis : à horizon 2020, 80% des véhicules déployés en Irak rouleront au nucléaire

    – Israël : à horizon 2048, réduction de 90% des prélèvements annuels d’eau dans les réserves palestiniennes (à ce rythme là ces réserves seront de toute façon épuisées en 2013). En revanche, toujours pas d’objectif de réduction pour le phosphore dans les bombes (commentaire d’Avigdor Lieberman : « c’est bon pour leurs dents »)

    – France : promouvoir les alternatives à l’élevage de bovins – étudier à ce titre la faisabilité des recommandations de la Commission Allègre, et ce qu’il entend au juste lorsqu’il écrit : « en plus la mauvaise graisse de mammouth fait un excellent combustible ».

    A Copenhague, le 7 décembre 2009

    * N’OUBLIEZ PAS D’APPOSER VOTRE SIGNATURE ICI : ……………….

    http://www.agoravox.fr/culture…..nale-66275

  2. Araucan (#451),
    LOL

    Je rentre juste et j’apprends la débandade du COP15….

    CHAMPSSS les gars !!!

    (je sens déjà une nette augmentation de mon taux de triglycéride d’origine anthropique pour cette fin d’année).

    Qu’est ce qu’on rigole quand même !!!

    (penser à écrire un bouquin sur ce cirque planétaire…)

  3. Voici le texte de l’accord en anglais

    http://asset.rue89.com/files/c…..4.30pm.pdf

    – annonce reconnaissance de l’avis scientifique comme quoi il faut limiter à 2°C
    – travailler en vue d’essayer de réduire de 50 % en 2050 les émissions de GES par rapport à 1990
    – atteindre le pic d’émission aussi vite que possible (plus long pour les pays en développement)
    – travailler à l’adaptation et prévoir les financements et les technologies pour les pays en développement
    – les pays développés réduiront leurs émissions de 80 % en 2050 : objectif intermédiaires (non chiffré en 2020) soit par rapport à 1990 soit par rapport à 2050 ; les pays de l’annexe 1 parties au PK renforceront les réductions déjà prévues dans le PK
    – mesures d’atténuation des pays en développement seront listées et les mesures seront fait sur un base nationale. Si des financements sont recherchés, elles feront l’objet d’un registre et les mesures seront fait sur une base internationale,
    – mise en place d’un mécanisme immédit contre la déforestation pour rendre possible la mobilisation des financements,
    – 30 Mrd$ promis sur 2010-2012
    – objectif de 100 Mrd/an en 2020
    – priorité à l’adaptation pour les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, priorité à l’atténuation pour les autres
    – Un groupe de haut niveau sera mis en place pour suivre ces financements
    – Le Fonds pour le climat de Copenhague est inclu dans le mécanisme financier de la convention (financement de projets)
    – mise en place d’un mécanisme pour les transferts de technologie
    – Revue de cette décision en 2016 et considération à cette date de limiter à 1,5 °C la hausse.

  4. Commentaires sur le vif :

    les deux degrés c’est de la flûte, pardon du symbole
    le reste,
    – réductions de 50 % des émissions en 2050 : pas établi, il faut y travailler (pour le moment que 16 % sur la table)
    – pic d’émissions, ASAP : pas d’engagement
    – pour les pays développés : -80 % en 2050 (engagement). Annonces à venir pour 2020 (pays du PK annexe 1, complément sur 2002-2008 à faire …)
    – aucun engagement pour les pays du Sud, juste une enregistrement de leurs actions,
    – quelque chose pour la forêt ( mais cela dépend un mécanisme à mettre en place, quand ?)
    – je n’ai pas fait le décompte de promesses d’argent pour la période 2010-2012 (j’en étais à 10 Mrd et quelque… mais pas additionnels pour la France en tout cas, mais il doit y en avoir d’autres) : il manque l’annexe III : 30 Mrds nouveaux et additionnels à trouver.
    – promesse à 100 Mrd$/an en 2020 (sources multiples)

    Ces trois pages vont couter 30 Mrd$ aux pays développés d’aide en plus pour les 3 prochaines années.
    Ensuite cela va augmenter.
    On peut souffler cela aurait pu être chiffré en euros !

    Au total, pas de protocole contraignant ( pas de PK 2) : des promesses de réductions contre des promesses de financements … (sauf que pour l’UE ce sera du contraignant, UE oblige).
    Pas de marché mondial du carbone formellement décidé,
    Pas de chiffre formel pour 2050.
    Pas de concession sur les mesures de réductions d’émissions.

    Au final, chacun peut lire cet accord comme il l’entend.
    Promesses ou engagement : on verra bien qui dira quoi demain …

    Et vous croyez que la République va vous rembourser la taxe carbone ?

  5. Araucan (#455),
    Vous êtes charitable avec l’objectif des « 2 degrés » en le qualifiant de symbole. Ce genre de « décision » me paraît plutôt relever de la puérilité, pour ne pas dire plus : autant interdire par décret à la mer de monter. Je m’étonne que des « scientifiques » (exemple Le Treut ce matin à Europe-1) puissent reprendre à leur compte sans rire une pareille sottise.
    Mais au fait, + 2° par rapport à quoi au juste ? On se réfère souvent à la température de l’époque pré-industrielle, soit 1750 selon certains auteurs. Mais que diable sait-on de la température mondiale en 1750 ? Et où en est-on « actuellement » ? J’ai lu quelque part que l’on en serait à + 0,76° (sic !!)
    Je n’ai pas résussi à retrouver ces éléments dans des textes officiels. Peut-être ai-je mal cherché. Pouvez-vous m’éclairer là-dessus ? Merci d’avance.

  6. Myke (#457),

    C’est pire que prévu

    http://www.meteo-world.com/news/index-2857.php

    Neige au Japon

    Depuis hier, le Japon est touché par une forte tempête de neige qui a provoqué le chaos dans de nombreuses régions du pays.
    Sur le centre et le nord du Japon, le trafic aérien et routier a été fortement perturbé.

    Les services météorologiques ont indiqué : « Aujourd’hui, nous avons enregistré des chutes de neige record pour un mois de Décembre, dans le nord, avec une épaisseur de neige atteignant les 93 centimètres, et une température de -25 degrés, la plus faible jamais enregistrée à cette époque de l’année.

    Ces chutes de neige devraient se poursuivre tout au long du week-end dans une grande partie du pays.

  7. Daniel (#458),
    Mais que se passe t-il ?
    Pas de canicules en Australie, pas de sécheresse au Chili, pas d’icebergs qui se détachent en Antarctique?

  8. Myke (#457),

    Bonne question, +2°C par rapport à quoi ? Quoi il faut se méfier des raccourcis ou de ce qui passe pour connu de tout le monde.

    Dans le rapport de synthèse du GIEC, on trouve soit par rapport à l’ére rè industrielle, soit par rapport à 1980-1999.

    Déclaration du G8 de 2009 (italie) : We recognize the scientific view that the
    increase in global average temperature above pre-industrial levels ought
    not to exceed 2 degrees C.

    On n’est pas plus renseigné : 1750 ? (à mon avis on n’est pas loin de les avoir laugh ) 1900 ? 1940 ? Pour toutes ces dates, on n’a aucun moyen d’avoir les données pour calculer la moyenne des températures du globe (soyons gentils à hauteur de station normalisée parce que si c’est la moyenne de mesures de températures pour l’atmosphère sur 50 km d’épaisseur, autant faire un tirage au hasard) !

    Mais peut-être est-ce par rapport à 2009 tout simplement …

  9. Araucan (#461),
    Dans le texte français de cet article :

    accord sur le maintien de l’élévation de la température moyenne mondiale à 2°C en fin de siècle par rapport à la période 1980-1999.

  10. jmr (#463),
    Waou ! avec les T° qui se cassent la gueule de puis 10 ans et si il faut croire le Giec alors il faut émettre plein de CO2 dans le ciel.
    C’est plus une taxe carbone mais une prime carbone qu’il faut instituer !

  11. Araucan (#461),
    Merci cher ami, je vois que ma question n’était pas aussi idiote que je pensais ; je vais faire une petite recherche.
    Il y a donc « consensus » sur les + 2°, mais pas sur le zéro de référence.
    Voilà, hé! de la science climatique (comme dirait Kivouçavé).

  12. jmr (#463), (et Araucan)
    Qualifier la période 1980-1999 de « pré-industrielle » est pour le moins surprenant, même si on prend en compte l’Asie du sud-est.
    Je viens de faire un petit calcul avec les données de UAH et RSS (mesures satellites UAH et RSS).
    Sauf erreur de ma part, les chiffres sont les suivants (je rappelle que la référence zéro pour ces deux organismes est la période 1979-1998) :
    UAH 1980-1999 (incluses) : + 0,004 ; 2008 : + 0,048 ; 2009 (probable) : +0,23.
    RSS 1980-1999 (incluses) : + 0,009 ; 2008 : + 0,092 ; 2009 (probable) : +0,26.

    Donc (en moyennant sur les deux dernières années) on en serait « actuellement » à environ + 0,15 degrés par rapport à 1980-1999, et non + 0,76 (re-sic) comme on le lit de-ci de-là.
    Comme les températures stagnent depuis une dizaine d’années, nous avons donc encore de la marge…

    Comme disait mon grand-père : « de quoi parlons-nous au juste? »

  13. Florilège pêché sur le « journal de référence », comme dit Jean Martin :

    « Copenhague a (…) aussi [été le lieu d’]une plateforme technologique où ont été données à voir de surprenantes représentations virtuelles de la réalité. »

    « Si nos sénateurs pouvaient voir ces simulations, peut-être qu’ils auraient une plus grande compréhension de la réalité… »

    « Didactique et interactif, fondé sur l’implication de l’utilisateur qui veut comprendre comment il peut s’améliorer écologiquement. Un produit impliquant. »

  14. Araucan (#462), (et jmr)
    Dans le bulletin 868 de l’OMM, on trouve bien la référence de l’année 1750 comme celle de l’époque « préindustrielle » ; cette date est répétée plusieurs fois, pour qu’on soit sûr que le lecteur a bien compris. Il ne devrait donc exister aucune ambigüité.Toutefois, le communiqué ne parle que des concentrations en GES et du forçage, mais pas des températures.
    On trouve aussi quelques passages assez révélateurs si on sait lire entre les lignes.
    http://www.wmo.int/pages/media…..68_fr.html
    Un détail : l’OMM prétend prouver la croissance « exponentielle » de la concentration en CO2 par le fait qu’elle a augmenté de 2 ppm ; si l’on en croit Mauna Loa, la concentration augmente en effet en moyenne de 2 ppm par an depuis une douzaine d’années, ce qui est exactement le contraire d’une croissance « exponentielle ».

  15. Myke (#472),

    Oui elle est plutôt linéaire (suivant Manaua Loa) sur les mesures depuis 1959.

    Quant à savoir le taux de CO2 en 1750, Lavoisier n’avait pas encore inventé le CO2 !

  16. Citizen Brain (#473),
    Ah oui ?

    Et quand donc ces immondes salauds de la commission se préoccuperont-ils de l’industrie et des services qu’ils empêtrent de règlementations pour les faire partir ?

  17. Araucan (#475),
    Hum ! hum ! mon cher, l’argument de Lavoisier me paraît spécieux : que faites-vous des valeurs à proxy(matives) ? Il y a des spécialistes de la chose.

  18. Myke (#477),

    Excusez-moi, c’est vrai qu’il y a désormais des constructeurs de données climatiques à rebours, ce qui rend la découverte de Lavoisier tout à fait insignifiante (mais devrait aboutir à une jolie boucle temporelle : on reconstruit le passé, on oublie Lavoisier, le CO2 n’est pas découvert par Lavoisier, on ne construit pas de délire à base de CO2 et le climat va son chemin). 😉

  19. Laissez donc Lavoisier dormir en paix. On lui a coupé la tête en mai 1794, sans même lui laissé le temps de terminer une expérience en cours. Eh oui, en France, il fut un temps où l’on raccourcissait les grands hommes.

    Le CO2 a été découvert par un certain Black un siècle plus tôt, vers 1610. Mais c’est effectivement Lavoisier, que l’on peut considérer comme le père de la chimie, qui l’a vraiment étudié.